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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

St Vincent hospital - le 05 juillet 2024 La veille au soir, je m’étais endormie comme un bébé. Tony avait fait le service du midi et son père – à croire qu’il avait eu le flair ! – l’avait libéré pour le service du soir, de ce fait, nous avions pu passer la soirée ensemble. Aussi crevés l’un que l’autre, nous nous étions couchés, mon dos collé à son torse, nos jambes emmêlées et sa main sur mon ventre. Il m’avait raconté qu’il avait dû déloger un couple qui s’était enfermé dans les toilettes après s’être hurlés dessus en plein milieu du restaurant. J’avais éclaté de rire avant qu’il ne se mette à déposer des baisers brûlants sur ma nuque, me faisait ridiculement frissonner de la tête aux pieds. Outre notre incroyable  amitié, nous avions un autre point commun : lui et comme moi, étions très tactiles et je devrais y être habituée, mais dès qu’il m’embrassait dans le cou ou sur la nuque, mon corps réagissait instantanément. Ça - la frustration - c’était une des raisons pour lesquelles j’avais hâte que cette grossesse arrive à sa fin parce qu’il y a encore deux mois, je ne me serais pas contentée de le laisser faire tout en me blottissant un peu plus contre lui, non la situation aurait vite dégénéré et nos vêtements auraient rapidement volé. La petite sœur de Tony – Zoya - m’avait fait rire quand elle m’avait confié avoir eu les hormones en feu pendant toute sa grossesse, de même que d’autres copines qui avaient eu un bébé et je m’étais toujours dit, que c’était une passade, qu’en fin de grossesse ça « s’arrêtait » mais je constatais que, me concernant, ça n’était pas le cas. Désormais, ce qui me stoppait c’était mon ventre proéminant et la fatigue physique qui s’accumulait.

Ce soir, j’étais crevée, Tony aussi et les jumeaux n’arrêtaient pas de me donner des coups de pied. Ce n’est que quelques heures plus tard, vers 2h du matin, lorsque des contractions m’ont carrément réveillé et qu’elles étaient rapprochées … suffisamment rapprochées pour m’inquiéter que je me suis décidée à réveiller timidement Tony. Au départ, j’ai hésité parce que je me disais que c’était beaucoup trop tôt, trop tôt pour qu’ils arrivent. Et le Lewis m’amena très rapidement à la maternité. Mon cœur rata carrément un battement lorsque la sage-femme nous annonça qu’on allait rester. J’envoyais alors un message à ma sœur – en lui précisant de ne surtout pas se dépêcher !! – et laissais Tony s’occuper de prévenir sa famille.

Et ce n’est que tard dans la soirée, au terme de longues promenades dans les couloirs et les escaliers de l’hôpital en compagnie de Tony qui s’impatientait qu’Eva arriva en premier, suivi - exactement 6 minutes plus tard - de Mattéo. Oubliée la fatigue, la peur de ne pas y arriver, la peur de la péridurale … Tout ça, c’était complètement oublié au profit de ces deux petites merveilles qui nous regardaient avec leurs grands yeux. Ils étaient parfait, il n’y avait pas d’autres mots pour les décrire. « Aller monsieur, je vous laisse enlever votre tee-shirt, » annonça l’infirmière qui me prit délicatement Eva pour la poser sur le torse de Tony qui venait de prendre place sur un fauteuil à côté de mon lit. « Deux merveilles … » murmurais-je, caressant doucement la joue de Matteo qui s’était rendormi. Je tournais la tête vers Eva et Tony. Elle aussi, semblait très bien où elle était, mais elle ne s’était pas endormie et regardait Tony en clignant des yeux … Elle n’allait pas tarder à s’endormir elle aussi.

