ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 427 POINTS : 380
TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancésGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS : NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
HELEN › une citation sur les amis de toujours (qui poussent les autres à se foutre sur tinder quand ils sont mariés) (oups)
SINOE › une citation sur les amis qui ne soit ni issue de friends, ni de toy story
PENELOPE › une citation sur les potes sur lesquels on a eu un crush plus jeunes et qui nous sauvent le cul un jour, idéalement
Sa demi-seconde d’hésitation avait eu raison de sa résolution d’instaurer des limites claires et définies avec ses patients, et la culpabilité l’avait immédiatement gagnée sitôt qu’elle s’en était rendue compte. Millie lui avait envoyé un message. C’était rien, un message, et c’était tout à la fois ; c’était un salut lointain qui donnait des nouvelles sans attendre de retour comme un appel à l’aide urgent et pressant, et le réflexe premier, dûment acquis avec les années, a été de répondre poliment mais de façon distante avec le numéro d’autres psys pour adultes, plus adaptés à son cas présent. L’instinct tenace, pourtant, ç’a été de s’enquérir immédiatement de son état, à cette gamine ramassée sur elle-même et baignée d’un désespoir dont elle n’a pas su quoi faire. Millie avait été une de ses premières patientes, par la force du hasard et d’un cas trop médiatisé pour qu’elle ne soit qu’une patiente parmi tant d’autres. Elle se souvient à la perfection de chacun de leurs entretiens, du rythme auquel son coeur s’était brisé pour elle, quand elle parlait de son frère avec des souvenirs si vifs qu’il en était presque présent avec eux, qu’elle se prenait à espérer que ce ne soit qu’une vaste méprise et qu’il revienne. Elle s’en souvient, parce qu’en rétrospective, c’était la première fois qu’elle avait eu la sensation, ténue mais puissante, qu’elle laisserait sa peau dans ce putain de job.
De toute évidence, le temps avait confirmé ses craintes.
Alors nécessairement, elle avait dit oui pour un café. Tant pis pour la bienséance, tant pis pour la distance nécessaire qu’elle imposait rigoureusement à d’anciens patients ; elles étaient au-delà de ça, depuis le temps, et les circonstances rendaient la chose nécessaire, sinon pardonnable. Après une période d’accalmie qui suivait systématiquement tout drame dès lors qu’il n’était plus aussi sensationnel pour les médias, l’affaire refaisait surface parmi les cold cases annoncés comme rouvertes, au même titre que celle d’un militaire disparu en intervention, l’année précédente, et d’une femme évanouie dans la nature sept ans plus tôt, il y a quelques semaines. Avec toute l’attention qu’avait connue l’affaire à l’époque, Sloane ne pouvait qu’imaginer que Millie était de retour dans son enfer personnel – jamais seule, avec le bruit de fond permanent des journalistes, mais toujours confrontée à son absence, à lui. Elle avait donc proposé un café tranquille, et s’était installée tout au fond pour être sûre qu’on ne viendrait pas les déranger. Un truc qui balançait de la salsa un peu trop tôt pour l’heure, mais l'incongruité du lieu la rassure quant au fait qu'au moins, personne ne les dérangera. Elle n’a rien pris avec elle : pas de carnet, pas d’anciennes notes, pas de stylo pour griffonner sur un coin de table, rien. Elle est là en civile, pour ainsi dire, et son ancienne cliente informelle ne tarde pas à la rejoindre. C’est un drôle de pied d'égalité, que de se retrouver ici sans avoir à lui indiquer un siège ni démarrer la conversation par je t’écoute.
« Bonjour, Millie. » C'est difficile de ne pas observer la jeune femme pour tenter d'y retrouver la gamine de l'époque ; c’est plus dur encore de passer à côté des traits qui ont endurci son visage et de ses yeux ternis par une espèce de résignation monstre. Elle lui offre un sourire un peu triste, du genre qui veut lui glisser qu’elle est contente de la revoir saine et sauve, mais qu’elle aurait préféré qu'elles n'aient plus jamais besoin de se croiser. « Avec le recul, ce café n'était peut-être pas le meilleur choix pour une discussion tranquille. » Le sourire s’excuse, cette fois, l'air de dire qu’elle est prête à aller ailleurs, si c’est ce que Millie préfère. « Mais apparemment, le café au piment guatémaltèque est un incontournable. » Ou elles peuvent très bien rester ici trois heures, à écouter de la salsa en buvant un café. Si le silence pouvait aider, Sloane ne le briserait pas.
i'm living over city and taking in the homeless sometimes, i've been living in an idea from another man's mind. maybe I'm a fool to settle for a place with some nice views, maybe I should move, settle down, two kids and a swimming pool -- i'm not brave (c)flotsam.
Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd) RPs TERMINÉS :
AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
Elle avait hésité, longuement. Elle était restée avec l’application des contacts ouverte sur son numéro pendant plusieurs jours, parce-qu’une grande partie d’elle savait que ce n’était pas ce qu’elle était supposée faire dans ce genre de situation - elle avait d’autres professionnels auxquels s’adresser, d’autres personnes qui pourraient parfaitement l’aider et qui seraient davantage à leur place dans ce rôle. Elle avait repensé encore et encore les mots dans son esprit, les avait écrits à plusieurs reprises avant de les effacer; comme si une barrière restait toujours en place malgré tout et qu’elle peinait à la faire tomber. Et puis un matin, ce fut avec un soupir qu’elle s’était résignée: mieux valait lui envoyer un message et recevoir une réponse négative - voire être confrontée à une absence de réponse - plutôt que de ne pas oser le faire alors qu’elle en ressentait le besoin. Alors, Millie avait envoyé un message à Sloane, et la suite n’avait été que soulagement lorsque cette dernière avait répondu par la positive à son appel à l’aide - elles se retrouveraient donc dans un lieu neutre et en dehors de tout ce dont elles avaient pu avoir un jour l’habitude pour discuter. Se rendait-elle compte à quel point rien que d’accepter de se rencontrer permettrait de lui apporter un semblant de paix à travers ce nuage épais de situations compromettant son bien-être ? Elle se nota dans un coin de son esprit de lui dire, s’apparentant surement à un remerciement sincère , parce-que cela n’était pas anodin qu’elle accepte et il lui semblait juste de lui mentionner. Pour l’instant, Millie se devait de terminer sa journée et de laisser passer les autres avant de déverser son coeur à celle qui l’avait connu bien trop tôt dans des recoins qu’elle aurait préféré garder pour elle.
