Une rencontre qui fait plouf feat. Lincoln

@Lincoln Reddington - Il fallait bien reconnaître que depuis mon retour à Brisbane et la réouverture de ma boutique en ligne, je n'avais pas pu prendre réellement de temps pour l'association de défense marine, dont je faisais partie. Alors, en ce jour de repos, j'avais pris la décision de me rendre sur le port de Bayside afin de partir en mer avec eux. Nous allions devoir traquer les bateaux de pêche mais, également ceux des touristes afin de faire de la sensibilisation. Bien trop souvent les bateaux étaient amarré n'importe où sans se soucier de la faune aquatique. On avait déjà vue des gens s'amarrer au niveau de la barrière de corail et abimer une grande partie de l'écosystème. Bien entendu, nous n'allions pas faire d'opération coup de poing, c'était à notre sens contre productif et ça délivré un message de haine. En plus, aujourd'hui, nous avions la chance d'avoir les garde de côtes avec nous, ce qui allait donner un peu plus de poids à notre action.

Le téléphone dans les mains pour envoyer les messages à mes clientes potentielles, oui car quelque part, le repos n'est jamais vraiment présent. Je ne faisais pas attention au petit trou et mon pied se prit dedans. J'évitais de justesse la chute, mais mon téléphone fit un plongeons direct dans le port. Je lâchais un soupir, réalisant que c'était bien ma veine et que j'aurais dû être plus prudente. Je posais donc mon sac sur le quai avant de commencer à retirer ma veste et mes chaussures, hors de question que je laisse mon téléphone dans l'océan, déjà parce qu'il allait polluer et en plus, parce que je voulais pouvoir récupérer les informations importante dessus.

Je pestais intérieurement en fixant la surface de l'eau afin d'identifier exactement la zone où il se trouvait. J'avais de la chance tout de même car, l'eau était suffisamment transparente pour que je le vois, l'écran venait juste de s'éteindre, signe qu'il était totalement hors service à présent. Je regardais autour de moi pour tout de même vérifier que mes affaires seraient en sécurité le temps de ma plongée. Je prenais une inspiration avant de finalement m'élancer dans l'eau.

Comme l’avait dit Shakespeare, « le passé est un prologue ». Lincoln repensait à ses mots qu’il avait lus dans un bouquin, il y a quelques années maintenant. Des mots qui raisonnaient encore plus aujourd’hui, depuis qu’il venait d’apprendre qu’une enquêtrice était sur le sol australien de manière officieuse pour retrouver son frère. Le frère de Lincoln avait disparu depuis qu’il avait tué leurs parents, il y avait un peu plus de cinq ans. L’avocat était allongé sur son lit, le regard perdu dans l'immensité du plafond de sa chambre. Le crépuscule jetait des ombres douces sur les murs, des ombres qui semblaient danser au rythme de ses pensées tourmentées. Sur sa table de chevet, à demi cachée sous un livre de droit épais, se trouvait une photo de famille. Lincoln l'attrapa avec une délicatesse infinie, comme si ce simple geste pouvait rouvrir des blessures encore vives. Ses yeux se posèrent sur l'image : ses parents, rayonnants de bonheur, et son petit frère dont le sourire innocent démentait la tragédie familiale. Lincoln se rappelait chaque détail de ce jour-là, les éclats de rire, la chaleur de l'étreinte familiale, une époque où tout semblait possible.

Mais ce même sourire de son petit frère, si angélique sur la photo, lui rappelait inexorablement le cauchemar éveillé qui avait suivi. Cinq ans auparavant, ce frère tant aimé, dans une explosion de rage incompréhensible, avait mis fin aux jours de leurs parents, plongeant Lincoln dans une douleur incommensurable et une quête sans fin pour comprendre ce qui avait pu les conduire à cette tragédie. Des larmes silencieuses roulèrent sur les joues de Lincoln, des larmes chargées d'un chagrin profond et d'une colère qu'il ne pouvait maîtriser. Chaque regard sur cette photo ravivait la blessure, un rappel cruel de ce qui avait été perdu et de ce qui ne pourrait jamais être réparé. La douleur était telle qu'il pouvait presque sentir la présence de ses parents dans la pièce, entendre leur rire fantôme et les murmures doux de leur affection. Il se demanda, comme il l'avait fait tant de fois auparavant, après le meurtre de ses parents, si quelque chose aurait pu être différent, si un signe quelconque avait été ignoré, si une parole non dite aurait pu changer le cours des événements. Mais ces pensées ne faisaient qu'alourdir son cœur déjà accablé. Lincoln serra la photo contre sa poitrine, comme pour garder un morceau de ce passé vivant en lui. Il savait que le pardon, pour son petit frère, pour lui-même, était un chemin ardu, semé d'embûches. Et pourtant, au fond de son cœur brisé, il espérait qu'un jour, il trouverait la force de marcher sur ce chemin. Pour l'instant, il restait seul avec ses souvenirs, perdu entre la douleur du passé et l'incertitude de l'avenir.

