there's an endless road to rediscover

@Nicholas Hurley   • los angeles, août 2024

George Gershwin a dit, un jour, qu’il avait beau posséder de nombreuses maisons, il n’y avait que derrière un piano qu’il se sentait chez lui. Si Izan a longtemps considéré que c’était une réalité qu’il partageait avec le compositeur américain, force est de constater que le burn-out est en train de le rattraper, l’attaquant par-derrière avec la sournoiserie d’un accident de voiture qui ne laisse aucune chance d’en réchapper. C’est tout du moins ce que son assistante lui a annoncé avant qu’il embarque pour Los Angeles, et la formule semble lui faire porter une part de responsabilité qu’il ne peut assumer : il fait un burn-out, qu’elle a dit. L’idée de faire quelque chose implique forcément la volonté d’un acte délibéré, car on n’attrape pas un burn-out comme on chope un rhume ou une grippe, mais on en fait le choix appuyé, comme s’il était impossible de faire autrement. Il aimerait bien, Izan, faire autrement, mais le prodigue (trop) longtemps écrasé par la pression mise sur ses épaules dès le plus jeune âge commence à ne plus avoir la force nécessaire pour l’endiguer. Qu’est-ce qui se passe, quand la pression devient trop forte, quand le poids s’alourdit et que les genoux commencent à fléchir ? Peut-être que l’épuisement émotionnel n’est pas qu’une expression, pas juste un symptôme invisible, pas juste un état passager, mais une réalité concrète, physique, tangible, géographique même : Izan a l’impression d’être arrivé au bout d’un chemin qui ne conduit plus nulle part, et qu’il a seulement le choix entre stagné sur place ou faire une chute dans le vide. Mais toute la complexité est que la seule chose qui l’empêche de s’écrouler est aussi ce qui le fait sombrer. Mais il sait, au fond, qu’il va bien falloir qu’il trouve un moyen de se sortir de cette spirale infernale : on ne lui accordera pas indéfiniment le luxe de la tristesse, et son temps de chagrin arrive à échéance. Quel durée d’accablement est socialement acceptable quand on apprend que la personne qu’on aime s’est servie de nous pour oublier quelqu’un d’autre, et que même là, on a échoué ? ’’Merci.’’ qu’il dit avec sobriété en accordant un bref sourire à la personne qui lui ouvre la porte pour qu’il puisse rejoindre l’intérieur, en tirant machinalement sur le col de sa chemise blanche, dont il ne peut s’empêcher de défaire les deux premiers boutons pour libérer sa gorge prise en étau, et que l’anxiété rend étriquée. En tournant son menton sur le côté, il balaye rapidement l’assemblée d’un regard, sans véritablement s’attacher aux visages éparpillés dans le brouillard de sa vision, puisqu’il se dirige machinalement vers le piano tenu à l’écart, n’ayant pas encore envie de rejoindre le parterre de corps agglutinés, même si les éclats de rire, le brouhaha léger et les tintements aigües des verres entrechoqués lui parviennent dans son dos. Passant la pointe de sa langue sur ses lèvres, il fait machinalement courir ses doigts sur le clavier, en ayant l’intime conviction que, tous les musiciens s’installent derrière leurs instruments dans le but d’y chercher et d’y puiser quelque chose, sans qu’il ne sache réellement quoi, bien que sa relation au piano soit dès plus intime, dès plus honnête, dès plus pure. Il lui semble que la bête de cordes frappées est une extension de sa propre personne, le véritable langage qu’il pratique — ce qui explique sûrement pourquoi il est tant misérable avec les mots — son seul refuge, son unique échappatoire, et son plus grand bourreau à la fois. Et tandis qu’il fait délicatement valser le bout de ses doigts sur le clavier, en produisant une musique dont la perfection est cristalline mais dont le message douloureux ne peut être audible que pour celui qui l’écoute vraiment, une silhouette passe suffisamment proche de son champ de vision pour le sortir de son tête-à-tête, ou de son face-à-face, difficile de trancher. ’’Oh, pardon…’’ souffle-t-il en se rendant compte qu’il n’est pas seul à convoiter l’instrument, mais qu’il le monopolise depuis quelques longues minutes déjà. Cessant de faire chanter le piano, il ramène ses mains vers son corps en faisant rouler ses lèvres l’une contre l’autre, contournant finalement la bête pour libérer le passage, sans être visiblement décidé à rejoindre les autres. Pas encore.

