ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd) RPs TERMINÉS :
AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
lieu: abc studios, spring hill.(c): rnbsource (gif), luleaby (codage).
***
Elle avait fait les cent pas une fois dans un sens, et puis dans l’autre, et encore une fois dans le premier - et avait répété cette attitude là encore et encore à tel point que l’agent de sécurité de l’immeuble avait fini par s’approcher d’elle. « Je peux vous aider peut-être ? » Sursautant presque, Millie avait relevé son visage vers l’homme avant d’étirer un petit sourire poli. « Je suis désolée, je veux pas vous déranger. » Et déjà, le sourire et le regard de l’agent étaient davantage radouci. « Je suis là pour ça. » Parfois, elle oubliait que les humains pouvaient être simplement gentils de la sorte, sans artifices et sans arrières pensées. Elle secoua quelque peu sa tête. « Je suis là pour rencontrer quelqu’un, mais je suis un peu en avance, alors je… passe le temps. Rien de plus, vous inquiétez pas. » Passer le temps était un mensonge bien sur, mais assez crédible - ou en tous cas assez bien raconté - pour que l’homme ne désire pas creuser davantage. « Il y a une cafétéria au troisième étage, le café y est pas si mauvais si vous voulez. » Elle agrandit quelque peu son sourire. « Merci. » Elle suivit son indication, ne souhaitant pas abuser de sa patience.
Ca ne l’arrangeait pas d’être déjà dans les locaux, puisque initialement Millie voulait attendre à la sortie jusqu’à temps de se retrouver face à la personne qu’elle cherchait, mais tant pis: elle adaptait les plans. Elle avait noté mentalement l’étage de la cafétéria mais ce n’était pas là-bas qu’elle se rendait - pour le moment en tous cas. Au moins, elle connaissait un endroit où se réfugier maintenant si elle changeait d’avis en cours de route ou qu’elle souhaitait se cacher pour échapper à quelconque partie de la conversation qui allait suivre.
Parce-qu’il n’était pas question à ses yeux initialement de repartir d’ici sans avoir discuté; ce n’était pas de cette façon là qu’elle avait vu les choses se dérouler, mais elle s’était retrouvée en chemin pour es studios sans réellement s’en apercevoir et quitte à être en chemin, autant aller au bout de l’idée. Errant dans un couloir et un autre, elle finit par trouver la porte de l’étage qui l’intéressait; quelqu’un en sorti à ce moment là, ce qui la fit sursauter légèrement. « Je vous ai pas entendu arriver… » - « C’est moi, vous inquiétez pas. » - « Oh… Ottie est à l’intérieur. » Millie fit claquer sa langue contre son palais; la moindre trace de bonne humeur venait de quitter son visage. « Merci. » Qu’elle souffla tête baissée, pour entrer dans la pièce. En relevant son regard, ce dernier tomba rapidement sur la silhouette qu’elle cherchait. Ses pas ralentirent dans un premier temps, mais elle reprit de l’allure - elle ne devait pas se dégonfler, pas maintenant. Resserrant sa prise sur son sac à main, elle composa un sourire au moins léger pour ne pas paraitre comme elle se sentait à l’idée d’être ici - en insécurité. « Ottie. » Qu’elle laça en arrivant à hauteur de sa soeur; rien que d’être à ses côtés alors qu’elles ne s’étaient pas croisées depuis elle ne savait même plus combien de temps lui fit ressentir un frisson le long de l’échine. « T’as deux minutes ? »
Assise confortablement sur cette chaise, on vient de lui offrir le make-up parfait … dissimulant les marques de fatigue et le doute sous un maquillage discret. Elle a le regard rivé sur son écran de téléphone, scrollant à l’infini en attendant le moment où elle devra être envoyée sur le plateau. Parler encore et toujours de son histoire, des Butcher, de Reggie, de ces dix putains de secondes qui ont changées sa vie à tout jamais … tout comme de ce projet cinématographique dont tout le monde – ou presque – parle. Ottie n’a jamais eu besoin de se préparer, de se concentrer. Elle est à l’aise avec ce sujet qui lui colle à la peau, ce sujet qu’elle a dans le sang … qui est son sang. Tendant le bras pour s’emparer de sa limonade, elle pince la paille entre ses lèvres pour en tirer une longue gorgée. Elle est loin de s’imaginer qu’à quelques mètres de là, sa cadette est en train de tourner en rond, de faire les cent pas … s’apprêtant à entrer dans l’arène. Deux scènes, deux ambiances.
Sans surprise, c’est le choc quand elle reconnaît cette voix. « Ottie. » Son sang se glace. Ses muscles se crispent et son regard quitte l’écran pour fixer le reflet dans le miroir. A vrai dire, Ottie n’aurait pas eu besoin de se redresser ou de vérifier l’identité de cette voix. Elle reconnaît sa cadette entre mille. Elle est certes devenue une femme, elle demeure sa petite sœur … L’aînée se redresse et tourne aussitôt sur sa chaise pour lui faire face. Qu’est-ce qu’elle fout ici ? Il y a mieux comme pensée pour des retrouvailles mais c’est pourtant la pensée qui s’imprime dans son esprit. « T’as deux minutes ? » « Potentiellement dix », lâche-t-elle en haussant les épaules avec sa nonchalance nouvellement trouvée. La limonade retrouve sa place originelle et elle abandonne même son téléphone pour lui montrer qu’elle a toute son attention. Ottie s’attend au pire. Car, il est évident – à ses yeux – que Millie n’est pas venue jusqu’ici pour lui annoncer une bonne nouvelle, enterrer la hache de guerre ou signer un pacte avec le diable. « Ca doit être grave pour que tu sois venue jusqu’ici … », qu’elle ajoute en fronçant les sourcils. Un instant, elle se demande s’il est arrivé quelque chose à leur père. Ou si elle est malade et a besoin d’un rein, d’un de ses reins. Elle se demande si elle a changé d’avis et veut marcher avec elle, main dans la main pour raconter leur histoire. Son regard alterne entre son œil droit et son œil gauche, à la recherche d’un indice … mais elle doit se faire à l’idée : elle est accrochée aux lèvres de sa cadette, le cœur lourd, l’air néanmoins serein.
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Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
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AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
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Elle ne voulait pas être là, ce n’était même pas prévu dans ses plans initiaux de la journée mais maintenant qu’elle était arrivée jusqu’au bon étage et qu’elle n’était plus qu’à quelques pas de se retrouver devant sa soeur, il était hors de question pour Millie de faire demi-tour. Elle aurait toute la soirée après pour se maudire des choix qu’elle aurait fait aujourd’hui. Lorsqu’elle l’interpella, Ottie tourna sa chaise dans sa direction dans ce qui semblait être un mouvement fluide et qui semblait se vouloir spontané - c’était en tous cas l’impression que cela donnait -: cela ne pouvait pas être qu’une mauvaise nouvelle. Sinon, elle l’aurait ignoré comme elle savait parfaitement le faire le reste de l’année. « Potentiellement dix » Plutôt surprise par cette réponse, la jeune femme haussa quelque peu un sourcil mais fit redescendre ce dernier rapidement par la suite: le but n’était pas de mettre de l’huile sur un feu qui n’était pas en rallumé, mais de faire en sorte d’avoir une discussion, une vraie.
