Have you changed your mind ?
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Anthony Lewis – Bayside
Un boom me réveille en sursaut suivi d’une porte qui claque un peu fort. J’ouvre un œil et ma main tâtonne pour trouver mon téléphone : 4h du matin. J’allume la lampe de chevet tout en grimaçant. Il me faut quelques secondes pour m’habituer à la luminosité et je finis par me lever péniblement. Mon ventre prend de plus en plus de place, je ne vois plus mes pieds quand je suis debout … ce troisième trimestre est compliqué. Et ce n’est même pas la fin véritable de cette grossesse. Le terme est prévu initialement et idéalement en août même si mon gynécologue m’a dit que je n’arriverais certainement pas au terme. Il m’a dit que ce serait parfait si j’arrivais à « les garder au chaud jusqu’en juillet ».

Lorsque je pénètre dans le salon, je vois Tony s’affaler lourdement dans le canapé. Je ne suis pas complètement réveillée mais je devine son regard brillant. Il a bu … ça je m’en doutais. Il sortait ce soir avec des « potes » mais il avait tout de même insisté pour que je dorme chez lui parce qu’il avait dit qu’il ne comptait pas rentrer tard. Tout est relatif n’est-ce pas ? « ça va ? » Je lui demande, «Tu veux un ibuprofène avant d’aller te coucher ? » lui demandais-je avec humour. Parce que dans quelques heures, il allait avoir mal aux cheveux. Il n’y avait pas de reproche dans ma voix, rien de tout ça. Il n’arrêtait pas de bosser et j’étais contente qu’il prenne du temps pour lui et pour se détendre. J’ignorais avec qui il avait passé la soirée et où il était allé. Je pensais qu’il m’aurait envoyé un petit message dans la soirée mais son dernier texto datait du début de soirée où il me disait qu’il allait boire un verre devant un match de rugby. « Tu me raconteras ta folle soirée tout à l’heure, on va se coucher ? » lui demandais-je avant de bailler. J’étais loin, très loin de me douter de la soirée qu’il avait passé.

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@Pénélope Danbury  ☆ Anthony
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Chez Anthony Lewis – Bayside
Une soirée entre potes. Il se l’accorde. Boire quelques verres. Regarder un match. Parler de tout et surtout de rien. Il en a besoin. Besoin de décompresser. Besoin de se retrouver et de se ressourcer. Entre le travail et cette relation à construire avec Pénélope, il a un peu oublié ses amis et il est évident qu’il est temps de changer la donne. Alors, ce soir, il a décidé : une soirée à l’ancienne. Juste pour quelques heures. Il a précisé « quelques heures », persuadé de pouvoir être capable de prendre quelques bières et de regagner son appartement pour passer la nuit avec Pen. Ca, c’est le plan. En théorie. Néanmoins les choses ne se passent pas totalement comme prévues. Les premières bières se boivent trop vite … si vite qu’il en oublie de jeter un coup d'œil à son téléphone, à l’heure. Les bières s'enchaînent aussi vite que les anecdotes, les éclats de rire. Et comme souvent, l’alcool délie les langues … et transforme vos amis en professionnels dans un domaine quelconque. Certains deviennent experts en football. D’autres deviennent experts en médecine, en relation de couple, en économie, en géopolitique.
Les amis de Tone se moquent, se rient de lui et de cette idée folle de se mettre en couple avec a) sa meilleure amie, b) une femme qui est enceinte de jumeaux, c) dont il n’est même pas le père.
Les amis de Tone s’inquiètent. Comment va-t-il faire pour trouver du temps pour ses projets ? Comment vont-ils l’appeler ces mômes ? Comment va-t-il faire pour avoir une place dans cette famille … qui n’est pas la sienne ?
Les amis de Tone volent son sourire et sa candeur. Le voilà les sourcils froncés à s’imaginer d’ici quelques mois … quelques semaines … comment ? Est-ce qu’il ne fait pas la plus grosse erreur de sa vie ? Et si Pénélope le repoussait ? Et s’ils se séparaient ? Et s’il passait à côté de sa vie à lui pour pouvoir vivre celle que Pénélope avait choisi ? Certes, elle ne lui imposait rien mais il y sautait les pieds joints. Une tape sur l’épaule et il secoue la tête en grimpant finalement dans le taxi qui le reconduit chez lui.

Ses clefs lui échappent à plusieurs reprises … tout autant que les jurons qui s’échappent de ses lèvres. La porte s’ouvre. Enfin ! Il balance les clefs … elle tombe sur le sol et non sur le meuble de l’entrée. Les chaussures se retrouvent abandonnées sur le chemin vers le canapé dans lequel il se laisse tomber lourdement … une habitude.

« Ca va ? » Il sursaute. Il se redresse brusquement en se souvenant soudainement de Pénélope. Merde ! « Tu veux un ibuprofène avant d’aller te coucher ? Tu me raconteras ta folle soirée tout à l’heure, on va se coucher ? » Son regard se pose sur elle. Elle a l’air fatiguée … Son ventre arrondi lui rappelle les propos de ses amis. Il déglutit tout en se redressant, se mettant en position assise. Il passe les mains sur son visage comme pour se réveiller avant de passer dans ses cheveux désormais emmêlés. « J’ai carrément oublié … pas vu le temps passer … », marmonne-t-il avec cette élocution bancale. « J’t’ai réveillé? », qu’il demande en levant un sourcil.