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Tony ☆ @Pénélope Danbury

St Vincent hospital - le 05 juillet 2024 Tony avait dû lire la totalité des articles concernant les grossesses, les accouchements, les potentielles complications, le rôle à avoir quand on est « papa », quand on est juste « à côté ». Il avait lu plusieurs témoignages de partenaires qui mentionnaient des césariennes compliquées, des accouchements compliqués mais qui terminaient souvent par des larmes et une prise de conscience … indescriptible. Il avait surtout l’impression de lire des témoignages de secte … mais il ne s’arrêtait pas. Alors quand la voix de Pénélope le réveilla pour lui faire part de ses contractions, il ne lui a pas fallu plus de dix secondes pour se réveiller, les paupières grandes ouvertes. Le moment était arrivé. Hors de question de prendre le risque d’attendre que les contractions ne se rapprochent ou quoique ce soit … il fallait y aller. Il voulait y aller. Il voulait les rencontrer.

Si le chemin jusqu’à l’hôpital se fait en quatrième vitesse … l’attente pour les voir arriver … est interminable. C’est comme se prendre un mur en pleine vitesse. Tony se mit alors à marcher dans les couloirs, un bras enroulé autour de sa compagne qui faisait quelques pas, s’arrêtait quand elle était prise de contraction. Et, il avait lu : il massait le creux de ses reins, passait de l’eau sur sa nuque, déposait un baiser sur son épaule et la laissait lui broyer les os de la main sans même ciller. Parce que c’est ce qu’il devait faire, pas vrai ? Il l’aida à s’installer sur une balle, à la faire danser … il paraît que ça marchait mais ça la faisait surtout rire car il essayait lui aussi de danser en se massant le ventre comme pour imiter ses mouvements. Et finalement … les voilà.

Eva et Matteo.

Les premiers cris lui provoquent un frisson. Electrique. Son regard cherche celui de Pénélope alors qu’il vient de déposer au moins une douzaine de baisers sur son front, sur sa tempe et dans ses cheveux. Il n’a pas encore les larmes aux yeux, il est en pleine euphorie. Les larmes, elles viennent quand il prend finalement place sur cette chaise et qu’on vient déposer Eva sur son torse. Peau à peau. Ce petit bout de chou vient se poser sur lui et la sage femme dépose une couverture sur eux, s’assurant qu’ils ne manquent de rien. Tony, il n’ose plus bouger. Son regard rencontre celui de cette merveille et son cœur se remplit aussitôt. Ce regard. Il déglutit. C’est sa fille. Elle devient sa fille tout comme il devient son père. Se pinçant les lèvres, il se rend compte qu’il pourrait lui aussi se mettre à écrire au sujet de ce moment … indescriptible mais putain ! il le vit ce moment. « Deux merveilles… » La voix de Pen le ramène à la réalité et il lève la tête pour la regarder.

Son regard pétille de bonheur. Les larmes de bonheur sont venues rendre son regard plus scintillant. Les mots lui manquent. Cette fois-ci, il ne sait pas quoi dire. Il n’a pas de répliques cocasses. Il est juste heureux et parvient juste à le dire, le formuler : « tu fais de moi le mec le plus heureux sur cette planète, Pen » Son regard la quitte pour venir se poser de nouveau sur cette minuscule princesse qui dépose son petit poing plié sur son torse. Il fond littéralement et vient déposer un baiser sur son front en lui soufflant un petit quelque chose qu’elle est la seule à avoir entendu.

« Ils sont là, Pen », qu’il ajoute en posant une main sur le dos de cette princesse. « Ils sont enfin là. »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

St Vincent hospital - le 05 juillet 2024 Ce que je ressentais était indescriptible. Bien sûr il y avait la fatigue de ces dernières heures : la fatigue physique accumulée depuis plusieurs semaines, l’absence de sommeil depuis presque 24h, la douleur aussi, mais tout ça, ça n’était rien face au bonheur indescriptible que je ressentais en voyant mes enfants. Mes petits grumeaux. Mes petites merveilles. Ils étaient en parfaite santé et ils étaient tellement beaux. Sans l’ombre d’une hésitation, je pouvais dire qu’ils étaient ma plus belle réussite. L’émotion me nouait la gorge et je ne pouvais pas retenir les larmes qui roulaient sur mes joues, mélanges de bonheur et de soulagement. La sage-femme me prit Eva des bras pour la confier à Tony et la poser doucement sur son torse. L’image était parfaite et je ne pouvais rien faire d’autre que d’étouffer un sanglot. Bon sang ! Je n’étais pas si émotive en temps normal mais là, c’était un tout.

