Ça fait un certain moment que ton horaire est chaotique à souhait, que tu te retrouves bien trop occupée à ton goût. Il faut dire qu’il y a beaucoup de choses à faire que ce soit concernant l’adaptation de tes bouquins, mais aussi le reste de ta carrière. S’il est évident que les films se retrouvent à être ta préoccupation principale, il n’en reste pas moins que ton médium de prédilection reste l’écriture. Tu ne te vois pas travailler dans l’industrie du cinéma autrement que pour adapter tes oeuvres. C’est bien trop ingrat à ton goût et surtout tatillon sur des choses que tu n’apprécies pas. Étonnement - ou pas - la présence de Mac t’aide à traverser tout ça. Elle ne peut pas prendre tous tes rendez-vous, tu ne l’autoriserais jamais à le faire après tout, mais elle reste une béquille sur laquelle tu peux t’appuyer
D’où la question de savoir comment ta vie personnelle peut se porter dans la situation ? Terriblement serait sans doute le mot le plus approprié, mais pas nécessairement pour les raisons que l’on pense. Ce n’est pas tellement la présence de Mac ou encore d’une des personnes avec qui elle t’a trompé sur le projet qui t’affecte - pas que ça te laisse de glace non plus autant le préciser - c’est plutôt la pression qui t’assaille constamment. Tu t’en mets sans doute plus que nécessaire par toi-même et ça ne t’aide pas à passer au travers. C’est pour ça que tu bosses plus que de raison, t’embêtes sur des détails sans importance.
T’es dépassée, malgré toi. Ça ne t’empêche pas de profiter de cette chance inouïe, mais ça vient très certainement la teinter.

Et c’est pour ça que parfois ça te rattrape et que t’as besoin de souffler. C’est pour ça que t’as donné rendez-vous à Andrea dans un pub de Bayside histoire de rattraper le temps perdu un peu. Ça peut semble étrange pour certain.e.s de voir à quel point t’es encore proche de ton ex, mais la vérité, c’est qu’elle a toujours été une amie avant tout, une amie que t’aurais été bien triste de perdre surtout en partie à cause de la fermeture d’esprit de tes parents. Enfin, peut-être que tu t’en serais surtout voulu pour ne pas leur avoir tenu tête. Au moins t’as pas à le savoir, c’est vraiment tout ce qui compte. Et tu sais que ça te fera le plus grand bien du monde de la voir. Te rappeler que t’as un semblant de vie sociale - ou au minimum des ami.e.s sur qui tu peux compter - ne peut t’être que bénéfique. Au moins ça t’éloigne de tes tracas un minimum.

Le sourire qui se dessine sur tes lèvres lorsque ton regard se pose sur Andrea n’est que sincère. Tu te relèves du siège que tu occupes pour l’accueillir en bonne et due forme. « Andrea ! Tu m’as manquée. » Ça aussi c’est sincère, même s’il faut admettre que ça ne fait pas non plus si longtemps que vous vous êtes vues pour des standards d’adultes, surtout considérant l’horaire de ministre que tu as en prévision des prochaines étapes de l’adaptation. Ça ne change rien à la réalité, au fait que tu t’aurais sans doute du l’inviter bien plus tôt. T’as du mal à t’écouter à ce niveau-là. « J’ai un peu prévu à l’avance et je nous ai déjà commandé à boire. » Pas que t’as l’intention de te saouler, loin de là, mais si vous voulez rattraper vos vies respectives, il faut bien commencer quelque part !

