i'm only holding on by a thin, thin thread > Hadel
Hadley Wellington
la fuite en avant
ÂGE : Quarante-trois ans et quelques rides qui commencent à trahir ton âge que tu t'efforce à faire disparaître à coup de maquillage dans des petits pots trop luxueux (05.06.1981) SURNOM : Maître Wellington est celui que tes collègue et client utilise, Sunshine est celui qui te manque à chaque seconde de ta vie. STATUT : Mariée depuis vingt-deux ans officiellement, l'anneau ayant disparue de ton doigt depuis plus de vingt ans, mais toujours présent sur cette fine chaîne en or que tu portes à ton cou à tous les jours te rappelant ce mari que tu as laissé derrière toi. Coeur de pierre qui semble vouloir nouvellement s'adoucir face à ce journaliste aux yeux bleus. MÉTIER : Procureure de la couronne depuis dix ans. Tu as eu un passage obligé par la défense pendant quelques années. LOGEMENT : 68 st pauls terrace, Spring Hill, dans cet appartement luxueux que tu as su te payer à la sueur de ton front. POSTS : 308 POINTS : 750
TW IN RP : Abandon d'enfant > Criminalité > Deuil > Dépression > Assassinat > Idée suicidaire GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkturquoise RPs EN COURS : Samuel Fearless is getting back up and fighting for what you want over and over again... Even though every time you've tried before, you've lost#1 > #2 > #3 > #4
Chris Nobody else would've heard it, soul that I held to my heart. I didn't know the one thing I was needing, but you knew it right from the start #1#2#3#4
i'm only holding on by a thin, thin thread Hadley Wellington + @Samuel Wellington lieu: résidences, bayside
30 septembre 2024. C’était la date de ce grand jour, celui que tu avais choisi pour revenir dans la vie de Samuel et de Delilah. Tu n’étais pas complètement folle, tu savais que ton apparition après plus de vingt ans d’absence auprès d’eux ne serait probablement pas accueillit avec des ballons, du champagne et des confettis. Tu ressentais toutefois un besoin viscéral de te retrouver devant eux et tu espérais que tu allais avoir droit à au moins un bref câlin de la part de ton mari. La veille, tu avais gagné ton plus gros procès à ce jour. Après de long mois de procédure, d’interrogatoire difficile à une dizaine de témoins en tout genre, de contre-interrogatoire, une plaidoirie qui avait été difficile à rédiger, tu avais réussi à envoyer ce tueur derrière les barreaux. Ce procès, il t’avait fait mettre un genou par terre en plusieurs occasions. Les blessures que comportaient le corps de la victime étaient semblables à celles que Della avait également lors de son décès. La jeune fille avait également le même âge que ta meilleure amie. Tout dans cette cause avait ravivé la douleur de la perte de celle qui aurait dû être la marraine de ta fille. Tu t’étais mis une pression incommensurable sur les épaules pour la gagné, en l’honneur de la mémoire de la plus vieille des Wellington dont le meurtre demeurait irrésolu. Lorsque tu avais entendu les mots coupable de meurtre au premier degré, tu n’avais pu retenir ce sourire de victoire sur tes lèvres. Tu savais que les médias avaient capté ta réaction et même si normalement tu essayais de rester professionnel, tu ne regrettais absolument pas d’avoir arborer cette expression de bonheur sur ton visage à ta sortie du palais de justice. Ce procès était ton plus gros depuis le début de ta carrière et tu savais que ça te propulserait à un autre niveau. Tu avais vu là un signe de ton amie : le lendemain serait l’anniversaire de votre mariage à toi et Samuel. Tu devais le retrouver, tenter de le reconquérir. Tu avais toujours dit qu’un jour tu reviendrais à la maison et ce jour était maintenant. Elle ne pouvait plus reculer. Lorsque tu te regarda dans le miroir, tu constata à quel point tu avais changé depuis tes vingt ans. Tu avais fait un maquillage complet, les yeux un peu plus pâle, mais avec des couleurs qui faisaient ressortir leur couleurs bleu, mais avec des lèvres d’un rouge éclatant. Tu enleva ce rouge à lèvre pour quelque chose de plus sobre. Tu ne t’étais jamais vraiment maquillée dans ta jeunesse et tu voulais que Samuel puisse te reconnaître. Tu avais ondulé tes longs cheveux blonds, passé une robe d’été avec un petit décolleté assez sobre, des sandales à talon haut dans tes pieds. Tu étais prête pour les grandes retrouvailles. Arrivé devant la porte de la maison de Samuel, ton coeur se mit à battre à tout rompre. Tu étais nerveuse, mais tu devais contrôler ton expression facile. Tu devais lui faire voir une Hadley heureuse, calme. Tu ne savais pas si tu voulais que ta fille soit présente. Tu souhaitais par-dessus tout rattraper le temps avec elle, mais tu avais l'impression que tu devais surtout rattraper ce temps perdu avec son père avant de pouvoir renouer avec elle. Tu étais devant sa porte depuis déjà deux minutes à prendre de grandes inspirations, lever le poing pour finalement le redescendre. Tu replaça ton alliance bien en évidence sur le haut de ta poitrine, cette alliance qui ne te quittait pas une seconde depuis ton mariage, leva le point et tapa trois petits coups secs sur la porte. Tu croisa les doigts derrière ton dos pour que ce soit Samuel et non pas la femme que tu avais appercu deux ans plus tôt qui ouvre. Le mouvement du battant se mis en mouvement et apparu cet homme qui tu n’avais jamais cessé d’aimer. Il avait changé, vieilli certes, mais le battement que ton coeur ratta te confirma que tes sentiments étaient encore bien présents. Un doux sourire prit place sur tes lèvres. ”Bonjour Boo." Tu ne savais pas s’il allait te reconnaître, tu choisis donc de l’appeler par son surnom, celui que tu lui donnais depuis votre adolescence.
Dernière édition par Hadley Wellington le Sam 14 Sep 2024 - 19:28, édité 2 fois
Samuel Wellington
le magicien des arpèges
ÂGE : quarante-deux ans (22.03.1982) SURNOM : il préfère qu'on l'appelle Wells à Sam, mais il se retourne dans tous les cas. STATUT : les douces mélodies d'Anna viennent bercer son quotidien depuis deux ans maintenant, un bonheur qu'il refuse de prendre pour acquis. marié sur un papier auquel il refuse d'accorder de l'importance depuis plus de vingt ans maintenant. MÉTIER : violoncelliste de renom, le succès montant de son groupe Broken Strings lui emmène une notoriété à laquelle il se fait difficilement. LOGEMENT : #88 Agnes Street, à Bayside, dans une maison qui a vu grandir sa fille, là où il n'a pas attendu longtemps avant d'y accueillir Anna et Oscar. POSTS : 630 POINTS : 1060
TW IN RP : meurtre, deuil, violence. TW IRL : nc.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : papa d'une (trop) grande fille, Delilah › grogne plus qu'il ne parle › toujours légalement marié à Hadley, son retour dans sa vie est une onde de choc qu'il refuse de gérer › passionné de musique classique et de moto depuis l'adolescence, oui, les deux sont possibles en même temps › impulsif, excécrable, mais aussi un gros ours, attentif et attentionné avec ceux qui lui sont chersDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Wells grogne en sienna. RPs EN COURS :
wellingtons ♪ will you live like me, in a world run by desire? will you wake from worldly dream and not be tired? will you work like me to lift the conversation higher? will you be cool like water putting out the fire? how can you be free from all this sorrow? will the ones you love today be gone tomorrow? and if angels don't have answers to your prayers. oh, i will be there.
anna ♪ ever since i was a young boy running through grass. i was a dreamer, writing stories down the back of the class. now i sit at this piano with my heart in my hands. take my love and all my loss and get the darkness to dance. i knew that you were for me when you started to smile. time was slowing down, we could have been there a while. told me you were mine, already knew i was yours. so, isn't that worth something? i can't promise easy days and i can't keep the rain away. ain't got a song to sing without your loving. isn't that worth something?
hadley ♪ baby, baby, why'd you treat me so damn mean? when i gave you my love, more than you ever seen. baby, baby, oh, can't you see my pain? don't you undertsand what it's like to feel this way? baby, baby, don't you come my way no more cause it won't be like the way it was before. ours was just a love gone wrong. don't that sound like the same old song? this time i'm really moving on. cause baby i'm gone for good.
