IT'S YOU, BECAUSE NO ONE ELSE MAKES SENSE

@Asher Thornhill • août 2024, deux jours après

« je ne me lasserai jamais de te l’entendre dire. » - ’’et je ne me lasserai jamais de te le dire.’’ qu’il murmure contre ses lèvres avant de les recouvrir des siennes, tout bonnement incapable de se mesurer et d’être raisonnable, comme s’il lui fallait imprimer le goût sucré de sa bouche dans sa mémoire, et surtout ne pas oublier la sensation grisante qui se faufile dans ses veines à chaque fois qu’il l’embrasse. Puisque ce ne sont pas seulement deux lèvres qui s’épousent, ce sont deux âmes qui s’enlacent, deux corps qui s’accrochent l’un à l’autre et qui refusent de se défaire, portés par l’amour disproportionné qu’ils se vouent. C’est ce même amour qui le pousse à offrir sa main aux doigts faiblement espacés, qu’il observe très attentivement lorsqu’elle se voit sertie d’une bague qui vient entourer son annulaire gauche — un choix qui est loin d’être fait au hasard, il suppose. « nous nous appartenons cœur, corps et âme. tu es ma famille. » les mots résonnent dans ses oreilles avec douceur, mais il ne peut détacher ses yeux de l’anneau à son doigt, puisque lui qui n’a jamais voulu se lancer dans une quelconque histoire sérieuse avant sa rencontre avec Asher, envisage de concrétiser le symbole de cette bague dans un avenir plus ou moins proche ; il aurait cru que cela lui ferait peur, voire que cela lui provoquerait quelques effets d’anxiété mais, en réalité, la présence de cette bague lui paraît être la chose la plus évidente et la plus naturelle qui soit. Précipitée, peut-être, mais plus de deux mois de séparation ont prouvé qu’ils ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre, alors pourquoi attendre ? ’’Je crois que tes ancêtres vont ressusciter si tu oses prendre mon nom, tu sais…’’ qu’il murmure avec amusement en venant chercher la main de l’anglais avec la sienne, entrelaçant leurs doigts tandis qu’il dépose un baiser contre la peau de son torse qui est accessible à ses lèvres, adoucissant le timbre de sa voix lorsqu’il reprend la parole, avec tendresse : ’’C’est juste toi et moi, maintenant, pas vrai ?’’ juste eux deux et les chats qu’ils ont ensemble, et Eclipse se garde bien de leur rappeler son existence. Après avoir réclamé quelques caresses et miauler à la mort pendant un long moment, les deux amoureux se retrouvent de nouveau sous la couette, enlacés l’un contre l’autre en occultant le reste du monde : qu’importe les autres, qu’importe tout ce qu’il s’est passé, tout est dissout, tout est pardonné. « je n’ai aucun problème à me coller tout contre toi. en fait, je passerai ma journée entière comme cela. » leurs fronts suffisamment proches l’un de l’autre pour qu’il puisse sentir son souffle échouer contre sa joue, le pianiste se laisser bercer par sa respiration tout en faisant courir une main câline sur ses flancs, ses doigts effleurant ses côtes, sa hanche et jusqu’à la naissance de sa cuisse, en veillant à le garder proche de lui. Il reste ainsi tranquille jusqu’à ce que la mention des bonbons soit faite : ouvrant de nouveau les yeux en faisant naître un sourire sur ses lèvres, l’australien basculer son homme sur le dos en se penchant au-dessus de lui, son coude enfoncé dans le moelleux du matelas. S’il questionne tout d’abord l’acidité des sucreries - non pas qu’il ne les mangera pas dans le cas contraire mais c’est toujours mieux de savoir, il ne résiste pas non plus à l’envie de se délester d’une idée qui ne veut pas quitter ses pensées : le moment où il va devoir rentrer chez lui, seul, le terrifie, et il s’emploie à convaincre son compagnon de venir s’installer dans son appartement pour quelques jours, à grands coups de baisers pour appuyer son argumentation.  « je te l’accorde, ton piano a un bien meilleur son que mon clavier. » un point en sa faveur, il sourit de satisfaction en haussant ses sourcils pour signifier qu’il sait avoir raison, même si son sourire s’affaiblit quelque peu quand il entend « et d’ailleurs, tu voudras en jouer pour moi. j’ai écouté en boucle ton album, mais je n’ai pas eu la chance de te l’entendre me le jouer. » ce n’est peut-être pas le moment d’avouer qu’il a franchement du mal à jouer du piano sans avoir envie de foutre le feu à son instrument, même si Helen s’est employée à le réconcilier avec ce dernier — elle est une excellente médiatrice, au demeurant, mais il subsiste encore des difficultés, surtout lorsqu’il s’agit de son dernier album. ’’J’essayerai.’’ c’est le mieux qu’il puisse faire, comme promesse, et il se redresse légèrement en soupirant, se doutant bien que sa réponse n’est pas celle que Ash attendait, principalement parce qu’il doit être loin de se douter que leur séparation l’a également affecté à ce niveau ; mais comment le formuler sans le rendre coupable ? ’’Disons que… Après notre séparation, la première, j’ai commencé à avoir beaucoup de mal à jouer. Je crois que c’est parce que cet album était pour toi, et que j’ai dû rejouer encore et encore les morceaux devant des centaines de personnes, j’ai dû en parler, j’ai dû écouter les gens en parler, me faire des éloges… C’était très compliqué à gérer, pour moi. On me disait que c’était mon meilleur album, que les compositions avaient vraiment quelque chose de spéciale et j’étais genre « la personne qui m’a inspiré tout ça vient de me briser le coeur »’’ ne voulant pas que son anglais culpabilise, il glisse une main contre sa jambe en tournant son menton pour lui sourire avec douceur, reprenant aussitôt : ’’Je ne dis pas ça pour te faire sentir mal, hein ? Je veux juste être honnête avec toi, parce qu’on a dit qu’il n’y aurait plus de mensonges entre nous. J’ai associé beaucoup de choses négatives à cet album et, jouer ces morceaux, pour moi, c’est difficile.’’ il presse ses lèvres l’une contre l’autre d’un air désolé, redoutant que son aveu provoque la tristesse chez son homme mais, ce n’est point sa volonté : il n’est plus dans le désir de vengeance, Izan, seulement dans le partage, intime et secret, de ce qu’il ressent. Admettre qu’il a un problème dans l’exercice de son instrument est plus pénible que le problème lui-même, puisque le musicien est son pire critique, son plus sévère examinateur, et il ne remet nullement la faute de ses déboires musicaux sur son compagnon : il est le seul responsable de sa situation.

