eve › wouldn't know where to start, wouldn't know when to stop
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ i can't open my mouth and forget how to talk 'cause even if i could, wouldn't know where to start wouldn't know when to stop
lieu : association manzili, toowong
Ce n’est pas la première fois que Cleo sent le nuage noir qui l’étouffe après une soirée à danser, boire, et laisser quelques pilules se dissoudre sur sa langue. Ce nuage noir, elle le connaît depuis qu’elle est petite, et elle sait qu’il peut être encore plus fort lorsqu’elle fait des excès, l’effet secondaire d’un peu trop de mdma, ajouté à la gueule de bois. Pourtant, cette fois-ci, elle a l’impression qu’elle n’arrivera jamais à sortir de son lit, sa couette pèse une tonne contre son corps, elle voudrait disparaître, ses pensées des spirales infinis qui la ramènent toujours à des bouts qu’elle voudrait oublier - les mots de ses parents, la solitude qui la prenait, petite, quand elle s’enfermait dans sa chambre parce qu’Ollie hurlait dans le salon, et le geste de Tommy, quand il l’a poussé contre une porte et qu’il l’a frappée - et elle se sent paralysée. Elle a réussi à décrocher un spot dans un petit spectacle de drag, la semaine prochaine, dans un bar queer du centre-ville, mais Cleo s’imagine annuler, parce qu’elle n’y arrivera pas, qu’est-ce qui l’a pris de croire qu’elle pourrait vraiment continuer à faire ce hobby ridicule, croire qu’elle y était douée ? Elle occupe un espace sur scène qui n’est pas le sien, parce qu’elle n’est pas assez queer, qu’elle ne sait même pas ce qu’elle est. Elle se souvient d’Alice Springs, la maison de ses parents, l’odeur des couloris d’hopital quand elle était infirmière. Elle aurait dû vivre cette vie, rester là où tout était simple et carré, sa propre personnalité aseptisée, peu importe combien ça lui coûtait.
Enveloppée dans sa couette, elle fixe son téléphone depuis des heures, le vendre vide, incapable de se lever, de se faire à manger. Ses boucles rousses sont emmêlés sur l’oreiller, et elle a encore des paillettes collées dans ses cils de la soirée d’il y a deux jours. Elle scrolle sur Tiktok, désintéressée, l’impression que l’écran aspire le reste de son énergie mais peut au moins la distraire. Et elle passerait probablement la journée entière ainsi, cachée, à fâner ; mais elle tombe par hasard sur une vidéo qui parle de Manzili. Ce n’est pas la première fois qu’elle entend parler de l’association, la scène queer de Brisbane est plutôt petite et elle commence à connaître les noms des bars, des associatins, des lieux. Mais elle n’y a jamais mis les pieds - pour quoi faire, se demande-t-elle, souvent, elle s’en sort très bien toute seule, un peu. Elle sait qu’on pourrait l’écouter, là-bas, mais elle ne veut pas, ne peut pas, parce que si elle parle, elle a peur de tout ce qu’elle pourrait dire.
