all you need to do to be my friend is like me

@Winston Ackerman & @Aaron Fowler

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Comme souvent en fin de semaine, Aaron ressentait le besoin de se défouler et de laisser les problèmes accumulés au cours de sa semaine de boulot derrière lui. En acceptant l’offre d’ABC en début d’année, il n’avait absolument pas pensé à tous les changements que cela allait engendrer dans sa vie. Il faut dire qu’à Londres Aaron avait un train de vie plutôt privilégié : un appartement à quelques pas du cabinet, une assistante qui s’occupait de tout son administratif perso et professionnel, des collaborateurs prêts à tout pour réussir et donc aux petits soins pour le fils du grand patron… une vie de pacha qu’il n’avait pas hésité une seule seconde à envoyer valser pour LE job de ses rêves ! Cette opportunité était également l’occasion de revenir à Brisbane, ville dans laquelle il avait grandi de ses 11 ans à ses 27 ans. La ville dans laquelle il se sentait chez lui, et surtout là où vivait sa maman chérie. Alors de quoi se plaignait-il au juste ? Et bien que tout ne soit plus si simple, le métier d’animateur télé étant finalement plus difficile que ce qu’il s’était imaginé. Aaron ne rechignait pas à la tâche, bien au contraire, il était bosseur notamment quand cela touchait à sa passion, mais il devait bien avouer qu’après plusieurs années de travail prémâché, il était difficile de se remettre dans le bain… et puis il y avait sa coanimatrice. Agaçante au possible. Une vraie épine dans le pied qu’il aurait du mal à retirer. Il avait besoin d’elle, de son expérience, mais par moment, il aurait aimé pouvoir relâcher sa garde et simplement s’amuser avec une collègue. Il était le premier fautif de ce conflit passif, mais sa fierté l’empêchait d’abandonner le combat. Depuis quand devions-nous nous excuser de quelques malheureux mots 10 ans en arrière ?! Certainement pas la façon de faire d’Aaron. C’est pour toutes ces raisons, et pour évacuer la frustration omni-présente des derniers jours qu’il avait envoyés un petit message à Winston ce vendredi matin. C’était bien la seule personne en qui il avait entièrement confiance pour ne pas lui faire de cadeau sur le terrain de tennis. Entre eux tout était tellement simple : ils parlaient certes, mais jamais trop, et surtout jamais des problèmes. Une fois l’enregistrement de la journée terminé, il avait donc quitté les studios vêtus de sa plus belle tenue de sport : un short noir moulant, mais pas trop, un t-shirt blanc Lacoste et sa casquette bleu marine fétiche. Si avec ça il ne laminait pas Winston …. Arrivé dans le parc dans lequel ils avaient l’habitude de se retrouver pour taper dans la balle, Aaron s’était assis sur le banc le long du court le plus ombragé de tous. Pas de signe de Winston. Mais un message de son match tinder préféré, de quoi le faire patienter. Après avoir répondu à sa conquête épistolaire il commença à s’inquiéter (ou plutôt s’impatienter) . « Qu’est-ce que tu fous ? » envoya-t-il par message à Winston. Heureusement le principal intéressé ne tarda pas à apparaître dans son champ de vision et c’est seulement une fois à sa hauteur qu’il lâcha « J’ai bien failli croire que tu m’avais oublié pour les beaux yeux de… elle s’appelle comment la dernière en date déjà ? » il rigola avant d’aller se cogner gentiment contre l’épaule de son ami. Ah que c’était bon d’être de retour à Brisbane et de retrouver ses amis.

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