(spencer #5) in the modern world i don't feel anything
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
De l’extérieur, la régularité de sa présence au Dovercourt Center peut laisser croire à des progrès considérables concernant sa situation. Il n’est plus aussi récalcitrant à l’idée de pousser la porte de ce centre, et de monter les escaliers deux par deux jusqu’au deuxième étage. Il ne fait plus semblant de chercher son chemin dans les couloirs pour cacher son hésitation à entrer dans la pièce où se déroulent les réunions, et ainsi s’offrir la possibilité de tourner les talons à la dernière seconde. Il ne s’est pas encore dévoilé à cœur ouvert auprès des autres participants, mais il n’essaie plus de gagner la partie de roi du silence. Oui, l’on pourrait croire qu’il a enfin réussi à surpasser sa crainte du jugement, Kieran, pour se laisser aller à des confidences qui l’aideraient sans doute à faire la paix avec tout ce qu’il contient en lui depuis des années. Pourtant, il ne s’est jamais senti aussi abattu. Il n’est pas des plus réguliers, pas non plus des plus communicants, mais il sait que ce ne sont pas des raisons suffisantes pour justifier de son découragement. Les mois défilent et Kieran n’a pas l’impression de sortir la tête de l’eau – pire encore, il a la désagréable sensation d’y avoir replongé et cette fois-ci, il ne semble pas être en mesure de voir la moindre issue. L’absence d’Autumn dans sa vie a d’abord été perçue comme un soulagement ; mais très vite, le manque s’est fait ressentir. Kieran n’est pas stupide, il a conscience que son existence est moins malmenée sans la présence de la jeune femme à ses côtés. C’est très exactement la raison pour laquelle il l’avait quittée la première fois, la raison aussi pour laquelle il n’a pas souhaité faire perdurer cette seconde chance. Car ça n’en était pas une, de chance, quand bien même il s’est longtemps persuadé du contraire. Et c’est sans doute le plus frustrant dans toute cette situation ; il a enfin réussi à ouvrir les yeux, à voir le monde comme il aurait toujours dû le voir, reconnaître l’ampleur de l’emprise qu’Autumn a eue sur lui toutes ces années. Admettre enfin que leur relation n’est pas belle, mais destructrice, qu’il y a laissé bien plus qu’un simple cœur brisé et qu’elle a défini l’homme qu’il est devenu, celui-là même dont le reflet lui est insupportable. Que toutes les excuses, les attentions, les promesses, rien n’a pu et ne pourra jamais effacer les actes et la violence de certains mots. Il le sait, tout ça – du moins, il a l’impression de le savoir – pour autant Kieran ne se sent pas apaisé. Parce qu’il a enfin accepté d’affronter cette vérité, et qu’aussi répugnante puisse-t-elle être, elle lui manque chaque jour un peu plus.
Il a pourtant suivi la longue liste de conseils de son psy ; il s’est affairé à se trouver de nouvelles occupations, à remplacer les pensées occupées par Autumn par autre chose, à faire claquer l’élastique autour de son poignet quand il a envie de se faire du mal, à investir ce fichu groupe au sein duquel il ne fait pas de progrès. Lui ne voit pas la moindre résilience à pleurer ainsi sur sa situation, pas alors que chaque récit, chaque parole, le renvoie d’une façon ou d’une autre à sa propre histoire, à celle qu’il se refuse de partager pour la garder encore un peu plus pour lui, pour la rendre toujours plus concrète. Il ne déteste pas les réunions, mais il envisage de moins en moins leurs bienfaits. Si Kieran était en mesure de rationaliser, sans doute qu’il réaliserait que sa prise de recul est en partie due à la confrontation avec sa situation, et que s’il s’était abstenu de se rendre à ces séances, il n’en serait sans doute pas là aujourd’hui. Il juge sa présence ici comme étant mécanique, une nouvelle habitude pour remplacer des plus discutables, pour autant c’est aussi à ça que ressemble le chemin vers la guérison, jamais linéaire, jamais trop rapide ; des étapes à peine perceptibles, parfois agaçantes, mais dont les effets se font ressentir sur le long terme, si l’on accepte d’être patient. Il ne l’a jamais été, de son côté.