Pourtant, quelque chose la pousse hors de son lit, la motive à enfiler une robe à froufrous violette, et ses bottes de cowboy roses, et elle prend son tote bag, son casque et les clefs de son anti-vol, et sans réfléchir, elle est sur son vélo, elle roule jusqu’à l’association. Elle ne sait pas exactement ce qui l’anime, le fil qui la tire jusque dans les locaux. Elle passe la porte, il y a des gens, on dirait une sorte de permanence peut-être, Cleo entend des rires, elle marche la tête baissée vers un espèce de présentoir où sont rangées des dépliants et flyers en tout genre. Elle regrette tout à coup d’être venue, et veut déjà partir, mais une femme vient vers elle, avec un sourire, et elle sent ses joues rougir - parce qu’elle a consciente qu’elle doit avoir l’air affreuse, la tête de quelqu’un qui n’a pas vraiment dormi depuis trois jours. « Bon-bonjour », elle bredouille, et se retourne immédiatement vers les dépliants. « Je venais, euh, juste voir les flyers », elle tente, zéro pourcent crédible, elle le sait.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
:
Eve Daxson
Le rire des autres
ÂGE : 39 ans (23.06.1985) SURNOM : Difficile de raccourcir un prénom en trois lettres, mais si vous vous y amusez ça ne l'embêtera pas. De toute façon, à ses yeux le plus beau des surnoms restera toujours Maman. STATUT : Maman d'Ella, 8 ans (22.02.2016), son ex est revenue mais elle n'est que l'autre maman d'Ella qui a sa garde un week-end sur deux, surtout maintenant qu'il y a cette blonde magnétique à qui elle pense trop souvent MÉTIER : Professeure des écoles en primaire, à la St Anthony's School. Elle est aussi bénévole et famille d'accueil pour l'association Manzili, et pour un refuge animalier. LOGEMENT : #72 Agnes Street (Bayside) depuis un an, dans une maison au bord de la mer comme elle en rêve depuis si longtemps. Depuis juillet il n'y a plus qu'Ella, Raya et elle, Bel ayant pris son envol et laissé un vide évident dans sa cage thoracique POSTS : 3001 POINTS : 970
TW IN RP : Homophobie, parentalité (PMA) TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Bienveillante, positive, chill, maternelle • Naïve, pardonne trop facilement, fuit le conflit, fleur bleue • Contexte familial classique : un grand frère et deux parents aimants • Homosexuelle assumée • Sa fille Ella est la prunelle de ses yeux • Maman plus si solo maintenant que son ex est revenue, pas certaine d'être ravie par ce retour • Militante queer et féministe depuis l'université • Bénévole et famille d'accueil (chambre libre) pour l'association Manzili, et pour un refuge animalier • Fan de Disney, du MCU, de romcom et d'histoires d'amour niaises dont elle rêve un peuDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Eve répand de l'amour en #9932CC RPs EN COURS : (12/∞)
Bel, protégée longtemps hébergée • Est-ce qu'on va un jour en finir avec la haine et les injures ? Est-ce que quelqu'un viendra leurs dire qu'on s'aime et que c'est pas impur ?#1 ; #2
→ SMS
Daxson • If I was dying on my knees, you would be the one to rescue me. And if you were drowned at sea, I'd give you my lungs so you could breathe. I've got you brother. And if we hit on troubled water, I'll be the one to keep you warm and safe. And we'll be carrying each other until we say goodbye on our dying day. Because I've got you brother.#1 + Lisbeth #1 ; #2 ; #3
→ SMS
Gayle • Now I'm falling... You say my name like I have never heard before. I'm indecisive, but, this time, I know for sure. I hope I'm not the only one that feels it all... Are you falling?#1
Leslie • You're so fucking unbelievable. Don't know why I put up with this same old bullshit. I guess I should expect it by now, but it's unbelievable... You're so unreasonable.#1 ; #2 (fb) ; #3 ; #4 ; #5 ; #5
→ SMS
Layla, entraide queer(scénario réservée) • I should be into this guy but it's just a waste of time. He's really not my type. I know what I like. No, this is not a phase, or a coming of age. This will never change !
RPs TERMINÉS : Evrew • We all need that someone who gets you like no one else, Right when you need it the most. We all need a soul to rely on, a shoulder to cry on. A friend through the highs and the lows.#1 ; #2
Evenna • I'm not gonna make it alone. Then I saw your face, your forgiving eyes looking back at me from the other side like you understood me. And I'm never letting you go.#1 ; #2
wouldn't know where to start, wouldn't know when to stop
avec @Cleo Baker, juillet 2024, siège de l'association Manzili, Toowong, Brisbane
If I wait for someone else to validate my existence, it will mean that I’m shortchanging myself.