Mais entendre qu’il va s’endormir aux côtés de son homme, ce soir, le berce d’un douceur suffisante pour qu’il retrouve le sourire, même s’il le perd au profit d’une expression outrée. « Luna et Sol me manquent… » les sourcils froncés et la bouche en forme de petite moue boudeuse, il le suit du regard quand il s’éloigne, ne tardant pas à demander un ’’Tu viens pour mes chats ou pour être avec moi ?’’ faussement vexé, il enroule sa taille d’un bras, le ramenant contre lui en s’installant contre la tête de lit, le dos de Ash appuyé contre le côté de son torse. « ah ouais, ils piquent… » le menton déposé contre l’épaule de son anglais, il pioche dans le paquet de bonbons de sa main libre afin de l’apporter à ses lèvres, sans grimacer puisqu’il en a trop l’habitude, maintenant. ’’Petite chose fragile que tu es… T’as déjà mangé des bonbons au piment ?’’ déposant un baiser sur l’épaule nue de son homme, il pioche un autre bonbon en ayant un petit sourire aux lèvres « tu aimes ça toi? » - ’’J’adore ça.’’ et cela doit se voir puisqu’il attrape un autre paquet, un peu surpris du nombre de sachets étalés sur le lit. ’’T’as dévalisé le rayon, non ?’’ émettant un léger rire, il penche sa nuque sur le côté en semant quelques baisers dans la nuque de l’anglais, avant de reprendre la parole : ’’Ma mère a voulu me punir en me forçant à manger des bonbons piquants, comme ça. Je devais avoir six ou sept ans… Elle croyait que ça allait me calmer mais, elle n’a pas franchement apprécié que je lui demande si je pouvais en avoir d’autres.’’ il ne relève pas le fait que forcer un enfant à avaler des bonbons piquants est peu glorieux comme punition, mais cette simple anecdote laisse entrevoir la dynamique entre les deux : elle n’a jamais réussi à le faire plier, et il n’a jamais daigné lui faciliter la tâche. ’’Toi, tu préfères les bonbons qui ne piquent pas, n’est-ce pas ?’’ il se doute de la réponse vu la grimace perpétrée par Ash, mais ça ne l’empêche pas d’attendre confirmation en caressant distraitement la hanche de son homme, en profitant simplement de sa présence et de la douceur, retrouvée, qui éclot entre eux comme une fleur fragile dont ils sont bien décidés à prendre soin.

crédits/mulderscully

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@Izan Da Silva   ☀ août 2024

Ash avait eu la chance de grandir dans un environnement familial sain où l’amour régnait en maître absolu. Ses parents s’aimaient d’un amour profond et infini et malgré les années, ce dernier n’avait pas arrêté de grandir et de s’épanouir. Emerie et Noam Thornhill étaient faits l’un pour l’autre et malgré les épreuves que la vie avait mis sur leur chemin, ils étaient restés unis et soudés. Ils se respectaient et étaient toujours honnêtes l’un envers l’autre. Ash avait toujours su qu’il voudrait un jour trouver cette personne avec qui vivre la plus belle des aventures. Ses parents lui avaient fait croire que le véritable amour existait bel et bien, mais jusqu’à ce qu’il rencontre Izan, il n’avait pas pu trouver chaussure à son pied. On lui avait dit qu’au moment voulu, il saurait. Et il l’avait su. Izan était non seulement son âme sœur, mais  il était désormais  sa famille. Certes, ils n’étaient ni fiancés ni mariés. Peut-être même était-ce trop tôt que certaines personnes diraient? Mais Ash n’en avait toujours eu que faire de l’opinion des autres. Izan  et lui n'avaient jamais suivi le parcours typique. Le fait de mettre l’anneau à ce doigt précis représentait pour lui  un geste sincère qui témoignait à son pianiste qu’il n’y aurait plus jamais personne d'autre que lui, qu’il était le seul et unique dans son cœur et ce, pour toujours. ’’Je crois que tes ancêtres vont ressusciter si tu oses prendre mon nom, tu sais…’’ Le pianiste murmura ses mots avec amusement avant de prendre sa main dans la sienne. L’anglais eut un petit sourire amusé à son tour. « je ne sais pas pourquoi mais Asher Da Silva, je trouve que ça sonne bien, non? » Il y avait quelque chose dont il était bien certain, il ne laisserait jamais Izan perdre ses racines. Il le respectait bien trop pour cela. ’’C’est juste toi et moi, maintenant, pas vrai ?’’ « oui, juste toi et moi. on n’a pas besoin de plus.» et il lui fit un nouveau sourire, un de ceux qui pouvait ensoleiller la pièce la plus sombre.