crédits/@Helen Stenfield  

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crédit/(josshelps) ✰ w/@Izan Da Silva

Il y a des opportunités qu'on ne peut pas refuser. Et cela, tu commences à le comprendre et à l'accepter quand tu es concerné. Une bonne chose, cela facilite le boulot de Jules, ton assistante, et tu parais comme un artiste beaucoup plus compréhensif et avec plus d'expérience. Tu supposes que la dernière phrase est vraie, surtout depuis la sortie de my love, repris par florence and the machine. Si la chanson grimpe peu à peu les charts anglais et a su trouver son public, plus que tout, elle a su te mettre en lumière, toi, le producteur et le parolier. Et cette invitation pour traverser la moitié de la planète ? Elle vient d'un autre grand nom de la musique, Jack White en personne, lui et son label indépendant, lui qui veut que tu rencontres quelques musiciens et écoutes certaines chansons. Pas besoin de te le redemander à deux fois, tu as tout lâché, l'enregistrement du second album de ton groupe, ta maison pour quelques jours, pour ce voyage musical. Tout se passe bien, le guitariste et toi, vous trouvez certains atomes crochus, la musique principalement et comme tu l'avais déjà remarqué avec d'autres artistes de son calibre, il a la tête sur les épaules. Il se moque de la célébrité, il se soucie juste de la musique et encore de la musique. Aussi, comme si de rien était, il te refile cette invitation, pour cette fête. Tu n'as aucune raison de refuser, Vance veut rester dans sa chambre d'hôtel et se reposer, mais toi ? Tu es prêt à explorer.
"Vas-y, mêle-toi à d'autres musiciens, ça devrait te plaire." Ce sont les mots de Jules, ta manager, alors qu'elle te donne le feu vert et tu n'es pas si nerveux que cela alors qu'on t'accueille. Toi, ton accent à mourir de rire à ce qu'il parait et le costume que tu portes pour l'occasion. Tu n'as pas la cravate ou la veste qui vont avec, l'atmosphère est décontractée au possible, et encore heureux, sinon, tu aurais perdu ta voix. Tu te présentes à quelques personnes, poses des questions sur certains projets, mais tu regrettes presque l'absence de Vance. Lui et sa personnalité électrique. Il est doué pour briser la glace le batteur, toi, tu apprends encore à le faire, tu te débrouilles bien, tu échanges quelques numéros de téléphone et verre vide, tu trouves l'intérieur de la propriété. Tu as déjà repéré le piano à ton arrivée et évidemment, tu as été captivé, mais tu as joué le jeu. Si personne n'était devant l'instrument il y a quelques minutes de cela, ce n'est plus le cas maintenant. Un homme, de dos, tu ne le reconnais pas immédiatement, tu es plus distrait qu'autre chose par la musique et la mélodie qu'il est en train de créer à partir de rien. C'est un expert, c'est beau, c'est juste et… très poignant. Un peu trop, tu te dis que tu devrais tourner le regard, le moment te semblant presque intime. Mais, ta curiosité reprend toujours le dessus, surtout quand il y a aussi bon musicien dans la salle et tu as presque envie de rire quand tu le reconnais enfin. Tu dois être plus fatigué que tu ne le pensais si tu ne peux pas replacer le célèbre pianiste qu'est Izan Da Silva. Il a remarqué ta présence, tu n'es pas aussi discret que tu aimerais l'être, vraiment pas, et il s'excuse. Non, ça, c'est ma ligne, que tu ne peux t'empêcher de penser.
"Oh, pas besoin de s'excuser quand on est aussi doué, du tout même." Il a les accolades et tout ce qu'il faut l'autre pianiste. Tu te demandes aussi pourquoi est-ce qu'il est dans son coin lors d'une telle fête, il a mieux à faire, n'est-ce pas ? Tu ne le connais pas si bien que cela, alors tout ce que tu peux faire, c'est deviner. "Tu es bien la dernière personne que je pensais croiser ici, Izan… mais devant le piano, ça ne m'étonne pas tellement." Tu hausses les épaules avant que tes yeux ne retombent sur l'instrument, un bon choix, qui a dû coûter très cher, ça ne fait aucun doute pour toi."C'est sûrement le meilleur endroit de la fête."

