Ce soir-là, Chris avait un rendez-vous professionnel. Il devait rencontrer un homme qui avait des informations sur une entreprise de Brisbane dont il y avait des soupçons de détournements de fonds. Les fonds étaient récoltés lors de vernissages à vocation humanitaire et se retrouvaient être utiliser à titre privé pour l'entreprise afin d'acquérir de nouvelles parcelles de logements individuels pour les transformer en un nouvel immeuble afin de continuer à enrichir leur propre société immobilière. Le rendez-vous avait été pris pour le samedi soir à 20h au Bar Rooftop du centre-ville. Celui-ci était plutôt moderne et n'existait pas encore du temps où Chris vivait à Brisbane dans sa jeunesse, ainsi il trouva sympa de le découvrir, mélangeant plaisir et travail à la fois.

Cependant, pour s'y rendre, Chris n'avait que fait preuve que de malchance ! Et pourtant, celui-ci était prévoyant. Pour preuve, n'aimant pas être en retard, il avait pris une demi-heure d'avance sur son rendez-vous en se disant qu'il profiterait de la superbe vue offerte par le bar en attendant son contact. Et on pouvait dire qu'il avait eu le nez creux, car il était tout d'abord tombé en panne sur la route, obligé d'attendre une dépanneuse, avant d'appeler un taxi. Mais ce dernier fut ensuite pris dans des bouchons à la suite d'un accident en se retrouvant à l'arrêt au beau milieu du centre-ville, et sans échappatoire car les véhicules s'étaient vite retrouvés collés les unes aux autres. Chris avait donc payé sa note et pris la décision de finir le trajet à pied lorsque, quelques minutes plus tard, une voiture l'avait arrosé en roulant dans une flaque d'eau toute proche de lui... Il avait juré intérieurement de cette malchance avant de finalement arriver à son lieu de rendez-vous avec du retard. Il était déjà 20h15 lorsqu'il entra dans l'imposant building de Spring Hill. Puis, devant se rendre au dernier étage, il se dirigea vers les ascenseurs en appuyant sur le bouton pour les appeler. Il y en avait plusieurs, ainsi il n'eut pas à attendre longtemps avant de s'engouffrer dans l'un des ascenseurs qui venait de se vider. Il appuya sur le bouton du dernier étage et les portes commencèrent à se refermer lorsqu'une jeune femme se présenta pour prendre l'ascendeur à son tour. Naturellement, et se disant que de toute manière il était déjà en retard, il n'était plus à une minute près, alors il posa son pied entre les portes de l'ascenseur pour que celles-ci s'ouvrent à nouveau et puisse laisser entrer la jeune femme blonde dans la même cabine que lui.

”Vous allez aussi au Rooftop ?” lui demanda-t-il avec le sourire lorsque les portes de l'ascenseur se refermèrent. Il était prêt à appuyer sur un autre étage s'il s'avérait que la jeune femme allait ailleurs. Pour lui, un samedi soir, dans un immeuble de bureaux, il lui semblait que la seule destination était le bar panoramique mais peut-être se trompait-il après tout.

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Les yeux rivés sur l’écran de ton portable, tu observes les derniers messages que tu as échangé avec Zane. Ce dernier est une énigmatique à lui tout, y compris le lien qui vous lien d’une manière complexe. Le destin vous mènent sur le même chemin, comme s’il était louable de vouloir son aide ? Il t’avait demandé de manière - presque - catégorique de lui dire où tu allais passer la soirée. Manque de bol pour lui, c’est son jour de congés aujourd’hui et tu ne te fais guère prier pour le lui rappeler. Ça ne lui plait aucunement, tu le sais d’avance et l’idée d’imaginer sa moue mécontente d’arrache un mince sourire amusé. Un sourire qui ne t’a pas réellement quitté de la matinée lorsque tu as bossé dans l’entreprise de ton frère et surtout en sa compagnie. Vous n’avez pas trop eu l’occasion de vous voir dernièrement et Ashton a pris l’initiative de t’inviter passer un peu plus de temps avec lui pour un verre en soirée. En effet, il a un rendez vous important pour un partenariat avec une entreprise de prestige et il s’est dit que tu sois présente pourrait renforcer ton expérience. Il n’a pas tord, après tout ton envie d’être oenologue et tes études allant de ce sens prouve ton intérêt pour l’activité viticole.

Assis coté passager, tu ranges ton portable dans ton sac tout en voyant que vous êtes enfin arrivé sur les lieux du rendez vous. Ton frère se gare et tu sors de voiture non sans regarder la tenu que tu portes. Tu n’as jamais été à l’aise en milieu mondain mais tu n’as pas eu d’autres choix que de t’adapter comme à chaque fois. Ton frère et toi vous avancez en direction de l’entrée lorsqu’il reçoit un appel. Il te fait signe de monter, qu’il te rejoint rapidement. Voyant l’ensemble des ascenseurs, tu choisis de te diriger vers celui dont les portes manquent de se refermer. Heureusement, un jeune homme à l’amabilité de retenir les portes. « Merci beaucoup … ». Dis-tu à l’intention du jeune homme alors que les portes de la cabine se ferment. « Euh oui tout à fait ! ». Quelle idée a eu-t-ton frangin de vouloir boire un verre avec vue panoramique. Tu secoues la tête à cette idée alors que la cabine fait son ascension vers les hauteurs. Apparement, l’engin mécanique ne semble pas s’arrêter à divers étages … du moins jusqu’à ce que tu perçoives certains bruits étranges.  

