Bro time  
@Lucas Allen 

4 juillet 2024 début PM – death before decaf Josh n'avait pas mis les pieds dans le quartier West End, depuis quelques années maintenant. Pour dire vrai, ça lui faisait étrange d'être officiellement de retour à Brisbane. Il était encore un peu sous l'effet du décalage horaire, tout comme les enfants. Bien qu'il eût un poste assuré avec l'hôpital, il n'y travaillait pas encore officiellement. Il devait encore finaliser les quelques détails de sa certification pour être en mesure de pouvoir pratiquer en Australie. Même malade et semi-retraité, le père de Josh et Lucas était toujours actif sur le board médical de St-Vincent's Hospital. Être le fils prodige d'un grand chirurgien avait quelques avantages, ou plutôt quelques obligations. Pour reprendre les mots de son paternel; il était hors de question que la Legay Allen ne travaille pas au St-Vincent’s Hospital. Josh désirait aussi travailler au Family Planning Alliance Australia. Il avait toujours eu une très grande admiration pour cette organisation. Il tentait donc de voir s'il ne serait pas en mesure de combiner les deux. Entre temps, on peut dire qu'il se sentait encore un peu en mode vacances, bien que c'était loin d'être le cas. Les cartons et les nouveaux meubles de la maison le confirmaient. Comme  @Riley Allen et Josh avaient gardé la maison à Londres, ils avaient décidé d'acheter de nouveaux meubles et appareil ménager à Brisbane. C'était tout comme si c'était un nouveau départ en quelque sorte.  

Le joli brun allait avoir la chance de se sauver des boites et des meubles à assembler durant la majeure partie de l'après-midi, puisqu'il avait donné rendez-vous à son frère pour prendre sa dose de caféine, bien mérité. Pour se faire pardonner de devoir partir, il proposa à Riley de s'y rendre accompagné de Quinn et comme vous devez vous douter, il avait choisi ses deux jambes comme moyen de transport. Il s'y rendit donc en marchant et le retour serait forcément en jogging. Il portait d'ailleurs des vêtements de sport à cet effet. La distance était d'environ 5 km et ça lui ferait le plus grand bien. Il faut ajouter qu'ils avaient actuellement une voiture de location, le temps de recevoir la voiture que Josh avait commandée. Josh était plutôt simpliste dans la vie, sauf lorsqu'il s'agissait de 21h d'avion et de voiture. Il avait commandé un Porsche Cayenne E-Hybrid. Le joli docteur se rendit donc à destination accompagnée de sa fille de cinq mois. Il était anxieux de voir son frère. Bien qu'ils se parlaient fréquemment, ils se voyaient peu. La distance y avait été pour quelque chose. Il devrait aussi mentionner la réelle raison de son retour. Soit la maladie du paternel. La situation était certes stable, bien qu'ils n'avaient pas encore réussi à trouver la dose de médication appropriée. Josh avait passé les dernières semaines à discuter avec divers collègues et lire toute l'information qu'il trouvait en lien avec la maladie de son père. Josh travaillait principalement avec les enfants et les nouveaux nés. La sclérose en plaque était loin d'être son niveau d'expertise.

Une fois rendu à destination, il vint commander sa dose de caféine. Soit un flat white avec lait d'avoine et il opta ensuite pour s'asseoir à l'extérieur. Il prit Quinn qui était parfaitement éveillé, mais bien calme dans ses bras, attendant gentiment son frère. Lorsqu'il l'aperçut s'approcher, il put s'empêcher de dire à sa fille.

" Regarde Quinn, c'est oncle Lucas! "

C'était la première fois que Quinn rencontrait son oncle Lucas en personne et vice versa. Il se leva pour lui faire une semi-accolade avec sa fille dans ses bras.

" J'ai failli venir seul, mais je me sentais un peu coupable de laisser Riles seule avec trois enfants et les boites de la maison. Alors me voilà avec la plus sage des trois "

Il sourit vite fait.

" Comment ça va depuis la dernière fois que l'on s'est parlé ? Je t'aurais bien offert un café, mais je ne savais pas exactement ce que tu désirais et malheureusement, je ne t'ai pas attendu pour débuter le mien. "

