Deux mois, exactement, jour pour jour. Voilà le temps qui est passé depuis que j'ai commencé ma rééducation. Deux mois que je me bat et que je tente de rester le plus positif possible. Deux mois que ma vie est redevenue plus ou moins en ordre. Deux mois de déceptions et de coups bas, mais surtout deux mois de réussites et d'optimisme. Il y a deux mois, je n'aurais jamais pensé que je pourrais un jour faire ce que je fais là, pendant mes séances. Avec Esteban, nous sommes passé des barres parallèles directement aux béquilles Et même si je suis très incertain et totalement instable, je marche. Je marche bien plus que je ne pensais un jour y arriver. Je ne me rappellerais que trop bien de la première fois où j'étais débout : j'ai pleuré. Après mes premiers pas j'ai éclaté de rire. Et là ? J'ai su resté concentré. Ma motivation a finie par payé enfin !

Il est 8h du matin quand je roule dans le couloir pour rejoindre le service de rééducation, lorsque je la vois. Liv Beauregard, mon infirmière préférée, l'ange qui m'a annoncé la meilleure nouvelle de ma vie. Elle est là, plus loin, entrain de discuter avec ses collègues. En tout tranquillité. Et c'est là, en la voyant ainsi, que je me dis que je peux bien me permettre une petite surprise. Elle ne m'a jamais vu debout, seulement assis. Et elle m'a encore moins vu marcher. Alors je m'avance vers le petit groupe. Je suis un instant tenté d’appelé la jeune femme, mais elle me voit. Je lui sourit et roule tandis qu'elle vient à ma rencontre. Mais, avant d'arriver vers elle, j'immobilise mon fauteuil et bloque les roues avec les freins.

Rapidement, pour pas lui laisser le temps de faire quoique ce soit, je pose mes pieds sur le sol, prends appui avec mes mains sur les accoudoirs et me lève. Je me stabilise un instant et remarque que j'ai de moins en moins de mal à trouver mon équilibre. Sous le cris d'étonnement de la jeune femme je me redresse et, souriant largement, m'avance vers elle. Deux pas seulement nous sépare et je parviens à les faire, sans appui, sans aides techniques. Mon cœur se gonfle de fierté lorsque je me retrouve dans les bras de la rousse. Je n'avais même pas remarqué qu'elle s'était approché de moi, en fait.

Dans tous les cas, j’entoure ses épaules de mes bras et profite de cette étreinte pour garder mon équilibre. Mine de rien, Liv est entrain de me soutenir et c'est tant mieux. Je sais que je ne pourrais pas rester debout éternellement, j'augmente chaque jour un peu plus le temps où je suis en appui sur mes pieds.  « Surprise !» déclarais-je finalement en me redressant tout en gardant une main sur l'épaule de la jeune femme. Je plonge mon regard pétillant de joie et de fierté dans celui l'infirmière et lui offre le plus large de mes sourires.

Deux mois, c’est vrai que ça fait deux mois que je ne t’ais pas revu. Je me demandais quand même comment tu allais, comment ça se passais t’as rééducation. Plus d’une fois je me promettais de descendre dans la salle pour voir ta progression mais, entre les urgences et mes problèmes personnels je n’avais jamais le temps. Aujourd’hui je me dis alors que je devais descendre, on m’avait clairement dit que tu faisais d’énorme progrès, que tu réussissais bien malgré les petits coups de mous par moment. C’était normal, normal que tu baisses les bras, mais j’espérais que tu allais te souvenir de mes paroles qui te dis que je crois en toi et que tout le peu y arriver. Tout le monde peut y arriver, mais c’est vrai que toi, tu as la volonté puis je vais avouer j’ai adoré avoir parlé avec toi après mon service. C’était agréable ont a appris malgré tout à se connaitre.

