— Dernière soirée. La maison des Fitzame devient le siège de la fureur des jeunes venus vous célébrer. Certains sont des amis, d’autres sont seulement là pour s’évader et s’abandonner. Dernière soirée. L’effervescence pour point final de ce chapitre avant de vous envoler. Avant de traverser le globe chacun de votre côté. Carter et toi, vous êtes les deux côtés d’une même pièce. À la fois incassable et inestimable. Une amitié qui s’est sculptée à travers les années en fraternité. Sa famille est devenue la tienne. T’as trouvé en eux ces racines qui te manquaient. T’as toujours eu pour lui cette fidélité que rien ni personne ne pouvait ébranler, pas même elle. Tous les regards sont tournés vers les rois de la soirée. Carter semble briller, enivré par la frénésie qui sillonne entre les murs. Toujours plus brûlante lorsque la lune frôle peu à peu son apogée. Et toi, t’es qu’une âme trop funeste qui fait tache dans le tableau. Il y a ceux qui viennent tout de même te féliciter. Celles qui tentent de t’arracher une ultime étreinte avant que le soleil ne se remette à briller. Dernière soirée Clarence, et tes yeux n’ont Dieu que pour celle qui continue de t’ignorer.

Alors tu tentes d’embrumer ton esprit pour déjouer les prémisses de ces tourments qui voudraient te faire trembler. Ton océan se fraye un chemin jusqu’à sa silhouette. Tu captes le moindre de ses rires et éclats de voix. Wild. L’annonce de ton départ a un goût de trahison entre ses lèvres. T’as attendu trop longtemps pour tout lui avouer. Effrayé à l’idée de lacérer à nouveau les cicatrices que la mort de Josh avait laissées sur elle. T’attendais juste le bon moment pour tout lui expliquer. Trouver les bons mots pour la rassurer. Mais la réalité est plus égoïste que tu ne veux l’admettre. T’étais tout simplement terrifié que la brune puisse réussir à te faire reculer. Tu le sais, qu’elle est la seule à pouvoir te faire changer d’avis. La seule pour qui tu pourrais tout faire valser si elle te le demandait. Wild et toi. C’est ce lien à la fois étrange et singulier. Elle s’est greffée entre tes entrailles sans même y être autorisée. Dix ans à vous défier. À vibrer au rythme de ce jeu d’orgueil et de répartie aux règles nébuleuses que vous aimez transgresser.

Et ce soir, c’est elle qui détient toutes les cartes. Qui veut faire de toi ce fou qui tombera pour sa reine. Et ça te tue de voir son sourire étinceler pour un autre. D’être spectateur de son numéro de charme. Tes lèvres se déforment nerveusement avant d’embrasser la bouteille. L’alcool t’aide à garder ce masque de flegme que tu continues de lui jeter en plein visage. À diluer cette fureur qui se met à bouillonner lorsque tu vois Nick lui susurrer quelque chose à l’oreille. Tes iris les fusillent du regard avant qu’une autre voix ne t'interpelle. « Allez Clay ! » On capte ton attention quelques secondes. Suffisamment, pour qu’elle disparaisse. Puis c’est une autre absence qui te fait tiquer. Qui fait gronder en toi cette jalousie trop longtemps étouffée. T’es trop alcoolisé pour capituler. Tu te lèves pour te mettre à sillonner entre les invités. Tu sais où aller la chercher. Les trouver. Tu montes les escaliers tel un automate qui pourrait tout écraser sur son passage. Tu ouvres la porte de sa chambre sans t’annoncer. Pas assez violemment pour supplanter la musique qui hurle aussi fort que cette rage sur le point de déferler. Pas assez pour les stopper dans leur élan. Il te suffit d’un grondement pour planter le décor. Tes mains viennent attraper Nick avant de le plaquer contre le mur et de le suspendre par le col. Tu peux lire la confusion dans son regard. À travers le tien, il peut entrevoir l’incendie qui fait fondre ta glace. L’image de leurs corps allongés tourne en boucle dans ta tête. Ton poing s’enfonce brutalement dans la sienne. Tu entends à peine les cris de la brune qui tente de te faire entendre raison. T’es complètement aveuglé. Tu t’apprêtes à recommencer lorsque tu entends la peur qui est sur le point de la faire tressaillir. Ton poing en mouvement se fige subitement. Tu continues de le tenir d’une main par le col. Il ne tente même pas de se défendre. Les aiguilles du temps semblent s’être arrêtées. « Dégage de là. » Parole presque monocorde qui ferait froid dans le dos. Tu regardes Nick s’échapper. Vous laissant seuls, vous et ce trop-plein de sentiments inavoués. « T’étais vraiment obligée de faire ça ?! » Tu te retournes et ton océan troublé se déverse sur elle. Cette jalousie que tu n’arrives plus à dissimuler. Cet amour que tu n’as jamais osé lui partager. Tu la provoques pour ne pas lui céder. « Putain Wild ! »

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Je crois que j'ai grandi Je crois que j'ai des remords J'ai des bleus sur tout le cœur Quand je brûle, j'deviens meilleure Une dernière fois pour tous se retrouver. Une ultime nuit pour profiter de cette alchimie qui les unit. Cette unique soirée pour apprécier ce quatuor quelques heures de plus avant d'être contrainte de les laisser s'évader. Elle sait qu'il va partir et cette vérité l'accable, torture son âme depuis des semaines déjà. Elle ne parvient pas à s'y résoudre, à accepter cette évidence qui la transperce. A être forcée de lui dire au revoir et de le regarder partir sans se battre. La voix de Carter la sort soudain de ses pensées. « Les mecs je sais qu'elle est sexy, mais le premier qui la touche est un homme mort. » Parce qu'il sait. Il connaît l'effet qu'elle a depuis toujours sur les hommes. Aussitôt Wild le fusille du regard, détestant le fait qu'à vingt quatre ans, son frère la protège encore comme si elle n'était qu'une adolescente frivole. Nate derrière elle vint lui déposer un baiser sur la joue tout en lui apportant son verre. « Tu sais comment il est, Wild... » Elle lève un sourcil tout en prenant un air agacé, les lèvres pincées. « Ce n'est absolument pas une raison pour qu'il puisse penser un seul instant que je sois sa propriété. » Son frère se mit à éclater de rire tandis qu'il emmenait Carter un peu plus loin dans le salon. C'est ça oui, fais le disparaître de ma vue. Si ses yeux avaient été en capacité de lancer des éclairs, Carter aurait été foudroyé sur place. Ses iris dérivent alors sur la droite et tombent sur lui. Il est adossé contre l'îlot de la cuisine et il semble terriblement amusé par la réaction de son frère. Un soupire s'échappe de ses lèvres délicates tandis qu'elle lui envoie un regard rempli de dédain. Sa colère ne s'est jamais tue, elle reste simplement endormie dans les tréfonds de ses sentiments. Que Carter l'abandonne est une chose, que Clay en face de même en est une autre. C'est à cet instant précis que son sang ne fait qu'un tour et qu'elle s'éloigne à l'autre bout de la maison, emportant avec elle toute sa frustration et cette envie de vengeance qui lui brûle les doigts. Nick vient de lui rapporter un énième verre et il lui lance une blague qui lui décroche un sourire. Elle lui offre alors ce regard de panthère dont elle a le secret, ses yeux de biche qui transperceraient n'importe quel abri anti atomique. De ce regard qui ne laisse pas de place au doute. Nick avale sa salive de travers, complètement absorbé par les signaux qu'elle lui envoie. Wild, c'est ce bonbon sucré qu'il sait pourtant intouchable depuis des mois. Carter le tuerait s'il n'avait qu'une vague idée de toutes les sombres pensées qui traversent actuellement son esprit. Mais il n'est qu'un homme qui serait prêt à céder au péché ultime pour quelques instants au Nirvana. Son sourire le fait fondre depuis le début de la soirée tandis que son regard provocateur ne fait qu'ajouter de l'huile sur un feu déjà ardent. Prenant son courage à deux mains, il s'abaisse vers elle, plaçant ses lèvres près de son oreille. « Tu veux monter ? » Et son cœur s'arrête, suspendu à la réponse de la jolie brune. D'un geste elle fait glisser ses doigts le long de sa paume pour les resserer dans les siens. Pas besoin de mots, la tension qui les anime est parfaitement palpable. Wild relève alors son océan sur Clay qui se tient un peu plus loin, accompagné d'une jolie blonde qui semble attirer son attention. Son cœur se serre soudainement dans sa poitrine, alors qu'elle contracte sa mâchoire sous l'impulsivité de sa jalousie. Elle brûle pour lui, incandescente et pure. Mais c'est impossible. Elle ne parvient pas à effacer la colère qui la fait vibrer depuis son annonce. Depuis ce départ qui lui déchire le cœur à chaque seconde qui passe. Va au diable Aldridge. Emportée par sa douleur, elle entraîne alors Nick à sa suite, disparaissant dans les escaliers. A peine ont-ils franchi le seuil de sa porte que ses lèvres viennent s'écraser sur les siennes. Nick la fait reculer jusqu'à son lit où ils tombent à la renverse. Elle sent aisément tout l'effet qu'elle produit sur lui mais son corps à elle ne s'embrase pas comme elle l'aurait souhaité. Parce que ce n'est pas Nick qu'il réclame mais ce foutu médecin au flegme légendaire. Et elle le sait, sans accepter de se l'avouer. Elle ferme alors les yeux, tentant de savourer la caresse qui remonte le long de ses côtes alors qu'il dépose ses lèvres contre la peau de son cou. Soudain la musique semble plus forte alors qu'un grondement résonne dans sa chambre. Elle a à peine le temps de se redresser que Nick est arraché de force de son corps. D'un regard elle l'observe être soulevé du sol telle une poupée de chiffon avant que son dos ne rencontre brutalement le mur qui se trouve derrière lui. Et il est là, dos à elle, fulminant de cette rage qui lui est d'habitude réservée. Elle le voit dans ses yeux, cet instinct primitif, cette envie de le briser en deux. Et avant qu'elle ne puisse réagir, son poing s'abat violemment sur le visage de Nick. « Clay arrête ! T'es con ou quoi ?! » Elle fronce les sourcils tout en réajustant sa jupe et son haut. Mais un grain de sable dans l'engrenage lui fait comprendre que la situation n'est pas habituelle. En une fraction de seconde, elle perçoit que sa haine envers Nick semble aveuglante et qu'il s'apprête à nouveau à lui asséner un coup. « Aldridge ça suffit, il a compris. » Son nom qui résonne entre ses lèvres qu'elle garde pincées. Ce poing qui s'arrête à mi chemin, suspendu entre le vide et son visage. Et alors que le temps semble n'avoir plus d'influence, Nick disparaît tel un chien chassé par son maître. Sa voix résonne alors dans la pièce tandis qu'il ose ancrer son océan dans le sien. Un frisson glacial lui brise langoureusement l'échine tandis qu'elle déglutit difficilement. Quelque chose cloche dans cet échange tumultueux. Tu le sens au fond de toi. Elle passe alors devant lui, le bousculant presque au passage pour refermer la porte à clé derrière eux. Pas besoin d'un public pour la soufflante qui risque de suivre. Se retournant, elle plonge alors ses yeux dans les siens, aveuglée par cette rage qui l'habite, par ces non-dits qui lui brûlent les veines tels de l'acide. « Comme si Carter comme chien de garde ne suffisait pas. » Elle lui crache son venin avec toute cette amertume qui lui assèche le cœur. « Je peux savoir d'où tu te permets de rentrer dans ma chambre de cette manière ?! » Elle le provoque, toujours plus, toujours plus loin dans ses retranchements alors qu'elle se rapproche dangereusement de lui. Lui faisant face, elle relève ses yeux dans les siens, sans ciller un seul instant. Sa fierté et son égo l'étouffent tandis qu'elle se perd dans ce regard soudainement bien sombre. « Et puis qu'est-ce que ça peut te foutre au fond... Tu te casses bien à l'autre bout du monde, non ?! Alors merci de me laisser baiser avec qui j'en ai envie. » Toi en l'occurrence. Mais cette donnée est erronée, impossible à soumettre dans cette équation dont elle n'a toujours pas trouvé la réponse dix ans après sa création. @Clarence Aldridge