#sorrynotsorry

Lucas se sentait stressé. Le retour soudain de son frère et de sa petite famille à Brisbane l’avait étonné. Évidemment, il s’attendait à ce que Joshua revienne en terre australienne à long-terme, mais ce retour précipité - même si l’avait rendu heureux dans un premier temps - avait soulevé un tas de questions et d’inquiétudes. L’ancien pompier adorait son frère. Même s’il avait une certaine rancune de l’avoir vu quitter Brisbane pendant si longtemps, de l’avoir laissé seul avec ses parents, en sachant très bien qu’il était le mouton noir de cette famille dans laquelle il avait tant de mal à se sentir à sa place, sentiment qui avait fini par prendre le dessus et avait déclenché sa fugue à 17 ans. L’idée d’avoir quelqu’un sur qui compter indéfiniment, sans crainte d’être jugé, lui donnait du baume au coeur. Mais Lucas savait que ses mensonges par omission allaient devenir de plus en plus lourds à porter, maintenant que Josh était revenu de façon permanente et définitive. Il avait réussi par le passé à  dissimuler sa nouvelle vie à son grand frère, les courts séjours du pédiatre avaient été à son avantage, lui permettant de ne pas s’étendre sur les conséquences de son accident. Il avait toujours trouvé le moyen de cacher qu’il n’était plus pompier, qu’il ne vivait plus à la caserne, qu’il avait développé malgré lui une addiction aux anti-douleurs, sa descente aux enfers. Néanmoins, Lucas devait se rendre à l’évidence : l’illusion n’allait plus faire effet très longtemps. Et c’était certainement la cause de ce noeud dans l’estomac qui avait remplacé l’excitation et la joie qu’il avait éprouvé lorsque son aîné lui avait annoncé son déménagement. Et ce nouer s’était resserré lorsque l’ancien pompier avait compris que le retour soudain de Joshua n’était pas dû à un simple mal du pays. Le brun n’avait pas épilogué sur les raisons de ce départ si pressé, préférant les lui dévoiler en personne. Lucas avait donc attendu, légèrement angoissé, que la petite famille ait commencé à s’installer et sortir la tête des cartons pour accepter de boire un café avec son frère. L’ancien pompier s’imaginait toutes sortes de scénarios possibles. C’était certainement l’occasion pour lui de dire la vérité. Il le fallait, il devait se libérer de ce stress qu’il s’était imposé, malgré lui.
En arrivant sur les lieux du rendez-vous, Lucas voit tout de suite Josh installé en terrasse, bambin dans les bras. En quelques enjambées, il le rejoint, tâchant d’affiché un sourire serein. Il fait de son mieux pour cacher sa boiterie, quasiment imperceptible, mais connaissant le sens de l’observation de son frère, il devait faire de son mieux pour ne laisser aucun indice. Le pédiatre l’entoure de ses bras du mieux qu’il peut une fois à sa hauteur, accolade que Lucas lui rend avec chaleur. Il avait tendance à oublier à quel point la présence de son aîné lui était rassurante. Une fois séparés, l’ancien pompier s’arrête un instant pour observer sa nièce, âgée de quelques mois. « Mais ça serait pas la plus jolie des nièces que je vois là ? », dit-il avec douceur. Il se concentre à nouveau sur son frère, sourire aux lèvres. « Tout va bien, mais c’est surtout à toi qu’il faut poser la question. Pas trop jet-lagué ? », demande-t-il. « T’inquiète, je vais aller commander. », le rassure-t-il, avant de prendre congés, le temps d’entrer dans le café pour passer commande. Il en ressort quelques minutes plus tard, un grand café noir entre les mains, avant de s’installer juste en face de son frère. Un léger silence s’installe, le temps pour Lucas de boire une gorgée de son breuvage amer. « Je peux la prendre dans mes bras ? » Il n’avait jamais été très doué avec les enfants, mais ses neveux et nièces avaient toujours une place particulière dans son coeur. Et il espérait aussi secrètement qu’une fois la petite Quinn entre ses bras, son stress et ses inquiétudes s’envoleraient.

@Joshua Allen

Bro time  
@Lucas Allen 

4 juillet 2024 début PM – death before decaf La relation avec Lucas était compliquée. C’était tout comme avec ses parents. Par chance, Lucas n’avait jamais réellement coupé les ponts avec sa petite personne. Si seulement Lucas pouvait mettre sa rancune derrière, peut-être qu’il pourrait réaliser que ses parents avaient changé avec les années. Qu’ils n’étaient plus les mêmes. Ceci dit, les parents était un sujet qu’il n’abordait pas en compagnie de Lucas (ou lors de discussion). C’était un sujet sensible. Son retour était précipité. Oui, il y avait une raison derrière son retour. La maladie de son père. Sujet délicat à aborder. Sujet qu’il appréhendait. Lucas pouvait avoir une rancune envers Joshua et c’était fondé. Après tout, Josh avait été bien plus qu’un grand frère pour Lucas. Il avait été tout comme la figure paternelle qu’il n’avait jamais eue. La relation avait changé entre eux le jour où Josh avait quitté Brisbane pour aller à Londres. Josh pouvait bien donner l’excuse que son père, ne lui avait pas laissé le choix, mais au fond, on savait tous que ce départ pour Londres avait été aussi en partie le choix de Joshua. Qu’il avait grandement ressenti ce besoin d’un nouveau départ. Initialement, il ne s’était pas imaginé rester aussi longtemps à Londres, mais c’était pourtant arrivé. Il y était resté 18 ans. Littéralement la moitié de son vivant.

Ce café de début d’après-midi accompagné de Lucas, serait une bonne occasion de rattraper un peu le temps perdu, mais surtout, de discuter de sujets un peu plus délicats, et ce, tout autant pour Joshua que pour Lucas. Bien qu’il n’avait pas fait son jogging pour s’y rendre, Joshua était arrivé le premier à destination du café. Il eut à peine le temps d’aller se chercher un café et de s’asseoir sur la terrasse (malgré l’hiver), que Lucas arriva à son tour. Lucas avait raison, Josh avait un très bon sens de l’observation, au point où il pourrait assez facilement remarquer sa boiterie. Mais par chance, avait un bambin dans les bras, il n’eut pas trop l’occasion de remarquer ce petit détail. Josh fit une accolade à son frère.

" Et oui ! C’est la plus belle de toutes les petites princesses. "

Tous les enfants étaient mignons, mais je dois admettre que Josh avait un petit parti pris pour ses enfants, qui selon lui étaient les plus beaux.

" Je m’en sors petit à petit niveau jet-lag. Le plus difficile, c'est de tout faire en même temps au travers du jet lag "

Gérer les boites, la maison, les enfants et le jet-lag, c’était plutôt difficile, mais par chance, il avait encore un peu de temps avant de débuter à l’hôpital et c’était de même avec Riley qui avait aussi décidé de reprendre le travail, malgré les cinq mois de Quinn.

Josh laissa son frère aller chercher sa commande et il put s’empêcher de sourire à la question de son frère.

" La question ne se pose même pas. "

Sans tarder, il tendit sa fille en direction de son frère pour qu’il la prenne dans ses bras. De ses trois enfants, Quinn était l’enfant le plus calme et facile qu’il avait eu jusqu’à maintenant et le fait d’être dans le bras de son oncle Lucas, ne changeait pas sa bonne humeur. Josh prit une gorgée de sa boisson chaude avant d’ouvrir de nouveau la bouche.

Alors dis-moi comment ça va ?