« Ca doit être grave pour que tu sois venue jusqu’ici … » Parce-que la réalité était cette dernière entre les soeurs Butcher: cela se devait d’être grave si elle venait jusqu’ici, cela se devait surtout d’être grave si elle prenait le temps d’accorder ce dernier à sa soeur. Elles ne se croisaient pas, ne prenaient pas de nouvelles l’une de l’autre - la discussion n’avait pas démarré en se demandant mutuellement comment elles se portaient -, n’accordaient pas tant d’importance que ça à l’évolution de vie l’une de l’autre et inversement. Donc si elles en venaient volontairement à faire en sorte que leurs chemins se croisent, cela se devait être grave. « Tu devrais savoir sans même que j’ai besoin de te l’expliquer que c’est grave, Ottie. » Tirant l’une des chaises qui trainaient aux côtés de l’emplacement où se tenait la jeune femme, Millie s’assit dans un mouvement qui se voulait déjà lassé. « C’est pas à propos de papa, il va bien, si jamais tu te poses la question. » Elle n’était pas cruelle, ni assez vilaine pour ne pas préciser ce point là dans un premier temps; étant donné que c’était l’une des dernières racines qui leur restait en commun et qui pourrait effectivement être source d’événement grave à déplorer, elle se dit que commencer par statuer cette partie là ne ferait pas de mal.
Contrairement à ce qu’elle souhaitait aborder par la suite. Hésitant un instant, sa langue glissant contre l’envers de ses dents pendant qu’elle réfléchissait à la façon d’aborder les choses sans créer d’esclandre dès les premières phrases échangées, elle finit par lâcher un petit soupire. « Tu peux pas faire comme si tu t’étais jamais doutée que je sois au courant, tu sais ça ? » C’était assez accusateur, ce n’était peut-être pas la meilleure des façons de commencer, mais tant pis. « Tu as prévu de dire quoi aujourd’hui, sur ce plateau ? Est-ce que je peux avoir l’exclusivité pour une fois ou est-ce que je vais devoir le découvrir une fois de plus au détour d’une couverture de magazine, d’un article de presse, d’une image sur les réseaux sociaux ? » Les possibilités étaient nombreuses et n’étaient pas plus satisfaisantes les unes que les autres. Mille souhaitait et donnait l’opportunité pour une fois à Ottie d’être honnête et franche avec elle; elle n’abordait peut-être pas de la meilleure des façons le sujet, mais elle lui laissait une dernière opportunité de se justifier - si cela était ne serait-ce que possible.
« Tu devrais savoir sans même que j’ai besoin de te l’expliquer que c’est grave, Ottie. » L’aînée se contient et se retient de rouler des yeux, agacée. L’air est lourd, palpable et elle déteste ça. Elle n’aime pas se trouver dans ce genre de contexte et c’est à chaque fois la même chose avec Millie : elle ne se sent pas assez, ou alors trop mais jamais dans le juste milieu. Son regard suit les mouvements de sa petite sœur qui semble vouloir rester plus de deux minutes puisqu’elle prenait même place. L’idée que cette dernière veuille prendre place à ses côtés sur le plateau télé augmente légèrement les battements de son cœur : enthousiaste ? « C’est pas à propos de papa, il va bien, si jamais tu te poses la question. » Ottie arque un sourcil. Elle ne prenait pas de nouvelles de son père, ni de sa sœur, elle partait du principe que « pas de nouvelle, bonnes nouvelles ». « Hm, je ne me posais pas la question mais c’est une bonne nouvelle. Ravie d’entendre qu’il se porte à merveille », réplique-t-elle avec un sourire poli même si elle ment comme elle respire sur ce coup-là.
Face à face. Ottie observe les traits de sa sœur et elle se surprend à ne pas voir « sa petite sœur » mais une femme, une nouvelle femme, une femme différente, qu’elle ne connaît pas encore voire ne connaîtra jamais. Elle avait changé, un peu. Croisant les bras sur sa poitrine, elle attend sa sentence. « Tu peux pas faire comme si tu t’étais jamais doutée que je sois au courant, tu sais ça ? » « Je n'ai rien à cacher » dit-elle en haussant les épaules. A ses yeux, elle ne cachait rien. Ils ne s’intéressaient pas à ce qu’elle faisait alors elle n’allait tout de même pas les spammer avec ses projets. Mauvaise foi ? Possible. « Tu as prévu de dire quoi aujourd’hui, sur ce plateau ? Est-ce que je peux avoir l’exclusivité pour une fois ou est-ce que je vais devoir le découvrir une fois de plus au détour d’une couverture de magazine, d’un article de presse, d’une image sur les réseaux sociaux ? » « Ah », un sourire apparaît sur ses lèvres, « pour avoir l’exclusivité, il faut être impliquée, Millie. Je ne savais pas que c’est ce que tu voulais. Je n’ai rien à cacher --- il va être simplement question de l’annonce de ce projet cinématographique, tout comme l’annonce d’un nouveau livre. Rien de plus. » Haussement d’épaules. « C’est fatiguant d’essayer de savoir ce que vous voulez vraiment --- vous ne voulez plus rien à voir avec moi mais vous voulez être informés, comment est-ce que je dois censée savoir ce que vous voulez vraiment si vous ne me dites rien ? » Vous, car elle les met dans le même paquet. Les autres.
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Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
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AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
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Toutes les fibres de son corps lui ordonnaient de partir d’ici en courant, de ne pas s’attarder trop longtemps aux côtés de celle qu’elle pourrait aisément comparer à une vipère et pourtant, elle s’installa dans le fauteuil à ses côtés. Parce-que même si elle n’avait pas envie, l’heure était arrivée qu’elles discutent quelque peu. « Hm, je ne me posais pas la question mais c’est une bonne nouvelle. Ravie d’entendre qu’il se porte à merveille » Elle ne sut pas retenir l’expression de surprise qui s’empara de ses traits en première intention, instinctivement. « C’est pas ce que je… Il… » Et parce-qu’elle se connaissait assez pour savoir qu’il lui était trop aisé de son côté de s’enfoncer dans cette spirale là alors que ce n’était pas pour ça qu’elle était présente aujourd’hui, elle haussa doucement l’une de ses mains entre elles, le plat de cette dernière dirigée vers sa soeur, alors qu’elle secouait quelque peu sa tête de droite à gauche. « Tu sais quoi ? C’est pas sur cette partie là que je veux discuter aujourd’hui. » Elle rebondirait dessus dans la foulée de la discussion initialement désirée si elle sentait que la discussion pouvait s’y prêter, mais pour le moment elle laissait ses pensées et réflexions sur la question de côté.
