la confrontation
27 juin 2024 – st anthony's school
crédit gifs(elyyxiumgifs) + @Liliana Glover

Cela faisait déjà 3 jours qu'Helen avait quitté le domicile conjugale après sa confrontation avec Sam. Cette dernière avait été tant appréhendée, et à juste titre. En voyant son époux prendre la mouche pour la énième fois ces dernières semaines alors qu'elle portait sur ses épaules le lourd secret de son infidélité, ainsi que sa valise sur leur lit, la chirurgienne n'avait pas pu résister plus longtemps. L'issue de cette dispute n'avait rien d'étonnant, même si la brune avouait être encore plus déçue de l'homme avec qui elle s'était mariée en constatant qu'il n'avait pas vraiment essayé de la retenir. A vrai dire, lorsqu'elle avait prononcé les mots fatidiques 'il vaut mieux qu'on se sépare', ce dernier n'avait même pas tenté de la supplier de rester. Même en le faisant, Helen savait qu'elle aurait été amené à partir et à demander un break entre eux... mais, encore une fois, Sam n'était désormais que déception à ses yeux. En colère, mais aussi parce qu'à la fin, son mari l'avait presque mise à la porte, Helen était partie sans prendre d'affaires. Elle lui avait alors envoyé un message pour qu'il lui prépare un sac, qu'elle viendrait récupérer à l'école qui était sur sa route pour aller jusqu'à l'hôpital. Elle était de garde ce soir, pas d'excuse pour dormir une quatrième nuit de suite chez Winston... même si, de son côté, ça ne la dérangeait pas du tout.

En arrivant sur les lieux, le douloureux souvenir du baiser entre sa collègue et Sam refit surface. Son cœur se serra fort dans sa poitrine, mais la chirurgienne se reprit rapidement et inspira longuement avant de quitter sa voiture. Elle ne se laisserait pas abattre, sûrement pas. C'était la fin de journée pour tous les écoliers, l'établissement était vide, et encore une fois le portail était ouvert. Allait-elle encore une fois tomber sur son époux en train de roucouler avec sa collègue ? Ce serait le pompon, d'autant qu'elle l'avait prévenue du jour et de l'heure de sa venue. Lorsqu'elle pénétra dans la salle de classe de Sam, sa collègue lui fit face, contrairement à ce dernier. Aussitôt, son regard s'assombrit et son visage se figea sous la colère. Que faisait-elle ici ? « Helen. Merci d’être venue. Sam… a dû partir en urgence. Il m’a demandé de vous remettre vos affaires. » « Super. » Un soupir s'échappa de ses narines, témoignant de son agacement certain face à cette situation. Quel enfoiré, il aurait pu la prévenir plutôt que de demander à sa grognasse de lui donner ses affaires. Elle ne manquerait pas de lui faire savoir, oh non ! La chirurgienne amorça un mouvement pour se rapprocher du dit sac, sans lui adresser un regard de plus. Il était clair qu'Helen n'avait pas envie de lui parler... mais l'inverse, oui. « Sam m’a tout dit… Je… je ne sais pas quoi penser. Je suis vraiment désolée, Helen. Pour tout ça. Je ne voulais pas que les choses se passent de cette façon. Je sais que j’ai commis une terrible erreur. Je n’essaie pas de me justifier. Juste… Je suis désolée… Je ne voulais pas briser votre mariage, Helen. Je ne voulais pas vous blesser. Ni lui… ni vous. C’est juste que… je suis tombée amoureuse. » Son monologue ne l'intéressait pas, elle ne l'intéressait pas. Pourtant, sa dernière phrase eut l'effet d'un tsunami en elle. Ce qu'elle redoutait existait... de l'amour se cachait sous cette relation. Mais était-ce étonnant, après deux ans à se fréquenter en secret ? Les sentiments étaient évidents, chez l'un ou chez l'autre, voire même peut-être chez les deux amants. Un silence s'installa entre les deux jeunes femmes, durant lequel Helen termina son avancée vers ses affaires. L'enseignante n'était qu'à quelques mètres d'elle, ce qui l'incita à la regarder et à détailler ses traits, tandis qu'elle se questionnait sur ce que Sam avait pu trouver d'attirant chez elle. Son regard ? La pâleur de sa peau ? Son sourire ? Sa poitrine ? Rien de physique, mais plutôt des traits de son caractère ? Tout ça l'écœurait, vraiment. « On a sucé le même homme, alors tes manières, ta politesse, tes excuses et ta pitié, tu peux te les mettre où là je pense. » Si l'institutrice s'arrangeait pour rester polie en la vouvoyant, Helen n'était pas du même avis. Elle se montrait même plutôt vulgaire, mais son air de sainte-nitouche là, très peu pour elle. « Tu dis que tu ne voulais rien de tout ça ? Tu te fous de ma gueule, non ? Tu t'attendais à quoi en couchant avec un homme marié ? N'ose pas me dire que tu ne le savais pas quand il t'a tringlé la première fois ? » C'était très rare d'entendre la chirurgienne parler de cette façon, mais c'était trop pour elle. Faire face à la femme qui partageait intimement la vie de son époux depuis deux ans, c'était trop à supporter. « Je suis quand même curieuse ; qu'est-ce qui t'a attiré chez lui ? le fait qu'il soit clairement plus vieux que toi ? qu'il soit marié ? que tu saches satisfaire ses besoins que je n'ai pas su satisfaire ? » Elle crachait presque chaque mot, son dégoût se lisait si bien dans ses yeux. Helen était piquante, salée, énervée. « Te fatigue pas à répondre, en fait, j'en ai rien à foutre. Si t'en es amoureuse, grand bien te fasse, il est tout à toi maintenant. » La jeune femme s'empara de son sac, qu'elle ouvrit rapidement pour vérifier que tout ce qu'elle avait demandé avait été déposé à l'intérieur. Grave erreur de faire cela ici, puisqu'Helen laissait l'opportunité à l'enseignante de répliquer.

