(charlie #1) i don't know what it feels like to be staying
Mokare Unaipon
le gré du vent
ÂGE : vingt-neuf ans (avril 1995) SURNOM : depuis toujours, on t'appelle "mo". plus court, plus facile à retenir que Mokare. STATUT : célibataire, tu n'arrives pas à t'engager longtemps. tu ne vis que des aventures, par-ci par-là. MÉTIER : désormais en formation en tant que garagiste au garage d'Ezra, nouveau guitariste du groupe Hollow Shout auprès d'Asher, Raileigh et Blaize, et tu donnes des cours de danse à Maeve, un peu gratuitement quand même LOGEMENT : tu as squatté chez Lewis tout le mois de Juillet, tu as trouvé une nouvelle colocation avec Charlie, à logan city POSTS : 176 POINTS : 320
TW IN RP : abandon de sa sœur jumelle à la naissance ORIENTATION : J'aime tout le monde. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP RPs EN COURS : MOKARINA #2 › you missed to my life and i found you back (#1)
MOMEÏ #1 › #2 ~ you can't see, but i can see the true you
@Charlie Beauregard - logan city, logements – août 2024 ¤¤¤ crédits gifs (flynn taylor) / code (boté du sud )
Visiblement, ta présence chez Lewis n'est plus la bienvenue... et tu peux l'entendre, puisqu'un dépannage de quelques jours s'est transformé en colocation d'un mois. L'appartement de Lewis est sympa, tu te plais bien là-bas, mais le blond t'a bien fait comprendre qu'il est grand temps pour toi de voler de tes propres ailes... mais comment dire que, sans travail, il t'est encore impossible de louer un appartement pour toi tout seul. Tu n'as pas les moyens pour gagner ton indépendance tout de suite, mais c'est de ta faute. Tu as voulu profiter des paysages et de ce tout ce qu'offre Brisbane, rencontrant diverses personnes à chaque fois... mais tout cela ne t'a pas apporté d'argent. Finalement, même tes cours de danse, tu ne les as pas fait payer à Maeve encore. Tu n'as même pas pris la peine d'éplucher les petites annonces, bien plus motivé à l'idée de gravir le Mount Coot-Tha, ou jouer de la guitare au bord de la mer, plutôt que de travailler. Et puis, c'est l'hiver australien, le temps est agréable, les températures parfaites pour la randonnée par exemple. Bref, tu te cherches des excuses, mais ce qu'il t'a fallu chercher en priorité du coup, c'est une nouvelle colocation. En te rendant aux locaux de l'association Beauregard, pour essayer d'en savoir plus sur le cancer du sein de ta mère, tu as trouvé une petite annonce d'un certain Charlie Beauregard (certainement un membre de la famille qui s'occupe de l'association, pour le coup) et tu l'as aussitôt contacté pour t'assurer que la colocation ne te passe pas sous le nez, comme l'ancienne. Mais encore une fois là, c'était de ta faute également, en ne prévenant pas de ton retard. Charlie et toi, vous avez communiqué par messages, et en voyant la maison qu'il propose, tu t'es tout de suite rendu à l'évidence que tu ne pourrais pas te permettre de vivre là-bas. Le loyer, même partagé, serait au-dessus de tes moyens. Pourtant, tu es là, sur le pas de la porte, parce que Charlie t'a convaincu que vous arriverez à vous arranger pour cela, et que ce n'était pas un problème pour lui. Pour ne pas te donner un côté trop baroudeur avec ton sac à dos et ta guitare, tu as demandé à Lewis de les laisser chez lui le temps que tu sois fixé sur ce rendez-vous. Si les choses se déroulent comme tu les envisages, tu pourras aller le rechercher plus tard dans la journée pour t'installer dans la somptueuse maison du frère Beauregard. Lorsque la porte s'ouvre sur ce dernier et tu lui adresses un large sourire, quoiqu'un peu écrasé par la beauté des lieux. Tu dénotes tellement par rapport à cette maison qui respire l'argent, alors que tu es fauché, archi fauché. « Bonjour Charlie. Mokare, enchanté. » Dis-tu pour les formalités, avant de le complimenter très sincèrement sur son lieu de vie : « L'extérieur de la maison est encore plus beau que sur les photos... » Au fond, tu espères toujours que le prix que va te proposer Charlie ne va pas t'assassiner. Car même s'il te dit que ce n'est pas un problème et qu'il t'a rassuré quant au fait que vous alliez trouver un arrangement, tu te demandes si la négociation avec une personne plus aisée financièrement que toi sera tout de même à ta portée.