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Chez Anthony Lewis – Bayside
Je suis loin – très très loin – de me douter de ce qui a pu se dire à cette soirée. Je suis encore plus à 1000 lieux des questionnements de Tony. Je ne lui ai jamais mis le couteau sous la gorge et c’est lui qui a dit vouloir s’embarquer là-dedans avec moi. Et surtout, je suis persuadée qu’on a réglé ça, que c’est clair dans sa tête, tout comme dans la mienne. Je lui laisse la place qu’il veut prendre dans la vie des bébés, dans ma vie, dans la nôtre désormais. On sait tous les deux qu’il y aura toujours un point d’interrogation sur l’identité du père biologique des jumeaux mais j’ai encore la candeur de penser que ça ne sera un problème que si on le décide.

Il sursaute lorsque je lui signale ma présence sans doute un peu trop précipitamment et j’affiche un petit sourire en coin. Sourire en coin que je perds rapidement quand j’ai l’impression de le rendre nerveux. Je fronce très légèrement les sourcils tandis qu’il passe ses mains dans ses cheveux. « J’ai carrément oublié … pas vu le temps passer … » Sa voix est un peu pâteuse, « J’t’ai réveillé? » J’hausse les épaules, « T’as pas été très discret en rentrant. » répondis-je en remettant une mèche de cheveux derrière mon oreille. L’impression qu’il y a un malaise entre nous ne me quitte pas mais je n’ose rien dire. Il est 4heures du matin, je suis fatiguée – épuisée – et lui aussi. Ce n’est vraiment pas le moment de parler.

Au lieu d’affronter le problème en face, je préfère battre en retraite. Je sors une boîte d’ibuprofène du placard de la salle de bain ainsi qu’un verre d’eau que je pose en face de lui sur la table basse. Je me penche pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres et murmure un rapide : « Je t’aime. » avant de retourner me coucher. Je l’entends à peine  me  rejoindre et lorsque je me réveille à 7h30 ce matin, je fais attention en me levant. Un rapide café pris et je prends Bandit avec moi pour une longue promenade. Malgré la fatigue, je m’y tiens. Je fais de l’exercice tous les jours et je dois dire que promener le chien est la parfaite excuse pour ça. Il n’est pas loin de midi lorsque je reviens, en ayant acheté des croissants sur le chemin du retour. Persuadée que Tony dort encore, je fais le moins de bruit possible en rentrant et vais directement dans la cuisine pour lui laisser un petit mot.Appelles-moi quand t’es réveillé et surtout remis de ta soirée. Un mot que j’ai, semble-t-il écrit pour rien parce que je vois le brun émerger de la chambre. « Salut marmotte … » lui soufflais-je.

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@Pénélope Danbury  ☆ Anthony
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Chez Anthony Lewis – Bayside
Son regard vitreux s’égare entre la boîte de médicaments et le verre d’eau. N’est-ce pas finalement la plus jolie preuve d’amour qu’on ait pu lui faire depuis … toujours ? Pourtant, il reste encore de bien trop longues minutes, assis comme un con dans son canapé alors que l’amour de sa vie est repartie dormir. Quand est-ce que l’alcool et les misérables conseils de vos amis vous rendent à ce point con ? Y-a-t-il une solution miracle ? Tony en aurait vraiment bien besoin à cet instant précis mais l’alcool, ça finit toujours par vous rendre seul à un moment donné et le moment donné est finalement arrivé. Une douche trop longue. Un brossage de dents qui bat les records tellement il est con … Il n'a plus aucune notion du temps, des minutes et finit par rejoindre sa petite amie … bien après être rentré à la maison. Tony s’endort à la seconde même où sa tête rencontre l’oreiller.

La nuit se passe sans trop de heurt. Il a dormi d’une traite et ne se réveille qu’une fois le soleil levé. Son premier réflexe n’est pas de romantiquement tendre le bras vers l’autre côté du lit. Non ! Son premier réflexe est un juron provenant tout droit de son cœur. Putain ! Mal de tête. Il prend en pleine tête la réalité. L’alcool coulé à flot. Le mélange des alcools, ce qui - il sait - n’est jamais bon ménage. Il se souvient même avoir mangé dans ce petit restaurant qu’il déteste mais qui est ouvert toute la nuit. Il se souvient même avoir parlé avec son pote de Pénélope … et de ses peurs … que son ami n’a pas essayé de calmer mais a surtout aiguisé un peu plus. Nouveau juron. Les mains se posent sur son front alors qu’il s’allonge sur le dos. Il sent que ça va être une longue journée … une très longue journée. A la manière d’un zombie, il s’empare de la bouteille d’eau et des médicaments qui ont migré jusqu’à la table de chevet la veille. Il s’en prend un avant de se diriger vers la salle de bain pour se passer le visage sous l’eau … espérant effacer le reste de l’alcool … se brosser les dents … espérant effacer la gueule de bois. Mais on sait tous que les remèdes n’existent pas. Il retourne dans sa chambre pour ouvrir les fenêtres et finalement se diriger vers la cuisine.

Le besoin de manger un truc se fait urgent.

Et Pénélope est là. « Salut marmotte … », il s’accroupit un instant pour laisser Bandit venir le saluer et finit par se relever en marmonnant un juron (mauvaise idée que de s’abaisser et se relever aussi vite !). « J’crois que j’ai un peu abusé hier … », dit-il en fermant un oeil comme pour faire mine de se souvenir, « c’était carrément une embuscade. Je me suis fait prendre en embuscade … », il essaie de se justifier.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Anthony Lewis – Bayside
J’essayais de mettre ce malaise que je ressentais sur le compte de la fatigue. Je devenais sûrement bien trop émotive et ma tendance a beaucoup trop réfléchir ne faisait que s’accentuer devant l’approche de la fin de cette grossesse, l’arrivée imminente des bébés et toutes les questions qui en découlaient. Mes amies - celles déjà maman, surtout mes collègues de travail - avaient essayé de me rassurer mais maintenant que j’étais en congé maternité, j’avais tout le loisir de cogiter et toute la journée en plus. Je cogitais la naissance des grumeaux, je cogitais le retour à la maison, je cogitais sur le fait que Tony pourrait en avoir marre de moi et de ces bébés qui n’étaient même pas les siens. Parfois, je me disais que tout ça - ce bonheur qu’on vivait tous les deux - allait finir par nous exploser à la figure, qu’il allait se rendre compte que ce n’était pas la vie qu’il souhaitait et que je ne pourrais pas lui en vouloir de me jeter parce que j’ai conscience que ma situation est délicate. Et que la plupart des hommes se seraient déjà enfuis en courant.

