Un gros choc
@Ugo De Luca ☆ Valentina

TW : évocation de meurtre, mort, fausse couche
Hôpital St Vincent
Tout s’était passé très vite. Je préparais une pâte à gâteau quand j’avais entendu la nouvelle aux informations. Carmine était mort. Assassiné. Je réalisais que je n’avais même pas su qu’il avait été porté disparu pendant des semaines. Les larmes m’étaient montées aux yeux et j’ai vaguement entendu râler Bobby lorsque j’ai fait tomber la tasse de thé que j’avais dans les mains. Rapidement, j’avais senti mon coeur s’emballer, ma poitrine se serrer. Je pense que j’ai appelé Bobby avant que ma respiration ne se coupe, ma gorge me semble bloquée et qu’un espèce de voile noir obscurcisse ma vue. J’ai fait un malaise. Je me suis littéralement effondrée dans ma cuisine, mais ça je ne m’en souviens pas. C’est mon fils qui s’est rué dans la cuisine, m’a vu à terre et a appelé les secours complètement affolé. Lorsque les ambulanciers sont arrivés - à peine 5 minutes après son appel - je reprenais tout juste connaissance.

Malgré mes supplications, ils ont préféré m’amener et Bobby m’avait accompagné. Je lui avais demandé d’appeler la mère de Soledad - la copine chez qui se trouvait Maya - pour qu’elle la garde un peu plus tard que prévu. Parce que dans mon esprit, j’allais sortir dans l’heure. Ce n’était rien qu’un petit malaise. Le choc d’apprendre la mort de Carmine. Au yeux de tout le monde, il n’était qu’un collaborateur mais il était bien plus que ça, il avait été un soutient infaillible pendant des mois.

Une énième larme coule le long de ma joue. Le corps mutilé de l’anglais a été retrouvé dans la Tamise après une - trop - longue semaine de rechercher. La police a dit qu’il avait été enlevé alors qu’il était à Londres. Ils étaient toujours à la recherche de son assassin. Je suis encore dans mes pensées quand une main se pose sur mon épaule. C’est Ugo. Je n’arrive pas à cacher ma surprise : « Mais … Hmm. » Balbutiais-je en tendant vainement d’essuyer ma joue humide de larmes. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » Avant de me reprendre et de me pincer la lèvre inférieure, « Bobby t’a appelé, je suppose ? » Question purement rhétorique, bien sûr qu’il avait appelé son père à la rescousse. Bobby appelait toujours son père. Je m’en étais encore plus rendue compte ces derniers temps. Lors de notre rdv secrets avec Ugo de ce mois dernier, notre fils appelait son père lorsque j’avais un peu de retard pour venir le chercher ou pour n’importe quel motif en vérité. « Je t’assure que c’est rien. Un petit malaise de rien du tout, je suis fatiguée ces derniers temps … » tentais-je de me justifier sans pour autant croiser son regard.

Un gros choc
@Ugo De Luca ☆ Valentina

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La culpabilité arriverait rapidement. Pour l’heure, c’était la nouvelle de la découverte du corps mutilé de Carmine qui obnubilait mes pensées. C’était pour cette raison, d’ailleurs, que les larmes n’arrêtaient pas de couler sur mes joues. Je n’entends même pas Ugo rentrer dans ma chambre et c’est sa main sur mon épaule qui me sort de mes pensées. Je suis à moitié surprise parce que si j’ai remarqué quelque chose au cours du mois écoulé, c’est que Bobby appelle toujours son père. Il s’est éloigné de moi – c’est un adolescent et il vient un homme, il a besoin de son père – mais il est resté très proche de son père. « Il a paniqué --- ça va un peu mieux maintenant --- tu nous as tous fait paniquer pour être honnête » Je déglutis avec difficultés et je sens cet étau comprimer un peu plus fort ma poitrine. Mon cœur me fait mal – et ce n’est pas qu’une image – alors je ferme les yeux et tenter de respirer plus longuement, plus doucement …. « Je suis désolée … » murmurais-je.