ஃ Days, gone by, Come back as the morning light. A colourless demise rises and the only shelter I used to know, is gone lost out of sight. ஃ
Spoiler:
Charlie Beauregard
le chaos organisé
ÂGE : 37 ans (08/04/87) SURNOM : Charlie est déjà un surnom mais si vous voulez l'énerver il suffit de l'appeler Charles STATUT : depuis que le destin l'a mis sur sa route, il n'arrête plus de penser à Jayden MÉTIER : ancien journaliste sportif, propriétaire de la salle de sport inclusive EveryBody et défenseur des droits LGBTQ+ LOGEMENT : une maison au #32 latimer road (logan city) POSTS : 3582 POINTS : 500
TW IN RP : homophobie, divorce, décès et deuil d'un proche GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : heureusement qu'il ne boit pas souvent, parce que Charlie tient vraiment pas l'alcoolDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : dodgerblue RPs EN COURS :
(7/5)
CHAYDEN - Thinking it can change the beat of my heart when he touches me and counteract the chemistry and undo the destiny
Il ne faisait plus aucun doute que Charlie était prêt à tourner définitivement la page d'une vie conjugale qui lui semblait désormais bien lointaine. En se débarrassant des quelques vestiges d'un mariage dont la valeur ne se réduisait pas qu'à des bibelots condamnés à la poussière d'un placard, une première étape avait été franchie, si bien qu'à ce stade il n'était plus question de faire machine arrière. Avant même d'avoir convenu de ce rendez-vous avec Mokare, Charlie avait décidé de dépouiller la chambre qui servirait de toute évidence mieux à un colocataire qu'à contenir les fantômes de son passé avec Ettie. C'était bille en tête qu'il s'était rendu au vide-grenier et qu'il avait troqué ses souvenirs contre une maigre somme, mais surtout qu'il s'était déchargé du poids de ses remords. Ce divorce, s'il lui apparaissait comme inéluctable, n'avait pas été une décision si facile à prendre. Charlie avait redouté de mettre un terme à son amitié avec Ettie en renonçant à leur engagement, puis avait été soulagé de constater que c'était la chose à faire pour se rapprocher au contraire avant de se détester pour toutes les mauvaises raisons. La maison était vaste, aussi grande que ses ambitions et tout ce qu'il entendait encore construire, mais à l'évidence il ne l'exploitait pas autant qu'elle le méritait, trop occupé à s'affairer partout sauf à l'endroit où il était censé se sentir chez lui. Certains l'accuseraient de déni, mais Charlie ne l'entendait pas de cette oreille, lui qui avait toujours eu un mal fou à terminer ce qu'il entreprenait. Le jardin était encore en chantier, mais c'était le temps qui lui faisait défaut plus que les idées. Des idées, Charlie en avait des tas, beaucoup trop d'ailleurs pour toutes les traduire en actions. Pour le moment, Charlie s'était concentré sur l'intérieur et le devant de la maison, petit bout de jardin vert et arboré qui sauvait des apparences auxquelles il tenait beaucoup trop. Le rez-de-chaussée, qui méritait une décoration plus chaleureuse, était une pièce monumentale qui s'étendait sur toute la surface de la maison, et où il avait aménagé un jardin d'hiver sous des poutres en bois, et surtout une salle de sport. Les pièces de vie se situaient toutes à l'étage : salon, cuisine et trois chambres dont une lui servait de bureau pour le moment. Même en acceptant un colocataire, Charlie ne mettait pas en péril sa capacité à servir de famille d'accueil si jamais les réfugiés de Manzili cherchaient un toit sous lequel s'abriter temporairement. Cela faisait plusieurs mois qu'il n'avait accueilli personne. Un espace gâché dont il ne pouvait plus se réjouir. Il n'avait pas exagéré pour faire bonne impression à Mokare. Sa maniaquerie ne se limitait pas aux moments où il attendait des invités, si bien que les pièces étaient toujours rangées au cordeau. Un soin qu'il tenait à partager avec son colocataire potentiel. Il avait fallu plusieurs semaines pour organiser cette rencontre, la faute à son emploi du temps chargé, qui pourrait bien s'accommoder d'un peu de vie dans cette maison souvent abandonnée. L'entrée était accessible par un escalier, instruction qu'il avait pris soin de laisser à Mokare avant son arrivée. Elle donnait sur le salon, une vaste pièce ouverte sur une terrasse qui permettait d'avoir