relax, take it easy
@Margot Imani  

« J’vais au McTavish ce soir. » « Ouuuuh, avec Marceline ? » lâchait déjà une voix qui sortait de l’ordinateur portable d’Andrea. Le ton était taquin et un sourire malicieux s’affichait sur le visage de la jeune femme qui se trouvait à l’écran. « Non, avec Margot. » répondait Andrea en enfilant une veste par dessus son t-shirt, se préparant à la va vite en voyant l’heure tourner. « Margot ? C’est pas ton ex ça ? Tu fricotes avec ton ex ? » « Hein ?! Mais non pas du tout ! » répliquait déjà la petit brune, en coiffant rapidement ses cheveux avec une brosse qui trainait sur son bureau. « Margot est une ex, oui, mais c’est surtout une amie de longue date. Et je fricote pas du tout avec elle. » insistait-elle, l’air grognon, n’appréciant pas du tout les accusations non fondées de son amie. « C’est pas un rencard, j’vais juste boire un verre avec une pote. Je sais bien que ça t’arrive pas souvent à toi, parce que t’as pas de vie en dehors d’internet. » Concluait-elle d’un ton piquant, en se penchant face à la caméra de son ordinateur portable. « Je me reconnecte plus tard. » annonçait-elle avant de fermer le capot de son ordinateur. Elle attrapait son sac à dos difforme qui lui servait de sac à main et pressait le pas vers la sortie. Le bar n’était pas si près que ça de chez elle, alors qu’elle enfourchait son vélo pour traverser la ville, pédalant à un bon rythme avant d’attacher son deux roues tout près du bar et de pousser les portes de ce dernier pour rejoindre Margot qui était déjà installée. « Andrea ! Tu m’as manquée. » Andrea la prenait dans ses bras en guise de salutation, un brin essoufflée. « J’ai pédalé vite j’avais peur d’être en retard. » admettait-elle en tirant sa chaise pour s’y laisser tomber. « J’ai un peu prévu à l’avance et je nous ai déjà commandé à boire. » « T’es parfaite. » assurait-elle, son sac à dos déjà posé au pied de sa chaise alors qu’elle attrapait l’une des pintes devant elle pour trinquer avec le verre de Margot. « Je me permet de prendre deux petites gorgées pour m’hydrater. » notait-elle, liant le geste à la parole avant de souffler un coup. « Ok. » elle retirait sa veste pour la posé sur le dossier de sa chaise avant de planter ses yeux dans ceux de Margot. « J’suis contente de te voir ! J’ai l’impression que ça fait une éternité. » déclarait-elle. « Quoi de beau ? »

relax, take it easy
@andrea welch  

Là où toi t’es parfaitement confortable dans le bar à attendre qu’Andrea arrive, la principale concernée se démenait sur son vélo. Ça te fait sourire quand elle l’admet à son arrivée et tu secoues doucement la tête. « Tu sais, je t’aurais juste attendue. » T’es pas la plus patiente au monde, mais on parle quand même d’une amie de bonne date pour qui tu n’aurais aucun mal à avoir la décence d’attendre. La bière aurait sans doute été un peu moins froide, mais c’est toujours possible d’en commander une autre. Tu lui fais d’ailleurs signe d’y aller quand elle parle de s’hydrater. Tu pourrais faire l’adulte responsable et lui faire savoir qu’un verre d’eau serait plus approprié dans le genre, mais tu n’en as aucune envie. Vous êtes là pour vous amuser après tout, passer une bonne soirée ensemble..
Sans avoir l’intention de te bourrer, tu ne penses pas non plus t’arrêter à un seul verre pour la soirée. Vous avez beaucoup de temps à rattraper après tout, comme Andrea le fait si bien remarquer. « On est d’accord. » Ça doit faire au moins une éternité, si ce n’est pas plus. Ce qui explique pourquoi t’as pas mal de choses à lui raconter. Beaucoup qui tournent autour des mêmes points, après tout ta vie en ce moment se résume à l’adaptation de tes livres en films. « Oof, tout et rien en fait. » Tu sais que ça ne répond pas vraiment à sa question, que t’as mieux à dire, mais avant toute chose, t’as besoin de prendre une gorgée d’encouragement. Enfin, ça et te rappeler ce que t’as bien pu lui dire dans le passé. T’as été pris par un raz-de-marée de travail récemment, si bien que tu sais pas ce que t’as pu partagé comme information. « Je t’ai dit que ma trilogie va être adaptée en film, non ? » Surement, c’est quand même une grande nouvelle, sans compter que ça a fait le tour de certains cercles culturels. Bref, c’est du détail dans tous les cas. « Je te laisse deviner à quel point ça occupe de mon temps. Je suis constamment à bosser là-dessus que je n’ai pas vraiment eu le temps d’écrire depuis quelques temps. » Ça te désole un peu, même si tu peux t’en complaire. C’est pour une bonne cause, pour voir ta trilogie toucher encore plus de gens. « Et je bosse avec Mac dessus. » Tu dis la chose comme si de rien était, mais bon, c’est loin d’être le cas. C’est juste… mieux que ce que t’aurais cru en fait.