J’ai longuement promené Bandit ce matin et lorsque je rentre chez Tony, je pense qu’il dort encore, d’où le petit mot sur un post-it que j’allais laisser sur son frigo. Je suis surprise de le voir pénétrer dans la cuisine. « J’crois que j’ai un peu abusé hier … » Je me pince les lèvres pour m’empêcher de pouffer de rire. ça c’est sûr qu’il a abusé hier, en témoigne sa mine renfrognée et qu’il peine à ouvrir ses deux yeux; comme si la lumière du jour lui brûlait les rétines. « c’était carrément une embuscade. Je me suis fait prendre en embuscade … » Et la voilà cette culpabilité qui revient en force. Cette culpabilité d’avoir beaucoup trop accaparé son temps ces derniers mois… même si je ne lui avais jamais un couteau sous la gorge, il n’était pas sorti depuis longtemps avec ses potes parce que j’étais là. « T’avais pas passé une soirée avec eux depuis des siècles, leur enthousiasme a dû communicatif. » lui répondis-je, « T’étais avec qui d’ailleurs ? Vous avez fait une soirée mec ? » le questionnais-je. Qu’il n’y voit pas la trace d’une jalousie naissante, juste de la curiosité de savoir avec qui il avait passé la soirée. Je me servis un verre d’eau , puis me tournais vers lui. « T’as faim ? Tu veux que je te préparer quelque chose ? » Si tu savais Pénélope tout ce qui avait été dit sur toi hier soir !

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Chez Anthony Lewis – Bayside
« T’avais pas passé une soirée avec eux depuis des siècles, leur enthousiasme a dû être communicatif. » « On va dire ça comme ça… », réplique-t-il d’une voix amusée car il part du principe que la troupe n’avait pas été que enthousiaste, elle avait également été critique quant à la vie qu’il menait ou celle qu’il allait mener à l’avenir. Un avenir avec Pénélope. Tout en parlant, il finit par prendre place près de la table de la cuisine, calant les coudes sur la table et posant la tête entre ses mains … Apparemment, sa tête est trop lourde pour tenir toute seule. « T’étais avec qui d’ailleurs ? Vous avez fait une soirée mec ? » Tony relève la tête vers elle. « Ouais, une soirée entre potes. Y’avait Jake, Pete, Andrew et je crois que tu connais également Seth ou alors tu ne l’as pas encore rencontré … je sais plus », un sourire. Mais, elle connaît Jake de leur enfance. Ils étaient ensemble au lycée et Jake avait toujours eu un petit souci avec Pénélope. Pas l’ami qui est le meilleur ami de Pénélope, il avait toujours vu la demoiselle comme un truc en plus qu’apportait Anthony quand il débarquait en soirée. Ils se « toléraient ». Poliment. « T’as faim ? Tu veux que je te préparer quelque chose ? » « Oh non … te prends pas la tête … par contre, je vais bien t’voler un de tes croissants » et il pointe du doigt le sachet qu’il reconnaît au premier coup d'œil. Anthony reconnaît directement la boulangerie à laquelle il se rend également aussi souvent que possible … Il affiche un large sourire, tend le bras pour s’en emparer et en sortir un croissant dans lequel il croque sans attendre. Les paupières se ferment et il laisse échapper un soupir de plaisir. Apparemment … il avait faim.

« J’suis désolé d’t’avoir fait dormir ici — alors que j’étais une larve complète hier… », dit-il en se prenant une nouvelle bouchée.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Anthony Lewis – Bayside
Ouais, une soirée entre potes. Y’avait Jake, Pete, Andrew et je crois que tu connais également Seth ou alors tu ne l’as pas encore rencontré … je sais plus » Devant son sourire, je lève un sourcil. Je connais Jake depuis … le lycée et entre lui et moi, ça n’a jamais été le grand amour. J’ai toujours pensé qu’il ne m’appréciait pas, et qu’il n’appréciait pas mon amitié - si fusionnelle - avec Tony et il faut dire que je ne le portais pas dans mon coeur non plus. En résumé, je n’avais pas fait vraiment d’efforts pour me faire apprécier parce que je le voyais comme un vulgaire kéké. « Seth ? » je réfléchis un instant, « Il vit pas à Perth ? Il a pas vécu en Nouvelle Zélande aussi ? » Une des raisons pour lesquelles je l’avais peut-être rencontré une unique fois. « Pete et Andrew vont bien ? » Eux  je les connaissais … et je les appréciais, j’espérais que la réciproque était vrai. « Et Jake … » Je lève un sourcil. « Il est toujours avec sa poupée Bulgare ? » demandais-je d’un ton ironique. Oui clairement, je me moquais de ce mec. « J’ai entendu dire qu’il l’avait mise enceinte … » Ok, c’était surtout Brianna qui en était persuadée parce qu’elle l’avait vu il y a bien deux semaines et qu’elle avait trouvé qu’elle avait une paire de sein énorme. Donc, en vérité, mon info n’était pas 100% sûre.

