#283 Dornoch Terrace, West End

chez @megan williams et @damon williams

lieu: meet your neighbours, event de juillet.
(c): (gif), luleaby (codage).

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Le nom de Williams ne pouvait pas être inconnu, pas quand vous habitiez depuis assez longtemps à Brisbane et/ou que vous suiviez l’actualité au moins d’un oeil attentif. Ce serait comme dire que le nom Weatherton était inconnu au bataillon: ce n’était pas crédible. Les deux familles n’évoluaient pas exactement dans le même domaine, mais les deux pouvaient se rapprocher et elle savait de source sure que c’était effectivement ce qu’il s’était passé, plus d’une fois - autant en tant qu’image publique que quand les rideaux étaient tirés. Elle connaissait le nom aussi pour un scandale qui l’avait touché davantage; pas parce-qu’il était personnel et que c’était elle la personne blessée, mais parce-que celle qui l’avait été avait une place particulière dans son corps.

Si elle était devant la porte qui portait ce nom aujourd’hui, ce n’était cependant pas pour faire un quelconque rapprochement avec toute cette partie là de l’équation, mais simplement parce-que la fête des voisins battait son plein et qu’elle se trouvait aujourd’hui chez son père, qui était un voisin plus haut dans la rue du jeune couple. C’était précisé piscine et barbecue à disposition, qui plus était: pourquoi ne pas en profiter ? « C’est un quartier de maison de famille, y’aura d’autres voisins, t’en fais pas. » Qu’elle avait glissé à son père de pousser la porte et d’entrer dans la maison - qui la laissa bouche-bée, il ne fallait pas se leurrer. Apparemment, selon les familles dans lesquelles vous grandissiez, vous aviez effectivement certains privilèges qui s’héritaient. « T’étais déjà venu ici ? » Son père secoua la tête, et rapidement ils arrivèrent au niveau de l’arrière de la maison où d’autres personnes étaient déjà présentes et profitaient des festivités. Effectivement, la moyenne d’âge était un peu plus élevée que dans d’autres rues de certains quartiers, les personnes autour de cette demeure étant davantage des familles dans la trentaine au minimum avec des enfants; certains profitaient d’ailleurs de la piscine et des bouées qui avaient été jetées dans cette dernière.

Je regarde les enfants jouer avec, dans le fond de l'œil, une envie non dissimulée. Je crois que j’ai toujours eu envie de devenir mère un jour mais qu’avant que Damon et moi ne décidions de vraiment nous lancer dans le projet dans un futur proche, je ne laissais pas cette envie s’exprimer librement. A présent, je ne la musèle plus : un verre de citronnade bien fraîche à la main, je me penche vers mon mari pour lui souffler quelques mots. « Regarde la petite sur la bouée licorne. Elle est si blonde que ça pourrait être notre fille. » La gamine a l’air d’avoir les yeux bleus qui plus est et, instantanément, l’image mentale que je me fais de notre futur enfant prend les traits de la petite voisine. « Je suis sûr que tes cheveux étaient presque blancs en été quand t’étais petit. » J’ai vu quelques clichés, mais la qualité laissait à déplorer. Quoi qu’il en soit, pour avoir la couleur qu’elle a aujourd’hui, la tignasse de Damon était certainement blonde comme les blés lorsqu’il avait l’âge de cette petite fille. « Je crois que c’est la fille du couple qui vit à l’angle de la rue, juste avant le feu rouge. Elle a un petit frère, je me demande s’il lui ressemble. » Je fais une fixette sur la fratrie mais elle n’a rien de malsain : j’ai simplement hâte de me lancer à mon tour dans cette aventure, et je témoigne tout mon amour à Damon en passant mes bras autour de son corps et en nichant ma tête contre son torse.

