won't you hold me while this storm is in my head ?
Midas Sterling & @Jo Carter ☆ crédit/blondewhoregifs

« Tu te souviens de ce que tu viens de me dire à propos de Charlie et de mes responsabilités dans ce qui lui est arrivé ? » Bien sûr que je vois où Jo veut en venir, je ne suis pas complètement idiot, lorsque je me qualifie de tel, je cache surtout derrière ce terme une vraie volonté de ne pas compliquer les choses ou surinterprêter chaque parole ou chaque attitude. C’est à mes yeux du temps perdu et une véritable source d’anxiété pour ceux qui le font : pourquoi ne pas se contenter de ne pas voir plus loin que ce qui est dit et ce que les gens prouvent avec des actes qui ne comportent pas la moindre ambiguïté ? « C’est exactement la même chose. T’aurais pas pu changer grand-chose à ça, c’est comme ça. » - « J’aurais pu t’y préparer malgré tout. Pas tenter de te faire changer d’avis ou influencer ta décision, simplement te préparer. » Et elle n’est pas comparable avec son amie : Jo n’a pas adopté de comportement autodestructeur, Jo n’est pas au delà de tout contrôle d’elle-même et, surtout, Jo est ma petite-amie, une femme que j’aime comme un fou, pas une “simple” amie. « Et puis je suis pas aussi idiote que j’en ai l’air, je me doutais que des trucs allaient finir par changer. C’était mon rêve. J’ai eu ce que je voulais, non ? Je m’adapte. » Doucement, je passe ma main dans ses cheveux, effectuant un va-et-vient pour les caresser doucement. « J’ai beau être tout aussi fataliste que toi… » Je ne peux pas la bercer d’illusion et prétendre que les choses pourraient être différentes si elles le voulaient quand je suis moi-même convaincu qu’il s’agit-là des affres de la célébrité et qu'elles sont inévitables. « Ça me fait mal au cœur de t’entendre dire ça. Mais je sais que tu as raison. » Toutefois, elle met le doigt sur quelque chose qui change tout, la lueur d’espoir tant si situation autant que dans la mienne : nous sommes ensemble et nous vivons la même chose. Nous ne sommes pas seuls : je ne le suis plus et elle n’aura jamais à l’être tant que j’ai mon mot à dire là-dessus. « T’es plus tout seul, je suis avec toi. » Ma main cesse de s’affairer dans ses cheveux. Elle se stoppe, paume à plat à l’arrière de son crâne et, avec douceur, je tire sur ma nuque pour me hisser jusqu’à ses lèvres que j’emprisonne entre les miennes le temps d’un baiser particulièrement doux. « Et tu le seras jamais. Je veux pas que tu l’oublies, d’accord ? » Autrement dit ; elle n’a plus besoin de fuir, elle n’a pas non plus besoin de craindre d’être mon fardeau. Sa déclaration transpire de sa volonté d’être là pour moi contre vents et marées, et je ne veux pas qu’elle pense que les choses sont différentes d’une quelconque façon pour moi. Elle ne le sont simplement pas.

