ÂGE : Trente-cinq ans (Né le 12.09.1990 vraie) (24.05. 1990 pour le public et les journalistes) ne posez pas de questions. SURNOM : Jay, J, Microbe (mais que par son frère ainé) STATUT : Once upon a time, the planets and the fates and all the stars aligned MÉTIER : Acteur, réalisateur LOGEMENT : Bayside, une villa qu'il a acheté avec le salaire de son premier vrai succés. "Le nom secret des nénuphars" POSTS : 2862 POINTS : 1680
TW IN RP : maltraitance dans l'enfance, tendance dépressives. TW IRL : Parlons enGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Il est dans le placard et il va pas à Narnia celui là.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP RPs EN COURS :
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Ooh, you make me live. Whatever this world can give to me. It's you you're all I see. Ooh, you make me live now, honey. Ooh, you make me live. Oh, you're the best friend that I ever had. I've been with you such a long time You're my sunshine and I want you to know. That my feelings are true. I really love you. Oh, you're my best friend
J'ai attrappé un coup de soleil, un coup d'amour, un coup d'je t'aime, j'sais pas comment, il faut qu'j'me rappelle, si c'est un rêve, t'es super beau. J'dors plus la nuit, j'fais des voyages. Sur des bateaux qui font naufrages. J'te vois toute nu sur du satin. Ça y est, c'est sûr, faut qu'j'me décide. J'vais faire le mur et j'tombe dans l'vide. J'sais qu'tu m'attends près d'la fontaine. J't'ai vu descendre d'un arc-en-ciel Charlie#2
-”Jayden, tu dois… Non non, son costume ne va pas là ! Qu’est-ce que c’est que ce truc qu’il porte ? Non, non, ça ne va pas du tout !” L’acteur soupira un peu, il crevait de chaud, certes, c'était l'hiver en Australie, mais là, dans le bush, sous le soleil et à bouger dans tous les sens, il mourrait de chaud. Et comme le réalisateur ne semblait pas savoir ce qu’il voulait… Il était venu sur ce tournage pour rendre service, une sorte de petit caméo dans une série réalisé par un ami. Mais, franchement, il commençait un peu à le regretter. Une jeune femme lui apporta un verre d’eau et un parapluie pour le protéger du soleil. Il la remercia par un sourire avant de boire la bouteille presque d’une traite. -”Bon, tant que tu ne saura pas ce que tu veux, moi, je retourne à l’ombre… J’en ai marre de faire l’idiot dans le désert… J’ai du sable partout et j’ai des rôles à travailler.” Oui, il ne faisait d’habitude jamais de caprice, mais là, il était fatigué, il en avait assez et puis, il n’était pas payé pour ce petit passage exprès, alors il avait bien le droit, une fois, d’être capricieux ! Il soupira et entraina la jeune assistante avec lui. -”Venez aussi, vous n’allez pas rester en plein cagnard.” Il arriva sous la tente qui servait de cantine. Il prit une salade, chaude… Tant pis, et quelques tomates avant d’aller s’asseoir dans un coin pour manger son assiette, triste. Mais en même temps, ça allait bien avec son état d’esprit. Il avait piqué une tomate au bout de sa fourchette en plastique, regrettant sa solitude, sa villa et son ordinateur quand il vit une silhouette passait à l’extérieur de la tente. Il se fit tout petit sur sa chaise, il l’avait reconnue la jolie brune. Quoi, il pouvait se savoir gay et apprécier la beauté sous toutes ses formes. Cela dit, il ne savait pas très bien s’il avait envie de lui parler tout de suite. Parce qu’il y avait trop de chose à dire et que depuis quelque temps, il était obligé d’avaler ses anxiolytiques pour ne pas sombrer totalement. Il avala sa tomate, avec difficulté, l’angoisse le reprenant.
Parce que Sloane, elle était plutôt douée, plus que la psy qu’il voyait régulièrement en tout cas et elle avait réussi à deviner de nombreuses choses sans qu’il ait besoin d’en parler. Mais il y avait encore des secrets qu’il n’était pas prêt à partager avec elle. Certes, elle était tenue au secret médical, mais… Bref, il se demandait ce qu’elle faisait ici, avant de se souvenir que si c’était un tournage horrible pour lui qui était là que pour la journée, il ne voulait même pas imaginer l’horreur pour les autres qui étaient coincés ici depuis deux saisons. Plus jamais il ne rendrait service… Bon, si, parce qu’il était gentil, mais il ferait bien plus attention à qui et dans quelles conditions il rendait service. Enfin, il se rasséréna un peu. Sloane devait crouler sous le travail ici. Et elle n’aurait pas le temps de venir s’occuper de son cas. Mais cette nouvelle ne rendit pas sa salade meilleure. -”Excusez-moi…Il n'y a rien de plus.. Frais ? On dirait que cette salade est là depuis le début de la semaine.” La jeune assistante rigola un peu en soupirant. -”Si les pizzas et les burgers… Un stagiaire va en chercher régulièrement en ville.” Jayden trouvait ça un peu épouvantable d’envoyer ce pauvre stagiaire faire deux heures de routes pour ça, mais bon, c’était la jungle cet environnement de travail et il n’était pas naïf au point de ne pas le savoir. -”Merci” se contenta-t-il de répondre et il soupira en se prenant un burger. Il devait jouer un héros de film d’action d’ici peu, il ne pouvait pas faire trop d’écart à son régime.
ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 426 POINTS : 380
TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancésGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS : NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
HELEN › une citation sur les amis de toujours (qui poussent les autres à se foutre sur tinder quand ils sont mariés) (oups)
SINOE › une citation sur les amis qui ne soit ni issue de friends, ni de toy story
PENELOPE › une citation sur les potes sur lesquels on a eu un crush plus jeunes et qui nous sauvent le cul un jour, idéalement
Il y avait des tournages normaux, puis il y avait les ovnis de cet acabit : séries indé qui faisaient parier les investisseurs parce que le cast était plutôt solide sans que le réal ne soit très connu, et où on avait besoin d'un psy parce que ce dernier estimait vouloir poser des bases saines d'emblée en rassurant tout le monde. Généralement, le métier occupé par Sloane ne remportait pas beaucoup l'adhésion, sur ce type de tournages : l'esprit était déjà bon enfant, avec des acteurs assez solides mais suffisamment novices pour ne pas avoir encore à se plaindre, sauf cas extrêmes, et la présence d'une psy était vu comme un plus agréable, mais jamais indispensable. Qu'importe : Scarlett le lui avait plusieurs fois répété, c'était une affaire de bonne comm davantage qu'un réel désir d’amélioration, et ça lui faisait des journées faciles pour une paie plutôt honnête. Son esprit consciencieux était frustré d'être payée pour être inactive ; son côté cartésien apprenait à se contenter de rentrées faciles qui n'étaient jamais de trop pour des missions qui ne sollicitaient pas particulièrement ses méninges. Son corps, lui, en revanche, était sur le qui-vive, soumis au plein cagnard dans lequel se déroulait le tournage, avec des boissons qui n'étaient pas réfrigérées et de la nourriture qui commençait à attirer les insectes, avec sa température ambiante ; et pour la première fois de sa courte carrière comme psy de plateaux, elle commençait à regretter d'avoir accepté la mission.
Elle la regrette davantage encore quand l’exercice est à trouver une chaise à l'ombre sous un des parasols : son crâne commence à brûler, le soleil toujours attiré par ses cheveux de jais et elle se doute que l’insolation la guette sans qu’elle ne puisse compenser par quelque protection que ce soit. Elle envisage presque piteusement de se couvrir le crâne avec les mains en chapeau, quitte à lâcher le burger qu’elle vient de saisir avec une circonspection manifeste. La voix de son voisin l’interpelle et elle est surprise de le voir là, autant qu'il semble ravi de croiser son regard. Elle est pourtant sûre de ne pas avoir vu son nom sur la liste des employés. « Bonjour, Jayden », lui lance-t-elle, relevant ses lunettes de soleil sur le haut de son crâne pour le gratifier d'un sourire amical. Elle se doute déjà d’être de trop : quand Jayden vient la voir sur leurs tournages en commun, c’est quand il est sûr que personne ne le voit, ou qu'il se sent acculé. Dans les deux cas, ce n'est jamais très plaisant, bien que toujours nécessaire : ici, ça ne l'est pas, et elle craint que trop de connivence de sa part ne le froisse ou le fasse carrément fuir. « Je pensais pas vous voir ici », fait-elle pourtant remarquer : autant rester sur les banalités et lui donner l’occasion de s’esquiver au besoin. « Vous tenez quel rôle ? »
i'm living over city and taking in the homeless sometimes, i've been living in an idea from another man's mind. maybe I'm a fool to settle for a place with some nice views, maybe I should move, settle down, two kids and a swimming pool -- i'm not brave (c)flotsam.
