make confessions and we're begging for forgiveness

@ambrose constantine + @scarlett bridgers

lieu: logements, bayside.
(c): maneskinss (gif), luleaby (codage).

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« Qui se ressemble s’assemble, vous vous êtes bien trouvés. » Il leva les yeux au ciel, un léger sourire accroché au coin des lèvres.

« Je pourrais accepter de te laisser l’utiliser. » Il accueillit ces mots là avec une certaine chaleur le parcourant de part en part, d’une manière qu’il n’aurait su anticiper pour aujourd’hui; ce n’était pas de la colère, ni de l’agacement, contrairement à ce que laissait prédire la discussion mais bien une appréciation certaine du sous-entendu de la phrase prononcée par Ambrose. Il savait que ce n’était pas le moment de s’imaginer de telles choses, mais c’était plus fort que lui - et bien sur qu’il imaginait glisser à l’oreille de Rose ce petit surnom, à l’utiliser que lorsqu’ils ne seraient que tous les deux. il secoua quelque peu sa tête de gauche à droite pour se retirer l’image de l’esprit.

« Tu l’es pas. Tu sais où aller si tu veux changer d’air. » Oh, Rose: dire de telles choses, même si c’était davantage son rôle d’ordinaire, emplissait l’air d’un certain espoir que Ruben appréciait particulièrement respirer. Parce-que cela lui donnait l’occasion d’imaginer qu’il allait recevoir l’attention qu’il appréciait particulièrement connaître de la part du jeune homme, celle qu’il lui accordait depuis des années et qui avait cette manière particulière de rallumer certaines lumières dont celles dans ses yeux parfois.

Les différents bruits provoqués par les gestes désespérément lents et volontairement de trop appuyés par Scarlett firent lever les yeux au ciel à Ruben alors qu’elle n’était pas encore dans son champ de vision - juste après qu’il ait accordé un dernier regard entendu à Ambrose sur le fait que ce n’était pas parce-qu’il lui avait fait les yeux doux qu’il lui pardonnait les décisions qu’il avait pris dans son dos. Qu’il aille parler de son plein gré à Nina n’était pas sur la liste des choses qu’il se devait de faire, des actions qu’il avait besoin d’entreprendre et surtout pas ces derniers temps; mais ils auraient tout le loisir d’en discuter à un autre moment, quand la propriétaire des lieux ne serait pas sur place puisque cette dernière ne s’empêcherait pas d’y aller de son commentaire dans leur discussion s’ils continuaient de la mener ici. « J’ai essayé de t’appeler » Le regard de Ruben était délogé de celui de Rose pour s’apposer sur le visage de Scarlett, penchant un brin sa tête sur le côté. Oh, il aurait mille réponses à lui adresser ici, s’il ne retenait d’aucune manière ces dernières. « Tu te doutais bien que j’allais pas avoir mon téléphone dans la main. » Elle savait qu’Ambrose venait ici pour qu’ils puissent discuter, et il n’était pas question d’entretenir cette discussion en ayant l’appareil électronique dans la main. Et pour tout dire, il n’avait quasiment pas prêté attention à ce dernier de la journée, ressassant de trop la manière qu’il aurait d’adresser le sujet discuté au jeune homme - tout ça que pour que ce soit ce dernier qui le jète sur le tapis, le sujet.