Il était un peu curieux de savoir ce qui se passait dans la vie de son frère. Forcément que tôt ou tard, il devrait aussi entrer dans le vif du sujet à propos de son retour. Sujet qu’il avait préféré aborder en personne.

Lucas avait un peu du mal à réaliser qu’il était là, assis en terrasse, à boire un café avec son frère. Bien sûr, ils avaient fait cela des dizaines de fois, lors de ses courts séjours à Brisbane. Mais c’était souvent en coup de vent, dans l’urgence. Il ne se souvenait pas de la dernière fois où ils s’étaient posés, vraiment, tous les deux, sans être pressés par le temps. « Tu commences le boulot quand ? », demande-t-il, curieux. Le jet-lag était pénible, mais il pouvait l’être encore plus lorsque l’on devait prendre un nouveau poste. Le pompier espérait que son frère allait se remettre avant de reprendre le travail, qu’il aurait le temps nécessaire pour se reposer. Évidemment, il serait présent aussi pour l’aider, s’occuper des enfants si besoin, même s’il avait le soutien de sa femme, Riley. Quelques instants plus tard, après avoir gentiment demandé, le brun se retrouve avec un bébé dans les bras. Lucas regarde sa nièce, Quinn, blottie paisiblement dans le creux de son coudre. À la voir si calme et sereine, et il ressent un léger soulagement. Son cœur se serre d’émotion en la voyant si confiante et innocente, une pureté qui contrastait tant avec la complexité de sa propre vie. Sa tendresse pour elle est immense, et il se surprend à sourire, oubliant un instant ses inquiétudes. « Elle est super éveillée. », murmure-t-il, observant la petite avec une tendresse non feinte. Puis, il ajoute, à l’attention de son frère. « Tu as fait du bon boulot, grand frère. » Lucas relève les yeux vers Joshua. Encore une fois, c’était étrange de voir son frère là, en face de lui, après tant d'années d'éloignement. Une partie de lui voulait se confier, tout raconter, libérer ce poids qui l’oppressait depuis si longtemps. Pourtant, il savait qu'une fois la vérité révélée, il ne pourrait plus revenir en arrière. « Oh, ça va… Un peu de fatigue, avec le boulot, tu sais comment c’est… » Il se mord la langue. Encore un mensonge. Il se sent incapable de dire la vérité et sa lâcheté lui noue un peu plus l’estomac. « Je me suis remis au trombone, aussi. Je joue de temps en temps dans des bars, avec un groupe. Vous pourrez venir me voir, à l’occasion. », ajoute-t-il, avec un sourire, tout en caressant la joue de sa nièce. Ça, c’était vrai, au moins. Il n’avait que des mensonges à offrir. Peut-être qu’en se concentrant sur les petites choses de sa vie, la suite viendrait toute seule. Mais Lucas avait autre chose en tête, pour le moment. Il était d’élucider le mystère qui entourait le retour précipité de Joshua à Brisbane. Après un léger silence, l’ancien pompier se jette à l’eau. « Bon. Tu vas me dire ce qu’il se passe ? », demande-t-il, ancrant ses prunelles sombres dans celles de son grand frère. La réponse l’effrayait autant qu’elle piquait sa curiosité. Si le pédiatre n’avait pas pu lui en parler avant, c’est que quelque chose se tramait. Peut-être rien de grave, mais tout de même. « Te méprends pas, je suis super content que vous soyez revenus vivre dans le coin, hein. Mais je comprends pas pourquoi ça s’est fait si rapidement… », reprend-il. Il attend, calmement, la petite Quinn à moitié endormie dans ses bras. Il profite de ce qui sera certainement les derniers moments de paix dans les minutes à venir.

@Joshua Allen

Bro time  
@Lucas Allen 

4 juillet 2024 début PM – death before decaf Lucas pouvait avoir du mal à le réaliser, mais, c'était la réalité. Josh était bel et bien de retour à Brisbane et ils buvaient un café ensemble. La plage et le soleil (malgré l’hiver) le lui rappelait à chaque jour. Il n’y aurait plus de courts séjours à Brisbane. Il était désormais de retour à temps plein. Certes, avec une vie toujours aussi occupée, mais ce serait toujours à Brisbane. Son frère le questionna sur le boulot.

" Je dois finaliser les derniers détails et valider ma certification, mais normalement ça devrait être fin juillet. On a tenu à ce que je travaille au St-Vincent Hospital. Je risque de voir à combiner en plus le Family Planning Alliance à mon horaire."

Josh ne mentionna pas que l’hôpital était à cause du paternel, qui malgré les années avait toujours une influence sur ses choix, Lucas pouvait assez facilement le deviner de lui-même. Le Family Planning Alliance était une association qui était importante à ses yeux. C'étaient les associations comme celles-ci qui était la raison pour laquelle il avait choisi la médecine en premier lieu. Le jet lag était aussi pénible à cause du nouveau travail, mais en ce moment, c'étaient surtout les enfants et le déménagement à la nouvelle maison qui n’aidaient pas à la situation. L’avantage du retour à Brisbane était que malgré le jet lag et le déménagement précipité, ils avaient désormais le support de la famille et les amis de longue date (incluant Lucas). Josh et Riley c’était fait une vie et des amis à Londres, mais ce n’était pas comme le support de Brisbane.

Après la gentille demande, Lucas pouvait à présent faire connaissance avec sa nièce. Il se retrouva bien vite avec bébé dans les bras et Quinn semblait bien confortable. Paisiblement blottie dans les bras de son oncle.

" Oui ! Elle l’est. Des trois, Quinn est l’enfant le plus calme que nous avons eu. Je ne crois pas que tu aurais pu tenir avec l’un des garçons dans tes bras aussi longtemps.