Ce matin a mon arriver je me suis dis que j’allais te voir a la première heure. Dans l’ascenseur qui est entrain de descendre a l’étage du dessus. Je regarde les quelques papiers que j’ai dans les mains, bon j’en profite pour donner des papiers a l’accueil sur les enfants que j’ai en garde. La dans le couloir à me faire interpeler par des collègues quand je m’avance vers la salle de rééducation, retrouver quelques collègues qu’on n’a pas l’habitude de voir tout les jours fait du bien. C’est alors que je me retourne pour m’avancer que je te vois, j’ai un large sourire aux lèvres et je commence à m’avancer vers toi, voulant venir parler avec toi, bien sûr que je veux de tes nouvelles. Quand je vois alors que tu stop ton fauteuil et que, tout a coup je te vois te lever sans aide ni maintien je ne peux pas alors m’empêcher de pousser un crie de joie « Haaaan trop biiiien ! » Je m’avance malgré tout vers toi pour te prendre dans mes bras, je suis tellement heureuse que tu marches, enfin ! J’ai alors passer mes deux bras autour de ta taille, bon je te maintien quand même, mais je viens rapidement relever mon visage pour te regarder dans les yeux. J’étais ému mais aussi, j’ai une force émotion en moi, je suis heureuse, je te le montre avec un sourire, un large sourire sur mes lèvres. « Nathan, c’est tellement… Wahou quoi ! Tu as tellement progresser je suis tellement fière de toi ! » Je garde mes mains contre tes flans, je te maintien en sentant tes mains sur mes épaules. Je viens relâcher doucement une main sur l’un de t’es flans pour la déposer sur ta joue heureuse. Mais je viens rapidement te maintenir à nouveau. « Et moi qui venais pour te voir, voir comment tu as progresser ! Je vois que tu l’as cette force au fond de toi ! Je suis trop contente ! » Une euphorie pouvait se ressentir au fond de moi, je suis heureuse, j’aurais tellement aimer voir ça mais surtout pouvoir te soutenir comme j’aurais aimer comme je l’ai fais la première. J’ai l’impression que tu prends enfin ton envole mais surtout que enfin, enfin ça va bien mieux dans ta vie. Je te l’avais dis, il ne te faillais seulement du temps.

Ce que je remarque en premier en ayant Liv dans mes bras c'est qu'elle est plus petite que ce je pensais. Petite et mince. C'est fou comment la vision d'une personne change en fonction du point de vu. Je la pensais vraiment plus grande, au moins aussi grande que moi. Mais au final, non. C'est intéressant. Ça m'avait déjà fait le cas avec ma cousine qui fait presque une tête de moins que moi. Mais ce n'est pas grave, bien au contraire. Je profite de l'étreinte que Liv m'offre et ferme un instant les yeux. Elle est totalement étonnée, carrément émue. Ça fait tellement plaisir de lui faire cet effet. Elle est heureuse pour moi et ça se ressent dans ses paroles et comment elle me tient.

Elle me dot être fière de moi et que mes progrès sont tellement bon. Je baisse le regard, rougissant légèrement. Je ne suis pas habitué à toute cette attention, mais bon dieu que ça fait du bien. Je réponds à ses sourire, la laisse poser une main sur ma joue, plonge mon regard dans le sien puis la reprend à nouveau dans mes bras pour la serrer contre moi lorsqu'elle repose sa main sur mon flanc. Je pose ma joue contre sa tête et ferme à nouveau les yeux. Lorsqu'elle me dit qu'elle était sur le point de venir me voir au service de rééducation pour voir comment je me débrouille, je souris simplement. Lorsqu'elle précise qu'elle savait que j'avais la force dont j'ai besoin en moi, je rigole. Un rire doux mais totalement sincère.

 «Merci Liv » disais-je en me redressant à nouveau. Je me recule d'un pas incertain, tout en gardant une main posé sur l'épaule de la jeune femme.  «Mais t'as bien fait de pas venir, tu sais  » disais-je  « Les deux dernière semaines furent horrible. J'ai craqué en pleine séance et j'ai vraiment tout voulu abandonné. Mais … tu avait raison » reprenais-je en enfonçant mon doigt dans l'épaule de Liv. Je plonge à nouveau mon regard dans le sien et hausse les épaules  « Les kiné ici sont géniaux. C'est Esteban qui s'occupe de moi et sérieusement, je n'ai jamais eu un kiné aussi parfait. Il arrive toujours à trouver les mots pour me remotiver, me redonner courage et … voilà, ne pas abandonner. Il a toujours la petite phrase toute prête pour n'importe quelle situation » je souris et regarde les collègue de la jeune femme qui nous observe.  « Elle est parfaite, vous savez ?» disais-je à leur attention en désignant Liv  «J'espère que vous avez conscience combien votre collègue est géniale  » je tourne mon regard vers l'infirmière, sourire éternel sur les lèvres.

