so casually cruel in the name of being honest
@Asher Thornhill + Samuel Wellington
lieu: résidences, bayside

Tu cours d’un bout à l’autre de la ville depuis des heures et ta patience commence sérieusement à s’effriter. Tu n’as jamais eu beaucoup d’appréciation pour les magasins bondés ou pour les files d’attentes qui n’en finissent plus de finir, alors évidemment que ton réflexe premier, c’est de mettre toutes tes commissions les plus emmerdantes dans une seule et même journée. Ce que tu oublies tout le temps toutefois, c’est à quel point tu deviens mauvais, quand les choses deviennent trop longues et que les gens te font trop chier à agir comme s’ils n’avaient jamais eu à vivre en société avant aujourd’hui. Tu ne comptes plus les heures ni les magasins dans lesquels tu t’es rendu, l’arrière de la voiture remplis de sacs en tout genre, l’épicerie, des commissions en tout genre, des paperasses que tu avais promis à Anna d’acheter maintenant que tu étais de retour à Brisbane pour les prochaines semaines, idéalement les prochains mois. Ta liste de choses à faire est presque aussi longue que la liste des commissions de choses que tu viens d’acheter, mais avant de pouvoir rentrer chez toi et d’enfin te mettre à la tâche, tu as un dernier arrêt à faire. Anna avait un nouveau recueil de mélodies qu’elle voulait montrer à Izan, et comme elle était en cours toute la journée, tu lui avais promis d’aller lui porter pour elle, profitant de l’occasion pour prendre des nouvelles de votre ami. Si vous aviez été en mesure de garder contact pendant les dernières semaines de ta tournée, tu ne l’avais pas vu depuis cette rencontre déchirante dans une chambre d’hôtel à Paris. Tu savais qu’il prenait du mieux sans trop connaître de détails, et une fois encore, rien ne serait plus rassurant pour toi que d’enfin mettre tes yeux sur lui. Heureusement la distance entre son appartement et ta maison n’était pas trop grande, et même si tu étais heureux à l’idée de voir le Da Silva, on ne pouvait pas dire que tu étais réellement d’humeur à faire du social. Quelques minutes là et avec un peu de chance, d’ici une quinzaine de minutes, tu pourrais être chez toi avec une bonne bière froide, à enfin profiter d’un peu de silence. Quelques coups contre la porte de l’appartement témoigne de ton arrivée, en espérant qu’Izan n’ait pas oublié que tu lui avais dit passer plus tard aujourd’hui. Tu attends - impatiemment toujours - que quelqu’un vienne t’ouvrir, et quand tu entends enfin des bruits de pas derrière la porte, tu échappes un soupir de soulagement. Soulagement qui est malheureusement de très courte durée lorsque la personne qui t’ouvre n’est pas Izan, mais bien un autre homme que tu connais. Un que tu ne t’attendais pas à voir ici aujourd’hui. « Asher? » Ta voix est sévère, ton corps raide alors que tu le dévisages sans même tenter de camoufler le jugement sur tes traits. « Qu’est-ce que tu fais là? Izan est pas loin? » De toute évidence, la vie était décidée à jouer sur tes dernières parcelles de patience encore disponibles.

