hold me closer, tiny dancer (aisling)

"hold me closer, tiny dancer"
@aisling hayes

Pet pet pet pet pet - BIP BIP « TON CARROSSE EST ARRIVÉ PRINCESSE ! » mon cri lancé à la cantonade sous la fenêtre d’Aisling tandis que je coupe le moteur et que mes pieds en tongs peinent à trouver le sol de chaque côté de la mobylette. Je tangue un instant, fait le hulahoop, puis trouve enfin mon équilibre et laisse un petit ricanement satisfait s’échapper de mes lèvres. L’air est doux aujourd’hui, le soleil rougeoyant et les feuilles des arbres se parant d’une dorure féerique volant en tout sens dans une petite danse. Je prends une grande inspiration apaisée avant de sursauter violemment « MA GRATITUDE! » remontant mes lunettes de soleil en forme d’étoiles sur mon petit bob, je m’empare de mon téléphone et fonce dans mes notes où je commence à tapoter rapidement « Cher journal ! » (ça fait classe de commencer comme ça, ça fait encore plus classe d’avoir un vrai journal pour commencer un journal de gratitude, mais j’ai essayé de me trimballer avec et c’est peine perdu, je l’oublie tout le temps. Le téléphone aussi, mais un peu moins) « Il fait orange aujourd’hui, ma couleur préférée ! et ça tombe bigrement bien, parce que j’emmène Aisling à une foire peace and love des années 70s, ce qui est aussi un de mes trucs préférés ! J’ai essayé de sucrer sa moto à Phoenix pour faire encore plus Easy Rider les pattes en avant cheveux au vent mais il m’a pas laissé, ce rat ! Pas grave, Mystérieux Photographe m’a prêté sa mobylette vintage, lui, et franchement, j’ai un look d’enfer ! Aisling arrive, on va bien s’amuser, Robin out ! » Et je glisse mon téléphone dans ma petite sacoche et je tourne un immense sourire radieux à mon amie qui sort de son immeuble. « Salut poulette. Ça gaz ? » (les années kitsch obligent, je m’adapte au jargon local) Je lui tends un petit casque bleu de livreur de pizza tel la gentlewoman bikeuse que je suis et je glisse une sucette dans mon bec en guise de cigarette, ensuite je remet mes lunettes de soleil en place sur le bout de mon nez et mes mains sur le guidon. « Elle claque hein, ma bécane ? Allez, accroche toi tiny dancer, les Bee Gees nous attendent ! »

codage par amatis et birdiesnow

please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.

:

Hold me closer tiny dancer

@Robin-Hope Berry & Aisling Hayes

Nageant dans le brouillard, enlacés, roulant dans l'herbe on écoutera Tom à la guitare, Phil à la quena jusqu'à la nuit noire. Un autre arrivera pour nous dire des nouvelles d'un qui reviendra dans un an ou deux, puisqu'il est heureux on s'endormira...