Jayden Holmes
la vie en coulisses
ÂGE : Trente-cinq ans (Né le 12.09.1990 vraie) (24.05. 1990 pour le public et les journalistes) ne posez pas de questions. SURNOM : Jay, J, Microbe (mais que par son frère ainé) STATUT : Once upon a time, the planets and the fates and all the stars aligned MÉTIER : Acteur, réalisateur LOGEMENT : Bayside, une villa qu'il a acheté avec le salaire de son premier vrai succés. "Le nom secret des nénuphars" POSTS : 2862 POINTS : 1680
TW IN RP : maltraitance dans l'enfance, tendance dépressives. TW IRL : Parlons enGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Il est dans le placard et il va pas à Narnia celui là.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP RPs EN COURS :
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Ooh, you make me live. Whatever this world can give to me. It's you you're all I see. Ooh, you make me live now, honey. Ooh, you make me live. Oh, you're the best friend that I ever had. I've been with you such a long time You're my sunshine and I want you to know. That my feelings are true. I really love you. Oh, you're my best friend
J'ai attrappé un coup de soleil, un coup d'amour, un coup d'je t'aime, j'sais pas comment, il faut qu'j'me rappelle, si c'est un rêve, t'es super beau. J'dors plus la nuit, j'fais des voyages. Sur des bateaux qui font naufrages. J'te vois toute nu sur du satin. Ça y est, c'est sûr, faut qu'j'me décide. J'vais faire le mur et j'tombe dans l'vide. J'sais qu'tu m'attends près d'la fontaine. J't'ai vu descendre d'un arc-en-ciel Charlie#2
Tomber sur Sloane aujourd’hui aurait pu être la pire nouvelle du siècle, ou peut-être la meilleure. Il aurait pu feindre de ne pas l’avoir vue et l’ignorer complètement. Mais, même lorsqu'il s'agissait de son propre bien, Jayden était incapable d’ignorer consciemment une personne qu’il connaissait. Alors, il s’approcha d’elle, et elle le salua. Il s’efforça de dissimuler sa fatigue derrière un large sourire chaleureux. Pourtant, il savait qu’elle était bien trop perspicace pour se laisser berner ; quelque chose lui disait qu’elle verrait rapidement qu’il n’était pas au meilleur de sa forme. Ce matin encore, il avait dû avaler ses cachets contre l’anxiété. Cette dernière lui nouait l’estomac jour et nuit. Il perdait le sommeil, l’appétit, et sentait qu’il atteignait ses limites. En était-il conscient ? Absolument. Est-ce qu’il faisait quelque chose pour y remédier ? Pas le moins du monde. À quoi bon ? Il n’avait de toute façon pas l’énergie nécessaire. Se lever du lit, s’habiller et jouer le rôle de Jayden Holmes l'épuisait déjà bien assez. « Bonjour, Sloane, » dit-il en tendant la main pour serrer doucement la sienne. Il l’entraîna ensuite vers l’ombre d’une tente. La chaleur y était insupportable, mais c’était mieux que de risquer une insolation. Du moins, c’est ce qu’il pensait. « Je n’aurais pas dû être là, mais le réalisateur est un ami... Enfin, un ex-ami bientôt, s’il continue à me parler sur ce ton. Il se prend pour Tarantino... » Ce qui, en soi, n’était pas un reproche – viser haut était toujours une bonne chose – mais Jayden détestait qu’on le prenne pour un imbécile, surtout un ami. Il bâilla discrètement et ajusta ses lunettes de soleil pour tenter de protéger ses yeux bleus de la lumière agressive, une combinaison de soleil et de fatigue qui lui rendait la vie difficile. Il esquissa un sourire désabusé et haussa les épaules. « Même moi, je ne sais pas trop ce que je fais ici. Je devais juste passer pour une sorte d’apparition, mais... rien de ce que je fais ne va. Quand ce n’est pas moi, c’est le costume, le vent, ou la manière dont le chef opérateur fait son travail. Pour être honnête, je suis surpris que personne n’ait encore abandonné le réalisateur en plein désert... » Il était certain qu'elle allait avoir du travail ici; le monde du cinéma n’était déjà pas très sain, mais ce tournage était un véritable enfer. « Vous n’allez pas vous ennuyer, » ajouta-t-il avec un ton qui sous-entendait subtilement qu’il n’avait pas besoin d’aide, ou du moins, c’est ce qu’il voulait laisser croire. Elle ferait mieux de s’occuper de la maquilleuse, qui risquait d’enfoncer son pinceau dans la jugulaire du réalisateur s’il lui demandait encore une fois de refaire son travail. Puis, se disant qu’il serait dommage de la laisser partir sans tenter sa chance, il se pencha légèrement vers elle. « Vous êtes habilitée à faire des ordonnances ? » demanda-t-il en jetant un regard furtif autour d'eux avant de reporter son attention sur la jeune femme devant lui. « Je dors très mal... Joli euphémisme pour dire que j’enchaîne les nuits blanches... S’il vous plaît. » Il savait que, malgré la tonne de maquillage qu’il portait, ses traits tirés étaient bien visibles. Peut-être cela suffirait-il à la convaincre de l’aider.
ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 426 POINTS : 380
TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancésGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS : NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
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Ils se serrent la main et immédiatement, Sloane s’attend à le voir s’éloigner pour regagner une position plus confortable : même derrière ses lunettes de soleil, il est clair que l’entrevue avec la psy le rend mal à l’aise, et son souhait n’est pas de pousser, jamais. Dans le contexte, même s’enquérir de son état de manière très générale lui semble à peu de choses près s’apparenter à le pousser, et elle ne s’y risque donc pas. Lui demander ce qu’il fait là lui semble plus judicieux, quoiqu’à peine moins risqué dans l’absolu, et c’est ce qui fait mouche : « Je n’aurais pas dû être là, mais le réalisateur est un ami... Enfin, un ex-ami bientôt, s’il continue à me parler sur ce ton. Il se prend pour Tarantino... » Sloane couvre un sourire, incapable de le contredire mais pour autant peu désireuse de partager quelque assentiment et risquer de se tirer une balle dans le pied. Le réalisateur a l’air d’un sacré gaillard, le genre qui a décroché un petit pactole et qui pense que ça lui ouvrira nécessairement des portes. Jayden enchaîne sur son incapacité manifeste à rentrer dans le rôle que ledit Tarantino attend de lui, pour une myriade de raisons différentes qui n’ont pas forcément plus de sens une fois mises bout à bout. Elle est cette fois plutôt surprise de l’ambiance qu’on lui décrit : elle qui pensait être tombée sur un bon set, en arrivant ce matin… « Tant mieux », finit-elle par trancher, visiblement mitigée, « je préfère être surchargée que de rester sous une tente avec des burgers en train de tourner et de la salade d’hier. » Sourire complice : elle ne s’attarde pas sur l’aide dont lui pourrait avoir besoin, préfère instaurer la complicité sur leur envie partagée de se retrouver partout sauf ici.
Elle s’attend presque à ce que ça se termine. C’est généralement comme ça, que les entrevues avec Jayden se passent : ils ouvrent autour de banalités, enchaînent sur deux-trois plaisanteries, elle garde une posture ouverte au cas où il ait besoin de parler, elle le voit hésiter, puis ils disparaissent et se revoient quelques jours, parfois quelques heures plus tard. Il a des choses à confier, tourne autour du pot, visiblement inquiet à l’idée que verbaliser la chose la rende un peu plus réelle ; ils passent quelques séances, sur plusieurs heures, à démêler un peu, à tenter de trouver un tampon, une stabilité après la secousse. Cette fois-il, rien de tout ça : il se penche vers elle, la voix soudain plus basse, comme s’il avait peur que la police débarque et le plaque contre un mur pour le simple péché d’une question posée, à moins que ce ne soit l’aveu de faiblesse qui lui semble sacrilège. Sloane le considère un instant, prend note des yeux cernés, du ton impatient, presque à vif ; il semble épuisé, et peut-être plus à genoux encore que la dernière fois. « Navrée, mais non, je ne le suis pas », finit-elle par répondre, et elle l’est sincèrement, navrée. Elle aimerait être capable de l’aider, que lui dire qu’un petit cachet tous les soirs, voire deux ou trois, ça fait passer la douleur un temps, et que c’est tout ce qui compte, mais Sloane n’aime pas mentir à ses patients, nouveaux ou anciens. Elle hésite un petit moment avant de poursuivre : « En revanche, je suis habilitée à parler de ce qui entraîne les nuits blanches. » Le ton est incertain mais le regard le couve d'un air entendu ; elle lui a déjà dit suffisamment de fois pour qu’il le sache qu’il n’y avait qu’en travaillant sur le fond qu’on obtenait quoi que ce soit de durable.
Et elle sait qu’ici, en public, au chaud et dans une situation déjà désagréable, elle risque de le perdre, avec cette suggestion. Alors elle ajoute, après quelques secondes de silence : « Sinon, je peux vous recommander des confrères qui pourront vous aider. Mais ils vous demanderont dans tous les cas la raison pour laquelle vous en avez besoin. » C’est peut-être un léger mensonge : les médecins se préoccupent rarement de la vraie raison et de l’état mental de la personne – en témoignent les milliers de personnes addicts rien que dans la périphérie de la ville – et elle doute que Jayden se résolve à voir un psychiatre, mot qui effraie davantage encore que son propre titre. Ca ne laisse pas grand-chose, sinon le relâcher dans la nature en espérant qu’il ne claque pas entre les doigts de Tarantino devant un burger périmé. Elle en reste là, pourtant : sur la possibilité de lui recommander quelqu’un qui pourrait l’aider différemment d’elle, et sur l’invitation voilée à discuter avec elle, plutôt, sans qu’elle ne force ou ne promeuve, ni ne rappelle que leurs échanges sont cadrés et que rien ne sortira de son bureau : elle est là, ne bouge pas d’un cheveu, le laisse s’enfuir ou se confier. Rarement a-t-elle pensé pouvoir faire plus, dans le cas de Holmes.
