Il n’aimait pas s’excuser. C’était un fait : les excuses, quand elles se devaient être sincères, profondes, il avait du mal. Certainement à cause de son égo. Lucas a de l’égo, c’est un fait. Un égo qui l’a souvent malmené d’ailleurs : son égo était en partie responsable de son accident. C’était son égo aussi qui avait conduit à une terrible dispute avec Greta, dont leur relation ne s’était jamais totalement relevée. Il le sait, c’est une chose sur laquelle il doit travailler. C’est pour cela qu’il se tenait sur le pas de la porte de Mabel, en ce moment même. Ils étaient en froid depuis plusieurs semaines, ce qui contrariait plus que de raison le pompier. Il savait - il sentait - que quelque chose n’allait pas. De toute évidence, l’actrice avait besoin de trouver un responsable et ce qui s’en rapprochait le plus était Lucas. Lucas, qui avait tu le secret d’Aiden auprès d’elle. Un secret qui avait son importance. Évidemment, il n’avait jamais voulu mentir par omission à Mabel, mais il avait promis à son petit-ami - ex petit-ami désormais - de ne rien dire à son amie d’enfance de sa situation. Et le trentenaire était aussi d’accord sur une chose : si l’actrice devait apprendre qu’Aiden allait aux mêmes réunions que lui, ce n’était pas à Lucas à le lui apprendre. D’une part, parce qu’il y a un pacte qui unit les personnes qui se rendent aux Narcotiques Anonymes. D’autre part, parce que c’était bien trop important pour que Lucas lui annonce. Ce n’était pas sa place.
Et pourtant. Aiden avait fini par replonger. Il avait rompu avec la blonde, lui avouant ses démons, qu’il n’avait pas réussi à s’en tenir éloigné, malgré le soutien de Lucas. Depuis, l’acteur était aux abonnés absents, laissant le pompier dans une position bien délicate vis-à-vis de son amie, qui n’avait visiblement pas apprécié ne pas être au courant. Ils ne s’étaient pas parler depuis plusieurs semaines maintenant. L’inquiétude avait donc pris le dessus sur l’égo et la fierté, forçant le trentenaire à sonner à la résidence Griffiths. À peine a-t-il pressé la sonnette que Lucas se frotte le visage d’une main : l’après-midi étant bien entamé, Rosalie devait être en train de faire sa sieste. Si Mabel ne portait pas réellement le pompier dans son coeur ces derniers temps, réveiller sa fille n’était pas la meilleure façon de se faire pardonner. La porte s’ouvre alors sur la blonde qui intimait qui pouvait être à son palier de ne pas résonner. Son regard prend un air plus sombre lorsqu’elle se rend compte que c’est Lucas qui se tient face à elle. Il craint pendant un instant qu’elle ne lui ferme la porte au nez. « Sympa l’accueil. », souffle Lucas. Il aurait aimé dire ça sur un ton plus léger, mais sa tentative retombe comme un soufflé. « Je peux entrer ? », demande-t-il, préférant passer à autre chose rapidement. Malgré l’hostilité qu’elle lui porte à cet instant, l’actrice finit par ouvrir la porte et faire volte-face pour repénétrer immédiatement dans ses quartiers. Lucas n’avait pas besoin qu’elle lui dise de fermer la porte derrière lui, mais l’ambiance s’annonçait… glaciale. Il adorait Mabel et tenait à elle. Il savait à quel point elle pouvait être dévouée pour les gens qu’elle aime, il fallait simplement apprendre à la connaître. Mais là, elle lui présentait le visage de la Mabel qu’il n’aimait pas. Mesquine, hautaine, presque condescendante. Il aurait dû venir avec un drapeau blanc, en gage de paix. Il l’observe encore un instant ; des joues creusées, des cernes plus marquées que la dernière fois qu’il l’avait vue. Évidemment, sa rupture avec Aiden l’avait affectée, mais quelque chose d’autre n’allait pas. Et Lucas allait mener l’enquête pour le savoir. « On peut parler ? », demande-il, prudemment. Face à cette Mabel-là, il fallait avancer pas à pas. Elle était comme un chat, prête à lui hurler de foutre le camp au moindre mot de travers.

