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@Pénélope Danbury  ☆ Anthony
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Chez Anthony Lewis – Bayside
Le ventre de Pénélope ne cesse de s’arrondir.
Tout comme les projets du duo. D’ailleurs, une nouvelle étape a commencé : celle d’officiellement vivre ensemble. L’appartement de l’aîné demeure entre les mains Lewis puisqu’il deviendra l’antre du cadet mais l’étape est essentielle. Les cartons se sont agglutinés dans l’entrée. La majeure partie des meubles demeurent ici, il ne prend que quelques petites choses … après en avoir discuté avec Pénélope. Il fallait l’aval de la future mère avant de se lancer pour de bon. Pénélope est assise dans le canapé aux côtés de sa mère : il lui a confié une fausse occupation pour qu’elle ne soit pas en train de courir partout. Elle et sa tendance à vouloir tout contrôler, surveiller et conseiller. On sonne à la porte. Bandit aboie aussitôt. Un claquement de doigts et il se tait, s’assoit aux côtés de Pénélope. Quand la porte s’ouvre, se sont les parents Lewis et les bras de la mère s’enroulent autour de l’aîné.
« Pen ! », dit-elle sans trop s’étendre et s’attendre sur son fils. Lui, elle le connaît suffisamment. Les mains se posent sur ses lèvres quand elle aperçoit le ventre rond de sa belle-fille. « Mon dieu ! Regarde-toi ! Comme ça te va si bien ! Tu arrives toujours à être aussi magnifique … mon dieu ! tu dois en faire des jalouses à resplendir comme ça lors de la dernière ligne droite » A son tour de recevoir une chaude étreinte pendant que Tony embrasse son père et lui explique qu’il a déjà commencé à charger quelques cartons : ils ne sont pas trop pour les small talks mais plus pour l’efficacité quand ils sont stressés. Une tape dans le dos et le stress de Tony disparaît. « Je sais pas si c’est si bien vu de parler autant du ventre d’une femme, maman », qu’il dit d’une voix rieuse, se prenant un petit coup du plat de la main au passage par sa mère. « Quand on est comme Pen, on peut se permettre d’en parler. J’espère qu’il prend soin de toi comme il faut, cet âne parce que je sais que parfois », elle siffle sans perdre son sourire. « Attention à ce que tu vas répondre, Pen », qu’il lance tout en faisant mine d’avoir peur de la réaction de sa mère alors que le père de Tony est en train de jouer avec le chien.
Ok, ils ne vont pas s’occuper des cartons tout de suite.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Anthony Lewis - Bayside
C’était la dernière ligne droite. J’avais l’impression que si je grossissais encore mon ventre allait exploser. Une grossesse « normale », c’est déjà épuisant mais des jumeaux, c’était un autre niveau, je m’en rendais compte à présent. J’avais eu un début de grossesse parfait en étant dans une forme olympique, je n’avais pas cessé de bouger, j’avais travaillé jusqu’à … jusqu’à cette agression physique dans les locaux du planning familial mais s’il n’y avait pas eu cet incident, j’aurais pu continuer quelques semaines.


Mais je dois avouer que là, je commence à vraiment fatiguer. Je ne peux plus donner illusion d’être en super forme … Je fatigue, je suis essoufflée et mê me si je meurs d’envie d’aider Tony avec ces cartons, je suis dans l’incapacité de faire quoi que ce soit. Je crois qu’il a juste capitulé en me laissant mettre ses ustensiles de cuisine dans un carton pour que j’ai l’illusion d’avoir fait quelque chose. C’est frustrant. J’aurais aimé faire plus mais je ne pouvais. Heureusement que la plupart des meubles restaient là et que le petit frère de Tony allait rapidement investir les lieux.