« Sol, s’il te plait, laisse moi te brosser… » L’anglais regarda le chat s’enfuir juste après qu’il lui ait craché dessus.  Il haussa les épaules, puis continua de caresser Eclipse, qui malgré le fait qu’il soit plus énervé du à son plus jeune âge, était carrément plus docile que le chat d’Izan. « Toi au moins, tu m’aimes… » Ash eut un soupir et le chat noir se blottit contre sa cuisse. Un jour, Sol allait finir par l’apprécier, mais ce n’était toujours pas gagné. Assis sur le divan, il prit sa guitare entre ses mains et commença à en jouer distraitement. Izan était parti depuis une trentaine de minutes à un rendez-vous concernant le concours, et il l’avait laissé seul à son appartement. Ash avait toujours du mal à apprécier le luxe du nid douillet de son compagnon, mais passer tout son temps avec son pianiste valait tous les malaises du monde. L’anglais allait devoir s’y faire, parce qu’il aimait Izan plus que tout et que tout cela faisait partie intégrante de sa vie. Il savait faire des compromis pour l’homme avec qui il prévoyait de partager le restant de son existence et ce n’était quand même pas la fin du monde d’habiter dans un si spacieux appartement (même si en théorie Izan et Ash n’habitaient pas ensemble à proprement parler… pour le moment). Ash eut d’ailleurs un doux sourire à cette pensée et son cœur battit un peu plus fort dans sa poitrine. Il était aux anges depuis qu’ils s’étaient remis ensemble. Tout était soudainement plus beau, plus magnifique et surtout plus vivant depuis que son pianiste était de retour dans sa vie. Il faisait en sorte de le rendre meilleur. Ash n’allait plus jamais le décevoir. D’ailleurs, il arrêta quelques instants de jouer de son instrument, se demandant quoi faire en attendant que son pianiste ne revienne. Mais avant qu’il ne puisse réellement décider, on donna quelques coups à la porte. Ash se leva comme une flèche pour aller ouvrir, mais il ne s’attendit absolument pas à trouver Samuel derrière la porte. Un sourire s’afficha sur ses lèvres, mais disparut presque aussi rapidement en attendant le ton sévère avec lequel le musicien prononça son prénom, en entier qui plus est. Sa posture était raide, ce qui ne présageait rien de bon. « Qu’est-ce que tu fais là? Izan est pas loin? » L’anglais hésita quelques secondes avant de répondre « bonjour à toi aussi… Izan est sorti. Il avait un rendez-vous, mais fais comme chez toi. tu étais censé le voir aujourd’hui? » Izan ne le lui avait pas mentionné, mais comme avec tout, ces temps-ci il était distrait. Il essayait de ne pas le montrer, mais ce concours lui mettait toujours une pression immense sur les épaules et Ash avait vraiment peur qu’il en tombe malade. « est-ce que je peux t’offrir quelque chose à boire? Mais sache qu’il ne reviendra pas tout de suite. il m’a promis de faire vite, mais il ne reviendra pas avant une heure au moins, si c’est pas plus… » Il lui fit signe d’entrer s’il le souhaitait.

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Tu n’avais pas prévu de t’arrêter très longtemps chez Izan après ton après-midi de l’enfer, mais maintenant que tu te trouvais face à face avec Asher, l’envie de t’attarder plus longuement était à la fois complètement inexistante, et soudainement présente. Un paradoxe en soit, divisé entre l’envie de ne plus jamais avoir à faire au musicien suite à ce qui s’est passé avec Izan, puis l’envie mordante d’exiger des explications alors que tu sais pourtant trop bien que ce n’est pas ta place d’en demander. Izan détesterait savoir que tu te mêles de ses affaires, et si tu veux faire de ton mieux pour respecter la vie privée de celui que tu considères comme un petit frère, il y a ce côté hyper protecteur qui te pousse à vouloir lui donner un avertissement, lui dire de se tenir loin du Da Silva. Pour l’instant toutefois, tu ne fais rien. Si ce n’est qu’agir comme un impoli en posant des questions sans faire preuve du moindre signe de politesse à l’égard du musicien. « Bonjour à toi aussi… Izan est sorti. Il avait un rendez-vous, mais fais comme chez toi. » Tu n’as pas envie de faire comme chez toi, mais surtout, ce que tu sembles réaliser avec un léger retard, tu ne comprends pas ce que Asher fait là. Aux dernières nouvelles, les deux hommes n’étaient plus en couple alors ce n’est pas si choquant que tu sois surpris par sa présence à l’appartement de ton ami. « Tu étais censé le voir aujourd’hui? » Tu secoues la tête légèrement, non sans jamais perdre cet air trop sévère sur ton visage. « Anna m’a demandé de venir lui porter un truc vite fait. Je lui avait dit que je passerais. » Et si tu pensais ne rester que le temps de lui donner le recueil, voilà que tu te retrouvais à passer le seuil de la porte, ton regard se portant tout autour, comme si tu cherchais un indice pouvant expliquer la présence du Thornhill dans l’appartement. « Est-ce que je peux t’offrir quelque chose à boire? Mais sache qu’il ne reviendra pas tout de suite. Il m’a promis de faire vite, mais il ne reviendra pas avant une heure au moins, si c’est pas plus… » « Non, j’ai besoin de rien, j’ai pas l’intention de rester. » Non, tu ne resteras pas longtemps, mais tu ne partiras pas avant d’avoir dit quelque chose sur la situation. « Tu m’excuseras d’être un peu brusque, mais qu’est-ce que tu fous là, Asher? » Tu poses la question à niveau, parce que de toutes les choses que le jeune homme t’a dites, il a évité de répondre à ce qui t’intéressait vraiment. « Je savais pas que vous vous parliez encore. » Et soudainement, tu doutes que les deux jeunes hommes ne fassent plus que simplement parler. Est-ce qu’ils sont revenus ensemble et la nouvelle ne s’est pas encore rendue jusqu’à toi? Tu appréhendes, mais de voir Asher si à l’aise dans l’appartement d’Izan alors que ce dernier est absent te laisse croire que quelque chose se passe. « Tu penses pas que t’as fait assez de dégâts déjà? » Tu devrais te mordre les lèvres, t’empêcher de t’avancer trop longuement sur une relation dont tu ne connais évidemment pas tous les détails, mais c’est plus fort que toi, la logique s’effaçant complètement pour laisser place à une réaction bien plus primaire et instinctive.