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  — T’entends le verrou de la porte crier entre ses doigts. Tu te dis que ce n’est pas une bonne idée. Que rien de bon ne sortira d’entre ces murs. Vous êtes plus en capacité de parler de façon pondérée. Vous n’êtes plus capables de vous faire face sans vous écorcher. Toujours là à vous défier. Aussi obstinés à aller jusqu’au bout de ce jeu qui devient dangereux. T’as rebattu les cartes sans savoir où ça allait vous mener. Tu tentes de calmer cet orage qu’elle est la seule à savoir faire gronder. Tu restes silencieux lorsqu’elle jette une première slave que tu brises d’un seul regard. Dans un mouvement, tu te braques face à elle pour la faire reculer. Tu ne réponds pas à sa question. Ton visage se déforme sous le poids de la rancœur et de ses multiples provocations. Aucun de vous n’oscille, malgré cette tempête qui fulmine dans vos océans. Pour fardeau, ces sentiments qui partent à la dérive. Puis il y a la parole de trop. Ses mots qui te heurtent trop violemment. Tes paupières se ferment un court instant lorsque l’image de Wild avec une autre que toi s’empare à nouveau de tes pensées. Tu fais tout pour l’effacer, mais elle s’inscrit en toi et t’as l’impression de perdre pied. T’es blessé. Criblé d’une jalousie que tu t’étais jusque-là interdite. C’est trop douloureux. Tu prends une grande inspiration pour tenter d’expulser toute cette colère insidieuse qui ne se matérialise qu’à travers tes yeux. Mais elle migre, se faufile sinueusement dans ta poitrine. Tu vous délaisses des derniers centimètres qui vous séparaient jusque-là. T’es si proche d’elle que la brune est obligée de lever son regard pour continuer à te faire face. Tu la fusilles avec cet alliage vacillant entre rage et déception. À cet instant précis, tu la détestes autant que tu l’aimes. Ton océan vogue dans le sien avant de s'égarer sur ses lèvres. « Vas-y. » Les tiennes se veulent froides et méprisables. « Va le rattraper. » Une part de toi préférait qu’elle se soumette à ces mots qui résonnent presque comme un ordre. « Dégage de là avant que je ne dise des choses que je pourrais regretter… » Paroles à double sens qu’elle peut à peine déchiffrer. Les dernières lettres se brisent à travers ta gorge bien trop longtemps entravée. Si la brune s’en allait, tu n’aurais plus à espérer. Tu pourrais éteindre cette étincelle qui continue encore de brûler en toi pour elle. Fermer ce putain de chapitre à la fois trop court et si long qui porte son nom. Qui rime avec tortures et mensonges. Tu n’aurais plus le temps ni le courage de tout lui avouer. T’as toujours cette fâcheuse tendance à fuir Clarence. T’es terrorisé à l’idée d’être à nouveau abandonné.

T’es complètement perdu. Assailli par ces questions que vous avez laissé trop de temps en suspens. Ton regard se lève vers le plafond comme pour y chercher des réponses. Tu passes nerveusement une main dans tes cheveux avant de lui tourner le dos et d’avancer vers la porte. Une part de toi voudrait avoir l’audace de lui laisser le temps de s’éclipser, de lui ouvrir une dernière issue sans que ta voix ne se mette à nouveau à résonner. Mais tu y renonces et ton cœur crée une fêlure avant de se mettre à saigner. « Il n’y a toujours eu que toi, Wild. » Ton chant se veut plus lourd face au poids de ta confession. Tu ne veux plus te battre en sachant que chaque minute vous est comptée. Alors tu jettes tes dernières cartes et déclares forfait. T'écrases cet orgueil qui finira par vous tuer. Tu te retournes à nouveau vers elle, presque dépité. Ton regard dessine toute cette souffrance que tu oses enfin lui confier. « Depuis le jour où j’ai mis pour la première fois les pieds dans cette foutue maison. » L’alcool t’aide à continuer. À faire tomber ces barrières que tu consolidais depuis trop d'années. « J’ai tout tenté pour renoncer à toi. » Tes pas te ramènent face à elle. Vos visages se frôlent et tu peux sentir son souffle sur ta peau. T’as cette façon presque insolente et saisissante de lui parler, tu continues de te révéler. « J’ai essayé de t’ignorer, de te détester, puis de me cacher derrière ce jeu désinvolte. » Pour rester fidèle à la promesse que tu avais faite à Carter de ne jamais la toucher. Par peur de perdre le seul endroit où tu te sentais réellement chez toi. « Alors vas-y, Wild… » Tes phalanges glissent le long de son bras avant de s’écraser contre ses reins. Vos corps s’épousent et tu peux sentir un léger frisson. Il y a dans tes yeux une nouvelle lueur pour reflet du désir que tu ressens pour elle. « Épargne-nous cette nouvelle tentation. »  