Parce-qu’elles avaient plus urgents à traiter. Ottie ne semblait pas se douter de la raison pour laquelle sa petite soeur pouvait se pointer pour la voir aujourd’hui, et bien sur qu’intérieurement cela irritait de trop pour son bien Millie; elle détestait même réagir de cette sorte alors qu’il y avait fort à parier initialement que c’était comme ça qu’elle allait réagir. « Je n'ai rien à cacher » Elle haussa de nouveau un sourcil d’étonnement. « T’as rien à cacher mais c’est pas pour autant que tu prends le temps d’en parler, c’est ça l’idée ? » Sinon, elle en aurait parlé plus souvent, plus rapidement - elle en aurait parlé tout court, non ? Elle s’apprêtait à s’exprimer en direct, leur avait-elle caché ce qu’elle allait dire à cette occasion là aussi ou avait-elle était transparente avec eux ? Si jamais elle savait faire, d’ailleurs. « Ah, pour avoir l’exclusivité, il faut être impliquée, Millie. Je ne savais pas que c’est ce que tu voulais. Je n’ai rien à cacher --- il va être simplement question de l’annonce de ce projet cinématographique, tout comme l’annonce d’un nouveau livre. Rien de plus. » Elle écarquilla quelque peu les yeux: rien de plus ? « C’est fatiguant d’essayer de savoir ce que vous voulez vraiment --- vous ne voulez plus rien à voir avec moi mais vous voulez être informés, comment est-ce que je dois censée savoir ce que vous voulez vraiment si vous ne me dites rien ? » - « Je - » Comment avait-elle réussi, en trois phrases et une poignée de secondes tout au plus, à retourner de la sorte la discussion et la situation ? Les paupières de Millie papillonnèrent, réellement choquée de témoigner de ce genre de comportement - et surtout de tomber dedans encore des années pus tard. « C’est toi qui nous parle pas, Ottie. Tu nous dis rien. » Ou trop tard, pour ce que ça valait de mentionner cette partie là. « Je veux pas être impliquée mais j’ai pas envie de subir les répercutions de tes actions sans en avoir été informée avant. Je comprends pas que t’aies jamais saisi ça depuis le début ? » Elles discutaient tellement peu souvent ensemble que dans ces moments là, Millie avait souvent du mal à se dire qu’elles avaient grandi ensemble et qu’elles avaient été éduquées par les mêmes personnes.
« Et comment tu peux dire que tu vas juste dire ça ? Ca te fait rien ressentir, ça te secoua pas un peu ce genre de choses ? » Et il y avait bien plus de tristesse que bien d’autres émotions et sentiments dans les réponses de Millie, malheureusement; elle aurait aimé ne pas encore être touchée de cette sorte, après toutes ces années. « J’ai appris que le film avait une date de sortie en salle sur Instagram, Ottie, comment tu peux trouver ça normal ? Tu te rends compte des conséquences que ça porte sur nous autres à côtés ou y’a que celles qui te retombent dessus qui comptent, une fois de plus ? »
« C’est pas ce que je… Il… » Ottie termine la phrase de sa cadette en levant un sourcil. Si une partie d’elle souhaite connaître la suite, une autre n’a nullement envie de connaître l’état de santé de son paternel ou du moins, elle essayait de s’en convaincre. « Tu sais quoi ? C’est pas sur cette partie là que je veux discuter aujourd’hui. » Elle acquiesce, affichant une moue désintéressée et accompagne son geste d’un « Comme tu veux » sans la moindre émotion.
« T’as rien à cacher mais c’est pas pour autant que tu prends le temps d’en parler, c’est ça l’idée ? » Haussement d’épaules. Elle ne répond pas à cette question, qui à ses yeux n’en est pas une. « Je – » L’aînée plisse les yeux. Concentrée, elle est prête à dévorer chaque parole de sa sœur pour les digérer à la vitesse de la lumière et lui recracher le tout au visage en un battement de cils. « C’est toi qui nous parle pas, Ottie. Tu nous dis rien. » Un soupir agacé s’échappe de ses lèvres alors qu’elle détourne la tête pour s’emparer d’une bouteille d’eau minérale posée sur la coiffeuse et en boire une longue gorgée. « Je veux pas être impliquée mais j’ai pas envie de subir les répercutions de tes actions sans en avoir été informée avant. Je comprends pas que t’aies jamais saisi ça depuis le début ? Et comment tu peux dire que tu vas juste dire ça ? Ca te fait rien ressentir, ça te secoua pas un peu ce genre de choses ? » « Ne t’aventure pas sur le terrain des émotions … », qu’elle lâche soudainement en reposant la bouteille sur la coiffeuse, lui lançant un regard noir. « J’ai appris que le film avait une date de sortie en salle sur Instagram, Ottie, comment tu peux trouver ça normal ? Tu te rends compte des conséquences que ça porte sur nous autres à côtés ou y’a que celles qui te retombent dessus qui comptent, une fois de plus ? » « Tu aurais préféré que ce soit de parfaits inconnus qui reprennent notre histoire ? Tu aurais préféré que ce soit des personnes qui ne nous connaissent pas du tout qui se permettent de parler de nous … de lui, de tout ça ? », qu’elle demande calmement en plantant son regard dans celui de sa cadette, « car c’est ce qui se serait passé, Millie. Toi, tu en as peut-être rien à faire mais pour moi ça compte, ça compte de savoir qui est le porte-paroles de notre histoire … que ça te plaise ou non, que ça vous plaise ou non, je ne me tairais pas. Jamais. » Se taire était impensable. Parler était cathartique. Parler, écrire, c’était sa manière de faire son deuil ou plutôt de ne surtout pas faire son deuil car ça lui permettait d’être toujours enfermée dans cette époque. Coincée à jamais dans ce jour qui bouleversa sa vie.
« T’as eu l’information sur Instagram – pourquoi est-ce que es tu es là aujourd’hui ? t’aurais pu m’envoyer un message pour ce genre de discours … »
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Millie Butcher
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TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd) RPs TERMINÉS :
AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
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« Comme tu veux » Il n’existait que peu de personnes capables d’énerver Millie, de nature calme et posée; Ottie était l’une de ces personnes et de loin même la présidente du club. Là où elles parlaient quand même de leur père, cette dernière ne semblait pas en avoir à faire grand chose de l’état dans lequel ce dernier pouvait se trouver alors que c’était pourtant, il semblait, une information importante.