Il a assisté à la réunion dans sa totalité, prenant même la parole à quelques occasions, ne faisant qu’accentuer son sentiment de frustration, ce qui l’amène à quitter précipitamment les lieux une fois l’autorisation acquise, heurtant sur son passage une silhouette dans le couloir. Après avoir maugréé quelques insultes le visant plus que l’inconnue, il relève le nez pour constater que cette silhouette lui est familière ; elle est surtout de celle qu’il n’espérait pas croiser dans de telles circonstances, et qui ne fait qu’ajouter une couche supplémentaire à son agacement. « Spence. » Il la salue, avec un sourire qu’il s’essaie à être convaincant. La compagnie de sa sœur est toujours agréable, mais pas ici, pas alors que ses démons se cachent dans la salle à côté d’eux. « J’ai toujours su que t’avais un truc pour le macramé. » Qu’il détourne, un signe de la tête en direction du panneau qui récapitule les cours de la semaine, plutôt que de s’attarder sur celui qui indique les créneaux des diverses réunions.
ÂGE : a passé le délai pour adhérer au club des 27 et c'est pas plus mal. (05.04.96) SURNOM : spence, c'est suffisant. STATUT : être adulte c'est partir à vegas et épouser sa meilleure pote là-bas (et c'est même pas une vanne) MÉTIER : d'abord serveuse à l'octopus, elle y est aujourd'hui croupière. (rien d'autre à signaler, monsieur l'agent) LOGEMENT : depuis peu, elle partage un appart avec mac à logan city. (+ marlon brando le corgi et charlie swan le chat des rues) POSTS : 3760 POINTS : 440
TW IN RP : consommation de drogues et d'alcool, overdose, anxiété, langage vulgaire, violence physique, comportement autodestructeur, abandon familial (liste non exhaustive) TW IRL : ràs.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : enfant du système › véritable désastre social › réfractaire au changement › autocritique acerbe › 0% self esteem › ancienne consommatrice régulière de stupéfiants (a fait une overdose en mai 2022, suivie d'une désintox) › tente de faire au mieux pour reprendre sa vie en main › clean depuis juin 2022CODE COULEUR : spencer hésite en olivedrab (ou darkolivegreen) RPs EN COURS :
(raelyn#14)nobody really cared, so it never really mattered. it never really mattered, so it never really happened. what's the point in fighting for a happy ever after? the past keeps haunting the future, i imagine.
(mac#21)i know i went and left you all alone, please don't think that i let you go. 'cause i could touch a hundred thousand souls but none of them would ever feel like home.
(+ ua slasher + ua trophy wives + ua fwb + ua gothique)
(malone#3)step one, gotta find a way to get the fuck outta bed. step two, gotta find a way to get the fuck out my head. step three, gotta wake up, do this all over again.
(kieran#5) › bad things come in threes. bad luck always seems to find me, black cat walkin' right beside me. knock on wood but i'm still jinxed.
RPs EN ATTENTE : (eli (scénario libre))you're a lone wolf in the wild, there's a fire burning underneath the starlight and you're still in this heart of mine, you're pretty when you're high boy.
