FB -14/07/2009
Anthony ☆ @Pénélope Danbury

Anthony a oublié les prénoms de ses amis. Il a oublié qui est qui alors il se contente d’afficher un large sourire – idiot – et de saluer d’un signe de main la petite troupe tout en tenant Pénélope … pour l’aider à garder son équilibre ou pour que lui garde son équilibre : au choix, question de perspective. Et c’est comme ça qu’ils finissent par prendre le chemin inverse. Direction chez Pénélope. L’air frais fait du bien, il a le sentiment de pouvoir davantage respirer. Le retour dure une éternité. Ils marchent de travers et ça doit sans doute rallonger le chemin …. Il est persuadé qu’ils font même des pauses, parfois, souvent, pris par un fou rire sans raison. Il se moque d’elle quand il la voit essayer d’ouvrir la porte de son appartement et une fois qu’ils sont à l’intérieur, il n’hésite pas une seule seconde à enlever ses chaussures. Premier réflexe du mec bourré qui se croit chez lui.

« Je dors pas parterre, Pen ! » qu’il lance comme s’il voulait mettre les choses au clair avant quoique ce soit. S’appuyant sur le mur, il s’empare de son sac à dos déposé quelques heures plus tôt dans un coin de son appartement. Il veut s’accroupir mais finit par se retrouver à genou – c’est plus simple et moins bancal – pour ouvrir ce dernier et en sortir sa brosse à dents, son dentifrice comme s’il s’agissait du Saint Graal mais ses mains sont toujours dans son sac. Il penche la tête sur le côté, fronce les sourcils pour finalement sortir une boîte.

« Tadam ! » Il lance avec fierté, levant le bras pour qu’elle s’empare de la boite. « Tu croyais quand même pas que j’étais venu sans cadeau ou que dormir avec moi et te réveiller avec mon haleine de gueule de bois allait être ton cadeau ?! » Un éclat de rire. « Je suis le parfait meilleur ami ! »

Il se relève tout en se dirigeant vers la salle de bain. Elle sait qu’il n’aime pas regarder les gens à qui il fait des cadeaux quand ils ouvrent leurs paquets. Ça le fait stresser. Il prend toujours la fuite. Il fait toujours comme s’il était occupé avec quelque chose … là, c’était direction la salle de bain pour se brosser les dents et essayer de passer son visage sous l’eau … comme si ça avait un effet positif.

Quand il réapparaît, elle a découvert le cadeau et lui, il est en caleçon, les cheveux mouillés : preuve irrévocable qu’il a essayé de se passer le visage sous l’eau …

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Le trajet retour est horriblement long. En tout cas, à titre personnel, j’ai l’impression qu’il dure une éternité et probablement - c’est même sûr - parce qu’on arrête pas de faire des pauses pour rigoler comme deux ados. Et s’il y a bien une personne avec laquelle je me sens souvent comme une ado c’est avec mon meilleur ami. Quand, enfin, nous arrivons devant mon immeuble, il me faut encore un temps considérable  pour arriver à trouver le code de l’immeuble ainsi que d’arriver à ouvrir la porte de mon appartement. D’ailleurs, depuis quand la serrure flottait-elle comme ça ? … Ou alors c’était peut-être moi qui n’était très stable hm ?

« Je dors pas parterre, Pen ! » Je ne prends pas la peine de lui répondre et pouffe de rire tout en faisant voler mes escarpins à l’autre bout de pièce dans un long soupir de satisfaction. Je me laisse choir dans le canapé, mon regard bleu glacé posé sur lui qui semblait chercher un trésor dans son sac à dos. « Tadam ! » Comme une enfant le matin de noël, mes yeux s’illuminent instantanément et je tape des mains avant qu’il ne tende le bras pour que je m’empare du paquet. « Tu croyais quand même pas que j’étais venu sans cadeau ou que dormir avec moi et te réveiller avec mon haleine de gueule de bois allait être ton cadeau ?! » J’éclate de rire en même temps que lui, « Je suis le parfait meilleur ami ! » - « T’es le meilleur mais t’es fou, fallait pas ! » Nous sommes étudiants tous les deux et je sais qu’il peut y avoir des mois plus difficiles que d’autres … même si je me débrouillais toujours pour lui acheter une bricole pour son anniversaire moi aussi.