Je passe ma main sur mon visage, consciente que je dois avoir une mine à faire peur. Mes joues sont encore humides de larmes et je dois avoir l’air d’un horrible panda mais j’essaie de rassurer Ugo. C’est rien, un tout petit malaise. ça c’est la version officielle. « Je ne suis pas Bobby --- c’est moi » Ses doigts se pressent sur mon épaule et je pose ma main sur la sienne en la serrant doucement. « T’as pas à tenter de me protéger en cachant la vérité … et on s’est dit plus de mensonges … pas vrai ? » Sans que je ne puisse les arrêter, des larmes se remettent à couler sur mes joues. Je suis une vrai fontaine et je déteste ça. Ça ne me ressemble pas, Ugo le sait et ça doit d’autant plus l’inquiéter, mais ce n’est pas ce que je veux. « Il est mort … » lâchais-je, mon regard couleur chocolat, perdu dans le vide. « Je savais même pas qu’il avait disparu pendant son voyage à Londres et on a retrouvé son corps dans la Tamise … » L’impression que l’air me manquait, que je suffoquais … j’avais du mal à y croire. Carmine avait été mon amant mais il était surtout resté mon ami. On ne se voyait que très peu ces derniers mois mais il savait qu’il pouvait compter sur moi.

En cet instant, je n’étais pas capable de voir que mes paroles pourraient faire mal à Ugo, qu’il pourrait comprendre qu’il s’agissait de lui, de cet homme dont je cachais l’identité depuis le départ. « Il … il est mort et je l’ai appris aux infos du matin. » conclu-je comme … comme anesthésiée par tout ça. Il était mort et bizarrement, c’était comme si je perdais une partie de moi. Cet homme avait été une bouée de sauvetage, il avait été là, il m’avait écouté, il m’avait entendu, il m’avait regardé quand je me sentais invisible et aujourd’hui j’allais devoir vivre dans un monde où il n’était plus là.

@Valentina De Luca  
Alors qu’il pense pouvoir apaiser les maux, il ne fait qu’ouvrir les vannes … et elle se met à fondre en larmes, sous ses yeux. Aussitôt, il vient s’installer à ses côtés et enroule ses bras autour d’elle sans même savoir quelle est la raison de ses pleurs. Il connaît suffisamment Valentina pour savoir qu’elle ne pleure pas sans raison, qu’elle est maître de ses émotions … La situation est grave, il en est convaincu. Doucement, ses mains caressent son dos et l’une d’entre elle vient même se cacher sous ses cheveux, sur sa nuque qu’il masse avec tendresse du bout des doigts, soufflant un « shh » qui se veut rassurant.
« Il est mort … Je savais même pas qu’il avait disparu pendant son voyage à Londres et on a retrouvé son corps dans la Tamise … »
Les informations se rassemblent. Il est mort.
« Il … il est mort et je l’ai appris aux infos du matin. »
Les sourcils se froncent un instant alors qu’il l’invite davantage à se blottir dans ses bras, caressant toujours avec la même tendresse, la même douceur, sa nuque. Il ne sait pas ce qu’il doit lui dire, ce qu’il doit faire … il écoute, il est là, il rassemble les informations peu à peu. Il est mort. Tamise. Londres. Informations. Carmine est mort. Oui, il avait vu lui aussi l’information dans la presse surtout parce que le monde de la mode avait été « secoué » par cette disparition. Ugo ne le connaissait que de noms et quelques défilés au cours desquels il avait assisté mais ils n’avaient jamais échangé, pas au point de pleurer sa mort. Il avait reçu l’information, avait été désolé pendant deux secondes avant de continuer sa vie. Pas son ex-femme apparemment. Doucement, il s’éloigne et vient passer les mains sur ses joues, effaçant du pouce les larmes qui coulent encore sur ces dernières.
« Je suis désolé, Val. Je ne savais pas que vous étiez aussi proches, que vous étiez à ce point amis … j’en ai entendu parlé au bureau … », il secoue doucement la tête, un monde de fous.