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Jayden Holmes
la vie en coulisses
ÂGE : Trente-cinq ans (Né le 12.09.1990 vraie) (24.05. 1990 pour le public et les journalistes) ne posez pas de questions. SURNOM : Jay, J, Microbe (mais que par son frère ainé) STATUT : Once upon a time, the planets and the fates and all the stars aligned MÉTIER : Acteur, réalisateur LOGEMENT : Bayside, une villa qu'il a acheté avec le salaire de son premier vrai succés. "Le nom secret des nénuphars" POSTS : 2862 POINTS : 1680
TW IN RP : maltraitance dans l'enfance, tendance dépressives. TW IRL : Parlons enGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Il est dans le placard et il va pas à Narnia celui là.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP RPs EN COURS :
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Ooh, you make me live. Whatever this world can give to me. It's you you're all I see. Ooh, you make me live now, honey. Ooh, you make me live. Oh, you're the best friend that I ever had. I've been with you such a long time You're my sunshine and I want you to know. That my feelings are true. I really love you. Oh, you're my best friend
J'ai attrappé un coup de soleil, un coup d'amour, un coup d'je t'aime, j'sais pas comment, il faut qu'j'me rappelle, si c'est un rêve, t'es super beau. J'dors plus la nuit, j'fais des voyages. Sur des bateaux qui font naufrages. J'te vois toute nu sur du satin. Ça y est, c'est sûr, faut qu'j'me décide. J'vais faire le mur et j'tombe dans l'vide. J'sais qu'tu m'attends près d'la fontaine. J't'ai vu descendre d'un arc-en-ciel Charlie#2
« Je crois que la salade d’hier vaut mieux que le réalisateur », répondit Jayden, un soupçon d’irritation perçant dans sa voix. Il était à bout de nerfs, en grande partie à cause du manque de sommeil, de la chaleur écrasante, et des crises incessantes du réalisateur. Depuis le début du tournage, Jayden n’avait cessé de jouer les médiateurs, protégeant tant bien que mal les membres de l’équipe des caprices d’un pseudo-Coppola qui, malgré ses prétendus talents de génie, semblait passer plus de temps à tyranniser ses subordonnés qu’à diriger son film. Les journées interminables, ponctuées de cris et de frustrations, avaient usé Jayden jusqu’à l’os. Chaque muscle de son corps semblait tendu, prêt à céder sous le poids du stress et de l'épuisement accumulé. Ses tempes battaient lourdement, rythmées par une colère sourde qu’il faisait de son mieux pour contenir. Mais l’énorme effort qu’il fournissait pour rester calme se trahissait par de petits gestes nerveux : ses doigts tremblants qui passaient et repassaient dans ses cheveux ébouriffés, ou sa mâchoire crispée lorsqu'il détournait le regard pour éviter de répondre aux provocations du réalisateur.