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Je crois que j'ai grandi Je crois que j'ai des remords J'ai des bleus sur tout le cœur Quand je brûle, j'deviens meilleure TW : Sexualité - Alcool Elle crache ce venin qui lui brûle les veines, aveuglée par cette colère inexpliquée, par cette tempête qu'il a la force de déclencher en elle. Et bordel qu'est-ce qu'elle s'en veut. De ne pas gérer. De ne pas maîtriser cette situation. De ne pas réussir à passer outre toute cette souffrance qui gangrène son âme depuis l'annonce de son départ. Nick n'était rien qu'une diversion pour soulager sa peine et aussi pour faire enrager son frère, avouons-le. Mais qu'Aldridge se permette de réagir exactement comme Carter l'aurait fait, alors là, c'était la goutte d'eau qui venait de faire déborder le vase. Enfermée avec lui dans cette chambre n'était sûrement pas une bonne idée car elle sait que la confrontation qui va suivre aura l'effet d'un jet de gros sel sur une plaie déjà béante. Mais son ego l'embrase, lui donne la force de l'emmener s'entrechoquer contre ce regard qu'elle ne connaît que trop bien. Son orgueil lui ronge le cœur alors qu'il se braque face à elle, ne faisant que renforcer cette colère que lui seul sait attiser avec tant de facilité. Et alors qu'elle se croit invincible à cet instant précis, il émet ce soupire qui ne présage rien de bon. En un instant, il réduit à néant les derniers centimètres qui les séparaient. Le souffle court, elle ne peut réprimer la vague d'émotions qui s'infiltre sournoisement en elle alors que son parfum lui procure un frisson inattendu. Elle lève, malgré elle, son océan dans le sien, en captant toutes les subtilités. Si sa fierté la force à lui tenir tête, la petite particule de déception qu'elle capte dans ses yeux lui fait froncer les sourcils. Ses mots sont violents, implacables et, une fois encore, il la pousse dans ses retranchements. Elle serre alors les poings, bien plus blessée par ce qu'il vient de dire que ce qu'elle serait prête à avouer. Il la jette sans ménagement dans les bras de Nick tout en ajoutant la phrase de trop. La jolie brune lève alors un sourcil, piquée à vif.  « Dois-je te rappeler que TU es dans MA chambre ?! Si quelqu'un doit partir, c'est toi. » Ce feu qui brûle en elle, qui l'anime de sa soif insatiable, de toute cette rage qu'elle garde endormie depuis si longtemps, commence dangereusement à faire surface. Quand soudain, l'ambiance électrique prend une tournure inattendue, son sixième sens lui indique que quelque chose d'anormal est en train de se produire. Il s'éloigne vers la porte, lui rendant cette bulle d'oxygène, cet espace vital qu'il avait occupé durant un laps de temps trop important pour qu'elle ait les idées claires.  Rien de bon ne sortira d'entre ces murs et elle le sait. Pars Clay, s'il te plait. Alors pourquoi ? Pourquoi ne prend-t-elle pas la porte pour fuir cette réalité qui est si dure à avaler ? Et sa voix résonne dans le silence pesant de sa chambre. « Il n’y a toujours eu que toi, Wild. » Son cerveau ne percute pas tout de suite, il lui faut quelques secondes pour que ses mots atteignent enfin son cœur. Dans un froncement de sourcils, son monde vient dangereusement de s'arrêter. Sa bouche d'ordinaire assassine s'entrouvre mais aucun son ne franchit le seuil de ses lèvres. Son océan à deux doigts d'être submergé, fixe celui dont son cœur est entiché depuis des années. Il cherche des réponses sans réussir à les trouver. Puis elle croise son regard, se perdant dans l'immensité de ses sentiments. Observant pour la première fois cette honnêteté criante de vérité. « J’ai tout tenté pour renoncer à toi. » Son cœur se met à saigner alors qu'elle ne parvient plus à avaler sa salive. La voilà spectatrice de sa propre vie, de cette scène intemporelle où Clay dévoile une partie de lui qui lui était encore inconnue. Paralysée face à cette situation qui lui échappe totalement, elle ne réagit pas lorsqu'il se rapproche d'elle jusqu'à ce que leurs visages se frôlent. Son souffle vint délicatement effleurer sa peau alors qu'elle tente de reprendre les rênes du navire. Mais la perdition est bien trop engagée pour qu'elle n'y parvienne. « J’ai essayé de t’ignorer, de te détester, puis de me cacher derrière ce jeu désinvolte. » Ses topazes vibrantes de cette intensité sincère, se perdent alors dans les siennes et sa voix perce enfin dans la pièce dans un murmure qui lui brise les os. « Pourquoi maintenant Clay ? » Cette supplication qui lui fend le cœur alors qu'ils rentrent dans un jeu dont il leur sera tout à fait impossible de sortir indemnes. Elle ferme les yeux en l'entendant prononcer son prénom tandis qu'un frisson s'empare de son corps sous la caresse de ses doigts. Fais pas ça... Mais il est trop tard pour revenir en arrière. Il vient de craquer l'allumette qui embrasera leur amour inavoué. Leurs corps s'épousent à la perfection alors que sa main se plaque aux creux de ses reins. L'oxygène vient douloureusement à manquer dans cette pièce inondée du désir et de cette tension palpable qui les animent depuis toujours. Sa raison lui hurle de parler à son tour, de lui déverser ce tsunami de sentiments, cette vague de non-dits qui la bouffe depuis une décennie alors que son cœur, lui, ne rêve que de venir s'écraser sur ses lèvres. Et il la provoque, une ultime fois, celle de trop alors qu'elle lit dans ses yeux ce même feu qui l'anime. Elle brûle pour lui, incandescente et pure alors qu'elle ne parvient plus à détacher son océan du sien. Sa raison glisse alors peu à peu dans l'oubli, tandis que son cœur se gonfle. Un court instant, elle se perd sur ses lèvres et un frisson langoureux remonte le long de son dos. En une fraction de seconde, elle se hisse sur la pointe des pieds et vient poser sa bouche contre la sienne dans un élan de passion qui finira par les consumer. Elle s'accroche à son cou, faisant glisser une main le long de sa nuque, la seconde remontant dans ses cheveux. Et, pour la première fois de son existence, la panthère est dépassée, complètement menée à la baguette par son instinct primaire. Si elle en avait les moyens, elle donnerait tout ce qu'elle possède sur cette Terre pour que le temps s'arrête de manière définitive. Pour qu'ils restent enlacés dans ce cocon inaccessible à toute personne extérieure. Suspendue à ses lèvres et prisonnière de ses bras pour l'éternité. Son désir la consume alors que sa langue cherche la sienne et que son corps en demande d'avantage. Emportée par cette fougue qui leur brûlera les ailes, elle le fait reculer jusqu'au mur derrière eux sans le quitter du regard un seul instant. La jolie brune le plaque contre ce dernier, se fichant éperdument du choc qu'elle provoque. Elle s'arrête alors un court instant, à quelques centimètres seulement de ses lèvres interdites. Le souffle court et le corps en ébullition, elle plonge son océan dans le sien, où il peut y lire aisément ce désir brûlant et désinvolte qui embrase tout son être. Et, sans même sans rendre compte, elle se met à sourire alors qu'elle capture à nouveau sa bouche. Sa main gauche délaisse alors difficilement son cou pour remonter légèrement sa jupe, lui donnant la possibilité d'enrouler l'une de ses jambes contre sa cuisse, le maintenant fermement contre elle. Ses lèvres libèrent alors les siennes et glissent dangereusement le long de l'arrête de sa mâchoire pour venir embrasser la peau de son cou. Les yeux clos, elle se laisse surprendre par la capacité de son parfum à la faire frissonner alors que ses dents se referment doucement sur son épiderme. @Clarence Aldridge

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  — Tu oses enfin libérer des bribes de ces sentiments trop longtemps muselés entre ces lèvres qui désirent maintenant la posséder. Parce que les mots encore plus lourds de sens que ton regard lui crie viennent creuser un gouffre béant au fond de ta poitrine. T’aurais aimé lui avouer bien plus sans tourner tes paroles en une énième provocation. Jouer pour une fois la carte de la servitude face à cette reine pour qui tu pourrais t’incliner. Celle pour qui tu serais prêt à tout envoyer valser. Renoncer à ton départ si elle te le demandait. Parce que tu l’aimes à en crever. Parce que tu ne supportes plus de te laisser ainsi consumer derrière ce masque que tu brises un peu plus devant elle à chaque mot prononcé. Entre chaque bout de chair que tes doigts viennent effleurer. Tu ne la quittes pas des yeux un seul instant. Tu y décèles la moindre variation de ses émotions. La stupeur qui laisse docilement sa place à une fragilité que la brune laisse rarement briller. Pour laisser place à un désir qui transforme son océan en un feu où tu serais prêt à te jeter. Vous vous dévorez du regard et vos orages grondent silencieusement ce désir qui vient vous foudroyer. T’es presque à bout de souffle lorsque vos visages se frôlent et que tu peux sentir son cœur battre contre le tien. Cette même chamade qui résonne entre vos corps et cette pièce où la Terre s’est arrêtée de tourner. Pourtant, tu la sens trembler lorsque la brune vient s’emparer de tes lèvres. Ton corps tout entier s'électrise sous le poids de ses caresses et de vos langues qui, langoureusement, se mettent à danser. Tes sourcils se froncent, enlisés dans une fébrilité t’obligeant à capituler.