Mon regarde compte une jeune femme qui arrive avec un homme un peu plus vieux qui semble être son père. Le portail d’entrée a été laissé ouvert pour l’occasion et une petite pancarte en bois indique la direction à suivre pour rejoindre le jardin, à l’arrière du terrain et là où se déroulent les festivités. « Je vais dire bonjour. » Je dépose un baiser sur les lèvres de l’Italien, avant de me diriger vers la brune qui semble être l’une des adultes les plus jeunes de la petite assemblée réunie à l’occasion de cette fête des voisins. « Bonjour, je suis Megan, bienvenue chez nous. » Je lui adresse un sourire franc et solaire, mes deux mains jointes entre elles. « Vous habitez dans le quartier ? » Je n’ai pas souvenir d’avoir croisé ni la jeune femme ni son père. Toutefois, notre emménagement est assez récent pour ne pas avoir encore rencontré ou simplement aperçu tous nos voisins. « Y’a de la citronnade et des bières au frais. Faut pas hésiter à vous servir que ce soit pour ça ou pour le barbecue. »

#283 Dornoch Terrace, West End

chez @megan williams et @damon williams

lieu: meet your neighbours, event de juillet.
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Assez rapidement après qu’ils aient atteint l’arrière de la maison, une jeune femme blonde les approcha; si elle se souvenait bien, il s’agissait là de la propriétaire des lieux, Megan - elle savait qu’elle était jeune, de son âge même si elle ne se trompait pas, mais le voir de ses yeux apportaient une dimension différente surtout en comparant à la somptueuse demeure auprès de laquelle ils se trouvaient. « Bonjour, je suis Megan, bienvenue chez nous. » Elle avait donc vu juste. « Enchantée Megan. Millie, et Benjamin mon père. » De la main, elle s’était tour à tour désignée elle et son père, tout dans un sourire amical et aimable.

« Vous habitez dans le quartier ? » - « Mon père habite pas loin oui. » Ce dernier s’éclipsait pour aller saluer un autre homme qu’il avait apparemment reconnu. « Moi non, mais j’en ai profité pour passer avec lui. J’espère que ça dérange pas ? » C’était de toute manière là le but de ce genre de rencontres, alors il y avait fort à parier que non, ça ne dérangeait pas. « Y’a de la citronnade et des bières au frais. Faut pas hésiter à vous servir que ce soit pour ça ou pour le barbecue. » Millie fit une petite moue impressionnée. « Quelle organisation. J’ai l’impression que c’est de loin la meilleure que j’ai pu voir jusque maintenant. » Déjà et naturellement, leurs pas se mettaient en route en direction des éléments cités par Megan, alors que le regard de la brune se projetait ici et là pour apprécier le décor. « Et je dois dire que je suis impressionnée par votre maison: elle est magnifique. » Elle reporta son regard sur la blonde, ne se défaisant pas de son sourire au passage. « Ca fait longtemps que vous êtes arrivés ici ? J’ai l’impression qu’on s’est jamais croisés jusque là. » Pourtant, Millie avait grandi dans le coin.

« Enchantée Megan. Millie, et Benjamin mon père. » L’homme d’âge mûr est donc bien son père et pas un petit ami qui aurait jeté son dévolu sur une fille de l’âge de la brune – elle doit avoir presque le mien – et je suis soulagée. Je n’aurais pas à tourner autour du pot pour ne pas commettre d’impair, et je n’aurais pas non plus à prétendre que je ne suis absolument pas choquée par ce genre de situation. « Enchantée. Damon, mon mari, est là-bas à côté du barbecue. » Je me retourne et jette un coup d’œil vers l’endroit d’où je viens avant de le désigner d’un geste de la main. « C’est le grand blond là. » Maintenant, les présentations sont faites et Benjamin prend rapidement mais poliment congé après avoir aperçu un voisin qu’il semble connaître et avec lequel il s’entend visiblement plutôt bien si j’en crois les chaleureuse salutations que les deux hommes s’adressent. Je les observe quelques secondes, avant de pivoter à nouveau vers la brune avec un sourire sur les lèvres.