Lorsqu'elle a poussé la porte de Manzili en début de journée, Eve n'a pas échappé à la remarque amusé d'un autre bénévole soulignant qu'on la voit souvent ces temps-ci. Elle y a répondu avec le sourire, assurant que quitte à avoir du temps libre elle préférait le passer ici à se rendre utile. Rien qui soit vraiment surprenant de la part de la Daxson qui a toujours accordé beaucoup d'importance à l'association depuis qu'elle en fait partie. Le genre de vérité qui a tout de l'évidence, mais qui pourtant cache maladroitement sa volonté pourtant perceptible de fuir sa propre maison lorsqu'Ella n'y est pas avec elle. Elle la trouve trop vide, depuis que Bel est partie, et surtout elle se sent affreusement inutile maintenant que la jeune femme a déployé ses ailes et que sa chambre est vide. La pièce est redevenue une simple chambre d'ami·e lorsqu'elles ont retiré ses décorations des murs, quand bien même Eve lui ait assuré qu'elle y aurait toujours sa place si elle en avait besoin. Elle se sent égoïste de ressentir un tel manque et ne parvient pas à l'exprimer pour cette raison, redoublant plutôt d'efforts pour aider les autres – c'est ce qui lui permet d'oublier ce qui la tracasse. Ce n'est peut-être pas un hasard si depuis ce matin elle n'est pas passée une seule fois devant le bureau où se trouve Reese qui risquerait de trop analyser son comportement.
En cette fin de journée, le siège de l'association accueille encore du monde et le rez-de-chaussée est animé de rire qui réchauffe le cœur d'Eve. Elle était concentrée sur cela, cette impression que le vide né dans sa cage thoracique n'était plus si grand, jusqu'à ce que la porte s'ouvre et que fasse son apparition une jeune femme qu'elle n'a jamais vue ici. Dans la vingtaine, elle porte une robe violette et des bottes hautes roses, une tenue originale qui pourtant n'est pas ce qui attire le plus son attention. Plus que ses vêtements, c'est son attitude qui l'intrigue : elle marche la tête baissée, filant vers le présentoir situé à l'accueil sans regarder personne d'autre que ses propres pieds. Dans l'espoir de pouvoir l'aider, la Daxson s'approche, lui offrant aussitôt un sourire doux. « Bonjour. » « Bon-bonjour. » À présent proche d'elle, elle peut voir son visage et cela l'inquiète immanquablement. Elle a l'air fatiguée, de ces petites mines qui ne font naître qu'une seule question dans son esprit : « Qu'est-ce qu'il se passe ? » Car inutile de demander si tout va bien à une personne qui semble n'avoir pas fermé l'œil pendant plusieurs jours. « Je venais, euh, juste voir les flyers. » Sa propre voix semble si peu convaincue par ce qu'elle dit qu'Eve comprend qu'il y a autre chose. Une part d'elle, inquiète, protectrice, voudrait lui demander ce qui lui arrive, mais l'autre sait que cela pourrait la braquer. « Ils sont bien là. » Flyers et dépliants sont posés juste là, sous le drapeau affiché en haut du présentoir, et la jeune femme les a vus puisque son regard est braqué dessus plutôt que vers son aînée. Elle aurait tout à fait pu se saisir d'une pile et disparaître en un claquement de doigts, ne laissant derrière elle que le son de ses bottes. Pourtant elle ne l'a pas fait, comme figée, et Eve se dit que c'est parce qu'elle est venue chercher autre chose sans réussir à l'admettre. C'est courant, ici. Ce n'est pas facile de faire le premier pas, de demander de l'aide, qu'importe son âge. Et c'est pour ça que Manzili est là. « Tu veux boire quelque chose ? » Une excuse comme une autre pour qu'elle reste un peu plus longtemps, qu'elle ne s'enfuie pas si vite, que peut-être elle ose parler de ce qui l'a mise dans un tel état. « On a des jus de fruits, et des sodas. » Comme un argumentaire, la preuve qu'elle ferait bien de passer un peu plus de temps parmi elleux. « On n'est pas obligées de rejoindre tout le monde là-bas, je peux nous trouver un coin plus tranquille, » assure-t-elle après avoir désigné d'un geste de la tête la salle d'où proviennent plusieurs voix. Le monde, les inconnu·es, ça peut être effrayant, et l'effrayer est bien la dernière chose qu'elle souhaite faire. C'est aussi pour cela qu'elle n'a pas entamé leur discussion en lui demandant directement son prénom, souhaitant d'abord la mettre en confiance et ne pas lui donner l'impression qu'elle va avoir affaire à un interrogatoire si elle reste ici. « Moi c'est Eve, enchantée, » se présente-t-elle avec un nouveau sourire, espérant silencieusement que l'inconnue fasse de même.