@Mabel Griffiths

Elle n’avait pas daigné lui adresser ne serait-ce qu’un regard. Mabel était de ces personnes dont le silence était plus douloureux que les mots les plus acerbes. C’était quelque chose d’assez courant dans les familles de la haute : un regard, un silence peut vous figer sur place. On portait les mots en très haute estime et il ne fallait surtout pas les gaspiller. Après avoir fermé la porte derrière lui, Lucas observe son amie déambuler dans sa maison, prenant soin de lui tourner le dos. Elle ne répond pas à sa question mais lui propose tout de même quelque chose à boire. Le signe qu’elle ne l’ait pas déjà foutu dehors en ce moment même était encourageant, mais rien n’était gagné. « La même chose que toi. », lui répond-il. La boisson lui importait peu, c’était une discussion qu’il voulait avec elle et le pompier allait devoir prendre toutes les précautions du monde pour ne pas froisser davantage l’actrice, ni la faire fuir. Il attend patiemment dans le salon pendant que son hôte s’affaire dans sa cuisine à faire couler du café. Il scrute la pièce, quelques instants, à la recherche d’indice. En vérité, Lucas craignait que Mabel ne soit retombée dans ses travers et avait peur d’en trouver la preuve sous ses yeux. Mais rien. Il la rejoint alors dans la cuisine alors qu’elle est en train de servir leur deux cafés dans des mugs en porcelaine joliment décorés. Là aussi, il observe le moindre détail. La seule façon d’en avoir le coeur net serait d’ouvrir son frigo, mais s’il voulait définitivement se faire jeter par Mabel, il avait trouvé comment. Il se contente donc de s’installer près d’elle, ses mains entourant fermement la boisson qu’elle venait de lui servir. Sa question est réthorique, tous les deux savent très bien pourquoi Lucas est venu jusque chez l’actrice. Deux options s’offraient à lui : il pouvait mettre les pieds dans le plat, mettre fin à cette pièce de théâtre qu’ils jouaient tous les deux depuis qu’il avait sonné chez elle, au risque de tout gâcher, ou bien choisir une méthode plus douce. Il avait encore besoin d’un peu de temps pour décider. « Je peux avoir un peu de lait ? », demande-t-il à la blonde. Il la voit lever les yeux au ciel, un court instant. Il ressent bien que sa présence ici est à peine tolérée, qu’elle fait un effort surhumain pour ne pas l’envoyer bouler. Mais elle s’exécute poliment, et se retourne vers le frigo. Lucas profite alors de ce moment pour observer à nouveau la cuisine, tâchant de trouver un infime détail qui pourrait lui confirmer si oui ou non, ses doutes étaient avérés. C’est alors qu'il le voit, dans l’évier. Un verre à pied, élégant et raffiné, comme tout que l’on pouvait trouver dans la maison de Mabel. Quelques gouttes d'un liquide transparent, couleur d’ivoire, stagnaient au fond du verre. Le pompier n’avait pas besoin de porter le verre à ses lèvres pour en deviner le contenu. Elle avait recommencé à boire. La vérité, étalée sous ses yeux, l’avait tellement sonné, qu’il ne s’était pas rendu compte qu’il fixait l’évier depuis plusieurs secondes maintenant, bien plus de secondes qu’il ne faut à Mabel pour sortir une bouteille de lait de son réfrigérateur. Son regard croise le sien, lorsqu’elle dépose la bouteille sur le plan de travail, à côté de sa tasse de café fumante. Elle a compris. Une multitude d’émotions contradictoires traversent Lucas : colère, tristesse, compassion, tout y passe. Il prend une grande inspiration, se concentrant pour que la première ne prenne pas l’ascendant sur les deux autres. « Je te laisse choisir. On peut parler d’Aiden. Ou bien du fait qu’on se parle plus depuis quelques semaines. » Il fait une pause, faisant pianoter ses doigts sur les bords de sa tasse de café. « Ou alors on peut parler de qu’il y a dans ton évier. » Il dit tout ça, sans animosité. Il lui laisse le choix, mais tout est si inextricablement lié que c’est comme si Mabel ne l’avait pas vraiment.