Et en voyant Tony regarder Eva comme si c’était la huitième merveille du monde, j’ai la certitude d’avoir fait le bon choix. Plus de doutes, plus de peurs … J’ai, sous les yeux, la preuve que ce n’est pas les liens du sang qui comptent. On ne devient pas père parce qu’on fait un enfant, on le devient quand on s’investit et quand on regarde son bébé comme Tony regarde Eva. Un regard pétillant et humide. Un regard qui vaut tous les discours du monde. « tu fais de moi le mec le plus heureux sur cette planète, Pen » Et que répondre à ça ? Que je ne pouvais pas être plus heureuse moi aussi ? Que je fondais en le regardant embrasser le front du bébé ?

Quand j’ai appris cette grossesse, je me suis fait tout un tas de scénarios dans ma tête. Tous – absolument tous – impliquaient la monoparentalité. Je me disais que j’allais former une famille un peu bancale – mais ce serait MA famille - et dans ma tête, subsistait toujours cette envie de former une famille complète. Ce serait mentir de dire que je ne l’avais pas fantasmé. Dans l’ordre naturel des choses, tu rencontres quelqu’un et puis un jour tu décides que la vie à deux ne suffit plus et que tu veux un bébé – ou deux ! Pendant des années, j’avais cherché ce partenaire-là, j’avais même cru que je l’avais trouvé avec Andrew avant que tout ça ne s’arrête et que je me rende compte que c’était un leurre. Alors que pendant toute ces années, il était là, juste sous mon nez … Avec Tony, on avait tout fait à l’envers mais il a surtout effacé toutes les galères, fait partir tout le mauvais en fumée, en étant là pour moi et avec moi. Ce n’était pas le géniteur des jumeaux mais aujourd’hui, je savais que c’était leur papa.« Ils sont là, Pen » J’affiche un grand sourire et tourne la tête vers Matteo qui frotte son tout nez sur ma peau, « Ils sont enfin là. » - « Et ils sont parfaits. » complétais-je sans pouvoir quitter du regard la petite merveille qui dormait sur moi. « Je suis plus du tout fatiguée, » si mais ça, ça surpassait toute fatigue, « je pourrais les regarder dormir pendant des heures. » Un nouveau sourire, « Tu me dis quand tu veux qu’on échange, » parce qu’il fallait bien qu’il fasse connaissance avec ce magnifique petit garçon, « Parce qu’on sait tous les deux que quand tes parents seront là, on pourra plus s’approcher de nos enfants. » plaisantais-je. A voir le comportement si protecteur de la mère de Tony avec les filles de Cam puis de Zoya, je me doutais que ça serait la même chose avec les jumeaux. Une vrai mamie complètement gaga  … Et le papi ne serait pas reste à mon avis !

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Tony ☆  @Pénélope Danbury  

St Vincent hospital - le 05 juillet 2024 « Et ils sont parfaits. » Incapable de confirmer par des mots parce qu’il vient de voir Eva bailler et ça vient de l’attendrir d’une manière telle que ses lèvres forment un « oh » complétement sous le charme. C’est la plus belle. Il en est persuadé. « Je suis plus du tout fatiguée,» il tourne la tête vers elle avec une moue peu convaincue par un tel « statement ». Plus du tout fatiguée, il sait combien la nuit a été courte et il savait que si on lui retirait les enfants, elle s’endormirait en une seconde. Lui, il était convaincu de tomber de fatigue au moment même où sa tête rencontrerait son oreiller. « je pourrais les regarder dormir pendant des heures. » « Ça va être notre occupation pour les prochains mois », qu’il réplique en reposant son attention sur la petite bouille qui semble se reposer et trouver le sommeil contre lui, contre sa peau. Une sensation indescriptible. Une connexion inexplicable. « Tu me dis quand tu veux qu’on échange. Parce qu’on sait tous les deux que quand tes parents seront là, on pourra plus s’approcher de nos enfants. » Il ne se souvient plus de ce qu’elle vient de dire, il a tout oublié quand elle a dit « nos enfants ». Le concept était fou, si fou qu’il avait un sourire idiot sur le visage. C’était leurs enfants, c’était leur famille. Ils étaient une famille. Bordel, ils étaient une famille !