Pardon pour l'attente Et désolée pour la mise en page sans gifs, c'est trop compliqué d'en trouver avec mon Wifi actuel
Proud
I'm on the right track, baby, I was born this way
♥ :
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ i can't open my mouth and forget how to talk 'cause even if i could, wouldn't know where to start wouldn't know when to stop
Cleo commence à être habituée à l’ambiance festive des bars queer, des soirées drags, où l’on oublie la tristesse derrière des rideaux de pailettes et des litres de cocktail sirupeux. Bien sûr, les bagages difficiles ne sont jamais loin, à peine cachés dans les discussions, l’émotion palpable, les histoires difficiles déguisées derrière des plaisanteries. Mais Cleo n’a jamais mis les pieds dans un lieu comme Manzili, où tout semble plus sérieux. Cela fait deux ans qu’elle a quitté Alice Springs, bientôt un an qu’elle ne parle plus à ses parents, et elle s’est jeté dans sa vie et sa réinvention, trop occupée à gérer qui elle devenait, sa relation bancale - et abusive - avec Tommy, qu’elle a tout fait pour ne pas s’asseoir avec le trou noir dans sa poitrine. Mais il l’aspire petit à petit, chaque atome de son corps. Et elle a peur que mettre les pieds à Manzili la précipite tête à la première dans ce chaos qu’elle essaie d’oublier. Alors quand on s’approche d’elle, qu’on lui dit bonjour, elle préfère détourner les yeux, prétendre être intéressée par les fleyrs. « Ils sont bien là. » Cleo fait un petit hmmmhmm et prend au hasard trois flyers sans réfléchir, pour se donner consistance, pour avoir l’air de savoir ce qu’elle fait là. Elle veut qu’on la laisse tranquille, et pourtant, en cet instant, elle a l’impression qu’elle s’écroulait si on se détournait d’elle. « Tu veux boire quelque chose ? » Cleo regarde la jeune femme, la regarde vraiment. Elle est plus âgée qu’elle, peut-être milieu de la trentaine, ou à peine 40 ans. Cleo n’est pas souvent au contact de personnes queers plus âgés, et cela la met toujours dans un état un peu second. Elle ne s’est jamais imaginée vieillir. « On a des jus de fruits, et des sodas. » Cleo baisse les yeux sur les flyers colorés dans ses mains. Elle pourrait partir. Elle pourrait fuir ce regard trop tendre - ça aussi, elle n’est pas habituée, une adulte qui la voit, elle, dans un environnement queer, et ne fronce pas les sourcils. Le visage de ses parents passent quelques instants dans son cerveau brumeux, et Cleo sent les frissons dans son dos. « Je veux bien un jus d’orange, s’il-te-plaît », elle bredouille. Elle imagine que la vitamine C lui fera du bien après les insomnies et les excès.