Après m’être servie un verre d’eau, je lui proposais de lui faire à manger.  Mais, même avec sa gueule de bois, il avait repéré le sachet de croissants que j’avais ramené de ma promenade avec Bandit. «  Oh non … te prends pas la tête … par contre, je vais bien t’voler un de tes croissants » Avec un sourire en coin, je lui tends le sachet pour qu’il se serve. Bon… Devant son soupir de plaisir, j’en déduis qu’il avait vraiment très faim. « ça va te suffire des croissants ? » - «  J’suis désolé d’t’avoir fait dormir ici — alors que j’étais une larve complète hier… » Un petit haussement d’épaule tandis que je baisse les yeux quelques instants. « T’excuses pas, t’es chez toi. » répondis-je en levant mes yeux clairs vers lui. « J’espère que je t’ai pas empêché de dormir et que je t’ai pas réveillé ce matin ? » l’interrogeais-je, « J’allais te laisser un petit mot sur le frigo en te disant de m’appeler quand tu avais émergé. T’as ta journée de repos aujourd’hui c’est ça ? » A vrai dire, j’étais un peu perdue, je me disais que je devrais lui laisser de l’espace, que je lui en demandais beaucoup. Peut-être, aussi, qu’inconsciemment je commençais à baliser parce qu’on avait passé les fameux « 6 mois », un cap pour Tony. Alors oui, nous n’étions pas officiellement ensemble depuis 6 mois mais notre histoire avait commencé depuis novembre alors peut-être que je paniquais, que je m’inquiétais pour rien.

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@Pénélope Danbury  ☆ Anthony
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Chez Anthony Lewis – Bayside
« Seth ? » Il acquiesce. « Il vit pas à Perth ? Il a pas vécu en Nouvelle Zélande aussi ? » Nouvel acquiescement de tête, une mine impressionnée par sa mémoire. « Pete et Andrew vont bien ? » « ’Drew vient de se séparer de sa copine --- une longue histoire --- mais sinon, ils vont bien, ouais. » « Et Jake … Il est toujours avec sa poupée Bulgare ? J’ai entendu dire qu’il l’avait mise enceinte … » Il laisse tomber les bras sur la table tout en la fixant, la tête penchée sur le côté. Forcément, elle ne l’aimait pas. Il s’en souvenait. Il ne l’aimait pas non plus d’ailleurs --- ça, il en avait pris conscience la veille. « Pen, sois pas cruelle », qu’il dit d’une voix rieuse en la menaçant – de manière ridicule – de son index. « Il ne nous en a pas parlé, à vrai dire, je crois qu’il se tirerait une balle si jamais il se retrouvait avec des mômes sur le dos --- ça, le message est passé », et il acquiesce d’un signe de tête en se souvenant de Jake en train de le secouer, lui expliquant que changer des couches de mômes qui ne sont pas les siens … est une idiotie. Une hérésie.

« T’excuses pas, t’es chez toi. J’espère que je t’ai pas empêché de dormir et que je t’ai pas réveillé ce matin ? », il secoue la tête de droite à gauche tout en avalant une nouvelle bouchée. « J’allais te laisser un petit mot sur le frigo en te disant de m’appeler quand tu avais émergé. T’as ta journée de repos aujourd’hui c’est ça ? » « Et, je vais la passer avec une gueule de bois --- génial », ironise-t-il en reprenant une bouchée. « M’appeler quand j’aurais émergé ? Pourquoi j’ai dit un truc hier ? Y’a un truc que tu dois me dire ? », il se redresse après avoir passé une main sur ses lèvres. « Si j’ai dit quoique ce soit hier --- j’étais pas dans mon état normal, Penne. Je t’assure. Les gars m’ont pris la tête et si j’ai dit un truc, c’est surement parce que mon esprit d’abruti s’est mis à travailler de la pire des manières qui soit --- quoique j’ai pu dire, ça doit être de la merde Garanti ! » En voyant sa tête, il se demande s’il ne vient pas de faire une connerie … et qu’il n’a rien dit hier … et merde !

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Anthony Lewis – Bayside
S’il y a bien une chose que la grossesse n’avait pas détraqué, c’était ma mémoire d’éléphant. J’avais cette capacité à me rappeler de beaucoup de détails inutiles … du genre savoir que Seth avait habité Perth mais aussi la Nouvelle Zélande alors que je ne le côtoyais même pas ce mec. « ’Drew vient de se séparer de sa copine --- une longue histoire --- mais sinon, ils vont bien, ouais. » - « Il avait une copine ?! » demandais-je sincèrement surprise. Andrew était plutôt un bel homme mais je ne l’imaginais pas dans une relation suivie. C’était, d’ailleurs, peut-être à cause de ça - il n’avait pas l’air d’être le genre d’homme à vouloir se caser - qu’il venait de se séparer de sa copine! Et puis, il y avait Jake à cette soirée. Lui, par contre, je ne le portais pas dans mon coeur. Je ne m’étais jamais pris la tête avec lui en plus mais sa mentalité de kéké ne me plaisait pas en plus que je le sentais hostile envers moi. « Pen, sois pas cruelle » Sa voix rieuse me fait pouffer de rire tandis qu’il me « menace » de la plus ridicule des manière avec son index. « Quoiii ?! » m’écriais-je hilare, « Il ne nous en a pas parlé, à vrai dire, je crois qu’il se tirerait une balle si jamais il se retrouvait avec des mômes sur le dos --- ça, le message est passé » Je lève un sourcil. On était au moins d’accord sur une chose : moi non plus je le voyais pas avec un enfant ce Jake. « Brianna m’a envoyé un message le mois dernier pour me dire qu’elle les avait vu et qu’elle était persuadée qu’elle était enceinte parce qu’elle avait pris des seins … Je sais pas à quel pourcentage cette info est fiable! » lui répondis-je amusée. Le fait qu’ils aient parlé de bébé à cette soirée aurait dû me mettre la puce à l’oreille, me faire comprendre que Tony en avait peut-être parlé ?