Je le connais par coeur. Il n’aime pas que j’ouvre mon cadeau devant lui alors j’attends qu’il soit parti à la salle de bain pour déchirer le papier. J’ouvre la boîte et je pousse un cri de surprise. Il est fou !! C’était un pendentif doré en forme de coquillage que j’avais repéré il y a des mois avec Gayle en ville. La surprise m’avait légèrement fait décuver et lorsqu’il revient dans la pièce  principale, je n’attends pas plus longtemps et saute dans ses bras. Je me fiche bien qu’il soit en caleçon qu’il ait le visage et les cheveux mouillés. J’enroule mes bras autour de son cou et dépose un bruyant baiser sur sa joue que je réitère plusieurs fois jusqu’à temps qu’il me stoppe. « T’es fou !!! Vous vous êtes coordonnés avec Gayle ? » le questionnais-je, « Elle m’a offert un chaine en or qui était à notre mère  et toi tu m’offres ce magnifique pendentif ! T’es fou, c’est officiel ! » m’écriais-je. Je me détache de lui pour me saisir de la boîte contenant la chaine et enfile le pendentif offert par Tony que je lui tends pour qu’il me l’attache. Une fois que c’est fait, j’admire le bijou quelques instants dans le petit miroir et me retourne pour faire face mon meilleur ami : « On avait dit qu’on s’offrait un petit truc et toi tu m’offres ça! C’est beaucoup trop ! » lui dis-je en posant ma main sur le pendentif. « Merci, t’es vraiment le meilleur!» Je me répétais ? Oui je sais mais, je ne m’attendais pas à un cadeau pareil.

« Je me démaquille, j’enfile un truc confortable et on va se coucher, ça te va ? » demandais-je alors que je lui montre mon dos un nouvelle fois pour descendre la fermeture éclair de ma robe. C’était juste fou après cette soirée, après ce qu’il venait de m’offrir comme cadeau et, alors que je lui demandais de descendre la fermeture éclair de ma robe mais il n’y avait pas la moindre once d’ambiguïté dans mes paroles et dans mes gestes.

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Anthony ☆ @Pénélope Danbury

Il pouffe de rire en entendant son cri de surprise. C’est encore plus drôle de ne pas le voir en live mais de l’entendre. Elle lui saute au cou et il pouffe … encore. Et, l’alcool n’est pas la seule responsable. Il pouffe de rire car il est heureux. Heureux d’être là, d’être avec elle et de la rendre heureuse car elle a l’air de l’être, non ?
« T’es fou !!! Vous vous êtes coordonnés avec Gayle ? Elle m’a offert une chaine en or qui était à notre mère et toi tu m’offres ce magnifique pendentif ! T’es fou, c’est officiel ! »
« Est-ce que l’on peut se mettre d’accord pour dire que je suis incroyablement mignon et attentionné au lieu de fou … c’est un peu plus positif et joue davantage en ma faveur », dit-il d’une voix rieuse, ravi de voir que le cadeau a fait son petit effet.
Elle lui tend la chaine et le pendentif … rapidement, il comprend sa mission. Alors, il se place derrière elle, devant le miroir et essaie de se concentrer, langue passant sur ses lèvres pour ouvrir la chaine et faire en sorte de la refermer sans marmonner une ribambelle de jurons … la concentration est telle qu’il a des airs de démineur. Mission réussie. Sourire satisfait, il se décale d’un pas de côté pour observer le résultat.
« On avait dit qu’on s’offrait un petit truc et toi tu m’offres ça! C’est beaucoup trop ! » « Ne sois pas si surprise, tu te doutais que je ferais un truc comme ça pour avoir le meilleur rôle … », il plaisante. Evidemment. « Merci, t’es vraiment le meilleur ! » « OK OK, ça suffit, arrête de répéter ça … », un éclat de rire et il la bouscule doucement.

. « Je me démaquille, j’enfile un truc confortable et on va se coucher, ça te va ? » « C’est toi la capitaine de cette soirée » qu’il réplique alors qu’elle lui montre son dos et qu’il comprend de nouveau la lourde tâche qui lui revient. Il s’approche de nouveau, décale ses cheveux pour les faire retomber sur son épaule et fait glisser la fermeture éclair de sa robe, découvrant la ligne de sa colonne vertébrale … et il est possible ! que son regard s’arrête deux, trois secondes sur sa chute de rein. En tout bien tout honneur, cela va de soi. Pour ne pas se brûler les doigts, il fait plusieurs pas en arrière et se laisse tomber dans son lit pour la laisser vaquer à ses occupations.