Un gros choc
@Ugo De Luca ☆ Valentina

Hôpital St Vincent
« Je suis désolé, Val. Je ne savais pas que vous étiez aussi proches, que vous étiez à ce point amis … j’en ai entendu parlé au bureau … » Je suis incapable de retenir mes larmes. Moi qui suis, pourtant, maîtresse de mes émotions, là ce n’est pas possible. Carmine n’était pas un de mes amis les plus proches et pourtant, sa mort me touchait bien plus que je ne l’aurais pensé. Il avait été une béquille pendant de longs mois et je ne pouvais pas effacer ce que nous avions vécu comme si … comme si ça n’avait jamais existé. Je crois que ce qui m’avait le plus pris de court, c’était la violence de son décés. Bon sang ! C’était son corps mutilé qui avait été retrouvé dans la Tamise ! Quel espèce de cinglé pouvait faire ça à un autre être humain ? Je m’accroche à Ugo comme à une bouée de sauvetage, sa main caressant mon dos et son autre main dans mes cheveux, me font un bien fou, ma respiration s’aligne avec la sienne et la douleur dans ma poitrine s’atténue légèrement. « C’était une personne importante dans ma vie. Il a été là pour moi quand ça n’allait pas. » finis-je par dire, « Il était un vrai soutien et bien plus encore. » J’étais bouleversée et je ne réalisais même pas l’incongruité de la situation. Mon ex-mari essayait tant bien que mal de me soutenir quand j’apprenais que mon ex-amant avait été assassiné ! Est-ce qu’Ugo allait trouver mes paroles étranges ? Allait-il comprendre ce que j’avouais à demi-mot ?

Un coup est frappé à la porte et je me détache d’Ugo, pensant qu’il s’agissait de notre fils mais c’est un médecin qui débarque. « Madame De Luca, je suis le Dr Walsh. J’ai une bonne nouvelle : au vu des résultats de la prise de sang que nous avons fait à votre admission, je vous confirme que vous n’êtes pas en train de faire une crise cardiaque. » me dit-il sans détacher son regard de ce qui doit être mon dossier médical. « Oh … » sont les seuls mots qui sortent de ma bouche en jetant un léger coup d’œil à Ugo qui est bien silencieux. « En revanche, les examens montrent que vous faites une fausse couche, je suis désolé. Vous étiez au courant de cette grossesse ? » m’interrogea le médecin en levant les yeux vers moi. Je réponds négativement sans pour autant arriver à ouvrir la bouche, tant la surprise me cloue sur place. « En voyant votre taux d’HCG, la grossesse commençait à peine, il se peut même que vous ne vous seriez pas rendue compte que vous fassiez une fausse couche. » rajouta le médecin avec une espèce de neutralité très froide, clinique ? Alors pourquoi ça me touchait autant ? « Avez-vous eu un choc émotionnel ? Ce sont des facteurs qui peuvent contribuer à ce genre de malaise. J’aimerais tout de même vous garder en observation pour la nuit.»

Ça faisait beaucoup pour une seule journée. La mort de Carmine, cette fausse couche … Et pourtant, je ne voulais pas avoir d’autres enfants. Oh j’y avais pensé, quand Maya avait bien grandi, que je la voyais devenir une jolie fillette. J’y avais pensé à en parler à Ugo mais nous avions fini par nous éloigner. J’avais laissé passer ma chance, j’étais trop vieille… Pourtant, ça me touchait. Un troisième enfant avec Ugo. « Je … » un raclement de gorge en même temps que j’essuie précipitamment une énième larme sur ma joue. « C’est pas ta semaine mais tu peux prendre les enfants chez toi pour cette nuit ? Ne dis rien à Maya, je veux pas qu’elle s’inquiète pour moi… Elle est chez Soledad… »

Je me sentais vidée de toute énergie et c’était comme si la terre se dérobait sous mes pieds. J’étais perdue.

@Valentina De Luca  
« C’était une personne importante dans ma vie. Il a été là pour moi quand ça n’allait pas. Il était un vrai soutien et bien plus encore. » Et bien plus encore. Il fronce les sourcils, l’italien mais non, il ne s’imagine Carmine être l’amant de son ex-femme. Il ne se l’imagine pas car il a toujours refusé de croire avoir connu ou rencontré ce dernier. Il a l’ego solide, suffisamment solide pour se refuser de le croire. Néanmoins, cette remarque le perturbe quelques secondes … se reconcentrant néanmoins rapidement sur Valentina qu’il se doit de consoler.