Pour finir, ma seule mission était de rester dans le canapé, attendant que les parents de Tony arrivent. La sonnerie retentit et Tony fait taire le chien d’un claquement de doigt. Ce dernier me rejoint pour venir s’allonger près de moi et je le caresse immédiatement la tête. C’est la voix de la matriarche des Lewis qui parvient en premier à mes oreilles. Mon sourire s’agrandit quand je la vois pénétrer dans l’appartement et étreindre son fils.« Pen ! » - « Bonjour Mme Lewis ! » lui répondis-je avec un grand sourire, Je me lève pour m’avancer vers elle et je me sens rougir quand elle aperçoit, émerveillée ma silhouette. « Mon dieu ! Regarde-toi ! Comme ça te va si bien ! Tu arrives toujours à être aussi magnifique … mon dieu ! tu dois en faire des jalouses à resplendir comme ça lors de la dernière ligne droite » Sans que je ne puisse rien rajouter d’autre, elle s’avance vers moi et me serre dans ses bras tandis que père et fils se saluent d’une tape dans le dos. Un truc bien viril. « Je sais pas si c’est si bien vu de parler autant du ventre d’une femme, maman » rajoute Tony tandis que je pouffe de rire, « Je me sens énorme ! » lui confiais-je en lissant du plat de la main la robe longue que je porte pour qu’elle constate par elle-même ce que je dis. « ça sera deux beaux bébés, c’est sûr!» plaisantais-je.

« Quand on est comme Pen, on peut se permettre d’en parler. J’espère qu’il prend soin de toi comme il faut, cet âne parce que je sais que parfois » Je lançais un regard amusé à Tony. Qu’il ne croit pas s’en sortir à si bon compte, sa mère veillait sur moi! Et ces petits gestes avaient tendance à m’émouvoir plus que je ne voulais bien l’admettre. Les Lewis étaient présents pour moi, depuis le départ et je ne pouvais pas m’empêcher de faire le parallèle avec ma propre famille. Je pensais beaucoup à ma mère ces derniers temps et je me disais que j’avais énormément de chance d’avoir celle de Tony dans ma vie. « Attention à ce que tu vas répondre, Pen » A sa remarque, je me contente de lui tirer la langue - très adulte n’est-ce pas ? - avant d’hausser les épaules. « Maintenant que vous le dites, je trouve qu’il a manqué à ses devoirs parce qu’il ne m’a pas apporté de donuts depuis beaucoup trop longtemps !» dis-je avec une fois angélique avant de de rire. « Non, il prend bien soin de moi, j’ai pas le droit de toucher un seul carton, de faire le moindre effort à la maison … il s’occupe de tout, je peux pas rêver mieux; » Mon regard bleu glacé se pose sur l’aîné des Lewis avant que je ne m’avance pour déposer un baiser au coin de ses lèvres. « Vous mangez avec nous ce soir. Avec tous les efforts que vous allez faire, vous méritez bien qu’on vous invite. On commandera des pizza. » annonçais-je tout en jetant un coup d’oeil à Tony. ça allait bien se passer.

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@Pénélope Danbury  ☆ Anthony
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Chez Anthony Lewis – Bayside
« Maintenant que vous le dites, je trouve qu’il a manqué à ses devoirs parce qu’il ne m’a pas apporté de donuts depuis beaucoup trop longtemps ! »
Il fait semblant de faire les gros yeux alors que sa mère se tourne vers lui, prête à le fusiller du regard. Il doit prendre soin de « sa femme », c’est comme ça qu’elle appelle Pénélope … parfois … comme si son subconscient l’avait toujours vu comme ça.
« Non, il prend bien soin de moi, j’ai pas le droit de toucher un seul carton, de faire le moindre effort à la maison … il s’occupe de tout, je peux pas rêver mieux. »
« Ravi de voir que nous n’avons pas élevé un goujat, c’est rassurant », réplique le paternel un peu plus loin en ayant un sourire attendri par la scène. Voir son aîné s’épanouir, ça a quelque chose d’attendrissant. Ça le rend même fier de voir son fils comme ça.
« Vous mangez avec nous ce soir. Avec tous les efforts que vous allez faire, vous méritez bien qu’on vous invite. On commandera des pizzas. »
Tony fixe ses parents, suspicieux. Il attend la moindre réaction.
« On ne va pas dire non, pas vrai ? », qu’il demande en se tournant vers son épouse qui semble rayonner à cette idée.
« Bien sûr. Mais vous n’avez pas à nous remercier, on fait ça de bon cœur. Ça ira beaucoup plus vite à quatre »
« Trois et demi », il corrige sa mère en pointant de l’index la demi-portion, car elle ne pouvait pas compter pour une seule personne. Il fallait la protéger et prendre soin d’elle, ne surtout pas la précipiter, la brusquer. Pas de stress.
« Oui, bien sûr. A trois … et demi », elle décoche un clin d’œil en direction de la jeune femme.