Soudain, son téléphone se mit à sonner, sortant Lincoln de la pénombre de ses pensées, son regard se dirigeant alors sur le portable qui se trouvait non loin de lui. Séchant rapidement les quelques larmes qui coulaient sur ses joues, se raclant la gorge, il reposa la photo sur la table de chevet et prit son téléphone en main, répondant à l’appel. Un appel professionnel concernant un dossier quelque peu compliqué qui était à la charge d’un collègue et ce dernier semblait avoir besoin de conseils. Pendant plus d’une heure, les deux avocats échangèrent sur la manière dont il fallait aborder ce dossier, sur les preuves, les différentes lois qui pouvaient être utilisées. Lui adressant une formule bienveillante quant à la gestion de ce dossier, Lincoln raccrocha, prenant alors une profonde inspiration avant d’expirer l’air qui avait pénétré son corps. Cette petite parenthèse professionnelle dans sa journée off semblait lui avoir fait quelque peu du bien. Se relevant alors de son lit, il descendit rapidement les marches pour se rendre au rez-de-chaussée, comme si une idée soudaine venait de lui avoir traversé l’esprit et qu’il devait la réalité. Et ce fut le cas. Rester dans la villa n’était pas supportable pour l’avocat qui décida d’aller prendre l’air, se libérer l’esprit de toutes ces mauvaises pensées, bien qu’il savait que cela n’allait pas totalement chasser son petit frère de son esprit pendant les prochains jours. Mais au moins pour quelques heures. Et pendant ce laps de temps, il prit la décision d’aller au port. Il paraissait que l’atmosphère marine pouvait être source de bien-être. Direction donc le port de Brisbane.

Une fois arrivée, Lincoln laissa sa voiture non loin du port, faisant le reste à pied. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas juste marché dans Brisbane sans être pressé par un rendez-vous ou tout autre chose professionnelle. Il semblait prendre du temps pour lui-même, quelque chose de bien rare dans l’emploi du temps de l’avocat. Il s’arrêta chez un glacier où il commanda une glace à la pistache et au caramel qu’il dégusta sans perdre une minute. Un petit plaisir qui n’était pas arrivé depuis fort longtemps. Regardant les vagues venir se briser sur la jetée du port, Lincoln entendit bon nombre de choses autour de lui : des individus conversant de la pluie et du beau temps, des bateaux qui partaient sur les flots et des oiseaux qui semblaient communiquées entre eux. Puis les bruits devinrent de moins en moins imposants, laissant place au calme et simplement aux bruits marins. Sa glace finie, son regard se posa alors sur une demoiselle qui avait un comportement quelque peu étrange. Retirant sa veste et ses chaussures, Lincoln se montra interrogateur et resta pendant plusieurs secondes, figé. Que comptait-elle faire ? Voulait-elle plonger alors que c’était risqué ? Et une pensée lui traversa alors l’esprit, se disant sans trop réfléchir qu’elle voulait peut-être mettre fin à ses jours. Une hypothèse tirée par les cheveux, mais vu le monde dans lequel évoluait les individus, cela n’était pas si farfelu que cela. Ne voulant pas être témoin d’un tel acte, il ne pouvait pas rester sans rien faire et détourner son regard. Alors il se mit à courir en direction de la jeune femme qui plongea dans l’eau. Et sans même hésité une seule seconde, il fit de même, plongeant dans l’eau qui n’était pas spécialement chaude ce jour-là et s’enfonça légèrement dans l’eau, voyant assez rapidement la demoiselle. Il nagea en sa direction, lui attrapant alors le bras et la fit remonter hors de l’eau, ne prenant pas le temps de comprendre la situation. Et une fois la tête sortie de l’eau, Lincoln regarda la jeune femme sans même se soucier de ses vêtements trempés. « Est-ce que vous allez bien madame ? Mais qu’est-ce qui vous a pris de sauter à l’eau ? C’est extrêmement dangereux voyons ! » Souligna-t-il en regardant derrière lui l’endroit où ils allaient, tous les deux, pouvoir sortir de l’eau.

@Phoebe Jensen

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Alors que j’avais plongé pour récupérer mon téléphone, je le touchais du bout du doigt avant de sentir mon corps tiré vers le haut. Mon regard se posa sur la silhouette d’un homme qui m’entraîna à la surface, avec désespoir je regardais l’écran de mon téléphone s’éteindre, preuve qu’il était à présent totalement hors service et que je ne pourrais pas le sauver. Je voulais tout de même récupérer l’engin, pour éviter la pollution de l’eau et également rassembler mes contacts présent sur la carte SIM. Alors que mon corps était sortie de l’eau, je reprenais ma respiration tout en entendant l’homme me poser un tas de questions. Je tentais de garder mon calme, ne voulant pas exploser surtout, que son action semblait noble étant donné ses questions.

Je me tournais vers lui toujours dans l’eau et je retirais quelques gouttes sur mon visage, « Bien sûr que je vais bien ! » Je regardais mes affaires sur le ponton avant de fixer le fond de l’eau, « Je ne sais pas ce que vous étiez entrain d’imaginer me concernant….mais je veux juste récupérer mon téléphone dans le fond…Je suis tellement maladroite qu’il m’a échappé des mains… » Je soupirais doucement en essayant de remettre mon regard dessus, exercice bien plus compliqué à présent, entre les remous que nous étions entrain de faire et la couleur des cailloux dans le fond. « Vous pouvez m’aider ? Je ne voudrais pas laisser un tel engin dans les fonds marins…les téléphones contiennent des matériaux bien trop polluants…Peut-être que du ponton vous pourriez m’indiquer l’endroit ? » Je souriais légèrement, « Je vous promet de remonter à la surface une fois que je l’aurais entre les mains et de me mettre en sécurité par la suite ! »

J’avais pas trop envie de le contraindre à sauter une nouvelle fois dans l’eau pour me repêcher et puis, j’avais le sentiment de comprendre les motivations qui l’avaient poussé à venir à mon secours. Il ne serait pas très bien de lui crier dessus pour cette raison. En revanche, j’avais bon espoir qu’il puisse me venir en aide d’une autre façon. Autant profité qu’on soit deux maintenant pour remettre la main sur ce foutu téléphone.