« Mon père habite pas loin oui. Moi non, mais j’en ai profité pour passer avec lui. J’espère que ça dérange pas ? » - « Non, bien sûr que non. C’est le principe de la journée. » La maison est ouverte à toute personne voulant profiter de notre hospitalité. Sommes-nous le genre de personne à faire ça habituellement, Damon et moi ? Le petit couple parfait de banlieue qui ravit le cœur des voisins à grand renfort d’hospitalité ? Nous en avons l’apparence certes mais, dans les faits, nous sommes un peu plus fermés et tournés sur nous-même. Toutefois, nous l’avons bien trop été ces derniers mois avec tous les drames que nous avons traversé, si bien que nous avons estimé que la journée des voisins était l’occasion de faire quelque chose de léger pour changer. Et pour l’instant, le pari est réussi ; nous passons tous les deux une excellente après-midi et je n’avais pas souri avec autant de sincérité et d’insouciance depuis un moment. « Tu habites où ? » Je me permets assez naturellement de tutoyer la jeune femme ; après tout, n’elle n’a pas l’air plus vieille que moi et le vouvoiement me semble ridicule dans ces conditions. « Quelle organisation. J’ai l’impression que c’est de loin la meilleure que j’ai pu voir jusque maintenant. » - « Oh, merci. J’aime bien cuisiner et j’ai toujours voulu une maison avec un jardin pour pouvoir faire ce genre de chose. » Je voulais être une jeune australienne typique. Je voulais rencontrer le prince charmant, avoir un chien, des enfants et pouvoir faire des barbecues dans le jardin avec nos amis comme toutes ces familles parfaites que je ne côtoyais que quelques semaines dans le cadre d’un accueil temporaire. Chez moi, l’ambiance était aux antipodes de tout ça. « Et je dois dire que je suis impressionnée par votre maison: elle est magnifique. » Je jette un coup d’œil à la dite demeure, comme si j’avais besoin de vérifier les dires de la jeune femme alors que je sais que la villa est parfait sous tout rapports. « Merci. » Que je lui adresse finalement chaleureusement. « Ça fait longtemps que vous êtes arrivés ici ? J’ai l’impression qu’on s’est jamais croisés jusque là. » - « On a emménagé en janvier. On habitait en centre ville avant, dans un appartement. » J’ignore si à ses yeux et à son échelle nous sommes donc des récents habitants du quartier où si il lui semblera anormal qu’en presque sept mois nous n’ayons rencontré que peu de monde. « Mais on a été pas mal occupés avec le boulot en début d’année. » Le film. « Et j’ai repris mes études, donc on est pas trop sorti. »

#283 Dornoch Terrace, West End

chez @megan williams

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(c): (gif), luleaby (codage).

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« Enchantée. Damon, mon mari, est là-bas à côté du barbecue. C’est le grand blond là. » Tirant un instant sur son cou pour voir de qui elle parlait, elle opina ensuite quelque peu du chef lorsqu’elle posa son regard sur l’homme qui correspondait à la description de la jeune femme.

« Non, bien sûr que non. C’est le principe de la journée. » - « Tant mieux. Je voulais juste m’assurer que c’était pas trop intrusif. » C’était peut-être le principe de l’événement mais ça ne coutait rien d’être polie et de s’assurer ce genre de chose; surtout que s’il y avait bien quelque-chose que Millie ne supportait pas, c’était de déranger. « Tu habites où ? » Question légitime, puisqu’elle venait d lui avouer que le voisin des deux jeunes gens était son père et non elle. « Du côté de Fortitude Valley de mon côté. Le quartier a rien à envier à celui là, je dois être franche. » Avec un petit sourire amusé, elle plissa quelque peu le bout de son nez; son quartier, ou en tous cas le coin où elle habitait était sympa mais pour avoir grandi dans le coin où ils se situaient aujourd’hui, elle savait à quel point le quartier pouvait être agréable.

