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@ruben hartfield

lieu: st vincent's hospital, toowong.
(c): harley (gif), luleaby (codage).

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Elle lui aurait bien répondu que ça ne se voyait pas, qu’il se sentait aussi mal qu’elle. Seulement, prise dans ses émotions, Mavis ne réussit pas à ouvrir la bouche. Elle lui aurait bien rappelé que si c’était vraiment le cas, il ne se sentait mal que pour une seule et unique chose de toute façon, et c’était de s’être fait prendre la main dans le sac par sa femme et pour rien d’autre que ça. Percé à jour, on lui retirait tout le loisir de continuer son cinéma en toute impunité, ou du moins, on lui retirait le plaisir qu’il prenait à se faire passer pour l’homme parfait quand au fond, il n’était qu’une ordure qui jouissait de la faiblesse des autres pour répondre à ses moindres désirs. Désormais, tout le monde serait capable de réaliser à quel point il avait menti sur la marchandise, lui qui se vendait comme le gendre idéale, le mari parfait, et que sais-je encore, et rien que cette idée, ça le détruirait à petits feux ; perdre le crédit qu’on lui accordait parce qu’il présentait bien, qu’il était brillant et qu’il sauvait des vies, c’était sans aucun doute ce qui le contrariait le plus. S’il était malheureux, s’il pleurait en ce moment, Ruben, ce n’était que sur lui et lui seul, pas sur le mal qu’il faisait aux autres, et ça Mavis en était convaincue. Tachant au moins de se calmer un peu, elle releva les yeux lorsqu’il lui demanda des précisions sur ce qu’elle était en train de lui dire, assénant chaque coup avec une netteté qu’elle espérait fatale pour lui laisser marques et souvenirs. Que croyait-il ? Qu’elle l’avait poussé pour faire joli ? Si la préméditation ne pouvait pas être appliquée à son geste, restait que quand l’impulsion l’avait frappée, elle n’avait voulu qu’une seule chose, la jeune femme : qu’il souffre, et elle comptait bien le lui dire sans rougir face à cette vérité qu’elle s’apprêtait à lui donner toute crue malgré ses larmes "J’espérais que tu te rattrapes pas." Elle ne voulait pas qu’il périsse non plus. Ou peut-être que si, elle n’en savait trop rien finalement, elle n’avait pas pris le temps de la réflexion. Alors elle le prit là, le temps de quelques secondes à peine, une minute tout au plus, pour rassembler les bases du raisonnement derrière ce qu’elle avait enclenché. Elle prit une profonde inspiration, lui expliqua encore une fois sans ressentir la moindre honte, la moindre culpabilité "J’espérais que tu te fasses assez mal pour que ça t’empêche d’opérer pendant une période qui t’aurait rendu complètement fou, exactement comme toi, t’es un train de me rendre complètement folle." Passons sur le fait que, sans aucun doute, ce n’était pas Ruben qui la rendait folle, que la prédisposition était là, qu’il suffisait de la booster pour qu’elle s’empare d’elle et la submerge.