Elle n’était pas ici pour se crêper le chignon au sujet de leurs parents aujourd’hui, ce qu’elle désirait c’était surtout des informations et explication sur le comportement que pouvait emprunter sa soeur. « Ne t’aventure pas sur le terrain des émotions … » Si elle avait davantage accordé d’attention à la bouteille qu’elle venait de poser sur la coiffeuse, le regard qu’elle lançait à sa soeur voulait au moins dire qu’elle avait réussi à attirer assez cette dernière dans sa direction désormais pour avoir une vraie discussion. Ce n’était pas comme ça qu’elle aurait aimé procéder, mais au moins cela faisait avancer les choses. Et puis elle avait du toupet de lui dire de ne pas s’aventurer sur le terrain des émotions, alors qu’elle était celle ne prenant pas en comptes celles de ses proches; peut-être alors qu’un sourcil fut haussé sur le visage de Millie, pas choquée mais surtout déçue, toujours un peu plus chaque jour, des réactions de sa soeur. « Tu aurais préféré que ce soit de parfaits inconnus qui reprennent notre histoire ? Tu aurais préféré que ce soit des personnes qui ne nous connaissent pas du tout qui se permettent de parler de nous … de lui, de tout ça ? » Un long et vilain frisson parcourut son échine à ces mots là; parce-qu’elle n’était toujours pas à l’aise à l’idée de parler de leur frère, qu’importait le contexte. « Car c’est ce qui se serait passé, Millie. Toi, tu en as peut-être rien à faire mais pour moi ça compte, ça compte de savoir qui est le porte-paroles de notre histoire … que ça te plaise ou non, que ça vous plaise ou non, je ne me tairais pas. Jamais. » - « Mais y’avait pas besoin de parler Ottie, c’est ça que tu vois pas. » Les gens parlaient et parleraient toujours, qu’importait ce qu’elles avaient à en dire; ils auraient parlé mais ils l’auraient fait moins longtemps si elle ne leur avait pas donné du grain à moudre. A défaut, elle avait alimenté les rumeurs et les gens viles d’en savoir toujours davantage sur une histoire qui ne les regardait pas. « On avait juste à refuser que notre histoire soit repris, et c’était terminé. » Elle insistait sur le notre puisqu’Ottie avait tendance à oublier que c’était pas uniquement que son histoire.
« T’as eu l’information sur Instagram – pourquoi est-ce que es tu es là aujourd’hui ? t’aurais pu m’envoyer un message pour ce genre de discours … » - « Est-ce que tu y aurais répondu, si je t’avais envoyé un message ? » Parce-que ce n’était pas qu’en face à face que le dialogue était rompu entre les deux soeurs: c’était par tout biais de communication. Elle blâmait sa soeur, mais elle n’aurait peut-être pas répondu à ses messages non plus, de son côté. « Et parce-que je voulais voir ton regard quand on en parlerait, comme ça tu peux pas essayer de me passer de la pommade comme c’est facile de faire par messages. » C’était peut-être pire en face, parce-qu’elle voyait à quel point cela lui passait au dessus, à quel point elles étaient sur deux planètes différentes quand ça concernait leur histoire comme elles le disaient. « Tu imaginais que je t’en parlerai pas du tout ? Si c’était pas toi qui m’en parlait ? Le film est prévu pour la deuxième partie d’année Ottie, c’est dans même pas six mois. »
« Mais y’avait pas besoin de parler Ottie, c’est ça que tu vois pas. On avait juste à refuser que notre histoire soit reprise, et c’était terminé. » « Non », lâche-t-elle simplement. Elle n’a ni envie ni le besoin de se justifier. Elle l’a fait suffisamment. Elle le fait depuis le premier jour. Au début, elle l’a fait avec cœur et envie. Elle a voulu partager ses écrits, leur montrer la manière dont elle peignait leur histoire … puis d’autres sentiments se sont immiscés à la vie et elle a fini par ne plus rien dire, ne plus rien expliquer. Personne ne comprend, personne ne comprendra jamais et l’énergie lui manque. Alors, elle se contente d’un non. Non, elle ne voulait pas se taire. Non, elle n’arrêtera pas et elle aurait sans doute hurler à la mort en lisant leur histoire anonymiser par des Olivia, Meredith et Reef à la place de leurs prénoms. Hors de question que des inconnus mentionnent ou parlent de ses sentiments, de son frère.
« Est-ce que tu y aurais répondu, si je t’avais envoyé un message ? » « Sans doute mais on ne le saura jamais vu que tu es là » et elle se permet même de lui offrir un sourire en guise de ponctuation. « Et parce-que je voulais voir ton regard quand on en parlerait, comme ça tu peux pas essayer de me passer de la pommade comme c’est facile de faire par messages. » Ottie roule des yeux devant autant d’accusation … non fondée, selon elle. « Tu imaginais que je t’en parlerai pas du tout ? Si c’était pas toi qui m’en parlait ? Le film est prévu pour la deuxième partie d’année Ottie, c’est dans même pas six mois. » « Sincèrement, Millie ? Sincèrement ? », elle lève les sourcils. « Je n’ai aucune idée de ce que tu veux, de ce que vous voulez ou attendez de moi. Je ne sais plus. Tu ne me parles plus. On ne se parle plus », elle corrige en levant l’index car elle ne va tout de même pas lui balancer ce reproche sans s’inclure dans le panier – quelle grandeur d’âme cette Ottie, « bien sûr que j’aurais aimé pouvoir être accompagnée, que tu sois là, que tu m’aides, que tu y participes mais je sais aussi que tu ne veux rien avoir avec ce que j’entreprends alors je fais quoi ? Je t’informe pour m’en prendre plein la gueule ou je te laisse scroller sur Instagram … pour finalement m’en prendre plein la gueule ? Ça me laisse au moins quelques mois de répit … » Oh, comme elle aurait aimé avoir le soutien de sa famille, il est vrai. Ottie est toujours aveugle. Elle a toujours l’impression de faire le bien, de faire quelque chose de bien … ils font leur deuil différemment. Ils pleurent différemment. Mais c’est le même drame qui les unit.
« Tu ne comprends pas. Je ne peux pas », et elle agite les mains, « ne pas parler de Reggie. Je ne peux pas arrêter. » Les traits fermés, elle se pince les lèvres, détourne les yeux en les levant vers le plafond quand elle sent son coeur battre la chamade et ses yeux se gonfler de larmes. Merde. Hors de question de pleurer devant elle ... et encore moins après le make up qu'elle vient de recevoir pour le plateau. Les lèvres pincées, elle prend une profonde inspiration et essaie de reprendre le contrôle.
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Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd) RPs TERMINÉS :
AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
lieu: abc studios, spring hill.(c): rnbsource (gif), luleaby (codage).
***
« Non » Il était trop franc, trop assuré pour qu’il ne surprenne pas Millie un minimum: comment pouvait-elle dire non alors que c’était pourtant une situation des plus simples parmi toutes existantes ? Ils n’en parlaient pas et le problème s’arrêtait là - pourquoi ne pouvait-elle pas le voir ? La réponse si tranchante de sa soeur eut pour effet de couper la parole à la jeune femme qui ne sut quoi rajouter là, quelque peu décontenancée par une telle attitude. C’était aussi toute cette partie là qui lui échappait: comment Ottie pouvait-elle être si à l’aise dans ce type de conversation là où elle, à l’intérieur, elle mourrait à petit feu ? Ce n’était pas par gaité de coeur qu’elle venait ici aujourd’hui et qu’elle lui parlait de tout ça, en regardant de près il était possible de voir mille et un signe de stress. Comment n’en était-il pas de même pour sa soeur, qui semblait certes dérangée par sa présence mais qui ne montrait pas de révulsion à aborder ce sujet là qui pourtant les avait déchiré, tous autant qu’ils étaient ?