Dès qu’il eut ouvert la porte et découvert Samuel sur le seuil, Ash su que les prochaines minutes n’allaient pas être de tout repos. Il décida de ne pas montrer son malaise grandissant à l’homme qui considérait Izan comme un petit frère. Il était évident qu’il connaissait les grandes lignes de son histoire avec le pianiste et probablement une grande partie des détails. L’anglais était convaincu que lorsqu’ils s’étaient séparés avec Izan, que ce dernier n’avait probablement pas été tendre lorsqu’il avait parlé de lui à son entourage. Ash ne lui en voulait pas. Lui-même avait nourri une colère démesurée à son égard, puisque cela avait été beaucoup plus facile de gérer cette dernière que la tristesse de ne plus avoir la seule et unique personne à qui il tenait plus qu’à la vie elle-même dans son univers. Le regard de surprise que posa Samuel sur sa personne lui fit comprendre que Izan ne lui avait pas mentionné qu’ils s’étaient tous les deux remis ensemble. L’anglais espérait qu’il n’y ait pas trop d’effusions de sang aujourd’hui. Il était parfaitement conscient que Samuel ne l’épargnerait probablement pas. Ce dernier accepta son invitation à entrer, mais il lui signifia qu’il ne resterait pas longtemps et qu’il était simplement venu déposer quelque chose pour Izan. « Je lui avait dit que je passerais. » Ash mordilla sa lèvre inférieure. « Il a dû oublier… Il a son concours à Cleveland bientôt et il ne fait que s'entraîner et avoir des rendez-vous. Je suis certain qu’il n’a pas fait exprès. Mais tu peux le laisser sur le comptoir de la cuisine. Je lui dirai que tu es passé lorsqu’il reviendra. » Ash, en bon hôte qu’il était lui proposa quelque chose à boire, mais il essuya un nouveau refus. Le malaise grandissait à une vitesse effroyable et il se demandait quand est-ce qu’il oserait crever l’abcès. Il n’eut pas à attendre très longtemps, puisque son interlocuteur lui demanda qu’est-ce qu’il faisait là, ici, dans l’appartement d’Izan. Le sourire d’Ash faiblit et il eut un léger soupir. Samuel n’apprécierait probablement pas sa réponse. Et le reste de ses paroles lui confirma ce qu’il savait déjà. Il releva le regard vers l’autre musicien. « Izan et moi, on s’est remis ensemble… » Des mots qui le remplissaient de bonheur, mais qui aux yeux de l’entourage d’Izan sonnait comme une sentence. A juste titre, puisque Asher avait été la source de bien des souffrances chez le pianiste. Il vivrait avec ces regrets pendant encore un long moment. « je pense qu’il avait l’intention de te le dire bientôt, mais visiblement, il n’a pas encore eu le temps. j’aurais aimé que ça soit lui qui te le dise… » L’anglais ne savait plus trop où se mettre, lui qui détestait par-dessus tout les confrontations. Mais il devait montrer à Samuel qu’il n’avait rien à craindre, qu’il ne ferait plus jamais de mal à Izan. Il n’avait d’ailleurs jamais prévu de lui en faire, mais ses erreurs monumentales s’en étaient chargées pour lui. « Tu penses pas que t’as fait assez de dégâts déjà? » Ash plongea alors son regard dans les yeux du musicien qui n’allait visiblement lui laisser aucune chance. « je sais que je lui ai causé beaucoup de souffrance. je ne voulais pas lui faire du mal, ça n’a jamais été mon intention. Mais sache que je ne lui en ferai plus jamais. » commença-t-il par dire, d’une voix où transparaissait une certaine tristesse, mais également une profonde sincérité. « tu ne veux pas t'asseoir? » C’était plutôt Ash qui avait besoin de s'asseoir, alors il s’exécuta, espérant que Samuel veuille prendre la peine de l’écouter.