On frappe à la porte et ils se séparent presque immédiatement. La peur de se faire surprendre par leur fils ou par qui que ce soit qui pourrait interpréter leurs gestes. Ugo se lève du lit, droit comme un i. La blouse blanche ne semble pas s’offusquer de sa présence, pensant sans doute être face au mari, être autorisé à rester ici. « Madame De Luca, je suis le Dr Walsh. J’ai une bonne nouvelle : au vu des résultats de la prise de sang que nous avons fait à votre admission, je vous confirme que vous n’êtes pas en train de faire une crise cardiaque. » Ugo soupire de soulagement, laisse même ses genoux flancher pour accentuer son soulagement. Dieu soit loué, pense-t-il. « Oh » « [collor=peru]En revanche, les examens montrent que vous faites une fausse couche, je suis désolé. Vous étiez au courant de cette grossesse ? [/color]» Les sourcils de l’italien se froncent, les bras se croisent et il fait même un pas en arrière en entendant ces mots. Fausse couche. Grossesse. Doit-il être à ce point surpris ? Doit-il avouer avoir cru que cette période était dépassée … ? Les bras croisés, il fixe Valentina en oubliant royalement le médecin qui continue néanmoins son discours de manière robotique, laconique, sans la moindre émotion. « [collor=peru] En voyant votre taux d’HCG, la grossesse commençait à peine, il se peut même que vous ne vous seriez pas rendue compte que vous fassiez une fausse couche. Avez-vous eu un choc émotionnel ? Ce sont des facteurs qui peuvent contribuer à ce genre de malaise. J’aimerais tout de même vous garder en observation pour la nuit. [/color]» Ugo cligne des yeux, une fois, deux fois et la troisième fois, le médecin a disparu, les laissant seuls avec ces nouvelles.

Ugo n’a pas bougé d’un cil. Il a toujours les bras croisés, à quelques centimètres du mur. Il fixe toujours autant valentina. « Je … C’est pas ta semaine mais tu peux prendre les enfants chez toi pour cette nuit ? Ne dis rien à Maya, je veux pas qu’elle s’inquiète pour moi… Elle est chez Soledad… » Il déglutit. Maya. « T’étais au courant ? », qu’il demande alors soudainement, presque précipité. La voix est posée mais son cœur bat la chamade. « Val. T’´étais au courant ? », qu’il répète, ignorant désormais les larmes de son ex-femme. Lui, il n’allait certainement pas lui dire qu’il avait cru qu’elle approchait dangereusement de la ménopause et que leurs parties de jambes en l’air ne comportaient aucun risque. Il passe une main dans ses cheveux et se met à faire les cent pas.

Un gros choc
@Ugo De Luca ☆ Valentina

Hôpital St Vincent
Je me sens presque …. Étrangère à ce qui se joue devant moi. L’assassinat de Carmine, puis cette fausse couche … d’une grossesse dont j’ignorais l’existence, ça faisait beaucoup à digérer. Un choc émotionnel Bordel mais oui, j’en avais eu un de choc émotionnel très violent. Ce n’était pourtant pas dans mes habitudes mais les larmes n’arrêtaient pas de couler et plus seulement à cause du décès de mon ami, mais aussi pour cette grossesse qui n’arriverait jamais à son terme. Je n’étais pas dupe, les grossesses, à mon âge, ce n’était plus envisageable mais je n’arrêtais pas de penser qu’à une époque, j’en aurais voulu d’un troisième enfant … Bien sûr que j’allais mal le vivre, bien sûr que ça me faisait de la peine alors que, jusqu’à présent, j’ignorais être enceinte. « T’étais au courant ? » Je sursaute légèrement devant le ton de mon ex-mari, je le regarde sans comprendre, « Hm quoi ? » demandais-je la voix éraillée, remarquant à peine que le médecin était sorti de la pièce. Il était sorti depuis combien de temps lui ? « Val. T’´étais au courant ? » insiste-t-il et cette fois, je tourne la tête vers lui pour planter mon regard dans le sien : « Non. » lui dis-je sans l’ombre d’une hésitation dans la voix, « Enfin Ugo, tu crois quand même pas que je t’aurais caché un truc pareil ?! » et dans le même temps, je regrette presque la tournure de ma phrase . Je lui en avais caché des choses. Oui mais une grossesse, ça je n’aurais jamais pu le faire. Je pousse un long soupir et ferme les yeux un instant, me sentant obligée de me justifier un peu plus : « ça fait plus de 6 mois que j’ai du retard tous les mois … j’ai cru que c’était la ménopause ! A mon âge c’est logique non ? » et croyez bien que ça me faisait vraiment mal de l’admettre. « Tu me crois au moins ? » insistais-je sans le quitter des yeux.