Il sourit vite fait. Les garçons étaient adorables, qui savaient respecter les règles, mais tout comme Josh, ils devaient bouger et assez rapide. Ils étaient parfois maladroits. Quinn avait été un bébé qui avait su très vite faire ses nuits et qui pleurait peu sans véritable raison. Josh sourit vite fait regardant sa fille alors que son frère venait de lui mentionner qu’il avait fait du super boulot.

" Pour dire vrai, je n’ai pas trop de mérite. C’est principalement Riles qui a fait tout le travail, mais merci. "

Josh avait seulement eu quelques secondes de plaisir, tandis que sa femme avait vécu neuf mois de grossesse et tout le reste, mais il comprenait tout de même ce que son frère pouvait sous-entendre.

La fatigue du boulot. Oh ça oui, Josh pouvait le comprendre. Encore plus avec sa vocation.

" Oui, je crois bien que je comprends. Tu ne travailles pas trop de nuit, j'espère ?  

La transition entre le travail de nuit et de jour, c’était ce qui pouvait être le plus difficile parfois. Du moins selon Josh.

Si seulement Lucas pouvait savoir la vérité…….

" Ah oui ! C’est bien ça. Je ne t’ai pas entendu jouer depuis l’adolescence, je crois bien….. Tu devras me dire la prochaine fois ou tu joueras et je viendrai.

Il se doutait bien que tôt ou tard, il allait devoir se jeter à l’eau. Mentionner la réelle raison de son retour. Ils pouvaient continuer de parler de la pluie et du beau temps, mais tôt ou tard, il allait devoir entrer dans le vif du sujet et voilà que maintenant était le moment. Josh sauva quelques secondes prenant une gorgée de sa boisson chaude. Avant de se lancer.
Là était le moment. Il valait mieux enlever le « band aid » de suite.

" Heureux de savoir que mon retour te rend joyeux. Aussi bien rentrer dans le vif du sujet. Papa est malade. Sclérose en plaque. Le diagnostic est tombé en fin mai dernier."

Il aurait pu y aller un peu moins directement, mais c’était sorti ainsi.

Lucas écoutait tranquillement son frère lui expliquer quand et comment aurait lieu sa prise de poste. Il envisageait également de s’impliquer au sein du planning familial de Brisbane, arrachant un sourire au pompier. « Le planning familial, en plus de tout ça ? Je n’en attendais pas moins de toi ! », lui répond-il, enthousiaste. Joshua a toujours été comme ça, depuis aussi longtemps qu’il s’en souvienne. Il était toujours surpris de voir comment cet homme réussissait sans le vouloir à répondre aux codes que leurs avaient inculqués leurs propres parents. Il savait s’adapter, se conformer et évoluer dans la société comme un poisson dans l’eau. Il réunissait tous les critères d’une vie parfaite : femme, enfants, un boulot épanouissant, investissement dans l’associatif… Lucas faisait bien pâle figure à côté, avec sa vie plutôt bancale, loin de ce que leur famille avait imaginé pour lui.
« J’ai assez peu de souvenirs des garçons aussi petits, mais effectivement, on remarque tout de suite qu’elle est beaucoup plus calme. », dit Lucas lorsque Josh fait référence à l’énergie débordante de ses petits, lorsqu’ils avaient l’âge de Quinn. La distance les avait éloignés malgré eux et le pompier n’avait pas pu être très présent pour ses neveux lorsqu’ils étaient tout petits, chose qu’il regrettait parfois. « Et quel travail… », souffle le trentenaire, complètement absorbé par le calme et l’insouciance qui habitaient la petite Quinn entre ses bras. En parlant de travail, Lucas se retrouve à nouveau à devoir broder sur un travail qu’il n’a plus aujourd’hui, coincé dans son mensonge par omission. « Ça dépend, mais ces temps-ci, ça va. », finit-il par répondre, évasif. Il préférait se concentrer sur le bébé endormi contre lui, pour ne pas s’éparpiller en détails inutiles et se faire griller. Il préfère changer de sujet, évoquant son groupe et la reprise de la musique. Son frère semble réellement enthousiaste à l’idée de venir le voir jouer, comme en témoigne le sourire sur son visage. « C’est promis, dès qu’on a une nouvelle date, je te dirai ! », promet alors l’ancien pompier, impatient de se produire en concert devant son grand frère.
Mais l’ambiance change du tout au tout lorsque Lucas décide d’enquêter sur les raisons du retour précipité du médecin à Brisbane. Il entend des mots qu’il ne comprend pas bien, mais il comprend que ces mots ne présagent rien de bon. Il relève le regard vers Joshua, ne sachant trop comment réagir. « Oh. », se contente-t-il de dire. Le pompier ne sait pas s’il est déçu, inquiet ou bien en colère. En réalité, il est perdu. Il aurait préféré qu’une telle annonce l’indiffère, mais il n’en est rien. « J’imagine que ça doit être assez grave. », finit-il par prononcer. Assez grave pour que tu reviennes, aurait-il voulu dire, mais il se retient. Puéril, Lucas ne peut s’empêcher de ressentir une once de jalousie et de rancoeur envers son frère. Leur père est malade et le voilà qu’il accourt à son chevet, sans réfléchir. Cet homme que Lucas a tant détesté et qu’il déteste encore. Et pourtant, il ne peut s’empêcher de se sentir mal pour lui. « Tu te sens comment ? », demande finalement le brun, toujours aussi mal à l’aise. Si le pompier n’avait pas parlé à son paternel depuis plus de quinze ans maintenant, il savait que Josh s’entendait bien avec lui - il avait tenté à maintes reprises de les rabibocher, sans succès. Mais une autre question lui brûlait les lèvres, dont il avait honte. Honte que ça soit la première question qui lui vienne à l’esprit. Joshua avait annoncé la nouvelle sans prendre de pincettes, alors Lucas ferait de même. « Il va mourir ? », ose-t-il alors questionner son grand frère. Il avait conscience d’avoir été brutal, mais il n'avait pas pu s’en empêcher.