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"Merci beaucoup ..." lui dit la jeune femme en montant à son tour dans l'ascenseur, laissant ainsi son partenaire en bas en attendant. S'agissait-il de son mari ou de son fiancé ? de son petit ami ? d'un collègue ? ou d'un ami ? Chris était bien incapable de le savoir mais, de fait, cela ne l'intéressait pas plus que cela. Il devait juste arrêter de faire fonctionner son cerveau en mode analyse complète de son environnement à 100% de son temps. Laisse-toi un peu souffler... lui dit une petite voix à l'intérieur de lui alors que les portes de l'ascenseur venaient de se refermer.

"Euh oui tout à fait !" lui confirmant ensuite qu'elle se rendait bien au Rooftop tout comme lui. Il n'eut donc pas besoin d'appuyer sur un autre bouton et il se recula légèrement pour éviter de se sentir coincé dans un coin de cette boîte de conserve. Bien malgré lui, Chris n'était pas le plus à l'aise d'être enfermé dans un tout petit périmètre mais, bien que sportif, il lui était impensable de monter jusqu'au bar panoramique par la cage d'escalier. Il y a bien trop d'étages à gravir et il n'avait pas envi d'arriver en sueur à son rendez-vous et ce d'autant plus qu'il était déjà en retard. Peu rassuré, le jeune homme attrapa malgré tout la barre sur le côté lorsque la machine se mit en route et commença à gravir les étages. Il souffla légèrement à ce moment-là, s'il avait bien horreur de quelque chose, c'était de tout ce qui était à sensations fortes et la prise de départ lui rappela une mauvaise expérience qu'il avait vécu plus jeune. C'était dans un parc d'attraction lorsqu'un ami lui avait assuré que le manège dans lequel ils montaient n'étaient pas à sensations fortes. Il lui en avait voulu pendant un long moment par la suite... Mais soudain, des bruits étranges se firent entendre...

LANCER DE DES => suspense !

Chris se tourna pour regarder la jeune femme qui était à ses côtés et en croisant son regard, il vit aussi qu'elle avait entendu la même chose que lui. Puis soudain, il y eut une secousse. Chris, quelque peu effrayé, s'accrocha de nouveau à la barre qui se trouvait juste à côté de lui. Puis l'ascenseur s'arrêta brusquement au même moment où ils furent plongés dans le noir. ”AAHHH !” un cri involontaire s'échappa de sa bouche au moment où il perdit l'équilibre et se retrouva à genoux du côté de la rambarde qu'il tenait. Heureusement plus de peur que de mal en ce qui le concerne. Cependant, il ressentit bien malgré lui un vent de panique qui s'emparait de lui mais il essaya d'en faire totalement abstraction car il n'était pas tout seul.

”Est-ce que ça va ?” demanda Chris en se tournant vers l'emplacement où se trouvait la jeune femme quelques secondes auparavant mais désormais il ne voyait plus rien. Il espérait avant tout qu'elle lui réponde afin de lui montrer qu'elle était consciente et en bonne santé, bien que certainement sous le choc de ce qui leur arrivait. ”Cela doit être une panne de courant... normalement ils ont des générateurs de secours qui ne devraient pas tarder à prendre le relais pour faire revenir les choses à la normale” ajouta-t-il aussi bien pour rassurer la jeune femme que pour lui-même. Il pensa alors qu'il y a vraiment des jours où on ferait mieux de rester chez soi, bien au chaud dans son lit...

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Les soirées ou rendez-vous mondains n’ont jamais été ton truc. C’est environnement, tu y as grandit malgré, presque une obligation dans le milieu duquel tu viens. Tu t’en serais bien passé mais tu t’es adapté, un peu comme tout d’ailleurs. Cependant, ce soir c’est bien décontracté car c’est ton grand-frère qui est aux commandes mais surtout ça te permet d’agrandit ton répertoire professionnel tout en gagnant en expérience. Une fois à l’intérieur de la cabine, tu remercies le jeune homme lorsqu’il te demande si tu te rends bien au dernier étage. Alors que tu observes l’allumage des boutons et l’évolution de l’ascension tu perçois des bruits étranges et apparement le jeune homme aussi tu fronces d’abord les sourcils l’air interrogatif et au même moment vous voila secouer brusquement lorsque la cabine se stoppe de manière abrupte. Tu rattrapes in extremis contre l’une des parois de l’ascenseur, te stabilisant sur tes pieds. À l’unisson du cri de ton voisin, le tient s’y mêle. La peur soudaine qui te taraude toujours même à l’arrêt mais qui perdure car tu n’aimes aucunement ce qui est en train de se passer. Ton compagnon d’infortune lui se retrouve sur les genoux tant les secousses ont été raides.

Et pour ne pas arranger la situation vous êtes plongés dans le noir. Tu entends sa voix qui te demande si tout va bien pour toi. « Euh oui, de mon coté plus de peur que de mal et vous, ça va ? ». lui demandes-tu un brin inquiète de le penser blesser ou en passe de sombre dans l’inconscience. Ton myocarde continue sa course folle mais ça te tasse, tu gères pour le moment en tout cas. D’instinct, tu cherches dans ton petite sac ton portable afin d’avoir au moins une source de lumière, ça sera toujours un plus. Une fois en main, tu allumes l’écran pour mettre en marche la lampe torche de ton téléphone. « Voilà, c’est toujours un peu d’éclairage en attendant. ». Heureusement, tu avais chargé ton portable avant de partir de chez toi. « Mh, espérons que vous avez raison … ». Tu n’es pas aussi empreinte de sérénité car tu avais déjà eu l’occasion de rester coincé dans un ascenseur et cela avait duré des heures. Tu lui tends la main pour l’aider à se relever avant de poursuivre. « Et bien sur je n’ai pas de réseau … ». Aucun moyen d’appeler de l’aide de l’intérieur, tu espérais donc que l’interphone de l’engin fonctionnait correctement.  