D’ailleurs, l’anglais fut bien heureux que son pianiste lui demande de venir habiter avec lui au courant des prochains jours. Il savait très bien qu’il ne souhaitait pas être seul, surtout après ce qui s’était passé lors de la médiation. Lorsqu’ils parlèrent de clavier et de piano,  Ash eut la soudaine envie de lui demander si à un moment, Izan pourrait lui jouer les compositions de son album. ’’J’essayerai.’’ L’anglais se mit à l’observer avec plus d’attention qu’auparavant. Il se doutait bien d’une partie de la réponse qui allait s’en suivre. L’album avait été composé en son honneur, mais ce qui aurait dû être une agréable surprise avait littéralement tourné au cauchemar. Ils avaient rompu juste avec la sortie de son album et Izan avait dû jouer devant public des compositions qui avaient été destinées à un homme qui lui avait non seulement manqué de respect, mais qui lui avait piétiné le cœur. Si Ash avait su faire les bons choix, ils n’en auraient pas été là tous les deux. Ils ne se seraient pas brisé mutuellement le cœur. Ils n’auraient pas rompu et Izan aurait été heureux. Il n’y avait cependant aucun moyen de retourner en arrière, malgré tous les scénarios que Ash avait pu inventer dans son esprit malade des dernières semaines. Évidemment, l’anglais s’en voudrait pour le restant de ses jours de l’avoir fait souffrir ainsi. Il allait cependant faire de son mieux pour se racheter, même si ça ne serait pas facile.  D’ailleurs, il savait très bien que Izan ne voulait pas le blesser en lui disant tout cela. Ash mit sa main sur le bras de son pianiste et tandis qu’il s’employait à lui parler de ses états d’âmes avec le plus d’honnêteté possible, il laissa glisser son doigt sur sa peau douce dans un geste rassurant. Ainsi, il souhaitait lui faire comprendre qu’il appréciait qu’il lui dise la vérité. Il appréciait qu’il ouvre son cœur sur ses émotions. Ils s’étaient promis l’honnêteté et Ash était reconnaissant que Izan respecte sa part du contrat. « je comprends. » Un léger sourire qui peinait à cacher la tristesse apparut sur ses lèvres. « et je sais que tu ne me dis pas cela pour me faire du mal. » Il plongea ses iris verts dans ceux du pianiste et il ne put s’empêcher de se montrer inquiet. « je ne savais pas que tu avais autant de mal avec ton piano… » Il alla prendre sa main dans la sienne et la porta à ses lèvres pour l’embrasser avant de caresser la paume de son pouce dans un geste tendre et rassurant. « je ne peux pas remonter le temps et faire de meilleurs choix, mais j’espère sincèrement qu’un jour tu n’associeras plus ces magnifiques compositions à tout ce chaos. » Il eut un petit soupire. « je pense que tu sauras renouer avec ton piano au moment voulu et également, pour les bonnes raisons. j’attendrai. et puis, je peux toujours l’écouter encore et encore sur mon téléphone. je crois que je l’ai tellement écouté de fois qu’elles me reviennent en tête dès que j’ai les yeux fermés. je sais que pour toi, c’est associé à des souvenirs négatifs….» Ash avait aussi envie d’être honnête. « je pense que s’il n’y avait pas eu cet album, je serais tombé entièrement au fond du gouffre et je n’aurais jamais pu m’en sortir… » Il connaissait chaque rythme, chaque accord et chaque mélodie sur le bout de ses doigts. Ses compositions lui avaient permis non seulement de survivre malgré tout le chaos, mais elles avaient renforcé ce qu’il savait déjà depuis plusieurs mois. Izan était l’homme de sa vie. Il alla caresser l’anneau à son doigt comme pour confirmer que c’était réciproque. Ils avaient du chemin à faire pour se redécouvrir, mais chaque pas en avant représentait une petite victoire pour leur couple.