yasmin ♪ ecec.
james ♪ ecec.
izan ♪ you and me were always with each other. before we knew the other was ever there. you and me, we belong together, just like a breath needs the air. i told you if you called i would come runnin'. across the highs the lows and the in-between. you and me, we've got two minds that think as one. and our hearts march to the same beat.
i'm only holding on by a thin, thin thread @Hadley Wellington + Samuel Wellington lieu: résidences, bayside
Depuis plus de vingt ans maintenant que tu faisais de ton mieux pour oublier la date d’aujourd’hui. Plus de vingt ans que tu prétendais que tu n’avais pas fini cette journée bien particulière devant l’autel, avec Hadley à tes côtés, son ventre bien rond entre vous deux dans lequel se cachait encore votre fille. Celle que tu étais impatient de découvrir, d’apprendre à la connaître, celle qui allait chambouler ton univers en entier et en faire un monde bien meilleur. Tu ne savais pas ce jour-là, que vos jours heureux entre Hadley et toi étaient comptés, qu’ils étaient limités et que bientôt, elle ne serait plus qu’une personne de plus te laissant derrière sans prendre la peine de t’expliquer le comment du pourquoi. Alors depuis vingt ans maintenant, tu oublies. Tu oublies cette journée, les fleurs dans ses cheveux, sa robe blanche qui lui donnait un air de princesse, elle qui se plaignait de se sentir bien trop grosse alors que tu ne voyais que le miracle qu’elle portait, que le miracle qu’elle allait bientôt vous offrir. Que tu ne voyais à quel point elle était belle et que jamais tu ne voulais oublier cette image. Tu te maudits depuis, d’avoir gravé l’image dans tes souvenirs. Comment faire autrement? Tu oublies les photos qui sont cachés bien loin dans un tiroir, photos qui se sont entassés entre les portraits d’une famille heureuse qui n’existe plus depuis la mort de ta sœur, et des photos de trois adolescents qui pensaient qu’ils avaient tout le temps du monde devant eux, à faire des mauvais coups et explorer l’univers en entier, sans jamais réaliser qu’une fois encore, le temps était compté, limité, interrompu. Tu détestes cette journée, ce qu’elle représente, ce qu’elle fait remontée en toi. Tu détestes encore plus de n’avoir personne à qui en parler, refusant d’aborder le sujet de sa mère avec Delilah, refusant de t’étendre sur toutes tes vieilles blessures avec Anna, de peur de la troubler, de peur d’être un poids sur elle. Elle qui traîne aussi son propre lot de bagages. Alors tu oublies, tu enterres, tu fais comme s’il s’agissait d’une journée comme une autre, même si elle demeure une présence constante dans ton esprit, en cette journée toute particulière. C’est toujours comme ça. Le 30 septembre et le 1er janvier. Date de naissance de votre fille. Mais la journée la plus difficile à survivre, c’est toujours celle qu’elle est partie, ne laissant qu’une lettre et aucune autre trace derrière elle, si ce n’est votre fille endormie dans sa bassinette, inconsciente du séisme que venait de subir son univers.
C’est à grands coups dans ton punching bag que tu extériorises le trop plein. Parce que tu oublies, ou tu tentes d’oublier, mais les images persistent, et si tu ne dépenses pas toute cette colère d’une manière ou d’une autre, tu ne crains qu’elle te pourrisse le système, qu’elle t’envenime alors que tu fais tout pour rester au top de ta forme. Tu as tourné la page, oui, mais il y a des jours comme aujourd’hui où ça semble plus particulièrement difficile de t’en convaincre. C’est un message texte qui te coupe dans ton élan. Tu attrapes une serviette pour éponger l’excès de sueur qui s’accumule autant sur ton visage que sur ton torse, la cadence de ton palpitant témoignant de l’effort physique que tu viens de faire. Sans surprise, c’est un message de la part de ta fille, qui t’annonce qu’elle aura un peu de retard ce soir puisqu’elle a décidé de rester avec quelques amies à l’université pour une séance d’études plus que nécessaire, selon son texto. Tu lui renvoies un message, lui demande de t’aviser quand elle reviendra, même s’il est tard parce que même si elle est assez vieille pour gérer sa vie de manière indépendante, tu restes ce papa légèrement trop protecteur, qui se repose tellement mieux lorsque tu sais où elle est, quand elle sera à nouveau sous ton toit. Tu montes les marches deux par deux, partant du sous-sol pour te rendre à l’étage pour prendre une douche, avant que tu ne sois interrompu dans ta course par le bruit de quelques coups contre la porte d’entrée. Tu fais demi-tour, te rend à la porte, t’attendant à y découvrir un paquet quelconque laisser par un livreur. Ce à quoi tu ne t’attendais pas toutefois, c’est de te retrouver face à un fantôme. Un fantôme qui a hanté tes pensées toute la journée. Un fantôme auquel tu ne pensais jamais véritablement faire face un de ces jours. « Bonjour Boo. » Mais cette voix, ce surnom, tu ne pourrais pas les inventer, pas si précisément. La femme qui te fait face est différente de la jeune adulte qui t’a quitté, mais il n’y a pas le moindre doute possible : il s’agit bien de Hadley devant toi. Celle que tu n’avais pas réussi à tasser complètement de tes pensées aujourd’hui semblait s’être tout bonnement matérialisé devant toi. « Non. » Tu secoues la tête de gauche à droite, un air sévère s’imprimant machinalement sur ton visage. De toutes les réactions que tu t’étais imaginé avoir face à ces potentielles retrouvailles, on ne peut pas dire que la colère en soit une bien surprenante. « T’as perdu le droit de m’appeler comme ça y’a longtemps, Hadley. » Elle en a perdu à la tonne, des droits, en ce qui est question de ta personne, et de votre fille aussi. Le droit de se pointer tout bonnement comme ça, sur le pas de ta porte n’en est pas un qu’elle aurait dû se donner. Surtout pas aujourd’hui, de toutes les journées. « Qu’est-ce que tu fous là? » Tu en as passé, des mois, des années, à souhaiter, prier en silence qu’elle ne te revienne, qu’elle réalise ses fautes, qu’elle cherche à connaître votre fille, mais après tout ce temps? Deux décennies ont filé, trop de moments ont été manqué, et tu ne peux pas envisager ce qu’elle peut vouloir maintenant.