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Son piteux stratagème avait fonctionné. Il l’avait finalement trouvée, son indice, la preuve que Mabel avait replongé, à l’instar de son ex petit-ami. Mais maintenant qu’il l’avait mise devant le fait accompli, allait-elle avoir le courage de l’admettre ou se conterait-elle de nier ? Lucas se pince les lèvres, la réaction de l’actrice ne se fait pas attendre. Et elle ne manque de faire lever les yeux au ciel du pompier. Tous les deux addicts, ils savaient comment endormir leur entourage, même si cela ne fonctionnait pas toujours. Mais le fait que Mabel ait pu penser s’en sortir ainsi avec lui peine le trentenaire. Un peu plus que cela, même. Ça le mettait en colère. « C’est ça, prends-moi pour un con. Tu veux que je te fasse sentir ce qu’il y a dans le verre ou on en reste là ? », demande-t-il, des éclairs dans la voix. Il aurait voulu garder son calme, réagir avec sans froid, mais l’état dans lequel Mabel se trouvait face à lui et son comportement l’en empêchaient. Il était en colère contre elle, mais aussi contre lui-même. De ne pas avoir su détecter les signes plus tôt, de ne pas avoir davantage forcé la main à Aiden pour qu’il lui parle de ses addictions… Aiden, qui revient au centre de la conversation, l’actrice s’en sert contre lui, pour le faire culpabiliser. Évidemment, il s’y attendait et l’accusation de la blonde était légitime. « Putain, Mab… », soupire Lucas, en se frottant le visage, nerveusement. L’acteur était une partie du problème, certes. Mais l’ancien pompier considérait maintenant qu’il fallait réellement passer à autre chose ; laisser le passé au passé et aller de l’avant. Malgré tout, Mabel avait droit à des explications de sa part. C’était aussi la seule carte qu’il avait à jouer face à elle, s’il voulait rester dans sa vie et pouvoir l’aider. « Je pouvais rien dire. J’ai appris pour ses problèmes de drogues aux réunions des Narcotiques Anonymes. », commence-t-il, légèrement nerveux. Un seul pas de travers et il pouvait finir à la porte. « Si c’est anonyme, c’est pas pour rien. Je lui ai demandé de t’en parler, plusieurs fois. On avait même fait un pacte ; tant qu’il venait aux réunions, je balançais rien. », continue-t-il. Ce maudit pacte, qui avait mis Lucas dans l’embarras, plus d’une fois. Piégé entre son devoir en tant qu’ami, mais aussi son devoir de confidentialité aux Narcotiques Anonymes. Le pompier avait sommé plus d’une fois Aiden de mettre fin à ce secret qu’il gardait à Mabel, l’avait mis en garde sur le fait que s’il attendait encore, tout pourrait mal se terminer. L’histoire lui avait donné raison. Pour autant, Lucas n’avait jamais trahi l’acteur. Il aurait détester lui-même que quelqu’un balance son addiction à l’un de ses proches. Alors par compassion, il n’avait rien dit. « Et de toutes façons, c’était pas mon rôle de te le dire. », avoue Lucas. Il le pense sincèrement, que cela plaise à la blonde ou non. Mais il compatissait aussi pour son amie, qui n’aurait souhaité qu’être au courant, peu importe la manière. Elle se retrouvait maintenant célibataire, bafouée et sa confiance brisée. Quiconque connaissait un peu Mabel savait à quel point sa confiance était difficile à gagner. « Je comprends que tu te sentes trahie. Par lui, par moi. » Il veut qu’elle sache qu’il est conscient des conséquences de ses actes. Cela n’aura peut-être aucun effet sur son ressentiment, mais après tout, elle lui avait demandé des comptes, alors il les lui rendait. « Ça craint, tout ça. Je suis désolée de t’avoir fait du mal, indirectement. Mais je peux pas m’excuser d’avoir voulu protéger un ami. », finit-il par dire, sincère. Son syndrome du sauveur l’avait encore mis dans de beaux draps, alors même qu’il n’était plus pompier. Il avait donné beaucoup d’énergie à tenter de sauver Aiden, sans succès. Il était maintenant temps d’en engager pour Mabel, car il avait espoir qu’elle saurait mieux s’en sortir. « T’as recommencé à boire ? », demande-t-il, de but en blanc. Le terrain est glissant. « Me mens pas. » Ça sonne presque comme une menace, mais Lucas veut lui montrer qu’elle ne pourra se dérober cette fois. Et si elle décide de le mettre à la porte, alors elle devra s’attendre à ce qu’il campe devant chez elle toute la journée.