« tu sais très bien que ce n’est que pour tes chats que je viens m’installer chez toi pendant quelques jours. ça et le luxe de ton appartement… » Ash le regarda lui faire une moue boudeuse avec un tel sérieux qu’il se disait qu’il faudrait bien lui signifier qu’il s’agissait d’une blague. Il ne resta d’ailleurs pas sérieux bien longtemps et eut un sourire amusé, puis un rire franc avant de retourner sur le lit aux côtés de son âme sœur qu’il alla chatouiller de milles baisers. « tu sais que je ne serai plus capable de me passer de toi dans les prochains jours? Prépare toi à être cajoler, câliner et aimer à chaque seconde de ta journée… » ajouta l’anglais avant de l’embrasser dans le cou. Il eut à son tour un peu air offensé lorsque Izan le traita de petit être fragile lorsqu’il goûta à un bonbon piquant en faisant la grimace. « heu… non? ça existe? » Un bonbon au piment? Ash savait qu’ils pouvaient inventer tout et n’importe quoi, mais qui voudrait manger des bonbons au piment volontairement? « je voulais te faire plaisir? » Il haussa les épaules avec un immense sourire, mais ce dernier disparut légèrement lorsque Izan lui parla de sa mère. Izan parlait d’elle avec un tel détachement, c’était tellement triste.  L’anglais savait très bien qu’on ne pouvait pas choisir ses parents, mais il aurait aimé que son pianiste naisse et grandisse dans une famille aimante comme la sienne. Il ne méritait pas ce que sa mère lui faisait subir et Ash savait que ça n’allait probablement jamais changer. Il n’y avait aucune façon de changer son état d’esprit. Elle était enfermée dans sa haine et ça la rongeait. Il n’y avait plus que cela, de la colère. Yesenia n’était plus rien d'autre. Malheureusement, elle était la seule personne perdante dans l’histoire. Elle avait perdu la chance de voir à quel point son fils était devenu la merveilleuse personne qu’il était aujourd’hui. Sans le vouloir, elle avait fait de lui quelqu’un de bien et toutes les autres personnes qui avaient la chance de côtoyer son pianiste étaient des gens privilégiés. Malgré toute la haine que Ash nourrissait envers cette femme ignoble, il la plaignait parce qu’elle n’aurait plus jamais la chance de côtoyer le plus merveilleux homme que la terre ait pu porter. L’anglais leva les yeux vers son compagnon et il alla l’embrasser à nouveau pour lui signifier son soutien. « je suis l’homme le plus chanceux au monde de t’avoir dans ma vie. » Cela n’avait rien à voir avec la conversation actuelle sur les bonbons, mais Ash tenait à le lui dire avant de repartir de plus belle sur ce sujet plus léger. « hum…. disons que oui, en effet, mais regarde, j’en ai pris aussi qui ne piquent pas. » Il désigna quelques sacs avec son doigt. « eux je les aime bien. » il s’agissait de petites réglisses à la cerise. « ils peuvent servir de pailles en même temps. » dit-il, fier de sa constatation. Il lui fit un immense sourire avant d'aller l'embrasser à nouveau. Les lèvres de son pianiste piquaient désormais, mais Ash n'en avait que faire. « as-tu remarqué que j'étais un peu moins fatigué après... tout ça? demain matin, veux-tu aller courir avec moi? j'ai réalisé que ça aérait bien l'esprit. » Il avait bien évolué depuis plusieurs semaines. Il avait affronté certaines de ses peurs et c'était grâce à son pianiste. « et hum... il faut que je te dise qu'il y a aussi des changements dans mon groupe. Alby m'a annoncé qu'il avait l'intention de le quitter pour s'occuper de son fils. » Il haussa les épaules. Il ne savait pas pourquoi il parlait de ça maintenant. Mais il avait toujours tout envie de dire à Izan.

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@Asher Thornhill • août 2024, deux jours après

« je ne sais pas pourquoi mais Asher Da Silva, je trouve que ça sonne bien, non? » pour sûr, cette simple phrase vient de mettre tout l’arbre généalogique de l’anglais en déroute, mais l’hispanique ne peut retenir un sourire à la fois attendrit et amusé, étant partagé entre la douceur inattendue du prénom de son compagnon couplé à son nom de famille, et l’amusement de cette perspective qui, il n’en doute pas, provoquera des réactions mitigées ’’Je trouve que c’est parfait, même.’’ il se retient de rajouter « j’ai hâte » puisque, même lui, l’incorrigible impulsif, a bien conscience que c’est totalement impétueux, même si sa volonté n’en est pas moins sincère. ’’Tes parents ne diront rien ?’’ qu’il demande en faisant courir ses doigts sur la peau veloutée de son compagnon, retraçant les lignes de ses muscles sur son torse et son épaule, en sachant fort bien que ses beaux-parents n’ont jamais eu la moindre inimitié à son égard, mais peut-être pas au point d’accepter que leur unique fils abandonne leur nom. ’’Après, il y a toujours les noms composés mais ce sera horriblement longs…’’ qu’il formule en accomplissant une petite grimace de déplaisir, se réjouissant néanmoins du fait qu’ils ont tous deux des prénoms courts. Et même si ce ne sont pas des préoccupations qui deviendront réalités dans peu de temps (quoique, avec ces deux-là, rien n’est jamais sûr), se projeter dans un engagement aussi sérieux, solennel et sincère lui procure un sentiment qu’il juge rassurant, puisque c’est bien la preuve qu’ils ont envie d’arranger les choses, non ? « oui, juste toi et moi. on n’a pas besoin de plus. » et c’est bien vrai, qu’il pense en l’admirant avec une affection sans borne. Tout semble être bien moins lourd, bien plus agréable et même indolore depuis qu’il a retrouvé ses bras, mais si son coeur s’apaise à son contact, si sa peine de dissipe sous les caresses qu’il lui donne, si ses pensées tortueuses s’évaporent à chacun des baisers qu’ils partagent, ce n’est peut-être pas au point de le rabibocher avec son instrument, auprès duquel il ne se sent plus tellement à sa place. Le piano n’est plus son allié, son refuge et son bouclier, c’est un monstre terrifiant qui menace de le trahir chaque fois qu’il pose les mains sur son clavier, comme si la bête, redevenue sauvage, était prête à le mordre. Il le cache plutôt bien, Izan, et son Label est prompt à être conciliant puisqu’ils savent, mieux que personne, à quel point les derniers mois ont été difficiles, si bien qu’ils veillent à le maintenir en équilibre au-dessus du vide, jonglant entre la poursuite de sa carrière qui ne saurait prendre une pause maintenant, et le surmenage dont ils le savent proche. Le musicien, devenu funambule, tâche de trouver un équilibre salutaire entre tous les combats qu’il doit mener, si bien qu’il n’a pas le loisir d’endosser de nouveau l’armure de l’indifférence quand Ash lui demande de jouer pour lui. « je comprends. » visiblement surpris de la bienveillance que l’anglais lui accorde, Izan ne tourne pas immédiatement ses yeux vers lui, préférant d’abord cligner des cils en fronçant légèrement les sourcils, avant de lever un regard presque méfiant en sa direction « et je sais que tu ne me dis pas cela pour me faire du mal. » leurs yeux s’accrochant l’un à l’autre, il presse ses lèvres dans un sourire quelque peu baigné de tristesse, néanmoins rassuré d’entendre qu’ils sont capables de se parler de choses aussi sensibles et importantes sans s’écharper. Il imagine que cette conversation n’est pas franchement agréable pour l’anglais, qui est mis devant les conséquences brutales de ses mensonges : s’il a fait du mal à l’homme qu’il aimait, il a aussi abîmé le musicien ayant composé pour lui. « je ne savais pas que tu avais autant de mal avec ton piano… » il hausse les épaules comme pour balancer toute la gravité de la situation quelque part loin de leur étreinte, puisqu’il n’a soudainement plus tellement envie de creuser le sujet ; s’il en parle un peu trop, il va devenir trop réel, ce problème ’’Ça va passer.’’ qu’il tente de rassurer en esquissant l’ébauche d’un sourire confiant, apaisé par le geste affectueux de son homme ayant embrassé sa main « je ne peux pas remonter le temps et faire de meilleurs choix, mais j’espère sincèrement qu’un jour tu n’associeras plus ces magnifiques compositions à tout ce chaos. je pense que tu sauras renouer avec ton piano au moment voulu et également, pour les bonnes raisons. j’attendrai. et puis, je peux toujours l’écouter encore et encore sur mon téléphone. je crois que je l’ai tellement écouté de fois qu’elles me reviennent en tête dès que j’ai les yeux fermés. je sais que pour toi, c’est associé à des souvenirs négatifs… » il ne peut pas le nier, Izan, mais il est soulagé de savoir qu’il n’aura pas à faire semblant, cette fois ; cet album, il l’a suffisamment joué avec douleur devant des inconnus pour ne pas vouloir réitérer l’expérience devant son compagnon. « je pense que s’il n’y avait pas eu cet album, je serais tombé entièrement au fond du gouffre et je n’aurais jamais pu m’en sortir…  » sans même s’en rendre compte, il détourne le regard en pensant, avec une ironie amère, que ce qui a tant aidé son compagnon l’a plongé lui-même dans une spirale de morosité sans fin, l’écoeurant de son instrument, le détachant complètement de ses compositions et ne lui permettant même pas d’apprécier le succès de son album. ’’Au moins quelque chose de positif, alors…’’ il le souffle sans aigreur, essayant de se consoler avec ce qu’il a même si c’est peu de choses. Savoir que l’album a été d’un grand soutien pour Ash ne change pas véritablement la façon dont il le considère, lui, ayant peut-être besoin de beaucoup plus d’espace pour l’apprivoiser de nouveau. ’’Ça ira.’’ qui achève cette conversation en la concluant sur une note d’espoir, à laquelle il ne croit qu’à moitié.

