(spencer #5) in the modern world i don't feel anything
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Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4032 POINTS : 180
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › alice (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
De l’extérieur, la régularité de sa présence au Dovercourt Center peut laisser croire à des progrès considérables concernant sa situation. Il n’est plus aussi récalcitrant à l’idée de pousser la porte de ce centre, et de monter les escaliers deux par deux jusqu’au deuxième étage. Il ne fait plus semblant de chercher son chemin dans les couloirs pour cacher son hésitation à entrer dans la pièce où se déroulent les réunions, et ainsi s’offrir la possibilité de tourner les talons à la dernière seconde. Il ne s’est pas encore dévoilé à cœur ouvert auprès des autres participants, mais il n’essaie plus de gagner la partie de roi du silence. Oui, l’on pourrait croire qu’il a enfin réussi à surpasser sa crainte du jugement, Kieran, pour se laisser aller à des confidences qui l’aideraient sans doute à faire la paix avec tout ce qu’il contient en lui depuis des années. Pourtant, il ne s’est jamais senti aussi abattu. Il n’est pas des plus réguliers, pas non plus des plus communicants, mais il sait que ce ne sont pas des raisons suffisantes pour justifier de son découragement. Les mois défilent et Kieran n’a pas l’impression de sortir la tête de l’eau – pire encore, il a la désagréable sensation d’y avoir replongé et cette fois-ci, il ne semble pas être en mesure de voir la moindre issue. L’absence d’Autumn dans sa vie a d’abord été perçue comme un soulagement ; mais très vite, le manque s’est fait ressentir. Kieran n’est pas stupide, il a conscience que son existence est moins malmenée sans la présence de la jeune femme à ses côtés. C’est très exactement la raison pour laquelle il l’avait quittée la première fois, la raison aussi pour laquelle il n’a pas souhaité faire perdurer cette seconde chance. Car ça n’en était pas une, de chance, quand bien même il s’est longtemps persuadé du contraire. Et c’est sans doute le plus frustrant dans toute cette situation ; il a enfin réussi à ouvrir les yeux, à voir le monde comme il aurait toujours dû le voir, reconnaître l’ampleur de l’emprise qu’Autumn a eue sur lui toutes ces années. Admettre enfin que leur relation n’est pas belle, mais destructrice, qu’il y a laissé bien plus qu’un simple cœur brisé et qu’elle a défini l’homme qu’il est devenu, celui-là même dont le reflet lui est insupportable. Que toutes les excuses, les attentions, les promesses, rien n’a pu et ne pourra jamais effacer les actes et la violence de certains mots. Il le sait, tout ça – du moins, il a l’impression de le savoir – pour autant Kieran ne se sent pas apaisé. Parce qu’il a enfin accepté d’affronter cette vérité, et qu’aussi répugnante puisse-t-elle être, elle lui manque chaque jour un peu plus.
Il a pourtant suivi la longue liste de conseils de son psy ; il s’est affairé à se trouver de nouvelles occupations, à remplacer les pensées occupées par Autumn par autre chose, à faire claquer l’élastique autour de son poignet quand il a envie de se faire du mal, à investir ce fichu groupe au sein duquel il ne fait pas de progrès. Lui ne voit pas la moindre résilience à pleurer ainsi sur sa situation, pas alors que chaque récit, chaque parole, le renvoie d’une façon ou d’une autre à sa propre histoire, à celle qu’il se refuse de partager pour la garder encore un peu plus pour lui, pour la rendre toujours plus concrète. Il ne déteste pas les réunions, mais il envisage de moins en moins leurs bienfaits. Si Kieran était en mesure de rationaliser, sans doute qu’il réaliserait que sa prise de recul est en partie due à la confrontation avec sa situation, et que s’il s’était abstenu de se rendre à ces séances, il n’en serait sans doute pas là aujourd’hui. Il juge sa présence ici comme étant mécanique, une nouvelle habitude pour remplacer des plus discutables, pour autant c’est aussi à ça que ressemble le chemin vers la guérison, jamais linéaire, jamais trop rapide ; des étapes à peine perceptibles, parfois agaçantes, mais dont les effets se font ressentir sur le long terme, si l’on accepte d’être patient. Il ne l’a jamais été, de son côté.
Il a assisté à la réunion dans sa totalité, prenant même la parole à quelques occasions, ne faisant qu’accentuer son sentiment de frustration, ce qui l’amène à quitter précipitamment les lieux une fois l’autorisation acquise, heurtant sur son passage une silhouette dans le couloir. Après avoir maugréé quelques insultes le visant plus que l’inconnue, il relève le nez pour constater que cette silhouette lui est familière ; elle est surtout de celle qu’il n’espérait pas croiser dans de telles circonstances, et qui ne fait qu’ajouter une couche supplémentaire à son agacement. « Spence. » Il la salue, avec un sourire qu’il s’essaie à être convaincant. La compagnie de sa sœur est toujours agréable, mais pas ici, pas alors que ses démons se cachent dans la salle à côté d’eux. « J’ai toujours su que t’avais un truc pour le macramé. » Qu’il détourne, un signe de la tête en direction du panneau qui récapitule les cours de la semaine, plutôt que de s’attarder sur celui qui indique les créneaux des diverses réunions.