Anthony finit par taper dans ses mains, fait un signe de tête à son père pour que ce dernier puisse l’accompagner s’occuper des cartons. Les transporter de son appartement à la voiture pendant que les « femmes » s’occupent du reste. Deux duos.

Quelques heures plus tard, le père Lewis débarque comme une furie dans le salon avec un Anthony derrière lui qui essaie de le rattraper, de le stopper. Il cherche du regard Pénélope pour la prévenir par télépathie.

« Est-ce que tu le savais ? » « Non, je n’en ai pas encore parlé … à personne, ‘Pa » Sa mère se tourne vers lui, presque en train de paniquer. Il regarde Pen et hausse les épaules. « Je lui ai dit pour les enfants » « Quoi ? Qu’est-ce qu’il lui a dit ? Qu’est-ce qu’il y a avec tes petits, Pénélope ? »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

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Tony me fait les gros yeux lorsque j’avoue qu’il ne m’a pas ramené de donuts depuis beaucoup trop longtemps, ce qui provoque immédiatement mon hilarité. Je ne pourrais pas rêver meilleur partenaire que l’aîné des Lewis ces derniers mois. Il était là pour moi et j’avais presque du mal à réaliser tout le chemin que nous avions parcouru depuis ce premier véritable baiser en novembre. Et aujourd’hui, il déménage ces dernières affaires chez moi, chez nous désormais et c’est un véritable soulagement parce que je ne voulais plus passer une seule nuit, un seul réveil sans lui. Et surtout, nous allons vraiment former une véritable famille, bientôt tous les 4 parce qu’il comptait reconnaître les jumeaux. Les parents de Tony et ma soeur, n’étaient pas encore au courant mais ça n’allait pas tarder à être le cas.

Pour motiver la petite troupe, je proposais qu’ils restent diner. Rien de fou, je comptais surtout commander des pizzas - comme je l’avais déjà proposé à Tony - « On ne va pas dire non, pas vrai ? » - « Bien sûr. Mais vous n’avez pas à nous remercier, on fait ça de bon cœur. Ça ira beaucoup plus vite à quatre » Le bras droit enroulé autour de la taille de Tony, je jette un coup d’oeil rapide à ce dernier, « Trois et demi » - « Oui, bien sûr. A trois … et demi » Je roule des yeux amusée et attendrie en mê me temps parce que je savais qu’il avait raison, mê me si j’aurais aimé être plus active. « C’est frustrant de pas pouvoir vous aider davantage. »

Et c’est sur ces bonnes paroles que père et fils se mettent au travail pour le reste de l’après-midi. Avec la mère de Tony, nous sommes en charge de vérifier que tous les cartons sont correctement fermés et ont été fait. Moi ? Je n’avais pas le droit de porter un seul carton et je ne voulais pas, non plus, que la mère de Tony se fatigue. Alors, nous finissons par nous assoir au canapé et siroter un thé tandis que les hommes font le dernier voyage de la journée. La mère de famille me posait des questions sur la décoration de la chambre des jumeaux quand le père de Tony pénétra précipitamment dans le salon, Tony sur ses talons. Le regard que m’adressa me fit froncer les sourcils parce que je me demandais ce qu’il se passait. « Est-ce que tu le savais ? » - « Non, je n’en ai pas encore parlé … à personne, ‘Pa » Je compris rapidement que Tony avait parlé à son père des bébés et mon coeur rata un battement. Je me surpris mê me à frotter mes mains moites sur mes cuisses. « Je lui ai dit pour les enfants » - « Je vois ça, t’as bien fait ! » J’aurais aimé être un peu plus préparée, peut-être choisir un meilleur moment - j’étais nerveuse de leur dire, c’était idiot j’en étais consciente mais je ne voulais pas les décevoir! - pour leur annoncer. « Quoi ? Qu’est-ce qu’il lui a dit ? Qu’est-ce qu’il y a avec tes petits, Pénélope ? » Le ton inquiet de la mère de Tony me sortit de mes réflexions et je lui pris immédiatement les mains avec un sourire rassurant: « Ils vont bien. Les jumeaux vont très bien. » la rassurais-je avant de jeter un coup d’oeil à Tony. C’était maintenant qu’il fallait le dire, on ne pouvait plus reculer. « Avec Tony on a décidé que … » Une profonde inspiration avant de continuer, « Tony veut reconnaître les petits à la naissance. » conclus-je pour lui laisser le temps de digérer l’information. Ma plus grande hantise, ça serait qu’elle - et son mari - réagissent comme les amis de Tony, qu’ils trouvent que ce n’était pas une bonne idée. Je tenais tellement à cette famille que je ne pouvais pas le concevoir.