« Tu crois qu’on peut les réveiller, les bouger comme ça ? Regarde comment elle dort … elle est bien trop mignonne … », et il affiche une petite moue désolée en jetant un coup d’œil à sa petite-amie qui compte bien passer un peu de temps avec sa fille … alors il cède. Forcément. Doucement, il pose une main dans le dos de sa fille, le bout des doigts lui soutenant la tête et il finit par se lever avec ce minuscule petit être entre les mains … comme s’il avait entre les mains le St Graal. Avec la plus grande tendresse et attention, il dépose Eva contre Pénélope et en profite même pour l’embrasser sur le front. «Je te le vole juste pour quelques minutes », et il dépose de nouveau un baiser sur les lèvres de Pénélope avant de s’emparer de son fils et de reprendre place sur cette chaise, couverture sur eux … et cette fois-ci, il laisse même son doigt caresser le dos de la main de Matteo. « Il est si minuscule… », souffle-t-il à voix basse pour ne pas le réveiller. Son cœur battant contre le sien, il est certain d’être à sa place, ici, avec eux.

Pas une seule seconde, il ne pense aux futurs commentaires … aux : « oh ils tiennent beaucoup de leur maman » ; « ils ont ton nez, Tone » … non, ils n’auront pas son nez, ni même ses yeux mais il sait qu’ils hériteront d’une chose plus importante : une histoire, des valeurs, et beaucoup trop d’amour. «J'ai pas envie de vous laisser ici ... » et pourtant.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

St Vincent hospital - le 05 juillet 2024 Le regard de Tony est focalisé sur Eva qui se met à bailler et sa bouche forme un « oh », ce qui me fait dire qu’il est déjà complètement gaga de notre fille. Nos enfants. Il y aura bien des idiots qui nous feront remarquer qu’ils me ressemblent à moi mais pas à Tony. De gros abrutis. Ça je sais qu’on ne pourra pas y échapper mais moi je n’ai aucun doute sur le fait l’homme qui regarde Eva comme le trésor le plus précieux de l’univers, c’est son papa. Peu importe que l’ADN dise autre chose … A mes yeux et à ceux de Tony, ce sont nos enfants. Mon regard se pose sur Matteo que je pourrais, sans aucun doute, regarder dormir pendant des heures. Je n’aperçois pas le sourire idiot que fait le Lewis quand, pour la première fois, je fais référence à nos enfants. Un truc normal, j’ai envie de dire. En tout cas, j’espère que ce sera notre normalité très prochainement. Et parce que j’ai envie qu’il puisse également profiter d’avoir Mattéo dans ses bras, je lui propose d’échanger quand il le souhaite. « Tu crois qu’on peut les réveiller, les bouger comme ça ? Regarde comment elle dort … elle est bien trop mignonne … » Il affiche une petite moue désolée absolument adorable et, c’est sûrement cliché, mais mon cœur fond littéralement devant cette scène. « Cette enfant fera tout ce qu’elle veut de toi, j’en suis certaine. » me moquais-je gentiment. Il se lève avec la plus grande prudence, faisant attention à ne pas réveiller la petite crevette, sa main sous sa tête et vient la poser sur moi tandis qu’il dépose un baiser sur mon front, puis sur mes lèvres. «Je te le vole juste pour quelques minutes » Il prend ensuite Matteo dans ses bras, posant doucement la couverture sur lui pour ne pas le réveiller. Il caresse du bout du doigt son petit poing et murmure un : « Il est si minuscule… » auquel j’acquiesce sans la moindre hésitation. « C’est dingue qu’ils soient enfin là, on les a tellement attendu… et les voilà. Enfin ! » je dis en regardant Eva , puis je tourne la tête vers Tony et Matteo… «J'ai pas envie de vous laisser ici ... » Je lui adresse un sourire fatigué, « Tu sais, le papa peut rester la première nuit. » lui dis-je, « Et ça va faire 24 heures que tu as pas dormi, tu dois être crevé et dans quelques heures, tu dois aller bosser. Et je voudrais pas que tu te découpes un doigt à la place d’une carotte ! » plaisantais-je, « Rentres à la maison, fais sortir Bandit et surtout va dormir. Nous, on bouge pas d’ici et on t’attend avec impatience. »