« On n'est pas obligées de rejoindre tout le monde là-bas, je peux nous trouver un coin plus tranquille, » Cleo a un regard vers les éclats de voix. En vérité, elle préférerait être dans un groupe, parce qu’elle pourrait s’y effacer, comme elle fait habituellement. Et pourtant, Cleo hoche la tête très légèrement, l’air de dire, d’accord, je vous suis. « Moi c'est Eve, enchantée. » « Cleo », elle répond d’une voix rouillée. « Tu… Tu travailles ici ? » Elle demande, intimidée, ne sachant pas trop quoi dire, mais voulant qu’Eve reste avec elle.
Cleo est pas très loquace là mais promis elle va s'ouvrir un peu
every night's another reason why I left it all
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
:
Eve Daxson
Le rire des autres
ÂGE : 39 ans (23.06.1985) SURNOM : Difficile de raccourcir un prénom en trois lettres, mais si vous vous y amusez ça ne l'embêtera pas. De toute façon, à ses yeux le plus beau des surnoms restera toujours Maman. STATUT : Maman d'Ella, 8 ans (22.02.2016), son ex est revenue mais elle n'est que l'autre maman d'Ella qui a sa garde un week-end sur deux, surtout maintenant qu'il y a cette blonde magnétique à qui elle pense trop souvent MÉTIER : Professeure des écoles en primaire, à la St Anthony's School. Elle est aussi bénévole et famille d'accueil pour l'association Manzili, et pour un refuge animalier. LOGEMENT : #72 Agnes Street (Bayside) depuis un an, dans une maison au bord de la mer comme elle en rêve depuis si longtemps. Depuis juillet il n'y a plus qu'Ella, Raya et elle, Bel ayant pris son envol et laissé un vide évident dans sa cage thoracique POSTS : 3001 POINTS : 970
TW IN RP : Homophobie, parentalité (PMA) TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Bienveillante, positive, chill, maternelle • Naïve, pardonne trop facilement, fuit le conflit, fleur bleue • Contexte familial classique : un grand frère et deux parents aimants • Homosexuelle assumée • Sa fille Ella est la prunelle de ses yeux • Maman plus si solo maintenant que son ex est revenue, pas certaine d'être ravie par ce retour • Militante queer et féministe depuis l'université • Bénévole et famille d'accueil (chambre libre) pour l'association Manzili, et pour un refuge animalier • Fan de Disney, du MCU, de romcom et d'histoires d'amour niaises dont elle rêve un peuDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Eve répand de l'amour en #9932CC RPs EN COURS : (12/∞)
Bel, protégée longtemps hébergée • Est-ce qu'on va un jour en finir avec la haine et les injures ? Est-ce que quelqu'un viendra leurs dire qu'on s'aime et que c'est pas impur ?#1 ; #2
→ SMS
Daxson • If I was dying on my knees, you would be the one to rescue me. And if you were drowned at sea, I'd give you my lungs so you could breathe. I've got you brother. And if we hit on troubled water, I'll be the one to keep you warm and safe. And we'll be carrying each other until we say goodbye on our dying day. Because I've got you brother.#1 + Lisbeth #1 ; #2 ; #3
→ SMS
Gayle • Now I'm falling... You say my name like I have never heard before. I'm indecisive, but, this time, I know for sure. I hope I'm not the only one that feels it all... Are you falling?#1
Leslie • You're so fucking unbelievable. Don't know why I put up with this same old bullshit. I guess I should expect it by now, but it's unbelievable... You're so unreasonable.#1 ; #2 (fb) ; #3 ; #4 ; #5 ; #5
→ SMS
Layla, entraide queer(scénario réservée) • I should be into this guy but it's just a waste of time. He's really not my type. I know what I like. No, this is not a phase, or a coming of age. This will never change !