Qui plus était, la maison du jeune couple était à couper le souffle. « Merci. On a emménagé en janvier. On habitait en centre ville avant, dans un appartement. » Elle hocha quelque peu la tête. « Ca fait pas longtemps que vous êtes là alors oui. » Etant donné qu’elle connaissait de son côté la majorité des autres voisins depuis des années, quelques mois ici faisait d’eux les petits nouveaux dans le coin surement. « Mais on a été pas mal occupés avec le boulot en début d’année. Et j’ai repris mes études, donc on est pas trop sorti. » - « Tu reprends les études après avoir travaillé ? Oh, tu fais partie des courageux alors. Je sais pas si j’arriverais à retourner les bancs de l’école. » Surtout maintenant qu’elle avait gouté à des hauts niveaux du métier dans lequel elle rêvait d’exercer une bonne partie de sa carrière, elle savait qu’elle n’aurait pas la patience de retourner étudier et que l’adrénaline lui manquerait pour sur. « T’as repris dans quelle branche ? »

« Tant mieux. Je voulais juste m’assurer que c’était pas trop intrusif. » Il n’y a pas de mal, et je le confirme à nouveau à la jeune femme. Nous ne savons pas qui habite dans le quartier ou non, pour être franc : je dois admettre que Damon et moi j’avons pas particulièrement fait d’effort d’intégration. « Du côté de Fortitude Valley de mon côté. Le quartier a rien à envier à celui-là, je dois être franche. » - « T’as l’air d’aimer le quartier. Pourquoi tu l’as quitté ? » Elle est jeune – elle doit avoir mon âge mais je suis consciente de m’être posée et d’avoir construit une vie stable avant l’heure, un peu par la force des choses – alors peut-être avait-elle simplement envie de découvrir l’effervescence du centre-ville. « Ca fait pas longtemps que vous êtes là alors oui. » Oui, c’est certainement le cas aux yeux de quelqu’un qui a grandi ici et qui a dû y vivre une partie de sa vie. Moi, j’ai réalisé il y a bien longtemps que je me moquais bien des lieux : je n’ai pas d’endroit que je considère réellement comme chez moi. Peut-être que cette maison le deviendra. En réalité, j’ai bon espoir que ce soit le cas, puisque notre emménagement ici représente un nouveau départ, le début de nos projets de construire une famille, aussi.

« Tu reprends les études après avoir travaillé ? Oh, tu fais partie des courageux alors. Je sais pas si j’arriverais à retourner les bancs de l’école. » - « Oh, l’avantage que j’ai, tu sais, c’est qu’on est deux. » Et que Damon est richissime, surtout ça, d’ailleurs. Je ne le précise toutefois pas, autant pour qu’elle ne nous catalogue pas directement que pour ne pas avoir l’air d’une snob. « Je prends pas trop de risque, si ça marche pas, j’aurais l’occasion de rebondir sur autre chose. » Ou ne de pas rebondir du tout : ce n’est pas ce à quoi j’aspire mais, dans les faits, je pourrais cesser de travailler sans que cela ne représente une difficulté pour les finances de notre ménage. « T’as repris dans quelle branche ? » - « Dans le social. Je suis en deuxième année de licence, j’espèce réussir à aller jusqu’au bachelor. Mais bon, comme tu l’as dit, c’est pas forcément facile de reprendre les études après autant de temps. » Si ans pour ma part, ce n’est pas rien. J’avais arrêté mes études en grande partie parce que je n’avais pas les moyens, mais je n’étais pas particulièrement une grande scolaire non plus. Le simple fait de tenir les trois années d’étude qui m’attendent – un peu moins à présent – représente un vrai challenge. « J’ai du mal à tenir en place. Mais on verra bien. Je vois que Damon m’appelle, je te laisse te mélanger ? Tu fais comme chez toi hein. » Je lui adresse un sourire, avant de rejoindre mon époux qui ne souhaite rien de plus que me présenter un voisin, un de plus dont je ne retiendrai pas le nom. Mais de bon gré, j’enroule mes bras autour de sa taille et pose ma tête contre son torse, en l’écoutant faire les présentations.

rp terminé.