No better news today 
@Joaquin Bates ☆ crédit/jensens-ackles

Olive, elle tentait tant bien que mal de rester une bonne amie. De prendre des nouvelles, de s'assurer que chacun se porte à merveille. Mais parfois, elle n'était simplement pas douée pour garder le contact. Ce n'était pas faute de le vouloir, simplement, Olive n'était pas une adepte des nouvelles technologies, laissant son téléphone de côté pendant des jours. Socialement, ce n'était pas évident de garder un cap pour elle et cela malgré tous les efforts du monde. Ce n'était plus assez suffisant pour elle, maintenant qu'elle reprenait doucement sa vie en main, Olive avait envie de faire mieux avec les autres. Mieux avec ses amis. Alors quand la proposition de revoir Joaquin est apparu sur l'écran de son smartphone, Olive s'est promis de prendre plus de temps pour lui. Plus de temps pour ceux qui en valent vraiment la peine. Olive, elle était heureuse que son ami ne lui tienne pas rigueur de ses mauvaises habitudes, que bien au contraire il la comprenne et pardonne. Mais elle savait que ce ne serait pas suffisant, et qu'il était temps d'être plus présente. Sans trop savoir encore ce qui l'attendait réellement pendant cette entrevue avec Joaquin.

La brune se pointe devant le logement de Joaquin à l'heure prévue. Ni trop en avance, ni en retard, comme à son habitude. Ne voulant de toute manière pas perdre une seule seconde en compagnie du pompier. C'est tellement important pour elle de renouer ce contact important qu'elle n'a pas été capable de tenir en place. Olive se laisse porter par le flot de bonne humeur, souriant jusqu'à s'en faire mal à la mâchoire. C'est un beau jour pour retrouver son ami, c'est une belle chose pour ne pas se laisser porter par les remords. Cela fait trop longtemps maintenant qu'ils n'ont pas pris le temps de se revoir et elle ne voudrait pas gâcher ces retrouvailles. «Entre ! » L'Australienne ne se fait pas prier alors qu'elle rejoint Joaquin jusqu'à l'endroit où il se trouve. Appréciant sincèrement l'étreinte de l'homme. Olive se détache doucement avant d'observer son ami. « Comment tu vas petite luciole ? » « Bien, très bien même et toi ? » Elle préfère le souligner, parce que ça n'a pas toujours été le cas. Souvent, elle venait là quand le monde devenait noir. Alors pour cette fois, elle avait envie d'appuyer un peu plus dans cette direction. Pourtant le sourire sur son visage s'efface un peu quand elle prend le temps d'observer son ami. Quelque chose semble différent chez-lui, mais elle n'arrive pas à mettre le doigt dessus pour l'instant. « J’ai préparé du thé froid et y a des biscuits dans le placard si tu veux. » Olive est impressionnée. « Et bien, tu ne plaisantes pas sur l'accueil à ce que je vois. C'est parfait, merci beaucoup. » Tout ce qui pouvait finalement rendre heureuse Olive. Un bon thé et un petit quelque chose à grignoter. « Oui, y a beaucoup de choses qu’il faut rattraper… » Là-dessus, la jeune femme était totalement d'accord oui. Elle avait sûrement raté un wagon entier d'informations depuis la dernière fois. Maintenant, elle voulait tout savoir sur la vie de Joaquin. TOUT.

« Je sais que ça fait longtemps qu’on s’est pas vu, mais fais comme chez toi ! » Olive le remercia d'un hochement de tête. L'hospitalité de Joaquin était toujours à son comble. Elle suit alors le brun jusqu'au canapé, ainsi ils auront le luxe du confort pour discuter. Elle prend place avant de tourner ses yeux vers lui. « Tu sembles mh. joyeux ! » Peut-être qu'elle faisait fausse route, peut-être que le changement d'humeur de son ami était une simple illusion. Qu'est-ce qui avait pu être différent depuis la dernière fois ? Olive avait hâte de tout savoir, mais elle ne voulait pas presser son ami non-plus. Après tout, ils avaient le temps. « J'suis vraiment ravie de te voir. »