Hadley Wellington
la fuite en avant
ÂGE : Quarante-trois ans et quelques rides qui commencent à trahir ton âge que tu t'efforce à faire disparaître à coup de maquillage dans des petits pots trop luxueux (05.06.1981) SURNOM : Maître Wellington est celui que tes collègue et client utilise, Sunshine est celui qui te manque à chaque seconde de ta vie. STATUT : Mariée depuis vingt-deux ans officiellement, l'anneau ayant disparue de ton doigt depuis plus de vingt ans, mais toujours présent sur cette fine chaîne en or que tu portes à ton cou à tous les jours te rappelant ce mari que tu as laissé derrière toi. Coeur de pierre qui semble vouloir nouvellement s'adoucir face à ce journaliste aux yeux bleus. MÉTIER : Procureure de la couronne depuis dix ans. Tu as eu un passage obligé par la défense pendant quelques années. LOGEMENT : 68 st pauls terrace, Spring Hill, dans cet appartement luxueux que tu as su te payer à la sueur de ton front. POSTS : 308 POINTS : 750
TW IN RP : Abandon d'enfant > Criminalité > Deuil > Dépression > Assassinat > Idée suicidaire GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkturquoise RPs EN COURS : Samuel Fearless is getting back up and fighting for what you want over and over again... Even though every time you've tried before, you've lost#1 > #2 > #3 > #4
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La journée du mariage en avait été une belle. Tu avais eu de la difficulté à trouver cette robe qui ne coûterait pas un bras, mais qui rendrait justice à ta beauté tout en mettant ton ventre bien rond en évidence. Tu avais eu de la difficulté à dormir la nuit d’avant et tu te trouvais cernée. Tu n’avais pas l’argent pour acheter ce maquillage qui te rendrait une belle mine, mais lorsque tu regardais la photo qu’un inconnu avait pris de toi et ton mari sur le devant de l’église, tu voyais cette étincelle dans tes yeux malgré ton visage bouffi. Tu étais heureuse, les cheveux dans le vent et les fleurs piquées un peu partout sur ta tête. Tu allais être maman et tu venais de marié ton meilleur ami, l’homme de ta vie. Cette photo, tu l’avais faite numérisée, tu l’avais mise en écran d’accueil sur ton téléphone et elle y était restée malgré le temps qui passait, malgré le fait que tu étais bien loin de ton mari et de ta fille. Tu n’avais pas été capable d’expliquer à Samuel comment tu te sentais dans le rôle de nouvelle maman, dans cette vie qui t'avait frappé beaucoup plus vite que tu ne l’aurais cru. Au travers de ces vingt ans, tu avais essayé de te remettre de tous ces événements qui t'avaient tiré vers ce précipice à un point tel que tu ne voulais plus vivre. Ton coeur n’avait toutefois pas cessé de battre pour Samuel, pour cet homme que tu connaissais comme le fond de ta poche avant de partir vers Melbourne, cette ville où personne ne te connaissait et où tu avais pu tenter de te rebâtir le mieux que tu le pouvais. Cette maison devant laquelle tu te tenais aurait pu être la tienne. Tu t’imaginais bien dans une chaise-hamac accrochée sous le porche, cette même chaise qui aurait fait dire bien des jurons à Samuel puisqu’elle aurait été difficile à suspendre pour qu’elle soit sécuritaire. Ces petites bribes de quotidiens inventés avaient été ce qui t’avait aidé à rester forte, à passer à travers et à garder Delilah et son père vivant dans ton coeur et ta tête alors que tu ne les connaissais pas, que tu ne savais pas où ils étaient. Puis le battant de bois s’ouvrit, laissant apparaître cet homme de maintenant quarante-deux ans, ce visage doux marqué par quelques rides trahissants sont âge et les douleurs du passé. Tes yeux descendirent sur ce torse qui brillant de sueur, ces abdominaux qui étaient déjà présents lors de votre vingtaine, mais qui était encore présent après toutes ces années. Tu remontas les yeux vers les siens, plongeant ton regard bleuté dans le sien qui était pratiquement de la même couleur. Tu te rendis compte du raidissement de son corps en te reconnaissant, de la dureté de son regard. Un poignard se logea dans ton coeur. Tu savais qu’il ne t’accueillirait pas dans la joie et le bonheur des retrouvailles, mais de constater à quel point il était en colère contre toi faisait tomber toutes ces barrières que tu avais mis des années à construire. « Non. T’as perdu le droit de m’appeler comme ça y’a longtemps, Hadley. » L’entendre t’appeler par ton prénom ne fit que remué le couteau un peu plus profond. La dureté de ses mots clashait avec tes souvenirs. Tu préférais la chaleur de sa voix lorsqu’il t’appelait Sunshine, lorsqu’il t’avait encouragé pendant ton accouchement alors que tu suppliais le médecin de mettre fin à cette douleur qui était insoutenable. « Qu’est-ce que tu fous là? » Tu te rendis compte que ton sourire avait disparu et tu tentas de le faire reprendre sa place sur ton visage. Tu n’avais pas prévu à quel point tu allais être troublé par vos retrouvailles. Tu ne voulais toutefois pas avoir ce visage impénétrable de procureur que tu avais forgé avec les années. « Je te dois des explications et je suis maintenant prête à te les fournir. » Tu porta naturellement la main à ton cou, commença à jouer avec ton alliance dans un geste nerveux. « Il est plus que temps je crois… J’aimerais juste que tu me donnes l’occasion de te parler. Pas de me pardonner… Juste… De discuter. » Tu avais hésité dans les mots choisis. Ce n’était pas toi ça. La Hadley de quarante-trois ans n’hésitait plus, était sûre d’elle et prête à fracasser toutes les portes fermées devant elle. Tu avais soudainement un léger doute que ce soit la bonne chose pour toi de revenir dans la vie de ton mari après toutes ces années.
Samuel Wellington
le magicien des arpèges
ÂGE : quarante-deux ans (22.03.1982) SURNOM : il préfère qu'on l'appelle Wells à Sam, mais il se retourne dans tous les cas. STATUT : les douces mélodies d'Anna viennent bercer son quotidien depuis deux ans maintenant, un bonheur qu'il refuse de prendre pour acquis. marié sur un papier auquel il refuse d'accorder de l'importance depuis plus de vingt ans maintenant. MÉTIER : violoncelliste de renom, le succès montant de son groupe Broken Strings lui emmène une notoriété à laquelle il se fait difficilement. LOGEMENT : #88 Agnes Street, à Bayside, dans une maison qui a vu grandir sa fille, là où il n'a pas attendu longtemps avant d'y accueillir Anna et Oscar. POSTS : 630 POINTS : 1060
TW IN RP : meurtre, deuil, violence. TW IRL : nc.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : papa d'une (trop) grande fille, Delilah › grogne plus qu'il ne parle › toujours légalement marié à Hadley, son retour dans sa vie est une onde de choc qu'il refuse de gérer › passionné de musique classique et de moto depuis l'adolescence, oui, les deux sont possibles en même temps › impulsif, excécrable, mais aussi un gros ours, attentif et attentionné avec ceux qui lui sont chersDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Wells grogne en sienna. RPs EN COURS :
wellingtons ♪ will you live like me, in a world run by desire? will you wake from worldly dream and not be tired? will you work like me to lift the conversation higher? will you be cool like water putting out the fire? how can you be free from all this sorrow? will the ones you love today be gone tomorrow? and if angels don't have answers to your prayers. oh, i will be there.
anna ♪ ever since i was a young boy running through grass. i was a dreamer, writing stories down the back of the class. now i sit at this piano with my heart in my hands. take my love and all my loss and get the darkness to dance. i knew that you were for me when you started to smile. time was slowing down, we could have been there a while. told me you were mine, already knew i was yours. so, isn't that worth something? i can't promise easy days and i can't keep the rain away. ain't got a song to sing without your loving. isn't that worth something?
hadley ♪ baby, baby, why'd you treat me so damn mean? when i gave you my love, more than you ever seen. baby, baby, oh, can't you see my pain? don't you undertsand what it's like to feel this way? baby, baby, don't you come my way no more cause it won't be like the way it was before. ours was just a love gone wrong. don't that sound like the same old song? this time i'm really moving on. cause baby i'm gone for good.