T’as plus la force de l’arrêter, ni de reculer. Alors tu laisses ton imagination s’exalter et te commander. Ton autre main se joint à la première pour refermer un peu plus ton emprise contre ses reins. Tu ne contrôles plus rien. Vous brisez encore un peu plus les règles de ce jeu qui peu à peu se transforme entre vos doigts. Les tiens se glissent sous son haut pour libérer sa poitrine, mais la brune te prend au dépourvu en te plaquant contre le mur. Elle a beau s’arracher de toi, tu sens ton désir monter un peu plus. Tu la dévores des yeux sans te cacher. Tu lui rends son sourire à la fois brûlant de désir et brin provoquant en mordant discrètement ta lèvre inférieure avant que la brune ne vienne à nouveau t’embrasser. Tu la laisses mener la danse en te délectant de la voir perdre tout contrôle contre toi. Tu écoutes tous les signaux que son corps te donne sous la ferveur que tes phalanges dessinent contre ses courbes. Instinctivement et dans un même élan, vos mains se frôlent lorsque tu viens remonter sa cuisse contre ta hanche en la débarrassant un peu plus de sa jupe que tu viens remonter sans ménagement. Tu sens ses lippes se perdre sur ta mâchoire et dans ton cou. Ça t’arrache un râle de plaisir que tu n’arrives pas à contenir. Et avec une adresse déconcertante, tu profites de cette emprise pour la soulever. T’obliges ses jambes à se nouer autour ton bassin. Tes yeux s’amusent en voyant ses bras suivre la même conduite autour de ton cou. Ta bouche vient s’écraser contre la sienne et ça gronde en toi quand tu sens qu’elle en veut encore plus. Tu vous diriges machinalement vers le bureau qui se trouve à quelques pas devant toi. D’une main, tu balaies tout ce qui s’y trouve pour la poser.

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Je crois que j'ai grandi Je crois que j'ai des remords J'ai des bleus sur tout le cœur Quand je brûle, j'deviens meilleure Pourquoi maintenant ? Cette question qui soudainement prend tout son sens. Elle panique car son cœur ne sait plus ce qu'il doit faire et quelle serait la bonne réaction à cet aveux inattendu. Dans son esprit une brume épaisse l'empêche de se ressaisir. La plaie béante qui lacère son cœur se met à saigner à flot alors que sa raison, tente vainement de presser des compresses sur cette hémorragie massive. La situation t'échappe Wild, et tu ne sais pas comment t'en sortir. Jamais elle n'aurait cru que ce moment finirait par arriver. Dix ans. Une décennie à l'aimer dans l'ombre. A rêver de se lover au creux de ses bras, à sourire en silence face à ses éclats de rire et à fondre sous le joug de son regard acéré. Dix putain d'années d'errance et le voilà qui déboule comme une fleur dans son paysage pour lâcher une bombe qui pourrait bien les détruire. Ce râle qui lui échappe la fait frissonner alors que ses lèvres se délectent un peu plus de sa peau. Il la soulève avec une aisance déconcertante alors qu'elle laisse ses bras s'enrouler autour de son cou. Ses jambes se ressèrent tel un étau contre son bassin tandis que son désir l'embrase. Je pourrais crever pour toi Clay, t'en rends tu seulement compte ? D'une main il balaie cet univers d'une banalité déconcertante qui trône sur son bureau. Et, à cet instant précis, il aurait pu envoyer leurs vies valser qu'elle aurait approuvé d'un signe de tête. Quand soudain une bouée de sauvetage se met à tambouriner violemment contre la porte de sa chambre. « Clay, Wild sortez de là bordel ! Je viens de croiser Nick il a un sacré coquard. Bravo bro ! » Le souffle court elle se stoppe dans son élan, ancrant son océan dans le sien. Par pitié Clay, ne fais pas ça. Mais elle sait. Elle sait que la simple présence de son frère peut tout faire basculer. Qu'il est et qu'il a toujours été ce grain de sable dans l'engrenage. Celui qui lui empêchait de lui crier cette vérité dérangeante. Cette barrière en acier qui lui interdisait de lui avouer ces sentiments défendus. Elle aurait aimé faire dégonfler cette bouée à coup de couteau car elle comprend, en une fraction de secondes, que ce petit paradis dont ils sont actuellement prisonniers est en train de leur échapper. Carter a toujours eu une place plus importante dans son cœur. L'aveux qu'il a fait quelques instants plus tôt ne fait que le confirmer. Et elle prend soudainement peur. De cette peur viscérale qui fait frissoner son corps tout entier. Comprenant que cette bulle d'intimité est sur le point d'éclater. Que le retour à la réalité qui les attend va lui laisser un goût amer. Et elle regrette déjà alors que cette voix déformée par l'alcool, baragouine on ne sait quoi contre la porte de sa chambre. Une simple cloison les sépare de ce frère. De ce choix qu'il va devoir faire et dont elle connaît déjà l'issue qui lui brise le cœur... @Clarence Aldridge

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  — C’est comme si vos corps connaissaient les moindres mouvements de cette danse qu’ils rêvaient de pouvoir un jour exécuter. Vous êtes synchronisés sur cette même passion qui se déchire entre vos lèvres. Tes paumes épousent la moindre de ses formes pour mémoriser chaque parcelle de peau que tu caresses de façon démesurée. Ton orgueil s’évanouit et tu t’abandonnes complètement à elle. C’est tout ton être qui s’embrase pour Wild. Tu l’aimes. Tu l’aimes au point d’en avoir mal. Douleur délicieuse et insondable qui rend l’instant encore plus cruel. Tu le sais, que le temps vous est compté. Qu’ils vous restent seulement quelques heures pour rattraper toutes ces années. Alors tu la dévores avec une ferveur qui la fait frissonner. Tu lui montres cette autre facette de ta personnalité qu’elle n’aurait pu imaginer derrière ce marbre que tu t’es forgé. Elle est la seule à réveiller l’amant dévoué un brin autoritaire prêt à tout pour la faire brûler. Et tu lâches à son oreille cet aveu qui te fera certainement finir en enfer. T’as l’impression d’être qu’un putain d’égoïste prêt à affronter toutes les chimères qui tenteraient de t’arrêter. Promesse rompue, tu t'embrases sans le moindre regret. Vous n’avez aucun avenir à espérer, si ce n’est que cette nuit et tu voudrais qu’elle puisse encore durer toute une éternité. Chaque battement te ramène à ces secondes qui passent. Tu voudrais lui raconter tout ce que ton cœur s’évertue à chanter, mais tes lèvres qui restent habituellement si passives se déchaînent sur sa chair avant de retourner dévorer ses lèvres. Sans t’en rendre compte, tu ne lui laisses pas le temps de t’avouer les mots que tu attendais. Ces quelques mots que tu rêves d’entendre résonner à travers sa voix. Cette preuve que tu n’étais pas fou, lorsqu’il t’arrivait parfois de discerner dans son regard la même flamme que toi. Mais t’es complètement possédé par cet amour insensé qui devient l’essence même de ce désir qui vire à l'obsession. Tu veux sentir sa chaleur t’envelopper, ne faire plus qu’un avec elle en écrasant tout ce qui pourrait vous séparer. La moindre et infime distance t’es insupportable. Alors quand ses mains se perdent sous ton t-shirt, tu le retires d’un seul geste avant de le faire tomber au sol. Comme pour lui faire comprendre que tu es tout à elle. Tu fais tomber la dentelle de son épaule pour venir t’emparer de sa poitrine.

Puis la réalité vient tambouriner sur la porte juste à côté. Vous vous arrêtez et ta tête se tourne instinctivement vers la voix de Carter avant de revenir à Wild. Tes iris flamboyants s’accrochent quelques secondes aux siennes. Elle peut y discerner un trouble furtif voiler ton regard avant que tu ne viennes à nouveau l’embrasser. T’essayes de l’ignorer, de vous protéger avec tes remparts en gardant la brune auprès de toi. Tu n'es pas encore prêt à renoncer. Pourtant, Carter frappe encore plus fort sur la porte en hurlant des mots imbibés d’alcool et tu comprends qu’il ne partira pas. Qu’il est une fois de plus le maillon de trop sur cette chaîne que tu aimerais pouvoir briser. Tu t’arrêtes à nouveau, le visage crispé par ce désir que tu hésites à éteindre. T’as envie de l’insulter pour ce qu’il vient d’interrompre et pour toutes ces années gâchées. T’aimerais avoir la force d’effacer la peur qui ronge ses opales. Il tambourine encore et encore. Tu poses ton front contre celui de la brune en fermant les yeux. Comme pour t’excuser de ce que tu t’apprêtes à dire et à faire. « Rhabille-toi… » Ces deux mots amers glacent ton océan et tu te dérobes brusquement de votre étreinte. Tu reprends ton t-shirt et tu arranges toutes les preuves de ce dérapage avant d’entrouvrir la porte. « Merci d’avoir fait le sale boulot à ma place frérot. » Carter à ce sourire hébété que tu aimerais lui faire ravaler. « Laisse-moi passer, faut que je passe un savon à la mioche. » Ta position l’empêche d’avancer et ton seul regard suffit à lui faire comprendre que tu ne bougeras pas. « Déjà fait, alors fout lui la paix et va t’amuser en bas avec tout le monde. » Tu tentes de le faire dégager pour espérer gagner encore du temps avec elle. Il essaye de connecter le peu de neurones qu’il lui reste alors que ta main tord d'impatience le bois de la porte.« Alors laisse là et viens m’aider à brancher Kate. » Il a ce rire d’abruti et heureusement pour toi, Carter est trop éméché pour discerner la rage que tu essayes vainement de contrôler. « Oh allez Clay putain, c’est notre dernière soirée. » Carter a été le seul à t’offrir cet équilibre que tu as tant recherché. Ce frère pour qui tu t’inquiètes, même si tu n’oses pas lui avouer. La peur au ventre qu’il puisse finir comme leur aîné. Tu le regardes et tu sens cette fidélité venir t’accabler. Tes yeux se baissent pour abdiquer alors que ce bras, que Carter ne peut observer, invite délicatement Wild à se rapprocher. « Je vais chercher mon téléphone, j’arrive. » Tu fermes brusquement la porte et tu glisses la brune contre celle-ci. Tu l’embrasses à la fois furtivement en langoureusement avec une ferveur au goût amer et tu te noies une dernière fois dans son océan avant de t’éclipser. Tu l’abandonnes et ton cœur se serre quand tu descends avec lui les escaliers. Tu retrouves la foule qui semble encore plus exaltée. Dans une accolade, Carter t’oblige à le suivre vers un groupe d’amis. T’as ce sourire de façade et tu les laisses reprendre leur discussion alors que tu la cherches déjà du regard. Tes yeux sont figés sur ce fichu escalier où tu espères voir sa silhouette apparaître. Putain Wild, montre toi. Dis-moi d’un regard que tu vas bien. Et tu finis par lui envoyer discrètement ce simple message. -Ne t'imagine pas un seul instant que nous allons en rester là.- Tu ne parles pas simplement de ce désir charnel qui t'embrase encore. T'as tant de choses à lui avouer Clarence. Tout ce que tu veux, c'est la sentir contre toi et poser des mots sur ces orages qui ont toujours rêvé de s'entremêler.