La bonne action de la journée. Voilà ce que le jeune homme se disait après avoir sauvé la jeune femme de la possible noyade. Enfin, c’était ce qu’il pensait car la réalité semblait être toute autre. Toujours dans l’eau, la demoiselle lui expliqua qu’elle allait bien et que si elle avait plongé, cela n’avait rien de suicidaire, mais simplement pour récupérer son téléphone portable qu’elle venait d’échapper et qui avait fini au fond de l’eau. Et sur le coup, même s’il ne pouvait pas deviner cette information, l’avocat se sentit cependant gêné car il avait supposé trop vite des choses bien sombres. Mais après tout, il valait mieux prévenir que guérir comme on disait non ? Tout cela partait d’un bon sentiment, ce qui pouvait quelque peu le sauver de cette situation, non pas délicate, mais plutôt cocasse finalement. « Je … Oui ça parait logique. Le téléphone au fond de l’eau. Mais où avais-je la tête ? » Dit-il en utilisant une pointe d’humour pour décomplexifier la situation dans laquelle il venait de se mettre. Ce fut alors qu’elle lui demanda son aide, lui proposant de remonter sur la terre ferme et de lui indiquer la position du téléphone vu qu’elle ne le voyait plus. « Bonne idée. Je vais remonter et vous dire ça de suite. » C’était bien le moins qu’il pouvait faire, l’ayant empêché de le récupérer une première fois en la remontant de force, il fallait le dire ainsi. Et puis, il ne voulait pas non plus être responsable de la pollution des eaux australiennes. Même si ce n’était pas l’écologiste de la première heure, Lincoln croyait au réchauffement climatique et à ce qu’entrainait la pollution des sols, des eaux et de tant d’autres choses. Il respectait la planète sur laquelle il vivait. C’était bien la moindre des choses qu’il pouvait faire.

Remontant alors sur le ponton avec ces habits mouillés, ce qui allait possiblement lui donner la crève, l’avocat regarda alors devant lui pour essayer de trouver le téléphone de la demoiselle. « Attendez ! Je crois que je le vois. Sur votre gauche. » Il se pencha légèrement en avant pour être sûr que c’était le téléphone en question et quelques micros secondes après, s’aperçut que ce n’était pas le cas finalement. « En fait non, j’ai rien dit. Je crois plutôt que c’est un animal … Mais je ne sais pas trop ce que s’est. » Des propos très rassurants de la part du jeune homme qui continua ses recherches avec sa vue de félin – ou pas. Prenant le temps de bien regarder, après plusieurs longues secondes, la localisation de l’objet semblait être trouvée. « Légèrement à votre droite … Oui ! Vous êtes au-dessus. Plus qu’à aller le chercher donc. » Et pour le coup, il ne comptait pas interférer avec cela, restant sur la terre ferme et essayant de profiter du soleil pour sécher un peu. Malheureusement, à ce rythme, il allait attraper un sacré coup de soleil avant que ses vêtements ne soient secs. Mais c’était sans compter sur un commerçant du coin, qui venait de la boutique de location pour ceux et celles qui voulaient aller à la plage, faire de la plongée ou autre qui arriva à son niveau, voulant être sûr que tout allait bien. « La situation est sous contrôle. Juste la mademoiselle qui avait échappé son téléphone dans l’eau. » Expliqua-t-il au commerçant qui lui tendit alors deux serviettes ainsi que de quoi se changer. Il lui expliqua qu’il avait observé Lincoln, au loin, se jeter dans l’eau et que ce n’était pas le premier à faire cela avec ses vêtements en prime. Et que souvent, dans ces cas, il prêtait des vêtements de rechange à condition que la personne les ramène. Chose qui se produisait dans 99 % des cas. « Promis, je vous ramènerai les serviettes quand on aura fini de nous sécher et les vêtements, une fois que je me serai changé chez moi. Vous pouvez compter sur moi. D’ailleurs, bon elle est mouillée, mais tenez, voici ma carte. » Comme preuve de bonne foi, Lincoln donna sa carte de visite de son cabinet au commerçant pour lui donner son identité et son numéro de téléphone par la même occasion. Et une fois que le commerçant prit le large en direction de sa boutique, le regard de Lincoln se concentra de nouveau dans l’eau et vit la demoiselle remonter à la surface, avec son téléphone il espérait. « J’espère que vous avez pu trouver votre téléphone et sauver les océans par la même occasion. En tout cas, j’ai trouvé des serviettes pour nous sécher. Enfin ce sont plutôt elles qui m’ont trouvées. Enfin un commerçant … Bref, de quoi nous éviter d’attraper la grippe. » Finit-il par dire, en laissant la demoiselle rejoindre le ponton. Pendant ce temps-là, Lincoln se déshabilla sans trop regarder s’il y avait du monde autour et se retrouva rapidement en boxer, se passant un coup de serviette un peu partout sur le corps pour enlever l’humidité qu’il y avait dessus avant d’enfiler un simple short et un t-shirt qu’on venait de lui prêter, ce qui allait bien sûr faire l’affaire.