Plus ça va, moins tu trouves d’intérêt à venir jusqu’au centre et à assister à ces réunions où tu n’as jamais trop réussi à trouver ta place. Tu détestes ça depuis le jour 1, et si aujourd’hui tu n’as plus l’impression qu’on ne regarde que toi, que tout le monde est capable de décrypter tes moindres faits et gestes et d’en interpréter tout un tas de choses dont tu n’es toi-même pas au courant, ça n’empêche que c’est toujours une épreuve. La vérité c’est que si tu arrêtes de venir, t’as peur de simplement prendre tes progrès pour acquis, de relâcher ta vigilance au point de glisser de nouveau, bref, tu flippes de pas savoir tenir bon. C’est pas faute de motivation, pourtant ; t’as jamais été aussi bien et pour la première fois de ta vie, t’as toutes les raisons de ne pas céder à l’appel des sirènes. Un toit sur la tête, un salaire plus que convenable, un mariage qui approche, non, vraiment, c’est tellement plus que ce que la Spencer de douze ans et demi aurait pu rêver. Alors tu continues à venir, peu importe si tu le fais en traînant des pieds. Tu fais genre d’être bonne élève, tu participes si on te le demande tout en faisant semblant que ça ne te déplaît pas et généralement, c’est suffisant pour qu’on te laisse tranquille pour le reste de la séance. T’as failli ne pas venir, aujourd’hui. C’est un de ces jours où t’es un peu à l’ouest, où t’as pas la motivation de faire grand chose et où t’as juste envie de rester dans le fond de ton lit avec Marlon et Charlie pour prendre toute la place à côté à défaut d’avoir ta fiancée. Ca t’a pris des plombes de te traîner jusqu’à la douche, plus encore avant d’en sortir et de te préparer. Nouvelle épreuve que de prendre le bus pour se rendre jusqu’au centre, plus encore de saluer les gens présents dans la salle. Qu’une hâte, que ça se termine et que tu puisses rentrer. La réunion se passe comme d’habitude, ça oscille entre histoires poignantes et conseils avisés et à l’instant où la séance est levée, tu te lèves pour sortir, adressant à peine un signe de tête en guise d’au revoir. Pas franchement attentive à ce qui se passe autour, c’est une inévitable collision qui se produit non loin d’une autre salle du complexe. Tu marmonnes des excuses et enfin enfin, tu redresses la tête pour découvrir Kieran, tout aussi confus que toi. Moment de battement un peu étrange pendant lequel personne n’ose parler, les bouches sont pourtant suffisamment entrouvertes pour gober les mouches et les regards sont fuyants, c’est finalement lui qui brise le silence. Un léger rictus étire tes lèvres avant que tu ne jettes un oeil au panneau, hésitant un instant sur la marche à suivre. Est-ce que t’es supposée entrer dans son jeu et faire semblant que oui, tu t’es pris d’une soudaine passion secrète pour le macramé ou au contraire, jouer la carte de l’honnêteté ? « Ouais… » que tu lâches après plusieurs secondes d’hésitation où t’as à peine eu l’occasion de te demander ce que lui faisait ici. Est-ce qu’après sa tentative il a continué à consommer ces mêmes poisons que t’as passé trop de temps à apprécier de ton côté ? A moins que ça ne soit le groupe d’à côté et que lui vienne réellement faire du macramé, ce dont tu doutes fortement. Procédure normale après avoir presque commis l’irréparable, t’imagines, tu devrais surtout t’étonner de ne pas l’avoir croisé plus tôt vu la plus ou moins régularité de tes visites entre ces murs. « ‘fin je… suis pas vraiment là pour ça, quoi. » Peut-être que c’est le moment d’arrêter de se cacher et de mentir aux gens qui comptent et de porter tes ovaires, pour une fois. Dans le fond de la poche, le porte-clés des deux ans de sobriété pèse soudainement une tonne, t’as l’impression qu’à tout moment il va percer le tissu et tomber au sol dans un fracas tonitruant, attirant tous les yeux dessus. « Mais j’imagine que toi non plus, » sourire un peu pincé, pas à l’aise pour un sou et finalement, c’est un peu votre danse habituelle, à tous les deux. C’est décidé, s’il dément et persiste dans cette voie-là, tu feras semblant de le croire. « Tu veux… Tu veux aller boire un café ? » Promis, vous êtes même pas obligé de parler des raisons de votre présence ici.
