bad intentions (Nieves)

bad intentions

What a lovely desire to require the approval of strangers I know I'll never see. But nonetheless I will grind night and day like a cacophobic slave 'iil you're six leagues down bad for me/ Don't my looks just say "Hey, I'm a winner at the game, ice up in my veins, skip my resume, irrelevant"?

Emery avait une relation particulière avec les soirées VIP, huppées et prisées de la haute société. Elle les avait poursuivies pendant des années, avait construit sa persona autour des attentes de ce monde pour mieux y coller. Elle avait dépensé une énergie folle à faire des courbettes auprès des personnalités qui y étaient pour plaire et pour qu’on se rappelle d’elle. Elle était friande de chaque opportunité qui s’y trouvait. Mais paradoxalement, elle les haïssait. Elle détestait ces gens pour la plupart nés avec une cuillère d’argent dans la bouche, ceux qui avaient réussi quand elle peinait malgré ses meilleurs efforts, méprisait au plus haut point la personne qu’elle se forçait à devenir en leur présence. Les actes les plus regrettables de sa vie avaient ironiquement toujours été commis dans des circonstances où elle avait abandonné ses valeurs et son authenticité pour obtenir des faveurs. Sauf qu’aurait-elle appris de ses erreurs ? Absolument pas. Elle avait replongé de plus belle à la première chance qu’elle avait eue, essayant de rationnaliser le fait qu’elle avait besoin de développer son réseau. Brock serait là ce soir. Il était le neveu d’un haut placé chez Tom Ford, meilleur ami d’un autre gosse de riche dont les parents travaillaient chez Tommy Hilfiger. Ils aimaient s’appeler les TomTom pour la blague et ne cachaient jamais leur affiliation. Emery ne savait pas si cela lui ouvrirait effectivement des portes mais elle était prête à tenter, surtout au vu du renouvellement de mannequins qui était en train d’avoir lieu chez eux. Pour ne rien gâcher, la fête du jour avait lieu sur un yacht amarré dans le port de Brisbane, une occasion tellement rare qu’elle serait stupide de ne pas y aller. Dans le meilleur des cas, son nom serait mentionné à un prochain casting. Dans le pire des cas, elle aurait passé une chouette soirée avec alcool à volonté. Vu ses finances actuellement, elle ne cracherait pas dessus.
A peine 22h et elle avait réussi la première phase de son plan. En arrivant, elle s’était jetée sur la première tête familière, Collin Melendez, inintéressant mais gosse de riche. Parce qu’il était trop heureux d’être abordé par une femme -et probablement parce qu’elle avait donné de sa personne avec cette petite robe saphir et ses escarpins vertigineux-, il avait passé son bras autour de sa taille pour l’entraîner sur le pont, faire les présentations. Elle avait valsé d’un groupe à l’autre grâce à lui, puis avait minaudé et prétendu être glacée pour aller à l’intérieur du yacht, là où Brock et Zachary -les TomTom-, faisaient savoir qu’ils étaient les maîtres des lieux. En leur présence, Collin n’existait plus, et Emery était soudain bien trop occupée à rire aux blagues et aux commentaires des grands dadais, à papillonner des cils et à faussement boire leurs paroles. Réprimer des bâillements d’ennui était une seconde nature et son regard s’illumina uniquement lorsque Zach arriva enfin au sujet d’Hilfiger, au fait qu’il connaissait du monde, qu’il avait des entrées. Maintenant, ils parlaient. Malheureusement, quand tout semblait enfin aller dans le bon sens, il fallut qu’un élément perturbateur arrive. Em repéra immédiatement Nieves dans son champ de vision, et un élan de panique interne la gagna. Elle connaissait la blonde, sa capacité à récupérer toute l’attention et surtout, toutes les propositions. Il fallait qu’elle déguerpisse d’ici. « Ma coupe est vide… laisse-moi aller nous rechercher un verre, et ensuite tu me racontes tout, ok ? » Elle envoya un clin d’œil qui se voulait séducteur à Zach et fit demi-tour avant que Nieves ne puisse réaliser ce qu’elle était en train de faire. Evidement, ce ne fut pas vers le bar ou vers l’un des serveurs que Em s’avança, mais bien sur son amie envers laquelle elle ne ressentait pas le besoin d’exprimer la moindre forme de gratitude. « Babe ! Je me demanderais quand tu finirais par arriver. » Grand sourire hypocrite aux lèvres, elle étreignit brièvement la jeune femme puis recula, feintant l’excitation de la voir. « Tu es magnifique. » C’était un problème. Toujours le même foutu problème. Elle était belle et avait de la tune donc elle lui passerait toujours devant. Pas ce soir.