Et c’est pile à ce moment-là qu’une des sage-femme frappa à la porte et rentra dans la chambre. «Vous avez fait du peau à peau avec les deux bébés à ce que je vois. » dit celle qui avait mis Eva dans les bras de Tony. « Vous devriez dormir tant qu’ils dorment encore. » nous dit la sage-femme avec bienveillance tout en s’approchant de Tony et Matteo, «ils vous ressemblent beaucoup madame mais ce petit bonhomme a le même regard que son papa ! » dit-elle avant de nous souhaiter une bonne nuit et qu’il ne fallait pas qu’on hésite à sonner si on rencontrait des difficultés. « Tu restes avec nous cette nuit ? » demandais-je en me redressant légèrement, toujours avec précaution pour ne pas réveiller Eva et la poser dans son berceau, près de moi. « J’aime bien cette sage-femme. » dis-je en référence à ce qu’elle venait de dire à propos du regard de Matteo et je décochais un petit clin d’œil au Lewis.

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Tony ☆  @Pénélope Danbury  

St Vincent hospital - le 05 juillet 2024 « Tu sais, le papa peut rester la première nuit. » « Oh » dit-il à voix basse pour ne pas éveiller le bonhomme qui semble s’être assoupi. « Et ça va faire 24 heures que tu as pas dormi, tu dois être crevé et dans quelques heures, tu dois aller bosser. Et je voudrais pas que tu te découpes un doigt à la place d’une carotte ! » « Exagère pas non plus… » « Rentres à la maison, fais sortir Bandit et surtout va dormir. Nous, on bouge pas d’ici et on t’attend avec impatience. » Il s’apprête à répondre quand la porte s’ouvre et que la lumière du couloir envahit doucement la chambre à la lumière plus tamisée.

« Vous avez fait du peau à peau avec les deux bébés à ce que je vois. Vous devriez dormir tant qu’ils dorment encore. » Tony ne la regarde pas, il observe surtout son fils en se demandant pourquoi les gens parlent des nuits blanches alors que ce petit bonhomme semble silencieux, calme, tranquille … oh il est loin de s’imaginer combien ses nuits allaient être … longues. « ils vous ressemblent beaucoup madame mais ce petit bonhomme a le même regard que son papa ! » Tony fronce les sourcils un instant avant de poser son regard sur Matteo, cherchant comme un idiot une ressemblance. C'est fou comme cette simple remarque lui mettait le doute … comme quoi. Matteo vient rejoindre Eva dans leur berceau près du lit, il veille à ce qu’ils soient bien installés et surtout qu’ils puissent sentir la présence de l’autre.