Les membres de l’équipe, les maquilleurs, techniciens, et autres assistants, le regardaient parfois avec une lueur de gratitude dans les yeux, reconnaissants qu’il prenne les coups à leur place. Ils savaient que, sans lui, la situation aurait été bien pire. Mais cette protection constante pesait de plus en plus lourd sur ses épaules. Il avait déjà atteint le point de rupture deux fois depuis le début du tournage. À chaque fois, il avait dirigé sa frustration vers lui-même, préférant la retourner contre sa propre personne plutôt que d’exploser contre les autres. Mais aujourd’hui, il sentait que ce point de rupture n’était plus si loin. L’air était lourd, chargé de tensions non résolues, et la fatigue mentale commençait à se superposer à l’épuisement physique. Ses lunettes de soleil lui cachaient une partie du monde extérieur, mais elles ne pouvaient rien contre le tumulte intérieur qui grondait. Sa respiration s’était faite plus superficielle, comme s’il retenait un souffle qu’il refusait de laisser éclater. C’est à cet instant que Sloane parla, brisant le silence étouffant qui pesait entre eux. « Navrée, mais non, je ne le suis pas. En revanche, je suis habilitée à parler de ce qui entraîne les nuits blanches. Sinon, je peux vous recommander des confrères qui pourront vous aider. Mais ils vous demanderont dans tous les cas la raison pour laquelle vous en avez besoin. » Sa voix était douce, mais ferme, un mélange d’autorité professionnelle et de compassion contrôlée. Jayden serra les dents derrière son sourire forcé, un masque derrière lequel il dissimulait tant bien que mal son désarroi. Il ferma les yeux un instant, laissant les paroles de Sloane résonner dans sa tête. C’était le coup de grâce, même s’il s’y attendait. Les mots s’enfoncèrent en lui comme un écho douloureux, amplifiant son malaise. Il resta là, immobile, luttant intérieurement pour ne pas laisser transparaître ses émotions. Le silence s'étira entre eux, long, pesant. Enfin, après ce qui sembla être une éternité, sa voix se fit entendre, à peine un murmure, assez bas pour que seule Sloane puisse l’entendre. « Non, j’en vois déjà une, et elle pense plus au chèque que je vais lui faire qu’à réellement chercher à me comprendre. » Il marqua une pause, serrant les poings avant de continuer, la voix tremblante d’une lassitude palpable. « Mais on ne peut pas dire que je l’aide beaucoup non plus. »
Il laissa échapper un soupir presque imperceptible, une longue exhalation qui semblait porter en elle tout le poids de ses tourments. Derrière ses lunettes de soleil, il ferma les yeux une seconde fois, tentant de retrouver un semblant de contrôle. Le soleil brûlant frappait son visage, mais la chaleur extérieure n'était rien comparée à celle qui brûlait en lui, faite de frustration, de fatigue et d'une profonde incompréhension de lui-même. Autour d’eux, le décor restait figé dans une ambiance irréelle, comme si le monde tournait au ralenti. Il savait que s’il voulait s’en sortir, il fallait qu’il s’ouvre cependant. Il fit craquer les muscles de sa nuque. “Pas ici… Venez.” Elle n’était pas obligée, mais c’est elle qui avait proposé. Après, est-ce que Jay saurait vraiment mettre des mots sur ce qu’il se passait dans sa tête… C’était une autre question. Il marcha donc vers une petite caravane. Dedans, l’ambiance était lourde, mais silencieuse et il se laissa tomber sur une banquette fatiguée.
Dernière édition par Jayden Holmes le Dim 17 Nov - 14:58, édité 1 fois
Sloane Jarecki
la voix de la raison
ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 426 POINTS : 380
TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancésGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS : NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
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PENELOPE › une citation sur les potes sur lesquels on a eu un crush plus jeunes et qui nous sauvent le cul un jour, idéalement
Malgré les difficultés, les échanges parfois pauvres et la tendance générale de Jayden au mutisme, Sloane commençait à le comprendre : quoi que ce soit qui le bloque, Jayden pensait risquer gros si ça venait à être révélé un jour. C’était une tendance connue des célébrités : le besoin de contrôler le moindre de leurs aspects moins reluisants, la méfiance et la crainte que les révéler à quiconque, même tenu par le secret professionnel, puisse signifier le début de leur fin. Comment leur en vouloir : souvent, avouer des choses qu’on gardait pour soi à autrui, c’était les faire exister, et leur donner de l’importance jusqu’à ce qu’ils deviennent suffisamment gros pour nous dépasser et nous échapper malgré nous. Quoi que Jayden garde sous coupe, Sloane ne souhaitait pas lui extirper sans qu’il se sente totalement en confiance et serein de le faire. Elle est de fait presque désolée de ne pouvoir accéder à sa requête – elle sait ce que ça fait, de sentir qu’il n’y aura de répit que dans l’altérité totale ou dans l’aveuglement provoqué d’une façon ou d’une autre. Pour lui, c’est les anxiolytiques demandés ; pour elle, ç’avait été le travail et l’isolement. Il semble peiné, quoique à peine surpris par sa réponse, et Sloane se demande si elle était sa dernière tentative, une bouteille à la mer avant le désespoir complet. « Non, j’en vois déjà une, et elle pense plus au chèque que je vais lui faire qu’à réellement chercher à me comprendre. » Sloane pince ses lèvres, consciente du fait que la psychologie, dans ce milieu, peut être un business extrêmement fructueux, et n’importe quel charlatan ou psy peu regardant des lignes de conduites peut se faire un sacré paquet en empirant le malaise de n’importe quelle star. « Mais on ne peut pas dire que je l’aide beaucoup non plus. » Retrouvant le jeune homme du regard, Sloane lui offre un demi-sourire compatissant. Le fait qu’il ne soit pas particulièrement loquace n’a rien d’étonnant ; le fait qu’il se l’avoue est une étape en plus.