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@Margot Imani  

« Tu sais, je t’aurais juste attendue. » Oui, Margot n’aurait pas été du genre à partir du bar en lui envoyant un texto piquant, mais quand même, Andrea n’aimait pas être en retard, ce n’était pas son genre de l’être, mais ça lui arrivait de temps en temps, surtout quand il s’agissait de rendez-vous avec des personnes avec qui elle était particulièrement à l’aise. Sans angoisse et appréhension, elle y allait un peu trop à la cool. Andrea prenait quelques gorgées de bière avant de souffler un coup, prête à être dans le moment présent, lançant tout de suite la conversation pour avoir des nouvelles de son amie et ex. « Oof, tout et rien en fait. » Andy lui lançait un regard insistant, attendant la suite, parce que clairement ce n’était pas une réponse, sans quoi elle avait pédalé jusqu’ici pour rien (ou presque rien, puisqu'elle avait une bière dès son arrivée quand même et ça c'était chouette). « Je t’ai dit que ma trilogie va être adaptée en film, non ? » « Je sais que j'ai une mémoire de merde et que j’oublie toujours tout, mais ça je l’ai pas oublié : oui tu me l’as dis. » notait-elle fièrement. « Je te laisse deviner à quel point ça occupe de mon temps. Je suis constamment à bosser là-dessus que je n’ai pas vraiment eu le temps d’écrire depuis quelques temps. » « Normal, c’est pas un petit projet. » commentait-elle en hochant vivement la tête. « Tu écriras quand tu auras plus de temps, c’est pas grave, tu vas pas perdre le coup de main, t’as trop de talent pour ça. » concluait-elle. il lui semblait évident que Margot ne pouvait pas être sur tout les tableaux en même temps. Et puis ce petit break loin de l'écriture, pouvoir participer à une autre forme de media, voir ce qu'elle avait créer prendre forme, c'était quand même une expérience exceptionnelle. « Et je bosse avec Mac dessus. » « Attend… » Oui, Andy avait une mémoire de merde surtout pour les prénoms et les personnes. « Mac c’est l’ex qui t’as trompé ? Ou je mélange encore tout ? » Y’avait toujours trop de drama pour qu’elle arrive à suivre et trop de personne impliqué dans ces dramas. Elle prenait une nouvelle gorgée de bière. « Et… ça se passe …. comment du coup ? C’est pas trop étrange ? » demandait-elle, un brin hésitante, comme si elle s’engageait sur un terrain très glissant. Elle ne savait pas trop en fait. De son côté ce n’était pas étrange de revoir Margot et pourtant elles étaient ex aussi, mais il n’y avait pas eu ce genre de trahison entre elles, donc ça changeait tout. Andy essayait de s’imaginer à la place de Margot, sans grand succès, parce qu’elle n’avait jamais été trompée, ou alors elle ne l’avait jamais su et quelques part c’était mieux comme ça. Ce genre de trahison lui aurait probablement fait énormément de mal, elle qui doutait déjà tellement d'elle. « Vous avez reparlées de tout ça ou vous faites comme si de rien n’était ? » Elle était curieuse de savoir comment les deux jeunes femmes avaient gérer ces retrouvailles.