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« Il a dû oublier… Il a son concours à Cleveland bientôt et il ne fait que s’entraîner et avoir des rendez-vous. Je suis certain qu’il n’a pas fait exprès. Mais tu peux le laisser sur le comptoir de la cuisine. Je lui dirai que tu es passé lorsqu’il reviendra. » Ce qui veut dire qu’il sera encore là lorsque tu auras quitté, ce qui ne devrait pas te surprendre puisqu’il était là avant que tu n’arrives. Il était là et n’avait pas l’air d’être simplement en train de ramasser de vieilles affaires lui appartenant. Il est là et agit dans l’appartement comme si ce dernier était toujours aussi familier, confortable. Il est là et Izan ne l’est pas et ça ne peut vouloir dire qu’une seule chose, et tu ne comprends pas comment Izan peut encore lui faire confiance, comment il peut lui offrir son cœur après la dernière trahison, après lui avoir laissé entendre que toutes les fondations pour leur histoire étaient fausses, mensongères.  Tu n’as pas besoin de poser la question, et Asher n’a pas besoin de dire la réponse tant tout est évident, mais les mots résonnent tout de même dans l’appartement et ta colère augmente de manière tout ce qu’il y a de plus irrationnelle quand il te confirme que « Izan et moi, on s’est remis ensemble. » et tu ne retiens même pas le grognement désapprobateur qui s’échappe involontairement d’entre tes lèvres. « Je pense qu’il avait l’intention de te le dire bientôt, mais visiblement, il n’a pas encore eu le temps. J’aurais aimé que ça soit lui qui te le dise… » Et toi, tu aurais préféré que la nouvelle n’existe tout simplement pas, mais apparemment, personne n’obtenait ce qu’il voulait aujourd’hui. À part peut-être Asher, parce que clairement, malgré le mal qu’il avait pu faire à Izan, ce dernier lui donnait une nouvelle chance et tu n’étais pas certain de comprendre le comment du pourquoi, non pas que tu puisses totalement juger la situation des quelques détails qui t’avaient été offerts par le Da Silva. Néanmoins, tu n’oubliais pas les messages textes en panique lorsque vous étiez en Europe, il y a à peine quelques semaines de ça. Tu n’oubliais pas le regard triste de ton ami, la peine dans sa voix lorsqu’il t’avait admis n’avoir été qu’une distraction pour l’homme qu’il aimait. Tu ne disais rien, mais ton non-verbal disait tout pour toi : tu n’étais pas content de cette nouvelle et Asher pouvait bien le sentir sans que tu ne hausses la voix ou que tu ne t’agites devant lui. « Je sais que je lui ai causé beaucoup de souffrance. Je ne voulais pas lui faire du mal, ça n’a jamais été mon intention. Mais sache que je ne lui en ferai plus jamais. » « Tu me permettras d’en douter. » Et à l’heure actuelle, tu faisais plus que douter, tu étais carrément persuadé que toute cette histoire ne pouvait pas finir de manière heureuse pour tous les partis impliqués. « T’as jamais voulu lui faire de mal, mais tu l’as volontairement utilisé comme une distraction de la personne pour qui tu avais des sentiments? Et t’as trouvé ça sage de lui dire des mois après le fait? » Asher semblait se faire de plus en plus petit devant toi, lui qui était pourtant presque aussi grand que toi lorsque vous vous retrouviez face à face. « Tu ne veux pas t’asseoir? » « Non, j’ai pas envie de m’asseoir. » que ta voix boume avec sûrement un peu plus de force que nécessaire. Ça ne t’empêche pas de rentrer dans la demeure, et de t’approcher du Thornhill qui s’est assis lui, bien que son regard reste planté dans le tien. « J’veux que tu saches que je ferais jamais rien pour nuire au bonheur d’Izan, mais c’est pas pour autant que j’t’aurais pas à l’œil. » Ce n’est pas une menace, ou peut-être bien que ça en est une, tu ne sais pas, tu t’en fous en vrai. « J’pensais vraiment qu’il pouvait te faire confiance, et il pense peut-être que c’est encore le cas, mais j’suis pas aussi naïf que lui. » Tout ça pour dire que tu ne lui mettrais pas de bâtons dans les roues, mais que tu ne prenais pas la déclaration de ses intentions et de ses sentiments aussi facilement que tu n’avais pu le faire par le passé.