une vue panoramique sur le jardin et la nature environnante. Bizarrement, Charlie n'avait aucune appréhension lorsque Mokare se signala à la porte. Il lui ouvrit naturellement, comme si les jeux étaient déjà faits et qu'il suffisait au jeune homme de poser ses affaires après une poignée de mains décisive. « Enchanté Mokare, vas-y entre. » dit-il en se dégageant de l'entrée pour le laisser investir la pièce. « On a dit qu'on se tutoyait, je sais plus ? Bref, dans tous les cas c'est réglé. » ajouta-t-il tandis que le jeune homme lui adressait des compliments obligés. Charlie ne doutait pas de sa sincérité, même s'il avait un avis plus biaisé et sentimental sur la question. « Tu trouves ? C'est un peu un cache misère, le jardin de l'autre côté de la maison est plutôt laissé à l'abandon tu verras. Après la pelouse est bien entretenue, donc si tu aimes le rugby ça fait un super terrain. » ironisa-t-il à propos de cet espace dont il n'avait pas encore eu le temps de tirer profit du potentiel. Il avait bien le projet d'une piscine, mais ce n'était qu'une autre esquisse jamais aboutie. « Je t'offre quelque chose à boire ou tu veux qu'on fasse le tour tout de suite ? »
ÂGE : vingt-neuf ans (avril 1995) SURNOM : depuis toujours, on t'appelle "mo". plus court, plus facile à retenir que Mokare. STATUT : célibataire, tu n'arrives pas à t'engager longtemps. tu ne vis que des aventures, par-ci par-là. MÉTIER : désormais en formation en tant que garagiste au garage d'Ezra, nouveau guitariste du groupe Hollow Shout auprès d'Asher, Raileigh et Blaize, et tu donnes des cours de danse à Maeve, un peu gratuitement quand même LOGEMENT : tu as squatté chez Lewis tout le mois de Juillet, tu as trouvé une nouvelle colocation avec Charlie, à logan city POSTS : 176 POINTS : 320
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@Charlie Beauregard - logan city, logements – août 2024 ¤¤¤ crédits gifs (flynn taylor) / code (boté du sud )
« Enchanté Mokare, vas-y entre. » La politesse de Charlie te met à l'aise, même si tu as toujours ce sentiment d'être de trop dans une maison aussi belle et bien entretenue intérieurement. Elle a cette odeur, cette odeur de l'habitat très propre, ordonnée, bien rangée, dont on prend grand soin. Même si les pièces semblent immenses pour le peu d'habitant à l'intérieur, tu ressens néanmoins une certaine forme de chaleur dès les premiers pas dans le couloir, et ça te rassure, en quelque sorte. Tu as beau montrer très clairement que vous ne faites pas partie du même monde, tu as le sentiment d'être bien dans cette colocation que tu as trouvé un peu par hasard, en te baladant aux bureaux de l'association Beauregard. Tu sentais que c'était le bon moment pour soulager Lewis de ta présence prolongée chez lui, et visiblement tu t'apprêtes à emménager dans un endroit où l'on se sent bien. « On a dit qu'on se tutoyait, je sais plus ? Bref, dans tous les cas c'est réglé. » Se tutoyer, ça te va parfaitement. Il faudra juste que tu y penses, afin de prendre le coup de main. Une fois lancée, tu le feras tout naturellement, c'est certain. Tu le complimentes alors sur l'apparence extérieure de la maison, même si celle-ci semble bien moins travaillée que l'intérieur. « Tu trouves ? C'est un peu un cache misère, le jardin de l'autre côté de la maison est plutôt laissé à l'abandon tu verras. Après la pelouse est bien entretenue, donc si tu aimes le rugby ça fait un super terrain. » Tu ne visualises certainement pas autant les défauts de la maison que lui, mais tu peux entendre que tout ne soit parfait. Est-ce au moins possible ? A tes yeux, la maison est somptueuse : à l'intérieur comme à l'extérieur. Elle fait honneur aux photos que Charlie t'a communiqué. « Si tu as besoin d'aide pour arranger un peu ça, c'est avec plaisir. Je pourrai aussi t'aider à tondre les prochaines fois. » Si tu peux te rendre utile, tu lui prêtes main forte sans souci. Tu n'as pas encore trouvé d'emploi, alors tu as largement le temps pour ce genre d'activités dans ton emploi du temps... Et puis, si en quelque sorte ça peut te permettre d'alléger le loyer demandé par Charlie en réalisant quelques travaux ici, ça peut se tenter, non ? « Je t'offre quelque chose à boire ou tu veux qu'on fasse le tour tout de suite ? » - « Je veux bien qu'on fasse le tour d'abord, je