« Bonjour, Millie. » - « Bonjour Sloane. »
Elle lui avait proposé un café qui n’était sur aucune carte la ramenant à des souvenirs qui pourraient lui poser problème, à peine fréquenté par les gens du quartier et promettant surtout de ne pas être interrompue qu’importait la discussion qu’elles mettraient sur la table. Ce n’était pas le genre d’endroit où elle aurait été seule de prime abord, mais l’idée de ne croiser personne qu’elle connaissait pour tout le temps dont elle aurait besoin, de pouvoir discuter en toute liberté, lui faisait du bien. Cela empêchait qu’elle arrive avec les épaules contractées et la main tenant que trop fortement la hanse de son sac - si ça avait été un jour le cas, ça ne l’était plus depuis bine longtemps désormais. « Avec le recul, ce café n'était peut-être pas le meilleur choix pour une discussion tranquille. Mais apparemment, le café au piment guatémaltèque est un incontournable. » Millie eut un petit sourire comportant une pointe d’amusement, visible dans le coin de ce dernier. « Si le café au piment vaut le détour, alors c’est surement un très bon choix. » Elle aurait été d’accord avec n’importe quel autre café, en réalité; ce n’était pas l’endroit mais plutôt le fait qu’elle était apte à rencontre Sloane aujourd’hui qui l’importait.
Accrochant son sac au dossier de la chaise, elle prit plat ce sur cette dernière; remettant ses cheveux derrière ses oreilles, pinçant quelque peu ses lèvres. Le côté informel de cette rencontre lui permettait d’apposer ce qu’elle désirait comme contexte, mais cela retirait aussi la facilité de lancer la moindre discussion. Alors peut-être Millie devait-elle commencer comme toute personne censée et surtout comme la personne polie et bien éduquée qu’elle était en réalité - à savoir par demander des nouvelles de la brune qu’elle n’avait pas vu depuis assez longtemps pour ne pas s’en souvenir. « J’ai conscience que ça fait quelques temps que j’ai pas pris de tes nouvelles, et que c’est pas très aimable de ma part de le faire dans ces conditions là. » Elle plissa quelque peu le bout de son nez, ses mots prononcés avec la douceur qui lui était caractéristique. Ce n’était pas très aimable de sa part de le faire dans ces conditions là, mais elle le faisait tout de même - en étant réellement intéressée par la réponse.
Sloane Jarecki
la voix de la raison
ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 427 POINTS : 380
TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancésGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS : NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
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C'est un de ces comportements pour lesquels on aurait pu la tancer, et ce sûrement à juste titre – la bienséance aurait voulu qu’elle redirige Millie vers un autre psy, quelqu'un de plus adapté à sa situation actuelle, et qui n'aurait pas dansé sur le fil du rasoir comme elle pouvait le faire. Millie méritait un suivi adapté et complet plutôt qu'une demi-séance sur un coin de table dans un café où la musique était trop forte ; pour autant, Sloane savait – et au diable la bienséance – qu'un suivi psy aussi long et intense que le leur ne pouvait pas être égalé en quelques séances par un psychologue pour adulte : l’historique n’était pas le même, et toute la confiance était à recréer, sans parler de la crainte que la jeune femme devait nourrir vis-à-vis du sensationalisme de l’affaire sortie des cold cases. La dernière chose dont Millie avait besoin, c’était certainement d’un psy qui aurait du mal à ne pas la dévisager et qui tenterait difficilement de garder ses questions pour lui.
L’affaire avait été vidée de toute passion médiatique, pour Sloane. Ce qui lui importait, aujourd’hui, c’était surtout de savoir si Millie viendrait, ou si elle se raviserait par peur de remuer trop d’émotions restées à vif. « Bonjour Sloane. » Mais elle vient, avec l’air plus détendu et nonchalant que celui qu’elle lui prêtait gamine, et c’est dur pour la psy de ne pas essayer de constater à quel point le temps l’a changée et a durci ses traits. Après dix ans, l’enfant effacée et renfermée n’est plus, et elle se fait violence pour se rappeler que la petite psy à peine sortie des études est partie depuis longtemps, elle aussi. « Tu n’as pas à prendre de mes nouvelles », rappelle-t-elle en reprenant place, posant ses mains à plat sur le bois de la table. « Et compte tenu des circonstances, je doute que qui que ce soit t’en voudrait d'avoir un peu oublié. » Elle lui adresse un sourire un peu douloureux, tente au passage de sonder son regard sans trop le chercher, non plus : ça paraît important à Millie de créer entre elles un ersatz de normalité, aussi se plie-t-elle à l’exercice sans rechigner : « Je vais bien. J’ai un enfant, maintenant. Delilah. Elle a dix mois. » Elle hésite un instant, pèse le pour et le contre de montrer la facette moins reluisante, puis cède : « Et j’ai divorcé, aussi. » Autant qu’elles partent sur les sales nouvelles qui les rapprochent d’un pied d’égalité malgré tout très abstrait. Elle ne se rappelle plus si elle a déjà mentionné sa femme de nom, à l’époque, mais elle portait déjà la bague, et c’est peut-être quelque chose que Millie a pu noter. « J’imagine que tu as un peu plus de choses à raconter, de ton côté. » Elle avait peut-être quinze, seize ans, la dernière fois : soit tout un monde, et Sloane ne voulait pas rentrer directement dans le vif du sujet tant que la jeune femme n’en exprimait pas l’envie ou le besoin.