@Phoebe Jensen

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(#)Jeu 19 Sep 2024 - 18:14

Sans prévenir, une main s'était enroulé autour de mon poignet et m'avait remonté à la surface avec une facilité incroyable. Et tandis que je reprenais mon souffle, j'entendais une multitude de questions par l'homme qui était à l'origine de mon retour à la surface de l'eau. Il avait certainement du croire que j'avais l'intention d'en finir avec ma vie, il fallait dire que ça aurait parfaitement pu être le cas, fut un temps, j'aurais pu le faire avec facilité sans avoir une seule pensée pour ma fille ou mon frère que je laissais derrière moi. Mais, tout ça, avait changé depuis quelques mois et je ne comptais pas mettre un terme à ma vie. Je décidais donc de garder mon calme tout en expliquant à l'homme qu'en réalité, j'avais sauté à l'eau pour remettre la main sur mon téléphone afin d'éviter de polluer mais, aussi et surtout, parce que je voulais récupérer les numéros à l'intérieurs.

Je levais un sourcil perplexe par la réponse de l'homme, est-ce qu'il était entrain de se moquer ? Peut importe pour l'instant, il allait m'aider à retrouver l'engin en prenant de la hauteur, car bien sur, mon téléphone ayant prit l'eau, l'écran s'était coupé. Je le regardais remonter sur le ponton en attente d'indication qui pourrait m'aider à remettre la main rapidement sur le téléphone, espérant qu'il n'y avait aucun courant qui pourrait l'emmener plus loin. Je l'entendais alors me dire que sur ma gauche, il avait quelque chose et je regardais essayant de distinguer à mon tour. Je me déplaçais espérant qu'il pourrait me dire que j'étais juste au dessus avant de relever la tête en l'écoutant me dire que ça semblait plutôt être un animal, mais qu'il avait aucune idée de l'espère. "Si vous le confondez avec un portable...J'imagine que ça ne doit pas être très grand..." Je lui lançais un sourire amusé.

Par miracle, mon téléphone fut localiser sur la droite et je me déplaçais à nouveau avant de l'entendre me dire que j'étais juste au dessus. Je prenais une inspiration avant de me laisser glisser sous l'eau pour pouvoir rapidement atteindre le fond et ainsi mettre la main sur mon téléphone portable. J'identifiais quelques poissons qui nageaient sereinement et je profitais du silence, nageant pour rejoindre le fond avant de poser ma main sur un rocher pour me retenir. Mes yeux identifièrent l'engin et je me dirigeais vers lui, dérangeant au passage quelques poissons clowns. Une fois mon portable en main, je remontais doucement toujours dans l'optique de profiter du silence que l'océan pouvait apporter. Je reprenais mon souffle en remontant à la surface avant de prendre la direction de l'échelle accrochée au ponton.

Je remontais sur les lames en bois et je retrouvais l'homme qui n'avait pas hésité une seule seconde à se jeter à l'eau pour me sauver. Je montrais mon téléphone en souriant avant de le glisser dans mon sac qui était resté sagement sur le ponton. Mes doigts glissèrent sur la serviette que l'homme avait réussi à trouver, "Merci !" Un sourire se dessina sur mes lèvres avant de voir qu'il était entrain de retirer ses vêtements et je me tournais machinalement, "...Euh...Vous êtes certains...enfin...vous devriez..." Quoi ? Trouver un endroit plus intime ? Certainement ! Bien qu'il n'avait pas l'air pudique pour deux sous. Je m'enroulais dans la serviette restant dos à lui pour ne pas le reluquer bêtement car, de ce que j'avais pu en voir, il avait un corps très bien dessiné. "En tout cas, merci d'avoir sauté à l'eau pour me venir en aide...Même si, vous avez cru que j'allais mettre fin à mes jours." Je riais un peu, "C'est rare les gens qui font attention aux autres...Je m'appelle Phoebe..." Je levais ma main par dessus mon épaule afin de ne toujours pas mettre mon regard sur sa peau découverte.