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"Euh oui, de mon côté plus de peur que de mal et vous, ça va ?"Chris poussa un soupir de soulagement en entendant la jeune femme lui répondre qu'elle allait bien. Effectivement, plus de peur que de mal, c'était vraiment le cas de le dire. Le palpitant de son coeur continuant de faire des siennes comme s'il venait de courir un marathon, et pour le coup il savait de quoi il parlait vu qu'il avait déjà fait le marathon de Sydney plusieurs fois. ”Oui ça va, merci” lui répondit-il plus affirmatif dans la voix que ce qu'il ressentait réellement dans une telle situation. D'instinct, il s'assit contre l'une des parois de l'ascenseur et essaya de rester pragmatique, il ne fallait surtout pas céder à la peur et que ses sentiments deviennent labiles. Qu'est-ce qui avait pu causer un tel incident ? La secousse avait été assez faible donc cela ne pouvait pas être un attentat... Il ne put s'empêcher de revoir des images des attentats du 11 Septembre 2001 à New York. Il était jeune à l'époque et malgré cela, les images étaient restées gravés dans son esprit mais il se secoua la tête aussitôt, ce n'était pas le genre d'images auxquelles penser lorsqu'on se retrouve bloqué dans un ascenseur. Alors quoi d'autre ? Une défaillance technique ? Possible mais le fait que la lumière se soit coupée également faisait davantage penser à une panne de courant localisée ou générale. Et les grands établissements comme celui-ci devait forcément avoir prévu le cas et disposer d'un générateur de secours pour prendre le relais. Ainsi il émit son hypothèse à voix haute aussi bien pour lui que pour la jeune femme qui se retrouvait piégée avec lui.

"Voilà, c'est toujours un peu d'éclairage en attendant. " Dit alors celle-ci en éclairant autour d'elle puis dans la direction de Chris qui mit sa main devant son visage à cet instant là pour éviter d'avoir la lumière en plein dans les yeux. Mais, elle vient rapidement vers lui et lui tends la main. Chris l'accepte en lui serrant la sienne et s'en servir ainsi pour se redresser. ”Merci” dit-il tout simplement en lui relâchant ensuite la main. "Et bien sûr je n'ai pas de réseau ... " ajouta la jeune femme en regardant son téléphone. A vrai dire le contraire aurait étonné Chris. Dans ces boîtes de conserve, rien ne passe... Mais il prit tout de même son téléphone dans la poche de sa veste afin de vérifier également sur le sien, juste au cas où...”Idem... je n'ai rien” précisa-t-il à voix haute pour dire qu'il n'y aurait pas de solution de ce côté-là. Puis il rangea de nouveau son téléphone, rien ne servait de décharger deux téléphones trop rapidement en utilisant deux sources de lumière dans ce genre de situations car nul sait combien de temps ils resteraient bloqués ici. Il y avait bien un interphone juste en dessous des touches pour les étages, mis à disposition en cas de problèmes rencontrés. Chris s'y dirigea naturellement mais le fait de ne voir aucune lumière d'allumées autour de tous les boutons était plutôt mauvais signe...

LANCER DE DES => suspense !

N'ayant pas trop d'espoir, après tout c'était une journée poisseuse, Chris appuya malgré tout sur le bouton du haut-parleur pour s'exprimer ”Allo ? Est-ce quelqu'un m'entend ?” puis il relâcha le bouton en entendant rien du tout en retour. Il se retourna vis-à-vis de la jeune femme dont il ignorait encore le prénom en faisant une légère grimace dépitée avant qu'une voix ne le fasse sursauter "Oui on vous entend. Est-ce que tout va bien pour vous ?". Chris retourna auprès de l'interphone plus motivé que tout à l'heure. ”Oui on va bien, pas de blessé ici. Mais pouvez-vous nous dire ce qui se passe ?”, "Combien êtes-vous dans l'ascenseur ?" lui demanda la voix sans même répondre à sa question. ”Nous sommes deux” répondit-il mais, voyant qu'il n'avait pas d'autre retour sur sa question à lui, Chris insista un peu plus mais en restant calme et poli ”Est-ce que vous pouvez nous dire ce qui se passe s'il vous plait ?” "...Désolé... Visiblement c'est une coupure d'électricité..." ”Vous n'avez pas un générateur de secours ?” répondit Chris du tac au tac "... Si ... mais il est tombé en panne en début de semaine... " Chris pesta intérieurement en montrant quelques signes extérieurs d'agacement en tapotant du pied mais en gardant le calme dans sa voix malgré tout ”Du coup on va rester comme ça combien de temps ?” osa-t-il demander tout en levant les yeux en l'air. "... On ne sait pas encore... On reprendra contact avec vous... " Chris relâcha l'interphone en soufflant un coup avant de se retourner de nouveau vers la jeune femme.

”Je crois qu'on va être bloqué un moment...” dit-il à son attention. Chris n'était pas dupe et il savait bien ce que voulais dire les propos du technicien. Il avait bien pesé les mots qu'il avait le droit de dire ou non et les questions de Chris l'avait mis mal à l'aise, cela s'était parfaitement ressenti dans ses réponses. Cela laissait donc penser que les techniciens n'avaient pas encore identifié l'étendu des dégâts et n'avaient aucune vision sur une réparation éventuelle à l'heure actuelle. De plus, ils devaient tout d'abord se renseigner sur toutes les personnes bloquées comme eux dans tout l'immeuble, pour déterminer un ordre d'urgence pour les secours. Car si les pompiers devaient intervenir, ils devraient les guider et vu qu'eux n'étaient ni blessés et qu'ils étaient que deux, ils passeraient forcément après tous les autres ! Autrement dit, il allait falloir trouver un moment de s'occuper. Du coup il se dirigea de nouveau vers la jeune femme en lui tendant la main pour se présenter ”Désolé, j'aurais peut-être dû commencer par là, mais on va dire que c'est une situation extraordinaire. Je m'appelle Chris et vous ?” puis il partit s'installer à nouveau assis contre la paroi du fond de l'ascenseur au centre de la pièce. Peut-être qu'elle le rejoindrait, cela serait plus agréable que d'avoir leur seule source de lumière dirigé vers l'un ou l'autre. ”Si vous voulez vous confessez ou me parler de votre vie, profitez-en c'est le moment” plaisanta Chris pour essayer de briser la glace et que ce moment ne soit un calvaire pour aucun des deux protagonistes.