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Je crois que j'ai grandi Je crois que j'ai des remords J'ai des bleus sur tout le cœur Quand je brûle, j'deviens meilleure Par cette nuit d'été torride leurs corps se permettent de danser sur cette symphonie qui leur était interdite depuis tant d’années. Dans ces rêves les plus sombres, dans ces murmures que seule la nuit pouvait partager, elle avait tant de fois imaginé ses lèvres sur sa peau. Ses mains parcourant ses courbes sans relâche tel un assoiffé au milieu du désert. Elle aurait fondu pour ce regard qu'il aurait pu poser sur elle avec cette sensation d'être déshabillée en un seul battement de cils. Et voilà que ses pensées les plus inavouées étaient en train de se réaliser. Il la dévorait avec cette passion inexplicable qui la consumait de l'intérieur. Et à cet instant précis, elle aurait pu vendre son âme au diable pour avoir l'opportunité d'arrêter le temps. De rester suspendue à ses lèvres pour cette putain d'éternité qui allait bientôt leur être volée. Il n'était plus du tout question d'orage mais d'une tempête sur le point de tout ravager sur son passage. Cet amour la consume avec une telle authenticité que s'en est douloureux. Elle voudrait lui crier ses sentiments, lui avouer toutes ces choses qu'elle s'était tant de fois promise de lui dire. Les occasions avaient été nombreuses mais pas une seule fois, son courage avait réussi à prendre le dessus. Son cœur alors bâillonné de force par sa raison, elle avait tant de fois abdiqué devant son regard assassin. Et Dieu seul sait qu'elle aurait pu crever pour lui. Jusqu'au bout du monde. Jusqu'au tréfonds des Enfers. Mais cette passion dévorante les brise sans le savoir, muselant cette unique opportunité d'enfin confesser cette vérité. Je t'aime. Je t'ai toujours aimé. Au lieu de ça, ses lèvres se referment sur les siennes dans un baiser qui dépasse l'entendement. Elle s'enfièvre de sa peau, de ses caresses qu'il ose lui offrir avec cette brutalité qu'elle ne lui connaît que trop peu. Son corps tout entier s'embrase sous la pression qu'il exerce sur son âme. Elle n'en a plus rien à foutre de savoir qui va gagner à ce petit jeu ridicule derrière lequel ils se cachent depuis toujours. La seule chose qui compte à ce moment précis, est la manière dont il prend l'entière possession de ses courbes et l'emprise qu'il est en train d'assouvir sur son myocarde. Se rend-t-il seulement compte de la mainmise dont il jouit actuellement. Plus de barrière. Plus aucun garde-fou pour les empêcher de commettre l'irréparable. Ne reste que cet abîme infini entre cette chambre et le monde extérieur. Entre cet amour passionnel qui finira soit par les tuer soit par les absoudre et ces regrets qui fleuriront plus tard. Mais ce n'est pas lui qui met fin à ce délicieux supplice mais la voix bien connue de son frère qui retentit à quelques mètres. Il vient briser ce moment qui leur était destiné. Il vient ruiner cette attente qui a bien faillit les détruire. Et l'orage gronde à nouveau au fond de sa poitrine, comprenant soudainement qu'en aucun cas, elle ne pourrait faire le poids dans la balance. Il aurait pu lui demander n'importe quoi qu'elle l'aurait fait sans hésiter. Suis moi en Afrique. Ces simples petits mots, par exemple, auraient pu faire partie de ses doléances qu'elle l'aurait escorté sans une once d'hésitation. Alors pourquoi ne trouvait-il pas le courage d'envoyer balader son frère. Pourquoi ne parvenait-il pas à faire ce minuscule pas dans sa direction. Celui qui lui aurait sûrement permis de délier sa langue, de libérer ce cœur entravé par des maux qu'elle n'avait jamais pu lui avouer. Et, durant une fraction de secondes, elle s'accroche à cet espoir de rédemption alors qu'il se permet de kidnapper à nouveau ses lèvres. Mais Carter insiste sur cette porte qui semble résister à ses assauts. Lorsqu'il s'arrête à nouveau pour poser son front contre le sien, elle comprend qu'une nouvelle fois, elle vient de perdre la partie. Son cœur se fend douloureusement et elle tente de ravaler cette souffrance qui remonte à la surface. Toutes ces foutues années de silence enfin libérées et à nouveau enchaînées par la simple apparition de son frère. Elle aurait tout donné pour qu'il fasse le premier pas. Elle aurait ensuite sauté sur l'occasion pour affronter Carter telle une lionne dans une bataille, même en la sachant perdue d'avance. Elle aurait combattu un millier de frères pour avoir la chance de rester blottie dans le creux de ses bras mais lui n'arrivait même pas à se confronter à un seul d'entre eux. La déception lui brûle alors les veines tandis qu'elle descend du bureau tout en se rhabillant. « Laisse-moi passer, faut que je passe un savon à la Mioche. » Et son sang ne fait qu'un tour, venant s'écraser contre sa frustration déjà douloureuse. Sa voix résonne derrière Clay là où son frère ne peut la voir. « J'ai 24 ans Carter, arrête un peu d'essayer de diriger ma vie ! » Elle aimerait lui rentrer plus fort dedans, le blesser comme il vient de le faire en brisant ce moment qu'elle avait attendu durant une décennie. Mais Clarence s'interpose en barrant la route à ce frère dont elle arracherait plus que les yeux. « Alors laisse là et viens m’aider à brancher Kate. » La brune s'arrête soudainement pendant qu'elle réajuste sa jupe et ses cheveux. Son océan se lève vers Clay pour le supplier de refuser cette invitation. Le rire alcoolisé de son frère lui fait grincer des dents et elle observe, impuissante, cette scène qu'elle connaît presque par cœur. Lorsque Clay baisse son regard vers le sol et malgré ce bras qu'il lui tend, elle comprend qu'une nouvelle fois, elle passera au second plan. « Je vais chercher mon téléphone, j’arrive. » Et ça fait mal, bien plus encore que ce qu'elle s'était imaginée. Parce qu'il y aura toujours ce feu qui brûle en elle lorsqu'elle pose son regard sur lui mais que ce n'est pas suffisant pour le retenir. Pourtant elle se laisse glisser contre lui et savoure cet ultime baiser comme si c'était le dernier. Elle aimerait le supplier de rester auprès d'elle mais elle sait que c'est inutile. Sa fidélité l'oblige à voguer au rez-de-chaussée. Et il disparaît alors qu'elle se laisse glisser le long de cette maudite porte. Putain Wild mais pourquoi t’arrive pas à ouvrir ta gueule la seule fois où se serait véritablement nécessaire?! Elle soupire un court instant tout en fronçant les sourcils, tentant de faire un tri dont elle ne s'extirpe pas. Se redressant tel un diable sorti de sa boite, elle se dirige directement vers la salle de bain. Ouvrant le robinet d'eau froide, elle s'en passe sur le visage avant de tenter d'arranger ses mèches rebelles et ses grands yeux de biche. Elle tente, en vain, de refroidir son corps complètement submergé par les émotions. Son téléphone se met alors à vibrer et son océan dérive sur son nom qui s'affiche. En une fraction de secondes, il rallume cette flamme qu'elle tentait d'éteindre. Un sourire étire délicatement ses lèvres alors qu'elle quitte cette pièce encore chargée de leur désir. -Je n'ai pas oublié où l'on s'est arrêtés...- Elle descend cet escalier pour croiser ses opales à l'autre bout de la pièce et un frisson lui descend jusqu'au creux des reins. Putain, voilà que d'un simple regard il parvient désormais à l'embraser à distance. Il y a des allumettes qu'il vaut mieux éviter de craquer. Elle prend alors soin de faire le tour et se dirige directement vers la cuisine d'où elle sort deux bières fraîches. Faisant le chemin inverse, elle se rapproche alors du petit groupe et tend l'une des boissons vers Clay. Prenant soin que ses doigts effleurent sa main au passage tandis que son océan encore incandescent, s'ancre dans le sien. La voix de Carter juste à côté se met à résonner tandis qu'il chante une énième sérénade à la blonde sur sa droite. Un sourire carnassier étire son joli minois alors qu'elle ose enfin décrocher son regard du sien pour se tourner vers son frère et sa nouvelle proie. « A moins d'aimer être une seconde main Kate, je préfère te prévenir que Carter s'est tapé Amy un peu plus tôt dans la soirée. » La demoiselle en question écarquille des yeux comme des soucoupes avant de murmurer on ne sait quoi et de déguerpir à l'autre bout de la soirée. Son frère, rond comme une queue de pelle, se tourne alors vers elle tout en éclatant de rire. « Putain Wild tu casses les couilles à briser mes plans. » C'est qu'elle s’étoufferait presque avec sa bière. Levant un sourcil, elle lui rétorque du tac au tac.  « Franchement c'est l'hôpital qui se fout de la charité. » Et il éclate à nouveau de rire tout en lançant un coup d’œil à Nick et son coquard à l'autre bout de la pièce. Mec, tu te goures de cible là. Elle étouffe à son tour un sourire tout en se mordant la lèvre, ses yeux pétillants d'une malice non dissimulée. Adossée contre le billard, elle sort alors son téléphone et se met à pianoter plus vite que son ombre tout en portant l'alcool à ses lèvres. Ses yeux dérivent vers celui qui représente ce péché originel tandis qu'elle clique sur envoyer. -Je veux sentir à nouveau tes lèvres sur ma peau.- Ils jouent à un jeu dangereux tous les deux, bien plus dangereux qu'ils ne le pensent. Mais pourquoi s'en priver... @Clarence Aldridge