RPs TERMINÉS : Evrew • We all need that someone who gets you like no one else, Right when you need it the most. We all need a soul to rely on, a shoulder to cry on. A friend through the highs and the lows.#1 ; #2
Evenna • I'm not gonna make it alone. Then I saw your face, your forgiving eyes looking back at me from the other side like you understood me. And I'm never letting you go.#1 ; #2
wouldn't know where to start, wouldn't know when to stop
avec @Cleo Baker, juillet 2024, siège de l'association Manzili, Toowong, Brisbane
If I wait for someone else to validate my existence, it will mean that I’m shortchanging myself.
Eve n'a pas besoin de réfléchir très longtemps pour comprendre que cette jeune femme n'est pas venue ici uniquement pour les flyers de l'association. Ça saute aux yeux tout autant que cette fatigue qui tire ses traits, pourtant elle fait comme si elle ne le voyait pas car elle sait qu'être brutale pourrait braquer son interlocutrice. Elle lui confirme plutôt l'emplacement des dépliants et sourit parce que c'est forcément plus accueillant que des sourcils froncés et une inquiétude non dissimulée. Pourtant, elle mentirait en disant que sa mine fatiguée ne la préoccupe pas, tout autant que son attitude qui trahit son besoin d'autre chose au sein de l'association. Quoi ? La Daxson ne le sait pas encore, mais elle espère le découvrir. Pour cela, il faut qu'elle puisse convaincre la jeune femme de rester un peu plus longtemps et la première idée qui lui vient c'est de lui proposer à boire. Les frigos ne sont pas très loin et elle sait que les langues se délient plus facilement lorsqu'on mange ou qu'on boit.
Sa proposition parvient à attirer son attention puisqu'elle ose enfin lever les yeux vers elle, même si cela ne dure pas très longtemps. « Je veux bien un jus d’orange, s’il-te-plaît. » Sa voix est mal assurée, hésitante, mais elle a accepté et cela fait plaisir à Eve parce qu'elle aura un peu plus de temps pour discuter avec elle et chercher comment lui venir en aide. « Je vais te trouver ça. » Elle s'éclipse le temps de remplir deux verres de jus de fruits, certaine de n'avoir jamais été aussi rapide pour le faire. Elle craignait que la jeune femme profite de l'occasion pour s'éclipser avec ses quelques flyers, rassurée de constater que ce n'est pas le cas. « Et voilà, deux verres de jus d'orange. » Elle verbalise beaucoup dans l'espoir que ça la mette en confiance et l'incite à parler à son tour. Elle lui tend son verre puis lui propose qu'elles s'installent dans un coin plus tranquille si elle n'a pas envie de se mêler au bruit de la pièce principale. Du hochement de tête qu'elle obtient, elle déduit qu'elle préfère s'installer à part et l'entraîne donc à sa suite à travers un couloir. Elle en profite pour se présenter, non sans espérer qu'elle fasse de même. « Cleo. » Eve sourit face à cette petite victoire, d'autant plus lorsqu'elle pour la première fois Cleo prend la parole sans qu'elle lui ait posé de question pour. « Tu… Tu travailles ici ? » Elle hoche la tête. « Oui, je suis bénévole dans l'association. » S'arrêtant face à une porte entrouverte, elle la pousse doucement pour vérifier qu'il n'y a personne puis se tourne vers Cleo. « On peut s'installer ici, » assure-t-elle en ouvrant la porte en grand et en l'invitant à entrer à son tour. C'est une pièce utilisée pour certains ateliers d'art, raison pour laquelle il y a des dessins et peintures sur les murs. Eve trouve ça chouette parce que ça égaye les lieux. Elle laisse la porte ouverte au cas où l'enfermement soit un problème pour la jeune femme et va s'asseoir, lui faisait signe qu'elle peut faire de même si elle le souhaite. Elle boit une gorgée de jus d'orange et un énième sourire se glisse sur son visage. « Si jamais tu as envie d'ajouter un dessin aux murs, il y a des crayons et des feutres dans le meuble derrière toi. » Elle dit surtout ça pour alléger un peu l'atmosphère, mais si Cleo a soudainement envie de dessiner elle ne l'en empêchera pas. Pour plein de personnes, l'art est une forme d'expression indispensable, c'est peut-être son cas à elle aussi.