Du bleu électrique sur les paupières, du rouge orangé sur les lèvres, une corde tressée dans ses cheveux trop courts, bien trop courts pour la période. Face au miroir, Aisling esquisse une moue dépitée. Elle aurait peut-être dû claquer ses derniers deniers dans une perruque, tout compte fait. Il faut dire qu’au naturel, elle semble plutôt sortie des sixties que des seventies. mouais, plutôt emocore des années 2000… Elle songe en repoussant sa frange un peu trop longue d’un geste qui ferait frémir tous les Kellin Quinn du quartier. oh non pas lui… Le festival est lointain, mais le souvenir, il est là… présent… BIP BIP « TON CARROSSE EST ARRIVÉ PRINCESSE ! » Le timbre délicat de Robin couvre les pétardements d’un engin douteux avec l’assurance d’un camionneur. Mélange étrange mais plutôt on point quand on connaît son amie. Après tout, la rouquine a été élevée par la rue et une meute de bikers terrifiants. enfin sauf Phoenix lui ça va parce qu’il est gentil et puis on est vraiment proche depuis qu’on va aux meeting ensemble. D’ailleurs, elle a déjà hâte qu’il lui prête son oreille pour qu’elle lui piaille ses dernières aventures et cherche un réconfort qu’il lui apporte davantage à travers sa présence taciturne que par la parole. « J’arriiiiiive! » Elle couine/chantonne à la fenêtre, enfile une robe à fleurs colorée trouvée au dollar store, picore un bisou sur la tête d’Halloween et file dans les escaliers. Avec sa cascade de cheveux cuivrés, son assurance et ces fringues qui semblent avoir été créés pour sa personnalité, Robin a vraiment la classe. Même perchée sur ce tas de ferraille clairement trop haut pour elle. « Salut poulette. Ça gaz ? » La petite hippie en herbes lui tend un casque bleu vif qui semble avoir autant vécu que son moyen de transport ; et à la clope qu’elle glisse en ses lèvres n’est autre qu’une sucette rose coca mais bon sang qu’elle à la classe en le faisant ! Tellement qu’Aisling en rougit de flatterie et lui répond d’un petit mouvement de doigts mi coincé mi espiègle. Du genre qu’elle aurait surement adressé à un beau chevelu des seventies si l’idée même de flirter avec un mec ne lui donnait pas envie de pleurer en hurlant (ou l’inverse). « Elle claque hein, ma bécane ? » Aisling hoche poliment la tête, n’hésite qu’une seconde avant que ses appréhensions ne trouvent timidement le chemin de ses lèvres. « Euh ouais mais euh… c’est déco où ça roule vraiment ce truc ? » Protestation visiblement étouffée par le pétardement incessant (ou bien la confiance innée de Robin) car son amie ignore joyeusement ses réticences : « Allez, accroche toi tiny dancer, les Bee Gees nous attendent ! » Le casque entre ses mains, Aisling reste un instant plantée sur le trottoir. Puis elle hausse les épaules, enfile la bulle bleutée et grimpe en selle. « YOLO ! » Qu’elle scande pour encourager alors que la mobylette démarre dans un sursaut.

Robin laisse la route les avaler avec autant de flegme que si elle conduisait une Harley. Globalement, le trajet se déroule sans encombre. Aisling serre les fesses dans les virages et pose discrètement ses pieds au sol pour stabiliser la bécane lorsqu’elles rencontrent un feu rouge. Toute à son aventure, Robin ne semble pas le remarquer, même quand ses pieds à elle s’agitent joyeusement au grès du vent à chaque arrêt. Et puis les bandes d’immeubles grisâtre laissent leur place à une végétation décorée de banderoles colorée, le klaxon exaspéré des automobilistes à une musique d’ambiance à la fois chill et rock’n roll. Le genre qui donne envie de siroter une fumée fruitée dégueu assise en tailleurs autour d’une chicha encore plus dégueu. quoi que… « Roh la la, les costumes sont trop bien ! » S’exclame Aisling en zieutant les patte d’eph’ multicolores qui déambulent paresseusement autour d’elles. Les filles et les gars portent des lunettes rondes cachant leurs yeux, des vestes à frange, des bottes de cowboy et des fleurs dans leurs longs cheveux. « Tu crois qu’j’aurais dû mettre un foulard dans les miens ? » Elle chouine en lorgnant les boucles blondes d’une fille vêtue d’un t-shirt tie & dye informe. Un peu trop fort, apparemment, car voilà que la fille se tourne vers elles avec un grand sourire. « T’as l’air stressée chérie, tu devrais venir à notre stand de Kundalini Yoga ! On va chanter des mantras entre nanas ! » Rayonnante, elle glisse un coupon entre ses mains puis se tourne pour en offrir un à Robin. « Wow, j’adore ton look, tes fringues font tellement authentiques ! » Elle a raison, tout ce que porte son amie à l’air de venir tout droit de l’époque. Surement parce que c’est le cas d’ailleurs. Rien à voir avec les déguisements au matières un peu cheap vraisemblablement commandées en ligne. « On se voit là-bas ? » Et comme ça, elle disparaît aussi vite qu’elle est venue. « C’est quoi du kawaii-kiwi yoga ? » Demande l’irlandaise en agitant le flyer pour envoyer un petit vent frais vers son visage. Les sourcils froncés, elle essaie de s’imaginer chanter en chateauwangatêteenbas et essayer d’être mignonne tout en mastiquant un fruit acidulé mais y’a clairement un truc dans l’image qui ne colle pas. Soudain, ses yeux s’agrandissent alors que des posts instagram viennent remplacer son imagination défectueuse. « OH !! C’est l’truc avec les bébés chèvres tu crois ? Peut-être que c’est à elles qu’on donne des kiwis ! »

Pando + whitefalls

you feel like heaven

Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.