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
Quittant la salle dans la précipitation, le cœur lourd d’être confronté aux histoires des autres et à la façon dont elles résonnent en lui, s’éloignant de ces échos de souffrances éprouvantes qui ravivent sans le vouloir la sienne, Kieran se heurte à la présence de Spencer avec violence ; autant parce qu’il n’a pas manqué de lui foncer dedans que parce qu’il n’aurait jamais cru être confronté à celle-ci entre ces murs, dans ces conditions-là. La boule qui se forme au creux de son estomac, remontant jusqu’à sa gorge, annonciatrice de la venue d’une anxiété qu’il n’a pas invitée, le déstabilise durant un instant durant lequel son regard fuit celui de Spencer. Il pourrait mentir ; bien sûr qu’il le pourrait, après tout n’est-ce pas ce qu’il fait depuis des mois, voire des années ? S’abstenant sournoisement de dévoiler les véritables enjeux de son existence à celle qu’il considère comme une sœur, usant de silences quand les choses ne vont pas dans la direction où il souhaite les emmener, marquant la distance pour se protéger plutôt que d’avoir à affronter un regard de déception qui ferait suite à celui de pitié qu’elle lui dirigeait à l’adolescence. Il pourrait mentir, car le lieu se prête à bien d’autres choses qu’à des séances rassemblant des âmes égarées, et qu’il pourrait se trouver une nouvelle passion en laquelle croire, même le temps de quelques minutes, pour masquer la gêne qui l’envahit alors que ses prunelles retrouvent celles de Spencer. Il pourrait mentir ; il sait aussi qu’il n’a plus la force d’être crédible après des années à user des mensonges comme d’une évidence pour masquer tous les dommages causés par les événements rencontrés au cours de son existence. Malgré la réticence dont il fait preuve pour se rendre jusqu’ici, il doit reconnaître qu’il y a quelque chose qui résonne de plus en plus en lui, au travers d’un simple mot qu’il peine encore à apprivoiser ; et peut-être qu’extérioriser la vérité, la sienne, pourrait réellement être un moyen d’aller mieux – ou du moins, de s’y essayer.
Et la vérité, si elle commence auprès de lui-même, s’étend aussi à tous ces proches qu’il a volontairement tenus dans l’ignorance, transformant son geste en quelque chose d’impulsif et surprenant, alors qu’il était pourtant réfléchi et évident. Il se souvient du regard de Spencer lorsqu’elle avait été la première à se rendre à son chevet, ce genre de coup d’œil qu’on aimerait oublier, mais qui reste gravé dans un esprit contre lequel Kieran n’a jamais cessé de lutter, et qui use régulièrement de cet argument pour accentuer sa mauvaise conscience. Il se doute que la vérité ne l’aidera pas nécessairement à apaiser celle-ci, mais peut-être qu’elle peut au moins être moins étouffante. Sur le seuil d’un changement qu’il est conscient de ne pas pouvoir entreprendre seul puisque c’est ce même isolement qui l’avait poussé à certains extrêmes, le malaise d’être confronté à Spencer a aussi quelque chose de réconfortant, le piège se renfermant sur lui pour, peut-être, le libérer. « Ouais… » Mais sans doute qu’il est le seul à y percevoir une forme de soulagement alors qu’il se maudit d’avoir tenté de détendre une situation qu’il aurait fallu régler à travers l’ignorance, où chacun aurait poursuivi son chemin, d’entente à ne jamais évoquer cette rencontre. « ‘fin je… suis pas vraiment là pour ça, quoi. » Restant silencieux, se contentant d’un simple hochement de tête discret, confirmant cette évidence-là, il cherche déjà une issue de secours – un Waterproof qui doit prendre des médicaments à heure fixe, un retard au travail, une urgence avec cette petite amie dont il continue de prôner l’existence même s’il sait aussi que Spencer n’est pas aussi dupe qu’elle veut bien le prétendre pour arranger ses mensonges. « Mais j’imagine que toi non plus, » - « Ouais. » Il rétorque aussitôt, s’interdisant de songer à la réponse idéale à une telle question, se connaissant suffisamment pour savoir que c’est à travers la réflexion qu’il en vient à modifier son quotidien, à tisser des mensonges dont il peine ensuite à se délier. « Tu veux… Tu veux aller boire un café ? » - « Tu le veux, toi ? » Bien sûr qu’il retourne la question, bien sûr que Kieran n’arrive pas encore à faire valoir un avis sans se calquer sur celui des autres ; peut-être que la proposition de Spencer est seulement polie et qu’elle ne pense pas un seul instant qu’il l’acceptera en vue de la surprise qui a été la sienne en tombant sur elle. « Mais… oui, je pense que c’est pas une mauvaise idée. » Il admet, pinçant les lèvres, parce qu’il s’essaye à être courageux et qu’inévitablement, l’anxiété est encore plus forte que le soulagement. « J’imagine que le café est aussi mauvais de ton côté que du mien ? » Il s’ose avec un rictus peu convaincu. Son côté étant aussi un peu le sien, finalement, maintenant qu’ils ont compris que leur présence ici n’est pas le fruit d’un hasard, et n’ayant pas encore le cœur à se raccrocher à leurs difficultés respectives et aux raisons pour lesquelles ils sont ici, il s’essaie à se focaliser sur un point commun, aussi futile soit-il que du café dégueulasse.
