(ashan #11) ♫ no sé disimular, bailo contigo y yo me entrego
Asher Thornhill
les accords vagabonds
ÂGE : trente ans (04.05.94). SURNOM : ash pour tous les autres, ashou pour sa petite soeur. STATUT : célibataire, ne lui parler plus jamais d'amour. MÉTIER : chanteur, guitariste & claviériste du groupe de rock Hollow Shout. il donne également des cours de guitare au conservatoire. LOGEMENT : il habite au #24 Sherwood Road, Toowong avec sa petite soeur pour le moment en attendant de rebondir. POSTS : 1971 POINTS : 1010
TW IN RP : crise d'angoisse, dépression, mention de perte d'appétit importante. TW IRL : politique, cruauté envers les animaux.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : déficit d’attention et possède quelques tocs comme le fait de bouger sa jambe de manière incontrôlée et de replacer sans arrêt des objets lorsqu’il est nerveux › doté d’un sourire solaire (se cache derrière celui-ci désormais telle une carapace face à sa douleur) › grand romantique, il ne cache pas son amour pour les films à l’eau de rose › s’adonne à la course depuis plusieurs mois pour s’aérer l’esprit › a le vertige › il possède plusieurs tatouages › il a gardé son accent anglais malgré ses 18 années sur le sol Australien › eclipse est comme son enfant (petit chat noir hyperactif)DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : #666699 RPs EN COURS : because i need you like the flowers need the rain i need you like the sun when the clouds turn grey oh you're like the blood runnin through my veins(aubrey)
hey brother, if the sky comes falling down, for you there's nothing in this world I wouldn't do(akira)
Toutes les excuses que pouvaient formuler Ash ne pourraient venir à bout de la douleur qu’il avait infligée à Izan. Il était parfaitement conscient que ces mots ne pouvaient en aucun cas le guérir de sa souffrance. Mais il pouvait lui promettre qu’il ne serait plus jamais ce deuxième choix. Ces mots, il les détestait. Ils étaient ignobles et il avait honte de dire qu’ils étaient vrais. L’anglais n’avait jamais voulu que Izan soit un deuxième choix, même inconsciemment. Il n’avait pas prévu de ressentir tout ce qu’il ressentait envers lui. Il n’avait pas prévu qu’il soit son tout, sa moitié, son âme sœur. Tout cela lui était tombé dessus et il n’avait pas su quoi faire de ces sentiments qui se bousculaient dans sa tête et dans son cœur à ce moment-là. Il avait été d’une maladresse incontestable et de pauvres excuses même si elles s’avéraient sincères n’étaient que de simples bandages sur une plaie faite par le passage d’une balle. Il fallait avant tout réparer l’intérieur avant de panser l’extérieur. Ce ne serait pas facile, mais il savait s’armer de patience. Ash ne savait pas quoi dire de plus sur le passé, alors il parla de futur, parce que c’était la seule chose désormais qui pouvait ramener un peu de lumière dans leur conversation. « Ils seront déshérités direct.» avait dit Izan d’une voix amusée ce qui arracha un sourire à l’anglais. Il appréciait de le voir heureux, du moins pour quelques secondes, malgré la lourdeur de leur conversation. Il avait tant eu peur d’affronter les reproches puisqu’il s’était imaginé les recevoir par vague meurtrière sans aucune interruption. Il était soulagé de voir à quel point ils étaient calmes et que les mots, même s’ils étaient parfois difficiles à entendre ou même à prononcer, étaient dits avec la volonté de vouloir reconstruire leur relation. Ash savait ce qu’il en coûtait à Izan, alors il appréciait encore plus les efforts fournis par son homme.