Il était évident qu’il aurait été grandement préférable que ce soit Izan qui annonce à Samuel la nouvelle qu’il s’était remis avec Asher.  Ce dernier avait dû l'annoncer lui-même et, bien évidemment, la nouvelle ne fut pas bien reçue. L’anglais demanda à l’australien s’il voulait s'asseoir, mais il savait que le refus ne tarderait pas. Dans ces moments-là, il aurait aimé que son cœur et son esprit puissent s’ouvrir pour que l’entourage d’Izan soit rassuré sur ses intentions qui étaient pour le moins sincères. Jamais plus il ne ferait souffrir son pianiste. Il n’avait jamais eu l’intention de le faire et s’il fallait qu’il le répète encore et encore, il le ferait. Ash n’avait pas l’intention de se laisser abattre par les regards emplis de doute qui fusaient de toute part. Il aimait Izan plus que tout au monde. Il s’agissait de son âme sœur, et il avait bien l’intention de leur faire comprendre, même si partir en guerre représentait la seule solution. « Tu me permettras d’en douter. » Le non-verbal de Samuel parlait à sa place et Ash poussa un soupir. Il comprenait tout à fait sa réaction et la colère qui l’habitait. Il voyait en Samuel quelqu’un qui voulait défendre une personne qu’il appréciait plus que tout. Ses réactions étaient tout à fait normales et il ne lui en voulait pas. « T’as jamais voulu lui faire de mal, mais tu l’as volontairement utilisé comme une distraction de la personne pour qui tu avais des sentiments? Et t’as trouvé ça sage de lui dire des mois après le fait? » L’anglais plongea son regard dans le sien, non pas pour attiser sa colère, mais pour chercher les bons mots qui sauraient l’apaiser. « je sais très bien que j’aurais dû démêler mes sentiments avant de sortir avec Izan, mais j’étais déjà amoureux de lui à ce moment-là. Vois-tu? je l’ai toujours eu dans la peau et ce, dès le premier regard qu’on s’est lancé. Je sais que ça n’excuse pas le fait que je ne lui ai rien dit au départ. j’ai réalisé peu après notre rencontre qu’en fait je n’avais jamais eu de réels sentiments pour mon  meilleur ami. je ne pourrai jamais revenir en arrière, tout réparer et changer mes décisions. Le mal est fait et ça a taché notre relation à la base de celle-ci. Mais je t’assure que Izan est la personne la plus importante à mes yeux. Il s’agit de mon âme sœur. Je comprends tout à fait que tu souhaites protéger ton ami, mais je l’aime à la folie. Je ferai tout ce qui est en pouvoir pour ne plus jamais le perdre. J’espère sincèrement que tu vas finir par le comprendre  parce que tu vois, je ne compte plus jamais disparaitre. » Le ton de l’anglais était étonnamment calme, mais il y avait aussi une grande confiance qui se dégageait de ses paroles. Il faisait son plaidoyer, mais en vrai, peu importe si Samuel le croyait ou non. Il s’agissait de la vérité pure et simple. Il l’aimait à la folie et pour toujours. « J’veux que tu saches que je ferais jamais rien pour nuire au bonheur d’Izan, mais c’est pas pour autant que j’t’aurais pas à l’œil. » Ash ne perdit pas son calme, mais il se leva à nouveau, gardant une distance sécuritaire entre lui et le musicien, juste au cas où. Il n'avait aucune intention de se laisser abattre par lui. « je t’entend parfaitement. Et je comprends ta réaction, mais je t’assure que tu n’as pas à t’inquiéter. » -   « J’pensais vraiment qu’il pouvait te faire confiance, et il pense peut-être que c’est encore le cas, mais j’suis pas aussi naïf que lui. »  Un léger sourire, doux et calme, se dessina sur les lèvres de Ash. « tu es un bon ami Samuel, il a de la chance de t’avoir. » Il était sincère en lui disant cela. « je te remercie d’ailleurs d’avoir été là pour lui. » Izan avait un très bon entourage à défaut d’avoir une famille aimante. Il savait bien s’entourer.