ÂGE : a passé le délai pour adhérer au club des 27 et c'est pas plus mal. (05.04.96) SURNOM : spence, c'est suffisant. STATUT : être adulte c'est partir à vegas et épouser sa meilleure pote là-bas (et c'est même pas une vanne) MÉTIER : d'abord serveuse à l'octopus, elle y est aujourd'hui croupière. (rien d'autre à signaler, monsieur l'agent) LOGEMENT : depuis peu, elle partage un appart avec mac à logan city. (+ marlon brando le corgi et charlie swan le chat des rues) POSTS : 3760 POINTS : 440
TW IN RP : consommation de drogues et d'alcool, overdose, anxiété, langage vulgaire, violence physique, comportement autodestructeur, abandon familial (liste non exhaustive) TW IRL : ràs.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : enfant du système › véritable désastre social › réfractaire au changement › autocritique acerbe › 0% self esteem › ancienne consommatrice régulière de stupéfiants (a fait une overdose en mai 2022, suivie d'une désintox) › tente de faire au mieux pour reprendre sa vie en main › clean depuis juin 2022CODE COULEUR : spencer hésite en olivedrab (ou darkolivegreen) RPs EN COURS :
(raelyn#14)nobody really cared, so it never really mattered. it never really mattered, so it never really happened. what's the point in fighting for a happy ever after? the past keeps haunting the future, i imagine.
(mac#21)i know i went and left you all alone, please don't think that i let you go. 'cause i could touch a hundred thousand souls but none of them would ever feel like home.
(+ ua slasher + ua trophy wives + ua fwb + ua gothique)
(malone#3)step one, gotta find a way to get the fuck outta bed. step two, gotta find a way to get the fuck out my head. step three, gotta wake up, do this all over again.
(kieran#5) › bad things come in threes. bad luck always seems to find me, black cat walkin' right beside me. knock on wood but i'm still jinxed.
RPs EN ATTENTE : (eli (scénario libre))you're a lone wolf in the wild, there's a fire burning underneath the starlight and you're still in this heart of mine, you're pretty when you're high boy.