Il finit par lui proposer de le suivre, et Sloane lui emboîte le pas sans rechigner – elle ne manquera à personne, de toute manière, que leur entrevue dure cinq minutes ou trois heures, et il semble suffisamment mal pour qu’elle puisse faire fi l’espace d’un instant d’autres individus qui auraient besoin de se plaindre du réalisateur. Ils échouent dans une caravane et Sloane s'assoit sur une autre banquette, de biais, soucieuse de ne pas être face à lui directement – elle cherche la connivence, pas la position de confrontation. Jayden aura le choix de regarder ailleurs sans s’en sentir mal. La caravane est petite, comparé à ce qu’elle a pu visiter : le budget n’est pas au rendez-vous sur tous les aspects du tournage. Sloane se demande si son vis-à-vis doit dormir ici depuis plusieurs soirs, s’il fait les allers-retours, et si c’est le cas, songe lui suggérer que peut-être le problème de nuits blanches vient d’ailleurs. C’est elle qui brise le silence. « Les caravanes ont l’air aussi commodes que le réalisateur », commente-t-elle, le nez froncé. Elle laisse le silence retomber pendant quelques secondes avant d’enchaîner : « Mais ça fera. Si vous voulez rester silencieux un moment, chercher un cafard sous le bureau… Je suis là. » Il n’a pas besoin de s’exprimer tout de suite, et Sloane ne veut pas l’y brusquer. Elle propose, tout de même : « Ou, si vous voulez, vous pouvez me dire comment ça se passe pour vous, en ce moment. Ou même comment vous vous sentez aujourd’hui. » Une étape à la fois, aussi petite soit-elle.
i'm living over city and taking in the homeless sometimes, i've been living in an idea from another man's mind. maybe I'm a fool to settle for a place with some nice views, maybe I should move, settle down, two kids and a swimming pool -- i'm not brave (c)flotsam.
Jayden Holmes
la vie en coulisses
ÂGE : Trente-cinq ans (Né le 12.09.1990 vraie) (24.05. 1990 pour le public et les journalistes) ne posez pas de questions. SURNOM : Jay, J, Microbe (mais que par son frère ainé) STATUT : Once upon a time, the planets and the fates and all the stars aligned MÉTIER : Acteur, réalisateur LOGEMENT : Bayside, une villa qu'il a acheté avec le salaire de son premier vrai succés. "Le nom secret des nénuphars" POSTS : 2862 POINTS : 1680
TW IN RP : maltraitance dans l'enfance, tendance dépressives. TW IRL : Parlons enGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Il est dans le placard et il va pas à Narnia celui là.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP RPs EN COURS :
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Ooh, you make me live. Whatever this world can give to me. It's you you're all I see. Ooh, you make me live now, honey. Ooh, you make me live. Oh, you're the best friend that I ever had. I've been with you such a long time You're my sunshine and I want you to know. That my feelings are true. I really love you. Oh, you're my best friend
J'ai attrappé un coup de soleil, un coup d'amour, un coup d'je t'aime, j'sais pas comment, il faut qu'j'me rappelle, si c'est un rêve, t'es super beau. J'dors plus la nuit, j'fais des voyages. Sur des bateaux qui font naufrages. J'te vois toute nu sur du satin. Ça y est, c'est sûr, faut qu'j'me décide. J'vais faire le mur et j'tombe dans l'vide. J'sais qu'tu m'attends près d'la fontaine. J't'ai vu descendre d'un arc-en-ciel Charlie#2
Jayden, épuisé au-delà des mots, sentait le poids de tout ce qu’il portait s’écraser sur ses épaules. Cette fois, il le savait : il était à un point de rupture. Il avait conscience que, s’il ne faisait rien, il risquait de sombrer de nouveau dans ce gouffre qui l’avait déjà avalé autrefois. Un gouffre sombre et froid, où chaque tentative de remonter semblait vaine. Mais cette fois, il ne pouvait pas céder à la tentation de tout laisser tomber. Pas avec tout ce qu’il avait en jeu. Il pensa à son frère, à sa nièce, ce rayon de lumière innocent qui illuminait ses jours les plus sombres, et à Izan, cet ancrage silencieux et pourtant si puissant. Il leur devait d’essayer. Non, il leur devait de se battre, de ne pas leur imposer cette douleur insoutenable qu’il connaissait trop bien.