« Tu restes avec nous cette nuit ? J’aime bien cette sage-femme.» « Je peux rester, si j’ai le droit --- mon père est déjà passé à la maison pour s’occuper de Bandit et de tes tigres. Et n’imagine pas que je vais manquer les premiers jours avec vous … », il lève les épaules en se tournant vers elle.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

St Vincent hospital - le 05 juillet 2024
Bien sûr que je voulais qu’il reste avec nous cette nuit mais je ne voulais pas le lui imposer, surtout que contrairement à moi, il travaillait demain… « Exagère pas non plus… » - « Comme si c’était mon genre ! » le taquinais-je toujours à voix basse parce que je ne voulais pas les réveiller. Ils dormaient profondément et il paraît que ça ne durait pas très longtemps cette phase de lune de miel, alors il fallait en profiter. Un fait que la sage-femme nous confirma quand elle rentra dans la charme. Il fallait dormir quand, eux, ils dormaient. Je devrais être tellement fatiguée, je devrais à peine à garder les yeux ouverts … mais c’était sûrement l’adrénaline qui faisait ça. Ça et voir Tony porter les bébés. Il avait été parfait aujourd’hui. Il m’avait accompagné, il m’avait massé le dos quand les contractions devenaient plus forte et il avait fait l’idiot pour me distraire de la douleur. Il avait été là pour moi, pour nous … Au cours de ces 24 dernières heures, j’avais d’autant plus pris conscience de la chance que j’avais de l’avoir auprès de moi. Est-ce que c’était possible de re-tomber amoureuse de quelqu’un ? parce que c’était ce qui était en train de se produire : je retombais amoureuse du père de mes enfants. Cette prise de conscience aurait pu me faire paniquer au plus haut point, ou me faire hyper-ventiler, me rassure au contraire. J’imagine un futur pour nous. Je me prendrais même à rêver d’avoir le même nom que lui, ou d’avoir d’autres enfants. Et ça ne m’effraie pas, parce que je suis sûre et certaine que c’est lui le bon … Est-ce que c’est l’excès d’hormones ou le redescente qui me font complètement délirer ? Aucune idée, ce que je sais que les larmes viennent perler au coin de mes yeux, que je m’empresse d’essuyer rapidement. « Je peux rester, si j’ai le droit --- mon père est déjà passé à la maison pour s’occuper de Bandit et de tes tigres. Et n’imagine pas que je vais manquer les premiers jours avec vous … » - « Si tu savais tout ce que j’imagine en ce moment, tu prendrais peur… » avouais-je sans oser lever mon visage vers lui. A la place, je focalise mon attention sur le berceau et regarde mes deux petites merveilles. Hors de question de lui avouer que j’ai la folie de penser mariage, petits frères ou de petites sœurs, de tout ça alors que j’avais accouché il y a quelques heures à peine. « je sais pas quand est-ce qu’on va redescendre de ce petit nuage, mais qu’est-ce que je suis heureuse de vivre ça avec toi Tony ! »

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Tony ☆  @Pénélope Danbury  

St Vincent hospital - le 05 juillet 2024 « Si tu savais tout ce que j’imagine en ce moment, tu prendrais peur… » La main posée sur le ventre de Matteo, il tourne la tête vers elle, amusé. « Ok, ça me fait un peu peur, je t’avoue … » Il étouffe un rire amusé. « Vu le kick d’hormones que tu es en train de te prendre, j’ai même peur de demander » Et d’ailleurs, il ne demandera pas. C’est son petit jardin secret, ses pensées à elle et rien qu’à elle. Il fait le tour des berceaux pour pouvoir se rapprocher un peu plus de Pénélope et lui faire signe de se décaler un peu pour lui laisser une petite place, juste une petite place pour une fesse, il dormira sur le côté mais il est hors de question de dormir loin d’elle.

Il s’installe alors sur ce lit, sur le côté et vient poser une main sur Pénélope. Ce besoin viscéral de la savoir près de lui, à ses côtés. « Je sais pas quand est-ce qu’on va redescendre de ce petit nuage, mais qu’est-ce que je suis heureuse de vivre ça avec toi Tony ! » Ses doigts se mêlent aux siens et il porte sa main à ses lèvres pour y déposer un baiser avant de la reposer sur le lit sans pour autant libérer ses doigts. « Mon boulot, ça va être de tout faire pour que tu y restes sur ce petit nuage, pour qu’on y reste. » Et, il est plus que convaincu par ses propos. Il cherche son regard et quand il croise son regard, la main oublie les doigts et vient poser sur les traits de celle qui représente son bonheur depuis vingt-cinq ans. « Je suis tombé amoureux dès la première minute où mon regard a croisé le tien, Pen. Il est fou de penser que je puisse vivre ça avec qui que ce soit d’autre. » Il esquisse un sourire. « T’es mon tout, tu l’as toujours été et maintenant, c’est vous. C’est nous contre le reste du monde. » Il tend le cou pour venir déposer ses lèvres sur les siennes et caresse doucement sa joue.