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Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd) RPs TERMINÉS :
AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
Même si les circonstances n’étaient pas les plus idéales, Millie était sincèrement contente de revoir Sloane aujourd’hui. Les années avaient passé, elles avaient fait leur effet et avaient de manière différentes marqué les deux femmes d’une certaine façon; pourtant, à se tenir là debout face à elle dans un premier temps, une partie de la jeune femme se revoyait projetée dix ans en arrière. Pour le meilleur, surtout pour le pire en réalité comptes tenus des raisons qui avaient fait leurs chemins se croiser. Aujourd’hui pourtant, tout était différent. « Tu n’as pas à prendre de mes nouvelles. Et compte tenu des circonstances, je doute que qui que ce soit t’en voudrait d'avoir un peu oublié. » Installée à son tour, Millie esquissa un petit sourire en secouant doucement sa tête de gauche à droite. « C’est pas une excuse. Une raison au mieux, mais pas une excuse. » Elle était peut-être celle des deux qui avait eu besoin de l’autre suite à un drame personnel, mais cela ne devait pas l’empêcher de prendre de ses nouvelles. Après tout, ce ne serait là que le juste minimum qu’elle pouvait lui rendre. « Je vais bien. J’ai un enfant, maintenant. Delilah. Elle a dix mois. » Le visage de la jeune femme s’illumina quelque peu, ses traits se tirant dans un étonnement attendri. « Félicitations à toi. » Il n’y avait pas besoin de creuser beaucoup pour comprendre que c’était là quelque-chose dont elle était fière: s’était perceptible dans sa voix. « Et j’ai divorcé, aussi. » Tout comme il était évident que cette partie là lui était bien moins évidente à aborder, à avancer. « Je suis désolée pour cette partie là de l’histoire, par contre. » Des paroles dites avec toute la compassion dont elle disposait, et comme il s’agissait de Millie qui était on ne pouvait davantage authentique. « J’espère que ça s’est passé en bons termes. » Elle ne connaissait que trop bien l’effet d’une fracture au sein d’une famille sur les enfants; les circonstances étaient différentes, les âges bien écartés sur la ligne de temps, mais elle connaissait malgré tout.
« J’imagine que tu as un peu plus de choses à raconter, de ton côté. » Essayant de garder son petit sourire encore en place un instant, elle ne put cependant le faire encore bien longtemps - cela ne servait à rien de garder un certain masque en place. A l’époque, elle n’avait su le faire parce-que les faits étaient trop récents, trop prenant pour rien que se dire qu’il fallait qu’elle compose le moindre masque; aujourd’hui c’était surtout parce-qu’elle n’était pas dans une situation où c’était nécessaire. Il s’agissait de Sloane, pas d’une inconnue, elle pouvait laisser tomber les mauvaises habitudes. « Des choses chouettes et d’autres beaucoup moins. » Elle pourrait épiloguer sur la première partie, malgré tout, même si ce n’était pas celle qui était la plus remplie. Si elle avait voulu le faire cependant, ce n’était pas Sloane qu’elle aurait appelé - alors elle embraya sur la seconde, tourner autour du pot seule ne servait à rien. « Le plus gros reste le fait que ma soeur se fait de l’argent sur notre dos et que ça va me revenir de plein fouet dans peu de temps. » Esquissant une petite moue, elle remonta son regard vers la brune, ne cachant pas la peine que cela lui causait. « Je pense que t’as du voir qu’elle avait sorti un livre ? Ca s’est fait peu de temps avant que tu arrêtes d’être officiellement ma psy, je crois. » Le livre avait été un best-seller lors de sa sortie et était resté longtemps comme meilleur vente; il fallait croire que le malheur des uns faisait réellement le bonheur des autres bien trop souvent, doublement lorsque cela rendrait l’autrice célèbre et riche au passage. « Ils adaptent le livre au cinéma, il sort dans quelques mois et je sais que ça va relancer la machine. » Pinçant ses lèvres, elle baissa le regard cette fois-ci. « Je sais que je devrais pas y accorder autant d’importance, mais c’est plus fort que moi… J’ai pas envie de voir notre nom sur tous les articles de presse. Pas encore une fois. » Sloane était là à l’époque: elle avait vu à quel point cela avait fait des dégâts au sein d’une famille déjà abimée. C’était d’ailleurs pourquoi Millie s’adressait à elle aujourd’hui: parce-qu’elle savait déjà, qu’elle était déjà là avant.
Sloane Jarecki
la voix de la raison
ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 427 POINTS : 380
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Elle est infoutue de dire si Millie lui demande des nouvelles d’elle par intérêt réel, ou si c’est purement pour la forme avant de se jeter dans le vif du sujet : elle décide de se prêter au jeu, quoiqu’il en soit, parce que leur relation particulière justifie quelques ambages, qu'ils soient volontaires ou non. Et dans tous les cas, Sloane ne peut s'empêcher d'être curieuse de ce que Millie est devenue, une décennie après : quel chemin de vie a-t-elle décidé d'emprunter ? Quel sillon son frère a-t-il laissé, après sa disparition, a-t-elle réussi à s'en détacher ou s'est-elle condamnée à le suivre ? Par éthique pure, et par pudeur, Sloane avait décidé dès qu'on l'avait mise sur le cas avec son mentor de ne jamais utiliser Google, ni lire aucune source qui pourrait altérer sa perception des évènements tels que décrits par sa patiente : ça lui paraissait voyeuriste au mieux, et jamais justifiable. Cette cloison totale avait perduré même au-delà de son suivi : ce qu’elle savait de l'affaire, c'était ce qu'il avait été impossible d'éviter avec l'affluence médiatique. La sortie d'un bouquin d'une nommée Butcher personnellement touchée par le cas comptait dans ces informations-là, à l’époque.