@Nieves del Pino

GASMASK

never gonna learn

How many times do I have to learn my lesson, before I learn my lesson ? No, somebody help me, please tell me that I'm dreaming. I keep repeating my actions expecting different reactions but the same thing keeps on happening • sheepirl.

bad intentions

What a lovely desire to require the approval of strangers I know I'll never see. But nonetheless I will grind night and day like a cacophobic slave 'iil you're six leagues down bad for me/ Don't my looks just say "Hey, I'm a winner at the game, ice up in my veins, skip my resume, irrelevant"?

Le monde dans lequel j'avais toujours évolué, n'était fait que de faux-semblants et d'apparats. Mon père, Rafael del Pino, me l'ayant certifié à de nombreuses reprises. Les accointances n'étaient alors que factices, tout comme ces 'amitiés' qui avaient coutume de se lier et de se délier, sans émotivité, évidemment. Pour ce faire, je possédais quelques invariances dans ce microcosme et cela me semblait être adéquat pour m'y balader. Je n'appréciais pas réellement me mélanger à ceux et celles qui n'étaient pas de mon rang social, y privilégiant ceux et celles que l'on pouvait qualifier de nantis. De ces personnes qui étaient nées avec quelques faveurs dans la bouche, leur octroyant diverses opportunités qu'ils se devaient de glaner.
En parallèle, je n'appréciais pas ceux et celles qui jouaient des coudes pour se faire une place dans mon monde, les qualifiant d'arrivistes et d'opportunistes. Mais ce faisant, qui pouvait les en blâmer de tenter d'accéder à ce qu'ils ne pouvaient pas effleurer du bout de leurs doigts, ordinairement ?

... peut-être, agirais-je ainsi, si j'étais confrontée à cet état de fait ? Essayant tant bien que mal de me frayer un chemin dans une brèche que j'aurais entraperçu par l'entremise d'une connaissance et qui m'aurait permise un tant soit peu de briller ?
Ici, je n'en avais nul besoin. Au vu de ce carton d'invitation qui trônait sur ma coiffeuse et pour lequel, j'avais répondu par la positive, ce faisant. Ma présence était requise pour je ne savais quoi, présentement. Peut-être, était-ce pour y représenter pour mon très cher paternel ? Lui, qui ne se privait aucunement d'envoyer sa fille unique et son beau minois, pour traiter en face-à-face, d'affaires importantes.

Cependant, cette soirée sur le yacht ne m'exhortait pas à le penser outre mesure. J'y serais parmi les invités, étant donné que la maison Weatherton ne dérogeait pas à la règle, concernant les nouvelles aspirations en devenir. Optant pour une tenue à la hauteur de l'exigence de cet évènement, j'y survins peu après l'heure indiquée sur le carton d'invitation. Ni trop en avance. Ni trop en retard. Histoire de me mêler déjà, aux quelques discussions ayant lieu sur ce splendide lieu de résidence naval affrêté pour cette occasion.

Idéalement, j'avais conversé avec Brock et Zachary, les saluant d'une manière feinte et ô combien empruntée. Leur signalant par ce biais, que me voilà bien enchantée de les revoir, alors que mes iris verts eux, témoignaient du contraire. L'un comme l'autre se trouvant tactiles lorsque quelques verres pourvus d'une quantité conséquente d'éthanol avaient été ingurgités.
C'était pour ça, que je m'y refusais. Ayant entre mes doigts, un Virgin Negroni, préparé avec une certaine perfection, notamment.

Dégustant allègrement quelques gorgées en m'éloignant du bar, je fus quelque peu surprise de voir apparaître dans mon champ de vision, une autre blonde. Assurément splendide dans un tel habillement, mais qui pourtant, ne m'avait fait aucunement part de sa potentielle venue en ce lieu.
Tiens donc. Cette dernière m'étreignant avec un sourire à une signification que je ne connaissais que trop bien, lui rendant alors la réciproque. Autant pour l'accolade fugace que pour cette marque d'intérêt brève.

- Oh mais, je peux te retourner ces propos ! Je suis arrivée, il y a peut-être un peu plus de temps que toi. Voilà, pourquoi ! M'exclamais-je, taquine, derrière mon verre à la coloration orangée. Un sourire éclatant animant mes lèvres pleines, même si le compliment énoncé par mon interlocutrice devait lui arracher la gorge. Un petit plaisir personnel. ... que devrais-je dire de toi ? Quelle tenue ! Où l'avait-elle trouvée ? Alors, que je la détaillais de haut en bas, sans m'en priver. Quelles sont les nouvelles ? Je suis curieuse, très chère.