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@andrea welch  

Tu rigoles malgré toi à la réaction d’Andrea. Oui, bon, t’es peut-être allée un peu trop loin en arrière pour expliquer ce qui te passe dans ta vie. Pour ta défense, ce n’est pas vraiment de sa mémoire que tu as douté, mais plutôt du fait que tu en avais parlé point. T’as pas tout dit à tout le monde et même si elle est une de tes plus vieilles amies avec qui t’es en contact… eh bien disons que t’en as même pas encore parlé à tes parents donc bon. Puisqu’elle est déjà au courant de la prémisse, tu peux simplement aller au coeur du problème, au fait que le travail que ça implique de transformer ta trilogie en film te bouffe un peu trop. T’as pas eu le temps d’écrire, pas eu la capacité non plus. Ça t’embête, mais, sans surprise, Andrea trouve les bons mots pour te répondre. Tu souris à ses dires, même si une part de toi voudrait la contredire pour ce qui concerne ton supposé talent. T’es confiante en toi en règle générale, mais pas au point de te coller cette étiquette. « Ouais, tu dois avoir raison. » Pas totalement certaine ou convaincue, mais assez pour vouloir y croire en tout cas. « Ça me manque, c’est tout. » Mais bon, difficile d’écrire si t’as ni le temps, ni l’inspiration.
Et peut-être que la présence d’une personne en particulier dans ton équipe vient peser dans la balance. Ce n’est pas pour rien que tu évoques la chose à ton amie. T’as beau faire semblant que ça ne te fait rien, que ce n’est rien, la vérité est on ne peut plus différente. D’où la grimace qui vient étirer tes traits lors qu’Andy vient mettre le doigt sur ce qui fait mal. « Non c’est exactement elle. Et qui m’a jeté comme une chaussette quand celle qu’elle aimait vraiment est revenue. » Ça te fait mal à l’égo de ressasser la chose, mais bon, ce n’est pas comme si ne pas le dire changerait quoi que ce soit à la réalité. Non, au final, tu ne peux pas y faire grand chose. Sauf répondre à l’autre question. « C’est étrange, vraiment, mais le pire c’est qu’on fonctionne encore si bien ensemble ? » T’hésites sur la formulation, sur l’affirmation aussi. « On est genre, une aussi bonne équipe que quand on était en couple. » Et c’est évident qu’une partie du problème est là, parce que tu ne sais pas quoi faire de cette réalité. Tu ne sais pas quoi faire de Mac. Travailler avec elle te fait mal au coeur, te rappelle ton égo blessé, mais en même temps, comment ignorer à quel point c’est simple de le faire ? « On en a reparlé, un peu, mais je t’avoue que la plupart du temps j’essaie d’oublier. Ce serait con de me passer de quelqu’un d’aussi compétent pour ça. » Et sans doute que là, Andrea pourrait savoir que ce n’est pas la pleine vérité, c’est ce que t’essaies de te dire pour justifier le fait que, malgré tout, malgré le fait que ça soit bizarre, tu te verrais surtout bien mal continuer sans Mac.
Et ça te fait terriblement chier.  

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@Margot Imani  

« Ouais, tu dois avoir raison. » Oui parfois Andrea avait raison, surtout quand il s’agissait de voir les qualités de ses amis. « Ça me manque, c’est tout. » Elle hochait lentement la tête, prenant une nouvelle gorgée de bière. Puis venait le sujet de l’ex, dont Andrea oubliait tout le temps le nom. « Non c’est exactement elle. Et qui m’a jeté comme une chaussette quand celle qu’elle aimait vraiment est revenue. » ‘Celle qu’elle aimait’, ouais elle la connaissait bien celle là, puisque de ce qu’elle avait compris après discussion : c’était Marceline qui tenait ce rôle là. Elles en avaient brièvement parlé, Andrea avait chassé tout ça d’un revers de main parce que selon elle ça n’avait pas d’importance, puisque ça ne la concernait pas directement. Elle aimait Marceline, était heureuse en couple avec elle (depuis peu) et se moquait bien de ce qui avait pu se passer avant. Et ce même si Margot faisait partie de l’équation. Tout ces drama lesbiens étaient bien trop compliqués pour Andrea, elle préférait vivre chez les bisounours et oublier le fait que visiblement toutes les ex des unes et des autres se connaissaient. Le passer restait où il était et elle préférait vivre dans le moment présent, sans même savoir si Margot avait toutes les pièces du puzzle. « C’est étrange, vraiment, mais le pire c’est qu’on fonctionne encore si bien ensemble ? » Andrea écoutait sagement tout ça, détaillant du regard son amie. « On est genre, une aussi bonne équipe que quand on était en couple. » Elle se retenait de grimacer face à cette remarque, parce que à l’entendre Margot aimait toujours bien Mac, ou en tout cas c’était le raccourci que faisait Andy en cet instant. Mais si sa mémoire ne lui faisait pas entièrement défaut : Mac était déjà en couple…. Enfin non pas que ça l’ai empêché par le passer de voir d’autre personne (visiblement) mais bref. La situation semblait compliqué et Andrea n’avait pas vraiment envie de voir Margot souffrir de nouveau en se laissant encore tomber dans les bras d’une personne indécise comme Mac semblait l’être. « On en a reparlé, un peu, mais je t’avoue que la plupart du temps j’essaie d’oublier. Ce serait con de me passer de quelqu’un d’aussi compétent pour ça » Andrea hochait de nouveau la tête, lentement. « Vous pouvez très bien être amie. Un peu comme nous on est amies… non ? » sa question semblait naïve et elle s’en rendait rapidement compte et reprenait aussitôt la parole : « Enfin, j’veux dire, même si y’a eu des soucis entre voust et tout ça… ça n’empêche que vous vous entendez bien, et bossez bien ensemble… Tout ce qui est sentiment amoureux c’est toujours compliqué, et même si je cautionne pas la tromperie, j’imagine que Mac avait des raisons qui l’ont poussé à faire ce qu’elle a fait. Et vous êtes adultes et assez intelligentes pour savoir passer à autre chose et apprécier l’alchimie platonique qu’il y a entre vous deux… non ? » Elle regarder un instant sa bière : « J’ai l’impression que ce que je dis n’a aucun sens, t’as mis un truc dans ma bière ? » plaisantait-elle. Elle reprenait plus sérieusement : « L’important c’est que tu te torture pas à cause d’elle. Si tu peux être pote sans en souffrir : fonce. Sinon : laisse tomber. Des gens compétant y’en a plein partout qui cherche du boulot. » concluait-elle, ne sachant plus vraiment si elle devait se réjouir que Margot travaille bien avec son ex, ou alors si elle devait s’inquiété de la situation.