« Je sais pas ce que j’ai fait pour mériter ça mais bordel ! qu’est-ce que je suis heureux de le mériter », un rire, « même si ca me fait dire des trucs super niais … pitié, ne le répète à personne, je me trouve vraiment niais là … mais c’est toi, toi et ton sourire, toi et eux … » Il plaisante, évidemment. Car sa promesse, il ne l’a pas oublié. Il est et restera son idiot de meilleur-ami.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

St Vincent hospital - le 05 juillet 2024  « Ok, ça me fait un peu peur, je t’avoue … » je gloussais amusée, c’était une bonne chose qu’il reste dans l’ignorance franchement. « Vu le kick d’hormones que tu es en train de te prendre, j’ai même peur de demander » Et j’apprécie qu’il n’insiste pas, qu’il me reste garder cet espèce de jardin secret. Il se déplace et vient se mettre à côté de moi. Il me fait signe de décaler un peu et j’essaie de lui laisser toute la place que je peux. Je sais que là, on est sur un petit nuage, dans une bulle de bonheur et que la réalité allait bientôt nous rappeler à son bon souvenir, mais j’étais vraiment heureuse de vivre ça avec lui. Il n’y a qu’avec lui que je voulais le vivre. Le Lewis prend ma main pour mêler mes doigts au sien et les porte à ses lèvres pour embrasser ma main. Je lui souris et mon regard observe encore nos doigts emmêlés. Comme une équipe. C’est ce qu’on était à présent. « Mon boulot, ça va être de tout faire pour que tu y restes sur ce petit nuage, pour qu’on y reste. » j’acquiesce, « Je te fais confiance. Entièrement confiance. » Malgré tout ce que les gens autour de nous peuvent dire/critiquer, je suis sûre de nous.

« Je suis tombé amoureux dès la première minute où mon regard a croisé le tien, Pen. Il est fou de penser que je puisse vivre ça avec qui que ce soit d’autre. » Il avait pris mon visage en coupe de manière à ce que nos regards s’accrochent enfin. « T’es mon tout, tu l’as toujours été et maintenant, c’est vous. C’est nous contre le reste du monde. » S’il cherchait à me faire pleurer, il allait réussir. Heureusement, il se coupa dans son élan pour déposer un baiser sur ma bouche, sa main caressant ma joue avec une infini douceur. Je posais ma main sur la sienne pour la caresser du bout des doigts. Qu’est-ce que je pouvais répondre à ça ? Que je me sentais bête qu’on ait perdu tant d’années à s’aimer sans le voir ? C’était évident que ça avait toujours été lui. Lui que je mettais sur un piédestal, lui qui passait en premier avant tous les autres, lui qui avait toutes les qualités … Les autres hommes que j’avais connu ne pouvaient pas se battre contre lui parce que c’était toujours lui que je choisissais. Même quand je ne voulais pas le voir, c’était lui l’homme de ma vie. « Je sais pas ce que j’ai fait pour mériter ça mais bordel ! qu’est-ce que je suis heureux de le mériter » Il rit et même si je fais de même, je ne peux m’empêcher d’enrouler mes bras autour de son cou et déposer un chaste baiser au coin de ses lèvres. « même si ca me fait dire des trucs super niais … pitié, ne le répète à personne, je me trouve vraiment niais là … mais c’est toi, toi et ton sourire, toi et eux … » Un éclat de rire et je me détache lentement de ses bras. « Promis ça restera … entre nous quatre ! » dis-je jetant un rapide coup d’œil au berceau dans lequel les jumeaux dormaient. « Si on en est à se dire des trucs niais, je vais te confier quelque chose que j’ai jamais avoué à qui que ce soit. Quand tu m’as demandé de t’aider à faire ton devoir de math quand on avait 12 ans j’ai accepté uniquement parce que je te trouvais mignon. » Je lui avais bien dit que c’était niais ! « je m’étais même entraînée à embrasser mon miroir au cas où tu essaierais parce que je voulais pas passer pour une gamine qui avait jamais embrassé qui que ce soit, » en ris-je, « Et ma mère et ma sœur m’avaient choppé quand je m’entrainais. J’avais jamais eu aussi honte de ma vie. » Je ris encore une fois en repensant à cet épisode, « Tout ça pour dire que … que t’étais plus encore que mon premier crush d’adolescente, j’étais amoureuse du petit Tony de 12 ans, et je sais pas comment j’ai pu cacher si bien à quel point j’étais jalouse de toutes ces filles qui s’approchaient de toi quand on avait 16 ans…. Même toutes ces années. Je crois qu’il y a pas un moment où je t’ai pas aimé et pourtant il a fallu attendre ce stupide dépannage pour que tout s’accélère. »