Bien qu’ils n’avaient pas le choix de continuer leur conversation, Ash prit quelques secondes pour observer son pianiste qui, suite à sa déclaration amoureuse, le laissa dans le silence. Un silence pénible où, il en était certain, on pouvait entendre son cœur battre avec trop de force dans sa poitrine. La seule chose qui lui permettait de continuer de respirer, c'était les doigts de son compagnon qui caressaient son dos dans un geste infiniment doux. « Et lui ? Tu l’aimes encore ? Tu vas continuer à le voir ? » demanda-t-il finalement après un (trop) long moment. Ash leva les yeux vers Izan et plongea son regard dans le sien. La première partie de sa réponse était évidente, alors il répondit sans aucune hésitation. « non, je n’ai plus de sentiments pour lui. » il s’efforça de mettre de l’emphase sur le mot « sentiment », puisqu’il n’avait jamais été concrètement amoureux de Nate. Il avait cessé d’éprouver un attachement plus profond que celui de la simple amitié pour son meilleur ami quelques semaines après avoir rencontré Izan. Cela lui avait pris du temps, mais il avait finalement compris. Ash avait été amoureux d’une idée, d’une illusion qui ne s’était jamais concrétisée. « et pour le reste, je ne sais pas… » commença-t-il par dire, parce que c’était la vérité. « on ne se parle plus vraiment depuis des mois, alors je ne sais même pas où en est notre amitié. Il s’est éloigné de moi et je ne sais pas pourquoi. et cela n'a rien à voir avec mes anciens sentiments. » ajouta-t-il en soupirant. Il ne lui avait pas vraiment parlé de tout cela parce qu’il ne souhaitait pas qu’il voit la tristesse dans son regard. Il ne souhaitait pas que cela soit mal perçu par le pianiste. « je ne peux pas te dire que je ne le reverrai plus, parce que je ne peux pas dire que je suis prêt à laisser dix-huit années d’amitié disparaître comme cela. » Il soupira de nouveau et pris quelques instants avant d’ouvrir à nouveau la bouche, parce qu’il ne souhaitait pas que ses paroles soient mal perçues par Izan. « et toi, as-tu reparler avec Helen? » Il mordilla sa lèvre inférieure parce que juste à la mention de ce prénom, il sentait remonter de lourdes émotions, mais il continua de parler calmement malgré tout. « je sais que cela fait très longtemps que vous êtes amis. je sais que ce n’est pas pareil, puisque tu n’as jamais eu de sentiments pour elle? » il ne fit pas exprès de laisser le dernier mot planer telle un interrogation. « mais sache que j’ai confiance en toi et je sais que la revoir te ferait le plus grand bien.» lui dit-il, sincère.
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Izan Da Silva
l'orfèvre des émotions
ÂGE : trente-deux ans (24.12) SURNOM : connu comme ’’le poète du piano’’ mais aussi comme l’emmerdeur de service, parce qu’il est relou sur les bords mais les bords sont larges, voyez STATUT : sentimentalement contrariant et contrarié, célibataire qui devrait le rester MÉTIER : pianiste émérite mondialement reconnu, compositeur et interprète, vagabonde sur les touches blanches et noires pour faire taire ses pensées trop bruyantes LOGEMENT : il a gracieusement donné son appart à helen et sa nouvelle maison est en travaux, alors il a élu domicile dans une suite luxueuse de l’emerald hotel en attendant de pouvoir devenir officiellement le voisin de jayden POSTS : 1305 POINTS : 2170
TW IN RP : crise d'angoisse et de panique, pression familiale, désamour et rejet parental, burn-out, stress professionnel, langage vulgaire et cru, décès, accident de voiture, stress post-traumatique. TW IRL : maltraitances animales.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : en guerre juridique contre toute sa famille, merci de ne pas aborder le sujet ¤ cynophobe depuis l’âge de six ans ¤ les bonbons acidulés en intraveineuse ¤ ambidextre, il n'y est pour rien mais c'est une grande fierté ¤ insomniaque et sujet aux crises d’angoisse ¤ insulte les gens en espagnol ¤ mauvais conducteur, pour ne pas dire danger public ¤ ne se sépare jamais du bracelet que son petit-frère lui a offert avant de mourir, le fait tourner autour de son poignet quand il est stressé ¤ papa de deux chats, sol & lunaDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #6f282e RPs EN COURS :