Alors elle retourne la question, sachant sciemment s’aventurer sur le terrain glissant que Millie aurait pu vouloir laisser en arrière un peu plus longtemps – qu’importe, la jeune femme prendra la perche ou non. « Des choses chouettes et d’autres beaucoup moins. » Elle hoche la tête, lèvres pincées, comme pour signifier qu’elle n’est pas surprise. « Le plus gros reste le fait que ma soeur se fait de l’argent sur notre dos et que ça va me revenir de plein fouet dans peu de temps. » Elle ne détourne pas le regard, là non plus ; elle imagine que Millie appréciera l’honnêteté de ne pas faire semblant. « Je me rappelle du livre, oui », répond-elle. « Et j’ai entendu parler de rumeurs sur un film. » Elle bossait un peu dans l’industrie, maintenant : ce n’était pas compliqué d’être au courant des nouveaux projets, davantage quand ceux-ci pouvaient avoir besoin de la présence de psys sur le tournage. Et à ce stade, ce n'était plus vraiment un secret. « Je suis désolée. » Que dire d’autre, en restant polie ? Elle ne pouvait pas émettre de jugement de valeurs, estimer qu’un film sur un tel sujet ce n’était qu’une énième machine à fric ; son rôle était d’écouter, pas de prendre part au débat – pas tant qu’on ne le lui proposerait pas.
Elle n’a de toute façon pas le temps d’enchaîner : le serveur vient prendre leurs commandes, et Sloane demande le café épicé avec un sourire poli mais un peu impatient. Sa main retombe à plat sur la table à son départ, et elle s’autorise un regard circulaire pour vérifier qu’aucune oreille ne traîne trop : « Tu y accordes l’importance qu’il te faut, Millie. Ca t’a déjà suffisamment impactée la première fois pour que tu n’aies pas envie d’un retour en arrière. » Ca non plus, elle ne devrait pas le prendre à cœur ; ça ne devrait pas l’énerver, qu’une ancienne cliente amorce une telle régression contre son gré, avec tous les progrès qu’elle lui avait connus à l’époque. « Est-ce que ta sœur t’en a parlé ? » Autant ne pas demander si elle lui a demandé son avis : voilà qui achèverait de la contrarier. « Avant ou après que la machine soit lancée… »
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AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
Ce n’était bien sur pas avec une gaité de coeur que Millie en venait volontairement à mettre toutes ces choses là en avant; mais si elle refusait d’ordinaire d'y accorder trop d’importance, désormais c’était trop présent, trop gros pour ne pas qu’elle le fasse. « e me rappelle du livre, oui. Et j’ai entendu parler de rumeurs sur un film. » Rumeurs qui n’en étaient malheureusement plus. Si la jeune femme avait su un peu en avant le reste de la population que ce n’étaient pas que des bruits de couloir, ayant été contacté par une des personnes présentes sur le tournage pour avoir une longueur d’avance, cela ne changeait pas la finalité désormais. « C’est plus des rumeurs maintenant, ils l’ont officiellement annoncé. » C’était peut-être enfoncer une porte ouverte que de le préciser à haute voix, mais cela lui semblait nécessaire - parce-que cela permettait aussi de rendre les choses davantage tangibles pour elle. « Je suis désolée. » Elle baissa quelque peu le regard, ce dernier se focalisant sur ses mains tenant sa tasse de café. Ce n’était pas la faute de Sloane, elles le savaient aussi bien toutes les deux, mais elle savait aussi que cela lui faisait du bien d’entendre que quelqu’un était désolée pour elle - alors elle acceptait en ne les refusant pas les excuses d’une femme qui n’aurait pas du avoir besoin de le faire initialement. D’autres auraient besoin de s’excuser, pas Sloane.
« Tu y accordes l’importance qu’il te faut, Millie. Ca t’a déjà suffisamment impactée la première fois pour que tu n’aies pas envie d’un retour en arrière. » Sauf que le problème était là: elle avait tellement été impactée la première fois qu’elle-même avait du mal à comprendre comment elle pouvait l’être de nouveau de cette manière là, alors qu’elle connaissait déjà les processus utilisés à travers cette machinerie. Ne devait-elle pas être immunisée, à force, face à tout ça ? Avait-elle encore ne serait-ce le droit de se plaindre là où d’autres rêvaient d’avoir le feu des projecteurs de cette manière là sur eux ? La majorité du temps, elle se savait dans son bon droit; mais dernièrement cette certitude s’effritait et devenait de plus en plus difficile à garder intacte. « Sauf que parfois j’ai l’impression d’apporter de l’importance à des choses que j’aurais du apprendre à laisser derrière moi. » Et elle se blâmait seule dans cette histoire, sachant très bien qu’elle n’avait pas une force illimitée et que même cette dernière se trouvait très peu suffisante pour avoir les épaules d’affronter tout ça, une première ou une seconde fois d’ailleurs. « Est-ce que ta sœur t’en a parlé ? Avant ou après que la machine soit lancée… » Relevant son visage et son regard vers Sloane, l’expression de déception qu’elle affichait répondait parfaitement bien à cette question sans qu’elle n’ait besoin d’émettre le moindre mot. « Ca aurait été beaucoup plus simple. Au moins pour moi, je pense. » Qu’elle prononça du bout des lèvres. Non, bien sur que non: Ottie n’en faisait qu’à sa tête, n’apportant d’importance que lorsque cela la concernait elle - et laisser les autres sur le bas côté était une habitude qui avait la peau dure chez elle. « C’est en grande partie pour ça que je lui en veux. » Elle tâtonnait quelque peu sur les mots, alors que s’il y avait bien une personne face à qui elle ne devrait pas à le faire, ne devrait pas avoir la moindre hésitation quant à la manière de s’exprimer, c’était Sloane. « L’idée me plait pas dans tous les cas, savoir que les gens vont aller au cinéma par plaisir pour… » Elle soupira lourdement, se racla la gorge. « Mais si elle m’en avait parlé avant, j’aurais peut-être eu moins de mal à digérer l’idée. » C’était un quelque-chose à quoi elle s’accrochait, alors qu’elle n’en avait aucune certitude - mais ça lui faisait bu bien, lui semblait-il.