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@Nicholas Hurley   • los angeles, août 2024

Interrompu dans sa conversation symphonique avec son instrument, le pianiste relève ses mains comme on clôture une discussion privée en étant dérangé par la présence d’un tiers : avec une précipitation gênée, en écourtant les dernières notes qui résonnent avec un goût d’inachevé, si bien qu’il esquisse un faible sourire confus à l’attention du nouvel arrivé, libérant en même temps le banc pour qu’il puisse, à son tour, faire chanter le piano s’il le souhaite. "Oh, pas besoin de s'excuser quand on est aussi doué, du tout même." le compliment, sans détour et qu’il sent dénué de fausseté, lui arrache un vrai premier sourire depuis des semaines : un sourire aussi inconscient qu’incontrôlable qui plisse jusqu’aux coins de ses paupières serties de longs cils noirs, loin des rictus qu’il concède lorsqu’il lui faut sauver les apparences devant les hypocrites qui se succèdent. Les critiques ont beau l’encenser, le couvrir d’éloges et de louanges, il n’y a que les célébrations discrètes et spontanées qu’il sait véritablement apprécier, puisqu’il retrouve, là, dans ce partage simple, la raison de sa passion pour la musique. "Tu es bien la dernière personne que je pensais croiser ici, Izan… mais devant le piano, ça ne m'étonne pas tellement." derrière son instrument, le musicien hausse discrètement ses sourcils sous l’étonnement que la prononciation (plutôt maladroite) de son nom lui cause, ses yeux mordorés glissant sur le visage de son interlocuteur comme s’il cherchait à y débusquer son identité : de toute évidence, il se souviendrait l’avoir déjà croisé en personne, et il est un instant perturbé et gêné par l’idée d’avoir oublié l’une de ses connaissances, avant que sa mémoire cesse de jouer avec ses cartes mentales. Nicky & The Saints. L’éclair de lucidité traverse ses pensées en lui faisant relever le menton, en même temps qu’il hoche son menton de haut en bas, presque pour lui-même dans les faits ’’Il faut croire que tu me connais déjà bien, Nicholas.’’ marquant un petit temps d’arrêt pour soutenir son regard — si le leader du groupe a relevé les yeux vers lui, Izan demande ’’Tu préfères Nicky, peut-être ?’’ c’est plus rapide avec son propre prénom, les deux syllabes ne proposant qu’un court éventail de surnoms possibles "C'est sûrement le meilleur endroit de la fête. » il ne peut pas le contredire, Izan, et il baisse un instant son menton vers le cadre du piano, l’observant avec cette tendresse et cette admiration mêlées qui ne l’ont jamais quitté, et il a bien l’impression que son interlocuteur partage cette ferveur ’’Je ne savais pas que tu jouais du piano…’’ qu’il commence à dire avec une vraie curiosité dans la voix, même si les étincelles mutines ne sont jamais bien loin. ’’Je dois avoir des préjugés sur les rockeurs.’’ il l’avoue avec espièglerie en élargissant son sourire, contournant le piano pour s’installer au bord du banc, laissant volontairement une place en espérant que le chanteur vienne s’installer à côté de lui. ’’Tu m’accompagnes ?’’ ils ne se connaissent pas, certes, mais il n’y a sûrement pas de meilleure façon de faire connaissance.