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Tu regrettais de ne pas avoir pris le temps de te mettre un t-shirt avant d’ouvrir la porte. Pire encore, tu regrettais de ne pas avoir pris le temps de regarder dans le judas pour vérifier qui se trouvait de l’autre côté de la porte. Est-ce que tu aurais reconnu Hadley si aisément, au travers de ce petit trou, sans même entendre sa voix? Et si ça avait été le cas, est-ce que tu aurais osé ouvrir la porte ou bien aurais-tu préféré prétendre ne pas être là, ne plus exister, comme elle l’avait fait pour les vingt dernières années? Les questions sont inutiles puisque tu n’as pas regardé, tu n’as pas attendu et tu ne t’es pas habillé avant de te retrouver devant le fantôme d’une femme autrefois tant aimée. Son regard glisse le long de ton torse avant de retrouver tes yeux, et quand ta voix s’élève entre vous, son sourire bien planté sur ses lèvres s’efface légèrement, et tu détestes le fait qu’il te soit encore si simple de comprendre et d’appréhender la moindre de ses réactions. La jeune femme qui se trouvait devant toi n’était rien d’autre qu’une inconnue, et pourtant, tu connaissais tous ses points faibles, ce qui la faisait tiquer, ce à quoi elle ressemblait, lorsqu’elle plaçait des protections autour d’elle et jamais tu n’aurais cru voir le jour où elle aurait besoin de protection face à toi. Le jour où toi aussi, tu devais te protéger d’elle. « Je te dois des explications et je suis maintenant prête à te les fournir. » Un rire mauvais s’échappe de tes lèvres sans que tu ne puisses le retenir. Elle voulait te donner des explications maintenant? Elle jugeait qu’elle pouvait revenir après tout ce temps et que tu lui donnerais le temps de s’expliquer, comme si les deux dernières décennies n’avaient pas eu lieu? Non, c’était trop facile, trop simple de lui offrir ce qu’elle voulait si aisément alors qu’elle n’avait jamais eu la décence de te donner ne serait-ce qu’une petite partie d’elle depuis si longtemps. Ton regard s’arrête sur la main de la blonde qui vient jouer nerveusement avec sa chaîne, ou plutôt avec l’alliance qui y pendait. L’alliance que tu reconnaissais bien trop facilement, celle que tu avais glissé sur son doigt devant le regard seul d’un célébrant, ce moment si privé, si précieux que vous n’aviez voulu le partager avec personne. Portait-elle son alliance à son cou au quotidien, ou l’avait-elle placé bien en vue pour cette rencontre, pour te rappeler à ce lien que vous n’aviez jamais brisé, malgré l’absence? « Il est plus que temps je crois… J’aimerais juste que tu me donnes l’occasion de te parler. Pas de me pardonner… Juste… De discuter. » « C’est bon de savoir que tu ne délires pas au point de croire que je pourrais te pardonner seulement parce que tu oses te pointer au bas de ma porte après quoi… » Tu fais semblant compter sur tes doigts, avant de rire une fois encore, malgré la grimace haineuse qui couvrait malgré tout ton visage. « Ah oui, vingt ans. Vingt ans que j’attends, Hadley. » Ou tu devrais plutôt dire qu’il y avait longtemps que tu avais cessé d’attendre, cesse d’espérer que le jour viendrait enfin, qu’elle réaliserait l’erreur qu’elle a fait en partant, te laissant derrière avec le bout d’elle le plus précieux qu’elle t’a offert: votre fille. « Le temps pour des explications, c’était avant que tu décides de partir. Le temps pour des explications, ça aurait pu être après quelques jours, quelques semaines même. Pas vingt ans plus tard! » Tu aurais pu en prendre tu aurais pu comprendre. Mais après tout ce temps? Non. Le temps avait passé, tu n’attendais plus rien d’elle. Aucune raison, aucune explication qui pouvait justifier une telle absence. Tu ne voulais pas l’entendre. « Tu te sens peut-être prête maintenant Hadley, mais je t’attendais plus moi. Le temps des explications est expiré. » Pas d’alliance à ton cou. Plus d’espoir. Plus d’attente. « Comment t’as su où me trouver? » Les questions se bousculent dans ta tête aussi vite que les émotions régissent dans ton système, de la colère à l’incrédulité, de la déception à cette putain de douleur que tu pensais endormie désormais mais qui fait vibrer chaque parcelle de ton être. Tu veux qu’elle parte, mais ce serait mentir de dire que tu n’es pas un peu curieux d’entendre ce qu’elle a à te dire. Tu ne sais juste pas comment composer avec toutes ses contradictions qui te clouent sur place, t’empêche autant de la chasser que de l’inviter à l’intérieur.
Hadley Wellington
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Samuel se dressait devant toi et faisait remonter tous ces sentiments que tu avais essayé d’enfouir loin dans ton coeur et ta tête. Vous en aviez vécu des moments difficiles, des événements que personne ne devrait vivre et vous aviez réussi à surmonter de nombreuses fois l’impossible. L’avoir devant toi te faisait revivre toutes ces nuits à t’inquiéter à la fin de ton adolescence parce qu’il n’était pas rentré chez lui ou encore chez toi. Toutes ces nuits à nettoyer ses plaies, à le tenir contre ta poitrine et à le bercer quand la douleur de la perte de Della devenait trop forte. Toutes ces fois où tu avais accepté la méchanceté de ses paroles parce que tu savais que c’était la drogue qui le faisait parler, qu’il ne pensait pas vraiment ce qu’il te disait. La colère dans son océan ne parvenait pas à faire remonter les beaux souvenirs. Ceux auxquels tu avais tenté de te rattacher lorsque tu avais quitté Brisbane sans un regard derrière toi, sans savoir où tu allais aller et sans savoir si tu réussirais à te rattacher à la vie alors que tu ne réussissais plus à sourire ni à voir un quelconque avenir devant toi. Tu lui en avais voulu. Tu avais été en colère qu’il ne constate pas ta douleur, ta dépression, le besoin viscéral qu’il t’aide à traverser cette période qui semblait sans fin au même titre que tu l’avais aidé. Tu savais aujourd’hui qu’il était probablement dépassé par les événements, que d’être un jeune papa aux études et avec un travail était difficile, mais tu avais eu besoin de lui et il n’avait pas su te supporter. Et aujourd’hui, tu étais la grande méchante, celle qui avait abandonné tout le monde et qui avait fait sa vie ailleurs sans t’occuper de ta famille. Tu l’avais blessé. Tu savais que tu l’avais profondément blessé, mais tu ne parvenais pas à voir comment tu aurais pu gérer cette situation sans issu différemment. « C’est bon de savoir que tu ne délires pas au point de croire que je pourrais te pardonner seulement parce que tu oses te pointer au bas de ma porte après quoi… » Tu le regardas compter sur ses doigts. 8 185 jours depuis ton départ. Tu les avais tous compté un après l’autre. « Ah oui, vingt ans. Vingt ans que j’attends, Hadley. » - « 8 185 jours. » Tu avais parlé en même temps que lui, mais ta voix s’était cassée. Tu aurais tellement voulu être forte, lui montrer que tu allais bien, que tu étais maintenant prête à traverser tempête et océan pour le reconquérir, mais ton plan avait échoué. Tu ressentais sa douleur, cette douleur qui était également tienne, qui transperçait non seulement ton coeur, mais également tout ton être. « Le temps pour des explications, c’était avant que tu décides de partir. Le temps pour des explications, ça aurait pu être après quelques jours, quelques semaines même. Pas vingt ans plus tard ! » Ne voyait-il pas que tu souffrais aussi, que chaque parcelle de lui te manquait, que la seule chose qu’il te restait pour avoir ce bonheur que tu essayais d’atteindre était sa présence ainsi que celle de ta fille ? « J’pouvais pas… Je vous aurais fait mal. Je me serais fait mal B…Sam. » Tu ne l’avais à peu près jamais appeler par son prénom. Tu avais réussi à retenir ce petit surnom doux que tu lui avais attribué avant même que vous soyiez un couple, mais tu ne réussissais pas à utiliser son prénom complet. Cette bribe d’explication n’était pas suffisante, tu le savais. Tu devais aller au bout même s’il ne voulait pas l’entendre. « Tu te sens peut-être prête maintenant Hadley, mais je t’attendais plus moi. Le temps des explications est expiré. » Tu baissas les yeux, secoua la tête de gauche à droite et essaya de retenir ces larmes qui menaçaient de faire céder les minces barrières que tu tentais de tenir debout. Tu n’avais pas pleurer devant qui que ce soit depuis bien des années, ce n’était pas aujourd’hui que ça allait se produire. « Comment t’as su où me trouver? » Tu relevas tes yeux vers lui, te rattachant au fait qu’il ne refermait pas sa porte. « J’ai toujours su… Le bottin de Brisbane m’a toujours indiqué où tu étais pour que je puisse t’envoyer les lettres. » Tu ne savais pas s’il avait pris le temps de lire ces lettres, de constater à quel point tu tenais à garder ce lien entre eux et toi malgré le désir que tu avais de ne pas te faire retrouver. Tu savais que tu replongerais dans ta détresse et ta douleur si tu ne prenais pas le temps de te réparer et rendu à ce point, il y avait que toi qui pouvait le faire. Personne ne pouvait t’aider. « Tu ne te souviens pas Sam à quel point je n’étais pas utile dans cette famille quand je suis partie ? À quel point je ne faisais qu’enchaîner les échecs avec Delilah, qu’elle ne voulait pas de moi, qu’elle n’arrêtait de pleurer que dans tes bras ? Je n’avais même pas réussi à la nourrir par moi-même… » Tu avais décidé de lui donner tes explications même s’il ne les voulait pas. Tu ne voulais pas attendre qu’il te les demande puisque tu savais très bien à voir son visage que ce moment n’arriverait probablement jamais. Tu profitais de son hésitation à refermer ce battant de bois pour déballer ce que tu avais à lui dire. « Tout était noir… Je… Je ne pouvais plus cuisiner sans voir ce couteau se glisser sur mes poignets, ouvrir la pharmacie sans m’imaginer prendre ce pot d’anti-douleur qui traînait sur la plus haute tablette. Je n’allais plus marcher avec Delilah parce que la tentation de la laisser dans la poussette sur le trottoir et me lancer devant une voiture était devenue beaucoup, beaucoup trop forte. » Tu avais réussi à garder tes yeux dans ceux de Samuel. Tu parlais avec beaucoup d’émotion. C’était la première fois que tu avouais à qui que ce soit le contenu de tes pensées lorsque tu étais une jeune mariée, une jeune maman qui aurait dû être heureuse. « Je le sais que je vous ai fait mal. Je sais que la douleur à dû être épouvantable, mais crois-moi… Ça aurait été l’enfer si j’étais resté… » Parce que tu sais que tu ne serais pas resté de toute manière. Tu avais l’ultime conviction que tu aurais mis fin à tes jours. Tu n’aurais pas pu résister à toutes ces petites voixs qui te disaient à quel point tu n’étais qu’une bonne à rien.