Sloane Jarecki
la voix de la raison
ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 427 POINTS : 380
TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancésGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS : NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
HELEN › une citation sur les amis de toujours (qui poussent les autres à se foutre sur tinder quand ils sont mariés) (oups)
SINOE › une citation sur les amis qui ne soit ni issue de friends, ni de toy story
PENELOPE › une citation sur les potes sur lesquels on a eu un crush plus jeunes et qui nous sauvent le cul un jour, idéalement
Souvent, Sloane se demande ce qu’elle aurait pu faire mieux, ou différemment, avec Millie – elle réexamine sa posture de jeune psy de l'époque pour essayer d’y déceler des failles ou des axes d’amélioration. Elle en trouve plein, naturellement ; Millie avait été la première patiente, ou en tout cas la première avec un problème de cette taille, et Sloane n'avait été placée sur son dossier que par chance, pour ne pas dire par coup de piston de son mentor. C'était simple de se repasser le film de ce qu’elle avait fait à cette époque et de comment elle gérerait aujourd'hui – elle avait accumulé les techniques, compris plus sur la psyché humaine avec l'expérience, et elle aurait forcément donné d’autres clés, tirés d’autres axes. À l'époque, pourtant, elle estimait encore avec son recul d'aujourd'hui qu'elle avait fait de son mieux avec ce qu'on lui avait donné. Elle avait dépassé le stade de l’auto-apitoiement, pour ce cas précis, et elle comprenait aussi avec l'expérience qu’elle n'aurait pu soigner entièrement Millie. Il y avait de ces blessures qui ne guérissaient jamais complètement, des plaies qu'on ne refermait pas, du moins pas sans avoir le fin mot de l'histoire. Et même en l'ayant, on ne passait jamais au-dessus de la mort de son frère. Elle était peut-être la mieux placée pour le savoir. « Ça aurait été beaucoup plus simple. Au moins pour moi, je pense. » Et avec sa propre expérience, elle a envie de respecter ce que la sœur de Millie peut traverser, elle aussi. Chacun gère son deuil comme il le peut : Sloane, elle, le fait en l’occultant, tandis que leurs parents ont décidé de l'écarter de leur vie, pour l'heure. Elle sait que c’est une réaction de protection, et peut-être qu’Othilie Butcher se protège à sa façon, en mettant une distance professionnelle entre elle et la perte de son frère, à moins qu’elle ne se réapproprie le sujet dont les médias l'ont dépouillée en en exposant les entrailles. Peut-être qu’elle comprendrait, si les deux femmes en parlaient : or c'était Millie, sa patiente ; Millie, qu'il fallait protéger, et elle ne pouvait s'empêcher de percevoir sa sœur sous un angle nettement moins tolérant. Il y avait des choses que l'on ne vendait pas : le deuil de son frère, ça en faisait partie.
Millie évoque alors une idée de plaisir du public lors de la sortie du film, et l'idée la fait ouvertement grimacer. Elle n'imagine pas avoir sa vie, son deuil ainsi exposés et que chacun puisse les dépecer scène par scène, y aller de son commentaire, dire ce qu'il aurait fait mieux ou différemment, se dire que sa propre vie n'était pas si horrible, finalement. « Et est-ce que tu as envie de faire ce pas vers elle, toi ? Essayer de comprendre la démarche ? » C'est peut-être con, de rabâcher que la communication bien menée est la clé de tout. Mais c'est vrai. Et pourtant, ce n'est jamais aussi simple que formulé comme ça. « Ce serait normal que tu n’en aies pas envie. Ça doit déterrer beaucoup de choses que tu pensais avoir géré », conjecture-t-elle. Le nouvel essor de l'affaire à une ampleur inédite, l’intérêt renouvelé des foules qui l’impacterait sûrement personnellement : les sujets étaient vastes autant qu'ils avaient été trop lourds à gérer pour une toute jeune fille à l'époque. « Qu’est-ce que tu crains le plus ? Que ça divise un peu plus ta famille, que ça rouvre les plaies, que ça revienne impacter ton quotidien ? » Un peu des trois, sûrement, avec une myriade d’autres problématiques par-dessus les plus évidentes. Millie avait trop souvent vécu dans l'ombre de l’affaire : elle avait été “la sœur de” avant d’être sa propre personne à un moment de développement crucial, et alors qu’elle s’en sortait, tout œuvrait à l’y ramener contre son consentement. Sloane n’ose pas sortir les termes de violation de sa vie privée faite par l'œuvre à paraître, mais elle n'en pense pas moins, et est assez d’avis que les tribunaux ne diffèreraient pas tant. « Quoi qu'il en soit, il faudra peut-être penser à te protéger, Millie. » Sa qualité de vie serait heurtée, les médias s’infiltrant par toutes les entrées possibles et les regards curieux devenant impossibles à éviter. Certains avaient dû quitter leur emploi, sans parler de ceux qui avaient été remerciés après une attention indésirée ; d’autres avaient été jusqu'à modifier leur nom. Celle d’Othilie aussi, mais elle l'avait choisi, après tout. « Il ne me paraîtrait pas idiot de penser à te protéger médiatiquement. Je connais une bonne agente de PR, si besoin. Elle aura sûrement de quoi t’aider à protéger ton quotidien », finit-elle par proposer, après avoir mesuré l'option.
i'm living over city and taking in the homeless sometimes, i've been living in an idea from another man's mind. maybe I'm a fool to settle for a place with some nice views, maybe I should move, settle down, two kids and a swimming pool -- i'm not brave (c)flotsam.
Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd) RPs TERMINÉS :
AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
« Et est-ce que tu as envie de faire ce pas vers elle, toi ? Essayer de comprendre la démarche ? Ce serait normal que tu n’en aies pas envie. Ça doit déterrer beaucoup de choses que tu pensais avoir géré » Le regard de la jeune femme naviguait lentement de ses mains autour de sa tasse au regard qui était tourné dans sa direction de la part de la brune de l’autre côté de la table; avant de refaire revenir à sa position initiale. Ce n’était pas tant qu’elle ne désirait pas montrer ce qu’elle pensait ou ressentait dans le fond - elle avait déjà vu, déjà connu, déjà été témoin de toutes ces scènes où elle se dévoilait un peu plus à elle qu’elle ne le faisait à d’autres ce ne serait donc en rien une surprise -, mais plus qu’elle était assez déçue d’elle-même de montrer cette version fragilisée d’elle-même des années plus tard, là où il aurait du se voir être opéré un changement. Millie aurait dû trouver une manière ou une autre de guérir surement quelque peu, assez pour ne pas qu’elle soit autant affectée aujourd’hui parce-qu’il pouvait se passer - et pourtant, c’était exactement ce qu’il se passait. Elle aurait vraiment aimé avoir réussi à surmonter davantage d’obstacles le jour où elle se serait de nouveau présentée à Sloane; ce n’était pas le cas, et le constat bien sur faisait mal. « J’ai déjà essayé, de le faire. » Elle pouvait au moins affirmer cette partie là: elle avait fait un pas vers sa soeur, elle avait essayé de se mettre face à elle pour qu’elles se retrouvent au moins au centre de la même conversation. Jusqu’à dire que c’était pour comprendre sa démarche… « Je voulais surtout lui faire comprendre que j’aurais voulu que le premier pas vienne de sa part. Je crois. » Ses mots n’avaient peut-être pas exaltent été ces derniers, l’intention n’avait peut-être pas été parfaitement celle qu’elle exprimait là - elle souhaitait surtout souligner à sa soeur à quel point sa démarche lui faisait du mal. « Et aussi pour lui dire qu’à agir comme ça, elle continuait de faire du mal autour d’elle. » Mais peut-être pas jusqu’à lui demander si elle aussi, elle avait mal, ni les raisons qui la poussaient à agir de la sorte.
« Qu’est-ce que tu crains le plus ? Que ça divise un peu plus ta famille, que ça rouvre les plaies, que ça revienne impacter ton quotidien ? » - « Que ça rouvre les plaies. » La question était bonne, elle était de celles qu’elle se posait souvent la nuit quand le sommeil ne venait pas, et faisait partie de celles qui étaient presque le plus simple à répondre. Elle avait déjà vécu ça, ça les avait déjà tous abimés, ce n’était pas la peine de tout revivre une seconde fois - voire une troisième fois, en réalité. « Et de manière plus égoïste que ça impacte mon quotidien. » Même si pour cette partie là, les dés étaient déjà plus ou moins jetés malheureusement; elle avait un peu pris les devants pour qu’elle puisse maitriser autant que possible les retombées. « Quoi qu'il en soit, il faudra peut-être penser à te protéger, Millie. » Justement: c’était ce qu’elle pensait commencer à faire, en essayant de garder un maximum le contrôle à droite et à gauche sur l’entourage qu’elle pouvait maitriser. « Il ne me paraîtrait pas idiot de penser à te protéger médiatiquement. Je connais une bonne agente de PR, si besoin. Elle aura sûrement de quoi t’aider à protéger ton quotidien » A ces mots là en revanche, elle releva son regard vers Sloane, les sourcils quelque peu froncés: elle ne s’attendait pas à ce qu’elle lui parle de ça, ou pas de cette manière là, peut-être pas de suite - elle ne s’attendait pas à ça, aussi simplement. « Tu… » Elle secoua quelque peu sa tête de gauche à droite, replaça une de ses mèches de cheveu qui se voulait rebelle, avant de reprendre la parole. « Tu penses que ce serait utile, vraiment ? Maintenant ? Je veux dire… Le film est pas encore sorti. Tu penses qu’il faudrait que j’anticipe le côté médiatique dès maintenant ? » Et c’était avec l’innocence qu’elle lui avait connu quelques années plus tôt qu’elle lui posait la question, parce-qu’elle avait besoin d’une véritable réponse, d’une réassurance, d’un guide dans cette aventure qui se voulait imposée et imprévisible à son quotidien.
Sloane Jarecki
la voix de la raison
ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 427 POINTS : 380
TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancésGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS : NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
HELEN › une citation sur les amis de toujours (qui poussent les autres à se foutre sur tinder quand ils sont mariés) (oups)
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Elles en ont parlé, alors ; c’est peut-être plus que Sloane n’aurait espéré, elle qui avait presque sauté à la conclusion que les soeurs Butcher ne communiquaient plus. Elle se morigène intérieurement de son propre réflexe ; la plupart des familles sont peut-être plus fortes que ça, plus à même de discuter même durant le pire. Pour la sienne, la mort de son frère a suffi à tout faire éclater : les parents biologiques auxquelles ils ne parlaient plus ont refait surface pour confirmer qu’elle n’aurait jamais dû les prévenir, et les parents adoptifs ont tout simplement arrêté de lui parler. Millie et sa soeur, elles, ont des choses à sauver ; ou en tout cas, une volonté un peu diffuse, peut-être enrobée dans la rancoeur et le besoin de sauter sur le pire, de se comprendre. Elle est pourtant fière en même temps de constater que Millie a tenu tête et a fait valoir ses propres besoins – les mêmes qu’elle décrit comme égoïstes, la seconde d’après. « Tu as le droit de tenir à ce que tu as construit pour toi-même », ajoute-t-elle d’une voix plus basse, plus douce, la mine un peu triste en constatant que Millie décrit le besoin de protéger sa bulle comme égoïste. Elle s’est toujours un peu faite passer seconde pour le confort d’autrui, Millie, stigmates d’une enfance où elle n’a jamais été le point focal, ménageant les émotions de tous pour ne pas les encombrer des siennes.