Et puis qu’importait, en réalité, tant comme cela était prévisible l’attention de Scarlett se déplaça presque à l’instantané vers Ambrose une fois qu’il entra à son tour sciemment dans son champ de vision. « Scarlett Bridgers. C’est moi qui héberge cet énergumène » Il leva les yeux au ciel une nouvelle fois, croisant les bras sur son torse. « Ambrose Constantine. Mais ce n’est pas une nouvelle. » Non, loin d’en être une même. « Bravo pour tes articles et tes prises de position contre Saül Williams, j’avais suivi ça de près à l’époque, c’était impressionnant » - « Scarlett. » Bien sur que son prénom était accompagné d’une dose de reproche dans sa manière de le prononcer: de toutes les choses qu’elle aurait pu pointer du doigt, elle se devait de choisir celle qui était peut-être la plus productive et aboutie, mais surtout celle qui avait eu le plus de dégâts - normalement, il espérait que ce n’était pas lui en réalité - dans la vie d’Ambrose. Le regard que le jeune homme lui lança d’ailleurs était sans appel; alors il secoua quelque peu sa tête de gauche à droite pour lui signaler que non, ce n’était pas de lui qu’elle détenait les informations. « Il fallait que quelqu’un le fasse. » - « T’es pas obligé de lui répondre. » Son regard navigua de l’un à l’autre. « Et toi tu peux choisir d’autres sujets. » Ce n’était pas parce-que Rose était présent qu’il changerait sa manière de répondre, à l’un ou l’autre d’ailleurs. « Tu dînes là ? » D’ordinaire, elle espérait que la réponse soit non - serait-ce la même chose aujourd’hui ? « Et toi ? Il est mortifié à l’idée qu’on discute plus de cinq minutes. » Il n’eut cependant pas le temps de dire quoi que ce soit que le plus jeune reprit la parole, vers qui il tourna un regard surpris, rehaussé de ses sourcils un brin tirés. Donc, pas plus tard qu’une minute après s’être rencontrés, ils étaient déjà de connivence contre lui. Il fit claquer la langue contre son palais. « Déjà, c’est faux. » Savoir d’avance que Ruben allait prendre la mouche était le pari facile et assuré à prendre, ici. « Sauf si c’est pour encore me dire que tu vas voir ma femme dans mon dos pour discuter avec elle -  » Il leva l’index devant le visage de Scarlett sans lui adresser un regard pour autant, pour lui indiquer physiquement dans un premier temps de ne rien dire, ajoutant donc: « - et toi pas de commentaire, je t’expliquerai plus tard. » Si elle revenait ici ce soir, elle l’attendrait avec sa tasse de thé pour sur pour savoir de quoi il ressortait de cette intervention là. « Tu sais pertinemment que je resterai des heures à discuter avec toi. » Avec toute l’honnêteté du monde dans le regard. Il se tourna ensuite vers Scarlett. « Mais non, je suis attendu ailleurs pour diner ce soir. » Quelconque affaire avec la Fondation, rien de bien intéressant.

« J’ai suivi quelques-uns de tes travaux. C’est admirable. » De toute manière, ils n’avaient plus besoin de lui: ils trouveraient terrain d’entente pour discuter. « Vous avez qu’à diner tous les deux, sinon. Je vais me changer avant d’être en retard, moi. » Surtout: maintenant que le moment de la discussion entre Rose et lui était passé, et que Scarlett entrait dans l’équation, il profitait pour se retirer du tableau. Pas qu’il était terrifié à l’idée de discuter plus de cinq minutes avec lui comme il pouvait le dire, mais surtout qu’il avait besoin de temps pour intégrer les informations qu’il venait d’apprendre de la part d’Ambrose. Passant à côté de Scarlett, il s’arrêta à sa hauteur. « Je dors ici par contre. » Avec un petit sourire énervant accroché aux lèvres. Quelques pas plus loin, il se tourna vers Rose, depuis le bout de la pièce alors qu’il s’apprêtait à monter les escaliers.« Je pars en voiture, si tu veux que je te dépose quelque part, j’en ai pas pour longtemps. » Un passage rapide d’une tenue à une autre, une poignée de minutes tout au plus.

De son premier employeur dans le pr, Scarlett n’a gardé que quelques conseils. L’un des plus précieux s’est révélé être le plus simple : faire attention à comment les gens vous serrent la main. On peut en apprendre beaucoup en une poignée de main, et Scarlett relève que celle d’Ambrose est ferme sans être trop puissante, un juste milieu qui lui plaît. La sienne, elle le sait, est parfois considérée comme un peu brusque pour une femme. « Ambrose Constantine. Mais ce n’est pas une nouvelle. » Elle penche la tête avec un petit sourire entendu, l’air de dire que que oui, c’est évident. Elle préfère immédiatement rentrer dans le vif du sujet, et à défaut de pouvoir complimenter Ambrose sur ses goûts un peu catastrophiques en termes d’amant, elle souligne l’affaire Saül avec un détachement un peu clinique, mais une admiration sincère.