relax, take it easy
@andrea welch  

Parler de Mac te semble toujours être digne d’ouvrir la boite de Pandore. C’est un risque que tu prends volontairement en t’élançant sur le sujet, celui de potentiellement t’effondrer. C’est ton égo, plus qu’autre chose qui vient compliquer les choses, tu le sais bien, mais difficile de l’ignorer quand elle est toujours là, toujours aussi… elle. Mais face à toi, c’est Andrea qui te connait depuis une éternité, que t’as déjà aimé de façon plus que platonique. Elle est bien placée pour comprendre, pour t’aider à faire un peu de sens de cette situation sans queue ni tête. Enfin tu l’espères, même si l’idée de devenir (ou redevenir en réalité) amie avec Mac de la même façon que t’es amie avec Andy… Eh bien l’idée même vient te tordre les traits dans une grimace. Tu penses pas que ce soit possible, tu sais certainement pas si t’en as envie. Heureusement, Andrea vient préciser le fond de sa pensée et même si t’as pas envie de lui donner raison sur ce qu’elle dit… tu peux pas non plus affirmer qu’elle a complètement tord. Est-ce que Mac avait ses raisons ? Oui, bien sur, mais ça n’a jamais vraiment changé la douleur que t’as ressentie, tu sais pas si l’information ferait son travail un jour. « Je pense que c’est ton propre talent ça. » Que tu rétorques lorsqu’elle plaisante au sujet de ce que t’aurais pu glisser dans sa bière. Tu rigoles un peu avant de te permettre une gorgée de la tienne. Peut-être que le mieux c’est que tu boives sans te préoccuper du reste. T’as pas besoin de te prendre la tête au fond. C’est aussi la conclusion qu’atteint Andrea, d’une façon un peu plus profonde. « Je sais pas si je peux. » Que tu lâches finalement, après un moment de réflexion. C’est rien contre Mac - enfin, façon de parler - c’est juste… compliqué. « Je sais que c’est du passé, que je devrais pas lui donner autant d’importance, c’est juste… » Tu ne sais même pas décrire le coeur du problème, qui se situe peut-être davantage dans le fait qu’avoir autant de faciliter à travailler avec ton ex te dérange. C’est sans doute idiot, parce que t’as aucune difficulté à être amie avec Andy, mais disons que les circonstances des ruptures sont fort différentes. « Enfin je verrai bien, je lui ai promis de lui donner une chance. » Tu t’es promis de le vraiment le faire aussi, parce que Mac avait besoin d’aide. Et que t’es assez cruche pour lui donner. « Je sais juste pas ce que ça dit sur moi d’être autant entourée de mes ex. » Cette fois tu te permets un ton extrêmement dramatique, bien plus pour la forme qu’autre chose. Ça fait un peu trop cliché lesbien à ton goût. « Même si heureusement il y a toi dans le lot. » T’offres la fleur du compliment à Andrea sans aucune hésitation. Le choix serait vite fait s’il fallait que tu décides entre Mac et elle - même si tu supposes que Mac est un peu plus compétente pour les tâches que tu lui délègues. Enfin, ça importe peu. Tu sais c’est qui la seule personne avec qui t’as envie de boire un verre ce soir.