Heureusement pour lui, la discussion redevient bien plus légère quand Ash confirme qu’il va l’accompagner pour regagner son appartement, ce qui le déleste du poids désagréable qui pesait lourdement dans son torse. « tu sais très bien que ce n’est que pour tes chats que je viens m’installer chez toi pendant quelques jours. ça et le luxe de ton appartement… » - ’’Pas de souci, j’te filerais les mêmes croquettes et tu dormiras dans le salon comme eux.’’ glissant une main dans ses cheveux, le pianiste lui lance une petite moue boudeuse et attristée, exagèrent volontairement ses traits de chagrin pour réagir à la taquinerie de son homme, qui ne tarde pas à lui revenir - heureusement. « tu sais que je ne serai plus capable de me passer de toi dans les prochains jours? Prépare toi à être cajoler, câliner et aimer à chaque seconde de ta journée… » le baiser déposé contre sa gorge dissipe bien évidemment sa fausse expression contrariée, et c’est avec un sourire suave qu’il glisse sa main autour de sa taille, le maintenant contre lui comme s’il craignait de le perdre à nouveau. ’’Je crois que je vais pouvoir survivre… J’en suis même certain.’’ souriant contre la peau de son épaule qu’il embrasse, il dépose un dernier baiser sur sa clavicule avant de lever le nez pour le regarder, en penchant légèrement son menton sur le côté pour observer sa grimace d’un air amusé. « heu… non? ça existe? » - ’’Ça existe. Je te ferais goûter.’’ qu’il promet tout en se doutant que son homme va refuser - il comprend pourquoi, mais le simple fait de se l’imaginer avec la bouche en feu le fait lentement sourire dans son coin. « je voulais te faire plaisir?  » c’est réussi qu’il pense en déposant un nouveau baiser derrière son oreille, avant de piocher d’autres bonbons acidulés, sans véritablement regarder si Ash en fait de même ou non. Il ne sait pas trop pourquoi ces sucreries piquantes ont réveillé un souvenir aussi lointain et anecdotique à ses yeux mais, l’évoquer lui fait moins mal qu’il le pensait. Il s’est résigné, Izan. Il n’attend plus rien des siens. « je suis l’homme le plus chanceux au monde de t’avoir dans ma vie. » la déclaration, inattendue et spontanée, le fait sourire avec douceur pendant qu’il le serre contre lui, répondant à son baiser avec une tendresse infinie, en oubliant possiblement de quoi ils étaient en train de parler. « hum…. disons que oui, en effet, mais regarde, j’en ai pris aussi qui ne piquent pas. eux je les aime bien. » il tourne machinalement son menton vers le paquet de bonbons désigné par Ash, qu’il attrape pour mieux voir de quoi il s’agit. « ils peuvent servir de pailles en même temps. » - ’’Sérieux ?’’ fronçant légèrement ses sourcils sous la curiosité, il ouvre le paquet afin de vérifier, franchement désireux de tester le concept lui-même. Mais l’idée s’évapore en même temps qu’il relâche les réglisses à la cerise pour déposer ses deux mains sur les joues de son homme, ses doigts chutant finalement de chaque côté de sa nuque tandis qu’il l’applique un peu plus contre son torse en l’embrassant, n’ayant aucun envie de s’éloigner de lui, ni maintenant ni jamais. « as-tu remarqué que j'étais un peu moins fatigué après... tout ça? demain matin, veux-tu aller courir avec moi? j'ai réalisé que ça aérait bien l'esprit. » - ’’Tout ça quoi ?’’ qu’il demande tout d’abord en haussant ses sourcils en feignant à peine l’ignorance, étant dénoncé par le sourire mutin qui orne ses lèvres pendant qu’il attend une réaction de la part de son guitariste, avant de répondre avec un peu plus de sérieux ’’Mais oui, on peut aller courir. Enfin, moi je vais courir, toi… J’attends de voir.’’ dardant la pointe de sa langue entre ses dents, il nargue son bel anglais avant d’adoucir sa plaisanterie par un énième baiser, qui doit lui faire oublier son humour taquin puisqu’il change de sujet. « et hum... il faut que je te dise qu'il y a aussi des changements dans mon groupe. Alby m'a annoncé qu'il avait l'intention de le quitter pour s'occuper de son fils. » ne s’attendant pas vraiment à cette nouvelle, il jauge l’expression de son interlocuteur pour essayer de savoir à quel point c’est un bouleversement, avant de prononcer un ’’Je suis désolé pour vous.’’ et qui est rapidement suivi d’un ’’Vous allez devoir trouver quelqu’un d’autre, du coup ?’’