IZEN 12 ¤ lean on me when you're not strong and i'll be your friend, i’ll help you carry on, i'm right up the road, i’ll share your load if you just call me, call me if you need a friend. if there is a load you have to bear that you can't carry, i’m right up the road, i’ll share your load
JAYZAN#5 ¤ and i'll be there for you when the rain starts to pour, i'll be there for you like i've been there before. no one could ever know me, someone to face the day with, make it through all the mess with, someone i'll always laugh with, even under the worst i'm best with you
DA SILVAS #1 ¤ u.c
SAMZAN#3 ¤ if i was dying on my knees you would be the one to rescue me, and if you were drowned at sea i’d give you my lungs so you could breathe. though we don't share the same blood you're my brother and i love you that's the truth
ALYZAN#1 ¤ moi je te soutiendrai, je t'appuierai, quel est ton voeu, dis-moi, quel est ton souhait ? t’as déjà fait ta liste ? ok, banco, frotte-toi les mains, moi je me frotte le dos
SIERRA(scénario) ¤ i went as far as i could, i tried to find a new face, there isn't one of these lines that i would erase. i lived a million miles of memories on that road with every step i take, i know that i’m not alone. you take the home from the boy but not the boy from his home, these are my streets, the only life i’ve ever known, who says you can't go home RPs TERMINÉS :
« non, je n’ai plus de sentiments pour lui. » qui vient assainir son esprit hanté par les fantômes du doute et des suspicions, puisque son cerveau est une magnifique machine qui excelle dans l’art d’engendrer des idées aussi douteuses que douloureuses, et le sourire quiet qui rehausse le coin de ses lèvres est suffisant pour laisser entendre à quel point cette affirmation berce son coeur de quelques caresses apaisantes, qui ne sont que des leurres affectifs qui trompent la vigilance de son palpitant pendant quelques secondes seulement puisque, trop rapidement, il a l’impression qu’on le torpille de nouveau « et pour le reste, je ne sais pas… » Asher n’a pas fini de parler que, déjà, c’est un terrible courant froid de déception qui sillonne la peau du pianiste, dont les bras se parsèment d’une fébrilité nerveuse sans qu’il ne puisse les réfréner, et il est obligé de mettre une muselière à sa douleur pour qu’elle ne devienne pas l’arme hargneuse de la colère dont il est si familier, dont il ne contrôle point les élans mais qui, ce soir, décrète que c’est un combat qu’il ne faut pas mener. Ce n’est pas la réponse qu’il attendait - la réponse auquel il croit avoir droit mais, il ne compte pas faire valoir un respect qui, de toute façon, ne lui a jamais été accordé dans cette relation : Asher n’a jamais envisagé de rompre tout contact avec son pseudo meilleur ami au cours des derniers mois, alors l’idée qu’il lui impose à présent que la vérité à éclaté ne devrait peut-être pas autant l’étonner. Cela l’écoeure et le révulse mais il est beaucoup trop fier pour l’admettre, alors il se contente de le laisser parler sans l’interrompre, en ne sachant pas très bien ce qu’il peut lui dire. « on ne se parle plus vraiment depuis des mois, alors je ne sais même pas où en est notre amitié. Il s’est éloigné de moi et je ne sais pas pourquoi. et cela n'a rien à voir avec mes anciens sentiments. » sur son coeur brièvement cajolé, il n’y a plus de caresses apaisantes et les mots ne bercent plus ; il lui faut faire un effort considérable pour décréter que ce qu’il vient d’entendre est la stricte vérité, mais c’est au prix de la proximité qu’il avait établi avec Asher, puisqu’il s’est éloigné de lui en retombant délicatement contre la paroi de la baignoire, le haut de son dos frissonnant sous la surface froide de celle-ci, qui contraste durement avec l’eau chaude du bain, alors que ses mains se sont cachées auprès de ses propres hanches. « je ne peux pas te dire que je ne le reverrai plus, parce que je ne peux pas dire que je suis prêt à laisser dix-huit années d’amitié disparaître comme cela. »« comme cela » qui lui fait onduler du menton pendant qu’il se retient de