@Valentina De Luca  
« Non. » La réponse est simple, rapide et efficace. Il ne sait pas encore si elle le soulage ou l’attriste. Ugo se souvient encore des premiers tests de grossesse, de l’arrivée des enfants. Il se souvient de ce sentiment de plénitude quand il avait appris devenir père. Lui qui n’a jamais connu le sien, qui avait grandi sans figure paternelle, il avait ressenti un sentiment de bonheur indescriptible quand elle lui avait annoncé, quand elle lui avait dit : on va bientôt être trois. L’italien ne s’est jamais posé la question d’un troisième enfant. Il avait eu le sentiment d’être heureux, de mener la vie voulue, celle dont beaucoup rêvent même. Entendre le fait que Valentina aurait pu être enceinte, ça bouleverse son univers tout entier. « Enfin Ugo, tu crois quand même pas que je t’aurais caché un truc pareil ?! » Il aurait eu toutes les raisons du monde pour rire à cette remarque … car des mensonges, il y en avait eu au cours de leur mariage … et notamment le décès, les larmes qu’elle verse à l’heure actuelle sont directement liés à ces mensonges. Mais, il ne sait pas alors il hausse les épaules et accompagne son geste d’un précipité « non bien sûr que non, mais peut-être que tu attendais le bon moment pour m’en parler, j’en sais rien … »

« ça fait plus de 6 mois que j’ai du retard tous les mois … j’ai cru que c’était la ménopause ! A mon âge c’est logique non ? Tu me crois au moins » « Bien sûr que je te crois … », dit-il en gardant les bras croisés. Il la croit mais ça ne veut pas dire qu’il soit tout autant à son aise. La sensation est étrange, trop étrange. « Je suis désolé… », qu’elle ait pu croire qu’il ait doué, qu’elle fasse cette fausse couche, qu’elle ait perdu un ami … un peu de tout. « Vraiment désolé, gattina… », il fait un pas vers elle, décroise les bras et laisse une main venir se poser sur sa jambe. « Tu veux que je reste un peu ? Je pourrais filer mes clefs à Rob’ et je reste un peu ici … ou est-ce que tu préfères être seule ? », son pouce fait des cercles sur sa jambe qu’il n’a toujours pas lâché, le regard posé sur le visage de son ex-femme.

« Je fais exactement ce dont tu as besoin. Tu as juste à demander. »

Un gros choc
@Ugo De Luca ☆ Valentina

Hôpital St Vincent Je baisse les yeux quelques secondes. Bien sûr que non, je n’étais pas au courant que j’étais enceinte et si je l’avais été, Ugo aurait été la première personne au courant parce que … eh bien parce que ça l’aurait concerné en premier lieu. Je ne voyais que lui. Il n’y avait que lui. « (…) mais peut-être que tu attendais le bon moment pour m’en parler, j’en sais rien … » A mon tour d’hausser les épaules. Je passe ma main sur mo visage. Je devais faire peur et je détestais ça. S’il y a bien une chose qui me caractérisait, c’était bien ça. Je haïssais avoir l’air chiffonée, fatiguée ou même… Toujours préserver les apparences, à n’importe quel prix. Après tout, j’avais été élevé de cette manière. « Y’a jamais de bon moment pour annoncer des bonnes nouvelles, tu le sais bien. » lui dis-je en faisant référence au moment où je lui ai annoncé que j’étais enceinte de Bobby. Il rentrait de la salle de sport et avait déposé un baiser sur mes lèvres en me soufflant un simple Je vais à la douche ou quelque chose de ce genre et je lui avais dit qu’il allait être papa. Sans me vanter, je trouvais que j’avais assuré parce qu’au moins, il ne pourrait jamais oublié comme il l’avait appris. « Je sais pas si t’aurais pris ça comme une bonne nouvelle mais … tu vois ce que je veux dire.  » rajoutais-je parce que moi, j’aurais été surprise, ça d’accord mais heureuse tout de même.