ne veux pas abuser de ton temps si tu te rends compte que ça ne peut pas se faire. » Parce que l'inverse te paraît improbable. Si Charlie t'indique un prix correct, tu es déjà prêt à poser tes valises ici. « Tu as réfléchi au loyer que tu souhaiterais ? Je vais être honnête, je n'ai pas encore trouvé de boulot. Après... on ne peut pas dire que j'ai vraiment cherché très sérieusement. » A part des cours de danse que tu fais à peine payer à Maeve, tu n'as pas été sérieux dans tes recherches. Tu récoltes ce que tu sèmes, maintenant. « Si tu as une piste d'ailleurs, je suis preneur. Je vais vraiment avoir besoin d'argent... La colocation m'intéresse vraiment, je t'avoue. La personne qui m'héberge actuellement le fait gratuitement, je crois qu'elle commence à s'impatienter de retrouver son intimité, puisqu'à la base c'était pas vraiment prévu que je reste tant de temps. » Tu parles, tu parles et tu parles beaucoup. Alors, en constatant cela, tu t'arrêtes subitement. Tu ne veux pas qu'il se sente pris au piège avec un moulin à paroles, alors que tu cherches simplement à obtenir une piste s'il connait quoi que ce soit dans le coin. A en juger par la maison, Charlie habite Brisbane depuis beaucoup plus longtemps que toi, c'est certain. « Pourquoi vivre seul dans une si grande maison ? » Demandes-tu finalement, alors que vous avancez tout doucement dans la maison pour qui te conquis de plus en plus. Tu espères que la question n'est pas mal placée, mais l'immensité des lieux t'interpelle quand même.
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Charlie Beauregard
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ÂGE : 37 ans (08/04/87) SURNOM : Charlie est déjà un surnom mais si vous voulez l'énerver il suffit de l'appeler Charles STATUT : depuis que le destin l'a mis sur sa route, il n'arrête plus de penser à Jayden MÉTIER : ancien journaliste sportif, propriétaire de la salle de sport inclusive EveryBody et défenseur des droits LGBTQ+ LOGEMENT : une maison au #32 latimer road (logan city) POSTS : 3582 POINTS : 500
TW IN RP : homophobie, divorce, décès et deuil d'un proche GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : heureusement qu'il ne boit pas souvent, parce que Charlie tient vraiment pas l'alcoolDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : dodgerblue RPs EN COURS :
(7/5)
CHAYDEN - Thinking it can change the beat of my heart when he touches me and counteract the chemistry and undo the destiny
Charlie mettait l'intimidation manifeste de Mokare sur le compte de son jeune âge présumé plutôt que sur sa propre carrure. Comparé à certains des coachs de la salle, voire même à son associé, il avait l'air parfaitement affable et innocent. Cet air qui invitait justement à la confiance, qu'il achevait de gagner en distillant son ouverture d'esprit dans la moindre prise de parole. C'était bien ce qu'il entendait faire avec Mokare pour le convaincre qu'il avait fait le bon choix, car contrairement à ce que ce dernier pouvait croire, Charlie n'était pas le seul à mener la danse de cet entretien déguisé. Il se laissa néanmoins flatter par les regards convoiteux que lançait Mokare dans la pièce, en dépit d'un sentiment de ne pas être tout à fait à sa place. Il n'était pas la première personne un peu mal à l'aise que Charlie devait rassurer. Dissiper toutes les certitudes infondées des personnes qui se tournaient vers lui était devenu sa mission. Balayant ses compliments d'un revers de fausse modestie, Charlie fut agréablement surpris de constater que le jeune homme avait plus d'un tour dans sa manche. Il ne pouvait pas viser plus juste qu'en l'amadouant avec des promesses de terminer tous les chantiers négligés par son manque de concentration. « C'est cool si tu as la main verte. Deux mains de plus ce sera pas de trop pour arranger tout ça. En fait j'avais commencé puis je me suis lancé dans autre chose... oui je suis cette personne qui termine jamais rien. » affirma-t-il sans le moindre complexe. Charlie était assez lucide sur ses défauts, même si cela ne le motivait pas davantage à les atténuer. Jusque là ce n'était jamais devenu un sujet de discorde, pas même contre toute attente au sein de son mariage. Ettie connaissait ses atouts et la constance, si ce n'était dans ses idées, n'en faisait pas partie.