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  — Je n’ai pas oublié où l’on s’est arrêté... -  Sa réponse rejette des braises sur ce désir qui continue de t’incendier. L’alcool qui coule dans tes veines pourrait te faire oublier ce que ton cœur a encore besoin de lui avouer pour t’aliéner à ce besoin toujours plus viscéral de la posséder. De sentir ton corps ne faire enfin qu’un contre le sien. De pouvoir la faire tienne avant ce jour qui restera sans lendemain. Depuis combien de temps, tu es obligé d’entraver ces sentiments qui ne cessent de te bousculer ? Qui viennent frapper encore et encore pour t’obliger à te brûler les ailes. Combien de fois as-tu senti les mots tressaillirent sur le bord de tes lèvres lorsque tu te sentais être l’heureux prisonnier de son océan ? Malgré cette putain de fidélité à laquelle tu t’es enchaînée. Malgré cette promesse que tu as honorée jusqu’à ce soir de ne jamais la toucher. Et tu t’en veux, de ne pas avoir eu le courage de tout lui avouer avant. Tout aurait été plus simple si Wild était seulement devenue ce fruit défendu. Mais elle est devenue tellement plus Clarence. Tellement. Wild est la seule à avoir su contrer cet orage que tu aimes tant faire gronder. À savoir déjouer ta glace qu’il lui est si aisé d’anéantir à coup de sourires et de regards ardents. À rendre tes nuits blanches sans idées noires. Vous avez traversé le meilleur comme le pire ensemble. En vous battant, en vous détestant et en défiant cet orgueil toujours plus fort pour dissimuler les prémisses de cette flamme prête à tout ravager dans le sillon imprévisible de vos sentiments.

Et tu le sais, au fond de toi, que ce fichu myocarde bat toujours trop fort quand elle est là. Qu’il chante seulement pour elle cette douloureuse mélodie que tu l’entends toujours jouer seul et sans s’arrêter depuis trop d’années en attendant une réponse, quitte à crever. Tout serait plus facile si ton désir pour elle n’était fait que de chair. Mais il irradie de tout cet amour que tu serais prêt à lui donner. De tout cet amour que tu as étouffé par peur de tout détruire. Mais a-t-elle compris seulement ne serait-ce qu’un peu à quel point tu l’aimes ? T’es doué avec les mots seulement pour blesser, pas pour déclarer ce que ton océan tente parfois de lui dessiner. Ce doux mélange de tourments et de profondeur où l’on peut se perdre si facilement avant d’y sombrer. Alors tu remets même en doute cet aveu qui s’est glissé de tes lèvres jusqu’au creux de son oreille resté encore sans réponse. Tes yeux se baissent un court instant en sentant cette pointe d’amertume couler difficilement dans tes entrailles. T’as peur de la perdre à tout jamais Clay. T’as peur d’avoir brisé le seul moment où vous auriez pu changer le cours de vos destinées. T’as peur de quitter cette maison devenue la tienne une ultime et dernière fois avant ton grand départ sans personne pour te retenir. Sans qu’elle ne te laisse de raison pour revenir. Putain Clarence, si seulement tu pouvais avoir les idées claires. T’es toujours embourbé dans cette myriade de pensées qui ne cessera jamais de t’immobiliser. T’es rongé par la culpabilité et ce manque de courage pour oser affronter ce frère qui te lance des sourires que tu serais prêt à lui faire bouffer. Et tu t’en veux encore plus de le détester pour ce qu’il continue d’ignorer.

Et il y a cette petite voix qui te pousse à dévier à nouveau ton regard. T’es en bas, planté comme un con à regarder sa silhouette qui fait enfin son apparition en haut des escaliers. Comme si c’était la huitième merveille du monde et que tout ce qui vous entour de vous s’était évaporé. Ils sont tous trop alcoolisés pour voir l’intensité de ce regard échangé. Tu ne sens même pas l’accolade trop lourde de Carter sur tes épaules qui te fait presque tanguer. Tes yeux ne cessent de glisser au même rythme de ses pas qui l’emmènent en bas avant de disparaître et de te laisser à ton étonnement. Tes sourcils se froncent le temps d’un flottement où tu comprends qu’elle est certainement partie en direction de la cuisine. Alors tu veux te mettre à marcher dans sa direction, mais ton acolyte vient t’accaparer une nouvelle fois. T’arrives à peine à discerner de quoi ils parlent et la seule chose qui parvient à tes oreilles est le rire niais de Kate devant la moindre de ses répliques. Carter n’a jamais eu besoin de toi pour mettre une femme dans son lit et ce n’est pas ce soir que ça va changer. Alors pourquoi te demander d’être spectateur de ce numéro de charme qui te donne presque la nausée. Puis Wild réapparaît sans crier gare à tes côtés avec deux bières à la main dont une qu’elle te tend. Vos doigts se frôlent et c’est tout ton corps qu’elle électrise par ce contact si anodin. « Merci…» Ton océan s’échoue dans le sien avec cette sensualité que tes mains sont obligée d’opprimer. Tu pourrais rester ainsi à l'admirer, sans même bouger. Mais Carter vient à nouveau briser cet instant avec cette voix trop suave qui remonte trop vite aux oreilles de sa sœur. Tu la connais par cœur et tu comprends que la féline est prête à se venger avant même de discerner ce petit sourire narquois qui étire ses lèvres. Avant même de se détourner de toi pour fusiller celui qui a fait l’affront de rompre le charme de ce moment charnel et de sa nouvelle proie.

Tu ne sais pas si c’est sa réplique assassine qui te fait le plus sourire ou si c’est la tête de Kate devant cette révélation qui n’ébranle personne d'autre qu'elle. Cette dernière préfère vous abandonner et ce n'est pas sans te déplaire. Tu regardes le frère et la sœur se chamailler et tu manques presque de t’étouffer en entendant la dernière riposte de Wild et en voyant vers qui les yeux de Carter se tournent. Tu foudroies Nick pour lui faire comprendre qu’il a tout intérêt de rester loin de vous s’il ne veut pas que tu viennes rééquilibrer son portrait. Puis tu sens ton portable vibrer dans ta poche où tu plonges ta main pour l’attraper. - Je veux sentir à nouveau tes lèvres sur ma peau.- Tes yeux lisent ce message alors que tu tentes de déglutir la bière qui coule dans ta gorge. Tu peux sentir le regard de Wild sur toi que tu fais mine d’ignorer alors que ton pouce pianote sur le clavier et que tes pas te mènent à ses côtés. Tu t’appuies contre le billard, si près d’elle que vos corps se touchent. Tu envoies ton message et tu ranges ton téléphone avant de passer ton bras derrière elle. Personne ne fait attention à vous, ils sont tous trop occupés à écouter une énième histoire de Carter toujours prêt à tout pour amuser l’assemblée. Tu regardes du coin de l'œil la brune qui lit ton message. - C’est bien amusant, ces petits sms…-  Et tu lui murmures ces quelques mots. « Mais ça ne sera pas suffisant pour me contenter... » Alors que tes doigts viennent discrètement se glisser sous le tissu qui couvre son dos. Vos océans se croisent et se déchaînent dans une vague de désir dont vous serez les premières victimes. Vous jouez tous les deux à ce jeu qui vous perdra, mais qu’importe, la lune brille encore et tu n’es pas encore prêt à renoncer. Et tu bois une grande gorgée de ta bière tout en la débarrassant de la sienne que tu poses sur le billard. Tu profites de les entendre s’esclaffer à s’en tordre les cordes vocales et au point de vous oublier pour attraper la main de Wild avec un sourire espiègle. Tu la guides à travers la maison en tâchant de trouver un endroit loin des regards malavisés. Vous tombez dans une foule de jeunes en furie qui se mettent à danser en entendant cette musique qui ne cesse de passer. Tu tires délicatement la brune dans la foule en la dévorant des yeux tout en déposant sa main que tu tenais autour de ton cou. Ce n’est pas la première fois que vous dansez ensemble et pourtant, ce soir vos corps s’épousent différemment. Avec une intimité que tu avais jusque-là toujours rejetée. Et il y a ce désir qui brûle dans tes entrailles que tu tentes de contenir et te mordant les lèvres. Tu vas trop loin, Clay et tu le sais que trop bien. Mais tu ne peux t’empêcher d’envoyer tout valser. Tu vous guides l’air de rien, en la serrant un peu trop contre toi, vers une porte qui vous permet d’accéder au jardin.