Ce n’est pas au goût de Scarlett, qui proteste de suite. « Scarlett. » « Quoi ? » Elle demande, sourcil levé, se tournant vers Ambrose dont elle a aperçu le regard interrogatif. « Il ne m’a pas dit grand-chose sur toi. J’avais suivi cette affaire avant même que Ruben me mentionne te connaître », elle précise, dédouanant un peu Ruben. L’engagement de Constantine sur le sujet est sincèrement louable, bien que peut-être naïf, pense Scarlett dans ses jours les plus pessimistes. « Il fallait que quelqu’un le fasse. » « Je suis bien d’accord », elle répond fermement. « T’es pas obligé de lui répondre. » Ruben a décidé de protester, lui. « Et toi tu peux choisir d’autres sujets. » Elle lève les yeux au ciel avant de le fusiller du regard. Elle considère que l’affaire est publique, et que si Ambrose ne voulait pas qu’on lui en parle, il valait mieux éviter d’écrire des articles sur le sujet. « Je pensais que la situation permettait de sauter l’étape du small talk », elle fait remarquer, avant de se tourner vers Ambrose. « Le compliment était sincère, mais je ne souhaitais pas te mettre mal à l’aise. » Scarlett n’est pas du genre à s’excuser, cette phrase est sa façon à elle de le faire.

Elle dévie la conversation vers les plans pour le dîner, pour savoir à quoi s’attendre, mettant un peu les pieds dans le plat. « Et toi ? Il est mortifié à l’idée qu’on discute plus de cinq minutes. » Scarlett a un petit rire. « Ou mortifié de ne pas être le centre de l’attention plus de cinq minutes », elle ajoute, adressant un clin d'œil à Ambrose sous le regard contrarié de Ruben. « Déjà, c’est faux. » Mais oui, bien sûr… « Sauf si c’est pour encore me dire que tu vas voir ma femme dans mon dos pour discuter avec elle -  » Les yeux de Scarlett s’écarquille, elle veut répliquer, mais un index de Ruben lui demande le silence - non sans l’agacer. « - et toi pas de commentaire, je t’expliquerai plus tard. » « Y a pas à dire, avec lui, je m’ennuie jamais », elle dit à l’attention d’Ambrose, à qui Ruben continue de parler. « Tu sais pertinemment que je resterai des heures à discuter avec toi. » Elle roule des yeux, parce que les discours de lover boy venant de la part de Ruben la font doucement rire. « Mais non, je suis attendu ailleurs pour dîner ce soir. »

La conversation pourrait s’arrêter là, mais c’est sans compter Ambrose qui tend une nouvelle perche. « J’ai suivi quelques-uns de tes travaux. C’est admirable. » « Oh, je te remercie », elle répond sans jouer les fausses modestes, consciente que sa réputation la précède, surtout dans un milieu comme celui que fréquente Ambrose. « Vous avez qu’à dîner tous les deux, sinon. Je vais me changer avant d’être en retard, moi. » « Pourquoi pas ? » Elle est tout à fait sérieuse. Ruben s’agite, décidé à partir, et elle se demande vaguement s’il les teste avec son attitude. « Je dors ici par contre. » Elle fait un signe de tête, garde pour elle une petite remarque du genre oh, mon lit va être froid sans toi, parce qu’elle se demande si Ruben se vante d’avoir du mal à dormir seul devant Ambrose. « Je pars en voiture, si tu veux que je te dépose quelque part, j’en ai pas pour longtemps. » Scarlett, son attention toujours tournée vers Ambrose, lui adresse un petit sourire. « Tu peux le suivre, si tu veux. En tout cas, l’invitation à dîner est sérieuse, ce soir ou un autre jour. En tout bien tout honneur, évidemment », elle se tourne vers Ruben qui les entend encore malgré sa lancée vers l’escalier, « t’inquiète, je te volerais pas ton amant ! »