@Joshua Allen

Bro time  
@Lucas Allen 

4 juillet 2024 début PM – death before decaf Joshua était celui qui aimait toujours en faire plus. Être le meilleur dans tout. À l’époque, c'était le sport et les études. C’était peut-être parce que sans le vouloir, il aimait être le fils parfait aux yeux de ses parents. Plus jeune, c'était pour attirer l’attention de ceux-ci. Aujourd’hui c’était simplement devenu dans sa nature.

" Tant que j’arrive à gérer, ça devrait aller. "

Sûrement qu’il finirait seulement au planning familial ou encore à l’hôpital, mais pour le moment, il voulait tenter de combiner les deux. Son frère semblait enthousiaste à cette idée. Ce n'était donc pas totalement farfelu. Une chose était certaine ; malgré le travail, sa famille resterait toujours sa priorité première.

Joshua paraissait bien réussir, mais il fallait tout de même se méfier des apparences. Sa réussite avait demandé beaucoup de travail et de sacrifices. Il avait certes réussi sur bien des niveaux, mais il admirait tout de même son jeune frère, puisqu’il avait su aussi réussir à s’en sortir malgré tout, étant malheureusement catégorisé, comme étant le vilain canard de la famille. Josh aurait aimé que ses parents et son frère puissent s’accorder. Depuis le plus loin qu’il se souvienne, il avait toujours été pris entre les deux partis.

Le grand frère fit la moue vite faite repensant à ses garçons.

" Il faut admettre, que je n’ai jamais osé voyager avec eux alors qu’ils étaient aussi petits. "

Joshua ne regrettait pas son vol de 21 h+ avec un bébé de cinq mois, mais c’était forcément la première et la dernière fois qu’il le ferait. Avec les garçons, il avait voyagé au moment où chacun d’eux avaient respectivement un peu plus d’un an. Quinn était bien calme dans les bras de son frère, mais dans l’avion ça l’avait été un peu différent. Lucas n’avait pas eu la chance de voir ses neveux et sa nièce grandir jusqu’à maintenant, à cause de la distance, mais par chance, la situation risquait de changer, puisqu’ils vivaient désormais dans la même ville. Il n’y avait donc, plus d’excuses.

" Tant mieux si ces temps-ci ça va. "

Si seulement Josh savait ce qui était arrivé à Lucas. Il faut croire que ce serait pour une prochaine fois, comme ils changèrent de sujet, discutant à présent musique. Il était heureux de découvrir que son frère jouait de nouveau. Le talent musical était décidément un talent que Josh n’avait pas, outre le plaisir d’écouter les autres jouer, à débuter par son petit frère. Le beau brun put s’empêcher de sourire à son jeune frère.

" Je l’espère bien, sinon je te renie en tant que petit frère. "

Son frère voulait savoir ce pourquoi il était de retour. Josh aurait pu prendre ses gants blancs et y aller un peu plus doucement, mais selon lui, c’était mieux de tout déballer d’un coup, tout comme on enlevait un « band aid ». Il sentit que son frère n’était pas indifférent à ses mots. Il le sentait sans mots. Josh haussa légèrement positivement de la tête en guise réponse non verbale à sa question, avant d’enfin ouvrir la bouche.

" Oui, c'est quand même assez grave. "

C’était certes contrôlé, mais tout de même assez grave. Lucas pouvait forcément être jaloux. Avoir de la rancœur, mais si le grand frère avait su ce qui était arrivé à son petit frère, il aurait forcément fait de même, puisqu'il était comme ça. Il donnerait sa vie pour sa famille et ses amis.

" Je te dirais que pour ma part ça va et pour dire vrai, Riles et moi, on songeait déjà à revenir depuis un moment. Avec les enfants, se rapprocher de la famille et les amis, semblait être la meilleure option. La maladie de papa a seulement précipité un peu notre décision.

Il faut croire que Lucas comptait rendre l’appareil à son grand frère avec une réponse tout aussi brutal que celle que lui avait offert Josh un peu plus tôt. Est-ce que son père allait mourir?

" Je peux te confirmer que comme le commun de tous les mortels que nous sommes, oui, il risque de mourir. "

Jouer la carte de l’ironie à sa question, était peut-être pour le mieux, ou pas. Dans tous les cas, il se reprit avec une meilleure réponse, ouvrant de nouveau la bouche.

" Dans l’ensemble, avec l’aide des médicaments, c’est plutôt contrôlé. La courbe de régression à diminuer depuis qu’on a trouvé le bon dosage. Il figure toujours sur le board médical de l’hôpital et il a récemment accepté de commencer à marcher avec une canne pour éviter les risques de chutes avec ses problèmes de mobilités. "

En soit, la canne était un réel exploit. Surtout avec l’orgueil de son père.
Après une petite pause, il répondit enfin à sa question avec une vrai réponse.

" Et pour répondre à ta question, papa ne risque pas de mourir de la maladie elle-même, mais plutôt de complication suite aux symptômes, qui malheureusement, risquent de ne pas aller en s’améliorant avec le temps. "