Comme ses larmes étaient en tarin de la submerger maintenant, et pas parce que Ruben jouait sur la corde sensible à lui répondre qu’il crevait déjà de l’avoir entendu lui dire qu’elle l’aimait. Il s’en moquait de ça, elle en était persuadée : tout le monde l’aimait, c’était une constante dans sa vie qui ne rendait personne spécial à ses yeux, elle le comprenait aujourd’hui, après être passée par toutes les phases, par tous les états pour comprendre pourquoi une histoire qui n’aurait pas dû être considérée comme telle était en train de la briser. Ce n’était pas comme si elle ne savait pas que Ruben avait une préférence, ce n’était pas comme si elle n’avait jamais su que sa place resterait toujours celle qu’il lui avait donnée. Elle l’avait complètement accepté… jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte, c’était ça, qui avait redistribué les cartes et faussé tout son bon sens "Pourquoi je me mets dans des états comme ça ? T’es sérieux ?" Qu’est-ce qui n’allait pas chez lui ? Elle recula, se soustrayant à sa douceur, à ses mains qui tenaient son visage, et à son souffle sur son visage humide "Laisse-moi tranquille." C’est ce tout ce qu’elle réussit à marmotter alors qu’il était monté sur la même marche qu’elle. Son corps se raidit, elle ne voulait plus qu’il la touche. Elle fit en sorte qu’il ne le fasse plus en montant sur la marche derrière, puis sur l’autre jusqu’à remonter complètement sur le palier, craignant de sentir à nouveau cette chose l’envahir et terminer ce qu’elle avait commencé, ne supportant pas de l’entendre lui dire qu’il s’excuserait autant de fois que nécessaire si ça servait sa guérison. Ce n’était pas des excuses qu’elle voulait, elle avait dépassé cette simple requête depuis un certain temps maintenant, bien incapable d’entendre des accents de sincérité dans le ton de celui qui les proférait. Encore une fois, Ruben n’était désolé que d’une chose et c’était de s’être fait prendre, fin de la discussion.

Elle continua de pleurer toutefois, frustrée que chaque fois qu’elle essuyait ses larmes avec ses doigts, d’autres venaient mouiller ses joues sans discontinuer. Ce n’était même pas de sa propre volonté, c’était la pression qui redescendait ; une pression qu’elle ressentait depuis des mois sans même s’en être aperçue, acceptant de jouer le jeu de Ruben de bonne volonté certes, sans mesurer un instant à quel point c’était malsain, à quel point elle s’était perdue en route, affinant le moindre de ses défauts en s’amusant des siens, ayant trouvé son égal dans le vice et la manipulation, et pourquoi au fond ? Flanquée en haut des escaliers, elle se somma de se calmer, reprenant peu à peu le sens des réalités et se disant que dans le service qu’elle venait de quitter, on allait se demander ce qu’elle était en train de faire depuis un bout de temps désormais. Elle s’apprêtait à partir, se motivant à le faire en s’y préparant mentalement et physiquement ; tirant sur sa blouse, replaçant ses cheveux et tamponnant son visage avec ses manches, et enfin, en descendant les quelques marches pour passer à côté de Ruben qui l’interpella à nouveau cependant, et ce pour mettre en exergue quelque chose qui la fit s’arrêter sur la même marche que lui, juste à côté. Les traits froncés, la voix toujours pâteuse de larmes, elle lui demanda "Tu me pousses à bout, tu joues avec ma patience, et à la fin, quand j’atteins le point de non-retour, que tu me mets littéralement hors de moi avec tes insinuations, tes provocations, et tout le reste, tu t’étonnes de me voir péter un plomb ?" Exactement comme il s’étonnait que sa femme préférait le quitter après avoir appris qu’il la trompait. A quel point était-il déconnecté de la réalité ? Elle murmura, sa tête remuant imperceptiblement tandis que son visage marbré de rougeur dues à ses larmes était toujours tourné dans sa direction "Je te croyais tellement plus intelligent." Autant dire qu’elle aussi, elle dévalait quelques marches, et que c’était violent. Elle ne comptait pas débattre sur ce qui lui ressemblait ou pas, elle ne comptait pas non plus s’expliquer plus que ça sur tout ça, il lui semblait avoir été très claire sur le sujet. Déterminée, elle ajouta "J’ai pas d’autres réponses à accorder à tes questions. Je t’ai déjà dit tout ce que j’avais à te dire, et je crois que c’est pas la première fois que j’en viens à cette conclusion." Reprenant peu à peu de son aplomb, elle lui annonça "Je m’excuserai pas." Au cas-où il se posait la question "Que ça me ressemble ou pas, t’as mérité ce qui vient de se passer, comme t’as mérité de te retrouver seul comme le chien que t’as toujours été." La violence de ses propos était réelle, plus encore que le geste qu’elle avait eu à son encontre.

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@mavis barnes

lieu: st vincent's hospital, toowong.
(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).