rire, Izan, car son rire serait beaucoup trop acide pour ne pas faire tomber le barrage de sa retenue, puisque tous les deux savent très bien que ces dix huit années ont été traverses par autre chose que de l’amitié, et il ne se laisse pas berner par les mensonges qu’on lui présente pour justifier ce qu’il n’excuse pas. S’il se retient de lui dire qu’il le prend (encore une fois) pour un con, c’est bien l’impression qu’il a. Mais il tâche de ne rien laisser paraître de la déception qui vient recouvrir la montagne de désillusions qu’il a déjà entassé dans un coin, puisqu’il sait que sa colère est comme un lac pétrifié par l’hiver ; s’il tente de s’y aventurer, c’est sans savoir s’il s’agit d’une mince pellicule de glace ou d’une banquise solide, et si la glace cède sous son poids, elle emportera aussi bien l’un que l’autre dans ses eaux gelées. Il a détourné le regard depuis longtemps Izan, pour le vider de sa substance irascible qui a fait valsé une bille de rancune dans la veine de son cou, qui s’est tendue pendant quelques secondes : au moins, maintenant, il connaît les termes du contrat qui dictent les règles de leur relation, même s’il n’est pas sûr de jouer très longtemps dans ces conditions. Pour l’instant, c’est son orgueil qui déchaîne sa déception, si bien qu’il sent une brûlure virulente au niveau de son estomac et qu’il en grimace presque en fronçant les sourcils, comme si le stress et la nervosité accouplés le rongeaient de l’intérieur. Mais il s’enfonce dans son mutisme, Izan, et même lorsqu’il entend « et toi, as-tu reparler avec Helen? » il donne l’impression de ne même plus écouter ce qu’on lui dit, et c’est peut-être un peu vrai parce que, de la suite, il n’entend qu’un mot sur deux. S’il a été frileux à l’idée de revoir physiquement sa meilleure amie - si bien qu’ils ont seulement échangé quelques sms au sujet de Sam, c’est clair que ça remet les choses en perspective et qu’il ne compte pas se gêner de l’inviter à Malte une fois que Ash sera parti. ’’Ok.’’ est la seule chose qu’il peut articuler sans délivrer un chapelet d’insultes et de colère, alors il glisse plutôt ses mains humides dans ses cheveux pour repousser ses boucles brunes en arrière, dégageant ainsi son front avant d’attraper une serviette pour sortir du bain, l’enroulant autour de sa taille tout en quittant la pièce pour rejoindre la chambre, en faisant tourner le bracelet noir autour de son poignet, sans même s’en rendre compte. C’est un geste inconscient, instinctif, rassurant. Les perles noires glissent sous la pulpe de ses doigts tandis qu’il les fait défiler sous sa peau, en tachant de disperser sa colère, sans grand succès ; faire tous ces efforts pour ça, vraiment, ça l’emmerde au plus haut point mais il ne le dira pas.
crédits/rwrbmovie
c'est vrai j'ai des problèmes, des défauts par centaine, je n'ai pas le sens de vos valeurs humaines, moi, je suis comme la vie, j'fais jamais de cadeau, je sais qu'c'est pas jolie, mais moi non plus j'suis pas beau. j'm'en fous si on me déteste, personne jamais ne m'aimera moins que moi, non, j'ai tout raté, je l'atteste.
Asher Thornhill
les accords vagabonds
ÂGE : trente ans (04.05.94). SURNOM : ash pour tous les autres, ashou pour sa petite soeur. STATUT : célibataire, ne lui parler plus jamais d'amour. MÉTIER : chanteur, guitariste & claviériste du groupe de rock Hollow Shout. il donne également des cours de guitare au conservatoire. LOGEMENT : il habite au #24 Sherwood Road, Toowong avec sa petite soeur pour le moment en attendant de rebondir. POSTS : 1971 POINTS : 1010
TW IN RP : crise d'angoisse, dépression, mention de perte d'appétit importante. TW IRL : politique, cruauté envers les animaux.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : déficit d’attention et possède quelques tocs comme le fait de bouger sa jambe de manière incontrôlée et de replacer sans arrêt des objets lorsqu’il est nerveux › doté d’un sourire solaire (se cache derrière celui-ci désormais telle une carapace face à sa douleur) › grand romantique, il ne cache pas son amour pour les films à l’eau de rose › s’adonne à la course depuis plusieurs mois pour s’aérer l’esprit › a le vertige › il possède plusieurs tatouages › il a gardé son accent anglais malgré ses 18 années sur le sol Australien › eclipse est comme son enfant (petit chat noir hyperactif)DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : #666699 RPs EN COURS : because i need you like the flowers need the rain i need you like the sun when the clouds turn grey oh you're like the blood runnin through my veins(aubrey)