crédits/@Helen Stenfield  

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crédit/(josshelps) ✰ w/@Izan Da Silva

"Tout me va pour être franc, je ne me prends pas la tête pour ça." Que tu réponds tout simplement à Izan quand il demande de quelle façon tu préfères qu'on abrège ton prénom, absolument tout te va en réalité. Il n'y a que ta grand-mère, Esmée, qui s'embête à prononcer toutes les syllabes de ton prénom et c'est resté ancré dans ton esprit. La preuve, ton groupe de musique s'appelle bien nicky & the saints, et les quelques autographes que tu as signé depuis que ta carrière a décollé, tu les as signés avec ton surnom, celui qu'Izan vient d'utiliser. Tu as un léger rire pour l'autre musicien alors qu'il se dit surpris de te voir devant un tel instrument ? Oui, pour lui, c'est son instrument principal et comment il gagne sa vie et il a beau être beaucoup plus jeune que toi le pianiste, c'est un véritable prodige. Tu ne peux pas le nier, tu l'as déjà entendu, tu l'as déjà vu jouer dans des conditions beaucoup plus prestigieuses et avec beaucoup plus de pression. Alors oui, tu supposes que si tu avais atteint le même niveau que lui, tu aurais ce genre de pensées. "Ah, c'est mal de juger." Tu le dis sur le ton de la plaisanterie et l'autre homme apprendra très vite, quand il s'agit de la musique ? Tu ne discrimines pas vraiment, tu sais jouer plusieurs instruments : de la guitare, de la basse, du violon et récemment, enfin il y a un an et demi de cela, tu t'es mis à la harpe.
Parce que tu veux reproduire toutes les mélodies que tu as dans la tête et que tu n'es pas perfectionniste au point de vouloir maîtriser un seul instrument à la perfection, ce n'est pas ton style du tout. Tu préfères papillonner et c'est ce que tu fais, et sans hésiter, tu te joins à lui. Tout en parlant, tes doigts se promènent déjà sur les touches de l'instrument et tu reprends la dernière gamme de notes qu'Izan vient de jouer. Pas avec la même finesse et en ne sachant pas du tout si c'est une mélodie de lui ou quelque chose d'improviser, mais tu as une bonne oreille et tu es très bon pour reproduire et même copier ce que tu as entendu.
"J'ai appris de manière plus classique, et le piano... c'est le premier instrument que j'ai appris à jouer." Que tu expliques alors que tu ajoutes des notes de plus, les notes qui te paraissent justes, celles qui te viennent naturellement. Tu n'es pas un aussi bon compositeur que lui, mais tu te débrouilles assez pour votre environnement. Et puis, ce n'est pas comme si qui que ce soit prêtait la moindre attention à ce que vous êtes en train de faire, du tout même."Et je t'assure pendant longtemps, je ne jurais que par Tchaikovsky et Litz... et puis à treize ans j'ai découvert Led Zeppelin donc, obligé d'essayer la guitare." Tu as appris tout seul et tu te souviens encore avoir investi toutes tes économies de l'époque dans une vieille guitare acoustique, avec trois cordes manquantes. C'était assez pour le Nicholas de l'époque, tu as gardé la guitare, elle est à Brisbane, dans ta nouvelle propriété à Bayside et tu vas la retrouver en rentrant.
"Je t'accompagne déjà dis donc...." Tu as un autre rire, avant de relever le regard vers Izan. "Tu fais quoi à des kilomètres de Brisbane, sinon ?"