Il est vrai que quand je t’ai dans mes bras je ne pensais pas aussi grand que ça, mais c’était une bonne chose, même une nouvelle merveilleuse j’ai envie de dire. Je suis tellement heureuse pour toi, heureuse que tu sois arrives à faire tout ses efforts. La première étreinte fut, une étreinte de surprise mais de joie aussi, puis la seconde c’était assez doux et posé, ça me fait du bien a mon tour. Je dépose doucement mon visage contre ton être en fermant les yeux a mon tour mais je les ouvre a nouveau assez rapidement puis quand je te sens te redresse je t’avoue que je sais que tu as la force pour faire tout ça. Puis après tout j’allais venir te la redonner.

Bien sur je te laisse t’éloigner un peut, mais je garde mes mains sur toi par précaution. Je n’avais pas envie que tu tombes non plus, mais je vois que tu t’en sors plus très bien. Je dépose alors mon regard sur ta personne, dans ton regard en t’écoutant attentivement. Quand tu m’avoues que tu as craqué en pleine séance je plisse doucement les sourcils, de peine, c’était dur et je peux comprendre à quel point ça doit être affreux quand on n’arrive pas à notre but premier. Mais je viens doucement sourire quand tu m’expliques que Esteban était là puis je viens te taquiner « J’espère que t’as pas trop profité de la situation hein ! » je te fais un petit clin d’œil après mes paroles. Oui, t’as le droit de toucher avec les yeux comme on dit bien. Mais je viens alors te taquiner la dessus, faut aussi avouer qu’Esteban n’est pas vilain ! Mais je suis contente qu’il ait pu lui aussi te remonter le moral pour te faire continuer.

Puis quand tu commences à dire a mes collègues, ou plutôt ami, qui sont le gynécologue et ma meilleure amie, la psychologue de pédiatrie qui sont pas loin. Tu leurs dis que je suis parfaite, géniale. Bref tu m’envahis de compliment qui me touche, vraiment. Je pouvais alors sentir mes joues se mettre à rougir doucement et je rigole doucement en secouant la tête de gauche à droite. « T’arrêtes t’es bêtises toi ! » Je t’exprime en riant doucement mais j’entends la voix de la blonde « J’en ais conscience ! » puis celle du gynécologue « Tellement parfaite, que tu as de la chance qu’elle te suives comme ça. Elle était pressée de venir te voir ! » il te dit en souriant en grand. C’était vrai que j’étais pressé de voir tes exploits. Mais je viens doucement faire un car de tour sur moi, en gardant une main sur ton flan, puis je les regarde en fronçant les sourcils. « Mais chut vous deux aussi ! J’vais exploser moi ! » je rigole a nouveau en revenant poser mon regard sur toi, je deviens rouge comme une pivoine en réalité. Des compliments comme ça, devenait rare en ce moment.

Avoir Liv dans mes bras me fait tellement plaisir. Non pas que je ne l'avais pas déjà avant dans mes bras, mais là, c'est autre chose. Je suis à hauteur d'yeux pour la câliner. Et ça, ça n'a pas de prix. Comme la dernière fois, quand j'ai pu enfin de nouveau serrer ma cousine contre moi. C'était un sentiment tellement pur, tellement incroyable. Alors je profite. Je profite de chaque instant que je peux passer dans les bras de mon infirmière préféré étant donné que je sais que je ne pourrais pas rester éternellement debout. D'ailleurs, je commence tout doucement à sentir que mes jambes tremblent un peu. Mais je me force de rester encore debout car tant que je serais bien campé sur mes pieds, je resterais hors de mon fauteuil. Je veux le quitter le plus vite possible et dois donc repousser à chaque fois mes propres limites.

Je parle donc, autant parce que je n'ai plus vu Liv depuis quelques temps mais aussi pour penser à autre chose que la faiblesses dans mes muscles. Je lui avoue que j'ai craqué en pleine séance la semaine dernière mais que ça m'a fait du bien, étant donné que les progrès sont à nouveau de la partie maintenant. Je lui dit ensuite que j'adore Esteban, qu'il est sûrement l'un des meilleurs kiné que je connaisse. Et Liv, tout ce qu'elle sait me répondre c'est qu'elle espère que je n'ai pas trop profiter. Je soupire et la tape légèrement mais, déséquilibrer par ma propre bêtise, je me rattrape brusquement à ses épaules. Je fini, après quelques instants et moyennant de la force, par me rééquilibrer et lance un petit sourire désolé à Liv avant de me tourner vers ses collègues.