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Tony ☆  @Pénélope Danbury  

St Vincent hospital - le 05 juillet 2024
« Promis ça restera … entre nous quatre ! Si on en est à se dire des trucs niais, je vais te confier quelque chose que j’ai jamais avoué à qui que ce soit. » Il fait mine de se redresser, se frotte presque les mains avec envie. Tone avait toujours raffolé des potins. Laissez-le dans une soirée et il saura absolument tout sur tout le monde, ou du moins il connaîtra les potins sur les différentes personnes présentes. Un don (selon lui). « Quand tu m’as demandé de t’aider à faire ton devoir de math quand on avait 12 ans j’ai accepté uniquement parce que je te trouvais mignon. » Son regard s’attendrit. « C’est vrai que j’étais sacrément mignon. » Il fait mine de fanfaronner. « Je m’étais même entraînée à embrasser mon miroir au cas où tu essaierais parce que je voulais pas passer pour une gamine qui avait jamais embrassé qui que ce soit, » son rire se mêle au sien, « Et ma mère et ma sœur m’avaient choppé quand je m’entrainais. J’avais jamais eu aussi honte de ma vie. » « Outch ! » « [color=indianred]Tout ça pour dire que … que t’étais plus encore que mon premier crush d’adolescente, j’étais amoureuse du petit Tony de 12 ans, et je sais pas comment j’ai pu cacher si bien à quel point j’étais jalouse de toutes ces filles qui s’approchaient de toi quand on avait 16 ans…. Même toutes ces années. Je crois qu’il y a pas un moment où je t’ai pas aimé et pourtant il a fallu attendre ce stupide dépannage pour que tout s’accélère. « Tu veux dire cet excellent dépannage et non ce stupide dépannage » et il lève l’index pour y montrer l’insistance. « Je t’avais dis que je resterais ton meilleur ami quoiqu’il arrive … » Il tient ses promesses. Toujours. « Par contre, je suis désolé de te le dire mais là, c’est toi qui gagne la palme de la niaiserie --- bon sang, Pen ! Ce que c’est niais … », il la taquine, évidemment.

Maintenant qu’ils sont ensemble, impossible de s’imaginer les choses autrement. Il essaie de prendre place à ses côtés de se caler tout près d’elle. « Faut écouter ce qu’a dit la bonne femme … dormir … elle a dit qu’on devait dormir … », il dépose un baiser sur la commissure de ses lèvres, « bonne nuit.» Leurs corps s’emboîtent aussi magiquement que des légos. « Je t’aime Pen – je sais que je l’ai déjà dit environ cent fois … mais là, c’est la 101ème fois, c’était la plus importante.» Sourire idiot.