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La soirée suivait vraiment le résumé de ton horoscope entendu ce matin à la radio. Soit disant qu’il allait t’arriver une misère aujourd’hui ? Ouais, plutôt bien visé. Tu as presque envie de rire à ce qui se passe en ce moment, un rire jaune certes mais tu te dois de conserver ton sang froid. Sans ce dernier, tu laisserais l’angoisse te gagner et laisser le flot des vestiges de ton agression prendre le dessus. Tu respires doucement tout en cherchant ton cellulaire, il est chargé à bloc assez pour être une source de lumière pour vous aider à y voir plus clair. Tu es soulagé de savoir que le jeune homme n’a rien, au moins pas de blessé et pas trop de soucis à accumulé pour le moment. « Ah mince, désolée ! ». Dis-tu sincèrement tout en dirigeant la luminosité en direction du plafond de la cabine pour vérifier sur tu as du réseau. Espérance minée en moins de deux secondes lorsque tu l’énonces à haute voix. Tu tends ta main pour aider le jeune homme à se relever tandis que tu cherches l’interphone relier aux boutons des étages. Tu soupires lorsqu’il te confirme la même chose de son coté.

Aucune lumière teinte les boutons des étages, encore moins celui de l’interphone. Il tente malgré tout et si au début cela se solde pas un silence de plomb, une voix interne répond de manière abrupte. En l’espace de quelques minutes, ton compagnon d’infortune expose la situation et réponds avec une certaine précision aux interrogations de l’agent technique. Ce dernier semble blasé à la limite de se moquer de vous - ou presque. Tu croises les bras en étendant les propos de l’homme et ceux du jeune homme qui respire une certaine colère. Il y a de quoi tout de même, la sécurité est loin d’être prise au sérieux dans cet bâtiment ! Toujours ton portable dans la main, ton regard rencontre celui du jeune homme dont tu ignores toujours le prénom. Détail qui te passe par la tête à ce moment là. « Je crois aussi … ils ont l’air d’être vraiment impliqué dans leur boulot, c’est fou … ». Ironie, bien entendu.

Sans compter que vous ne devez pas être les seuls à être dans cette situation. Tu imagines déjà ton frangin s’énerver ou encore Zane se tirer les cheveux en quatre. Le temps peut être long, tu le sais mieux que personne. Pour autant, patience est une vertu à peindre en cette situation. Tu souris aux dires du jeune homme puis tu secoues la tête comme pour lui faire comprendre que tu aurais également du faire pareil à savoir : te présenter. « Enchanté Chris, moi c’est Hannah ! ». Sourire aux lèvres tu hoches la tête avant l’imiter et d’installer à même le sol, le dos calé à l’autre paroi. « Pareil, on peut parler de ce dont tu as envie ? ». Après tout, vu la situation il n’y a rien d’étonnant si ? 

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"Je crois aussi... ils ont l'air d'être vraiment impliqué dans leur boulot, c'est fou..." ironisa la jeune femme qui se retrouvait dans la même galère que Chris après avoir fait la remarque qu'ils risquaient d'être enfermés pendant un moment. Il allait falloir passer le temps et des présentations s'imposaient. "Enchanté Chris, moi c'est Hannah !" lui répondit la jeune femme pour se présenter. ”Enchanté Hannah...” répondit-il tout simplement en souriant, autant qu'il pouvait étant donné la situation dans laquelle ils se retrouvaient. ”Est-ce que cela s'écrit comme ça se prononce ? J'aime bien les prénoms palindromes ! En tout cas, je ne sais pas si cela vous ait déjà arrivé dans le passé d'être coincé dans un ascenseur mais pour moi c'est une première...” lui demanda-t-il en complément alors qu'il se dirigeait avec le fond de la cabine afin de s'asseoir contre la paroi de l'ascenseur. Hannah en fit de même en s'installant de la même manière contre une autre paroi. "Pareil, on peut parler de ce dont tu as envie ?" lui répondit-elle alors qu'il l'invitait à lui parler d'elle. Mais la jeune femme lui avait retourné la question en lui laissant l'initiative. Chris n'était pas coutumier de parler de lui et donc pas vraiment à l'aise avec ce genre d'exercice. Cependant, le fait qu'elle soit passer au tutoiement, volontairement ou non, ne le dérangeait pas du tout mais c'est surtout l'ambiance intimiste, uniquement éclairé par un halo lumineux autour du téléphone portable de la jeune femme, et ne l'éclairant pas directement, qui le laissa se faire tenter par l'expérience. Sinon les heures qu'ils auraient à passer deviendraient rapidement interminables...