Mais je suis surtout perdue. Je ne veux pas aller trop vite, je ne veux pas le brusquer, aller à son rythme … L’épée de damoclès des six mois au dessus de nos tête ne m’aide pas à y voir plus clair. « M’appeler quand j’aurais émergé ? Pourquoi j’ai dit un truc hier ? Y’a un truc que tu dois me dire ? » Mon premier réflexe est de froncer les sourcils, « Pourquoi ? Toi, t'as quelque chose à me dire ? » lui demandais-je en le voyant, sous mes yeux, se décomposer. « Si j’ai dit quoique ce soit hier --- j’étais pas dans mon état normal, Penne. Je t’assure. Les gars m’ont pris la tête et si j’ai dit un truc, c’est surement parce que mon esprit d’abruti s’est mis à travailler de la pire des manières qui soit --- quoique j’ai pu dire, ça doit être de la merde Garanti ! » Je me redresse, toujours les sourcils froncés. « Ok … T’en as trop dit. Lâches le morceau ! » lui dis-je d’une voix froide. J’essaie de garder une voix calme, posée, mais mon coeur, lui, a raté un battement. Son esprit d’abruti s’est mis à travailler de la pire des manière, putain ...« De quoi vous avez parlé hier soir ? » Et qu’il n’espère pas que je veuille le laisser tranquille avec sa gueule de bois. Quoi qu’ils aient pu se dire à cette soirée, Tony avait des doutes sur quelque chose. En général quand il utilisait le fameux esprit d’abruti, il avait forcément dit ou fait une connerie. Je le connaissais beaucoup trop bien pour ignorer ces signaux.

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@Pénélope Danbury  ☆ Anthony
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Chez Anthony Lewis – Bayside
« Ok … T’en as trop dit. Lâches le morceau ! »
Le ton change aussitôt.
Il déglutit et avale le dernier morceau de croissant qu’il avait encore entre les mains. Merde. Les signaux d’alarme sont lancés. Il a dit de la merde. Il a fait une bourde. Il regrette déjà d’avoir parlé, alors qu’apparemment, il n’a rien dit. Il n’a donc aucune raison de se sentir coupable pour avoir pensé … penser, c’est encore autorisé, non ? Non ! « De quoi vous avez parlé hier soir ? »
Il hausse les épaules.
« De quoi on en a parlé ? De plein de trucs, Pen », nouveau haussement d’épaules. « ’Drew a parlé de son ex, j’ai parlé du boulot, on a parlé de nos dernières vacances ensemble, on a parlé de plein de trucs », il ne la regarde pas car il vient de se lever pour se servir un verre d’eau qu’il boit aussitôt, pour s’occuper les doigts, l’esprit et surtout pour lui laisser le temps de trouver une solution, une issue de secours. Mais, impossible ! Il sent le regard de sa petite-amie dans son dos. Elle est là. Elle attend. Anthony se retourne vers elle, appuyé contre le rebord du comptoir de la cuisine, verre d’eau entre les mains. « Il est possible que j’ai un peu parlé de toi, de nous --- », il lève les épaules avec un sourire idiot, innocent presque. « En bien, en bien », il s’empresse de préciser en la voyant presque pâlir. « C’est juste que, disons, » il plisse les yeux, « disons que nous n’avons pas vraiment fait l’unanimité hier mais, je m’en fous … je veux dire, ce qui compte, ce n’est pas ce qui a pu être dit ou … Pen, j’ai une gueule de bois carabinée et tu es en train de m’amener sur un terrain sur lequel je n’ai pas envie d’aller » Il soupire et pose le verre sur la table tout en penchant la tête sur le côté, essayant d’adopter la jolie petite moue … mais il sait également qu’elle est un pitbull quand elle veut connaître la vérité … et là, il reconnaît son regard de pitbull. Il est dans la merde.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Anthony Lewis – Bayside
Je connais Anthony Lewis depuis qu’on a 12 ans, évidemment que je sais quand il en a trop dit ou pas assez. Et ce n’est pas la petite amie qui avait des pouvoirs comme Phoebe Halliwell, c’est la meilleure amie qui le connait par coeur qui sait. Je le regarde déglutir et avaler le dernier morceau de croissant en évitant de croiser mon regard. Puis il hausse les épaules quand je lui demande de quoi ils ont parlé hier soir et ça ne fait que faire monter mon irritation encore plus. « De quoi on en a parlé ? De plein de trucs, Pen » Et j’attends. J’attends qu’il m’en dise plus. Je me retiens de répondre presque immédiatement, un truc comme : tu peux être plus précis?. « ’Drew a parlé de son ex, j’ai parlé du boulot, on a parlé de nos dernières vacances ensemble, on a parlé de plein de trucs » Je fronce les sourcils. Pas de quoi en faire un drame : l’ex d’Andrew, le boulot, les vacances … ça c’est la partie cachée de l’iceberg. « Hmm » Les potes de Tony sont bavards. Je le sais, j’ai côtoyé les copines de ces mecs, donc je le sais.