@Ambrose Constantine & @Ruben Hartfield

Etrangement, l’ambiance ne change pas radicalement lorsque Scarlett fait son apparition dans la discussion. Sa présence n’est pas étonnante puisqu’ils sont tout de même chez elle, et peut-être bien qu’Ambrose s’attendait à ne pas avoir le droit à une longue discussion tranquille avec Ruben - après tout, il pensait avoir été sommé pour se faire plaquer, ou pour qu’on lui dise une énième fois que tout était terminé. Ainsi, pour une fois, la réalité est bien plus douce que ce qu’il imaginait. « T’es pas obligé de lui répondre. » - « C’est bon, Ben. » Est-ce qu’il sait, Ben, à quel point Ambrose se détache de l’image de petite chose fragile qu’il a de lui dès qu’il doit justement parler pour lui-même et agir selon ses propres idéaux ? Est-ce qu’il sait, Ben, à quel point Ambrose ploie bien moins facilement le genou au sol dès qu’il n’est plus question de s’attirer les faveurs ou tout du moins l’attention du chirurgien ? De toute évidence, il l’ignore. A ainsi le couver tel un oisillon tombé du nid, Ambrose tente de lui faire comprendre qu’il est pourtant en totale capacité de parler comme il l’entend sans avoir besoin de son aide. « Il ne m’a pas dit grand-chose sur toi. J’avais suivi cette affaire avant même que Ruben me mentionne te connaître » Il la croit sans difficulté, même alors qu’il connaît la capacité de la jeune femme à mentir aussi bien qu’elle respire. « Et toi tu peux choisir d’autres sujets. » Il n’en voudrait pas à Scarlett de continuer, même s’il n’y a sûrement rien de plus à en dire maintenant. Contrairement à ce que Ruben pense, il ne fait pas les règles. « Je pensais que la situation permettait de sauter l’étape du small talk. Le compliment était sincère, mais je ne souhaitais pas te mettre mal à l’aise. » Il marque la négation de ses mouvements de tête durant un bref instant. « Je ne le suis pas. » Il manque de reprocher à Ruben de trop le couver mais, s’il fait de son côté confiance à Scarlett, ce n’est pas foncièrement le cas pour Ambrose qui tente de préserver le peu de leur relation qui peut encore l’être.

A leurs côtés, et au fur et à mesure que la discussion commence entre Scarlett et Ambrose, le chirurgien perd toute sa maigre patience et lutte pour conserver son honneur intact. De toute évidence, ses deux proches ne font que se moquer de lui tout en anticipant ses réactions du genre. « Ou mortifié de ne pas être le centre de l’attention plus de cinq minutes » Evidemment. Il sourit face à l’audace de la jeune femme. « Sauf si c’est pour encore me dire que tu vas voir ma femme dans mon dos pour discuter avec elle et toi pas de commentaire, je t’expliquerai plus tard. » Se battre contre deux pseudos-ennemis en même temps ne semble pas lui réussir, si bien que cela en vient à faire sourire le plus jeune durant un simple instant. La discussion lui semble normale, mesurée, amusante. Le genre de discussion qu’un groupe d’amis pourrait avoir en se retrouvant pour la première fois depuis longtemps. Déjà, il se demande comment il expliquera toute cette situation à Scarlett, tout comme il se demande à quel point elle a pu gagner sa confiance et son affection pour qu’il ressente le besoin de tout lui expliquer à ce point. « Tu sais pertinemment que je resterai des heures à discuter avec toi. » Il le sait au point où il s’accroche à son regard, ne faisant aucun doute quant à la véritable nature des sentiments qui l’animent envers lui. Elle sait, de toute façon. « Mais non, je suis attendu ailleurs pour diner ce soir. Vous avez qu’à diner tous les deux, sinon. Je vais me changer avant d’être en retard, moi. » L’idée avait commencé à faire son bonhomme de chemin dans l’esprit d’Ambrose bien avant que Ruben leur donne une validation express. Ils n’attendent pas son accord pour respirer.