”En tout cas, ce n'est pas simple pour moi. Je vais devoir faire un effort drastique pour y parvenir mais je veux bien essayer.” commença Chris avant de poursuivre. Il ne pouvait pas parler de sa vie sentimentale étant donné que c'était le vide absolu. Ni de sa famille qu'il n'avait plus depuis la mort de ses parents et le départ de sa soeur pour les Etats-Unis. Donc il ne lui restait plus qu'un seul point d'intérêt pour parler un peu de lui. ”C'est que d'ordinaire c'est plus souvent moi qui fais parler les autres plutôt que l'inverse. Je suis journaliste d'investigation. C'est d'ailleurs pour cela que je suis ici ce soir. Je devais rencontrer un indicateur qui devait me donner des informations sur une société immobilière effectuant des détournements de fonds... Tout le monde à Brisbane est loin d'être irréprochable malheureusement...” Laissant le fond de sa pensée vagabonder un instant. Lutter contre les escros, les malfrats et en général tout ceux qui ne respectaient pas les lois et les mêmes règles que les autres était son plaisir quotidien, c'est ce qui le motivait à se lever le matin. Même si cela pouvait parfois lui causer des ennuis. La plupart du temps, cela s'arrêtait à de simples menaces mais il n'était pas à l'abri qu'un jour une de ces cibles décident de passer à la vitesse supérieure en cherchant à l'éliminer. Cela était d'ailleurs déjà arrivé une fois dans le passé et il y avait échappé de justesse... ”Et toi Hannah ? Que fais-tu comme travail ? Ou ce que tu aimerais faire ?” ignorant l'âge de la jeune femme, celle-ci paraissait tout de même bien jeune et elle n'était peut-être qu'encore au stade des études, sans avoir réellement choisi de voie. ”Et qu'est-ce qui t'amènes en ces lieux ce soir?” se doutant bien que son projet initial n'avait pas été de rester bloqué dans cet ascenseur, et encore moins en compagnie d'un inconnu.

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La soirée est un stop où le temps se suspend au bon vouloir du savoir des techniciens désormais. Tu n’aimes pas - ou plus - remettre ton sort entre les mains de parfaits inconnus. Pour autant, tout comme Chris, tu n’as pas d’autre choix. Une fois présenté l’un à l’autre, le jeune homme s’installe à même le sol te proposant de te confier sur une quelconque histoire selon ton envie. Tu l’imagines ne prenant place sur le sol, le dos calé à l’une des paroi de la cabine. Tu lui retournes l’interrogation, le tutoiement franchissant tes lippes tout naturellement. La seule source de luminosité étant ton portable, tu t’empresses de t’excuser. « Désolé … ». Chris est franc dans sa réplique, il semble comme toi sur la réserve alors tu comprends parfaitement ses réticences à se confier. Il choisit de parler de carrière professionnelle. Cette dernière semble passionnant rien qu’à l’écouter et tu n’es pas très étonné de ce corps de métier qu'il a choisi.

« Non, c’est vrai personne ne l’est … ». Et dans tous les domaines que cela une question d’argent ou de moralité. Rien que ce mot fait naitre une avalanche de souvenirs que tu préférais occulter. La justice n’est pas toujours méritante pour infligé la vengeance alors tu préfères oublier pas mal de choses … « Vous êtes passionné par votre métier ? ». Lui demandes-tu sérieusement mais juste par curiosité car cela doit l’être, du moins c’est ce que tu penses.  Ses questions t’arrachent un sourire silencieux qu’il ne peut voir car tu as dirigé la lumière ver le sol de l’habitacle. Ce que tu aimerais faire ? Cela t’a presque été imposé par la génétique ou l’éducation reçu peut être ? Ton intérêt pour l’agriculture viticole a été une ambition parentale plus qu’autre chose au début mais ton frère a été un élément déclencheur de ta passion et ton savoir faire actuel. « Ça va vous paraitre peu commun mais je suis étudiante en oenologie … disons que c’est une passion de famille ? ». Commences-tu en souriant doucement et hochant lentement la tête. « Pour le reste, j’ai pas mal voyagé et ça c’est quelque chose que j’aime faire ! ».  Et comment, ton tableau en liège témoigne de tes nombreux souvenirs aux quatre coins du monde. Sa dernière interrogation te ramène à ta présence ici et tu ricanes. De base tu ne devais pas être là mais ton frère à insister pour te sortir un peu, prenant comme prétexte ton expérience pour négocier les commandes de bons vins. « Je devais assister mon frère dans son boulot … ». Rien de plus évasif comme réponse.

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"Non c'est vrai personne ne l'est..." la jeune femme avait confirmé les propos de Chris sur le fait que beaucoup de monde n'était pas irréprochable. Le fait de laisser un instant sa phrase en suspens suffit au journaliste pour se rendre qu'elle en savait quelque chose. Etait-elle elle-même loin d'être irréprochable ? C'était d'ailleurs ce qui était sous-entendu en précisant que "personne" n'était irréprochable. Ou bien vivait-elle dans une situation où elle côtoyait des personnes qui ne l'était pas ? Il serait sans doute intéressant d'en savoir davantage sur son métier ou sa branche pour continuer d'avancer sur ce questionnement. "Vous êtes passionné par votre métier ?" lui demanda-t-elle sérieusement. Le fait de repasser au vouvoiement déstabilisa légèrement le journaliste mais il choisit d'en faire abstraction en lui répondant. "En effet, j'aime ce que je fais. Ce qui me passionne le plus est encore de pouvoir agir pour la justice. Dans ce dossier ça parle d'argent. C'est déjà moche certes mais j'ai aussi pleins d'autres affaires dont les mœurs sont encore plus graves. Cela revient souvent à des manquements de moralité, d'intégrité et de respect à autrui. Donc si je peux agir pour rétablir une justice et un juste équilibre, je n'hésite pas une seule seconde...” Même si cela est parfois dangereux ajouta-t-il rien que pour lui. Cependant il avait assez parlé de lui et s'intéressa désormais à ce que pouvais bien faire cette jeune femme dans la vie.