« Pour l’instant, elle veut juste passer du temps avec toi. » Et elle a toujours voulu ça, Posy. Je crains d’apprendre, quand elle sera plus grande et qu’elle saura l’exprimer, que pendant des années elle a souffert du manque d’attention dont j’ai pu témoigner à son égard. « C’est une bonne gamine. Quand elle aura l’âge de se rendre compte de tout ça, je suis certaine qu’elle fera des choix qui te surprendront. » - « Je les respecterai quels qu’ils soient tu sais. » Si Posy souhaite vivre une vie entière loin des radars, j’accepterai sa décision sans ciller. Toutefois, bien sûr que je préfèrerais être libéré du fardeau d’avoir à me cacher, mais je veux que ce soit fait de la bonne façon. « Tu veux la protéger, c’est normal. » Mes lèvres esquissent un sourire satisfait d’avoir été compris et entendu. C’est tout ce que je veux, et je suis soulagé de voir que la mention de Harleen ne provoque pas un nouveau cataclysme. « C’est bizarre si je te dis qu’elle m’a un peu manqué ? » Je ne perds pas mon sourire, mais mes yeux trahissent mon émerveillement de l’entendre dire ce genre de chose. « C’est pas bizarre. Et c’est pas vraiment surprenant non plus, si on réfléchit et si on t’observe un peu avec elle. » Elle est parfaite avec ma fille et a bien trop d’attentions à son égard pour que je mette ça sur le dos de l’envie de me faire plaisir à moi. « Mais ça me touche pas moins pour autant. » Et, faisant une fois de plus étalage de ma légendaire pudeur, je rougis en prononçant ses mots. Jo aime ma gamine, elle ressent de l’affection pour elle, ça crève les yeux et cela me rend plus heureux que je ne pensais l’être un jour. « Je lui ai ramené des coquillages. Je sais pas ce qu’elle en fera, je sais même pas si elle aime ça, mais j’ai pensé que ça lui ferait plaisir pour décorer sa chambre. » - « Elle aimera ça puisque ça vient de toi. » Et elle aimera également ça parce que c’est une petite fille de six ans à laquelle on offre des coquillages, pour être honnête. Mais elle sera ravie de voir que c’est Jo et personne d’autre qui a eu cette attention à son égard. « Si c’est vraiment ce que tu veux, c’est ce que tu feras. » A nouveau, j’attire Jo contre moi pour l’embrasser, faisant à nouveau augmenter d’un cran toute la convoitise que je peux ressentir à son égard. Le fait d’avoir été séparé d’elle si longtemps n’y est pas pour rien non plus.

« Je sais pas avec qui tu passes ton temps pour devenir aussi exaspérant, mais va falloir revoir tes fréquentations, Sterling. » - « Tu crois ? Tu penses que ma mère le remarquera et me dira la même chose ? » Un sourire insolent sur les lèvres et je m’empare à nouveau des siennes. Ma main sur sa hanche applique une pression pour l’entraîner doucement et qu’elle se retourne, me permettant de la surplomber. Putain qu’elle est belle est désirable. « Juste deux minutes. » Un grognement s’échappe de mes lèvres. ”C’est pas le moment Jo”, voilà ce qu’il traduit. Toutefois, docile, je recule mon visage et je m’appuie sur mes main pour me soulever et lui laisser la place de s’exprimer. « Tu viens avec moi chez nana ? » - « Je ferai tout ce que tu voudras. » Et imaginant qu’elle a dit ce qu’elle avait à dire, je laisse à nouveau toute la place à ma convoitise. Je me penche pour l’embrasser à nouveau et reprend mes caresses audacieuses. Elle n’a pas fini. « On l’emmènera dîner avec Richie. Il va surement t’accaparer tout le reste du temps, il aime ce que tu fais. Je te brieferai sur le nom de ses petits-enfants, ils parlent tout le temps d’eux. » Deux minutes, c’était donc réellement deux minutes. Toutefois, elle ne dit rien qui me dérange, rien qui ne me déplaise non plus alors je musèle mon désir, je l’enjoint à patienter et je souris à Jo. « Je serai heureux de vous accompagner. » Et c’est sincère. Dans une situation comme la mienne, d’autres hommes auraient peut-être dit à leur petite-amie ce qu’elle a envie d’entendre pour pouvoir passer plus vite aux choses sérieuses, mais il n’y pas la moindre once de duplicité en moi. « Je veux que tu viennes avec moi. Je veux pas sortir sans toi. On reprendra tout ça quand on sera rentré. » Pour lui signifier que le programme est accepté, je me penche vers elle et déposer un doux baiser dans sa nuque, juste sous son oreille. « Je compte pas te laisser respirer une seule seconde maintenant que je suis revenue. T’as quelque chose à dire là-dessus ? » - « Ca tombe bien, j’ai pas l’intention de te laisser respirer non plus. » Et pour le lui prouver, je l’embrasse à nouveau avec ardeur. « Absolument rien à redire, chef. » Et maintenant, je la fais taire : place à des choses qui nécessitent bien moins de paroles travaillées et bien plus de soupir et d’onomatopées.