Je sens les battements de mon coeur s’accélérer. Le stress monter. Il ne me regarde pas et se lève pour se prendre un verre d’eau. Il n’ose pas croiser mon regard et ça me fait paniquer. Je déglutis difficilement alors qu’il pose à plat ses mains sur le rebord du comptoir. « Il est possible que j’ai un peu parlé de toi, de nous --- » Je fronce les sourcils, me sentant dans le mê me temps pâlir, « En bien, en bien » Je souffle longuement. Vraiment, j’essaie de me raisonner. Ce n’est pas la première fois qu’il parle de moi avec ses amis pourtant, je n’ai jamais autant paniqué. Je sais que ce nouveau nous ne plait pas à nos amis, qu’ils se disent que ça va foirer. Une de mes amies est mê me persuadée que les jumeaux sont de Tony et qu’il ne veut pas les assumer. « C’est juste que, disons, » Je ne le quitte pas des yeux. Pourquoi est-ce qu’il cherche autant ses mots ? « disons que nous n’avons pas vraiment fait l’unanimité hier mais, je m’en fous … je veux dire, ce qui compte, ce n’est pas ce qui a pu être dit ou … Pen, j’ai une gueule de bois carabinée et tu es en train de m’amener sur un terrain sur lequel je n’ai pas envie d’aller » Encore une fois, mon coeur râ te un battement. C’est une chose de se dire que son couple ne fait pas l’unanimité auprès de ses amis, c’en est une autre de l’entendre de vive voix. Tony dit qu’il s’en fout mais je ne sais pas si c’est vraiment le cas. Ses amis comptent pour lui. « Oh et qu’est-ce qui a été dit d’autre ? » le questionnais-je en levant les yeux vers yeux, croisant mes bras contre ma poitrine. « Vraiment … je suis curieuse de savoir ! » insistais-je. Je me mord la lèvre inférieure puis soupire longuement. « Et toi ? Tu leur a dit quoi ? Tu nous a défendu au moins ? » demandais-je en cherchant son regard, sans grand espoir d’obtenir une réponse.

Finalement, j’avais peut-être pas envie d’avoir la réponse. J’étais blessée. Pourtant, j’étais plus forte que ça en temps normal, et je me fichais que les potes de mon meilleur ami ne m’apprécient pas, mais je n’étais plus seulement cette meilleur amie et j’avais peut-être espéré - intérieurement - qu’il me défende d’une certaine manière. J’étais blessée parce que je l’avais vu défendre ses ex beaucoup de fois - surtout Juliet - mais il ne me réservait pas le mê me traitement de faveur. « Tu sais quoi ? Moi non plus, j’ai plus envie d’aller sur ce terrain-là. » lui dis-je en soupirant, désabusée, « Je suis fatiguée. » La fatigue me serrait la gorge, « Fatiguée de te tirer les vers du nez. T’as pas envie de parler ? » Question purement rhétorique bien sûr. « Ok. » Un nouveau soupir, « Je vais rentrer chez moi et laisser te reposer. » je n’avais pas grand chose à prendre, juste mon sac à main. « Moi, ça me fait chier que nos amis nous acceptent pas, qu’ils croient pas en nous . Alors oui, c’est pas avec eux que je veux faire ma vie, mais ça compte quand même. Et ça me fait chier que tu me défendes pas face à eux. Oui, je sais me défendre toute seule mais je sais pas, j’aurais espéré que mon … mon compagnon, l’homme qui partage ma vie me défende un peu. » Sans attendre de réponse de sa part, je tends la main pour faire une dernière caresse à Bandit et me dirige vers la porte d’entrée…

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@Pénélope Danbury  ☆ Anthony
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Chez Anthony Lewis – Bayside
« Oh et qu’est-ce qui a été dit d’autre ? » « Pen », souffle-t-il lourdement, fatigué. « Vraiment … je suis curieuse de savoir ! » Et, il se doute bien qu’elle ait envie de savoir. Mais, lui, il n’a pas envie d’en parler ni même de dire quoique ce soit. Il soupire un « s’te plaît … » qui se révèle être plus une prière qu’autre chose. « Et toi ? Tu leur as dit quoi ? Tu nous as défendu au moins ? » « Bien sûr que je nous ai défendu », lâche-t-il sur un ton vexé de se faire accuser de lâcheté car ce serait sans aucun doute de la lâcheté. Elle est sa petite-amie, sa partenaire et elle aurait toujours son soutien … quoiqu’il arrive. Elle ne lui laisse pas l’occasion de répondre que ses paroles recouvrent les siennes.

« Tu sais quoi ? Moi non plus, j’ai plus envie d’aller sur ce terrain-là. Je suis fatiguée. Fatiguée de te tirer les vers du nez. T’as pas envie de parler ? Ok. Je vais rentrer chez moi et laisser te reposer. » Et merde ! La situation lui échappe. Il la voit se lever, il la voit se préparer à mettre les voiles. Il la connaît suffisamment pour reconnaître sa technique pour disparaître. Il a mal à la tête. Il a mal au bide et maintenant, il a mal au cœur car cet abruti est en train de tout faire foirer parce qu’il n’ose pas se lancer. Il soupire, les épaules s’affaissent. « Moi, ça me fait chier que nos amis nous acceptent pas, qu’ils croient pas en nous. Alors oui, c’est pas avec eux que je veux faire ma vie, mais ça compte quand même. Et ça me fait chier que tu me défendes pas face à eux. Oui, je sais me défendre toute seule mais je sais pas, j’aurais espéré que mon … mon compagnon, l’homme qui partage ma vie me défende un peu. » Il doit lui dire. Il doit lui parler. Il doit mettre des mots sur ses pensées. Il le doit. Dans un autre contexte, il le lui aurait dit car elle est sa meilleure-amie. Dans un autre contexte, elle lui aurait donné des conseils mais elle jouait un autre rôle cette fois-ci. Il ne pouvait pas se ruer chez elle, se faire servir un thé et se confier … elle était la principale concernée et il se rendait compte qu’en la gagnant comme petite-amie, elle n’était plus la même meilleure-amie que par le passé.