« Sans doute mais on ne le saura jamais vu que tu es là » Elle serra les dents. « J’ai plusieurs exemples de moments où tu m’as pas répondu Ottie, c’est pour ça que cette fois-ci je suis venue directement ici. » Au moins, elle ne pouvait pas prétendre qu’elle n’était pas présente ou qu’elle était occupée et ne pouvait pas se libérer: elles étaient l’une face à l’autre.
« Sincèrement, Millie ? Sincèrement ? » - « J’ai même pas envie de prétendre ne pas être sérieuse, Ottie. » Elle l’était toujours quand il s’agissait de ce sujet là, qui plus était. « Je n’ai aucune idée de ce que tu veux, de ce que vous voulez ou attendez de moi. Je ne sais plus. Tu ne me parles plus. On ne se parle plus » Millie ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit: se rendait-elle compte de ce qu’elle disait, de ce qu’elle impliquait via ces mots là, ou était-elle de trop enfermée dans sa petite bulle pour le faire ? Bien sur qu’elle n’avait aucune idée de ce que désiraient ceux qui étaient ses proches mais qui n’en avaient que le dénominatif par force d’habitude: elle ne leur parlait pas. Oh, elle pouvait s’inclure seule dans ce concept, en revanche - eux avaient tenté de lui parler au début, mais elle avait fait la sourde oreille et avait été aveuglée par la réussite et la gloire. « bien sûr que j’aurais aimé pouvoir être accompagnée, que tu sois là, que tu m’aides, que tu y participes mais je sais aussi que tu ne veux rien avoir avec ce que j’entreprends alors je fais quoi ? Je t’informe pour m’en prendre plein la gueule ou je te laisse scroller sur Instagram … pour finalement m’en prendre plein la gueule ? Ça me laisse au moins quelques mois de répit … » La virulence de ce qu’elle balançait dans la conversation fit avoir un mouvement de recul à Millie; elle était aussi loin que cela de ce qu’il se passait sous ses yeux donc. « Parce-que tu penses que ça me fait plaisir d’être autant blessée par ce que tu fais et d’accumuler cette rancoeur que je me sens obligée de t’exprimer pour m’en débarrasser ? » Spoiler alert: ce n’était en rien le cas, elle n’avait pas envie de se sentir de cette sorte pour celle qui aurait du être un soutien fourni dès le début de sa vie. Il n’en avait rien été.
« Tu ne comprends pas. Je ne peux pas ne pas parler de Reggie. Je ne peux pas arrêter. » - « Sauf qu’on aurait pu en parler ensemble d’autres manières, mais t’as choisi de prendre un chemin où tu avançais seule, Ottie. » De son côté, une larme glissa sur sa joue - elle était plus sensible que sa soeur, elle l’avait toujours été -, qu’elle essuya rapidement d’un revers de la main. « Si t’avais essayé de comprendre notre peine plutôt que de la jeter aux ordures et considérer qu’elle n’était pas viable, on en serait pas là aujourd’hui et on pourrait peut-être en parler ensemble. Peut-être même ici aussi. » Elle se leva de l’assise où elle s’était apposée pendant cette discussion, ayant l’impression que ses jambes ne la porteraient jamais de nouveau si elle ne s’en servait pas de suite. « A chaque fois que y’a une période d’accalmie médiatique, je me dis enfin que peut-être on pourrait trouver une façon de plus se déchirer comme ça. Et le lendemain je découvre que t’as trouvé un nouveau moyen de te faire de l’argent sur notre dos. Je suis désolée Ottie, mais forcément que je vais arriver et t’en mettre plein la gueule comme tu dis dans ces conditions là. » Elle mordit sa lèvres inférieure, essuya une autre larme, abaissa la tête. « Dès que tu trouves une nouvelle opportunité, ça met un coup de poignard dans notre dos - et par notre dos, je parle de papa et moi. » Le regard qu’elle remonta dans la direction de sa soeur était humide. « Parce-que moi je t’exprime ce que j’en pense, mais lui souffre en silence. »
« Parce-que tu penses que ça me fait plaisir d’être autant blessée par ce que tu fais et d’accumuler cette rancœur que je me sens obligée de t’exprimer pour m’en débarrasser ? » Ottie fronce les sourcils, plisse même le nez en secouant la tête ; geste là pour éviter que ses propos ne s’accrochent trop à elle, à sa peau, à son cœur. Hors de question. A ses yeux, Millie ne parle que d’elle, de ses blessures … encore et toujours. « Sauf qu’on aurait pu en parler ensemble d’autres manières, mais t’as choisi de prendre un chemin où tu avançais seule, Ottie. » Aucun doute. Elle lui fait un reproche, un énième reproche et Ottie se braque illico. Sur la défensive, elle se referme comme une huitre comme à chaque fois qu’on essaie de toucher du bout du doigt son palpitant et ses émotions. Elle déteste ça, et encore plus quand ce sont les membres de sa famille qui s’y mettent – ils ont un pass vip vers son cœur … alors qu’elle a envie d’y placer un videur de la Reperbahn. « Si t’avais essayé de comprendre notre peine plutôt que de la jeter aux ordures et considérer qu’elle n’était pas viable, on en serait pas là aujourd’hui et on pourrait peut-être en parler ensemble. Peut-être même ici aussi. » Elle fait mine de s’étouffer en répétant : « essayer de comprendre votre peine ? et la mienne alors ? qui a essayé de la comprendre ? ne me sors pas ce numéro de reproches, Millie. » Voilà, c’est formulé. Qui a essayé de comprendre la peine de l’aînée ? Qui a essayé de comprendre la peine de celle qui comprend assez pour voir ses parents tomber ? pour voir les rapaces tourner autour de la maison ? trop grande pour être câlinée. Trop jeune pour être écoutée.
« A chaque fois que y’a une période d’accalmie médiatique, je me dis enfin que peut-être on pourrait trouver une façon de plus se déchirer comme ça. Et le lendemain je découvre que t’as trouvé un nouveau moyen de te faire de l’argent sur notre dos. Je suis désolée Ottie, mais forcément que je vais arriver et t’en mettre plein la gueule comme tu dis dans ces conditions-là. Dès que tu trouves une nouvelle opportunité, ça met un coup de poignard dans notre dos - et par notre dos, je parle de papa et moi. Parce-que moi je t’exprime ce que j’en pense, mais lui souffre en silence. » Elle roule des yeux, agacée en entendant une fois de plus la mention de son père. A ses yeux – de son point de vue d’adolescente de l’époque – son père a été incapable de sauver leur mère, incapable de lui ôter ce sentiment de culpabilité et elle lui en veut. Elle le tient responsable. Il aurait dû les sauver. Il aurait dû les sauver, toutes. « Oh parce que c’est ça qui te dérange ? qui vous dérange ? c’est que je gagne ma vie, que je « me fais de l’argent » sur « votre » dos ? mais putain, je fais aussi partie de cette famille. » Elle s’emporte. Elle le ressent. Elle sent ses poings se serrer et surtout elle sent ce cœur qui se met à battre de plus en plus fort, de plus en plus vite. L’effet Millie.