Son frère a toujours été pour lui un héros. Une sorte d’idéal impossible à atteindre pour lui, l’inadapté de la famille. Lorsqu’ils étaient enfants, Joshua savait exactement quoi faire et pourquoi il fallait le faire. Il était le préféré, l’exemple à suivre. Et aujourd’hui encore, il remplit toutes les cases, entre son poste au St Vincent Hospital, où leur père officiait toujours au comité de direction, et son investissement au planning familial. « Je n’en doute pas. », répond Lucas quand son frère le rassure sur sa capacité à gérer de front ces deux activités. Il prend une gorgée de son café, prenant garde à ne pas déranger la petite Quinn installée confortable au creux de son bras. La différence avec ses deux grands frères au même âge était difficile à ignorer, même si l’ancien pompier en avait peu de souvenirs. En voyant la mine de son frère à son commentaire, Lucas redoute alors que ses mots aient été pris comme un reproche à son encontre. « Oh, c’était pas un reproche, t’inquiète. », ajoute alors le brun. La suite de la conversation est un échange de banalités dont le but est de conforter Joshua dans l’idée que tout va bien – comme si son petit frère n’avait rien à lui cacher et que la vie avait poursuivi son court paisiblement ici à Brisbane, en son absence. Lucas promet de tenir son grand frère au courant de sa prochaine date de concert. La réponse de ce dernier arrache un petit rire au pompier. Il aurait aimé lui rétorquer qu’il ne serait pas le premier à le renier dans cette famille, mais il se retient. Il sait que son frère n’aime pas trop qu’il plaisante à ce sujet ; il a tenté de (trop) nombreuses fois de réconcilier le pompier et ses parents, sans succès. « Tu m’aimes bien trop pour ça. », répond alors Lucas, un sourire espiègle aux lèvres. Josh ne le laisserait jamais tomber, lui, c’est une certitude. Et pourtant, lorsqu’il pense au secret qu’il garde contre son cœur, à l’idée de le révéler à son frère, cette certitude s’effrite légèrement.
La conversation devient alors beaucoup moins légère. D’un côté, le Allen aimerait dire que tout ce qui arrive à leur père n’est qu’un juste retour des choses. Le karma, finalement. La bienséance, l’amour que Josh porte encore à leurs parents, l’en empêchent. « Je vois. », se contente-t-il alors de répondre, lorsque son grand frère lui explique que le diagnostic posé sur leur paternel n’a fait que précipiter son retour en terres australiennes. Soit. Il pose alors la question qui lui brûle les lèvres depuis quelques instants maintenant et la réponse de Joshua ne se fait pas attendre. L’ironie dans ses mots fait lever les yeux au ciel à Lucas. Sans s’en rendre compte, son frère pouvait parfois adopter le ton condescendant qui était celui de leur père, à l’époque. Les chiens ne font pas des chats, se dit le pompier, en silence. Le pédiatre semble remarquer l’agacement de son cadet et précise alors sa réponse, expliquant comment leur père gère sa maladie, refusant visiblement de prendre une retraite qu’il aurait dû prendre il y a longtemps. « Evidemment, s’il pouvait mourir au boulot, il le ferait… », ironise Lucas, à son tour. Il n’a pas pu s’en empêcher, il n’allait pas faire non plus semblant d’être bien trop malheureux pour un homme qui n’en valait pas la peine. La suite des explications de Josh entraine tout un flot de questions dans l’esprit du pompier. Il a peur de savoir où tout ceci allait. « Et qui va s’occuper de lui quand ça sera de pire en pire ? », demande-t-il à son frère. Hors de question pour lui de se tenir au chevet de leur paternel attendant une mort certaine et il espère sincèrement que Joshua n’allait pas lui demander un tel effort. « Maman, elle en pense quoi ? » Après tout, dans la santé comme dans la maladie, c’est ce qu’ils s’étaient promis. Leur mère allait certainement devoir s’occuper de leur vieux père mourant et de son affreux caractère jusqu’à son dernier souffle. Lucas se rend alors compte que tout ceci l’agace plus que de raison, chacun de ses muscles étant tendu comme des arbalètes depuis plusieurs secondes maintenant. Il décide alors de se reconcentrer sur Quinn, toujours aussi paisiblement endormie contre son torse. « T’es allé les voir depuis que t’es arrivé ? », finit-il alors par demander, tâchant de rester impassible auprès de son frère, son regard rivé sur les petits doigts de sa nièce, entourés autour de son doigt.

@Joshua Allen

Bro time  
@Lucas Allen 

4 juillet 2024 début PM – death before decaf Même dans les moments où ça l’avait été plus difficile, Josh avait toujours été doué pour se faire à la situation. Suivre son instinct et savoir comment faire. Il faut croire qu’il était optimiste et résilient. Par chance, il avait cette petite force en lui, car dans le cas contraire, il n’aurait peut-être pas su passer par-dessus son accident de voiture, qui lui avait coûté son meilleur ami et possiblement une carrière sportive au rugby. En regardant en arrière, outre la mort de son meilleur ami, Josh ne regrettait pas du tout son parcourt. Josh sourit à son frère.

" Merci. "

Au fond sûrement qu’il doutait de lui-même. Voici ce sur quoi Josh devait travailler. Il n’était pas aussi parfait qu’il pouvait le laisser paraitre. Outre sa capacité à tout gérer. Il avait ses moments de doute et d’anxiété.

Regardant Quinn du coin de l’œil dans les bras de son frère, confirmait qu’il avait pris la bonne décision en apportant la plus jeune des trois. Quinn semblait apprécier d’être dans les bras de son oncle Lucas. Le joli médecin ne prenait pas le commentaire de son jeune frère comme un reproche. C'était plutôt un rappel de tout ce qu'il avait manqué. Après tout, c’était son choix d’avoir fait sa vie loin de la famille et des amis. En échange, ses proches n’avaient pas eu la chance de voir les enfants grandir et vice versa. Le plus gros point négatif d’avoir fait sa vie à l’étranger. À l’époque, ça l’avait été par besoin de s’évader. Prendre un nouveau départ, par la suite, c’était seulement la vie qui avait fait en sorte qu’il se soit installé à Londres. Lucas avait totalement coupé les ponts avec les parents. Dans le cas de Josh, sans couper les ponts, il avait pris la décision d’aller vivre sur un autre continent.

" Je sais. Ne t’en fais pas. Par chance, maintenant, je ne serai plus aussi loin, on pourra donc rattraper le temps perdu. J’espère que tu sais encore te servir d’un ballon de foot ou de rugby puisque c’est rendu les sports préférés des garçons. "

Il disait ceci pour rire, bien que les garçons étaient un peu comme Josh. Ils ne pouvaient pas rester assis trop longtemps.