Elle se déteste alors de ce qu’elle suggère, mais elle se sent obligée de le faire : quoi que Millie souhaite arranger avec son aînée, elle a besoin de se protéger avant tout, de se faire passer en premier – et qu’importe combien c’est un comportement alien pour elle. Sloane pince ses lèvres, pèse soigneusement ses mots : « Je dirais que ce n’est jamais trop tôt, oui. Et que tu as le luxe de contempler toutes les options possibles et de choisir ce que tu préfères, plutôt que d’essayer de limiter les dégâts. » Ce genre de choses arrivent trop vite, trop fort et d'une manière trop imprévisible pour être négligée : Sloane ne fréquente pas des célébrités ou de personnalités publiques depuis très longtemps, mais c’est le type de motifs qui vient à se répéter fréquemment. Dès le moindre risque de dérapage, le réflexe est toujours de prendre un spécialiste de relations publiques, non seulement pour se couvrir, mais aussi et surtout pour préserver un peu de tranquillité facilement menacée. Elle tend une main qui se pose légèrement sur celle de Millie en signe de réassurance : « Tu as le droit d’avancer. Tu as le droit de protéger ce que tu as construit et de ne pas vouloir y replonger. J’ignore pourquoi ta sœur a besoin de raconter votre histoire, mais ce que je sais, en revanche, c’est que tu ne peux plus faire grand-chose pour l’en empêcher, et que tu es limitée dans tes actions pour contrôler les retombées. » La main retrouve sa tasse de café, et elle en boit quelques gorgées. « Je ne sais pas non plus de quel type elles seront, pas plus que leur ampleur. Ce que je peux t’assurer, c’est que ce n’est pas une fatalité, et que tu n’as pas à traverser ça sans appui. » Elle a conscience que la conversation de soutien psychologique a dérivé sur autre chose de plus sérieux, de plus tangible et contraignant : elle s’en voudrait presque, mais elle s’en serait davantage voulue de ne pas proposer de recours à ce qui lui semble être une fatalité. « Ce n’est rien de fondamentalement irréversible, ou figé dans le marbre. Ça peut prendre plein d’aspects. L’important, c’est que ça t’aide à vivre ça le plus sereinement possible et avec le moins d’impacts. » Il y en aurait, quoi qu’elle veuille et tente de faire ; le tout était de les mitiger. « Tu peux en parler à ta sœur, aussi. Voir si elle-même a de quoi se protéger. » Histoire de ne pas créer une scission encore plus forte entre elles. « Est-ce qu’elle t’a expliqué pourquoi elle faisait tout ça ? Ce qu’il en était pour elle ? » De toute évidence, c’était encore difficile à concevoir pour Millie, ou peut-être simplement impardonnable. Sloane, elle aurait aimé l’entendre dans ses mots à elle.
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Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
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« Tu as le droit de tenir à ce que tu as construit pour toi-même » Peut-être qu’elle avait le droit, oui, peut-être était-ce là d’ailleurs la seule chose qui devait lui importait. Et pendant longtemps elle s’était raccrochée à cette idée là, qu’elle ne faisait que protéger ce qu’elle avait elle construit de son côté - mais ces derniers temps, les doutes s’étaient immiscés dans son esprit, les quelques entrevues qu’elle avait pu avoir avec sa soeur là où leurs chemins ne s’étaient que peu croiser pendant les années précédemment écoulées n’avaient pas arrangé ses doutes. Maintenant elle se demandait si elle n’était finalement pas l’égoïste des deux, à désirer que de trop protéger sa vérité du monde extérieur là où Ottie s’amusait à justement à la mettre en lumière.
Et la lumière serait bientôt faite, ou plutôt tous projecteurs dans leur direction de nouveau surtout, lorsque le film sortirait. Millie s’en faisait déjà du soucis, mais apparement d’après ce que Sloane suggérait, ce n’était là même pas assez étendu et elle devrait faire plus, prendre plus de précautions. « Je dirais que ce n’est jamais trop tôt, oui. Et que tu as le luxe de contempler toutes les options possibles et de choisir ce que tu préfères, plutôt que d’essayer de limiter les dégâts. » Doucement, le visage de Millie se baissa pour que son regard se pose sur la tasse face à elle plutôt que sur le visage de la brune. Oh, elle se doutait qu’elle avait besoin de prendre les devants, mais elle ne s’était pas imaginé que ce serait nécessaire à ce point là. « Tu as le droit d’avancer. Tu as le droit de protéger ce que tu as construit et de ne pas vouloir y replonger. J’ignore pourquoi ta sœur a besoin de raconter votre histoire, mais ce que je sais, en revanche, c’est que tu ne peux plus faire grand-chose pour l’en empêcher, et que tu es limitée dans tes actions pour contrôler les retombées. » Retombées qui n’auraient jamais du exister, qui n’auraient jamais du être de nouveau prêtes à le faire non plus si Ottie n’avait pas remué le couteau dans aucun plaie. « Je ne sais pas non plus de quel type elles seront, pas plus que leur ampleur. Ce que je peux t’assurer, c’est que ce n’est pas une fatalité, et que tu n’as pas à traverser ça sans appui. » Elle ne savait déjà pas avancer sans en temps normal, de toute manière: elle aurait besoin de le faire avec aussi cette fois-ci. « Ce n’est rien de fondamentalement irréversible, ou figé dans le marbre. Ça peut prendre plein d’aspects. L’important, c’est que ça t’aide à vivre ça le plus sereinement possible et avec le moins d’impacts. »
« Tu peux en parler à ta sœur, aussi. Voir si elle-même a de quoi se protéger. » Elle plissa quelque peu le bout du nez; elle savait que cela partait d’un bon sentiment et que c’était surement ce qu’elle devrait faire ici tant elle s’en voudrait d’agir autrement - et elle n’avait pas besoin de cette culpabilité supplémentaire -, mais ce n’était pas aussi simple de se l’imaginer. « Est-ce qu’elle t’a expliqué pourquoi elle faisait tout ça ? Ce qu’il en était pour elle ? » Elle glissa ses lèvres l’une sur l’autre, soupirant un instant. « Elle dit que c’est sa manière de gérer les choses, de faire son deuil. » Remontant un regard plein de tristesse et de regrets, d’une culpabilité qu’elle ne saurait se défaire aussi depuis des années, Millie sentit le coup invisible la porter à l’estomac en cet instant. « Comment je peux faire pour pas me sentir coupable quand elle me dit que c’est pour les mêmes raisons que moi qu’elle agit comme ça ? » Et c’était une véritable question: Millie n’avait pas envie d’être la méchante dans l’histoire de sa soeur, tout comme elle ne désirait pas réellement que cette dernière le soit dans la sienne - mais ce que les soeurs Butcher avaient oublié en cours de route, c’était que l’histoire de l’une ou de l’autre était en réalité la même histoire à la base. Comme quoi, le deuil détruisait des famille, ce n’était même plus à démontrer. « Sauf qu’elle a besoin de le faire aux yeux du monde. » Là où elle, de son côté, n’avait que jamais désiré être laissée en paix.