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« J’espérais que tu te rattrapes pas. » Ses mâchoires claquèrent quelque peu - c’était effectivement aussi pire que son esprit s’empêchait de l’imaginer en cet instant, alors: le geste de Mavis avait été volontaire de bout en bout. « J’espérais que tu te fasses assez mal pour que ça t’empêche d’opérer pendant une période qui t’aurait rendu complètement fou, exactement comme toi, t’es un train de me rendre complètement folle. » Faisant claquer la langue contre son palais, il secoua quelque peu sa tête de droite à gauche. « Ca te suffisait pas de me briser le coeur, tu voulais me briser une jambe en plus, c’est ça ? » S’entendait-elle parler ? C’était absurde, elle essayait de jouer sur un niveau qui était complètement différent: entre se faire du mal en s’arrachant des émotions et des sentiments, et se faire du mal en se brisant physiquement, il y avait quand même un pas. D’accord, la vengeance se mangeait froide, mais tout de même: elle se montrait la reine des glaces, Mavis, ici.

Ou en tous cas, pendant la première partie de leur discussion, c’était ainsi qu’elle se comportait. Il y eu un moment où les chose prirent un tournant différent, alors que les larmes se mettaient à couler sur ses joues et qu’elle semblait ne pas réussir à laisser les sanglots à la porte. La voir se mettre dans un état pareil n’était pas monnaie courante, et bien sur que cela dérouta quelque peu Ruben - assez pour oublier que quelques instants plus tôt, elle avait essayé de lui nuit d’une manière qu’il aurait préféré ne pas réaliser, se mettant à portée de ses mains de nouveau alors qu’il prenait son visage entre ses mains et qu’il essuyait ses larmes. « Pourquoi je me mets dans des états comme ça ? T’es sérieux ? » Il pinça ses lèvres un instant. « Je suis sérieux, oui. » Il préférait l’entendre proliférer douze fois des insultes à son égard mais au moins lui expliciter clairement ce qui traversait son esprit en cet instant, plutôt que de le laisser à deviner ce qu’il s’y tramait. Finalement, comme il s’y attendait, se soustrayant à son toucher, elle recula pour l’éviter et s’éloigner de lui, comme s’il était porteur d’une quelconque peste. « Laisse-moi tranquille. » Il soupira mais resta à la place qui lui avait été donnée - celle qu’il avait été forcée de prendre, surtout. Apposant ses mains sur ses hanches, il la regarda monter de quelques marches, s’isoler sur le palier, se laisser aller encore aux larmes un instant et un autre.