« J’ai peur », qu’il finit par dire subitement alors qu’elle se dirige vers la porte. « J’ai la frousse, Pen, et normalement j’en aurais parlé à ma meilleure-amie mais sauf que cette fois-ci, je ne peux pas lui demander conseil car elle est concernée. » Un pas dans sa direction, le regard vague, il ne semble pas capable de la fixer, il semble chercher ses mots … il les cherche, sur le sol. « Je n'ai pas peur de notre histoire, ce n’est pas de ça dont j’ai peur. Je n’ai pas non plus peur du fait que je déteste les soirs où on ne s’endort pas ensemble … ou de mes prises de conscience que mon appart’ devient superficiel et que c’est chez toi que je me rends après le boulot --- automatiquement. J’ai pas peur de tout ça. » Il relève la tête et plante son regard dans le sien. « Je n’ai pas envie de jouer le rôle de l’oncle drôle, du petit-ami de la maman … j’ai envie d’être plus. Je n’ai pas envie qu’un type tout droit sorti de nulle part se revendique être le père et doive supporter la simple pensée qu’il ait pu poser sa main sur toi et être une famille … J’ai envie de faire partie de cette famille, j’ai envie d’être ta famille … Je m’en fous de ce qu’on peut penser, de ce que les autres puissent penser … du fait que je suis fou, que je ne suis pas le père de ces jumeaux, que je ne suis que la pièce de secours … Pen, j’ai envie de les reconnaître ces enfants. » Il se tait une demi-seconde.

« Les gars trouvent que c’est encore une de mes idées de merde … mais moi, je sais que c’est … logique. Pen, j’ai la frousse de te le dire … parce que normalement, c’est toi qui m’aurait aidé à trouver les mots justes pour le dire, tu m’aurais conseillé et dit quoi faire, comment faire et quand le faire … et quelque chose me dit que tu m’aurais dit de ne pas le faire en caleçon, au milieu de mon entrée, avec une gueule de bois … »

Have you changed your mind ?
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Anthony Lewis – Bayside
Je n’aime pas la tournure que prend cette conversation. Je n’aime pas ça parce que j’ai aucune envie de partir de chez lui, j’ai pas envie de le laisser et pourtant, j’ai l’impression que c’est la seule chose à faire. Il a passé la soirée avec ses amis. Des amis qui sont unanimes sur le fait que notre histoire n’est pas une bonne idée. Ils se disent sûrement que c’est voué à l’échec parce qu’on a été amis si longtemps que si ça avait dû se transformer en amour, on aurait franchi le pas depuis bien longtemps. ça me rends malade de savoir que des personnes se permettent de critiquer ce qu’on vit. Oh, je ne suis pas naïve, je savais que ça pouvait arriver, que ça allait arriver …

Et si je me disais qu’il ne nous - notre histoire - avait pas défendu devant ses amis -, ce n’était pas par lâcheté mais surtout parce qu’il savait que je m’étais toujours défendue toute seule, que j’étais indépendante, et je le revendiquais toujours haut et fort. Et voilà que la culpabilité venait pointer le bout de son nez devant son ton vexé. Ce n’était pas ce que je cherchais. vraiment.

J’avais juste envie de mettre les voiles, de rentrer à la maison … Je me disais que je lui en demandais peut-être trop, que j’étais trop là et que je l’étouffais alors que c’était tout ce que j’essayais d’éviter justement. Le laisser en paix me paraissait être l’option la plus sage. J’avais la main sur la porte quand sa voix m’arrêta : « J’ai peur » Je stoppe tout mouvement et me tourne immédiatement. Je n’ose rien dire parce que je me dis qu’il a autre chose à dire. Je me rends compte que je retiens ma respiration dans l’attente de ses paroles. Il m’explique qu’en temps normal il serait venu prendre conseil auprès de sa meilleure amie mais pas cette fois. Pas cette fois parce que ça nous concerne à nous. « Je n'ai pas peur de notre histoire, ce n’est pas de ça dont j’ai peur. Je n’ai pas non plus peur du fait que je déteste les soirs où on ne s’endort pas ensemble … ou de mes prises de conscience que mon appart’ devient superficiel et que c’est chez toi que je me rends après le boulot --- automatiquement. J’ai pas peur de tout ça. » Mon coeur râte un battement. C’est comme s’il lisait dans mes pensées. Elles faisaient écho aux miennes. Je détestais les nuits que je passais sans lui, tout comme j’avais tendance à dire chez nous que chez moi. Je n’avais plus peur comme le mois dernier où j’avais paniqué quand il avait commencé à investir un tiroir dans ma chambre et mettre sa brosse à dent dans la salle de bain. Je lui avais mê me laissé une partie du placard et il avait son propre tiroir dans la salle de bain. Egalement, il n’avait plus besoin de trimballer les affaires de Bandit qui se sentait comme chez lui à la maison. Il s’amusait même avec mes tigres.

Les battements de mon coeur s’accélérèrent lorsqu’il évoqua son rôle dans la vie des jumeaux. Il ne voulait pas être une pièce rapportée, il voulait plus. Ce qu’il ne semblait pas avoir compris, c’était qu’il était déjà ma famille. Je n’aurais jamais permis que le père biologique des bébés - s’il se manifeste un jour - prenne une place dans leur vie alors qu’il n’avait participé qu’à la conception. C’était avec lui que j’avais envie de construire une famille : les jumeaux qui n’allaient pas tarder à pointer le bout de leur nez, lui et moi. Ce à quoi je ne m’attendais c’est qu’il veule le faire officiellement.