Sloane Jarecki
la voix de la raison
ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 427 POINTS : 380
TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancésGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS : NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
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C’est moins la psy qui parle que la femme inquiète de voir une personne à laquelle elle avait tenu, d’une façon un peu extérieure, se faire rouvrir les plaies qu’elle avait mis tant de temps à panser sans pouvoir se protéger, ni avoir son mot à dire. Le deuil était une chose infiniment complexe : à l’époque où elles en avaient discuté, Sloane n’avait pas encore conscience d’à quel point. Tout ce qu’elle avait perdu, quand elle était encore jeune psy, c’était de son propre choix et ça continuait de la hanter dans un coin de sa tête suffisamment distant pour qu’elle l’étouffe. Depuis, elle avait pu mesurer l’ampleur de la douleur qu’une perte causait. L’étudier pâlissait, en comparaison avec la réalité brute de la perte de son frère ; elle en restait écorchée vive, jamais très stable. La personne pour laquelle elle avait vécu, celle qu’elle avait oeuvré avec toutes ses forces de gamine à protéger, était morte. Elle s’en sentait en partie responsable. Et la façon de Sloane de gérer ça semblait similaire à celle de Millie : passer au-dessus autant que possible et tout renfermer sur elle-même. C’était en partie pour ça qu’elle compatissait autant : elle trouvait écho à son deuil dans celui de Millie, suffisamment pour s’imaginer coincée si elle avait été mise dans une situation similaire. Et c’est peut-être pour ça, aussi, que sa réaction première est de s’axer sur la protection de la jeune femme face à elle.
« Elle dit que c’est sa manière de gérer les choses, de faire son deuil. »
Sloane hoche la tête. C’est personnel, le deuil, et jamais condamnable ; le problème, c’est quand il vient impacter celui d’autrui sans son consentement. Il faudrait parler à Othilie elle-même, pour comprendre d’où venait la pensée, sans risquer de la trahir ou de l’interpréter à charge pour protéger sa vraie patiente. « Comment je peux faire pour pas me sentir coupable quand elle me dit que c’est pour les mêmes raisons que moi qu’elle agit comme ça ? » Nouveau hochement de tête. Elle revoit ses parents la dévisager avec une tristesse et une incrédulité qu’ils ne savaient pas contenir, parce qu’elle leur avait volé leurs derniers instants avec leur fils. Elle revoit leurs géniteurs hagards, confrontés aux dégâts qu’ils avaient faits et incapables pourtant de retenir leur colère contre ceux qu’ils lui attribuaient à elle. « Sauf qu’elle a besoin de le faire aux yeux du monde. » Et là était le problème : la façon d’Othilie de gérer le deuil était imposée à sa soeur qui en avait déjà trop sur les bras. « Elle essaie peut-être de donner un écho à ce qu’elle ressent, quand toi et moi on a besoin de le faire de façon privée. » La relation de Sloane au deuil a toujours été privée ; ce sont des blessures dont elle veut s’occuper seule, discrètement, en assurant au reste du monde qu’elle mène la barque et que tout va pour le mieux. C’était sa manière d’honorer son frère, en gardant cette douleur pour elle. « Beaucoup de gens ont besoin de transformer la douleur en quelque chose de tangible, de la mettre en mots parfois. Ça donne du sens et du poids à ce qu’ils ont vécu. Et écrire ce livre, ça a pu être une façon de reprendre le contrôle. Sur ses émotions, et sur ce que les médias disaient déjà de la disparition. C’est peut-être la seule prise qu’elle a sur quelque chose qui lui échappe complètement. » Ses mains sont posées à plat sur la table. Elle saisit le café qui refroidit et en boit une gorgée, grimace au passage du piment. « Mais ça ne veut pas dire que sa manière doit être la tienne, ni qu’elle doit t’impacter. » Et c’était à elle de poser des limites sur les impacts certains que sa vie allait subir : c’était pour l’heure tout ce qu’elle pouvait contrôler, et le reste ne changerait pas. « Si tu devais lui dire une chose essentielle sur ton ressenti, vis-à-vis de tout ça, qu’est-ce que ce serait ? »
i'm living over city and taking in the homeless sometimes, i've been living in an idea from another man's mind. maybe I'm a fool to settle for a place with some nice views, maybe I should move, settle down, two kids and a swimming pool -- i'm not brave (c)flotsam.