crédits/mulderscully

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@Izan Da Silva   ☀ août 2024

Le nom de famille d’Ash avait toujours eu une connotation négative dans son esprit, puisque « Thornhill » signifiait « colline d’épine ». Il aurait aimé avoir un patronyme plus doux et plus invitant que ce dernier. Évidemment, on ne pouvait pas le changer comme bon nous semblait, et il était tout de même fier de son arbre généalogique. S’il prenait le nom de famille « Da Silva », la lignée s’éteindrait probablement avec lui, puisque Thornhill s’effacerait définitivement. Tout allait dépendre de sa petite sœur à ce moment-là. Peut-être souhaiterait-elle le garder? Ash ne pensait pas que ses parents en seraient offusqués outre mesure. Il y avait des aspects plus importants dans la vie qu’un simple nom de famille, non? « je ne pense pas que ça les offusquera. Et moi aussi, je trouve ça parfait » dit Ash avec un grand sourire.  Celui d’Izan avait quelque chose de plus fort, de plus solide. Quand ils en arriveraient là (parce qu’on ne pouvait plus parler de possibilité à présent, il s’agissait d’une certitude, à son plus grand bonheur), ils auraient bien le temps d’y penser à nouveau. « Asher Maxwell Thornhill-Da Silva. Izan Gabriel Mateo Thornhill-Da Silva. Ouais, non ça le fait pas trop… » dit Ash en haussant les épaules avant de l’embrasser de nouveau. « imagine quand on devra remplir des papiers de quelque nature que ce soit. ça ne rentrera pas nulle part. les cases seront beaucoup trop petites…» Il eut un petit sourire amusé en s’imaginant remplir des formulaires et écrire en pattes de mouche pour tout faire entrer dans les lignes. Non, il souhaitait déjà éviter le mal de crâne. Il écrivait déjà assez mal comme cela, il ne fallait pas abuser! Mais bon, avec son pianiste, ils savaient qu’il pouvait tout faire et tout accomplir et s’améliorer sur tous les points. Izan l’inspirait. Même lorsqu’il lui avoua ne plus faire qu’un avec son piano, il était en admiration devant lui. Ash était cependant plus positif que son pianiste pour la future réconciliation avec son instrument de prédilection. « j’ai bon espoir. » ajouta le guitariste sans vouloir insister davantage. Après tout, son compagnon  ne semblait plus vouloir en parler. Ash ne pouvait que le soutenir dans cette épreuve qui n’avait rien de bien facile, au contraire.