Samuel Wellington
le magicien des arpèges
ÂGE : quarante-deux ans (22.03.1982) SURNOM : il préfère qu'on l'appelle Wells à Sam, mais il se retourne dans tous les cas. STATUT : les douces mélodies d'Anna viennent bercer son quotidien depuis deux ans maintenant, un bonheur qu'il refuse de prendre pour acquis. marié sur un papier auquel il refuse d'accorder de l'importance depuis plus de vingt ans maintenant. MÉTIER : violoncelliste de renom, le succès montant de son groupe Broken Strings lui emmène une notoriété à laquelle il se fait difficilement. LOGEMENT : #88 Agnes Street, à Bayside, dans une maison qui a vu grandir sa fille, là où il n'a pas attendu longtemps avant d'y accueillir Anna et Oscar. POSTS : 630 POINTS : 1060
TW IN RP : meurtre, deuil, violence. TW IRL : nc.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : papa d'une (trop) grande fille, Delilah › grogne plus qu'il ne parle › toujours légalement marié à Hadley, son retour dans sa vie est une onde de choc qu'il refuse de gérer › passionné de musique classique et de moto depuis l'adolescence, oui, les deux sont possibles en même temps › impulsif, excécrable, mais aussi un gros ours, attentif et attentionné avec ceux qui lui sont chersDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Wells grogne en sienna. RPs EN COURS :
wellingtons ♪ will you live like me, in a world run by desire? will you wake from worldly dream and not be tired? will you work like me to lift the conversation higher? will you be cool like water putting out the fire? how can you be free from all this sorrow? will the ones you love today be gone tomorrow? and if angels don't have answers to your prayers. oh, i will be there.
anna ♪ ever since i was a young boy running through grass. i was a dreamer, writing stories down the back of the class. now i sit at this piano with my heart in my hands. take my love and all my loss and get the darkness to dance. i knew that you were for me when you started to smile. time was slowing down, we could have been there a while. told me you were mine, already knew i was yours. so, isn't that worth something? i can't promise easy days and i can't keep the rain away. ain't got a song to sing without your loving. isn't that worth something?
hadley ♪ baby, baby, why'd you treat me so damn mean? when i gave you my love, more than you ever seen. baby, baby, oh, can't you see my pain? don't you undertsand what it's like to feel this way? baby, baby, don't you come my way no more cause it won't be like the way it was before. ours was just a love gone wrong. don't that sound like the same old song? this time i'm really moving on. cause baby i'm gone for good.
yasmin ♪ ecec.
james ♪ ecec.
izan ♪ you and me were always with each other. before we knew the other was ever there. you and me, we belong together, just like a breath needs the air. i told you if you called i would come runnin'. across the highs the lows and the in-between. you and me, we've got two minds that think as one. and our hearts march to the same beat.
i'm only holding on by a thin, thin thread @Hadley Wellington + Samuel Wellington lieu: résidences, bayside
tw. mentions d'idées suicidaires.
Tu en avais imaginé par milliers, des scénarios où elle se retrouvait à nouveau devant toi. Des milliers, tous plus différents les uns des autres, avec des excuses toutes plus improbables à chaque fois. Dans chacun de tes scénarios toutefois, vous n’étiez encore que de jeunes adultes. Des enfants qui tentent de s’occuper de leur bébé. Elle avait pris peur, mais elle était revenue, pour toi, pour votre fille. Tu pouvais lui pardonner sa fuite, dans tes scénarios. Tu pouvais justifier l’injustifiable, tu pouvais lui faire une place dans ta vie, dans celle de Delilah parce que ta fille méritait une mère et tu connaissais assez Hadley pour savoir qu’elle n’aurait jamais tenté de vous faire du mal volontairement. La différence avec la réalité toutefois, est qu’il y a bien trop d’années qui se sont écoulées depuis tes scénarios. Trop d’années où elle aurait pu revenir, rectifier le tir, voir votre fille grandir. Elle avait tout manqué. Les premiers pas, les premiers mots, les premiers dessins, les premiers jours d’école. Les premières chicanes avec ses amies que tu avais tenté de gérer aussi bien que possible, les premiers amoureux que tu avais fait fuir à coups de grognements, les premières peines de cœurs et tant d’autres premières fois qu’un père n’aurait jamais eu à gérer seul. Et puis tu avais dû la consoler à de nombreuses reprises, quand ses larmes coulaient incessamment sur ses joues, à te demander encore et encore où était sa maman et pourquoi elle n’en avait pas, elle, comme toutes ses amies. C’est tout ça et tellement plus qui joue en boucle continue dans ta tête alors que ton regard étudie chaque parcelle de la femme qui se trouve devant toi. Elle a si peu changé, Hadley, et pourtant, tu ne reconnais pas celle qui te fait face, avec son regard qui prend l’eau et son visage bas, elle qui s’est toujours tenue la tête bien haute face à toi.
« 8 185 jours. » Tu détestes sa voix cassée, le fait qu’elle sache combien de jours se sont écoulés depuis la dernière fois que ton regard s’est plongé dans le sien. Mais tu détestes surtout le fait que les jours se comptent par milliers. « J’pouvais pas… Je vous aurais fait mal. Je me serais fait mal B… Sam. » Tu fronces les sourcils, peinant à comprendre ce qu’elle essayait de te dire. Tu n’entends que ce que tu veux entendre, réagit d’une férocité qui s’apparente à cette colère que tu traînes depuis si longtemps qu’elle est inévitablement une partie de toi. « Tu nous as fait mal, Hadley! » que tu t’exclames, la furie faisant vibrer ton corps. « T’as une idée de ce que c’est, que de devoir réconforter sa fille, la rassurer que sa mère l’aime même si elle est pas là, même si elle a jamais été là? » Parce que malgré l’absence, malgré les années, tu n’as jamais douté de l’amour qu’Hadley porte à votre fille, et c’est ça aussi, qui rend cette situation si compliquée à comprendre. Comment elle peut l’aimer comme toi tu aimes Delilah et ne pas être là pour elle? Ça te dépasse complètement. « J’ai toujours su… Le bottin de Brisbane m’a toujours indiqué où tu étais pour que je puisse t’envoyer les lettres. » Les fameuses lettres. Les maudites lettres. Cette preuve qu’elle avait toujours un œil sur toi, sur vous, sans jamais t’offrir la pareille. « Tout ce temps-là et c’est maintenant que tu choisis de revenir? Pourquoi? » Pour quelqu’un qui ne voulait pas d’explications, qui ne voulait pas se retrouver au sein de cette discussion, tu es incapable de retenir la question, incapable de cesser les interrogations qui te ravagent.