« Tu me pousses à bout, tu joues avec ma patience, et à la fin, quand j’atteins le point de non-retour, que tu me mets littéralement hors de moi avec tes insinuations, tes provocations, et tout le reste, tu t’étonnes de me voir péter un plomb ? » Il soupira de nouveau. « Je m’étonne que tu te laisses aller jusqu’à ce point là. » Il ne lui demandait pas pourquoi elle en arrivait là, mais pourquoi elle se laissait aller à cet état là - la nuance était importante; elle refusait de la relever, pourtant elle était là et donnait une perspective toute différente à la situation. Il se savait responsable, mais d’ordinaire elle savait se tenir au bord du précipice sans tomber dans ce dernier. De nouveau à ses côtés, Ruben pouvait laisser son regard accrocher celui de la blonde pour tenter d’y récupérer quelques réponses qu’elle ne désira pas formuler - mais ce fut toute autre chose qu’il récolta à la place. « Je te croyais tellement plus intelligent. » A ce commentaire, bien sur qu’il leva les yeux au ciel: il n’appréciait pas particulièrement de voir ses capacités neurones remises en question, et Mavis le savait pertinemment. « Désolé de te décevoir. » Qu’il souffla, sarcastique. « J’ai pas d’autres réponses à accorder à tes questions. Je t’ai déjà dit tout ce que j’avais à te dire, et je crois que c’est pas la première fois que j’en viens à cette conclusion. » - « Ca me fait une belle jambe. » - « Je m’excuserai pas. » - « J’attendais pas tes excuses. » - « Que ça me ressemble ou pas, t’as mérité ce qui vient de se passer, comme t’as mérité de te retrouver seul comme le chien que t’as toujours été. » A ces mots là, instinctivement son visage se recula quelque peu, alors qu’il grinça un instant des dents. Oh, bien sur que ça faisait mal exactement où elle avait visé, parce-qu’elle savait comment faire pour le malmener de la sorte - elle avait toujours et trop rapidement su, c’était aussi ça le problème dans la situation. Baissant le regard un instant, fronçant le bout du nez, laissant un rire en rien amusé s’échapper Ruben finit par remonter son regard et par approcher son visage de celui de Mavis - pour s’arrêter à quelques centimètres de ce dernier. « Tu sais quoi ? Va en enfers Mavis. » Il n’était pas d’ordinaire si violent envers elle, parce-qu’il n’y avait qu’à voir la vitesse à laquelle son coeur battait en cet instant pour comprendre que ce n’était pas quelque-chose dont il avait envie - et s’il pouvait, son coeur se mettrait aussi surement à saigner ici. Mais si elle jouait à ce jeu là, il jouerait aussi: tant pis. « Je sais même pas pourquoi je m’obstine à m’inquiéter pour toi: tu le mérites pas. » Pinçant les lèvres, laissant son regard s’accrocher encore un instant au sien, il finit par reculer pour de bon. « Je t’aime. Ca change pas ça. Mais je peux pas laisser ça être l’excuse pour que tu me traites comme tu le fais là. » C’était un peu l’hôpital se moquant de la charité, mais tant pis: pour une fois qu’il osait réellement lui donner l’heure, c’était toujours chose faite au moins.

Se reculant, descendant prudemment en marche arrière une première marche, il n’arrivait pas pour autant à lâcher la blonde du regard; il resterait toujours attiré comme un aimant par elle, même lorsqu’ils étaient là à essayer de se faire le plus de mal possible. « Je suis sur que tu rencontreras plein d’autres Rudy qui sont prêts à te sauter sans t’apporter autant de problèmes que moi je le fais, t’en fais pas pour ça. » Bien sur que c’était sarcastique, bien sur qu’il se raccrochait là à n’importe quelle branche pour se rassurer lui-même qu’il n’avait pas trop perdu de plumes dans ce combat et qu’il était encore assez vaillant pour attaquer - même si le coeur y était pas. « Je m’appliquerai à les maudire tous un par un, parce-que y’en aura jamais un seul assez bien pour toi. » Et sans lui laisser le temps de répliquer en face, il tourna les talons pour descendre les quelques marches qui restaient - c’était l’avantage, elle lui avait fait prendre de l’avance en le poussant quelques minutes plus tôt.

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@ruben hartfield

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Moi, moi, moi. C’était tout ce qui sortait de la bouche de Ruben à ce stade, et Mavis n’en était pas étonnée. Qu’il remette en avant l’idée qu’elle lui avait brisé le coeur alors qu’elle avait tout juste cherché à préserver le sien, ça lui donna tout simplement l’envie de s’en aller et de le laisser derrière elle sans se retourner. Il méditerait un temps encore sur ce qu’elle avait voulu faire, et c’était tant mieux, elle n’avait pas menti quand elle  lui avait dit qu’elle espérait que ça l’empêcherait de dormir la nuit : elle voulait que ça le hante jusqu’à la fin des temps, qu’il se demande comment les choses se seraient terminées si la terre avait tourné dans l’autre sens, exactement comme elle se demandait sans cesse ce qu’aurait été sa vie si elle avait gardé ce bébé qui aurait été le leur. Il était d’une intelligence rare Ruben, mais quand il lui posait des questions sur les raisons de son comportement, quand il cherchait à comprendre ce qui l’alimentait, elle le trouvait stupide à pleurer, et c’était insupportable dans sa finalité. Elle ne s’expliquerait plus sur ce qui lui était passé par la tête, elle ne s’expliquerait plus non plus sur ce qui la poussait à ne plus vouloir de lui : elle avait besoin de tourner la page, de faire la paix avec l’erreur qu’avait été toute cette histoire. Elle avait les capacités nécessaires pour réussir, elle n’avait besoin de personne pour assurer ses arrières, et elle n’avait assurément plus besoin que ce soit Ruben qui s’en charge. Ils ne se devaient plus rien, c’était une évidence qui la fit carrer les mâchoires quand il commenta sa peine en lui reprochant presque de la lui exposer. Quelle abominable petite enflure, c’est ce qu’elle pensa en se dégageant de lui et en voulant mettre le plus de distance possible avec lui. Cette fois, c’était vraiment le moment pour elle de s’en aller, et c’est ce qu’elle allait faire, oui. Mais pas avant de lui donner ses ultimes paroles.