Quand elle réapparaît, il a éteint son téléphone et est allongé dans son lit. Sourire aux lèvres, il tapote du plat de la main la place à ses côtés et se roule sur le côté pour lui faire face quand elle vient prendre place à ses côtés. A quelques centimètres l’un de l’autre, il plonge son regard dans le sien avec ce sourire complice aux lèvres. « Tu me promets de ne pas me remplacer par l’un de tes abrutis de l’université ? J’ai la frousse que tu m’oublies … vu qu’on ne se voit plus aussi souvent », le ton de la confidence, sa main caresse sa joue et fait mine de déplacer quelques mèches de cheveux pour les placer derrière son oreille, « y’a pas un jour où je ne pense pas à toi, Pen. Tu me manques. »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Il ne semble même pas surpris quand je lui saute dessus lorsqu’il revient dans la pièce principale. « Est-ce que l’on peut se mettre d’accord pour dire que je suis incroyablement mignon et attentionné au lieu de fou … c’est un peu plus positif et joue davantage en ma faveur » Je roule des yeux et le pousse avec mon épaule. « Jouer en ta faveur ? Tu veux impressionner qui ? » demandais-je hilare, « Pas la peine de faire le joli coeur avec moi, je suis déjà conquise tu le sais. » Dit sur le ton de la plaisanterie. Oui mais pas complètement. Tony passait toujours en priorité. Je mettais ça sur le compte que c’était sans doute un de mes plus vieux amis mais il avait toujours eu une place spéciale. C’était Tony, je ne cherchais pas à voir plus loin. Pas encore, du moins.

Je lui tends ensuite la chaine et le pendentif pour qu’il me l’attache autour du cou. Je me pince les lèvres pour ne pas éclater de rire quand je le vois se concentrer pour ouvrir la chaine et la refermer. L’alcool a le pouvoir de me faire rire comme une bécasse et m’esclaffer de rire quand ça n’a pas lieu d’être. J’admire quelques secondes le collier en persistant : oui il était fou ! On avait dit qu’on s’offrait des petits cadeaux et lui il m’offrait ça. « Ne sois pas si surprise, tu te doutais que je ferais un truc comme ça pour avoir le meilleur rôle … » Je le sais qu’il dit ça en plaisantant mais je persiste à dire que c’est vraiment le meilleur, sans le moindre doute et même son éclat de rire un peu gê né n’arrive pas à effacer le sourire sur mes lèvres.

Un instant - plus long que ne le voudrait la simple amitié - je contemple son sourire avant de détourner le regard. On va mettre ça sur le compte de l’alcool! Je lui demande de descendre la fermeture éclair de ma robe pour pouvoir aller me changer dans la salle de bain. Je me démaquille, enfile un short et un débardeur et je finis par le rejoindre. Lorsqu’il m’aperçoit il tapote du plat de la main sur le matelas pour que je le rejoigne. Je pose mon téléphone dans un coin et viens m’allonger à côté de lui, ma joue reposant sur la paume de main. « Tu me promets de ne pas me remplacer par l’un de tes abrutis de l’université ? J’ai la frousse que tu m’oublies … vu qu’on ne se voit plus aussi souvent » J’accroche mon regard au sien et j’affiche un air attendri lorsqu’il caresse doucement ma joue. « Dis pas de bêtises, » lui répondis-je en roulant des yeux exagérément, « Personne te remplacera. »Parce qu’aucun de ces mecs n’arrivera à sa hauteur. Notre amitié passera toujours avant tout. ça a toujours été le cas et ce le sera toujours. C’était comme ça depuis des années, depuis le jour où j’avais eu mon premier copain et lui sa première copine. Comme un accord non verbal entre nous qui consistait à faire passer notre amitié avant toutes les autres relations qu’on pouvait avoir. J’essaie d’ignorer le frisson qui me parcoure lorsqu’il remet une mèche de cheveux derrière mon oreille et remonte le drap jusqu’à hauteur de ma poitrine, comme si j’avais froid tout à coup. « y’a pas un jour où je ne pense pas à toi, Pen. Tu me manques. » Cette fois, c’est à moi de poser ma main libre sur sa joue râpeuse et me rapproche imperceptiblement de lui; posant mon front contre le sien en fermant les yeux. « Tu me manques aussi … tous les jours et tu sais, Sydney c’est juste le temps de mes études, après je reviens habiter à Brisbane. » lui assurais-je tout en rouvrant les yeux, pour plonger mon regard dans le sien. « Et on se lâche plus! » Lui dis-je avec un air malicieux, « Et t’en auras tellement marre de me voir dans les parages que tu regretteras que je sois plus à Sydney. » Je pouffe de rire, me rendant compte que je suis tout de même sérieuse, « Tu me promets de ne pas me remplacer par une pétasse de ton université ou une des serveuse du resto de ton père ? » Moi j’avais la frousse qu’il m’oublie, de passer au second plan dans sa vie. Anthony était LA constante de ma vie et je n’étais pas prête à ce que ça change … Et surtout, je ne voulais pas que ça change !