F R I M E L D A

:

"hold me closer, tiny dancer"
@aisling hayes

« YOLO ! » hulule ma longue amie en sautant derrière moi et mon cri de victoire se joint au sien alors que nous arrachons le bitume dans un sursaut fougueux et aléatoirement maitrisé. Mais c’est l’aventure ! Le vent agite mes bouclettes de chaque côté de mon petit casque, on fend la bise à toute allure, j’en suis certaine. D’ailleurs j’ai du capter un truc car la mobylette ne tangue plus quand on s’arrête aux feux rouges : les jambes bien écartés, les pieds bien droits, je gère l’équilibre avec panache et une aisance qui gonfle mon buste de fierté. Bientôt, on s’éloigne assez de notre époque moderne pour être accueillie par des grandes banderoles bariolées, des notes de synthé kitsch et succulentes qui flottent dans l’air, des chemises bohèmes et des cheveux fleuris autour de grands sourires radieux. Je peux presque sentir la weed me chatouiller les narines quand je me gare en ricanant. « Tu crois qu’j’aurais dû mettre un foulard dans les miens ? » couine Aisling en tortillant ses petites mèches d’ébène et je cligne tendrement des yeux en la regardant. « Tu es belle comme une boule de disco éclairée par un arc en ciel mon haricot ! » c’est qu’avec ses paupières bleu électrique et ses lèvres orange (ma couleur préférée), elle resplendit de milles feux et me rappelle presque une Twiggy des ténèbres.

D’un coup, une voix s’élève dans mon dos, et j’aperçois (au ralenti) une longue créature aux boucles blondes et dreads décorés de bijoux dorés nous inviter à rejoindre une séance de yoga entre filles pour chanter des mantras. Je la fixe tel un lapin prit dans les phares d’un camion. « Wow, j’adore ton look, me dit-elle, tes fringues font tellement authentiques ! » « Oh cette guenille ? roucoulé-je, flattée et faussement modeste, merci beaucoup, une p’tite friperie au tournant de Russel Street, trois fois rien, j’adore sa façon de virevolter » et ce disant, je virevolte. (J’achète souvent mes vêtements en friperie (j’aime laisser planer le doute quant au fait que je sois ou non une voyageuse du temps (moi je dis que oui) cependant à ma façon de débiter tout ça à la vitesse de l’éclair n’est pas forcément dans mes habitudes). La yoggi cligne des yeux, je cligne des yeux, elle sourit puis « On se voit là-bas ? » « Sauf si on te voit avant ! » et je fais les singer guns. Mince, j’étais profondément uncool. En plus j’ai jamais compris cette phrase toute faite (j'ai paniqué). Je laisse échapper un petit soupir puis hausse les épaules. L’aventure continue ! Je tends d’ailleurs les doigts pour attraper un raisin vert sur un stand de bouffe quand Aisling se penche vers moi, inquiète. « C’est quoi du kawaii-kiwi yoga ? » « C’est du yoga mignon où on mange des kiwis. C’est Japonais. » répondis-je en poussant le petit fruit dans mon bec. Mais alors ses yeux s’agrandissent et elle piaille « OH !! C’est l’truc avec les bébés chèvres tu crois ? Peut-être que c’est à elles qu’on donne des kiwis ! » Je me frotte le menton « Hmm, j’avoue que bouffer des kiwis la tête en bas pourrait donner la gerbe, tu marques un point » lui accordé-je. Ensuite je me tape dans les mains et je les frotte vivement comme un criquet. « ALORS ALORS ! Par quoi souhaites-tu commencer douce amie ? (je me mets mon pouce par dessus mon épaule) Le stand de kiwi biquette d’Aphrodite là, le mur de l’amour, le- OH MON DIEU Y A DES BARBES A PAPA ARC EN CIEL! » et ainsi je la chope par la main et, la tirant en drapeau, je cours vers notre destinée.

codage par amatis et birdiesnow

please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.