"Ça va vous paraître peu commun mais je suis étudiante en œnologie … disons que c’est une passion de famille. Pour le reste, j'ai pas mal voyagé et ça c'est quelque chose que j'aime faire !" Chris l'écoutait attentivement parler étant donné qu'il ne pouvait pas la distinguer dans cette pénombre où la seule source de lumière était dirigée vers le sol de l'ascenseur. Mais les mots utilisés semblaient en révéler davantage, précisant que c'était une passion de sa famille, pas forcément la sienne en particulier, et que les voyages étaient par contre une chose qu'elle aimait faire. Ainsi, Chris n'hésita pas à exprimer sa réflexion à voix haute sans crainte ”C'est intéressant et pas très courant en Australie. Mais à t'écouter j'ai l'impression que c'est plutôt une vocation par défaut non ? Tu aurais préféré être dans le milieu du tourisme peut-être ?” Les nombreux voyages montrant à priori que la jeune femme était issue d'une famille plutôt riche, qui avait des moyens, et qui, étant donné leur vocation familiale, devait sans doute posséder tout un vignoble. S'était-il retrouvé coincé ici avec une héritière d'un grand domaine ? Chris se retrouva un peu sur la défensive, ne sachant pas vraiment de quel "bord" se trouvait réellement la jeune femme qui lui faisait face en ce moment. Etait-elle aspirée par le système en suivant les codes et les mœurs de la haute société comme l'avait été Cecilia à une autre époque ? Ou bien lutait-elle de toutes ses forces pour sortir de cet univers qu'elle n'appréciait pas particulièrement ? Il était donc naturellement un peu plus curieux sur la raison qu'il l'avait amenée ici ce soir. "Je devais assister mon frère dans son boulot..." C'était une réponse très évasive de la jeune femme mais qui l'avait tout de même fait légèrement ricaner. Le journaliste se demanda un instant ce qu'il pouvait bien y avoir de drôle à cela ? ”Je suppose que ton frère travaille aussi pour l'exploitation familiale alors ? Il va sans doute s'inquiéter de ne pas te voir arriver... Est-ce que tu penses qu'il va s'en sortir sans toi ?” Ainsi, il devrait savoir un peu plus précisément la place qu'occupait actuellement la jeune femme dans l'entreprise familiale et surtout son implication et son ressenti par rapport à celle-ci.

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C’est un peu du tac au tac que tu as répondu à Chris concernant le fait que personne n’était irréprochable. Tu parviens encore à croire aux nuances mais pas pour toi malheureusement. Pas après ce qui est arrivé en début d’année mais tu ne peux pas trop y songer, par crainte de laisser les vestiges ombrageux reprendre le dessus. Tu rebondis alors un peu plus autour de la carrière du jeune homme, savoir s’il est passionné par son métier. Après tout, il arrive que l’on fasse un rp par besoin et non pas passion. Si les deux sont possible c’est encore mieux mais c’est pas aisé pour tout le monde. Tu écoutes avec attention ses paroles, c’est très intéressant d’apprendre autour de ce qu’il peut faire au quotidien. « j’ai envie de vous dire que c’est motivant, enfin je veux dire que c’est rare de nos jours alors … enfin bref, je trouve ça vraiment intéressant ! ». Tu imagines que son activité reste pour le moins source de dangers et que cela ne doit pas toujours être simple. Tu penses sans le vouloir à celui qui veille sur toi dans l’ombre ou dans la lumière, de près comme de loin. À son tour, Chris te questionne sur ce que tu fais dans la vie. Tu es honnête, ton choix d’études présentent peu d’étudiants chaque année. La preuve cette année vous n’êtes qu’une petite cinquantaine contre au moins 700 en sociologie.

Il est était observateur, certes mais surtout très à l’écoute des mots que tu pouvais emprunter. « C’est un peu ça ou presque. Disons que la passion du vignoble est un peu un devoir de famille, chacun apporte sa pierre à l’édifice ? Mais j’ai appris à me trouver une passion pour ça tout y mêlant la joie des voyages. ». Dis-tu doucement tout en souriant même si l’obscurité ne permet pas de voir l’éclat de joie sur tes traits d’expression. Si tu sais plus ou moins pourquoi ton compagnon d’infortune se retrouve dans ce lieu ce soir, il ignore ce qui t’amène réellement ici. Tu énonces la vérité, à savoir que tu étais là pour assister ton frère à un repas d’affaire. «  les repas et évènements mondains … je les évite le plus possible. ». Te contente de lui dire car tu es persuadé qu’il a entendu ton ricanement un peu plus tôt. « Mh, mon frère à sa propre entreprise, il est doué dans son domaine. Quand à s’inquiéter, oh que oui mais il s’en sortira sans doute sans moi et je suis persuadé qu’il s’active pour faire accélérer les choses … ». Ashton est très protecteur à ton égard, bien trop parfois mais tu ne peux pas lui en vouloir. Votre complicité fraternelle est ce qui subsiste à votre famille silencieuse et absente après tout.

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"J'ai envie de vous dire que c'est motivant, enfin je veux dire que c'est rare de nos jours alors ... enfin bref, je trouve ça vraiment intéressant !" lui répondit la jeune femme alors que Chris venait de lui décrire plus précisément contre quoi il luttait chaque jour. ”Merci” se contenta-t-il de lui répondre tout en hôchant la tête. En effet c'était un métier qui le passionnait, qu'il trouvait intéressant et motivant. Mais la petite phrase mentionnée par Hannah sur le fait que c'était plutôt rare initia une question dans l'esprit du journalisme qui était persuadée que la jeune femme devait être tourmentée par des événements pas très catholique et qu'elle semblait être dépourvu de champ d'action sur ces événements, voir qu'elle les subissait contre sa volonté... Puis elle parla de sa filière qu'elle avait empruntée pour suivre la passion familiale "C'est un peu ça ou presque. Disons que la passion du vignoble est un peu un devoir de famille, chacun apporte sa pierre à l'édifice. Mais j'ai appris à me trouver une passion pour ça tout y mêlant la joie des voyages." Le journaliste était au moins ravi que la jeune femme avait réussi à trouver un terrain d'entente pour respecter la tradition familiale tout en y trouvant un plaisir, une passion qu'elle avait pour voyager et sans doute découvrir de nouveaux environs, de nouveaux endroits qui la sortait de son quotidien qui devait être moins réjouissant, enfin c'est en tout cas ce qu'il en déduisait avant de lui demander la raison pour laquelle elle était présente ici ce soir. "Les repas et évènements mondains ... je les évite le plus possible." Visiblement la jeune femme n'était pas friande de ce genre d'évènements et cela rassura Chris quelque peu sur le fond de son âme et de sa philosophie de vie. "Mh, mon frère à sa propre entreprise, il est doué dans son domaine. Quant à s'inquiéter, oh que oui mais il s'en sortira sans doute sans moi et je suis persuadé qu'il s'active pour faire accélérer les choses ..." La jeune femme restant très énigmatique dans ses réponses, ne précisant ni le type d'activité que son frère exerçait tout en laissant sa phrase en suspens. Il s'activait pour faire accélérer les choses, mais quelles choses ? Etais-ce un simple rendez-vous d'affaire avec une négociation ? Ou bien tout autre chose ? Chris savait par avance que dans les entreprises où l'argent coulait à flot, la tentation était parfois très forte de dévier du droit chemin...