Parfois, il valait mieux ne plus penser au passé et se concentrer sur l’avenir.

La situation familiale chez les Allen était compliquée et l’avait toujours été. En même temps, c’était la vie qu’il avait toujours connue. Avec le temps, il s’y était fait. Après mainte reprise à avoir tenté de réconcilier ses parents et son jeune frère, il avait terminé par lâcher prise, restant en bons termes avec chacun des partis. Étrangement, ses parents demandaient souvent des nouvelles de son jeune frère.

Josh répondit au sourire espiègle de son frère par un sourire rigolo à son tour tout en hochant négativement de la tête.

" Décidément, on ne peut rien te cacher. Quoi que tu fasses, tu resteras toujours mon frère et je serai toujours là pour toi.

Et Josh disait vrai. Il bouderait peut-être un peu. Aurait un peu de rancune, mais outre ça, son frère resterait toujours son frère. Il ne pourrait jamais réellement lui en vouloir éternellement et totalement le rayer de sa vie.

Les parents de Josh n’avaient pas été les meilleurs parents. Pour dire vrai, ils n’avaient jamais été présents, mais Josh s’y était fait. Au cours des dernières années, il avait été surpris d’avoir des appels et des visites sur une base un peu plus régulière de la part de ses parents. Tout ceci avait changé le jour où Josh avait débuté à avoir des enfants. C’était tout comme s’ils tentaient de rattraper le temps perdu.

Probablement que la maladie de Marshall Allen était le karma. Tout comme c’était sûrement une simplement coïncidence ? Josh élabora un peu sur le fait que la situation avait simplement précipité son retour. Que l’on le veuille ou non, Josh avait les gènes de ses parents et son ton condescendant était l’un des mauvais traits de son père qu’il avait hérité. Par chance, contrairement à son père, il arrivait à le remarquer et à rectifier le tir et c’est ce qui fit Josh à l'instant même.

Sur la remarque de son frère, Josh put s’empêcher de rire légèrement.

" Tu as visé dans le mille. Je crois que même en fauteuil roulant, ou sur son lit de mort, il risque de continuer de trouver le moyen de travailler. "

C’était ironique, mais sur le sujet Lucas tout autant que Josh disaient vrai. Josh était en bons termes avec ses parents, mais ça n’empêchait pas non plus qu’il gardait ses souvenirs d’enfance en tête. Ceux où il avait été le seul enfant sans avoir ses parents présents à des événements marquants, ou encore ses matchs de rugby, tout comme le jour de son retour à la maison après sa longue convalescence à l’hôpital. Qu’ils le veuillent ou non, Josh et Lucas avaient tout de même eu les mêmes parents. Josh s’était adapté à apprendre à vivre sans l’attention de chacun d’eux. Il s’était ensuite adapté à prendre le rôle de grand frère et paternel substitut avec son petit frère Lucas.

Josh avait été certes choqué sur le moment où il avait appris pour son père, mais avec le temps, il s’était fait avec le diagnostic et la réaction de Lucas était totalement légitime.

Voici une très bonne question que posait son frère. Et s’il y avait bien une chose que Josh ne voulait pas, c’était de devoir s’en occuper ou pire, de demander cette tâche à son frère.

" Je n’ai pas réellement discuté de ce point, mais d’expérience, je sais que le moment venu, maman fera forcément appel au personnel qualifié pour aider. "

Et si ce n’était pas le cas, Josh veillerait forcément personnellement à ce que ce soit fait.

" Maman prétend que tout va bien. Elle trouve toutes les échappatoires pour éviter de faire face à la situation, préférant vivre dans le déni, tout comme elle l’a toujours fait. "

Josh aimait ses parents, mais il savait aussi reconnaitre les défauts de chacun d’eux. Et il savait pertinemment que tôt ou tard, sa mère serait ramenée à la réalité.

Et maintenant la question. Avait-il revu les parents depuis son retour.

" On peut dire que oui. Quand je disais que maman faisait tout pour éviter la situation, j’ai eu droit à un déjeuner en sa compagnie et une visite surprise de sa part pour visiter la maison. "

Voilà un peu comment sa mère évitait la situation. Elle faisait tout pour ne pas être à la maison et rester occupé.

" Et quant à papa, j’ai été présent à un de ses rendez-vous de suivi et je l’ai croisé lors de ma dernière visite à l’hôpital et il a tenu à me présenter à plusieurs personnes influentes.

Il valait mieux dire la vérité. Après tout, il voyait ses parents, tout comme il voyait Lucas maintenant.