« Qu’il souffre en silence », marmonne-t-elle. « Silencieux, il l’a toujours été … ça ne changera jamais. » Et, elle secoue la tête en soupirant lourdement.
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Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd) RPs TERMINÉS :
AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
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Ne se rendait-elle pas compte à quel point elle avait préféré faire cavalier seule là où elle n’aurait jamais eu besoin depuis le début ? Si seulement elle s’était exprimée auprès de sa famille, qu’elle leur avait partagé la façon dont elle se sentait: elle n’aurait pas eu à souffrir seule, dans son coin, et avec des méthodes qui n’étaient certainement pas les bonnes. Millie était d’ailleurs étonnée à quel point elle arrivait toujours à prétendre de façon aussi convainquant être surprise lorsqu’elle lui partageait ce point de vue - qui n’était d’ailleurs pas que le sien. « Essayer de comprendre votre peine ? et la mienne alors ? qui a essayé de la comprendre ? ne me sors pas ce numéro de reproches, Millie. » Ce fut au tour de la plus jeune de papillonner un instant des paupières et de se demander si elle le faisait exprès, si le but d’Otite le peu de fois où elles se voyaient c’était de la blesser davantage, de trouver un moyen de l’éloigner d’elle encore plus. Oh, elle ne pouvait pas se permettre de parler de reproches qui n’avaient pas lieu d’être, de peine qui n’avait pas été entendue: elle se contentait de renvoyer les phrases que sa cadette lui adressait, sans les appliquer concrètement au contexte et de toute manière, cela n’était pas réalisable. « Et toutes les fois où je t’ai demandé, supplié qu’on discute, qu’on se serre les coudes ? » Elle était vraiment blessée, sur cette partie là, qu’elle n’ait aucun souvenir de tout ce qu’elle avait été prête à faire un jour parce-qu’elle pensait qu’être une famille s’était se serrer les coudes et prendre soin des autres; elle s’était mis le doigt dans l’oeil et plus loin que le coude, ce n’était même plus une hypothèse mais une réalité.
« Oh parce que c’est ça qui te dérange ? qui vous dérange ? c’est que je gagne ma vie, que je « me fais de l’argent » sur « votre » dos ? mais putain, je fais aussi partie de cette famille. » - « Alors pourquoi tu veux nous faire du mal comme ça ? Tu fais partie de cette famille oui, pourquoi tu fais de nous tes ennemis ? » Si jusque maintenant, elle était restée presque stoïque et qu’elle maitrisait l’image qu’elle renvoyait parce-qu’elle ne supportait pas se donner en spectacle en public, désormais la voix de Millie partait dans les aigus et les larmes qu’elle avait retenu coulait progressivement sur ses joues. Ce n’était pas de cette manière là qu’elle aurait voulu voir la conversation tourner, elle était réellement venue avec de bonnes intentions rejoindre sa soeur; il fallait croire que certaines choses ne changeraient donc jamais.
Surtout dans la manière qu’Ottie avait de percevoir les autres, malgré toutes ses belles paroles et la défense qu’elle cherchait à avoir pour expliquer son comportement. « Qu’il souffre en silence » Elle releva son regard vers sa soeur. « Silencieux, il l’a toujours été … ça ne changera jamais. » Millie resta muette de stupeur face aux paroles de sa soeur un instant, et un autre, clignant frénétiquement des paupières. Elle ne pouvait pas parler de cette manière, ce n’était pas possible ni entendable. « Tu parles de papa comme ça ? » Oh, que devait-elle dire d’elle alors, si elle parlait de lui père de cette sorte - ce n’était pas la question à se poser pour le moment. « Comment tu peux lui en vouloir de se réfugier dans le silence ? Je sais que ce n’est pas ta méthode et que tu préfères faire en sorte que tout le monde soit au courant de ce que tu ressens, mais Ottie… » Elle balaya d’un revers de la main ses larmes, secouant son visage de gauche à droite. « Il a perdu son fils, je pense qu’il a encore le droit de réagir comme ça lui fait du bien. » Ce n’était pas parfait, mais ça ne faisait de mal à personne; et au moins lui n’attaquait pas à coups de couteau dans le dos les personnes qui composaient sa famille, et il ne les abandonnait pas non plus - parce-qu’elle avait beau avoir de beaux discours, c’était exaltent ce que Ottie et leur mère leur avaient fait, à son père et à elle. Qu’elle tente de redresser la bar ou de le faire passer comme le problème par la suite, ça allait être compliqué.
« Et toutes les fois où je t’ai demandé, supplié qu’on discute, qu’on se serre les coudes ?» « A d’autres… », marmonne-t-elle, aveuglée par ses propres blessures. Elle sait qu’elle n’aurait pas eu besoin de réagir à cette question, à cette remarque placée dans le seul et unique but de la blesser. Mais, Ottie a une grande gueule et elle a cette maladie des Butcher : la maladie du dernier mot. Il faut toujours avoir le dernier mot. Elle ne sait pas faire autrement.
« Alors pourquoi tu veux nous faire du mal comme ça ? Tu fais partie de cette famille oui, pourquoi tu fais de nous tes ennemis ? » « Oh pitié non --- ne me sors pas ce numéro de victimisation, Millie. Je ne fais pas de vous mes ennemis, je ne vous ai jamais vu comme mes ennemis. Je te signale que c’est moi que vous placez sous le bûcher », elle est pas mal non plus dans le rôle de la victime, pas vrai ? Le plus fou dans cette histoire est que tout est une question de perspective. Si Ottie a le sentiment d’être mise sur le bûcher, c’est uniquement parce que ses proches ont eu le sentiment d’être ignorés, de ne pas être entendus et respectés … par quoi ? par ces mots ? par ces sentiments ? Elle ne rentre pas dans le rôle de la victime, Ottie … « Je ne me lève pas chaque matin en me demandant comment je vais bien pouvoir vous faire souffrir. C’est complétement débile de penser ça. Vraiment ! », et une lueur de colère vient se placer dans sa voix. Oui, elle est en colère. En colère et lasse. De devoir se justifier. De devoir s’expliquer devant celle qui se comporter comme l’enfant prodige, celle qui sait comment vivre le deuil sainement. Qu’ils aillent tous se faire foutre !
Qu’elle aille se faire foutre, elle et ses foutues larmes … ! Et vite ! car si Ottie a une kryptonite, ce sont bien les larmes de sa cadette. Cette idiote a toujours le don de l’émouvoir … toujours. Depuis gamine. Il suffisait que Mille pleurniche pour que Ottie ait le sentiment d’avoir mal elle-aussi. Il suffisait de la regarder dans les yeux, de voir ses yeux se remplir de larmes pour sentir une perle salée rouler le long de sa joue. Et bordel ! elle avait encore ce pouvoir de kryptonite aujourd’hui, la contraignant à fuir son regard.