« Tu ne te souviens pas Sam à quel point je n’étais pas utile dans cette famille quand je suis partie? À quel point je ne faisais qu’enchaîner les échecs avec Delilah, qu’elle ne voulait pas de moi qu’elle n’arrêtait de pleurer que dans tes bras? Je n’avais même pas réussi à la nourrir par moi-même… » Les souvenirs de cette époque sont aussi flous qu’ils ne sont vifs dans ton esprit, mais tout te semble si différent que ce qu’elle décrit. Tu te souviens des nuits en dent de scie, des journées trop longues entre tes cours et ton boulot, celui qui servait à payer les factures pour mettre un toit au-dessus de vos têtes. Tu te souviens de t’être senti souvent dépassé par les évènements, mais tu pensais que vous étiez une famille, une équipe, que vous vous teniez tous les deux. « Tout était noir… Je… Je ne pouvais plus cuisiner sans voir ce couteau se glisser sur mes poignets, ouvrir la pharmacie sans m’imaginer prendre ce pot d’anti-douleur qui traînait sur la plus haute tablette. Je n’allais plus marcher avec Delilah parce que la tentation de la laisser dans la poussette sur le trottoir et me lancer devant une voiture était devenue beaucoup, beaucoup trop forte. » Tu secoues la tête, incapable d’accorder sa version de cette époque-là avec les souvenirs que tu en gardes. Comment ça se fait que tu n’avais rien vu de tout ça? Comment ça se fait que tu avais été aveugle au point de ne pas remarquer son mal-être, sa souffrance? « Je le sais que je vous ai fait mal. Je sais que la douleur a dû être épouvantable, mais crois-moi… Ça aurait été l’enfer, si j’étais restée… » « T’as jamais rien dit. » Tu te passes une main au visage, ta colère soudainement évaporée, échangée pour une incompréhension, une douleur si profonde, une culpabilité nouvelle aussi, que tu n'aurais jamais pu croire ressentir à son égard, pas après tout ce temps. Et pourtant, tu es projeté vingt ans derrière et tu le ressens dans sa voix, dans son regard, ce désespoir qui l’a tenue si loin. « J’comprends pas comment… J’comprends pas que tu m’aies rien dit. J’aurais fait plus. Je me serais occupé de toi, de nous. Hadley, fuck. » Celle qui avait toujours été un rayon de soleil dans ta vie, ta bouée dans la tempête, tu ne pouvais pas comprendre comment ça se fait qu’elle s’était éteinte de la sorte et que tu n’avais pas vu, que tu n’avais pas compris. « Je suis désolé pour ce que t’as vécu, mais ça excuse pas tout. J’peux pas. J’peux pas faire ça avec toi. » Tu ne sais même pas de quoi tu parles. Ça quoi, exactement? Tout ce que tu sais, c’est que tu ne peux pas continuer cette conversation sur le paillasson, que tu ne peux pas l’inviter à l’intérieur et que tu n’es pas prêt à partir où que ce soit avec elle. Du temps, de l’espace. Après vingt ans, tu n’aurais jamais cru que c’est de plus de temps et d’espace dont tu aurais finalement besoin une fois face à elle.
Hadley Wellington
la fuite en avant
ÂGE : Quarante-trois ans et quelques rides qui commencent à trahir ton âge que tu t'efforce à faire disparaître à coup de maquillage dans des petits pots trop luxueux (05.06.1981) SURNOM : Maître Wellington est celui que tes collègue et client utilise, Sunshine est celui qui te manque à chaque seconde de ta vie. STATUT : Mariée depuis vingt-deux ans officiellement, l'anneau ayant disparue de ton doigt depuis plus de vingt ans, mais toujours présent sur cette fine chaîne en or que tu portes à ton cou à tous les jours te rappelant ce mari que tu as laissé derrière toi. Coeur de pierre qui semble vouloir nouvellement s'adoucir face à ce journaliste aux yeux bleus. MÉTIER : Procureure de la couronne depuis dix ans. Tu as eu un passage obligé par la défense pendant quelques années. LOGEMENT : 68 st pauls terrace, Spring Hill, dans cet appartement luxueux que tu as su te payer à la sueur de ton front. POSTS : 308 POINTS : 750
TW IN RP : Abandon d'enfant > Criminalité > Deuil > Dépression > Assassinat > Idée suicidaire GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkturquoise RPs EN COURS : Samuel Fearless is getting back up and fighting for what you want over and over again... Even though every time you've tried before, you've lost#1 > #2 > #3 > #4
Chris Nobody else would've heard it, soul that I held to my heart. I didn't know the one thing I was needing, but you knew it right from the start #1#2#3#4
i'm only holding on by a thin, thin thread Hadley Wellington + @Samuel Wellington lieu: résidences, bayside
Lorsque tu avais pris la fuite, tu l’avais fait pour sauver ta famille de la douleur que tu pouvais leur causer. Tu étais convaincue que tu étais une épine dans le pied de Samuel, que ta fille te détestais et qu’elle serait beaucoup plus heureuse sans ta présence dans sa vie. Elle allait pouvoir mieux s’épanouir sans avoir à s’époumoner à tout moment de la journée pour avoir réclamer les bras de quelqu’un d’autre. Tu étais convaincue que Samuel allait assurer et que ce serait plus léger pour lui de ne pas avoir à gérer ta douleur et tes faiblesses en plus de ses cours et de son boulot. Tu savais qu’il allait être capable de s’entourer de gens de confiance pour prendre ta place pendant qu’il ne pouvait pas être auprès de votre fille. Tu savais qu’il trouverait mieux que toi. À ce moment, tu ne savais pas où tu t’en allais, ce que tu ferais. Tu avais peur de toi. Tu luttais contre l’envie de te jeter dans le fleuve ou devant le train. Tu ne voulais pas vraiment mourir, mais tu n’avais aucune envie de vivre. Un billet d’autobus pour Melbourne fut la première chose que tu achètas, tu atteris dans un refuge pour femme rendu à destination. Tu ne voulais pas vraiment suivre de thérapie, mais tu étais tombée sur une assistante sociale qui te tendit la main. Ce fut grâce à elle que tu repris doucement le goût de vivre, que tu réussissais à faire un plan et à voir se dessiner un avenir.
« Tu nous as fait mal, Hadley! » Tu te mordis la lèvre. Il ne comprenait pas ce que tu voulais dire. La colère qui avait envahi son corps t’atteignait en plein coeur. Tu l’avais déjà vu dans cet état, mais ce n’était jamais dirigé vers toi. Tu avais mal et tu réalisais à quel point tu l’aimais encore pour que ses émotions te fasses aussi mal. « T’as une idée de ce que c’est, que de devoir réconforter sa fille, la rassurer que sa mère l’aime même si elle est pas là, même si elle a jamais été là? » Tu secoua la tête de gauche à droite. Non tu ne le savais pas et tu ne pourrais jamais prétendre le savoir. Samuel avait dû le faire seul et tu savais que ça n’avait pas dû être de tout repos. Il avait dû tenter de gérer sa propre douleur en même temps que celle de leur fille. « Je n’ai qu’une petite idée de combien ça a dû être difficile pour toi… Pour elle. Jamais je vais prétendre que je comprends… Je ne suis pas totalement inconsciente. » - « Tout ce temps-là et c’est maintenant que tu choisis de revenir? Pourquoi? » De lui avouer à quel point tu souffrais à cette époque était difficile pour toi. Tu avais toujours fait comme si rien ne pouvait t’atteindre. Oui, Samuel t’avait vu pleurer à quelques reprises lorsqu’il revenait à votre appartement et que tu n’en pouvais plus d’entendre votre bébé pleurer sans que tu puisses rien y changer. Il t’avait également vu pleurer quelques fois lorsque vous étiez encore chez vos parents et qu’il revenait aux petites heures de la nuit plein d’ecchymoses après s’être battu avec tu ne savais pas qui. Toutefois, tu avais toujours réussi à lui faire face, à rester forte même si les larmes roulaient sur tes joues. Tu n’avais jamais cherché tes mots, sachant lui faire comprendre ton point de vue à chaque fois que vous aviez un désaccord. Lorsque tu lui expliqua à quel point tu te faisais peur à cette époque, le nombre de fois où tu avais manqué attenter à ta vie, la colère dans ses yeux laissa la place à la douleur, l’incompréhension, la culpabilité. Tu détestais voir ces sentiments dans son visage, mais tu constatais à quel point tu étais encore capable de le lire. « T’as jamais rien dit. J’comprends pas comment… J’comprends pas que tu m’aies rien dit. J’aurais fait plus. Je me serais occupé de toi, de nous. Hadley, fuck. » Tu haussas les épaules. Avec le temps, tu savais que ta fuite n’avait aucun sens. Votre couple avait toujours été solide. Tu avais aidé ton mari à se sortir de la tourmente dans laquelle il avait été plongé