La joie qu’a ressenti Lucas en apprenant le retour de son frère se teint petit à petit de jalousie et de déception, en apprenant que la découverte de la maladie de leur père y est pour beaucoup. La conversation dévie inévitablement sur les conséquences de cette dernière, notamment dans un futur plus ou moins proche, et l’ancien pompier se sent soulagé lorsque Josh lui explique que leur mère engagera certainement du personnel pour s’occuper du malade. « Je leur souhaite bon courage. », marmonne-t-il, en avalant une gorgée de son café. Allen père est un homme au caractère difficile et il ne risquait pas de s’arranger en vieillissant, et encore plus si celui-ci se trouvait diminué physiquement. Lucas se demande bien ce que sa mère pense de tout ça, et même s’il pense plus ou moins le savoir, il pose la question à son frère. Sa réponse ne le surprend pas le moins du monde. « Évidemment. Je ne suis pas étonné. », finit-il par dire, en levant les yeux aux ciel. Leur maternelle a toujours été particulièrement douée dans l’art de préserver les apparences, envers et contre tout, quitte à ce que l’un de ses fils en vienne à couper les ponts. « Rien ne change à ce que je vois. Maman fait l’autruche sur ce qui ne va pas et Papa profite de chaque occasion pour se faire bien voir. », constate Lucas, un peu amer. Il n’espère rien, mais il est quand même déçu. Alors toutes ces années de silence ont donc été inutiles ? Ses parents n’ont appris aucune leçon de son départ, sans un mot, plus de quinze ans auparavant ? Mais le pompier était davantage honnête avec lui-même, il se rendrait compte qu’il ne fait que reproduire ce qu'il reproche à sa propre mère ; préserver les apparences. Ne rien dire à son propre frère sur sa situation personnelle et professionnelle en est la parfaite démonstration. Sa gorge se serre à cette pensée et il ne souhaite qu’une chose : se libérer de ce poids qui lui oppresse la poitrine. « Sinon, en parlant de visite, j’aimerais bien voir la maison, maintenant qu’elle est meublée ! Je pourrai voir Riley et les garçons par la même occasion. », propose Lucas, tâchant de garder une attitude détendue. L’occasion aussi pour lui de leur avouer ce qu’il leur a caché depuis plus d’un an maintenant. Il faut qu’il leur en parle, il sait que plus il attend, plus ça sera difficile. Les pensées du pompier sont alors interrompues par les plaintes du bambin contre lui, qui commence à gigoter. Visiblement, la petite Quinn commence à perdre patience entre les bras de son oncle. « Ah, je crois qu’il y en a une qui réclame son papa… », dit alors Lucas, bien embarrassé soudainement. Il ne sait pas interpréter les pleurs d’un bébé - sa maigre expérience avec eux se résumaient à ses neveux qu’ils voyaient peu, les enfants d’Alex ou encore la fille de Mabel qu’il avait eu à garder une ou deux fois. Il tend alors le bébé à son frère par-dessus la table du café, et la petite se calme alors quelques instants plus tard. A-t-elle ressenti la tension intérieure qui est la sienne ? « Josh, je… », commence alors l’ancien pompier. Mais il se ravise, ne se sentant absolument pas prêt à avoir cette conversation qu’il redoute tant. Il regarde alors sa montre, comme si son temps était compté. Il doit trouver une excuse pour se tirer de cette situation bien inconfortable dans laquelle il s’est mise. « Je suis désolé, je vais devoir y aller. Il faut que je repasse chez moi sortir Jazz avant d’aller au boulot… tu sais que c’est. », finit-il par dire, affichant un sourire un peu embarrassé. Jazz l’attend effectivement chez lui et doit être impatient de faire sa promenade ; il s’agissait alors d’un semi-mensonge ; encore. Il se lève de table, avant de venir poser une main chaleureuse sur l’épaule de son frère. Il fait tout pour que son départ n’ait pas l'air trop précipité. « Je suis vraiment content que tu sois de retour. On se revoit vite, hein ? » Il affiche un sourire serein, les poings dans les poches de sa veste. Il adresse un dernier signe de la main à Joshua, avant de faire volte face, en direction de chez lui. Sur le chemin du retour, son cerveau tourne à plein régime et il savait d’avance qu’il ne lui offrirait que peu de répit une fois la nuit tombée, lorsque ses cauchemars viendraient à nouveau lui jouer des tours.

@Joshua Allen

Bro time  
@Lucas Allen 

4 juillet 2024 début PM – death before decaf Josh resta un peu songeur sur la remarque de Lucas, tout en terminant à son tour une gorgée de son café.

" Moi aussi….. "

Il souhaitait du courage à ses parents pour passer à travers tout ça. Ce type de maladie était dégénérative. Ça n’irait certainement pas pour le mieux. Lucas en voulait à ses parents, mais il disait aussi la vérité sur la situation. La mère de famille était plutôt douée pour faire comme si tout allait bien. Josh en avait été témoin à beaucoup trop d’occasions. Il était certes toujours en contact avec ses parents, mais ça ne changeait pas qu’il avait eu le même type d’éducation que Lucas. Il avait seulement su utiliser leurs défauts à ses avantages, si on peut le dire ainsi. Profiter du fait qu’ils étaient peu présents pour sortir comme bon lui faisait. Sortir avec les voitures de luxes du paternel. Profiter des cadeaux qu’ils offraient.

" J’aimerais bien prétendre le contraire, mais non, rien ne change. "

Les parents resteraient toujours les parents. Ils étaient certes un peu mieux et plus présent, depuis qu’ils étaient devenus grands-parents, mais malgré tout, ils n’avaient pas totalement changé.

" Tu sais que tu es toujours le bienvenu chez moi. Tu peux venir visiter la maison et nous voir quand tu veux. "

Là-dessus, Josh était sincère. Il était très heureux de se retrouver dans la même ville de son frère, qui l’avait aussi aidé avec les maisons. Son frère était toujours le bienvenu chez lui. Josh et Riles appréciaient avoir la visite des amis et de la famille, et ce, encore plus depuis leurs retours.

On pouvait désormais entendre les plaintes de la petite Quinn. Josh rigola vite fait. Tout en prenant sa fille dans ses bras, tentant de la calmer à son tour et sentant par le même fait sa couche, qui ne semblait pas être le problème.

Malheureusement à cinq mois, on ne parlait pas encore, mais Josh connaissait suffisamment sa fille pour reconnaitre un peu ses besoins et vu l’heure de sa montre, ça montrait forcément qu’elle commençait peut-être à avoir faim.

Josh écouta son frère un peu déçu, bien qu’il ne le laissa pas trop paraitre.

" Oh, je comprends. Je devrais certainement aussi y aller avec Quinn qui commence à s’impatienter. "

Son frère vint poser sa main sur son épaule et le départ fut précipité. Il regarda sa fille, à présent un peu plus calme, qu’il déposa dans son stroller.

" Bon, je crois que ce n'est que nous deux maintenant. "

Et sans plus tarder, il fit la route de retour avec bébé.

SUJET TERMINÉ