la confrontation
27 juin 2024 – st anthony's school
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Helen se promettait d'envoyer un message très rapidement à son époux lorsque cette entrevue se terminerait. Il abusait clairement de lui avoir obligé à rencontrer la femme qui partageait ses draps, la femme qui était elle-aussi en partie responsable des problèmes dans leur couple. A bien y réfléchir, même si Helen remettait beaucoup de choses en question depuis plusieurs années, elle voyait mal comment Sam pouvait l'aider à y voir plus clair dans leur couple pendant qu'il batifolait avec une autre. Les efforts qu'il n'avait pas toujours réalisés s'expliquaient très probablement à cause de son infidélité, même s'il s'évertuait à vouloir dire le contraire quelques jours plus tôt. Pendant leur dispute, la chirurgienne avait eu le sentiment que Sam avait essayé de rejeter toute la faute sur elle, ce qui l'avait profondément agacée. Dans cette histoire, c'était elle, la victime principale, pas son traître et menteur de mari. Alors, évidemment qu'Helen n'allait pas non plus se montrer tendre avec Liliana. Contrairement à ses habitudes, elle se montrait crue, vulgaire, froide, glaciale et infecte. D'un côté, à quoi s'attendait-elle ? Qu'elle lui fasse une accolade et qu'elle lui lance : allez, sans rancune ? Balivernes. La chirurgienne n'avait plus envie d'entendre sa voix mielleuse, lui déblatérant des explications dont elle n'avait que faire. Dans l'esprit de la jeune femme, la situation était simple : Sam était visiblement en manque de sexe, il s'était tourné vers sa jeune collègue pour satisfaire ses envies, point final. Malheureusement, d'après les dires de l'enseignante, des sentiments existaient dans toute cette mascarade. Au bout de deux ans, d'un côté, il n'y avait rien d'étonnant... « J’aime Sam parce qu’il est beau, intelligent, drôle. Il baise comme un Dieu. » La surprise la fit lâcher un rire incontrôlé, puisqu'elle s'était attendue à tout, sauf à ça. « Mais ça ne fait pas tout. Je n’ai pas choisi de ressentir ces choses pour lui. C’est arrivé comme ça, voilà tout. Au début, peut-être que j’étais… perdue, tout simplement. Je sais que ce n’est pas une excuse. Rien de ce que je pourrai faire ou dire ne pourra réparer le mal qui a été fait. Je ne sais pas exactement ce qui m’a attirée chez lui a départ. Peut-être son assurance, son sourire, ou peut-être le simple fait qu’il semblait me comprendre. Et puis, c’est devenu plus que ce que je n’avais imaginé. » Ne se rendait-elle pas compte qu'elle s'en fichait, de ces raisons ? Surtout qu'en toute honnêteté, l'enseignante lui sortait des excuses bateau du type "il est beau, drôle et intelligent". Elle se croyait dans un feuilleton des Feux de l'amour ou quoi ? Elle était ridicule, il n'y avait rien d'excitant dans son récit. « C’est là que vous vous trompez. Si vous n’étiez pas aussi aveugle, vous vous rendriez compte de ce qu’il ressent pour vous. Mais au lieu de ça, vous préférez vous enfermer dans votre propre mépris sans lui laisser la chance de s’expliquer. » Un sourcil se haussa, l'obligeant à refermer le sac avant même qu'elle n'ait vraiment pris le temps de vérifier tout son contenu. Qu'est-ce qu'elle lui chantait là, celle-là ? « Une chance de s'expliquer ? Mais s'expliquer de quoi ? » Elle se retourna brusquement vers elle, s'approchant même d'un peu plus près. Elle n'allait pas s'y mettre non plus, à vouloir la faire culpabiliser ? Ce n'était pas elle qu'il fallait viser pour ça, mais plutôt Sam, et elle-même ! « S'il m'aimait vraiment, ton Dieu du sexe, il me tromperait pas avec toi. » Toute cette histoire commençait déjà à l'épuiser, vraiment, la chirurgienne allait maudire Sam de l'avoir laissé parler à Liliana. « S'il m'aimait vraiment, il baiserait pas une autre femme pendant deux ans. D'ailleurs, si je ne vous avais pas surpris, qui sait combien de temps cela aurait encore duré ! » Parce que oui, Sam n'avait même pas avoué lui-même sa faute. Au départ, il avait carrément essayé de nier en bloc. « J'ai l'impression que c'est toi qui est aveugle. Tu couches avec un homme marié, et tu crois pouvoir faire la moral à sa femme ? T'es complètement barré, comme nana. » Qu'elle n'oublie pas sa part de responsabilité dans cette histoire, parce qu'elle allait finir par vraiment irriter la chirurgienne. Par ailleurs, cette dernière n'avait envie que d'une chose : s'en aller loin d'ici. « Je te souhaite de continuer à bien prendre ton pied avec lui. Mais sache que s'il a réussi à tromper sa femme, il réussira aussi probablement à tromper sa maîtresse un jour. Après, au fond, t'es aussi pourri que lui, alors je ne te plaindrai pas. » A bon entendeur. Si Liliana voulait le garder, il fallait qu'elle réalise qu'elle connaîtrait probablement le même sort qu'elle un beau jour.