« Tu parles de papa comme ça ? » Et encore, elle n’avait rien entendu. « Comment tu peux lui en vouloir de se réfugier dans le silence ? Je sais que ce n’est pas ta méthode et que tu préfères faire en sorte que tout le monde soit au courant de ce que tu ressens, mais Ottie… Il a perdu son fils, je pense qu’il a encore le droit de réagir comme ça lui fait du bien. » Trop, c’est trop. Et, la minuscule Ottie se lève et du haut de ses un mètre soixante – ou presque, on est pas à quelques centimètres près – se rapproche de sa sœur, plantant son regard dans le sien. « Oh parce que lui, il a le monopole du deuil. Lui, il peut faire son deuil comme il veut … il a perdu un fils, j’ai un perdu un frère, tout comme toi et maman. On a tous perdu quelqu’un dans cette putain d’histoire et tu étais peut-être trop jeune pour t’en rappeler, Millie, mais il a aussi perdu sa femme dans cette putain d’histoire … il a perdu sa femme car il a été incapable de lui retirer cette culpabilité qui la bouffe de l’intérieur … », elle serre le poing tout en parlant avec les mains, les sourcils froncés, la colère … pour la première fois, elle l’exprime avec des mots, pour la première fois, elle la lui crache au visage, « c’était son putain de rôle de prendre soin de notre famille, de faire en sorte que tout ne parte pas en couilles mais non, mônsieur préfère s’enfermer dans un silence … », elle recule d’un pas et passe les mains – tremblantes – sur son visage.
Elle se tait une ou deux secondes, avale les sanglots qu’elle ne veut pas laisser entendre dans sa voix et finit par se pincer les lèvres, passant les mains moites sur ses jambes. « Très mauvaise idée que de me parler de papa … », commente-t-elle simplement, la langue passant contre ses dents, les lèvres pincées. Elle se retient de craquer … quoique … ne vient-elle pas de le faire ?
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TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd) RPs TERMINÉS :
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« A d’autres… » Non, justement, ne se rendait-elle pas compte que ce n’était pas là un jeu d’acteurs de sa part ? Qu’elle avait vraiment essayé de rester connectée avec elle au début, lorsque les choses avaient glissé vers des pentes bien moins agréables ? Que le chemin était devenu d’autant plus compliqué pour les enfants qu’elles étaient à l’époque ?
Et bien sur qu’elle blâmerait son ainée tout du long, parce-que c’était ce qu’il s’était passé: un jour elle avait décidé que de tourner son dos à sa famille était plus simple, une bonne idée dans leur situation. Peut-être ensemble, elles auraient pu trouver un compromis et une façon de chacune purger leur chagrin; mais Ottie avait décidé de faire cavalier seule et de laisser le reste aux ordures. « Oh pitié non --- ne me sors pas ce numéro de victimisation, Millie. Je ne fais pas de vous mes ennemis, je ne vous ai jamais vu comme mes ennemis. Je te signale que c’est moi que vous placez sous le bûcher » Millie secoua quelque peu sa tête. Peut-être qu’elle ne faisait pas d’eux ses ennemis, mais ça n’empêchait pas qu’Ottie ne faisait pas le moindre effort pour faire en sorte que les choses puissent être apaisée entre eux. Comme sa cadette lui soulignait: à chaque fois qu’elle aurait pu faire en sorte que les choses soient mieux entre eux, elle avait rajouté de l’huile sur un feu déjà assez ardent. « Je ne me lève pas chaque matin en me demandant comment je vais bien pouvoir vous faire souffrir. C’est complètement débile de penser ça. Vraiment ! » - « Tu mets des mots dans ma bouche que je n’ai pas prononcé, Ottie. Une fois de plus. »
Et bien sur que cela allait rendre Millie émotive; parce-qu’elle n’avait jamais été du genre à masquer ses émotions devant ses proches, autant parce-qu’il avait vraiment existé un temps où elle leur faisait confiance que parce-que des années de thérapie lui avaient appris que ça ne lui faisait pas du bien de le faire. Les larmes étaient autant parce-qu’elle avait du mal à supporter la tension qu’apportait cette conversation, que parce-que la façon dont Ottie attaquait leur père n’était pas à son goût. C’était peut-être un point de vue un brin égoïste, elle le savait, mais ce n’était pas pour autant qu’elle en changerait. Et ce n’était pas parce-que sa soeur se levait à son tour pour s’exprimer de toute sa hauteur que cela allait changer quelque-chose - elle avait toujours trouvé une certaine ironie à ce qu’elle ait fini par être la plus grande des deux, alors qu’Ottie était l’ainée. Peut-être avait-elle eu le droit de gagner des centimètres supplémentaires parce-qu’elle avait gardé une certaine sagesse, elle. « Oh parce que lui, il a le monopole du deuil. Lui, il peut faire son deuil comme il veut … il a perdu un fils, j’ai un perdu un frère, tout comme toi et maman. On a tous perdu quelqu’un dans cette putain d’histoire et tu étais peut-être trop jeune pour t’en rappeler, Millie, mais il a aussi perdu sa femme dans cette putain d’histoire … il a perdu sa femme car il a été incapable de lui retirer cette culpabilité qui la bouffe de l’intérieur … » Oh, si mentionner leur père mettait l’ainée ne rogne, mentionner leur mère ne donnait pas le sourire à Millie; elle avait chacune choisi leur camp dès le début, dans cette histoire. « c’était son putain de rôle de prendre soin de notre famille, de faire en sorte que tout ne parte pas en couilles mais non, mônsieur préfère s’enfermer dans un silence … » - « C’était leur rôle, Ottie. Pas que le sien. » Elle balaya d’une main ses larmes. C’était leur rôle sur lequel elle insisterait toujours, parce-qu’au moins leur père n’était pas responsable de la disparition de Reggie, la différence était notable. « Très mauvaise idée que de me parler de papa … » - « Comme ça l’est de mentionner maman. » Qui avait rayé sa seconde fille de sa vie sans un regard en arrière. Devait-elle aussi souligner cette partie là à voix haute, ou le regard qu’elle accordait à Ottie serait suffisant pour que cette dernière le comprenne ?
« Aucune exclusivité pour moi sur le contenu de l’interview du jour, alors ? » Le regard de Millie avait de nouveau pris en compte leur environnement, et étonnement personne ne s’était approché de l’endroit où elles se tenaient alors que la voix d’Ottie avait du porter bien au delà de ce dernier. « Tu leur répondras quoi quand ils te demanderont ce qu’il s’est passé ici aujourd’hui ? » Allait-elle de nouveau utiliser sa soeur comme source de contenu ? Ou allait-elle s’abstenir pour une fois ?