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@Nicholas Hurley   • los angeles, août 2024

"Tout me va pour être franc, je ne me prends pas la tête pour ça." un détachement nominatif qui fait remonter les sourcils du pianiste sur son front puisqu’il a lui-même, pendant très longtemps, eu à coeur de rectifier la prononciation écorchée de son prénom dans la bouche d’autrui. Aujourd’hui, il ne réagit même plus lorsque la lettre céta n’est pas correctement articulée, sans nul doute lassé d’un combat qu’il ne pouvait gagner. Si ce n’est pas cette largesse d’esprit concernant la façon dont on le désigne qui le fait sourire avec amusement, il réagit de plus belle au "Ah, c'est mal de juger." puisque la phrase lui apparait comme davantage malicieuse que réprobatrice, et il partage volontiers cet amusement en courbant la commissure de ses lèvres avec une complicité joueuse ’’Il paraît que tu maîtrises une vraie palette d’instruments…’’ au-delà de la musique produite par l’homme qui l’accompagne, c’est bien ce détail le concernant qui a intrigué celui qui ne voue ses mains qu’au piano. Faisant d’ailleurs glisser ses doigts sur la surface vernie de la bête qui murmure, il garde le menton baissé lorsqu’il redresse ses cils en sa direction afin de le regarder ’’Mais je ne crois que ce que j’entends.’’ l’espièglerie, qui ne comporte aucune malignité mais qui est peut-être saupoudrée d’un petit air de défi, l’oblige à accentuer son sourire pendant qu’il maintient le contact visuel avec son interloqué, qui concède à en dire davantage à son propos "J'ai appris de manière plus classique, et le piano... c'est le premier instrument que j'ai appris à jouer" il l’écoute d’une oreille évidemment attentive, mais l’autre s’accorde le privilège de se laisser bercer par les notes produites par les mains qui manient le piano. Il mentirait s’il lui accordait le sacre du parfait, mais c’est suffisamment beau et doux pour interrompre le fil de ses pensées, et il se surprend à suivre le voltige des doigts audacieux au-dessus des touches bicolores. Le brouhaha et le tintement des verres s’estompent progressivement, ne laissant que cette mélodie séraphique qui lui rappelle, peut-être, pourquoi il aime tant son instrument. "Et je t'assure pendant longtemps, je ne jurais que par Tchaikovsky et Litz... et puis à treize ans j'ai découvert Led Zeppelin donc, obligé d'essayer la guitare." sans perdre le fil de la mélodie qui est jouée, il plisse le coin de ses paupières dans un sourire de compréhension, même s’il n’a jamais été ainsi écartelé entre plusieurs instruments : sa passion ne s’est jamais dispersé ou morcelé, mais a toujours favorisé le piano. ’’Une sorte de boulimie musicale, en somme.’’ qu’il admire sans envier : s’il respecte et considère tous les instruments, Izan est secrètement bienheureux d’avoir atteint le sommet de maîtrise du sien, et il sait très bien que cela n’aurait pas été possible s’il s’était éparpillé. "Tu fais quoi à des kilomètres de Brisbane, sinon ?" la réponse la plus sincère serait quelque chose comme « j’en sais foutrement rien », mais il penche son visage sur le côté dans un mouvement unique avant de rire à son tour, d’un élan réservé et presque réprimé, car il finit par tordre le coin de ses lippes dans une grimace incertaine, désignant l’assemblée d’un coup de menton ’’Paraît que c’est important de se montrer… Donc je le fais.’’ sous-entendu de « je n’ai pas eu le choix », puisqu’il n’a que rarement pris des décisions pour sa carrière depuis qu’il a signé avec son label, et il ne prend pas la peine de l’expliquer puisqu’il présume que c’est le cas pour tous les musiciens, peu importe le genre dans lequel ils opèrent. ’’Enfin, je vais le faire.’’ parce qu’il se planque derrière le piano en compagnie de Nicky, pour l’instant ’’Et toi ?’’ la même chose, qu’il suppose, mais ne sachant pas si son interlocuteur apprécie — ou non, ces soirées mondaines où il faut faire bonne figure devant des hypocrites bien vêtus, il se retient de tout commentaire. Ou presque. ’’J’avoue que c’est vraiment pas… Les soirées que je préfère.’’ qui est finalement bien plus diplomate qu’il l’avait craint, mais le regard dédaigneux qu’il pose sur les convives est peut-être bien trop bavard, non ?

crédits/Helen Stenfield