Je décide de faire l'éloge de la jeune femme et ils me donnent raison. Tous. Je souris amusé lorsque, du coins de l’œil je remarque comment les joues de Liv prennent un teinte rouge. Trop mignonne ! Je rigole de bon cœur et lui tapote doucement l'épaule  « Non mais c'est vrai hein !» souriais-je avant de me pencher vers elle  « Merci, pour tout » soufflais-je de manière à ce que seule elle puisse le comprendre avant de déposer un baiser furtif sur sa joue.

C'est à ce moment que je sens que, d'un coup, mes jambes tremblent bien plus. J'ai beau vouloir tendre les genoux et me remettre stable, je sais qu'elles vont lâcher d'une seconde à l'autre. M'appuyant un peu plus fort sur Liv -ce pour quoi je suis vraiment désolé, je dois dire- je me tourne à demi vers mon fauteuil qui est tout de même à trois pas de là où je me trouve. Donc bien trop loin pour que je puisse m'y asseoir. Je me mordille la lèvre inférieure et rassemble toutes mes forces. Je fais un pas, puis un deuxième et lâche Liv. Mais au troisième pas, mes jambes me font défaut et je m'écroule, tout simplement, au sol, devant mon fauteuil. Je grimace un instant, surtout parce que ça me fait réellement chier mais aussi parce que mon genou droit s'est bien éclaté sur la carrelage du couloir. Soupirant doucement, je ne me laisse pas le temps de reprendre mes esprits et, m'aidant des accoudoirs, me hisse pour me retrouver finalement assit dans mon fauteuil.

Je secoue la tête en mettant mes pieds en place sur le repose pied puis relève le regard vers les trois personne qui me regarde avec inquiétude. Je leur offre un sourire rassurant  « ça va, c'est bon. J'ai l'habitude » rigolais-je doucement  « Plus de peur que de mal...» précisais-je en me frottant le genou. Enfin, une chute comme ça n'est pas ce qu'il y a de plus grave, au contraire, je ne compte même plus le nombre de fois que ça m'est arrivé. Je fini par me redresser et m’asseoir correctement dans mon fauteuil avant de sourire  «J'ai tendance à surestimer un peu mes capacités. D'autant que je le sais ça que mes jambes peuvent flancher d'une seconde à l'autre sans prévenir » je soupire doucement, me sentant tout de même un peu honteux de leur avoir montrer un tel spectacle déplorable  «Désolé ... » m'excusais-je de ce fait.

Je suis plus que heureuse de te revoir, déjà parce que tu es un des patients pour qui j’ai bien accroché mais aussi parce que tu es un ami, oui un ami maintenant. Je pouvais sentir dans ton étreint que tu étais toi aussi content de m’avoir dans t’es bras. C’est que je ne peux pas me mettre a ta place, mais je peux essayer de comprendre la joie que tu dois avoir à prendre t’es ami, famille dans t’es bras, enfin. Après qu’on ait débattu sur le fait que tu es bien plus fort que tu ne le penses mais surtout que tu me dis que t’as craqué et que ça t’as fais du bien malgré tout. Tu fais des éloges sur qui je suis, que je suis une personne formidable etc, bien évidemment je rougie comme une tomate. Ce n’est pas de ma faute, mais ça me va droit au cœur. Bien évidement mes amis approuve t’es dire. Je secoue doucement ma tête de droite à gauche en souriant, puis quand tu t’abaisse un peut pour me murmuré ses dire et que tu embrasses ma joue, mon sourire s’agrandie. Ses contact là son des plus simplement agréable, car c’est simplement un geste d’amitié mais aussi de remerciement. « Tu n’as pas a me remercier, c’est tout a fait normal ! » Mais dans tout ça, je ne fais même pas gaffe que tu t’appuie un peut plus sur ma personne car pour moi je trouves ça totalement normal mais surtout que tu as aussi besoin d’appuie.