Une fois dehors, tu reprends sa main pour qu’elle te suive derrière ce cabanon tout au fond où le père Fitzjames range ses outils. Tu la plaques contre le mur en bois avant de l’embrasser avec toute cette fougue que tu ne peux plus dompter. Tes paumes retrouvent ses courbes qu’elles dessinent avec une ferveur presque frénétique. Et tu sens son désir s’accorder au tien en même temps que vos corps s’épousent à nouveau pour combler ce manque que tu n’as pas encore assouvi. Puis il y a encore cette infime raison qui te pousse à te ressaisir et à t’arrêter. Tu la libères péniblement de ton emprise en s'arrachant de ses lippes en levant les paumes qui te hurlent de revenir sur elle. Tu marques un silence alors que tes opales se colorent avec gravité. « Wild, ce que je t’ai avoué là haut, Je le pense sincère… » Puis il y a cette voix trop criarde et trop éraillée par l’alcool pour être ignorée. « AH Clay, ça tombe bien, c’est toi que je cherchais… » Kate. Tu n'as même pas le temps d’être surpris de la voir que la blonde te fonce dessus. « C’est sur toi que j’aurais dû parier depuis le début… » Ses paroles sont presque menaçantes envers toi sans que tu ne saches réellement pourquoi. Tu essayes vainement de t’écarter avec courtoisie, avant qu’elle ne tombe dans tes bras. « C’est toi le gentil, mais t’es beaucoup trop coincé ! » Tu commences à perdre patience et tu es à deux doigts de la lâcher pour qu’elle s’écrase au sol, histoire de lui montrer qu’elle a peut-être tort concernant ta bonté. Tu la rejettes et ça lui donne assez d’élan pour tanguer avant de se retourner vers Wild et de lui parler avec un ton agacé. « Ton frère est un vrai connard ! »

Tes yeux roulent vers le ciel alors qu’elle tente une nouvelle approche que tu arrives à éviter. Tu regardes la brune pour l’interroger du regard, mais une nouvelle voix vient s’imposer. « Kate, je t’ai entendu t’égosiller à l’autre bout du… » Carter semble tout aussi surpris que vous, de vous voir si nombreux derrière ce putain de cabanon. « Mais qu’est-ce que vous foutez là ? » Son regard se pose sur toi et sa sœur et il y a cette pesanteur qui t’enfonce un peu plus lourdement dans le sol. Tu déglutis difficilement sans savoir comment vous sortir de ce pétrin quand d’autres amis de votre faculté font leur entrée. Tu te mets à rire nerveusement tout en baissant le regard tant la situation devient ridicule. Mais lorsque tu la relèves, tu vois celui qui aurait dû prendre tes menaces au sérieux. Nick. Ton sang fait qu’un tour en revoyant l’image de Wild et lui allongés sur son lit. Ton océan devient si sombre que Wild peut sentir que tu vas perdre pied. T’es à deux d’imploser par jalousie et d’énervement face à cette conjoncture où tu perds tout contrôle.