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Tu t’étais promis de ne pas faire de vagues, de garder tes commentaires pour toi, mais il était évident que tu n’étais pas exactement le meilleur pour te retenir complètement. Ça n’avait rien de surprenant après tout, tu n’étais pas particulièrement reconnu pour ta retenue quelconque et ton franc parlé t’avait causé plus de problèmes que tu ne voulais l’admettre. Tu ne peux t’empêcher de tenter de comprendre le comportement de l’anglais, comprendre comment ils ont pu décidé de se remettre ensemble, comment Izan a pu lui pardonner alors que tu as vu combien il avait eu mal peu de temps après leur rupture. « Je sais très bien que j’aurais du démêler mes sentiments avant de sortir avec Izan, mais j’étais déjà amoureux de lui à ce moment-là. Vois-tu? Je l’ai toujours eu dans la peau et ce, dès le premier regard qu’on s’est lancé. Je sais que ça n’excuse pas le fait que je ne lui ai rien dit au départ. J’ai réalisé peu après notre rencontre qu’en fait je n’avais jamais eu de réels sentiments pour mon meilleur ami. Je ne pourrai jamais revenir en arrière, tout réparer et changer mes décisions. Le mal est fait et ça a taché notre relation à la base de celle-ci. Mais je t’assure que Izan est la personne la plus importante à mes yeux. Il s’agit de mon âme sœur. Je comprends tout à fait que tu souhaites protéger ton ami, mais je l’aime à la folie. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour ne plus jamais le perdre. J’espère sincèrement que tu vas finir par le comprendre parce que tu vois, je ne compte plus jamais disparaître. » Tu l’écoutes sans jamais tenter de l’interrompre, les mots coulant calmement des lèvres de l’anglais. Tu étais surpris de voir qu’il parvenait à rester calme malgré ton attitude plus que déplorable à son égard, et si tu n’étais pas prêt à l’admettre à voix haute, tu ne pouvais t’empêcher de penser que le jeune homme semblait sincère dans ses paroles. Mais c’est aussi ce que tu croyais avant que tout cette histoire de meilleur ami pour qui il avait des sentiments et de distraction. « C’est bien beau ton grand discours, mais les mots ne valent pas grand chose si les actions derrière ne sont pas en accordance. » Ça ne voulait pas dire pour autant que tu ne le croyais pas capable d’être bon pour Izan, mais ça te prendrait plus qu’un discours pour que tu en sois assuré et que tu puisses à nouveau porter la moindre confiance à l’anglais. « Je t’entend parfaitement. Et je comprends ta réaction, mais je t’assure que tu n’as pas à t’inquiéter. » « C’est ce que je pensais, avant. » que tu précises, parce que tu n’es pas exactement reconnu pour donner plusieurs chances à la même personne, contrairement à Izan. « Tu es un bon ami Samuel, il a de la chance de t’avoir. Je te remercie d’ailleurs d’avoir été là pour lui. » Tu fronces les sourcils, surpris de l’entendre te remercier, mais tu apprécies qu’il puisse réaliser l’ampleur de ses erreurs. Tu le regardes encore quelques secondes supplémentaires, avant de finalement tendre une main dans sa direction. Ce n’est pas un pardon complet, ça n’efface pas ce qui s’est passé, mais tu veux croire que c’est un léger témoignage de ta bonne foi. « J’te dérange pas plus longtemps. » Ta voix continue d’être rauque et sévère, mais tes traits se sont légèrement adoucis, eux. « Oublie pas de dire à Izan que j’suis passé. » Et sur ça, tu retournes les talons, repars d’où tu es venu, tentant d’assimiler tout ce qui vient de se produire dans les vingt dernières minutes.