Décidément, moi qui pensais m'ennuyer quelque peu à cette soirée ... je ne me priverais pas de remercier la Dawson, sitôt cette dernière effectuée.

@Emery Dawson

GASMASK

la piel que habito

bad intentions

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Son amitié avec Nieves n’était pas de celles qui s’enviaient. Il suffisait de voir l’agacement que Emery ressentait à la voir sur ce yacht elle aussi. Elle ne voyait pas une amie mais une rivale, une fauteuse de troubles qui risquait de détruire tous ses plans. C’était le problème ; elles étaient bien trop semblables pour être de vraies amies, liées par leur absence de remords à piétiner le reste du monde pour arriver à leurs fins. Elles s’entendaient bien seulement quand il n’y avait rien à se disputer. Pas de contrat, pas de personnes importantes, pas d’hommes. Ce n’était pas le cas ce soir et comme trop souvent, la Dawson se sentait menacée, ne voyant en Nieves que la beauté, l’argent, la réputation, et surtout la liberté. Emery ne pouvait juste pas en dire autant. Par le passé, elle aurait sans doute utilisé certains atouts pour charmer Brock ou Zachary, s’attirer leurs faveurs. Maintenant, il ne lui restait que la suggestion. Elle s’en sortait bien jusqu’à ce que la blonde apparaisse. Il fallait juste qu’elle trouve comment l’envoyer fouiner ailleurs. Em n’avait pas de temps à perdre avec. Mais malgré tout, le jeu des apparences s’installa. Elle voyait exactement ce que la Del Pino faisait, à faire comprendre qu’elle se prenait la maîtresse de ces lieux. Plutôt que d’être piquée au vif, Em feinta la surprise. « Tu as dû te perdre dans la foule. » Le ton était rieur, l’insinuation plutôt visant à prétendre que son amie n’avait rien de remarquable au milieu du reste des invités. S’ensuivaient les faux compliments, les pseudo attitudes chaleureuses pour faire comme si elles étaient réellement amies. C’était hypocrite, tellement cliché que c’était à se demander où était l’honnêteté. Faux ou non, cela flattait l’ego surdimensionné de l’espagnole. C’était le subtil art de la mener en bateau pour mieux la pousser à l’eau, ce que fit Em en réagissant au commentaire sur sa robe avec un regard concerné sur la silhouette de Nieves. « Je te dirais bien où je l’ai trouvée mais… je ne suis pas sûre que ce soit la coupe pour toi. » Nieves était peut-être plus pulpeuse, mais Emery avait davantage la taille fine appréciée dans le mannequinat. Cela rendaient les robes extrêmement moulantes bien plus élégantes. Ce n’était que son avis, évidemment. Et aussi l’un des rares avantages qu’elle pouvait avoir sur son amie. Devoir donner de ses nouvelles demanda une improvisation digne des dieux et un sourire étincelant qui représentait des années et des années passées à mentir. « Oh tu sais, je suis occupée, comme toujours. Je viens de rentrer de Chypre, tu aurais vu la villa dans laquelle j’ai séjourné, tu aurais a-do-ré. On devrait vraiment partir ensemble un jour. » L’enthousiasme semblait vraiment réel, dissimulant le fait qu’elle n’avait rien payé, s’était retrouvée avec une inconnue dans une expérience sociale et que dans les faits, même si partir avec Nieves était vraiment un projet, elle n’en aurait juste pas les moyens. « Et je travaille sur mon prochain photoshoot. Je ne veux pas trop en dire, mais je suis en bonne voie pour devenir égérie et auquel cas… je vais adorer les cadeaux que je vais ramener à la maison. » Elle gloussa comme le ferait une personne avait un secret dont elle ne pouvait pas parler. C’était certainement convainquant, même si cela l’engageait sur un chemin pentu quand la réalité était qu’elle attendait désespérément que Greta la rappelle avec un contact, une ouverture pour n’importe quel casting. Ce serait d’autant plus vrai maintenant qu’elle venait de faire cet aveu illusoire. « Et toi alors ? Tu as pris des vacances aussi ? Parce que je n’ai pas du tout entendu parler de toi ces derniers temps, c’est étrange. » Ce serait si bien si elle pouvait réellement disparaître de la circulation le temps de quelques semaines, mois…

@Nieves del Pino

GASMASK

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