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27 juin 2024 – st anthony's school
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Helen ne savait même pas pourquoi elle perdait son temps à discuter avec la femme qui partageait les mêmes draps que Sam depuis deux ans. A quoi cela rimait-il, au fond ? Qu'est-ce que cela lui apporterait, à part davantage de colère et de tristesse dans son cœur ? Liliana était la maîtresse de son époux, qu'espérait-elle tirer de leur conversation, vraiment ? Des réponses à ses questions, peut-être. Mais au prix d'une nouvelle sensation serrée au niveau de son palpitant... « Quand vous l’avez appris, ce soir là, vous n’êtes même pas restée pour le confronter. Pourtant, je suppose que ça vous aurait permis de comprendre une grande partie du pourquoi il avait fait ça. Ce n’est pas à moi de vous donner les réponses, alors adressez-vous à lui, si ça vous intéresse. » Tout à coup, la chirurgienne trouva l'enseignante très intrusive. Qui était-elle pour parler de ce soir où elle les avait surpris en train de s'embrasser ? Ou parlait-elle plutôt du soir où elle avait annoncé à Sam qu'elle était au courant ? Qui était-elle pour se permettre de juger ses actes, alors qu'elle batifolait avec un homme marié ? Cela la dépassait complètement, Helen mourait d'envie à l'idée de lui rire au nez... et c'est ce qu'elle fit. « Alors là ma grande, je crois que tu ne sais pas de quoi tu parles. Déjà, tu te prends pour qui pour me dire que je ne l'ai pas confronté ? Je ne sais pas ce que Sam t'a raconté, mais crois-moi que ça m'a suffit quand il m'a dit qu'il était venu te voir parce que je ne le touchais plus. J'avais pas besoin d'en entendre plus pour savoir que c'est un gros connard, et toi une belle salope. » Des insultes, encore des insultes. Mais l'enseignante les cherchait, n'est-ce pas ? Parce qu'elle prononçait exactement les mots qu'il ne fallait pas pour que la tension redescende entre les deux femmes. « Et si vous aviez pu lui apporter ce dont il avait besoin, il n’aurait pas ressenti le besoin ni l’envie de vous tromper. » Décidément, ils étaient raccords sur l'idée qu'il fallait absolument du sexe dans un couple. Comme quoi, les deux tourtereaux s'étaient bien trouvés. Pour le coup, Helen ne releva pas cette remarque et poursuivit son speech sur pourquoi Liliana et Sam ne valaient pas mieux l'un que l'autre. « Je… Encore une fois, je suis désolée, Helen. Mais je ne peux pas changer ce qui est arrivé. » Sur ce point, elles étaient d'accord. Elles ne pouvaient pas revenir en arrière, remonter le temps était impossible. Et puis, est-ce que Liliana en avait vraiment envie, au fond ? Pas sûr. En tout cas, ses excuses, elle pouvait se les garder. Helen n'en voulait pas. Elle voulait partir, et elle était bientôt sur le point de le faire, car elles tournaient en rond. Rien de plus ne pouvait être ajouté pour que les choses s'arrangent véritablement. « Cela ne regarde que nous, de toute façon. » Et oui, puisqu'elle ne voulait plus rien avoir à faire avec lui. Maintenant, c'était Sam et Liliana, et non plus Sam et Helen. « On est d'accord, il est tout à toi maintenant. » Et sur ces dernières paroles, la chirurgienne s'éloigna de Liliana pour quitter la classe, puis l'école, le cœur brûlant de rage et de haine envers Sam pour l'avoir obligé à affronter l'une des principales raisons de ses tourments actuels. Déjà qu'elle ne voulait plus entendre parler de lui, elle n'avait pas besoin que sa maîtresse en rajoute une couche... et pourtant elle avait osé le faire, ce qui semblait la détruire encore un peu plus.