« Bien sûr que je te crois … Je suis désolé… Vraiment désolé, gattina… » Je levais mon regard couleur chocolat rempli de larmes vers lui. Il pose sa main sur ma jambe et j’ai besoin - un besoin vital -  de sentir sa présence sous ma peau alors je me saisis de sa main. Son pouce faisant des cercles sur ma cuisse a quelque chose d’apaisant. « Tu veux que je reste un peu ? Je pourrais filer mes clefs à Rob’ et je reste un peu ici … ou est-ce que tu préfères être seule ? » - « Serres-moi dans tes bras s’il te plait Mi amor. » dis-je en lui adressant un regard suppliant. C’était rare de me voir si vulnérable mais une fois les vannes lâchées, je n’avais pas eu la force de retenir mes larmes. J’hume longuement le parfum de mon ex-mari, m’en imprègne et je suis même à deux doigts de ne plus vouloir le lâcher, d’accepter qu’il reste près de moi cette nuit. « Je fais exactement ce dont tu as besoin. Tu as juste à demander. » - « Restes avec Bobby, il a dû avoir peur même s’il te dit le contraire. Je … je veux pas qu’il reste seul ce soir. Amènes-le avec sa sœur au cinéma ou au restau pour lui changer les idées, d’accord ? » Évidemment que j’aurais aimé qu’il reste avec moi ce soir mais je pensais surtout à mes enfants que je ne voulais pas inquiéter. Ce n’était pas leur rôle de s’occuper de moi mais plutôt l’inverse. Et je ne souhaitais pas être un poids pour Ugo non plus. « Je t’appelle pour te dire à quelle heure ils me laissent sortir, d’accord ? » Demandais-je avant de déposer instinctivement mes lèvres sur les siennes dans un chaste baiser, imprudente que j’étais !! N’importe qui pourrait nous surprendre !

@Valentina De Luca  

« Y’a jamais de bon moment pour annoncer des bonnes nouvelles, tu le sais bien. » Il acquiesce en roulant des yeux. Il marque un point. « Je sais pas si t’aurais pris ça comme une bonne nouvelle mais … tu vois ce que je veux dire. » Il ne sait pas alors il hausse les épaules. Il ne sait vraiment pas si ça aurait été une bonne nouvelle, s’il en aurait été ravi ou pas, si ça aurait été une bonne nouvelle ou non. Il n’en savait absolument rien.

« Serres-moi dans tes bras s’il te plait Mi amor. » Son cœur s’alourdit et il se rue vers elle pour la prendre dans ses bras. Ses bras s’enroulent autour d’elle et il dépose plusieurs tendres baisers dans ses cheveux tout en caressant son dos de cette manière tendre, rassurante et réconfortante. « Reste avec Bobby, il a dû avoir peur même s’il te dit le contraire. Je … je veux pas qu’il reste seul ce soir. Amènes-le avec sa sœur au cinéma ou au restau pour lui changer les idées, d’accord ? Je t’appelle pour te dire à quelle heure ils me laissent sortir, d’accord ? » Il acquiesce et quand elle vient déposer un chaste baiser ses lèvres, il caresse doucement ses joues. « Je déteste l’idée de te laisser ici --- », souffle-t-il contre ses lèvres avant d’y déposer un nouveau baiser. « Tu m’appelles et je viens te chercher, d’accord ? Les gens peuvent rester chez moi un peu plus longtemps si jamais tu as besoin de repos ou je peux passer de temps en temps chez toi si jamais tu as besoin … », il esquisse un sourire et dépose un baiser sur son front avant de se lever.

Dieu soit loué, c’est cet instant que choisit son fils pour ouvrir la porte. Il a un paquet de m&m’s dans les mains. « On peut rentrer ? tu peux rentrer ? » La main d’Ugo se pose sur l’épaule de son fils. « Maman doit rester ici juste pour la nuit … mais toi tu rentres avec moi. » Bobby pose le regard sur sa mère, la questionne du regard, s’assure du mieux qu’il peut qu’elle aille bien, mieux.