LANCER DE DES => suspense !

Chris s'apprêtait à lui poser des questions complémentaires lorsque les lumières de l'ascenseur se remirent en marche. ”Ah ?” Chris poussa un soupir de soulagement alors que les choses semblaient revenir à la normale. Il regarda un instant Hannah qui semblait tout aussi ravie que lui alors qu'il se redressait pour être de nouveau sur ces deux jambes. Puis le bruit du moteur se fit entendre alors qu'ils sentirent de nouveau la désagréable sensation de bouger. L'ascenseur repris sa marche vers les étages supérieurs. Les techniciens étaient visiblement arrivés à trouver et à résoudre le problème bien plus rapidement qu'il ne l'aurait pensé. Mais leur réjouissance fut de très courte durée car ils ressentirent une nouvelle secousse avant que l'ascenseur ne s'arrête à nouveau, obligeant Chris à se maintenir de nouveau à la barre, avant que les lumières se coupent de nouveau. ”Non c'est pas vrai !” s'exclama le journaliste d'un air dépité alors qu'un bruit sourd se fit entendre au-dessus de leur tête, provoquant une nouvelle secousse dans la cabine. Que se passait-il ce coup-ci ? Bien que plongé dans le noir, il regarda à tour de rôle le panneau d'appel et la jeune femme. ”Est-ce que tu veux tenter ta chance de leur demander ce qui se passe ? Car je crains de m'énerver si je le fais...” Chris laissait donc l'initiative à Hannah d'échanger avec les techniciens pour comprendre ce qui leur arrivait.

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Comment dire que te confier à autrui n’est plus aussi vif qu’autrefois, avant que tout ne bascule pour toi ce fameux soir. Un souvenir que tu relègues au plus loin de ta mémoire. Alors oui, tu demeures évasive dans les réponses que tu peux donner au jeune homme que tu rencontres pour la première fois. Parler de toi comme de ta famille, tu préfères être honnête tout en étant un peu large dans ton discours. La faible lumière de ton portable tamise légèrement l’habitacle de l’engin mécanique. Soudainement, les lumières de l’ascenseur se rallument et tu fronces quelque peu les sourcils. La luministe est forte pour être resté dans le noir depuis plusieurs minutes. Ton compagnon d’infortune semble soulager et tu partages ce sentiment tout en remettant debout. Ton regard se porte sur l’interphone intérieur de la cabine.

« Ils ont agit rapidement on dirait … ». Commences-tu alors que le bruit du mécanisme de montée de l’engin reprend son ascension quelques étages avant de vibrer de secousses. Ces dernières sont semblables à celle de toute à l’heure avant de s’arrêter brusquement d’un coup. Tu te rattrapes de justesse contre la paroi derrière toi, la main sur ta poitrine. Tu soupires car finalement le soulagement aura été de courte durée. « … j’ai sans doute parlé un brin trop vite … ». Dit-tu à l’attention de Chris tout en esquissant un rire un brin moqueur au vue de la situation que vous vivez. Et de nouveau la lumière disparait, au profit de la petite lampe torche toujours active de ton portable. Tu hoches lentement la tête tout en te rapprochant de l’interphone. Tu appuies sur le bouton pour mettre la communication.  Cette dernière est établie, cela grésille. « Vous m’entendez ? Ah bien, je vous entends mieux là … Oui est ce que les choses avancent ? ». «  ... On fait au plus vite mademoiselle … problème d’électricité, il nous faut … il nous changer une pièce, nous faisons au plus vite. » . tu te retournes vers Chris avant de lui dire. «  Tu as entendu ce qu’il a dit ? ».

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"Ils ont agit rapidement on dirait..." s'exprima Hannah lorsque les lumières étaient revenues à la normale et que l'ascenseur reprenait du service en les aidant à poursuivre l'ascension vers le dernier étage et la bar panoramique qui les attendait depuis qu'ils étaient entrés dans le bâtiment avant que l'ascenseur ne tombe en panne. Cependant leur soulagement fut de courte durée car tout se bloqua à nouveau avant qu'ils ne soient encore plongés dans le noir. "… j’ai sans doute parlé un brin trop vite …" soupira la jeune femme, visiblement aussi dépité que lui, mais qui en rigola nerveusement tout de même. Effectivement il fallait mieux prendre tout cela du bon côté. Chris demanda alors à Hannah de tenter sa chance avec les techniciens tellement il craignait de perdre son sang-froid cette fois. Il avait gardé une oreille attentive tout le long de leur échange mais il avait l'esprit préoccupé par autre chose. C'était le bruit sourd qu'il avait entendu juste au-dessus de leur tête, juste avant de leur faire sentir une secousse qui l'avait mis en alerte. "Tu as entendu ce qu'il a dit ?" demanda Hannah en se retournant vers Chris. ”Honnêtement ?” lui répondit-il en haussant un sourcil mais sans attendre particulièrement de réponse, bien décidé à lui dire ce qu'il pense malgré tout. ”Ils se foutent de notre gueule... Cela peut éventuellement expliquer la coupure de lumière mais pas le bruit qu'on a entendu juste après ni la secousse qui a été engendré juste après... il y a un autre problème avec cet ascenseur, ce n'est pas normal...” lui expliqua Chris en dévoilant à voix haute le fond de sa pensée.