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Olive s'en voulait particulièrement de ne pas avoir été une bonne amie pour Joaquin. Elle s'en voulait de ne pas être assez douée pour garder un lien social avec les autres tout simplement. Bien sûr ce n'était pas la fin du monde et évidement qu'elle allait rattraper le temps perdu, mais elle ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir pleinement. Un peu tracassée par tout ce qu'elle aurait raté ces derniers temps. Parce que mine de rien, elle y tenait vraiment beaucoup à cet homme. Le revoir était un vrai bonheur, autant qu'elle n'arrivait pas à retirer le sourire sur son visage. Cela lui faisait du bien de voir qu'il avait l'air en forme et que rien ne semblait en tornade dans sa vie. Du moins, les apparences semblaient bonnes. Il n'avait presque pas changer depuis la dernière fois, peut-être quelques rides en plus, mais c'est tout ce qui faisait son charme finalement. «Je ne plaisante JAMAIS sur l'accueil.» Olive en pouvait que le confirmer après celui qu'elle venait de recevoir. Il faisait fort comme toujours et c'était là toute la bonté de Quiny. La brune ne peut s'arrêter de le dévisager quelque peu alors qu'elle souhaite rattraper le temps perdu en apprenant absolument tout sur ces derniers mois. Elle est impatiente de savoir ce qu'il a traversé, ce qui le rend heureux aujourd'hui et ainsi de suite. «Moi aussi Olive, je suis ravi de te revoir ! » Un plaisir partagé, encore mieux. Bien sûr dans tout cela, elle ne voulait pas le brusquer, après tout, ils avaient le temps de discuter non? « Alors, raconte-moi un peu ce qu’il s’est passé ces derniers mois pour que tu sois trop occupée pour qu’on puisse se voir ! » Olive hoche la tête, faisant un tour rapide dans son propre esprit avant d'informer son ami. « Oh, pas grand chose. » Enfin si certaines choses quand même. « J'ai commencé à faire du bénévolat au dispensaire de l'hôpital, oh et, j'ai une colocataire. » Deux choses qui avaient quelque peu bouleversé son quotidien et dont elle était très fière. « Enfin… Moi aussi j’ai été pas mal occupé, mais une chose à la fois… » - « On fera vite le tour de ma petite vie ennuyeuse tu sais. » Olive haussa les épaules. Elle n'avait malheureusement pas grand chose à raconter. Sa vie était rythmée par survivre et trouver un nouveau boulot pour survivre. Rien d'extraordinaire. « Tu m'as manqué. » Cette possibilité d'échanger, de le voir, de se confier. Tout ce qui faisait cet homme lui avait manqué.

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C'est un retour dans sa vie qui lui fait du bien à Olive. Retrouver son ami, prendre de ses nouvelles, passer du temps avec lui. Voilà sûrement tout ce dont elle avait besoin en ce moment. Elle sait qu'elle aurait pu être davantage présente, mais Olive était ainsi. Laissant derrière elle la technologie pour se concentrer sur autre chose, ne prenant pas souvent le temps de demander des nouvelles à son entourage. C'est son plus grand défaut et elle le sait pertinemment. Alors forcément, maintenant elle compte bien se rattraper, et cela pleinement. « Bénévolat et colocataire ? » Voilà les deux changements majeurs dans la vie d'Olive ces derniers temps. Elle avait repris le chemin du dispensaire en donnant de son temps, et elle avait fait la rencontre de Shiloh, sa nouvelle colocataire. Laissant ainsi derrière elle tout ce qu'elle avait eu peur de faire un jour. « Le bénévolat te plait ? » Un large sourire se dessina sur le visage de l'Australienne. « Oui, vraiment. » Elle sait que ça ne remplacera jamais un travail, mais ça lui permet au moins de sortir la tête de l'eau en attendant de trouver quelque chose de plus stable. Et puis Olive, elle adore donner de son temps aux autres également, donc c'était une bonne solution. « Et ainsi, je n'ai pas le temps de m'ennuyer. » Ce qui voulait dire qu'elle n'avait pas non plus le temps de réfléchir à ce qui pouvait ou non la tracasser dans son quotidien. Ce qui n'était clairement pas plus mal. « Et ta colloc elle est sympa ? » Le mot sympa était sincèrement trop faible pour désigner sa colocataire. Shiloh elle était géniale et tout les synonymes qui pouvaient convenir. Elle avait vraiment trouvé une perle dans cet ouragan. « Oh oui ! C'est un amour même. » Et puis, elle avait offert un toit sur la tête d'Olive, ce n'était pas rien non-plus. Shiloh, sa sauveuse.

« Toi aussi Olive. » Les mots de Quiny lui firent du bien. Au moins, c'était un sentiment partagé. Et puis cela la persuade de s'investir davantage dans la vie de ses amis, à défaut, de prendre au moins de temps en temps des nouvelles. « Je suis sûr que ta vie n’est pas si ennuyeuse que cela. » Olive fit la mou pour ne pas le contredire mais elle n'en pensait clairement pas moins. « Disons qu'elle est loin d'être palpitante alors. » Elle émit un petit rire en se recentrant sur son ami. Ce n'est pas qu'elle ne voulait pas parler d'elle Olive, mais elle était sincère dans ses propos, sa vie était réellement ennuyeuse en ce moment. Elle allait au dispensaire et rentrait chez-elle aussitôt, surfant d'un livre à l'autre et attendant que le sommeil veuille bien d'elle. « J’ai quelque chose à te dire... » Le cœur d'Olive manque un battement, elle ne sait pas pourquoi mais tout d'un coup elle s’inquiète pour ce qui va suivre. Elle pince ses lèvres attendant. « Avant toute chose, j’ai mis du temps à le dire à mes proches, tu n’as donc pas à t’en vouloir… » Les mots de Joaquin ne sont pas rassurants et elle ne peut s'empêcher de culpabiliser maintenant. Pour autant, elle n'intervient pas avant d'être complétement au bout de la parole du brun. « En fin Janvier on m’a découvert un cancer du poumon, un cancer de stade I. J’ai été pris en charge rapidement, la chimio a commencé en Février et je suis quasiment guéri. » Les yeux de la brune s'écarquillent. « Oh.. je... je suis tellement désolée. » Elle est désolée de ne pas avoir été là, d'avoir été une amie exécrable, d'avoir été loin de tout ce qui se tramait dans la vie de son ami depuis tout ce temps. Elle est désolée d'avoir été complétement à côté de la plaque. « Il y a une opération de prévue en Juillet, une opération de routine… » Olive inspira. « Et.. et comment tu te sens alors ? » Parce que dieu que ça devait être difficile d'avoir cela sur la conscience. D'être la personne concernée alors que "ça n'arrive qu'aux autres normalement" du moins c'est ce qu'elle entendait à chaque fois qu'elle avait été auprès d'un patient Olive. « Comment tu appréhendes tout ça ? » La brune elle fait du mieux que possible pour ne pas fondre en larmes, pour retenir sa culpabilité bien au fond d'elle. L'impression qu'elle a manqué à quelque chose pendant tout ce temps. Elle est navrée, mais prête à se rattraper si Joaquin lui en laisse l'opportunité.