Ne voulant pas le quitter trop longtemps, Ash revint vite dans le lit avec les sucreries qu’il avait acheté pour son compagnon. Il était assez fier de son coup pour une fois en voyant le sourire sur les lèvres d’Izan qui sembla oublier la lourdeur de leur conversation précédente. ’’Pas de souci, j’te filerais les mêmes croquettes et tu dormiras dans le salon comme eux.’’ « oh non! tu as entendu Eclipse, on va dormir sur le divan ultra confortable d’Izan cette nuit! » Il lui fit un immense sourire amusé. « Mais non, je préfère cent fois mieux la chaleur de tes bras à celle des chats. ne me laisse pas seul avec eux…. Surtout Sol. Des plans pour que je ne me réveille pas demain. » Il n’avait jamais réussi à amadouer le chat mâle de son compagnon et ce, même avec les plus appétissantes des gâteries. Ce ne serait cependant pas avec les bonbons qui étaient étalés devant eux qu’il allait faire pencher la balance en sa faveur pour le chat. ’’Ça existe. Je te ferais goûter.’’ Les yeux d’Ash s’écarquillèrent de surprise et il fit la grimace. Il eut tout de suite l’envie de refuser, mais il s’était toujours promis de goûter à tout dans la vie. « …. d’accord. » dit-il tout de même d’un ton hésitant. Heureusement, il n’y en avait aucun ici et c’était bien tant mieux. Ils continuèrent de manger quelques bonbons tout en s’embrassant et se serrant l’un contre l’autre. Le coeur de l’anglais était comblé devant tant de démonstrations d’amour. Il ne pouvait pas s’empêcher de tout enregistrer même si la peur de voir disparaître Izan était bien derrière lui. Il était juste heureux d’être là, à ce moment précis. Leurs coeurs étaient plus légers et la bulle de bonheur s’était refermée sur eux, les englobant dans leur petit monde à eux. Il n’y avait pas plus beau portrait.

Bien sur, Ash n’avait aucune envie de se séparer de son compagnon, lui parlant d’ailleurs des projets qu’il avait envie de réaliser avec lui dans les prochains jours. Il souhaitait aussi lui mentionner par la même occasion qu’il avait fait des progrès en sport. Au grand détriment de Ash, Izan l’avait souvent narguer par rapport à son absence de talent pour quelconques activités sportives que ce soit, mise à part peut-être l’union de leurs deux corps. Aujourd’hui ne fit pas exception à la règle, mais Ash lui avait promis de s’améliorer  à la course et il l’avait fait. Et aussi surprenant que cela pouvait paraître, il aimait presque cela désormais.  ’’Mais oui, on peut aller courir. Enfin, moi je vais courir, toi… J’attends de voir.’’ Ash sortit la langue et lui fit la grimace, faisant semblant quelques secondes de bouder avant de recevoir un énième baiser, sûrement pour tenter de se faire pardonner. « prépare toi à être époustouflé! rien de moins!» Il acquiesça avec confiance absolue avant de changer drastiquement de sujet pour lui parler de quelque chose de bien moins drôle, le fait que Alby avait décidé de quitter son groupe. Ash avait grandi avec l’ébéniste et il le considérait comme son grand frère malgré leur seule année de différence. « il n’est pas malade hein, c’est juste qu’il a décidé qu’il mettait sa vie de rockeur derrière lui…» précisa-t-il. « oui, on va devoir trouver quelqu’un d’autre. Il y a quelques jours, j’ai croisé quelqu’un sur la plage. Il jouait de la guitare et il était très doué. Je ne me vois pas vraiment faire passer des auditions, mais je pense qu’il pourrait faire l’affaire. » dit-il en haussant les épaules. « on s’en sortira, ne t’en fais pas. je pense aussi que ma petite soeur va bientôt plier et devenir la chanteuse de notre groupe. j’ai bon espoir. » ajouta-t-il, passant d’un sourire triste à un sourire étincelant. « rien ne me fait peur lorsque je suis à tes côtés. tu sais que te rencontrer a été le plus beau moment de toute ma vie? et que ça va bientôt faire un an que tu es entré dans mon uber. je n’oublierai jamais ce moment. comme quoi, malgré tout ce qui s’est passé, le destin fait bien les choses. » dit Ash, soudainement pensif. « je t’aime. » Il n’oublierait certainement pas ce précieux moment dans la grande roue, là où tout avait commencé. Leur coup de foudre, ainsi que la naissance de leur amour.

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IT'S YOU, BECAUSE NO ONE ELSE MAKES SENSE