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Mabel est têtue, Lucas le sait. Il savait avant de venir lui rendre visite qu’il y avait davantage de chance que leur conversation tourne au vinaigre. Tout ce qui aurait pu mal se passer c’était mal passé. Elle évite ses questions, tente de retourner les événements à son avantage. N’importe qui aurait abandonné face au visage fermé qui est celui de l’actrice en ce moment-même. « Je te reproche rien. À quel moment je t’ai reproché quoique ce soit ? », demande alors Lucas, tentant de contenir sa colère. Il ne doit pas rentrer dans ce jeu-là avec elle. Il adore Mabel, sincèrement. Il se répète cette phrase en boucle, s’y accroche comme à une bouée pour ne pas perdre le contrôle. Pour ne pas lui donner davantage d'excuse pour le foutre à la porte. Mais la phrase qu’elle prononce en suivant, sur un ton acerbe, vient se planter dans son coeur. Cette Mabel-là, il la détestait. « T’es sérieuse ? Tu crois que je te juge, là ? T’es pas la seule dépendante dans la pièce, tu sais ? », s’emporte-t-il. Sa colère est sourde, teintée de peine. Il a à peine haussé la voix, pour ne pas réveiller Rosalie, mais il le regrette déjà. Elle lui a fait perdre son sang froid. Le fait que la blonde pense qu’il est venu jusqu’ici pour la juger et qu’elle le fasse passer pour un bourreau est petit à petit devenu insupportable pour l’ancien pompier. Il ose affronter le regard glacial de l’actrice, qui saisit l’opportunité pour mettre fin à leur conversation. « Mab… », l’implore-t-il à moitié. Il déteste devoir se faire prier, mais c’est de sa faute s’ils en étaient là, tous les deux. Si seulement il avait gardé son calme… Mabel l’invite à partir, sans autre forme de procès. Mais Lucas n’arrive pas à décoller les pieds du sol. Elle a poussé sa patience jusqu’à ses limites, alors après tout, il n’a plus rien à perdre. Sauf elle. Le brun le sait : s’il passe la porte, il n’y aurait peut-être plus de retour en arrière possible. Aiden était parti, mais il refusait de perdre Mabel à cause de lui. Le pompier serre les lèvres, nerveusement. « Je bougerai pas. », lâche-t-il. Bien ancré sur ses deux pieds - du moins essentiellement sur le plus valide des deux, il plante son regard dans celui de son amie. « Si tu veux me foutre dehors, vas-y. Mais va falloir me porter. », la défie-t-il. Peut-être que la blonde ne s’était pas attendu à ce que Lucas s’oppose à elle ainsi, mais il compte bien camper sur sa position. Intimement convaincu qu’il était encore possible de réparer les choses et incapable de la laisser livrée à elle-même, il continue. « Je suis pas venu pour te sermonner, si c’est ce que tu penses. Je serais bien mal placé pour te faire la morale, on le sait tous les deux. » Il est sincère en prononçant ces quelques mots, il veut que Mabel le ressente aussi. Il ose s’approcher davantage de la blonde, tout en gardant une distance de sécurité ; pour lui, comme pour elle. Il doit abattre sa dernière carte. « Je suis venu pour t’aider, parce que c’est ce que font les amis. Si tu t’attends à ce que je parte sans avoir essayé, alors, désolé, mais tu te trompes. Alors, vas-y, gueule-moi dessus, frappe-moi, mets-toi en colère tant que tu le veux. Je peux encaisser. Je partirai pas. », s’obstine-t-il. Mabel est têtue, Lucas le sait. Mais lui aussi, il l’est.