LANCER DE DES => suspense !

Après quelques minutes à tourner en rond, des coups violents sont donnés contre la porte de l'ascenseur "Vous êtes là ?" cria une voix de l'autre côté. Peut-être les services techniques de l'immeuble ? Ou alors des pompiers qui seraient arrivés sur les lieux ? Si tel était le cas, Chris était surpris qu'ils avaient été aussi rapides et pourquoi se pencheraient-ils tout d'abord sur leur ascenseur alors qu'ils n'étaient que deux et en bonne santé ? Mais avant qu'ils ne répondent un autre bruit sourd se fit entendre et une nouvelle secousse fit vibrer toute la cabine. ”OUI ON EST LA ! DEPECHEZ-VOUS !” cria Chris à l'attention des personnes de l'autre côté, peu importe qui elles pouvaient être. Il avait peur de comprendre ce qui se passait mais si cela était ce qu'il imaginait, c'était les câbles qui lâchaient les uns après les autres et ensuite... non il ne fallait pas y penser. "ECARTEZ-VOUS" cria l'homme de l'autre côté des portes. Chris entreprit alors de mettre ses bras en barrière et de reculer afin d'entraîner Hannah avec lui pour qu'ils se mettent au fond de la cabine alors que des étincelles percèrent la pénombre dans laquelle ils étaient plongés. Leurs sauveteurs semblaient attaquer la partie haute des portes de l'ascenseur. Chris détourna alors la tête pour ne pas regarder en direction de la porte et son regard se porta sur Hannah. ”Désolé je crois que c'est définitivement moi qui dois avoir la poisse aujourd'hui...”. Quelques instants après, c'est à la suite d'un grand bruit sourd qu'une partie de la porte des ascenseurs tomba sur le sol de la cabine et Chris et Hannah purent voir la lumière s'infiltrer avant qu'une tête portant un casque de pompiers ne les interpellent "Allez ! Venez !" leur dit le sapeur pompier. Chris indiqua à Hannah d'y aller en premier. Une fois qu'elle avait attraper la main du sapeur pompier, celui-ci l'aida à sortir en tirant de son côté pour l'extraire de la cabine. Ce fut alors au tour de Chris de se diriger vers la sortie mais une nouvelle secousse vient se manifester et il perdit l'équilibre. Il ne devait pas lui rester beaucoup de temps avant que l'ascenseur ne lâche. Ainsi il attrapa la main du pompier pour qu'il le tire à son tour afin de disparaître à son tour dans l'un des couloirs de l'immeuble.

Enfin sorti de cette cabine infernale, Chris se redressa et observa qu'il y avait 4 pompiers autour d'Hannah et de lui. Que c'était-il passé ici bordel ? Chris avait envi de crier mais c'est à cet instant que la lumière revient dans l'ascenseur et que celui-ci se remit en marche pour disparaître de leur champ de vision. Cependant les vibrations provoquées provoquèrent en chaîne un, deux puis trois bruits sourd qui retentirent dans la cage d'ascenseur avant qu'ils ne puissent voir la cabine d'ascenseur repassait à toute vitesse en sens inverse. Elle était en chute libre et aussitôt un bruit très strident s'échappa par le trou réalisé par les pompiers et Chris s'en boucha les oreilles avant que tout ne cesse quelques secondes plus tard. Les pompiers s'étaient agités autour d'eux, l'un d'entre eux partit regarder dans la cage d'escalier pour constater que l'ascenseur avait utilisé ses vérins électriques pour actionner le freinage d'urgence dans ce cas de figure et se stoppait une dizaine de mètres plus bas. ”Quelqu'un veut bien m'expliquer ce qui vient de se passer bordel ?” s'énerva Chris au bout d'un moment, ayant du mal à assimiler tout ce qui venait de se passer sous leurs yeux. Un des pompiers vient alors à sa hauteur, peut-être le plus gradé d'entres eux, et lui posa une main sur l'épaule. "Calmez-vous monsieur. L'enquête confirmera ce qui s'est passé aujourd'hui. C'est surprenant que les câbles aient pu lâchés comme cela. On verra si cela vient d'un défaut de maintenance ou d'un acte malveillant..." Le sapeur pompier continuait de parler mais Chris était resté sur ces derniers mots. Tout prenait place petit à petit dans son esprit... La coupure d'électricité, le fait que le générateur de secours soit, comme par hasard, tombé en panne en début de semaine, les câbles qui lâchent... De plus si les câbles avaient lâchés lorsque le courant était coupé, les vérins électriques n'auraient pas pu s'enclencher et il se seraient écrasés des dizaines de mètres plus bas... Cela faisait bien trop de coïncidences pour que ce ne soit qu'un simple défaut de maintenance. Tout cela devait forcément provenir d'un acte volontaire de malveillance à leur égard, vu qu'ils n'étaient que deux pris au piège. Son regard se perdit alors sur Hannah un court instant. Était-ce elle la cible de cet attentat ou bien lui ? Après tout elle travaillait pour un groupe familial qui devait brasser beaucoup d'argent et lui avait déjà été victime d'une tentative d'assassinat il y a quelques années à Sydney... le mystère resterait sans doute entier tant qu'ils n'auront pas réussit à mettre le doigt sur les responsables de tout ça !

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