La main dans le sac

 @Axel Hartmann  
gif par dagonet

« Tu t’en sors plutôt bien, Molly --- la prochaine fois, je te conseille de penser à avoir de la compagnie ou au moins de la musique, ou un bouquin --- ça aide à passer le temps », le regard bienveillant de l’infirmière lui donne la nausée. Un effet secondaire supplémentaire ? « J’aime bien regarder ces conneries à la télé, j’ai pas la télé chez moi… et je trouve que c’est pas si long que ça en fait … » Tu parles. Elle jouait simplement à la big boss mais elle avait envisagé au moins deux fois de s’arracher cette perfusion pour prendre ses jambes à son cou et prendre le risque de mourir … ouais, elle se faisait chier comme un rat mort ici … elle ne survivrait pas. Elle allait avoir besoin d’un rein et s’il le faut, elle allait commettre un meurtre pour s’en emparer elle-même. Ce serait plus efficace. Un sourire forcé pour cette infirmière, qui ne fait pas face à ce genre de comportement pour la première fois … alors elle encaisse et sera là lors de la premiére crise de nerfs de molly. Bientôt.

« Bordel ! » C’est ce qui s’échappe de ses lèvres quand elle essaie de se planquer derrière une infirmière qui passe par là. Elle essaie … vainement puisque cette dernière continue son chemin et Molly se retrouve face à face avec … Axel. Axel, un ami, une des rares personnes (la seule ?) qu’elle considère comme un ami. Elle se redresse, passe les mains sur sa tenue pour enlever une poussière invisible … mais c’est surtout pour retrouver un peu de sa superbe, de sa contenance. Tu parles ! Axel la toise et se demande sans doute ce qu’elle vient faire dans cet hôpital … et le reste de la preuve sur son avant-bras ne va pas l’aider à s’en sortir sans lui donner d’avantage d’explications. « Axel ! Hi --- quelle surprise, putain !  », elle fait mine d’étouffer un éclat de rire amusé alors que c’est bel et bien un rire nerveux qui s’échappe de ses lèvres. Est-ce qu’il va lui poser une question, des questions ? Elle n’a pas vraiment d’y répondre … vraiment pas.

La main dans le sac

 @Molly Biggs  
gif par dagonet

Tout ça là, -cette grosse connerie en devenir- ça partait vraiment d'une bonne intention. Du moins, c'était ce que je croyais quand j'avais pris la décision de rejoindre Loan pour un déjeuner en sa compagnie. C'était pas que j'aimais pas l'endroit où il bossait, c'était plutôt que j'aimais pas l'odeur qui s'en dégageait et cette fragrance désagréable pour le moins aseptisée que je percevais dans chaque recoin. Brrrr-
... moi, j'avais toujours pensé que ça sentait littéralement la mort. Et en ça, je m'étais jamais trompé. Mais bon, je devais me faire violence pour aller voir mon cousin non ?

Alors, après quelques clopes fumées à l'extérieur du bâtiment, je décidais de pénétrer à l'intérieur. Mon regard sombre soumis aux lumières des néons blafards et artificiels, et ... force était de constater qu'on commençait tout doucement à me connaître, parce que c'était là, que je l'avais rencontré le cousin. Ou plutôt que j'étais venu à lui pour me présenter. Et ma foi, ç'avait fonctionné.

Frottant ma joue droite où se trouvait ma cicatrice tout en passant devant l'accueil, je me dirigeais vers un distributeur automatique. Occupé à jeter un œil aux différentes friandises qui en peuplaient l'intérieur.
Ouais- j'avais littéralement la dalle et attendre le Docteur Hartmann qui se faisait désirer, ça me foutait en rogne.
Inspirant et expirant, je mettais de la monnaie, appuyant sur le code pour prétendument avoir un putain de Twinkies.

Et- au moment où j'arrachais l'emballage avec mes dents, je me retrouvais nez-à-nez avec Molls. Molly, que j'aurais jamais cru voir ici. En plein milieu d'un couloir, en blouse pas franchement sexy et avec un air d'être littéralement sortie de sa propre tombe.
Sérieusement ? C'était quoi cette gueule ?
Haussant un sourcil, je me privais certainement pas de la dévisager, mes prunelles noires s'attardant sur son avant-bras. Où, même si j'étais pas médecin, je savais qu'il y avait bel et bien eu une perfusion à cet endroit.

... merde. C'était quoi, ce bordel ?

Relâchant temporairement la friandise que je venais foutre dans la poche de mon blouson, je m'étais avancé vers la brune. Avalant les quelques mètres, avec un air que l'on pourrait qualifier d'inquiet sur mon visage.
Moi, d'ordinaire, je me préoccupais que de ma propre gueule. Et littéralement, de personne. Mais, mon interlocutrice, elle avait pas l'air de péter la forme. Ou alors- j'avais face à moi, une junkie avec la came la plus pétée qui soit.

J'étais anxieux. À ma manière, du moins.

- Molls ?! C'est quoi ce bordel ? Ou l'art maîtrisé de foutre les pieds dans le plat, avec un art reconnu et certain dans le domaine.

Même si, avouons-le, j'étais peu convaincu qu'elle puisse satisfaire cette étrange curiosité qui était en train de prendre place, suite à cette vision qu'elle était en train de m'accorder, là. Oupsie.

La main dans le sac

 @Axel Hartmann  
gif par dagonet

« Molls !? C’est quoi ce bordel ? » Elle fronce les sourcils en se rendant compte qu’elle est prise la main dans le sac. C’est comme si les néons du plafond se transformaient en spots d’une salle de théâtre et qu’ils étaient tous dirigés sur elle --- mais elle n’avait pas vraiment envie de jouer le premier rôle pour cette pièce de théâtre. Merde ! Un léger coup d’œil par-dessus son épaule, elle pourrait prendre ses jambes à son cou et essayait de partir en courant mais vu l’état de son corps et son énergie pour la journée, elle n’irait pas bien loin. Double merde ! « Hm --- c’est un peu compliqué parce qu’en fait --- c’est compliqué et drôle en fait », elle s’embrouille, gesticule un peu trop pour être honnête et la fameuse infirmière la coupe dans son élan. « Mademoiselle Biggs, vous avez oublié vos papiers pour la prochaine dialyse --- », Molls se tourne vers l’infirmière en question, le regard glacé, les traits figés. Elle vient de lui niquer son plan d’évacuation d’urgence. Avec un sourire forcé, elle s’empare des documents qu’elle fourre sans le moindre soin dans son sac en bandoulière avant de la remercier en hochant la tête. Le mot a été prononcé : dialyse. Comment peut-elle à partir de ça lui balancer un mensonge ? Comment peut-elle trouver une issue de secours ? Son regard se pose sur Axel. Être honnête. Elle soupire. « C’est pas si compliqué, en fait --- je dois passer ici plusieurs fois par semaine pour une dialyse --- je ne suis pas mourante, je ne vais pas mourir --- c’est juste que j’ai les reins qui sont en train de me dire d’aller me faire foutre. C’est juste un petit détail --- pas de quoi en faire des vagues. » Elle agite la main comme pour lui faire comprendre que c’était bel et bien un petit détail à ses yeux et qu’elle n’avait pas franchement envie de s’étaler là-dessus. Alors, pour faire comme si tout était comme toujours, elle vient lui donner un petit coup de poing dans le bras en lui offrant un sourire complice : « et toi ? comment tu vas, buddy ? qu’est-ce que tu fous ici ? »