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L’improvisation n’a jamais été son fort. Lucas a mis Mabel au défi de le jeter dehors, et maintenant ? Si effectivement, elle utilisait la force pour le faire sortir de chez elle, ou pire encore, si elle appelait la police, qu’allait-il bien pouvoir faire ? Il ne sait pas s’il a choisi la meilleure des façons pour faire comprendre à la blonde qu’il était là pour elle, peut-être qu’il n’allait faire que la braquer au final. Les secondes s'égrainent lentement, Lucas attend une réaction de l’actrice, impatient. Celle-ci ne se fait pas attendre et elle lui brise le coeur. Il est difficile pour l’ancien pompier de s’entendre dire qu’il n’est d’aucune aide. Et pourtant, il ne peut s’empêcher de ressentir de l’empathie. Il se revoit, plus d’un auparavant, chez lui, en train de se déchirer avec Greta. Elle, prête à l’aider, et lui, niant tout en bloc, pour préserver sa fierté et son égo. « Je comprends ce que tu ressens. », se contente-t-il de répondre, compatissant. Il n’est pas certain que cela la réconforte ou l’apaise en quoi que ce soit, mais il a au moins l’espoir que Mabel comprenne qu’elle n’est pas seule. Elle insiste à nouveau, sur le fait qu’elle ne veut voir personne et s’isoler. Et à nouveau, Lucas ne peut que la comprendre. Il aimerait trouver les mots justes, la convaincre que ce n’est pas la solution, au contraire. « Mab… » Il l’implore presque, comme si prononcer son nom l’aiderait à retrouver la raison. Or, il sait trop bien que c’est impossible au moment où ils se parlent. Les larmes que le pompier voit rouler sur les joues de son amie l’ébranle plus qu’il ne l’aurait souhaité, et il s’avoue alors vaincu. Il ne pourra pas la raisonner, pas aujourd’hui. À la place, il fait un pas vers elle, sans bruit. Ses doigts viennent fixer une des perles salées qui coule sur son visage, avec douceur. Puis, toujours sans un mot, il serre l’actrice fermement contre lui. Son étreinte ne dure que quelques instants ; il ne veut pas brusquer Mabel ni la mettre mal à l’aise. Il la relâche ensuite, avant de briser le silence qui s’est installé depuis de nombreuses secondes maintenant. « Je repasserai. », finit-il par promettre. Qu’elle le veuille ou non, il serait là pour elle. Quitte à camper devant sa porte pendant des jours, s’il le faut. Il referme sa veste, se préparant à affronter le froid du dehors. « Si t’as besoin que je garde Rosalie, fais-moi signe. » S’il ne pouvait pas l’aider directement elle, au moins pouvait-il l’aider avec sa fille. L’espace de quelques heures, pour qu’elle puisse se reposer - et aussi, potentiellement qu’elle ne soit pas un danger pour elle. Cette pensée l’effraie et il espère sincèrement que Mabel n’en est pas arrivée au stade où elle serait capable de ne plus s’occuper de sa propre fille. « Je t’écris plus tard, ok ? », dit-il, en lui jetant un dernier regard triste, avant de s’effacer en fermant la porte d’entrée.

@Mabel Griffiths