Le reste de ses paroles sont dédiées à Ambrose, qui lui accorde une fois de plus son attention. « Je pars en voiture, si tu veux que je te dépose quelque part, j’en ai pas pour longtemps. » Il annonce une idée d’un côté, Scarlett jouant à son tour une mélodie similaire. « Tu peux le suivre, si tu veux. En tout cas, l’invitation à dîner est sérieuse, ce soir ou un autre jour. En tout bien tout honneur, évidemment t’inquiète, je te volerais pas ton amant ! » Bien qu’il soit déjà reparti, c’est en direction de Ruben qu’il pose son regard, sa réaction l’intéressant encore et toujours alors qu’il est le seul d’entre eux deux à avoir apparemment jugé bon de dévoiler leur liaison. L’idée n’a rien pour le mettre à l’aise, mais il a bien assez à faire pour passer outre. « Je vais accepter l’offre du dîner. » Ce soir, donc. Il est curieux de la connaître davantage et il est tout autant curieux de faire un pied de nez à Ruben et ainsi lui apprend que ses désirs ne peuvent pas toujours être des ordres. « En tout bien tout honneur. » Il y a déjà bien assez d’amants dans la pièce pour ne pas en rajouter. « Je pense qu’on a de quoi discuter. » Il conclut donc simplement, sans arrière pensées supplémentaires.

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@ambrose constantine + @scarlett bridgers

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« Quoi ? » Son regard, en silence, lui glissait un sérieusement ? qu’elle saurait lire et interpréter comme il le fallait si elle se donnait un minimum la peine. « Il ne m’a pas dit grand-chose sur toi. J’avais suivi cette affaire avant même que Ruben me mentionne te connaître » Parce-que ce n’était pas le genre de sujet qu’il mettait sur la table avec aisance, surtout parce-qu’il savait à quel point cela avait pu couter au principal concerné. Effectivement, ce n’était pas de lui qu’elle avait eu les informations et ce n’était pas sous son influence qu’elle abordait le sujet, mais tout de même comme il le soulignait: elle aurait pu choisir autre chose. « C’est bon, Ben. » Ben qui grinça quelque peu des dents malgré tout. « Je pensais que la situation permettait de sauter l’étape du small talk. Le compliment était sincère, mais je ne souhaitais pas te mettre mal à l’aise. » - « Je ne le suis pas. » Alors Ben ravalait ses commentaires et ses envies de protéger Ambrose dès qu’il en avait l’occasion, puisqu’apparemment il n’y avait pas besoin ici que ce soit chose faite.

« Ou mortifié de ne pas être le centre de l’attention plus de cinq minutes » - « N’importe quoi. » Elle avait raison, et elle l’énervait; pas assez cependant pour ne pas lui promettre entre deux paroles adressées à Ambrose cette fois-ci qu’il lui expliquerait le dessous de ce qu’il annonce à haute voix; il en aurait parlé à Scarlett dans tous les cas - lire ici qu’il se serait plaint à elle, surtout -, elle n’avait simplement que droit à un extrait en avant-première et à une ligne ou deux pour connaitre le sujet dont il serait question à ce moment là. « Y a pas à dire, avec lui, je m’ennuie jamais » Heureusement qu’il avait précisé de ne pas faire de commentaire. Pour le reste, il était on ne pouvait davantage sérieux lorsqu’il parlait à Rose: sauf quand il venait pour lui annoncer des nouvelles qui ne le ravissaient en rien, il était toujours heure de discuter avec lui. Et il n’était pas question de remettre en question ce que le brun pouvait penser de cette question de son côté: le regard qu’il jetait à Ruben était amplement suffisant pour le comprendre. Oh, qu’il était beau quand il le regardait comme ça.