Difficile de dire si tu es réellement surprise de croiser Kieran dans un endroit pareil. Dans d’autres circonstances, tu aurais pu faire semblant de croire à son mensonge, t’aurais pu rebondir en faisant genre que toi aussi t’étais là pour un cours de poterie ou de guitare, il aurait acquiescé avec son sourire gêné et vous en seriez resté là, avec cette montagne de non-dits enfouis sous le tapis. A force, difficile de continuer à les empiler sans risquer qu’ils se cassent la gueule en amenant leur lot de conséquences dans la dégringolade. Du coup t’es là, face à lui et l’air au moins aussi à l’aise, t’as un choix à faire et pour une fois, t’as pas envie d’être celle qui fuit. La perche que tu tends, t’espères franchement qu’il la prendra et qu’il en faire autant, qu’il sera capable de voir que t’es sincère dans ta démarche et que c’est pas un énième mensonge servi sur un joli plat. Il hésite à la proposition, vérifie que c’est pas juste envoyé comme ça par pure politesse, alors t’acquiesces et il accepte sans trop rechigner. Cool. Il aurait pu refuser, faire genre d’avoir autre chose à faire et se barrer en lâchant un “à plus” et puis ni l’un ni l’autre, vous ne seriez revenus sur le sujet parce que dans le fond, ça vous fait un peu chier. Avec un léger rire amusé, tu confirmes que de ton côté, « vraiment horrible, oui. » Les trois-quarts du temps, les participants prévoient en conséquence et passent prendre un gobelet dans un Starbucks sur le chemin voire même viennent carrément avec un thermos qu’ils partagent parfois avec quelques chanceux. Pour le reste de la plèbe, il faut se contenter du soluble à peine correctement mélangé dans de l’eau soit trop tiède, soit trop chaude, mais toujours bien trop dilué pour donner un réel goût ou une quelconque satisfaction à la consommation. Avec tout ça, les sandwichs triangles secs et probablement périmés que plus personne n’ose toucher depuis que l’un des participants a affirmé être tombé malade (alors qu’en vérité, il avait rechuté et a préféré trouver une excuse à la con pour ne plus venir pendant quelques jours.) Pour l’heure, tu offres un sourire pincé à Kieran histoire de confirmer que cette histoire de café, c’est du sérieux. Coup de chance pour vous, il suffit de traverser la rue pour tomber sur quelque chose d’ouvert avec des places en terrasse, juste ce qu’il faut pour se dire que la fuite rapide est possible si jamais la conversation devient trop compliquée à supporter. A peine installés, un serveur vient vous présenter les cartes et repart aussitôt, et après quelques échanges un peu banaux à base de “ça va ?”, “il fait beau aujourd’hui” ou “faudra qu’on se capte pour promener les chiens”, tu sens que c’est le moment où il va falloir se jeter à l’eau. Finalement, c’est peut-être moins pire d’enfin avoir cette conversation que de rester assis là dans un silence trop lourd de sous-entendus et de questions silencieuses. « Tu veux commencer ou… ? » Ou peut-être que cette fois c’est ton rôle à toi de le faire, de porter ton courage et d’offrir un semblant d’explication accompagné d’excuses pour les mensonges empilés depuis trop longtemps. « T’sais quoi, t’es même pas obligé de me dire pourquoi t’étais là-bas si t’as pas envie, » mais toi, t’as des tas de choses à raconter et une conscience à soulager auprès de lui, alors autant y aller. « J’viens là parce que j’ai été addict et que j’ai fait une overdose y a deux ans. » Bam. Pas d’enrobage ni de détails, y aura le temps plus tard s’il a des questions, mais autant qu’il connaisse au moins la vraie raison. Merde, c’est la première personne à qui t’en parle de ton propre chef et pas parce qu’il faut se confier pendant un groupe de paroles ou une session de thérapie. « C’que t’as trouvé dans mon appart c’était… Je consommais déjà plus à ce moment-là, mais c’était genre au cas-où. » Au cas-où la sobriété était trop difficile à supporter, au cas-où les choses se passent mal et que tu te retrouves de nouveau seule. T’as honte de te l’avouer, mais d’une certaine façon, savoir cette réserve planquée là, à portée de main, ça avait quelque chose de rassurant. Enfin ça c’était jusqu’à ce qu'une certaine personne tombe dessus et décide de s’en servir un peu trop à la fois. « Ca aurait jamais dû être là et t’aurais jamais dû tomber dessus et je- » Bref éclaircissement de la gorge parce que ça devient compliqué de continuer comme si de rien n’était, tu souffles un coup avant de reprendre. « J’suis désolée. » Quand bien même tu n’es pas celle qui a mené son geste désespéré à l’époque, il y a toujours une part de toi qui s’en veut et qui se dit que s’il n’était pas tombé dessus, rien de tout ça ne serait arrivé.