C’est au moment ou je te vois alors pivoter pour rejoindre ton fauteuil que je comprends que tu commences à avoir des faiblesses dans les jambes. Pour les premiers pas je te retiens toujours mais, quand tu me lâche je comprends que tu veux aussi le faire tout seul. Je reste pas loin de ta personne je n’ai pas envie que tu t’écroules par terre. Mais malheureusement c’est le cas, un vent de panique surgis en moi puis je m’approche de toi mais je vois que tu reprends vite le dessus pour te remettre sur ton fauteuil. Sourcils légèrement froncé, t’inquiétude. Je remarque que tu prends ça à la rigolade. Je souris doucement, mais je vois que tu te frotte ton genou. « M’ouais. » Je dis ce petit m’ouais quand tu nous dis que tu as l’habitude. Je suis alors devant toi quand tu nous expliques tout ça, mes deux collègues et amis mon rejoints malgré tout dans ce vent de panique. Bien sur, je te regarde en venant doucement froncé mon nez « Je n’en doute pas une seconde mais, tu dois faire gaffe quand même. Quand tu sens que ça commence a trembler ou que c’est prêt a flancher tu t’assois ! » Je souris doucement a la suite, je viens alors regarder ma montre et je me tourne vers mon collègue « T’as besoin de moi ? » « Du tout, pas maintenant » « Parfait ! Monsieur Nathan tu viens avec moi. Je te ramène vers le beau Esteban ! » J’ai un petit sourire en coin car je sais que tu m’as tapoté quand je t’es fais cette réflexion mais surtout, j’ai envie que cette honte que tu as sur ton visage par ça, mais ça peut être tout a fait normal ! Je te contourne rapidement puis je viens derrière ton fauteuil et attrape les poignets de celui-ci prêt à te pousser pour bouger du couloir.

J'aimerais tellement rester encore debout, à garder Liv dans mes bras. J'aimerais tellement lui prouver que je peux reste debout le temps d'une discussion, mais ça m'est impossible. Au final, je suis obligé de rejoindre mon fauteuil pour me reposer. C'est fout comment rester debout aussi longtemps demande tellement d'effort. Tellement, que je ne parviens même pas à faire deux pas. Je me retrouve très vite sur le sol, m'éclatant le genou sur le carrelage. Je ne me laisse, pourtant, pas le temps de reprendre mes esprits que je m'installe à nouveau sur mon fauteuil. Là, je relève le regard sur Liv et les autre et leur assure que tout va bien, étant donné que j'ai l'habitude de ce genre de chute.

Liv ne semble pas totalement convaincu et elle a bien raison. Mais que puis-je faire ? Elle me dit que je dois faire plus attention, que, dès lors que je sens que ça tremble ou que mes genoux commence à flancher, je dois m'assoir.  «En général quand mes genoux flanchent il est déjà trop tard » répondais-je avec un sourire, amusé avant de me passer une main sur la nuque  «Mais ouais... ouais je ferais plus attention la prochaine fois. Désolé  » je lui offre un petit sourire, timide et peu assuré, tandis que Liv s'adresse à ses collègues.

Une fois qu'elle ait eu la confirmation qu'ils n'avaient pas besoin d'elle, l'infirmière se redresse et contourne mon fauteuil en disant que nous allons voir Esteban. Je souris et empoigne les roues de mon fauteuil mais elle plus rapide et me pousse à travers le couloir. Je remet mes mains sur mes genoux et la laisse faire.  «Tu sais que ma séance ne commence que dans 20minutes ?  » demandais-je  « ça te dit pas plutôt de m'offre le petit déjeuné histoire que je puisse prendre des forces supplémentaire ?» demandais-je avec humour avant de me tourner à moitier vers Liv  «Enfin, en gros, allons boir un café avant. On Si tu as de toute manière le temps, on peut très bien encore passer un petit instant ensemble »

Liv accepte sans hésiter et, au lien d'aller au troisième étages, nous déscendons au deuxième sous sol et nous nous dirigeons vers la cafétéria. Là, je pose un croissant, deux petit pains, de la confiture, du beurre, une tranche de fromage et un petit pot de nutella ainsi qu'une tasse de café, sur un plateau. Je paye le tout et, plateau en équilibre sur mes genoux, me dirige vers une table. Je pose le tout sur la table puis m'assoit sur une chaise et regarde la  «Dis, tu as eu des nouvelles de Daniel dernièrement, toi … ? » demandais-je finalement.