Demander de l’aide, pourtant, c’était une montagne. Une épreuve qui lui paraissait presque insurmontable. C’était se déshabiller, mettre à nu ses failles, ses faiblesses, devant quelqu’un d’autre. C’était risqué d’entendre un non ou pire, un silence gêné, comme si son appel au secours était une charge trop lourde pour qu’on puisse la porter avec lui. Il passa une main tremblante sur son visage, ses doigts glissant sur ses traits tirés. Il avait conscience que ce combat n’était pas gagné d’avance. Demander de l’aide, ce n’était pas seulement difficile ; c’était une lutte contre lui-même, contre cette voix intérieure qui murmurait qu’il n’en valait pas la peine, que personne ne viendrait. Et cependant, une autre voix, faible, mais persistante, lui soufflait que cette fois, il devait essayer. Qu’il n’avait pas d’autre choix. Qu’il devait tendre la main, non seulement pour eux, mais aussi pour lui-même. Même si c’était effrayant. Même si cela lui donnait l’impression de marcher à découvert, sans armure. Alors, il avait pris un premier pas. Vers Sloane. Un petit pas, hésitant, mais c’était toujours ça. Il avait entraîné Sloane à sa suite, le guidant sans un mot, mais d’un pas qui trahissait son urgence. Ils s’éloignèrent de l’agitation du plateau, des lumières artificielles, des rires qui résonnaient au loin, des ordres donnés à la hâte. Jayden avait besoin d’un endroit où il pourrait respirer, où il pourrait parler sans craindre les oreilles indiscrètes ou les jugements. Ils atteignirent une petite caravane à l’écart, un espace minuscule, mais suffisant.
Jayden ouvrit la porte, laissant Sloane entrer avant lui. Il referma doucement derrière eux. Il sentit son souffle s’alourdir un instant, comme si cet acte banal — fermer une porte — symbolisait bien plus que ce qu’il semblait. Jayden s’installa à son tour sur le bord d’une banquette étroite, son dos droit, mais tendu, ses mains entrelacées sur ses genoux. Ses doigts, nerveux, s’agitaient malgré lui, trahissant son état intérieur. Il fixa un point invisible sur la table entre eux, luttant contre le tourbillon de pensées qui menaçait de le submerger. Mais il savait pourquoi ils étaient là. Il savait qu’il ne pouvait plus reculer. Mais la jeune femme, habituée et professionnelle, embraya d’elle-même la conversation. Tant mieux, parce que Jayden n’était pas certain de pouvoir parler. « Les caravanes ont l’air aussi commodes que le réalisateur. Mais ça fera. Si vous voulez rester silencieux un moment, chercher un cafard sous le bureau… Je suis là. Ou, si vous voulez, vous pouvez me dire comment ça se passe pour vous, en ce moment. Ou même comment vous vous sentez aujourd’hui. » Jayden sourit légèrement à la pique envoyée au réalisateur, une lueur d'amusement dans les yeux. Il n’avait pas vraiment de quoi défendre l’homme, pas cette fois. C’était un petit sourire, mais qui portait une touche de complicité, comme une reconnaissance tacite qu’ils étaient tous les deux d’accord sur ce point. Il ouvrit la bouche, prêt à réagir, mais les mots ne venaient pas. Ils restaient coincés dans sa gorge, comme si sa langue était devenue aussi lourde qu’un poids de plomb. Chaque tentative de parler semblait se heurter à une sorte de résistance invisible, et il referma la bouche, frustré. Un goût sec, presque métallique, envahit son palais, et l’intérieur de sa bouche lui parut aussi aride que du sable brûlant.
Le silence qui suivit pesait lourdement entre eux. Jayden sentit son cœur battre plus vite, comme si son propre corps refusait de coopérer, figé dans un malaise qu’il n’arrivait pas à dissiper. Il tenta de ravaler sa salive, mais même cela semblait difficile. C’était comme si l’air dans la pièce était devenu plus épais, chaque respiration demandant un effort considérable. Il se redressa légèrement sur la banquette qui crissa sous son poids, cherchant à reprendre le contrôle de lui-même. Ses doigts jouèrent nerveusement avec la bordure de son vêtement, mais même ce geste familier ne parvenait pas à apaiser l’anxiété qui lui nouait l’estomac. Il se sentait soudainement étranger dans son propre corps, prisonnier de cette tension invisible, et tout ce qu’il pouvait faire, c’était attendre que les mots finissent par sortir, ou qu’ils se dissèquent dans le silence. Enfin, il arrive à sortir quelque chose. “Je suis épuisé.” C’était si simple et pourtant, c’était aussi lourd de sens. Ce n'était pas seulement de l’épuisement physique qui irait mieux en dormant. Il le sentait, il le savait. Il était épuisé, vidé, il avait l’impression d’être une marionnette, sans plus personne pour le faire bouger. Il attrapa sa tête entre ses mains. “Je suis à bout.”