(#)Ven 27 Sep 2024 - 17:04

Maintenant que Lincoln savait que la demoiselle qui s’était jetée à l’eau, ne l’avait pas fait pour de mauvaises raisons, il put l’aider à retrouver ce qu’elle avait perdu : son téléphone. Pas sûr qu’il soit fonctionnel par contre après ce petit plongeon dans le port de Brisbane. Contrairement à eux deux qui, malgré la température légèrement basse, avaient survécu à cette baignade improvisée. Restant au sec, laissant la jeune femme replonger dans l’eau, Lincoln essaya de trouver où le téléphone avait pu se loger. Dans un premier temps, il pensa l’avoir trouvé, mais manque de pot, il le confondit avec un animal. Ce qui attisa, semblait-il, l’humour de la demoiselle. Il ne l’avait pas volé à vrai dire, il fallait le reconnaître. « Aussi grand qu’un téléphone. Peut-être un genre de mollusque. Mais après, il faut se méfier de l’eau. Elle déforme la perception que l’on a des objets. » Un détail qui montrait que l’avocat voulait en quelque sorte se rattraper pour son erreur. Même si, au fond, ce n’était pas si grave. L’erreur était humaine. Seconde tentative qui fut la bonne, laissant la jeune femme allait récupérer l’objet au fond de l’eau. Pendant le laps de temps, il ne se contenta pas de se tourner les pouces et eut, grâce à un vendeur non loin d’eux, des serviettes et de quoi se changer. Et une fois que la demoiselle remonta à la surface, il lui donna le nécessaire pour se sécher, se changer et éviter une grippe. Et tout cela en se mettant en boxer sans se soucier du monde qui pouvait se trouver autour de lui, même s’il n’y avait pas que très peu de personnes vers la baie, à cette heure-ci du matin. Il ne se souciait pas non plus du regard de la jeune femme qui le remercia de son geste bienveillant et altruiste. Car oui, aider les autres faisait partie de la personnalité de l’avocat. L’entraide, une valeur qui était fondamentale dans les relations humaines, et même dans une société finalement, mais qui pouvait se perdre de plus en plus. « Vous n’avez pas besoin de me remercier, c’est normal. Il faut bien s’entraider voyons. Enchantée Phoebe, moi c’est Lincoln. » Finit-il par dire avec un léger sourire aux lèvres qui se dessina, ayant fini de s’habiller. Ce qui ne semblait pas être le cas de la jeune femme qui devait vouloir un coin un peu plus intimiste qu’au milieu d’un lieu public, comme venait de le faire Lincoln. « Oh, désolé, je n’ai pas pensé au fait est que vous voudriez un endroit plus discret pour vous changer. Attendez … Là-bas. Derrière cette … Poubelle. Bon ok, ce n’est pas l’idéal, mais au moins vous serez cachée. » Ce n’était pas l’idée du siècle et il venait de le reconnaître, mais au moins c’était une idée qui découlait sur une solution. L’invitant à le suivre, il prit ses affaires ainsi que la serviette, et après quelques mètres à marcher, ils arrivèrent à destination. Et le moins que l’on puisse dire, c’était que l’odeur était quelque peu au rendez-vous également. « Désolé pour le cadre. » Lincoln expliqua alors à Phoebe qu’il allait se retourner, par politesse et respect, et qu’il allait tenir sa propre serviette derrière son dos pour la cacher au maximum. Bref, entre son corps et sa serviette ainsi que la poubelle, la demoiselle allait pouvoir se changer sans trop de difficulté et surtout sans être vue non plus. Car c’était ça qui était recherché après tout. Quelques instants après, les deux adultes se trouvaient enfin au sec. Lincoln récupéra alors les serviettes et comptait bien tenir sa promesse. « Il faut maintenant les ramener. Attendez moi vers le bord de l’eau, évitons de rester vers les poubelles. J’en ai pour quelques secondes, le temps de vous laisser voir si votre téléphone est en vie ou pas. Même si je pense avoir la réponse, mais bon, les miracles existent. » Finit-il par dire en haussant les épaules avant de laisser la demoiselle toute seule, se dirigeant vers le vendeur qui lui avait apporté les serviettes. Une boutique d’objet en tout genre et de souvenirs. Voilà le commerce dans lequel le jeune homme rentra pour rendre les biens du propriétaire, lui reformulant son intention de rendre les habits qu’il leur avait prêté une fois qu’ils pourraient. Quittant la boutique, il vit non loin sur sa gauche, un petit bar avec une terrasse et une idée lui vint alors à l’esprit. Revenant vers la jeune femme, il espérait qu’elle allait être encore là et qu’elle n’avait pas pris peur face à la situation qu’elle venait de vivre. Et elle fut bien là, à l’attendre près du bord de l’eau car bon évitons un nouveau plongeon car pas sûr qu’ils aient des habits de rechange une nouvelle fois. « Me revoilà. J’ai dit au propriétaire qu’on lui rendrait prochainement les vêtements qu’il nous a prêtés. De toute façon, il a ma carte de visite donc il sait où me joindre personnellement, si j’oublie à mes obligations. » Dit-il sur un ton quelque peu humoristique, montrant qu’il ne comptait pas voler le commerçant qui fut bien généreux de leur prêter des habits secs. « Et je ne sais pas si vous avez quelques minutes devant vous pour que je vous paie un café ? » Un moyen de prolonger cette rencontre et peut-être n’allait pas revoir la demoiselle dans le futur, ou peut-être que si, mais cela lui offrait une petite parenthèse inédite dans son quotidien d’avocat.

@Phoebe Jensen :l:

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(#)Lun 30 Sep 2024 - 14:39

Une fois mon téléphone localisé, je plongeais pour le récupérer. La situation avait été plutôt drôle quand on y pensait et je ne pouvais pas en tenir rigueur à l'homme qui avait sans hésité, sauté à l'eau pour me venir en aide. Je remontais sur le ponton alors qu'il avait réussi à trouver des serviettes, du moins un des commerçants du coup lui en avait fourni, ainsi que des vêtements sec. Je remerciais l'homme qui commençais déjà à déshabiller nullement gêné par les regards curieux qui se posaient sur nous. Il fallait dire que deux personnes totalement trempés sur un ponton, ne laissait pas vraiment de place au doute. Je décidais donc de me tourner après avoir vu un peu trop du torse de mon bon samaritain. Ne souhaitant pas mettre un malaise entre nous, je me présentais à lui estimant que c'était la moindre des choses et tandis que je me retournais, je l'entendais me dire qu'un endroit plus intimiste pour moi serait certainement mieux. Je hochais la tête en souriant avant de le suivre et de me retrouver à côté d'une poubelle.