hey brother, if the sky comes falling down, for you there's nothing in this world I wouldn't do(akira)
Ash aurait dû se douter qu’à un moment ou à un autre le vent allait tourner. La première partie de sa réponse sembla plaire à son pianiste, mais les mots qu’il prononça par la suite vint défaire tout le progrès qu’ils avaient fait jusqu’à présent. Il sentit une vague de terreur l’envahir tandis qu’il sentit Izan s’éloigner de lui, tout d’abord au niveau des sentiments, puis physiquement. Le sentir se défaire de son contact le ramena plusieurs semaines en arrière lorsque ce dernier était parti de son appartement, le laissant briser en milles morceaux. L’anglais n’avait jamais vécu un rejet aussi intense qu’à ce moment précis et voilà qu’il le revivait une nouvelle fois. Les traits de son visage perdirent toute couleur tandis qu’il était le spectateur d’un scénario qu’il avait trop revisité dans son esprit tourmenté. Mais il n’avait pas envie que cela se produise de nouveau. Il se sentait impuissant face à la réaction de son compagnon. Il se sentait démuni face à ces sentiments qu’il ne prenait pas la peine d’exprimer à voix haute. Le seul mot qui sortit de sa bouche fut un simple «ok» qui lui sembla être prononcé telle une sentence ou bien la finalité de leur aventure. Ash ne savait plus quoi lui dire, il ne savait plus quoi faire pour retrouver son amour. La flamme venait de s’éteindre et il savait qu’il l’avait de nouveau perdu dans l’immensité du labyrinthe. Il ne savait pas si cette fois-ci il survivrait, parce qu’il se sentit coupé de tout oxygène. Une nouvelle pression, plus intense encore que la première, se fit sentir au niveau de sa poitrine. Son cœur ne pourrait plus jamais battre à nouveau. Il ne pourrait plus vivre si Izan ne lui reparlait plus jamais. Il y avait tant de finalité, si peu d’espoir.
Se retrouvant seul avec lui-même, dans cette baignoire beaucoup trop grande pour lui, dans ce bateau qui était définitivement trop immense, au milieu de cet océan beaucoup trop vaste, il se laissa glisser sous l’eau, jusqu’à immerger entièrement sa tête dans le liquide multicolore, la seule couleur qui existait encore dans cette peinture en noir et blanc qu’était le portrait de sa vie anéantie. Ash ouvrit la bouche, laissant échapper les dernières bouffées d’air qui se trouvaient toujours dans ses poumons et se laissa aller à la douleur qu’il ressentirait désormais encore beaucoup trop longtemps à son goût. Il avait envie de hurler sa souffrance, il avait envie de tout casser autour de lui. Mais il n’avait plus de force, il avait pourtant promis de se battre pour Izan. Mais il se demandait si ce dernier comprenait sa propre douleur. Le pianiste ne le lui avait pas formulé verbalement, mais il était évident qu’il aurait préféré que Ash lui dise qu’il n’allait plus jamais revoir Nate. L’anglais était en colère, non pas parce qu’il lui avait dit la vérité et qu’il aurait peut-être dû la taire, mais plutôt parce qu’il ne comprenait pas l’égoïsme de son compagnon. Pourtant, Ash ne lui avait pas demandé de ne plus voir Helen. Il ne lui demanderait jamais une telle chose. Pourtant, même s’il essayait du mieux qu’il le pouvait, le guitariste ne pouvait pas arrêter de s’imaginer le corps de son pianiste souillé par les baisers de la jeune trentenaire. Il sentait encore son odeur sur lui, alors que ça faisait bien deux mois qu’ils ne s’étaient ni vus ni adressés la parole. Lorsqu’ils s'embrassaient, il se l’imaginait, dans un coin de la pièce, le désirant et voulant ardemment le ravoir dans son lit. Il avait fait des efforts considérables de son côté pour ne pas lui reprocher tout cela, il s’était une nouvelle fois écrasé face aux volontés non formulées d’Izan. Et pourtant, il lui faisait