C'est pas grave, Cleo peu loquace est très mignonne
Proud
I'm on the right track, baby, I was born this way
♥ :
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1070 POINTS : 480
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
❀ i can't open my mouth and forget how to talk 'cause even if i could, wouldn't know where to start wouldn't know when to stop
lieu : association manzili, toowong
Cleo se sent minuscule, honteuse. C’est un sentiment qu’elle connaît bien, la honte. Vrillé en elle depuis toujours, elle ne se souvient pas avoir un jour été complètement à l’aise. Elle est toujours persuadée qu’elle dérange, qu’on la juge, et elle n’a pas besoin d’aller voir un psy pour savoir que grandir dans l’ombre et le carcan de ses parents (et de l’hétéronormativé) ne l’a pas aidé. Mais elle se sent sincèrement coincée, incapable d’être autre chose qu’elle-même, cette gamine timide et rougissante qui bafouille quand on la regarde trop longtemps. Elle comprend à peine comment elle peut être cette même fille qui monte sur scène, en drag, et performe devant des inconnus. Son identité lui semble fracturée, elle ne comprend pas exactement qui elle est, et c’est lourd, ça aussi. Lourde parce que ça vient se rajouter sur le reste, toute cette nouvelle vie qu’elle se construit. Elle pense à la Cleo d’avant, infirmière, hétérosexuelle, qui déjeune le dimanche chez ses parents, et elle ressent un vertige à constater le changement opéré en elle, depuis qu’elle est à Brisbane. Elle ne se sent même pas spécialement fière, elle se sent fragmentée, appeurée. Elle suit docilement Eve, après l’avoir remercié pour le jus d’orange, se demandant à nouveau ce qu’elle fait là, ce qu’elle doit - et va - dire. « Oui, je suis bénévole dans l'association. » Cleo a un sourire. C’est une jolie chose que de donner de son temps, surtout pour des gens comme elle qui se contente de rougir et bredouiller. « On peut s'installer ici. » Cleo opine, et rentre à sa suite.
La salle a des murs couverts de dessins colorés, et elle a l’impression d’être dans une petite bulle joyeuse et lumineuse. Quelques secondes, Cleo oublie que c’est le mal-être qui l’a poussé à rentrer dans ce lieu. « Si jamais tu as envie d'ajouter un dessin aux murs, il y a des crayons et des feutres dans le meuble derrière toi. » Cleo tourne la tête, observe les crayons, et se sent un peu ridicule, comme une gamine qui a besoin de se réfugier derrière un jouet. Et pourtant, elle s’approche, prend une feuille et un pot à crayons de couleur, et s’asseoit, face à Eve, mais un peu éloignée d’elle tout de même. Elle regarde la feuille, se demande ce qu’elle va dessiner - elle est créative, Cleo, mais le dessin n’est pas son moyen d’expression habituel. Elle commence simplement à faire un arc-en-ciel. Bizarrement, ça l’aide de pouvoir regarder autre chose qu’Eve. « Hm, ça consiste en quoi d’être bénévole ici ? » Elle demande, préférant orienter la conversation sur Eve que sur elle. Elle rajoute un soleil sur son dessin, puis se met à esquisser une petite grenouille sur un nénuphar. « Je n’ai pas souvent rencontré de gens queers âgés comme toi », elle dit, avant de sentir qu’elle devient rouge tomate, et elle redresse précipitamment la tête vers Eve. « Euh, pardon, je ne voulais pas dire que… Que tu étais vieille, ou quoi, c’est pas ça », elle se rattrape en butant sur un mot sur deux. « Juste, euh, les gens autour de moi ont plutôt mon âge. Et j’ai jamais trop eu de modèles pour me projeter plus âgée, je crois », elle murmure.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club