Je faisais une légère moue tandis qu'il se tournait tout en tenant sa serviette afin de faire un barrage pour les regards indiscret, bien que j'étais tout de même loin de rougir pour un petit coup d'œil au moment où j'allais retirer mes vêtements. J'enfilais donc la robe de plage que le commerçant lui avait prêté et je séchais mes cheveux avec la serviette. "C'est bon !" Je faisais le tour de la poubelle pour me placer à côté de Lincoln, "Le moins qu'on puisse dire c'est qu'on est assortie..." Je riais un peu en constatant les vêtements sur nos deux silhouettes. On ressemblait à des touristes venus en Australie pour profiter du soleil et de la plage. Je lui rendais la serviette alors qu'il me demandait d'attendre auprès de l'eau, il n'avait pas peur que je saute une nouvelle fois et l'idée m'amusa légèrement, bien que j'avais suffisamment fait trempette pour la journée. Je rangeais mon portable dans mon sac de toute façon, il n'était plus en état et j'avais sans doute loupé le bateau de l'association de protection marine.

Un nouveau sourire se dessina sur mes lèvres alors que Lincoln m'indiquait que nous devrions rendre les vêtements au commerçant sans quoi, il pourrait le joindre personnellement avec sa carte de visite. J'allais lui demander ce qu'il faisait comme métier mais, il reprit rapidement la parole pour m'inviter à prendre un café. "Avec plaisir ! Mais ne pensez-vous pas que la logique voudrez que ça soit moi qui vous l'offre ? Après tout, vous avez sauté sans réfléchir pour me porter secours." Je riais un peu, "Et c'est vous aussi qui avez trouvé les serviettes et les vêtements...Vraiment je pense qu'il vaut mieux pour une question d'égalité que je vous offre le café." Je souriais en me dirigeant vers la terrasse, "Que faites vous comme métier pour avoir une carte de visite ? J'imagine que ce genre de chose sont réservées aux métiers important ou alors vous êtes à votre compte ?" Je tirais une chaise afin de m'installer tandis que je posais mon sac à main à mes pieds.

(#)Jeu 3 Oct 2024 - 16:31

La petite plaisanterie de Phoebe fit sourire le jeune homme. Il était vrai que les deux adultes étaient assortis. Sans même le vouloir pour le coup et ils devaient remercier le vendeur qui les avait dépannés en habits. D’ailleurs, Lincoln en profita pour ramener les serviettes à ce fameux vendeur, laissant alors la demoiselle toute seule le temps de quelques instants. Durant son excursion à la boutique, l’avocat vit non loin de leur position, un petit bar avec une petite terrasse, parfait pour peut-être continuer cette rencontre impromptue. Une idée qu’il proposa à la demoiselle une fois qu’il revint à sa hauteur. Une proposition qu’elle accepta à demi-mot vu qu’elle semblait vouloir être la personne qui allait payer l’addition. Lincoln voulait être simplement généreux, comme à son habitude, mais elle n’avait pas tort dans ce qu’elle disait. « Si on voulait suivre la logique, vous avez tout à fait raison. Cependant, pourquoi suivre la logique ? Soyons fou et ne la suivons pas. » Finit-il par dire en faisant un geste de la main qui montrait qu’il bazardait en quelque sorte la logique. Une attitude qu’il se permettait d’avoir en dehors de son domaine professionnel. Mais la question d’égalité était un bon argument à vrai dire et il se laissa convaincre par ce dernier. « Je m’incline par soucis d’égalité alors. Mais sachez que c’est le vendeur qui est venu avec des serviettes et des habits donc dans un sens ils sont venus à moi et non l’inverse. » Finit-il par dire par soucis du détail. Les deux adultes prirent alors la direction du petit café que Lincoln avait vu peu de temps avant et durant le laps de temps qui s’écoula pour le rejoindre, Phoebe se montra curieuse sur cette histoire de carte de visite que l’avocat avait donné au vendeur. Elle supposa alors qu’il avait un métier important ou était à son propre compte. Et en soi, elle ne paraissait pas si loin de la vérité lorsqu’on y réfléchissait deux minutes. Même si le choix des mots pouvait laisser perplexe Lincoln, surtout sur l’importance de son métier. Il esquissa un sourire en direction de la demoiselle avant de lui répondre. « Chaque métier porte en lui une importance fondamentale, vous savez. Prenez, par exemple, une femme ou un homme de ménage : leur rôle est tout aussi essentiel que celui du directeur d’un hôtel. Sans leur dévouement à maintenir les lieux impeccables, les établissements seraient désertés, car qui souhaiterait séjourner dans un espace négligé ? De même, la gestion de l'hôtel demande une expertise précieuse, car c’est la vision du dirigeant qui trace le cap et assure la cohésion. Chaque rouage, qu'il soit modeste ou prestigieux, participe ainsi à l'équilibre et au bon fonctionnement de l'ensemble. » Peut-être s’était-il emballé sur le sujet, mais cela semblait important pour lui de souligner ce détail. Après tout, les détails de la vie, si infimes soient-ils, tissent la toile de l’existence ; ce sont eux qui, au fil du temps, dessinent nos plus grandes réalisations et nos plus profonds souvenirs. « Désolé, il m’arrive de me montrer bavard quand le sujet me passionne ou m’inspire. » S’excusa-t-il alors avant de reprendre la parole et d’enfin répondre à la question de la demoiselle. « Je suis avocat pénaliste. Même s’il m’arrive de traiter des affaires qui ne relèvent pas du droit pénal. J’ai mon propre cabinet, Reddington & Associé.e.s. Peut-être en avez-vous déjà entendu parler ? » Demanda-t-il avant d’arriver enfin au café où ils s’installèrent en terrasse, profitant ainsi à la fois de la beauté du paysage qui s’offrait à eux, mais également de la chaleur que procurait les rayons du soleil. Ils n’eurent à attendre que quelques instants avant qu’un serveur vienne à leur hauteur, prendre leur commande. « Je vais vous prendre un coca zéro. » Laissant alors la jeune femme commander, le serveur repartit presque aussitôt qu’il était arrivé. Cela permit alors à Lincoln de reprendre la discussion là où elle s’était arrêtée. « Et sinon que faîtes-vous dans la vie ? » Car contrairement à Phoebe, l’avocat n’avait pas eu de détails, d’indices sur ce qu’elle pouvait faire, mise à part faire tomber malencontreusement son téléphone dans l’eau.