Quand je t'es vue tomber rapidement a terre mon premier réflexe est de venir vers toi, te demander si tu vas bien. Mais je sais que quand tu assures que tout vas bien j'en pense totalement le contraire car je remarque ta main sur ton genoux que tu essayes de dissimulé. Que tu essayes de faire comme si de rien ne c'était passer. Je t'explique que tu dois faire un peut plus attention mais je t'écoute attentivement. « Essaye d'écouter ton corps. Il est encore fragile et prends le temps de te poser la question si tu dois rester debout ou non. Quitte à t'asseoir sur une chaise quelques instant pour te reposer c'est bien mieux. » Je souris a mon tour, mais je pense que ça dois pas être si facile que ça pour toi. Faut aussi que tu réapprendre a écouter ton corps, un corps encore fragile qui ne montre pas tout les signes qu'ils faut au bon moment.

Après cette chut, je prends la décision de d'accompagner a ta séance après tout. Personne n'a besoin de moi ni en gynécologie ni en pédiatrie pour le moment. Après tout, ils on mon biper et ils m'appelleront s'ils ont vraiment besoin de moi. Je m'étais mise juste derrière ton fauteuil fait attention que tu sois bien installer pour alors commencer a te pousser. Quand tu me dis que t'as séance n'est que dans 20 minutes je me stop rapidement puis je penche doucement mon regard sur ta personne a demi-tourné vers moi. Je viens t'offrir un sourire « Tu n'as pas tords, mangé un peut ne peut pas faire de mal let's go ! » Je souris, même si tu as rajouté de boire qu'un simple café mais nous avons exactement la même idée, passer du temps ensemble a nouveau.

Je fais alors rapidement demi-tour pour que l'on rejoigne une petite salle ou l'on peut prendre un café et manger tout se qu'on le veut. De toute façon je fais passer ça sur le coup que t'as besoin de force avant d'entamé ta séance et les femmes n'ont rien a dire. Je te dis de prendre se que tu veux je te laisse faire pour prendre a mon tour un plateau, un pain au chocolat avec un grand thé qui me fera plus que du bien. Quand on arrive au moment de payé, je t'en empêche et paye pour toi. Je te laisse passer en avant puis je te regarde faire. Tu as quand même bien progresser mais surtout je me rends compte que tu as un sacré appétit. Aurait tu mangés avant ? Je ne sais pas vraiment, si oui, c'est que tu es un ogre qui mange tout. Je viens alors m'asseoir en face de toi, prends ma tasse entre mes doigts pour en boire une gorgé et quand tu me poses la question je secoue doucement la tête « Du tout... Quand je l'appelle je tombe toujours sur sa messagerie. Et toi tu arrives a en avoir ou pas du tout ? » Je me pince doucement les lèvres puis je rajoute dans un petit soupire. « La dernière fois que je l'ai vue il s'était droguer a la limite du coma Nathan... Je ne sais pas se qu'il a eu. Pourquoi il a fait ça. Mais... Je ne sais pas... » Je baisse doucement mon regard, je sais qu'entre nous deux la personne qui doit le plus avoir mal c'est toi, toi qui était avec lui, toi qui la aimer, toi qui a été son copain mais, au fond de moi j'ai un pincement au cœur a ne pas savoir se qu'il lui ait arriver...

J'ai quelque peu honte d'être tombé devant Liv. Elle est bel et bien la dernière personne que j'aimerais inquiéter, surtout pour si peu. Enfin. Lorsque je suis à nouveau installé sur mon fauteuil, je lui avoue que je n'ai rien, qu'il ne faut pas s'inquiéter pour si peu. Nous finissons par dire au revoir aux collègues de l'infirmière et rejoignons l'ascenseur. En en sortant, je lui demande si elle ne préfère pas plutôt qu'on prenne un petit déjeuné. Ce qu'elle accepte sans problème. Elle me paye même mon repas et je vois bien son regard appuyé sur mon assiette.  «Je n'ai rien mangé ce matin » avouais-je, comme pour me justifier d'avoir autant pris.  « Je n'ai jamais faim aussi tôt le matin et en général je me prends toujours un truc avec à manger.Mais ce matin j'étais à la bourre et … voilà.»