Il ne me laisse pas en placer une et continue dans sa lancée, me laissant plantée dans le couloir de l’entrée. Il cherchait à me dire tout ça depuis un moment et j’avais rien vu venir.. « (…) et quelque chose me dit que tu m’aurais dit de ne pas le faire en caleçon, au milieu de mon entrée, avec une gueule de bois … » J’avais tellement rien vu venir que j’étais prise au dépourvue et que je sentais des larmes perler au creux de mes yeux. je me mis à pouffer de rire tout en acquiesçant à ses dernières paroles avant de m’avancer pour me blottir dans ses bras et de déposer un chaste baiser dans son cou. Que dire après tout ça ? « Je déteste aussi qu’on ne dorme pas ensemble tous les soirs, » lui confiais-je, « et on devrait envisager de trouver un temps pour que tu rapatries le reste de tes affaires chez nous. » Lui dis-je, le nez toujours dans son cou, humant son odeur. Je relève alors la tête et plonge mon regard dans le sien tout en posant ma main sur sa joue, « Ma famille c’est toi, et ça sera bientôt nous quatre et je le veux aussi, » un gloussement nerveux, qui aurait cru que je dise ça un jour ! « … que tu les reconnaisses. T’as été là dès le départ pour eux. Une famille c’est pas simplement des liens biologiques, c’est surtout des liens qu’on créé.» Mon coeur battait à tout rompre mais je savais que je prenais la bonne décision, qu’on avait raison et que, comme il disait c’était logique : nous. « Je pensais pas que c’était possible, mais je t’aime encore plus. T’as pas besoin de mes conseils, t’as tout fait et c’est …c’est juste parfait voilà ! » lui soufflais-je contre les lèvres avant de sceller tout ce qu’on venait de se dire par un baiser.

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@Pénélope Danbury  ☆ Anthony
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Chez Anthony Lewis – Bayside
Il croit apercevoir un regard mouillé.
Il est en train de la faire pleurer ? Faire pleurer une femme enceinte … ça vous envoie direct en enfer, non ? Mais, finalement, elle laisse échapper un éclat de rire tout en acquiesçant ses dernières paroles. Ouf. Ses épaules s’affaissent, soulagé. Il est soulagé … quoique … elle rit. Oh non, elle rit et vient se blottir dans ses bras. Ses bras s’enroulent autour d’elle pour qu’elle puisse venir davantage se blottir tout contre lui, enfouissant son nez dans son cou.
« Je déteste aussi qu’on ne dorme pas ensemble tous les soirs, et on devrait envisager de trouver un temps pour que tu rapatries le reste de tes affaires chez nous. »
Chez nous. Les paupières fermées, elles ne s’ouvrent pas en panique quand il l’entend dire « chez nous ». Les miracles arrivent. Il ne dit rien mais il se dit que c’est une étape qui ne lui fait pas peur, qui ne lui paraît pas folle. De toute manière, il voulait passer son temps libre avec elle … et bientôt avec eux. Ils ne faisaient rien dans l’ordre mais ils faisaient les choses bien. Elle relève la tête pour le regarder et il baisse le regard sur elle avec un fin sourire, les bras enroulés autour d’elle, les mains jointes dans son dos.
« Ma famille c’est toi, et ça sera bientôt nous quatre et je le veux aussi, … que tu les reconnaisses. T’as été là dès le départ pour eux. Une famille c’est pas simplement des liens biologiques, c’est surtout des liens qu’on créé. »
Un sacré engagement !
« Je pensais pas que c’était possible, mais je t’aime encore plus. T’as pas besoin de mes conseils, t’as tout fait et c’est …c’est juste parfait voilà ! »
Elle scelle ses lèvres aux siennes. Un baiser pour faire le résumé de ce qui vient de se dire, de se passer dans l’entrée de son appartement. Il vient tout simplement de faire le contraire de ce que ses amis lui avaient conseillés la veille … et il était heureux, soulagé, satisfait. Il était là où il voulait. Il était exactement à sa place, pour la première fois de sa vie.
« Sérieusement ? Pas besoin de tes conseils ? Regarde dans l’état dans lequel je me trouve … j’ai croisé mon reflet et j’ai eu l’impression de croiser mon grand-père dans la salle de bain » et une main se libère pour désigner de l’index son visage, les traits tirés et fatigués. « Tu veux toujours rentrer ou ça te dit de te vautrer dans le canapé avec moi pour le reste de la journée ? », qu’il dit en désignant d’un signe de tête le fameux canapé. Elle le connaissait après les lendemains de cuite, une loque humaine, la parfaite peluche que l’on câline et qui aime se fait câliner.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Anthony Lewis – Bayside
Tony et moi, on ne faisait jamais rien dans l’ordre. C’était aussi ça qui faisait le charme de notre relation. Alors qui sera étonné de la tournure que prend les choses en cet instant. Etrangement, ça ne me faisait pas paniquer qu’il vienne s’installer pour de bon à la maison. Comme il le disait si bien, c’était dans la suite logique des choses. Je détestais dormir sans lui et j’appréciais ce rythme qu’on avait pris avec nos animaux qui s’entendaient de mieux en mieux.

« Sérieusement ? Pas besoin de tes conseils ? Regarde dans l’état dans lequel je me trouve … j’ai croisé mon reflet et j’ai eu l’impression de croiser mon grand-père dans la salle de bain » J’éclate de rire devant son air fatigué, « De toute façon, t’en fais toujours qu’a ta tête. C’est pas nouveau que tu tiens pas l’alcool et que tu le regrettes TOUJOURS le lendemain. » le taquinais-je, hilare, « Tu veux toujours rentrer ou ça te dit de te vautrer dans le canapé avec moi pour le reste de la journée ? » Je pince la lèvre et le regarde du coin de l'oeil . Puis je penche la tête sur le côté avant d’acquiescer. « Mmm va pour la journée canapé, mais ce soir, faut qu’on rentre à la maison parce que les tigres sont seuls. » Le reste de la journée se passa exactement comme il l’avait prévu : il était une vrai loque, affalé dans le canapé, la tête posée sur mon épaule et tel une petite peluche, je l’avais câliné le reste de la journée avant qu’on ne rentre chez nous plus tard dans la soirée.