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Je crois que j'ai grandi Je crois que j'ai des remords J'ai des bleus sur tout le cœur Quand je brûle, j'deviens meilleure Face à son miroir, elle tente vainement de calmer cette éruption volcanique qui chauffe à blanc chaque parcelle de son corps. En fermant les yeux, elle arrive encore à sentir ses mains caresser les courbes de son corps comme si elles se connaissaient déjà. La chaleur de ses lèvres contre sa peau et ce foutu myocarde qui s'embrase avec ce simple souvenir alors qu'il vient juste de quitter sa chambre. Putain mais Wild reprends toi. Et ça fait mal. Bien plus que ce qu'elle serait prête à avouer. Pour la simple et bonne raison qu'il aurait pu la choisir mais qu'une fois encore, son frère venait de gagner une bataille dont il n'avait même pas idée. Ça fait bien trop longtemps que leurs ego s'opposent et que leurs orages se confrontent avec fracas. Alors pourquoi, pourquoi a-t-il choisi la veille de son départ pour venir lui souffler ces putains de mots qu'elle a rêvé d'entendre pendant une décennie. « Tu fais chier Clay... » Elle observe alors son reflet dans la vitre et se met à sourire tristement avant de voir son nom s'afficher sur l'écran de son téléphone. Et il relance avec une facilité déconcertante cette machine qu'elle tente vainement d'arrêter. S'élançant à travers la pièce, elle s'empresse de descendre les escaliers. La nuit est encore longue, peut être qu'il reste un espoir. Celui de lui avouer que son cœur ne bat que pour lui, que d'un regard il arrive tout aussi bien à embellir sa vie qu'à l'assombrir. Putain Clay, si seulement tu pouvais lire à travers ces silences et ces regards échangés alors peut-être que tu comprendrais. Peut-être que tu réussirais à apercevoir cette tempête qui ne vrille que pour tes yeux clairs. Qui ne gronde que pour avoir la chance de t'affronter. Qui ne bat que dans l'espoir de s'accorder à tes éclairs. Ses yeux s'accrochent aux siens durant ces quelques secondes avant qu'elle ne disparaisse dans la cuisine et tout son corps se remet à vivre. D'un simple regard il consume son être tout entier. Car cela fait trop longtemps qu'elle attend de jouer cette symphonie des éclairs. Elle s'éclipse alors pour récupérer un peu de courage dans une gorgée d'alcool dans l'espoir de réchauffer cette glace que Carter a laissé dans son sillage. La brune lui tend alors une bière en y ajoutant ce contact anodin, cet effleurement qui ne dure qu'un instant et qui, pourtant, électrise sa peau avec délectation. Ce remerciement qu'il lui offre alors que son océan ne lui crie que ce foutu désir qui les incendie encore maintenant. Son myocarde manque un battement alors qu'elle pourrait tout simplement crever dans ce salon sous l'unique condition d'avoir accès à ce regard pour l'éternité. Tout aurait pu être parfait si ce maudit frère n'était pas une nouvelle fois venu briser leur bulle d'intimité. Carter, je te jure qu'un jour je te ferai bouffer tes sourires de Casanova. Et elle prend une gorgée de bière avant de détourner son attention sur la blonde qui rigole niaisement à chaque mot prononcé par son frère. Après avoir remis tout le monde à sa place, son océan se pose sur Clay qui semble très amusé par la joute verbale qu'elle échange avec son meilleur ami. Elle fronce alors les yeux d'un air faussement vexé. Il n'allait pas s'y mettre lui aussi. Et tandis qu'il est distrait par les sous-entendus évoqués concernant Nick, elle pianote ce texto aussi brûlant que de l'essence dans ce brasier dangereusement assoupi. Dans un silence total il s'approche d'elle et vient délicatement trouver place contre le billard, sa peau frôlant la sienne avec cette innocence camouflée. Son téléphone se met à vibrer et elle y jette un rapide coup d’œil avant que sa voix ne résonne bien trop près de son oreille. « Mais ça ne sera pas suffisant pour me contenter... » Elle déglutit difficilement sa gorgée d'alcool alors que ses doigts passent sous son haut pour caresser sa peau. Un frisson langoureux s'empare alors de son être tandis qu'elle ancre son océan dans le sien. On joue à un jeu dangereux Clay. Es-tu sûr d'en avoir bien cerné les règles ? Car pour me contenter il faudrait bien plus d'une soirée. Mais il lui est impossible de lui dire à voix haute, il y a bien trop d'oreilles autour d'eux. Et alors qu'elle boit une autre gorgée de bière, il lui vole sans une once d'hésitation. Avant même qu'elle ne puisse protester, il s'empare de sa main et la fait voyager à travers la maison. Arrivés dans la foule, voilà que leurs corps s'épousent dans une danse qu'ils ne connaissent pas mais dont ils ont rêvé durant des années. Elle s'accroche à son cou tandis que son océan s'imprime dans le sien, lui criant tout ce désir qui fait chavirer son âme. Il brise cet instant de proximité en l'emmenant dehors sans qu'elle ne lui oppose aucune résistance. Elle est tout de suite frappée par la chaleur étouffante de l'été et par cette atmosphère indescriptible qui les entoure tandis qu'ils disparaissent derrière le cabanon de son père. A peine arrivés, qu'il prend les devants en la plaquant fougueusement contre le mur. Ses lèvres viennent trouver les siennes dans un assaut sauvage qui finira par les détruire. Son corps tout entier ne demande qu'une seule chose. Lui appartenir. Pour toujours et à jamais. Elle laisse échapper ce soupire d'extase alors que ses mains parcourent son corps avec frénésie. Ses lèvres s'écrasent contre les siennes tandis qu'elle vient se blottir un peu plus contre lui. Son parfum l’enivre au point que tout ce qui les entoure n'est plus qu'un tourbillon abstrait et sans grand intérêt. Puis tout se brise alors qu'il se recule dans un silence des plus troublants. Elle fronce un court instant les sourcils en écoutant le début de sa phrase, son cœur se fendant un peu plus sous cet aveu déchirant. S'il n'avait pas été coupé dans son élan par une voix criarde alors peut-être qu'elle aurait franchit cette ligne qu'elle s'était jurée de ne pas dépasser. Cette foutue blonde refait une apparition fracassante au pire moment possible. A peine les premiers mots dépassent le seuil de ses lèvres qu'une colère bouillonnante naît au plus profond de ses entrailles. De ce volcan de désir était en train de germer cet ouragan dévastateur et destructeur. « C’est sur toi que j’aurais dû parier depuis le début… » La brune serre si violemment les dents que sa mâchoire se contracte sous l'effort tandis qu'elle referme ses poings sur cette colère sourde qui gagne du terrain. Et voilà qu'elle lui tombe dans les bras avec son regard niais et sa foutue voix de pouf. « C’est toi le gentil, mais t’es beaucoup trop coincé ! » Hum. Elle manque de s'étouffer sous ce simple mot qui s'échappe de ses lèvres soudainement fermées. Vu l'aperçu qu'elle en avait eu ce soir, elle était en pleine capacité d'affirmer le contraire. Et elle ferme ses saphirs tout en tentant d'inspirer calmement pour stopper cette montée de violence qui s'empare de son esprit. « Ton frère est un vrai connard ! » La brune écarquille des yeux ronds comme des soucoupes avant de lever un sourcil sur l'énergumène qui lui fait face. « Hop hop hop. Elle va se détendre Barbie ?! » Que son frère soit un connard OK mais uniquement lorsque cette insulte sort de sa propre bouche, pas quand cela vient d'une nana prête à tout pour se faire soulever ce soir. Et elle observe cette scène intersidérale qui se déroule devant ses yeux. Clay semblant complètement dépassé par la situation qui tente de se défaire de cette sangsue peroxydée alors que son frère fait à son tour son apparition. Bordel mais c'est impossible d'être seuls dix minutes dans cette baraque ? Alors que sa voix résonne et qu'il les interroge du regard, elle lui répond du tac au tac plus piquante qu'un cactus. « On cherche les rennes du père Noël ça s'voit pas ?! » Tout doux Wild. On inspire. On expire. Elle lève alors les yeux au ciel avant de les reporter sur Carter. « Sérieux... Clay a juste voulu sortir fumer jusqu'à ce que Kate se mette à hurler plus fortement qu'une otarie. » Aussitôt, le mammifère marin en question prend un air tout à fait outré et se rapproche dangereusement de la brune. « Hey mais c'est qu'elle me cherche celle-là ?! » Mauvaise idée. Carter serre soudainement la mâchoire tout en se rapprochant de son énième conquête. Il plante un regard noir sur cette dernière alors que sa voix se veut particulièrement dure. « Kate ferme la. Je te déconseille vivement de t'attaquer à elle... » Et ce n'est aucunement dans l'optique de défendre sa sœur. Il sait pertinemment qu'elle peut parfaitement le faire toute seule et qu'elle tire des balles bien plus douloureuses que ce à quoi la blonde est en capacité de répondre. L'ambiance a soudainement changé et malgré le plein été australien, un froid glacial vient de s'abattre entre les deux jeunes femmes. Carter se met à soupirer tout en levant les paumes, sachant très bien ce qui va suivre. Wild fait alors un pas dans la direction de Kate et ancre si profondément son océan dans le sien, qu'elle aurait pu la transpercer jusqu'à la moelle. « J'ai rien contre toi ma grande mais quand on a la capacité cérébrale d'une méduse à l'agonie, il serait bon d'apprendre à se taire. » Ses mots sont tranchants et elle fait un pas en arrière, se détournant de celle qui ne mérite même pas son intérêt. « Tu te ridiculises plus qu'autre chose. » Elle se replace alors près de Clay, laissant la possibilité à son frère de récupérer cette demoiselle éméchée. « Donc maintenant dégage de là et va te faire sauter par Carter ou par n'importe quel autre type présent à cette soirée. Mais il semblerait que Clay ait été assez claire concernant son cas. » Ses mots fusent, plus blessants les uns que les autres. Carter ne peut retenir un sourire en coin alors qu'il tente d'attraper Kate par le bras. Cette dernière se met à bégayer quelque chose d'incompréhensible mais le regard que la brune lui lance ne laisse aucune place au doute. Remballe tes griffes ma belle, je te conseille de ne pas en rajouter. « Kate rentre à l'intérieur. T'as trop bu pour ce soir. » Et alors qu'elle délaisse cette imbécile, son océan se pose sur celui de Clay qui s'est soudainement assombri. Elle fronce un court instant les sourcils avant de comprendre que Nick a fait son apparition. Eh merde. Pourquoi fallait-il que tout leur tombe sur le coin de la gueule au même moment. Sûrement dans une volonté de paix, le brun s'avance vers eux avec un regard penaud et son foutu coquard qu'il est tout bonnement impossible de louper. « Clay je ne veux pas qu'on reste sur ce qui s'est passé tout à l'heure. J'ai dépassé les bornes avec Wild... Carter en a même rajouté une couche. » Et plus il parle, plus elle se décompose. Le simple fait qu'il prononce son prénom risque de remettre une pièce dans la machine. Clay a bien trop bu et ce tsunami de sentiments qui les assaille surplombé de cette frustration légendaire n'arrangeait rien. Elle se passe une main sur le visage avant de la laisser glisser dans ses cheveux en grimaçant. Cette putain de Destinée se foutait réellement de leur gueule. Si elle n'intervenait pas dans les prochaines secondes, elle était persuadée que tout allait de nouveau partir en cacahuète. Elle n'avait qu'à voir l'orage qui régnait au fond de ses pupilles pour comprendre que les éclairs allaient bientôt refaire leur apparition. Et avant qu'elle n'ait le temps de reprendre son souffle, Clay s'avance d'un air bien trop déterminé pour être innocent. Elle s'interpose alors entre les deux, lui barrant la route tout en plongeant son océan dans le sien. Fais pas ça, s'il te plaît. Posant une main à plat sur son torse, elle ne le quitte pas une seule seconde du regard alors que sa voix résonne dans ce silence pesant. « Clay regarde moi. Laisse tomber... » Elle resserre alors ses doigts sur son t-shirt, juste assez pour qu'il sente la pression de ces derniers contre son corps. S'il souhaite réellement refaire le portrait de Nick, il devra lui passer dessus avant. Sans même se détourner vers l'autre protagoniste, sa voix fuse dans la nuit. « Nick, c'est vraiment pas le moment pour ça. Vous discuterez un autre jour quand tout le monde sera sobre. » Elle serait presque sur le point de claquer des doigts pour le faire réagir mais serait-ce suffisant ? Ses saphirs se perdent alors dans les tourments de cette tempête qui règne dans sa tête. Et durant un court laps de temps, elle se met à fixer ses lèvres et son esprit s'évade alors que son cœur s'emballe. J'suis à deux doigts de faire une connerie Clay. Alors reprends toi, par pitié. Cependant c'est la voix de son frère qui met fin à cet instant hors du temps. « Arrêtez vos conneries et ramenez vos fesses à l'intérieur. Il y a eu assez de coups pour ce soir. » A-t-il seulement eu le temps d'apercevoir cette flamme qui brûle en elle depuis toujours ? Elle aimerait tant avoir le cran de l'envoyer chier. De lui dire qu'il n'est que ce foutu rempart qui l'empêche d'aimer l'homme de sa vie depuis déjà de trop nombreuses années. Mais ce choix n'est pas uniquement le sien et elle se souvient que plus tôt dans la soirée, Clay avait fait celui de suivre Carter plutôt que de l'affronter. Alors elle brime ce cœur déjà trop mis à l'épreuve. Elle laisse glisser ses doigts le long de son torse avant de se tourner vers le petit groupe qui prend la direction du salon. « Allez viens... » Il faut se rendre à l'évidence, t'aimer ne m'est pas permis. Autant ravaler cette amertume qui nous consume. On n'a pas le droit au bonheur Clay. C'est juste que ce n'est pas pour nous. @Clarence Aldridge

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