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La culpabilité rongeait absolument tout l'intérieur de son corps. Olive s'en voulait d'avoir été une amie des plus nulle ces derniers temps alors que Joaquin avait eu besoin d'elle. Enfin sûrement pas directement, mais il était de toute manière trop tard pour songer à ce qu'elle aurait pu faire si elle avait été plus présente. Bien sûr que son monde avait tourné un peu de son côté, mais pas assez pour que ce soit une bonne excuse. D'autant plus maintenant que la vérité lui tombait lourdement dessus, impuissante face à la réalité. Olive était complétement larguée, mais surtout soucieuse du bien être de son ami. Elle ne voulait pas être trop oppressante dans sa façon de réagir, mais elle ne pouvait s'empêcher de s'enquérir de sa santé. « Je t’ai dit Olive, tu n’as pas à être désolée. Je n’en ai pas parlé à beaucoup de monde… » C'était pourtant plus facile pour elle de se flageller que d'accepter qu'elle aurait pu être là bien avant ce moment pour son ami. C'était plus facile de s'en mordre les doigts maintenant qu'elle connaissait la vérité. Bien sûr que ses excuses ne changeraient rien à la situation, alors elle tenta de rectifier les mots avant que Joaquin n'enchaine finalement la coupant dans sa réflexion, ce qui n'était certainement pas plus mal. « J’ai un ami neurochirurgien qui m’a trouvé un rendez-vous avec un des meilleurs chirurgiens d’Australie, ça va bien se passer, j’en suis certain. » - « Bien sûr oui, pas de raison du contraire. » Elle tentait de rester optimiste, même si connaissant le métier, ce ne serait pas une intervention facile. « Tu as le nom du chirurgien? » Simple question de vérifier que cet homme ne serait pas un charlatant et qu'il prendrait bien soin de son ami. Et puis, peut-être qu'elle le connaissait et qu'elle pourrait s'assurer d'autant plus que tout irait bien, même si elle ne se permettrait jamais d'intervenir sans l'aval du pompier.

« J’ai eu peur au début, mais c’est un cancer pris à temps et il a déjà bien réduit grâce à la chimiothérapie. » C'était compréhensible oui. « Les choses ont pas mal changé pour moi depuis. Moi qui passais mon temps au travail, j’ai été obligé de lever le pied et de prendre du repos et je me rends compte que j’en avais vraiment besoin. » Olive le regarda, observant ses traits dans le moindre détails. « Tu as l'air reposé en tout cas. » Si Joaquin n'avait pas dit les choses à Olive, elle ne s'en serait sûrement pas rendu compte elle-même. Alors, c'était sûrement une bonne chose non? « Et j’ai, on peut dire, moi aussi une colocataire… » Les yeux de la brune s'écarquillèrent de surprise. Décidément, c'était la journée des révélations. Ce qui attisa rapidement la curiosité de l'Australienne. « Oh. » C'était un mélange de surprise et de joie condensé dans ce petit oh. Olive patienta quelques instants avant de pouvoir l'attaquer de question sur cette nouvelle colocataire, parce qu'à son sens, il ne pouvait que s'agir d'une femme. « J’ai quelqu’un qui partage ma vie depuis peu. Bien que techniquement elle en fasse partie depuis une bonne année… » - « J'suis tellement heureuse. » D'apprendre qu'il a quelqu'un dans son quotidien, quelqu'un qui prendra soin de lui au moindre instant. « Comment s'appelle t-elle alors ? » Elle espère ne pas aller trop vite, mais elle ne peut pas rester dans le silence trop longtemps Olive. Sa curiosité la tuera un jour, elle le sait, mais Joaquin en a trop dit pour qu'elle se fonde dans la masse. « Et comment tu l'as rencontré ? » Elle ne le force évidement pas à répondre s'il n'en a pas envie, mais elle espère qu'il le fera. Permettant ainsi à la conversation de prendre un air de gaieté pour un court moment.