suffisamment confiance pour ne pas l’empêcher de la voir. Ils avaient besoin l’un de l’autre, comme Ash avait besoin de Nate. L’anglais savait que dans l’esprit tordu de l’australien, l’anglais allait se retrouver dans les bras de Nate dès qu’il aurait le dos tourné. Ce ne serait pourtant jamais le cas. Avant d’avoir des sentiments pour lui, il avait été son ami. Ils avaient grandi ensemble, comme deux frères. Ils avaient été là pour les peines amoureuses l’un de l’autre, ils avaient été là pour leurs premiers succès et pour leurs premiers échecs. Ash avait été là pour Nate pour sa dépression. Il avait été là pour lui lorsque sa sœur était reparue. Ils avaient tout fait l’un pour l’autre. Il aurait été impossible pour Ash de renier leur amitié si forte, même si cette dernière était ébréchée. L’anglais ne comprenait tout simplement pas pourquoi Izan était incapable de le supporter. Naïvement, il aurait pensé qu’il n’aurait pas été content, cela aurait été logique, mais le repousser ainsi sans dire un seul mot. Il ne pouvait plus l’accepter. Ash n’était pas un pantin sans sentiments que Izan pouvait contrôler comme il le souhaitait. L’anglais avait fait beaucoup de sacrifices dans leur relation, il avait été patient sur beaucoup de points, l’acceptant tel qu’il était. Pourquoi Izan n’acceptait pas que Ash était autant fidèle en amitié qu’en amour, qu’il avait le cœur sur la main et qu’il ne laisserait jamais tomber personne malgré tous les obstacles qui se dressaient devant lui? Cela ne changeait rien en l’amour qu’il portait pour Izan. Il était toujours le premier dans son cœur. Il espérait ne jamais avoir à faire ce choix, mais entre Nate et Izan, ce serait ce dernier qu’il sauverait de la mort s’ils étaient tous les deux en danger. Il l’aimait éperdument son pianiste, mais parfois, il se demandait si cela suffisait encore.
Ce fut avec le cœur empli d’une colère et d’une rancœur renouvelée que Ash sortit sa tête de l’eau. Il n’avait aucune intention de fuir ces sentiments cette fois-ci, mais il n’allait pas les laisser éclater devant Izan. Il sortit de la baignoire et après s’être séché, il alla s’étendre sur le lit à ses côtés. Mais il ne l’approcha pas. Il respecta le mur qu’il avait de nouveau érigé entre eux. La nuit allait être longue, très longue. Et Ash ne savait pas si au matin il aurait encore l’envie d’être présent. Il ne savait plus ce qu’il voulait. Il avait promis la patience à Izan, il souhaitait toujours respecter sa promesse, mais il était blessé. Il était lui aussi en douleur et il ne savait pas comment lui faire comprendre tout ce qu’il ressentait sans que la bataille ne finisse par les achever tous les deux.
***
Ce fut avec (trop) peu de sommeil que Ash se réveilla le lendemain matin. Son cœur était toujours lourd, son corps lui faisait mal et son esprit était fracturé. Il soupira et se leva, constatant qu’il était seul. L’anglais alla prendre une douche pour retirer les paillettes qui étaient restées sur son corps de la veille, dernier vestige d’un bonheur qu’il ne savait pas s’il allait retrouver. Sa valise non défaite était toujours là où elle avait été déposée. Au moins, s’il devait partir, elle serait déjà prête. Il se prit tout de même des vêtements propres, ne sachant pas trop ce qu’il allait faire. Ils étaient sûrement bien loin du port et loin de tout. Il n’aurait certainement pas la force de nager jusqu’à la terre ferme. La faim qui tiraillait toujours son ventre se faisait plus intense et un mal de tête s’était emparé de ses pensées, mais il n’avait aucune envie de manger. Il n’avait plus envie de rien. Ses pas le dirigèrent sur le premier pont où il tomba évidemment sur Izan qui ne le vit pas. Ash eut l'envie de prendre la fuite et c'est ce qu'il fit. Il n'était pas prêt encore à l'affronter et surtout pas dans l'état dans lequel il se trouvait à ce moment précis. Il allait prendre le temps de réfléchir à ce qu'il désirait vraiment, à ce qu'il voulait pour leur couple s'il en était encore un. Mais la vérité était d'une évidence limpide, s’il ne faisait pas d’effort dans leur relation, qui en ferait?
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