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Chez Anthony Lewis – Bayside

«- Je vois ça, t’as bien fait !»
Il lui lance un regard, du genre « vraiment ? » car il n’en est pas encore convaincu. Il essaie même d’activer un semblant de télépathie avec sa petite-amie. Il veut s’excuser d’en avoir parlé … mais c’est son père qui lui a amené la possibilité d’en parler sur un plateau d’argent. Il n’avait pas eu le moindre doute : c’était le moment ou jamais.
«- Quoi ? Qu’est-ce qu’il lui a dit ? Qu’est-ce qu’il y a avec tes petits, Pénélope ? »
«- Ils vont bien. Les jumeaux vont très bien. Avec Tony on a décidé que … »
Il fait un pas vers elles alors que son père a les yeux rivés sur le ventre de la blonde.
«- Tony veut reconnaître les petits à la naissance.»
Le regard de la mère passe d’Anthony à Pénélope puis retourne vers Anthony. Les traits de son visage sont figés et il ne sait pas encore si c’est bon signe ou si c’est plutôt le début de la troisième guerre mondiale. Il fronce les sourcils, s’apprête à prendre la parole pour combler ce silence de trois secondes ; qui se fait ressentir comme un lourd et (trop) long silence.
«- Les reconnaître ? »
Elle répète.
Il acquiesce d’un signe de tête, en essayant de lui offrir un sourire aussi rassurant que rassuré.
«- Comme tes enfants ? Tu veux dire que je vais de nouveau être grand-mère. » Ses doigts pressent la main de Pénélope. Elle répète pour mieux digérer l’information.
«- Exactement. C’est le principe, ça va faire partie des conséquences. », il hausse les épaules, amusé.
«- Je le savais. Je le savais que vous alliez finir par passer le reste de vos jours ensemble, le jour où tu es venue donner un coup de main pour ce devoir de maths et que j’ai vu comment il te regardait … je le savais.»
Tony explose de rire.
«- Maman, j’avais treize ans. »
«- Peut-être mais tu n’as jamais cessé de la regarder comme ça. Oh, félicitations. C’est une excellente nouvelle, Pénélope. Tony. Je suis vraiment contente pour vous. Vous allez être une formidable petite famille. »
Elle prend une profonde inspiration pour ne pas verser la moindre larme et enroule ses bras autour de l’un puis de l’autre, finit néanmoins par donner un petit coup à son époux … parce qu’il lui avait foutu la frousse et qu’elle s’était imaginée le pire quand il avait débarqué comme une furie.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Anthony Lewis - Bayside
Es-ce que Tony avait bien fait de tout dire à son père ? A vrai dire, je pensais qu’on en parlerait à table, une fois le ventre bien rempli par la pizza qu’on aurait englouti. Mais il n’avait pas pu s’empêcher de le glisser à son père. Je ne pouvais pas lui en vouloir, c’était un sujet important et j’aurais été, également, nerveuse si j’avais dû en parler avec mes parents. J’allais aussi devoir en parler à Gayle et je pense que ça allait être au moins aussi effrayant que si j’avais dû le dire à mon père.

Le regard du patriarche Lewis se focalisa sur mon ventre mais ce n’est pas sa réaction qui m’importe en l’instant. «- Les reconnaître ? » qu’elle répète tandis que Tony vient se positionner à côté de moi. Moi j’ai le réflexe de prendre la main de sa mère parce qu’elle a l’air … sous le choc sans que je n’arrive à savoir si elle contient sa colère ou sa joie et je dois avouer que … ça me stresse !! «- Comme tes enfants ? Tu veux dire que je vais de nouveau être grand-mère. » - «- Exactement. C’est le principe, ça va faire partie des conséquences. » Ma main caresse doucement celle de la mère de Tony puis je lui adresse un petit sourire. Encore une fois, j’ignore si elle réalise la chose, si je dois m’en inquiéter, si elle va se mettre en colère, protester … Tant de questions tournent dans ma tête que j’en oublie presque de respirer avant la … délivrance !!