@Phoebe Jensen :l:

Ne pleurez pas votre passé car il s'est enfui à jamais. Ne craignez pas votre avenir car il n'existe pas encore. Vivez votre présent et rendez le magnifique pour vous en souvenir à jamais.

(#)Dim 3 Nov 2024 - 11:26

Lincoln n'avait pas hésité un seul instant à sauter à l'eau pour me venir en aide, puis il avait réussi à nous trouver des serviettes et des vêtements de rechange, il me semblait donc normal quand, il m'invita à prendre un verre, de payer l'adition. Seulement, il n'avait pas l'air du même avis que moi, il ne voulait pas suivre la logique. Bien loin de m'avouer vaincu, je lui expliquer tout ce qu'il avait fait pour moi et mon discours fit mouche car, il s'inclina pour que je lui offre une boisson. Le sourire posait sur mes lèvres je m'installais à une table tandis qu'il m'avait transmis sa carte de visite. En règle général, c'était le genre de chose qu'on possédait dans un métier important, un métier de commercial ? De banquier ? Ou tout autre chose qui justifié cela.

Je l'écoutais alors dans son discours, justifiant que l'importance de chaque métier et je devais bien avouer que ça m'amusé grandement d'écouter sa tirade. Au moins, il avait le respect pour chaque personne qui travaillaient dans les lieux où il se rendait, du moins c'est ce que son discours me laissait penser. Je secouais la tête alors qu'il s'excuser de s'emporter un peu trop par moment et je découvrais alors son véritable métier, avocat pénaliste. Je hochais la tête alors qu'il m'indiquait avoir son propre cabinet d'avocat tout en me donnant le nom. "Oui je connais...L'un de vos avocats a défendu mon ex mari lorsqu'il tentait de me tuer..." Je haussais les épaules bien loin d'en vouloir à qui que ce soit, après tout chacun faisait son travail. Je souriais donc pour éviter qu'il pense que la discussion allait s'arrêter là.

Le serveur arriva et je lui commandais un thé glacé avant de reporter mon attention sur Lincoln qui semblait curieux de savoir ce que je faisais comme travail, "Je suis créatrice de robes de mariés...j'ai une boutique en ligne." Je riais un peu, "C'est certainement moins palpitant que vous ! Et je n'ai pas à convaincre les gens en général." Je souriais consciente qu'à côté de lui mon métier, n'était pas tellement intéressant. Il fallait dire que je vivais dans mon appartement qui était également mon atelier, je rencontrais mes clientes seulement trois en physique et mes échanges ne passaient que par téléphone ou mail. Mais, j'adorais mon métier, je ne pouvais imaginer faire autre chose. "Et sinon, je suis aussi bénévole dans une association de protection des êtres marins...J'aurais dû partir avec eux aujourd'hui si, mon téléphone n'avait pas décidé de plonger avant moi." Je souriais tout en remerciant le serveur qui posait nos commandes sur la table. "Ce n'est que partie remise pour la prochaine sortie en mer ! J'espère d'ailleurs que, vous n'aviez pas un travail important à faire aujourd'hui ? Je vous retiens peut-être ?" Je réalisais alors qu'il avait sans doute un emploi du temps bien chargé.