:

Hold me closer tiny dancer

@Robin-Hope Berry & Aisling Hayes

Nageant dans le brouillard, enlacés, roulant dans l'herbe on écoutera Tom à la guitare, Phil à la quena jusqu'à la nuit noire. Un autre arrivera pour nous dire des nouvelles d'un qui reviendra dans un an ou deux, puisqu'il est heureux on s'endormira...

Robin, elle s’y connait fort en culture japonaise (en culture tout court d’ailleurs) et le kawaii-kiwi yoga n’a aucun secret pour elle. Impressionnée, Aisling laisse échapper un « Oooooh… » songeur et inspiré à l’idée de bouffer du kiwi en se contorsionnant… ou les donner à becter à des chevrettes follement guillerettes. « Hmm, j’avoue que bouffer des kiwis la tête en bas pourrait donner la gerbe, tu marques un point. » Point sur lequel la mini australienne ne juge pas utile de s’attarder car elle se frotte déjà les mains, goûtant de ses yeux pétillants les attractions colorées qui les entourent. « ALORS ALORS ! Par quoi souhaites-tu commencer douce amie ? Le stand de kiwi biquette d’Aphrodite là, le mur de l’amour, le- OH MON DIEU Y A DES BARBES A PAPA ARC EN CIEL ! » Les bouclettes blondes-fraise vibrent d’enthousiasme, Aisling en frétille par ricochet et elle a tout juste le temps de s’enjailler un « OHMONDIEUROBIN !! » qu’elle vole déjà dans le sillage de son amie qui la tire avec toute sa petite force douteuse. Et quelle force ! Aisling tangue sur ses longues pattes et trottine derrière la lutine pour éviter de se ramasser sur le sentier terreux qui les séparent de la caravane aux couleurs pastel tant convoitée. Leurs yeux avides pétillent d’envie devant l’étalage appétissant de gourmandises festives : pommes d’amour, réglisses, pailles fluorescentes à poudre pétillante et bien sûr un stand de sucres colorés pour fabriquer la barbe à papa de leur rêve. « Alors les p’tites demoiselles, qu’est-ce qui vous ferait plaisir ? » Le type dans la caravane ressemble à un distributeur de glace dans les dessins animés. Le visage rond, les joues roses, et le genre de sourire attendri qu’on adresse aux enfants. Devant l’air ahuri des petites demoiselles en question, il laisse échapper un rire plein de bonhommie puis se retourne pour montrer de jolies illustrations dans son dos. « Nuage, Arc en Ciel ou Fleur ; tu choisis la forme, tu choisis les couleurs ! » Il lance joyeusement, très content de son petit slogan. En temps normal, Aisling aurait probablement susurré sa commande à l’oreille de Robin en espérant que son amie la traduise à voix haute. Faut dire qu’elle a carrément plus d’assurance et de coolitude. (Enfin… en temps normal du moins, parce qu’elle avait semblé un peu déstabilisée par la jolie yogi tout à l’heure. Du genre à parler beaucoup trop vite et faire des petites blagues flirty d’un autre temps.)