Il lui dit d’aller voir en enfer "On se retrouve là-bas, hm ?" Rien ne la blesserait plus que tout ce qu’il lui avait déjà dit, déjà fait. Il pouvait passer ses nerfs sur elle si ça lui chantait, elle était plus forte que ce que lui ne serait jamais, même si elle, elle s’était allée aux larmes. Elle le fixa, ne recula pas quand il approcha son visage du sien pour lui asséner des coups qu’elle évitait sans même lui répondre, se contentant de garder ses yeux profondément enfoncés dans les siens avec la volonté farouche qu’il soit le premier à les détourner, en misérable lâche qu'il était. Elle flancha quand il lui dit qu’il l’aimait, que ça ne changerait pas, ses paupières devenant lourdes, frémissant à cause de la façon dont il disait les choses sans les retenir. Elle s’intima néanmoins de ne pas le pendre pour argent comptant parce qu’une chose était sûre "Peut-être que si tu me traitais à la hauteur de ce que tu ressens vraiment pour moi, je te traiterais mieux en retour. Mais grande nouvelle, Ruben : toi non plus tu mérites pas d’être traité mieux que ça." Et ce ça, elle le lui donna avec l’air d’avoir envie de lui cracher au visage, le dégoût s’affichant sur le sien étant aussi réel que les larmes qui continuaient de briller dans ses yeux.

Elle le voyait, qu’il ne réussissait pas à la lâcher du regard, mais elle ne comptait pas faillir à la mission qu’elle s’était donnée. Elle le laissa reculer, elle le laissa descendre les escaliers, mais elle le garda en ligne de mire en riant d’une poussée à ce qu’il ajoutait, anticipant son départ dramatique en jouant au primitif de base, pas fichu de penser à autre chose qu’à l’éventualité qu’elle enchaîne les amants comme lui le faisait. Elle appuya sur le nerf sensible, ses traits se fronçant quand elle lui répondit avec délectation et provocation "Et je les laisserais faire autant que ça me fera plaisir. Attends-toi à les voir défiler à l’accueil et à les haïr, parce que je vais les mettre sur ton chemin chaque fois que l’occasion m’en sera donnée." Elle ne le ferait pas, jamais. Il la connaissait assez pour savoir qu’elle ne faisait pas ce genre de choses, qu’elle avait sa dignité à coeur, qu’elle la dorlotait au point d’en faire un trésor qu’elle ne confiait à personne ne valant pas le coup à ses yeux. Mais elle comptait le provoquer jusqu’à la toute fin, et elle ne s’en cachait pas. Il avait les mêmes velléités, elle le savait, lui donnant le change en même temps que sa dernière réplique qu’il prononça avec le talent des grands orateurs, finissant par tourner les talons en la laissant seule dans la cage d’escalier "Ils seront toujours mieux que tu ne l’as jamais été." lui fit-elle en haussant le ton, mais il ne l’entendit certainement pas, se carapatant comme le dernier des traîtres qu'il resterait, pensa-t-elle, bien décidée à ne plus jamais lui laisser la moindre chance d’avoir assez d’emprise sur elle pour, comme il l’avait dit lui-même, qu'elle se mette dans des états pareils.

rp terminé.