«- Je le savais. Je le savais que vous alliez finir par passer le reste de vos jours ensemble, le jour où tu es venue donner un coup de main pour ce devoir de maths et que j’ai vu comment il te regardait … je le savais.»  J’éclate de rire en mê me temps que Tony qui est aussi amusé que moi par la réponse de sa mère. «- Maman, j’avais treize ans. » Le pire dans tout ça, c’était que je me souvenais parfaitement de cette journée. J’étais arrivée en fin de journée chez lui pour l’aider à faire ce devoir de math. je me souviens y avoir consenti parce qu’il m’avait demandé de sortir avec lui le matin mê me et que c’était mon premier petit copain … alors je m’étais dit que ça serait cool de passer ce temps-là avec lui. Le lendemain on se « séparait » pour devenir les meilleurs amis du monde mais oui je me souvenais très bien de cette journée-là. «- Peut-être mais tu n’as jamais cessé de la regarder comme ça. Oh, félicitations. C’est une excellente nouvelle, Pénélope. Tony. Je suis vraiment contente pour vous. Vous allez être une formidable petite famille. » Je me rends alors compte que je me suis remise à respirer normalement parce que je redoutais vraiment sa réaction. Je ne voulais pas la décevoir - et encore moins son père - alors qu’ils acceptent tout ça, c’était inespéré! Un grand sourire fend mes lèvres quand elle enroule ses bras autour de Tony puis qu’elle fait la mê me chose avec mois. Contrairement à elle qui a réussi à retenir ses larmes, moi je n’y suis pas arrivée et des larmes perlent au creux de mes yeux. «Pas de larmes, c’est que du bonheur ! » Je souffle longuement, essuyant mes yeux, « Je suis soulagée qu’on l’ait dit! » finis-je par dire tout en jetant un coup d’oeil à Tony avant de grimacer légèrement. « Outch! Je … je crois que j’ai besoin de m’assoir. » Une nouvelle grimace, plus appuyée cette fois parce que la douleur dans mon ventre est plus vive.

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Chez Anthony Lewis – Bayside

« Je suis soulagée qu’on l’ait dit! » Il est tout aussi soulagé qu’elle-même s’il avait pensé à une autre manière de le leur dire. Il s’était fait un tas de scenarios dans sa tête. Au travail. Au cours d’un dîner. Par message. Par appel. Le jour de la naissance. Quelques semaines plus tard. Lors des dix-huit ans des enfants. Sur leur lit de mort. Bref, il s’était fait un tas de scenarios et finalement, ça s’était fait comme ça, super naturellement sans la moindre angoisse ou signe de panique … quoique ! non, attendez, il avait paniqué un court instant quand il avait vu son père se précipiter à l’intérieur. Il s’était demandé s’il allait leur sauter dans les bras ou s’il allait être pris d’une courte crise de panique. Apparemment, ça s’était bien passé et ils étaient dans le salon en train de se regarder dans les yeux, attendris. Mais rapidement son regard change … il voit la grimace qui vient se poser sur le visage de Pénélope. « Outch! Je … je crois que j’ai besoin de m’assoir. »
Aussitôt, il se rue vers elle. Le terme « ruer » est correct. Il se rue vers elle et vient s’accroupir face à elle, les mains posées sur ses genoux. « Tout va bien ? Ca va ? t’as besoin de quelque chose ? ils bougent ? t’as des contractions ? » Les questions fusent comme à chaque fois quand il est pris d’un vent de panique. La grossesse arrive doucement à cette période fatidique au cours de laquelle les jumeaux pourraient avoir envie de sortir plus vite et de les rencontrer plus rapidement. Il le sait. Il avait été là quand on leur avait dit et docteur google le lui avait dit aussi, lors d’une insomnie. Alors, il avait le droit de paniquer ! « C’est le moment ? tu crois que c’est le moment ? On peut y aller, en un claquement de doigts, je suis prêt » et il ponctue sa phrase par un sourire en coin, pas vraiment convaincu.
Il n’est pas prêt. Pas prêt du tout et espère vraiment que ce ne sont pas les vraies contractions..