« Pourquoi pas ? » Bien sur après tout, pourquoi pas, comment cela pouvait paraitre réellement être une bonne idée. Il leva presque imperceptiblement les yeux au ciel alors qu’il entamait sa sortie pour rejoindre l’étage et changer de tenue. « Tu peux le suivre, si tu veux. En tout cas, l’invitation à dîner est sérieuse, ce soir ou un autre jour. En tout bien tout honneur, évidemment » Leurs deux regards étaient portés sur Ambrose, mais celui de Ruben était perturbé par ses battements de cils intempestifs. Se moquait-elle de lui ? » T’inquiète, je te volerais pas ton amant ! » Son visage pivota quelque peu dans sa direction: elle se moquait définitivement de lui. A quel moment l’ironie n’avait-elle pas été perceptible dans le ton qu’il avait employé ? Dans l’idée même qu’il avait proposé ? Ils devaient fortement tous deux se douter que ce n’était pas là une scène qu’il avait envie de voir arriver, qu’il ne désirait pas réellement qu’ils continuent la soirée sans lui alors qu’il honorait un engagement ailleurs - pourtant, autant dans le regard de Scarlett que dans celui d’Ambrose vers lequel il était revenu entre temps, il voyait la touche de sérieux qu’il aurait espéré ne pas percevoir. « Je vais accepter l’offre du dîner. » Il fit claquer sa langue contre son palais, soulignant son mécontentement face aux décisions qu’ils prenaient. Il n’était pas sur que cela soit perceptible depuis l’autre côté de la pièce, mais tout dans l’attitude de Ruben soulignait à quel point il n’approuvait pas l’idée - et ils le connaissaient assez tous deux pour savoir que c’était le cas sans lui poser la question, de toute manière. « En tout bien tout honneur. » Il roula des yeux. « Je pense qu’on a de quoi discuter. » - « J’étais sérieux quand je te disais que si elle te demandait ton numéro de téléphone, il fallait refuser. » Tournant les talons, il se mit lentement mais avec ferme intention à monter les escaliers. « Du coup tu acceptes de rester diner avec elle. » Oh, ils auraient au moins de quoi discuter de la jalousie théâtralisée de Ben, si jamais les sujets de discussion venaient à se tarir au cours du repas; bien sur qu’il n’était pas heureux de ce qui était en train de s’organiser sous son nez sans qu’il n’ait réellement son mot à dire sur l’histoire: ils étaient deux adultes tout à fait capables de prendre leurs propres décisions sans tenir compte de ses préférences à lui. Quand bien même: il n’était pas content de cette alliance qui s’était retournée contre lui. S’il avait su, il n’aurait pas proposé à Ambrose de venir ici pour discuter.

Il fit le chemin inverse dans les escaliers une fois qu’il fut passé rapidement sous la douche, qu’il ait changé de tenue et mis une touche de parfum; assez pour embaumer l’air sur son passage, pour laisser sa marque en quelque-sorte même si temporaire, pour que les deux se rappellent qu’il existait un point commun qui les liait et que ce dernier comptait rappeler sa présence et son existence autant que possible. « J’en aurais pas pour longtemps. » Il aurait fait trainer le diner dans d’autres circonstances. Continuant d’avancer vers eux, Ruben se glissa derrière Ambrose pour le prendre doucement dans ses bras, entourant sa taille de ses bras par derrière, nichant son visage dans le creux de son cou. Oh, qu’il n’en avait fichtrement rien à faire de la présence de Scarlett. Il déposa un baiser sur la peau du jeune homme, en déposa d’autres en chemin pour remonter jusque son oreille à laquelle il s’arrêta pour murmurer: « Je suis toujours énervé. » et déposa un dernier baiser sur derrière cette dernière. Il le libéra de son emprise par la suite - autant physique que celle qu’il exerçait ici en toute âme et conscience sous forme de manipulation en connaissant les sentiments de Rose à son égard -, pour remonter son regard vers Scarlett. « Et maintenant je suis énervé contre toi aussi. » Ca passerait, ils le savaient tous les deux. « Gardez moi une part de dessert. » Bien sur qu’il sortit de la maison en amusant du bruit qu’il fit en fermant la porte.