Convaincu de son imposture, Mokare déclina poliment l'invitation à boire quelque chose, comme s'il préférait en finir au plus vite avec son sentiment d'être sur la sellette. Sans insister, Charlie espérait néanmoins le décharger du poids de certains de ses doutes. A l'évidence il n'avait pas l'habitude d'avoir affaire à des gens généreux dans sa vie, ce qui avait le don de l'attrister sur le moment, et finirait par attiser sa curiosité plus tard. « Pourquoi ça se ferait pas ? » demanda-t-il sans lui laisser le temps de répondre. « Tu sais en ce qui me concerne, le seul truc qui pourrait me déranger c'est si toi tu as un problème avec le fait que je sois gay. » révéla-t-il comme si c'était quelque chose qu'il aurait dû indiquer dans l'annonce, mais qu'il avait délibérément choisi de ne pas faire pour la raison évidente qu'il n'estimait pas que sa sexualité devait être un critère pour une colocation. C'était presque comme s'il avait fait exprès de pouvoir décevoir certains hommes, persuadés que l'homosexualité d'un autre dans la pièce les rendait automatiquement désirables. Lors de leurs brefs échanges, Mokare avait déjà manifesté ses craintes à propos du loyer, et l'obligation qu'il ressentait à remettre le sujet sur le tapis démontrait la place qu'elles prenaient dans son esprit. « Le loyer c'est pas un sujet, tu peux t'enlever ça de la tête tout de suite. Je fais pas ça pour l'argent, c'est juste pour ne pas gâcher de l'espace et aider quelqu'un. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai mis des affiches à l'association. » tira-t-il au clair, sans pour autant évoquer le moindre chiffre. Vraisemblablement il venait d'arriver en ville, avait peu de connaissances et aucune autre ressource que sa détermination à s'en sortir. Aux yeux de Charlie, c'était tout ce dont il avait besoin pour se sentir utile. « Et pour le travail, si tu n'as pas peur de te salir les mains mon frère cherche justement quelqu'un pour son garage. C'est le Mecanor, dans le quartier de Toowong. Tu peux te pointer de ma part. » Il hésita à se résigner sur la dernière partie, mais il avait promis à Ezra de passer le mot, et son frère n'était tout de même pas idiot au point de refuser une aide qu'il avait réclamée. « Est-ce que tu es rassuré pour la visite maintenant ? » demanda-t-il en esquissant un sourire, la tête penchée pour recueillir l'avis de son hôte.
Son ultime question, d'une candeur brute, lui arracha un rire nerveux. Nul doute que s'il avait entrepris de boire quelque chose, la serpillère aurait été de corvée. « Pour commencer, je vis pas seul, il y a Ash. » s'était-il défendu en signalant du menton la chatte nonchalamment installée sur le canapé, se figeant la patte en l'air comme si elle avait été prise en flagrant délit. « Je te la fais courte, j'étais marié, on s'est séparé, j'ai racheté sa part de la maison. Pour les détails, il faudra quand même attendre quelques verres. » s'engagea-t-il, que cette histoire intéresse véritablement Mokare ou non. Charlie avait peu de pudeur concernant les sujets avec lesquels il se sentait à l'aise, et son divorce, qui s'était déroulé de façon relativement sereine, en faisait partie. Ils s'étaient avancés de façon à faire face au couloir, qui profitait de la lumière distribuée par la pièce ouverte au fond. « Du coup tout l'espace à vivre se trouve ici à l'étage. Tu as le salon, la cuisine le long de la terrasse et toutes les chambres au niveau du couloir. Il y en a trois. La première à droite me sert de bureau et la seconde c'est la mienne. C'est la plus grande, mais tu m'en voudras pas pour ça. » dit-il avec un large sourire. Charlie aurait adoré parlementer avec une personne qui trouvait intolérable la détente de cette affirmation, mais il avait l'intuition que ce n'était pas le genre de Mokare. « La tienne, du moins si tu l'acceptes, c'est celle tout au fond du couloir. » indiqua-t-il en l'invitant à mener la marche.