@Asher Thornhill • août 2024, deux jours après

« je ne pense pas que ça les offusquera. Et moi aussi, je trouve ça parfait » son expérience foireuse avec les parents l’empêche d’être totalement rassuré sur la question, même s’il sait, au fond, que Noam et Emerie sont loin d’être comparables à ceux qui l’ont élevé. Asher a eu la chance de grandir dans un foyer stable et aimant, où il a toujours pu trouver le soutien dont il avait besoin ; il ne peut pas vraiment en dire autant, Izan, et s’il a appris à craindre les réactions de ses parents, la marque de l’appréhension est encore suffisamment vivace pour qu’il ne puisse pas baisser sa garde devant d’autres, même s’ils n’ont été que bienveillance à son égard. ’’J’espère.’’ qu’il souffle en courbant ses lèvres sous un sourire discret, pendant que sa main droite joue distraitement à faire tourner l’anneau qui orne désormais son annulaire gauche. « Asher Maxwell Thornhill-Da Silva. Izan Gabriel Mateo Thornhill-Da Silva. Ouais, non ça le fait pas trop… » il hausse ses sourcils avec amusement sous la longueur des dénominations déblatérées par Ash, en ayant ses yeux amoureux braqués sur son visage divinement beau, ne cessant de s’étonner de l’harmonie presque séraphique de ses traits gracieux, même si son regard revient de manière incorrigible sur ses lèvres, étant presque hypnotisé par elles « imagine quand on devra remplir des papiers de quelque nature que ce soit. ça ne rentrera pas nulle part. les cases seront beaucoup trop petites… » - ’’Donc, c’est décidé… Ce sera Asher Maxwell Da Silva.’’ levant légèrement le menton en lui offrant un sourire emplit de promesses, Izan décolle son dos du mur pour se rapprocher de Ash, ses mains câlines se rivant auprès de ses hanches nues pendant qu’il embrasse sa bouche comme pour estampiller leur engagement d’un baiser qui se prolonge, puisqu’il n’a aucun envie de s’éloigner de lui, ni de sa peau parfumée, ni de sa voix rassurante, ni de ses lèvres sucrées, ni de ses bras qui lui font oublier à quel point, dehors, le monde lui déplaît, à quel point les derniers mois semblent l’avoir usé, puisqu’il n’y a vraiment qu’auprès de son anglais qu’il peut retrouver son souffle, retrouver sa force, se retrouver lui-même. « j’ai bon espoir. » il hausse seulement ses épaules comme toute réponse, n’étant pas véritablement persuadé que ses afflictions avec son instrument pourront s’estomper un jour. Faisant glisser ses doigts dans le dos de son homme, il dessine des arabesques aléatoires du bout de ses ongles, avant d’être contraint de le laisser filer pour qu’il aille chercher les fameux bonbons ; se laissant retomber sur le lit, il fixe le plafond pendant quelques secondes avant de soupirer, puisque le silence lui laisse tout le loisir d’imaginer les messages laissés sans réponse dans son téléphone. S’il y a une nouvelle tempête, pour l’instant, il n’a pas le courage de l’affronter et il se cache plutôt contre Ash lorsque celui-ci revient, étant pareil au soleil qui chasse le mauvais temps après une averse : il lui fait oublier les orages qui grondent. « oh non! tu as entendu Eclipse, on va dormir sur le divan ultra confortable d’Izan cette nuit! » il roule des yeux en espaçant ses lèvres de quelques degrés, tenté, un court instant, de le mordre une nouvelle fois pour lui passer l’envie de se moquer de lui, mais son homme se sauve, sans le savoir, d’une nouvelle morsure « Mais non, je préfère cent fois mieux la chaleur de tes bras à celle des chats. ne me laisse pas seul avec eux…. Surtout Sol. Des plans pour que je ne me réveille pas demain. » - ’’Promis, je te protégerai du Grincheux. Mais si nos chats font une alliance, je ne pourrais rien pour toi, tu sais ?’’ la menace lui fait pencher la tête sur le côté pour qu’il puisse lui sourire avec malice, et il resserre inconsciemment son bras autour de sa taille pour le rapprocher encore un peu plus de lui, étant toujours avide du moindre contact avec son corps, qui lui a tant manqué. Ce n’est point une gourmandise dont il peut être rassasié : plus il le touche, plus il a envie et besoin de le sentir près de lui, comme une drogue dont il faut augmenter progressivement les doses pour en ressentir toujours les effets. La sienne, de drogue, a un accent anglais, des tatouages éparpillés un peu partout, des petits grains de sucre aux coins des lèvres et prétend s’être améliorée en sport. « prépare toi à être époustouflé! rien de moins! » plissant légèrement ses paupières, il pince sa hanche pour le taquiner en rajoutant, mutin ’’Et si je ne le suis pas ? T’auras un gage ?’’ nul doute qu’il a déjà mille idées qui fourmillent en tête, mais il les range pour plus tard lorsque Ash lui fait l’annonce du départ d’Alby. ’’Je suis content d’entendre que tu as des projets pour ton groupe, et que le départ d’Alby ne te mine pas le moral au point de te faire douter.’’ les groupes qui se séparent après le départ d’un membre, il y en a des tonnes, mais il est ravi de constater que les rockeurs ne choisissent pas la même route — ce qu’il n’imagine pas, en revanche, c’est qu’il connaît très bien la nouvelle recrue de son homme. « rien ne me fait peur lorsque je suis à tes côtés. tu sais que te rencontrer a été le plus beau moment de toute ma vie? et que ça va bientôt faire un an que tu es entré dans mon uber. je n’oublierai jamais ce moment. comme quoi, malgré tout ce qui s’est passé, le destin fait bien les choses. » un doux sourire flottant sur ses lèvres sous les mots qui viennent caresser son coeur, il se replonge dans le souvenir de leur rencontre en tâchant de tenir à distance les pensées parasites qui lui suggèrent que, même à l’époque, rien ne laissait entendre que Ash avait des sentiments pour quelqu’un d’autre depuis des années. Est-ce qu’il a été aveugle ou est-ce que l’anglais cachait suffisamment bien son jeu pour que personne ne puisse le deviner ? Il mentirait s’il disait qu’il se souvient parfaitement de chaque mots qu’ils ont échangé ce jour-là mais, il sait, avec certitude, que c’est le guitariste qui a été à l’initiative de leur premier baiser. Son cerveau n’est pas suffisamment affable pour le laisser tranquille, et même s’il ne veut pas ternir ces précieux souvenirs, les premiers qu’ils ont ensemble, il ne peut s’empêcher de se demander si, en l’embrassant, en haut de cette grande roue, Ash pensait à son meilleur ami. Il a trop peur de la réponse pour oser poser la question, alors, il se contente de déposer un frêle baiser sur l’épaule de son compagnon, en regardant les plis formés par le drap au-dessus d’eux, n’étant plus certain, tout à coup, que l’orage a fini de gronder « je t’aime. » son pouce caresse distraitement la peau de sa hanche tandis qu’il lève enfin le menton vers lui pour le regarder, ayant besoin de quelques secondes pour murmurer un ’’Je t’aime aussi.’’ sincère, qui a juste eu besoin de se frayer un chemin entre toutes les ombres qui obscurcissent ses pensées. Mais elles finiront par partir, ces ombres, pas vrai ?

crédits/mulderscully

fin du rp.