(#)Mar 19 Nov 2024 - 13:23

Une fois installés au café, les deux adultes commencèrent alors à discuter, dans un premier temps, de leur travail. Lincoln expliqua qu’il était avocat dans son propre cabinet qu’il avait mis sur pied quelques mois après son arrivée à Brisbane. Et en donnant le nom de son cabinet, le jeune homme ne s’attendait pas à faire remonter certains souvenirs chez la demoiselle. En même temps, son visage ne lui disait rien, et ne connaissait pas son nom de famille, il ne pouvait pas faire de parallèle. En écoutant la petite histoire de Phoebe, le sourire qui s’affichait naturellement sur le doux visage de l’avocat, s’effaça peu à peu. ” Je suis désolé d’entendre cela. À vrai dire, j’ai eu vent de cette affaire et je tiens à vous présenter une nouvelle fois nos excuses au nom du cabinet. Car en effet, nous mettons un point d’honneur à appliquer nos valeurs dans le choix des affaires que nous prenons. Et dans votre affaire, nous n’aurions jamais dû défendre votre ex-mari. Nous condamnons les actes qu’il a pu commettre à votre encontre. Depuis, l’avocat en charge de votre affaire a été renvoyé.” Se justifia-t-il au nom de son cabinet. Une conversation autour d’un coca qui commença par une défense pour Lincoln, même s’il se doutait bien que ce n’était pas la volonté de la jeune femme. Mais au moins, un abcès venait d’être percé en quelque sorte. Et après l’avocat, ce fut autour de son interlocutrice de présenter sa profession. C’était donc une créatrice de robes de mariées en ligne. Les commerces en ligne, autrefois simples échoppes virtuelles, s'étaient mués en véritables empires modernes, apportant avec eux une promesse d'instantanéité et de commodité. Chaque clic ouvrait une porte, chaque commande racontait une histoire – celle d'un monde où les frontières physiques s'effaçaient pour laisser place à une proximité inédite. Les avantages étaient innombrables : plus besoin de courir sous la pluie pour chercher un cadeau de dernière minute, ni de faire la queue devant une caisse interminable. Tout était là, au bout des doigts, d'une simplicité presque magique. Et il se disait, avec un sourire émerveillé, que cette révolution douce avait quelque chose de profondément exaltant. Après tout, n'était-ce pas génial qu'un simple écran puisse connecter un artisan du bout du monde à un salon chaleureux, quelque part, ici ? Après, il était vrai que l’on perdait le contact face à face avec l’artisan, le vendeur et c’était une chose qui restait indispensable aux yeux de l’avocat. ” Moins palpitant dîtes-vous ? Je n’en suis pas sûr. Vous devez quand même jongler avec les exigences de votre clientèle et ça ne doit pas être simple tous les jours non ? Car parfois, les mariées doivent venir avec des envies et des budgets qui ne sont pas adéquates. D’ailleurs comment ça se passe ? Car il faut bien que la mariée essaie sa robe ou visualise qu’elle la porte bien non ?” Demanda-t-il, assez curieux quant à la manière dont cela se passait.

Mais ce n’était pas la seule occupation de la demoiselle qui avait une autre activité à côté : du bénévolat. Il y avait, dans l'acte de donner sans compter, une magie discrète mais puissante, capable de transformer les cœurs et d'apaiser les âmes. Le bénévolat, ce fil invisible, qui reliait ceux qui avaient à ceux qui manquaient, portait en lui une sagesse intemporelle. Dans l'effort commun pour soulager une peine ou apporter une aide, se dessinait une humanité plus lumineuse, une force douce mais essentielle. Et tandis que les gestes s'accumulaient – un sourire offert, une main tendue, une heure consacrée à l'autre – naissait un sentiment d'accomplissement, profond et durable. Là résidait toute l'importance du don de soi : non seulement réparer, mais aussi tisser l'étoffe d'un monde plus solidaire. Il arrivait à Lincoln de participer à certaines actions solidaires, surtout lorsque la période de Noël pointait le bout de son nez. Car c’était une période à laquelle le jeune homme tenait et s’il pouvait apporter un peu de joie à son niveau, il le faisait volontiers. ” Désolé de l’apprendre. Mais comme vous venez de le dire, ce n’est que partie remise. En espérant que la prochaine fois, votre téléphone ne vous joue pas un autre tour. Sinon commencez à vous poser des questions et à vous demander s’il n’est pas maudit.” Finit-il par dire avec une légère pointe d’humour qui pouvait s’entendre dans le ton de sa voix. Quant au fait qu’il avait possiblement un travail plus urgent qui l’attendait, l’avocat répondit : ” Ne vous inquiétez pas pour ça. Si j’avais eu un travail qui m’attendait au cabinet et qui requerrait ma présence immédiatement, je ne vous aurais pas proposé ce petit temps d’échange dans un café. Dans un café, alors que nous ne buvons même pas de café.” Dit-il en ironisant face aux choix de leurs boissons, boissons qui arrivèrent enfin sur leur table, le serveur laissant la note avant de repartir. ” A la vôtre alors !” Lincoln leva sa bouteille en verre de coca sans sucre comme pour trinquer avec la demoiselle avant de boire une gorgée du liquide qui pétillait dans sa bouche. ” En vous écoutant me raconter vos différentes activités, je me suis posé la question suivante : pourquoi travailler dans l’univers des robes de mariées ? Car à première vue, la mer, la plongée et les animaux marins semblent être une passion. Peut-être que je me trompe en disant cela, mais je trouve ça intrigant, je dois vous l’avouer, cet écart de domaine de compétence entre votre travail et vos activités associatives.” Curieux, Lincoln ne jugeait en rien ce fossé. Juste interrogateur dans sa question.

@Phoebe Jensen :l:

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