suite au décès de sa soeur et tu savais qu’il aurait également été présent pour toi si tu lui avais partagé tes pensées. Tu avais toutefois tellement peur qu’il te rejette, qu’il pense que tu étais dangereuse pour votre fille, qu’il cherche à te faire enfermer dans un hôpital… Tu avais pris peur. « Je ne voulais pas t’ajouter un poids supplémentaire je crois… Je sais, ça ne fait aucun sens, mais je ne réussissais plus à réfléchir comme il faut. Je me suis dis que si je n’étais plus là, tu n’aurais qu’à t’occuper de Delilah et que tu saurais t’entourer de ceux qui te fallait pour l’élever adéquatement… » Tu n’avais qu’une envie et c’était de le prendre dans tes bras. Tu voulais qu’il te laisse tenter d’apaiser sa douleur, tout le mal que tu lui avais fait, mais tu avais peur qu’il te repousse et tu savais que ça t’achèverais. Tu tentas toutefois de mettre ta main sur sa joue quelques secondes, essayant de forcer un contact, de sentir cette connexion physique que vous aviez toujours eu toi et lui. « C’était difficile de m’avouer à moi que je n’étais pas si forte, que j’étais en train de tomber… Te l’avouer à toi était insurmontable… » Les retrouvailles ne se passaient pas comme tu le voulais, c’était beaucoup plus difficile, mais au moins, il n’avait pas refermé la porte devant toi en te reconnaissant. Il t’écoutait, il était là et semblait essayer de comprendre. Et surtout, il te croyait. Tu avais tellement redouté qu’il pense que tes explications étaient fausses, que tu essayais seulement d’attirer sa sympathie. « Je suis désolé pour ce que t’as vécu, mais ça excuse pas tout. J’peux pas. J’peux pas faire ça avec toi. » Tu fronças les sourcils. Tu savais que ça n’excusais pas tout, mais tu n’étais pas sûre de savoir où il voulait en venir. « Tu ne peux pas faire quoi ? Je sais que tu ne le crois probablement pas, mais je suis là et je vais rester cette fois… »
Samuel Wellington
le magicien des arpèges
ÂGE : quarante-deux ans (22.03.1982) SURNOM : il préfère qu'on l'appelle Wells à Sam, mais il se retourne dans tous les cas. STATUT : les douces mélodies d'Anna viennent bercer son quotidien depuis deux ans maintenant, un bonheur qu'il refuse de prendre pour acquis. marié sur un papier auquel il refuse d'accorder de l'importance depuis plus de vingt ans maintenant. MÉTIER : violoncelliste de renom, le succès montant de son groupe Broken Strings lui emmène une notoriété à laquelle il se fait difficilement. LOGEMENT : #88 Agnes Street, à Bayside, dans une maison qui a vu grandir sa fille, là où il n'a pas attendu longtemps avant d'y accueillir Anna et Oscar. POSTS : 630 POINTS : 1060
TW IN RP : meurtre, deuil, violence. TW IRL : nc.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : papa d'une (trop) grande fille, Delilah › grogne plus qu'il ne parle › toujours légalement marié à Hadley, son retour dans sa vie est une onde de choc qu'il refuse de gérer › passionné de musique classique et de moto depuis l'adolescence, oui, les deux sont possibles en même temps › impulsif, excécrable, mais aussi un gros ours, attentif et attentionné avec ceux qui lui sont chersDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Wells grogne en sienna. RPs EN COURS :
wellingtons ♪ will you live like me, in a world run by desire? will you wake from worldly dream and not be tired? will you work like me to lift the conversation higher? will you be cool like water putting out the fire? how can you be free from all this sorrow? will the ones you love today be gone tomorrow? and if angels don't have answers to your prayers. oh, i will be there.
anna ♪ ever since i was a young boy running through grass. i was a dreamer, writing stories down the back of the class. now i sit at this piano with my heart in my hands. take my love and all my loss and get the darkness to dance. i knew that you were for me when you started to smile. time was slowing down, we could have been there a while. told me you were mine, already knew i was yours. so, isn't that worth something? i can't promise easy days and i can't keep the rain away. ain't got a song to sing without your loving. isn't that worth something?
hadley ♪ baby, baby, why'd you treat me so damn mean? when i gave you my love, more than you ever seen. baby, baby, oh, can't you see my pain? don't you undertsand what it's like to feel this way? baby, baby, don't you come my way no more cause it won't be like the way it was before. ours was just a love gone wrong. don't that sound like the same old song? this time i'm really moving on. cause baby i'm gone for good.
yasmin ♪ ecec.
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« Je n’ai qu’une petite idée de combien ça a dû être difficile pour toi… Pour elle. Jamais je vais prétendre que je comprends… Je ne suis pas totalement inconsciente. » Mais elle est assez inconsciente pour se présenter chez toi sur un coup de tête après vingt ans, comme si elle avait le droit de venir chambouler ta vie de cette manière après tout ce temps alors qu’elle ne te connaît pas, qu’elle ne te connaît plus, qu’elle n’a même jamais pris la peine d’apprendre à connaître votre fille. Le fait qu’elle ait voulu te sortir de sa vie pour une raison ou pour une autre, tu peux gérer avec ça. C’est l’abandon de Delilah qui continue de te passer en travers de la gorge après tout ce temps. Tu ne comprends pas comment elle a pu savoir où la trouver pendant tout ce temps et ne jamais faire un pas dans sa direction. Maintenant, il est trop tard. Tu refuses de croire qu’elle est à une place où elle peut simplement revenir dans la vie de votre fille. Si elle y voulait un rôle, elle serait revenue bien avant, c’est ce que tu t’entêtes à croire. Tu secoues la tête, ton corps vibrant d’une colère que tu ne sais pas comment contenir face à elle. Tu la connais assez pour savoir qu’elle est sincère, pour croire en la détresse qui peint ses traits, et ça te fait bien plus mal que tu ne veux l’admettre, mais pas assez pour que tu ne fondes devant elle comme tu as pu le faire par le passé. Tu ne comprends pas comment elle a pu te cacher sa souffrance à l’époque, comment elle a pu garder tout ça pour elle aussi longtemps. Jamais ses lettres n’avaient fait la moindre insinuation à ce qu’elle avait vécu, que des morceaux et des pensées sans fond, pour te rappeler qu’elle n’était pas loin, mais jamais assez proche pour être dans vos vies de nouveau.
Tu es projeté dans le passé, tentant de te souvenir plus clairement de ce qui était, de ce mal-être dont elle te parle avec une telle vibrance que tu devrais t’en rappeler, mais c’est le noir total. C’est le noir parce qu’elle s’est camouflée, elle a caché sa détresse dans les coins les plus sombres, ceux que tu n’avais pas le temps de fouiller à l’époque parce que tu tentais de jongler tout le reste. Et tu lui en veux, tu lui en veux tellement de n’avoir rien dit, d’avoir choisi de disparaître plutôt que de te donner la chance d’être là pour elle, de l’aider à passer au travers cette mauvaise passe plutôt que de te pousser elle-même dans une mauvaise passe. Une passe qui aura duré des années. Des années à te demander comment elle avait pu te faire ça, alors qu’elle avait assisté en première loge à ce que ça t’avait fait, quand ta mère vous avait abandonné ton père et toi après la mort de ta sœur. « Je ne voulais pas t’ajouter un poids supplémentaire je crois… Je sais, ça ne fait aucun sens, mais je ne réussissais plus à réfléchir comme il faut. Je me suis dit que si je n’étais plus là, tu n’aurais qu’à t’occuper de Delilah et que tu saurais t’entourer de ceux qu’il te fallait pour l’élever adéquatement… » « M’entourer? M’entourer de qui Hadley?! » que tu t’exclames avec trop de force, conscient que ton tempérament peut faire peur, mais bien incapable de te calmer face à elle. « Une mère qui a disparu dans la nature, un père alcoolique, une sœur décédée? Bien sûr, j’étais si bien entouré, ça se peut juste pas! » Tu es sarcastique à souhait, incapable de lui expliquer en détails à quel point les premières années de la vie de Delilah ont été compliqués et difficiles pour toi. Qu’il ait fallu que tu tombes à temps partiel à l’école, que tu jonglais mal entre tes cours et le travail, que tu as été chanceux de tomber sur une garderie avec des éducatrices compréhensives qui sont souvent restées plus tard pour te dépanner.