« C’était leur rôle, Ottie. Pas que le sien. » Exact, marmonne-t-elle entre ses dents. C’était le rôle des parents de s’occuper de leurs enfants et ils en avaient eu trois … ce qui semblait avoir été oublié au cours de l’équation. Ottie se souvenait des soirées à attendre. Elle se souvenait de prendre la main de sa sœur, de venir se glisser dans son lit, prétendant vouloir rassurer Millie alors que c’était elle qu’elle voulait rassurer. Puis, les choses s’étaient compliquées. Les Butcher avaient implosé … incapables de se retrouver. « Comme ça l’est de mentionner maman. » Le regard de l’aîné se noircit. Elle est prête à monter sur les barricades pour sa mère. Elle est prête à arracher des yeux pour sa mère. Elle a versé trop de larmes, sa mère. Elle s’est fait trainée dans la boue, sa mère. Elle a été trop longtemps accusé, sa mère … et Ottie avait été aux premières loges pour voir ce que cela avait causé. Jamais de la vie elle ne serait mère, elle. Ces foutues responsabilités. Jamais. « Bien ! donc il ne s’agit que de nous », et ça lui convient très bien comme ça.
« Aucune exclusivité pour moi sur le contenu de l’interview du jour, alors ? Tu leur répondras quoi quand ils te demanderont ce qu’il s’est passé ici aujourd’hui ? » Ottie ferme les yeux et prend une profonde inspiration, essayant vainement de se reconcentrer. La cadette a sans doute plus de sagesse qu’elle. « Qu’est-ce que tu veux savoir exactement ? Je vais simplement parler de l’adaptation cinématographique de mon livre, du fait que je n’ai pas encore été capable de le regarder --- et que je suis en train de préparer un second livre et non il ne parlera pas de toi celui-là », elle se permet de glisser sur un ton neutre même si le contraire n’aurait pas été si surprenant, « on ne me posera pas de questions. Ils savent que je ne parle pas en ton nom – je ne l’ai jamais fait et ne le ferais jamais. S’ils ont envie de savoir ce qu’il s’est passé aujourd’hui, ce n’est pas moi qui leur en toucherait deux mots --- malgré ce que tu puisses croire. »
Moses. gifs par rnbsource & evansyhelp.
Millie Butcher
les enfants du silence
ÂGE : vingt-cinq ans; les années s'ajoutant au compteur ne font qu'éloigner les souvenirs restés, eux, bloqués dix ans en arrière. SURNOM : millie en est déjà un, son prénom n'étant plus utilisé depuis des années désormais. mills, de temps en temps, quand l'humeur y est propice. STATUT : célibataire, incapable de se projeter dans la moindre relation sur le long terme, sabotant sa vie privée avec une aisance à faire peur. MÉTIER : mettre des oeillères n'aura pas permis d'éviter tout ce qu'elle tentait de mettre de côté depuis des années: son nom sera bientôt sur tous les écrans, alors elle a préféré démissionner sans donner d'explications pour éviter que les retombées se fassent sur les mauvaises personnes. LOGEMENT : #03 james street (vous saisissez l'ironie ?) dans fortitude valley, en colocation avec flora et un million de rouleaux de tissus entassés dans un coin de sa chambre. POSTS : 1491 POINTS : 40
TW IN RP : deuil, kidnapping, disparition. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. CODE COULEUR : slateblue. RPs EN COURS : (six) - present: cecilia #2 › emery › ottie #2 › riley › sloane | alternative: olive (sd) RPs TERMINÉS :
AVATAR : zendaya coleman. CRÉDITS : ultra-violences (avatar) › goobergifd (profil+signature gifs) › loonywaltz (ub). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 22/07/2022
lieu: abc studios, spring hill.(c): rnbsource (gif), luleaby (codage).
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Voir la manière dont les deux soeurs s’étaient éloignées avec les années et les épreuves était crève coeurs, c’était indéniable. Avec les années qui s’écoulaient, elles en étaient aussi venues à prendre parti entre de qui leur père ou leur mère aurait davantage du être présent pour eux, responsable pour le reste. Ottie avait misé sur leur père, Millie sur leur père et depuis ce n’était qu’un concours de celle qui aurait davantage raison. Bien sur que cela peinait la plus jeune des deux femmes, mais elle ne saurait se positionner autrement - surtout lorsque face à elle, un tel discours était prononcé. « Bien ! donc il ne s’agit que de nous » Il ne s’agissait que d’elles, donc, si elles n’arrivaient pas à se mettre d’accord sur le reste autour - et de toute manière, c’était surement mieux de cette sorte. « Il s’agit que de nous, oui. » Et leurs opinions contraires sur une situation qui les avait touché de façon égale au début.
Même si elle aurait eu l’envie de continuer sur cette pente là pendant bien longtemps, ayant autant comme autant de choses à dire à sa soeur, Millie savait se ressaisir lorsque c’était nécessaire et lorsque la conversation menait nulle part. Autour d’eux se tournaient d’autres personnes, surement des oreilles curieuses qui se demandaient ce qui pouvait bien se passer entre les deux jeunes femmes - parmi elles, des personnes qui ne sauraient même pas qui était arrivée pour perturber la future apparition d’Ottie parmi eux. Allait-elle se montrer honnête, pour une fois, et répondre avec droiture à la question de sa cadette ? « Qu’est-ce que tu veux savoir exactement ? Je vais simplement parler de l’adaptation cinématographique de mon livre, du fait que je n’ai pas encore été capable de le regarder --- et que je suis en train de préparer un second livre et non il ne parlera pas de toi celui-là » Et pour une fois, pour une fois elle avait envie de pleinement la croire; son coeur se serrait autant aux paroles qu’elle prononçait qu’aux idées qu’elle se faisait de ce qu’elle lui exposait - elle aimerait tellement de nouveau la croire avec la facilité qui était sienne encore des années plus tôt, mais les trahisons en guise d’expérience freinaient son instinct. Alors, Millie détourna quelque peu son regard, essaya d’un revers de la main les larmes qui échappaient à son contrôle ces dernières minutes. « on ne me posera pas de questions. Ils savent que je ne parle pas en ton nom – je ne l’ai jamais fait et ne le ferais jamais. S’ils ont envie de savoir ce qu’il s’est passé aujourd’hui, ce n’est pas moi qui leur en toucherait deux mots --- malgré ce que tu puisses croire. » Bien sur qu’elle échappa un petit soupire un brin sarcastique: elle avait du mal à croire totalement que ce soit le cas, même si elle le voulait très fort. « Tant mieux s’ils te posent pas de questions, alors. » Elle n’avait pas envie de voir des couches et des couches de drame se rajouter sur leurs dos là où elles avaient, toutes deux, leur lot. « Pour le nouveau livre… » Même si elle lui affirmait qu’il ne parlerait pas d’elle, elle se devait de glisser le commentaire autant que la remarque, la demande, la supplication - elle ne savait trop. « Penses à le partager pour une relecture avant de le publier cette fois-ci. »