Nous finissons par nous installer à une table. Je commence à beurrer une tartine et demande à Liv si elle a des nouvelles de Daniel, elle. Je sais qu'ils sont proche tous les deux, donc c'est tout naturellement que je pose la question. Avec un soupire qui ne signifie rien de bon, elle me dit que non elle tombe toujours sur le répondeur lorsqu'elle souhaite l'appeller puis me retourne la question, souhaitant savoir si j'ai plus de chance, moi. Je secoue la tête  «No. J'ai vu de la lumière chez lui la dernière fois, mais … voilà quoi. » Je commence à manger mon petit main lorsque Liv reprend la parole.

Ce qu'elle dit me choc plus que de raison. La dernière fois qu'elle l'a vu, il s'est drogué à la limite du coma. Je la fixe, les yeux écarquillé, bouche légèrement entre ouverte avant de la refermer et déglutir. Je baisse le regard et hausse les épaules  «C'est sa vie  » soufflais-je  « Il … il fait bien ce qu'il veut ….» j'essaie d'avoir une détachée mais je sais bien que ce n'est pas possible. J'aurais beau dire ou faire quoique ce soit dans ce sens là, je sais bien que jamais je ne serais crédible en disant ça. Mais peu importe.  «Je … je vais le rappeler ce soir, je pense »je lui souris légèrement puis recommence à manger.

C'est vrai que le fait d'aller de suite a la rééducation allait être un peut trop tôt pour toi, puis manger un bout ensemble ne peut que nous rapprocher encore plus mais surtout nous permettre de discuté tranquillement l'un avec l'autre. Dans le self j'ai voulu te payer ton repas, puis de toute façon je manger tout les jours ici et les repas ne sont pas très cher donc ça ne me dérangeait pas du tout de faire ça, surtout pour toi. L'assiette que tu as prise me surprend mais quand tu m'explique que tu as la dalle mais surtout que tu étais a la bourre je rigole doucement en secouant un peut la tête de haut en bas. « Je comprends mieux pourquoi tu as pris tout ça. Puis il te faut des forces pour passer des journées comme tu passes non ? » Ce n'était pas vraiment une question vue que je connaissais déjà la réponse. Mais ça me fait sourire malgré tout. Je vois que je ne suis pas la seul a manger a nouveau le matin avant le repas.

A table le sujet tourne sur Daniel. Je vois que ce n'est pas une question de reproche bien au contraire c'est un sujet que nous pouvons parler librement entre nous deux. Il na jamais eu de problème sur ce point, puis de toute façon avec se qu'il a fait ses dernier temps j'avais un peut de mal dans le comportement qu'il optait en vers moi et toi. Bref, je t'écoute me dire que tu avais vue de la lumière chez lui mais sans plus. Il y a bel et bien de la lumière chez lui, mais que fait-il ? Je ne sais pas non plus. Du moins je l'ai su quand je lui ais rendus visite a l'improviste. Je me permets de t'en parler. Tu étais la seule personne avec qui je pouvais parler de lui et je te dis exactement se que j'ai vue. Choqué toi aussi, je baisse doucement le mon regard. Je prends alors mon thé entre mes mains pour boire une gorgé. Je n'avais pas bien faim en ce moment et ça pouvait ce voir. Mais je hausse aussi mes épaules doucement. « Je sais, mais voilà j'avais le besoin de t'en parler... » je baisse un instant mon regard puis le relève sur ta personne. Je hoche la tête positivement quand tu me dis que tu vas le rappeler.

Quand je te vois manger comme ça, je ne peux m'empêcher de rire doucement. Tu as un petit coter enfant comique mais aussi d'ogre qui veut tout dévoré. Je t'exprime mon image que j'ai de toi a présent, rien de méchant bien au contraire ont en rigole tout les deux c'est se qui nous fait du bien après d'avoir parler de Daniel. J'ai quand même manger un tranche de pain avec du beurre pour ne pas t'inquiéter. Quand l'heure et venu mais aussi que mon bipeur ce mets a sonner, je comprends qu'on a besoin de moi. Je te demande si t'as finis, je voulais te raccompagner. C'est se que je fais, saluant Esteban qui t'attend puis je remonte a mon service après avoir déposer un baiser sur ta joue puis t'avoir souhaiter une bonne journée.

Rp terminé