Quoi qu’il en soit, il y a quelque chose de si rassurant dans l’attitude de ce type qui lui parle comme si elle avait 12 ans qu’elle n’a même pas la politesse de laisser l’australienne commander avant de clairement : « Oh j’voudrais tellement un nuage ! Avec du rose, du bleu et du violet ! » Le type s’empare d’une baguette et chantonne : « Excellent choix ! Et un nuage rose bleu pourpre, un ! Et pour toi ma p’tite dame ? » Trop fascinée par la danse des filaments cotonneux qui s’enroulent comme par magie autour du bâton, Aisling ne prête pas vraiment attention au choix de son amie. Elle suit en revanche avec la même passion la création de sa figurine sucrée. « Oh la la j’ai tellement hâte de les goûter !! » Du bout des doigts, elle trie ses deniers et dépose ses petites pièces jalousement gardées sur le comptoir en échange de son nuage crépusculaire pastel. Elle s’enivre de son odeur chargée de nostalgie et de souvenirs presque heureux. De rires sur les plages irlandaises à courir sur le sable frais un rare jour d’accalmie ensoleillée. Le sucre fond délicieusement sur sa langue comme quand elle était enfant… et colle dégueulassement à ses doigts, aussi. Et comme quand elle était gosse avec sa frangine, elle doit se faire violence pour ne pas approcher ses phalanges gluantes de la barbe à papa flambant neuve que reçoit son amie pour la goûter elle aussi. « Dis Robin… » Elle lance alors que ses pensées convergent vers le semblant de question qui lui trotte dans la tête depuis tout à l’heure. « Elle te plaisait la fille du kawaii-kiwi yoga? » Elle demande en tirant sur un petit filament violet pour le glisser entre ses lèvres et le mâchouiller tranquillement. Quelques années plus tôt, cette simple allusion à la bisexualité de son amie aurait suffi à la faire rougir et bégayer. Mais entre Robin, Larry, Terrence, Harvey et Sid, Aisling commence à se dire que c’est pas si bizarre, au fond. Et le malaise hérité par le manque d’ouverture de son éducation catholique s’est peu à peu remplacé par une vive curiosité. Et qui de mieux que Robin pourrait donc l’étancher ? Pas mon Sid en tout cas. Pris de court, le pauvre n'avait rien trouvé de mieux que de comparer les hommes et les femmes à ses deux parfums de glace préférés pour essayer de lui expliquer sa bisexualité…

Pando + whitefalls

you feel like heaven

Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.

F R I M E L D A

:

"hold me closer, tiny dancer"
@aisling hayes

Quand on arrive devant la caravane de barbe à papa, c’est l’explosion d’odeurs et de couleurs pour nous minois ahuris, un vrai cirque pastel de sucreries digne de HoneyDukes et on trépigne sans faille. « Alors les p’tites demoiselles, qu’est-ce qui vous ferait plaisir ? » chantonne le marchand avec ses joues roses et son petit chapeau blanc sympathique. TOUT « Nuage, Arc en Ciel ou Fleur ; tu choisis la forme, tu choisis les couleurs ! » Aisling piaille et jette son dévolu sur un nuage rose bleu violet, quant à Robin, elle se laisser charmer par « Une fleur couleur arc en ciel siouplait » pas de jaloux, pas de problème, tout sera tenté aujourd’hui mesdames et messieurs. Et aussitôt dit, paf, je plaque quelques pièces sur le comptoir métallique un peu haut pour remercier notre hôte, et bientôt nous repartons émerveillées avec nos barbes à papa faisant trois fois la taille de notre tête. C’est bon c’est duveteux c’est collant c’est parfait, on roucoule d’aise en mâchonnant à tout va, déambulant dans le petite festival hippie. « Dis Robin… » « Hm ? » « Elle te plaisait la fille du kawaii-kiwi yoga?» je tourne vivement la tête vers mon amie « Pourquoi elle t’as dit quelque chose ?! » piaillé-je d’un coup, un bout de babe à papa arraché au vol dans la bouche. Ensuite je me rappelle que mon amie ne m’a pas quitté d’une semelle depuis notre dernière interaction et je reprends tranquillement la dégustation de ma grosse fleur collante. « J’adore ses tresses. Et son sourire dans la voix. Elle ressemble à un feu de camp en plein carnaval… ou à une prêtresse du sirop d’érable, plus précisément » Je tripote une petite décoration lumineuse prêt d’un stand et me tourne vers mon amie avec les yeux en croissant de Lune « Mais pour l’instant j’la connais pas. » Impossible d’évaluer la situation, donc, sauf quand bien sûr j’ai un coup de foudre, romantique ou amical, dans ces moments je sais. Mais parfois, je sais pas. « Et toi, elle te plaît ? »

codage par amatis et birdiesnow

please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.

:

Contenu sponsorisé