Tu ne réalises pas à quel point vous êtes proches l’un de l’autre, seulement lorsque tu sens la main d’Hadley qui se pose contre ta joue. Ça se veut tendre, mais ça te fait l’effet d’une gifle, ça te brûle la peau et c’est toujours avec trop de force que tu agrippes son poignet, éloignant sa main de ton visage. « Ne me touche pas. » que tu marmonnes entre dents serrés. Tu lâches son poignet aussi vite que tu ne l’as agrippé, te reculant d’un pas et puis d’un autre, imposant une distance entre vos deux corps. « C’était difficile de m’avouer à moi que je n’étais pas si forte, que j’étais en train de tomber… Te l’avouer à toi était insurmontable... » « Mais vivre sans moi, vivre sans ta fille pendant 20 ans, c’était pas si insurmontable, ça? » Tu sais que ça ne mène à rien, qu’il n’y a pas une seule réponse qu’elle pourrait te donner aujourd’hui qui puisse apaiser la blessure qu’elle vient de raviver brutalement. Tu dois mettre fin à ce moment. Elle doit partir. Retourner d’où elle vient, peu importe où c’est. Tu ne veux même pas savoir. « Tu ne peux pas faire quoi? Je sais que tu ne le crois probablement pas, mais je suis là et je vais rester cette fois… » Un rire mauvais s’échappe de tes lèvres. « Rester? Rester où? Y’a pas de place pour toi ici Hadley. » Et dieu sait que tu n’étais pas prêt à lui en faire une. « Il y a longtemps que j’ai arrêté d’avoir besoin de toi. Et ça fait tout aussi longtemps que ma fille a arrêté d’espérer avoir une mère. » Tu ne sais pas encore ce que tu vas dire à Delilah, pas même certain d’avoir envie de lui parler de ce qui est en train de se passer en ce moment, mais c’est quelque chose que tu pourras décidé plus tard, quand tu auras eu l’occasion de faire le point dans ta tête et t’être défait de l’excès de colère qui coule présentement dans tes veines. « Va-t’en Hadley. Il n’y a plus rien pour toi ici depuis longtemps. Oublie où j’habite, et fais comme moi : oublie que j’existe. »
Hadley Wellington
la fuite en avant
ÂGE : Quarante-trois ans et quelques rides qui commencent à trahir ton âge que tu t'efforce à faire disparaître à coup de maquillage dans des petits pots trop luxueux (05.06.1981) SURNOM : Maître Wellington est celui que tes collègue et client utilise, Sunshine est celui qui te manque à chaque seconde de ta vie. STATUT : Mariée depuis vingt-deux ans officiellement, l'anneau ayant disparue de ton doigt depuis plus de vingt ans, mais toujours présent sur cette fine chaîne en or que tu portes à ton cou à tous les jours te rappelant ce mari que tu as laissé derrière toi. Coeur de pierre qui semble vouloir nouvellement s'adoucir face à ce journaliste aux yeux bleus. MÉTIER : Procureure de la couronne depuis dix ans. Tu as eu un passage obligé par la défense pendant quelques années. LOGEMENT : 68 st pauls terrace, Spring Hill, dans cet appartement luxueux que tu as su te payer à la sueur de ton front. POSTS : 308 POINTS : 750
TW IN RP : Abandon d'enfant > Criminalité > Deuil > Dépression > Assassinat > Idée suicidaire GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : darkturquoise RPs EN COURS : Samuel Fearless is getting back up and fighting for what you want over and over again... Even though every time you've tried before, you've lost#1 > #2 > #3 > #4
Chris Nobody else would've heard it, soul that I held to my heart. I didn't know the one thing I was needing, but you knew it right from the start #1#2#3#4
i'm only holding on by a thin, thin thread Hadley Wellington + @Samuel Wellington lieu: résidences, bayside
Cette colère sur les traits de Samuel, tu en avais déjà été témoin. Toutefois, la différence qu’il y avait avec cette journée-là, c’était qu’elle n’était jamais dirigée vers toi à l’époque. Oui, vous avez eu des différends, mais s’il était méchant avec toi dans ses paroles, c’était parce qu’il était intoxiqué. Tu avais toujours réussis à faire redescendre les tensions, tu faisais attention à ce qu’il se recentre et qu’il entende ce que tu avais à lui dire. Les disputes, elles ne duraient pas longtemps, elles se finissaient dans de longues étreintes, souvent même dans votre chambre. Tu savais très bien que ce ne serait pas le cas cette journée-là. Tu savais très bien que tu n’obtiendrais pas le pardon de Samuel. Bien que ça avait été ton but en atterrissant devant sa maison, tu constatais que c’était trop lui demander en ce moment. En même temps, pouvais-tu vraiment lui en vouloir ? Tu avais tout quitté du jour au lendemain, le laissant se débrouiller seul avec une vie qui semblait s’amuser à le voir essayer de ramer à contre courant. « M’entourer? M’entourer de qui Hadley?! Une mère qui a disparu dans la nature, un père alcoolique, une sœur décédée? Bien sûr, j’étais si bien entouré, ça se peut juste pas! » Tu savais que tout ceux qui avait été important pour ton mari avait fini par déserter le bateau et d’avoir fait la même chose te déchirait le coeur même si ça avait été nécessaire. Tu avais été égoïste. Franchement égoïste… Et même si tu désirais te rattraper, tu avais maintenant peur qu’il ne réussisse plus à voir en toi la femme que tu étais lorsque vous vous étiez marié. « Il y avait James, Leslie… Mes parents auraient été là aussi… » Tu ne savais pas s’il les avait contactés, s’il les avait laissé être dans la vie de votre fille. Tes parents t’avaient reniés aussitôt qu’ils avaient su ce que tu avais fait. Ils avaient tellement eû de difficulté à avoir un enfant alors que toi et Samuel ça n’avait pas été un enjeu, ils ne comprennaient pas comment tu pouvais faire pour abandonner ton mari et ton bébé. Ça avait été difficile pour eux que vous quittiez Sydney pour vous établir à Brisbane, mais ils étaient dans une colère sans nom lorsque tu les appelas pour leur annoncer que tu étais partie seule et que tu ne leur dirais pas où tu étais pour ne pas qu’ils le communiquent pas à Samuel. Les fois où tu avais tenté de les appeler pour prendre de leurs nouvelles par la suite, ils t’avaient raccroché au nez, refusant totalement de te parler. Tu avais toujours espéré que ton mari les laisserait être dans la vie de Delilah. Ils méritaient de pouvoir profiter de leur titre de grand-parents… Puis, tu t’essayas à un contact physique. C’était plus fort que toi, tu avais besoin de sentir sa chaleur, de voir si c’était encore un super-pouvoir que tu détenais de pouvoir le calmer dans un instant. Tu regretta toutefois immédiatement ton geste lorsqu’il se raidit, attraper ta main, serrer ton délicat poignet un peu trop fort pour faire descendre ta main. « Ne me touche pas. » Tu avais été trop loin et tu le regrettais. Chaque pas qu’il fait vers l’arrière contribua à continuer de briser ton cœur qui était déjà en mille miettes. Tu portas ton autre main autour de ton poignet, à l’endroit où s’était refermé ses doigts et frotta légèrement. Tu pouvais encore sentir la pression qu’il avait exercée. « Désolé… » Un mot à peine chuchoté, dans une voix que tu sentais tremblante, mais que tu refusais de laisser se briser. Tu devais te tenir debout devant lui, lui montrer que tu étais forte et que tu te batterais, qu’il ne réussirait pas à te briser, même si tu te sentais en mille morceaux. « Mais vivre sans moi, vivre sans ta fille pendant 20 ans, c’était pas si insurmontable, ça? » Tu te contentas de hausser les épaules. Maître Wellington était à court d’argument. De toute manière, tu savais très bien que peu importe ce que tu lui dirais, ça ne ferait qu’envenimer les choses. Tu connaissais ce Samuel en colère, tu savais qu’il valait mieux le laisser décanter, le laisser assimiler les informations que tu venais de lui apprendre. Tu lui avais annoncé que la manière qu’il avait vécu les premiers mois de vie de Delilah différait complètement de toi et tu savais que c’était beaucoup à assimiler d’un coup. « Rester? Rester où? Y’a pas de place pour toi ici Hadley. Il y a longtemps que j’ai arrêté d’avoir besoin de toi. Et ça fait tout aussi longtemps que ma fille a arrêté d’espérer avoir une mère. » Tu reculas sous l’effet de ses mots. Même s’il avait dit des choses difficiles depuis le début de cette conversation, il n’avait pas encore été blessant. Tu te rendis compte que tes épaules s’étaient courbées, que tout ton corps tentait de se protéger de lui. Tu ne le laisserais pas gagner, pas cette fois. Tu te redressa, passa brièvement un doigt sous tes yeux bleus pour t’assurer qu’il n’y avait aucune larme qui coulaient sur ton visage. « Elle est majeure. Tu as beau ne pas vouloir de moi, elle a le droit de savoir que je suis revenue et que je veux maintenant la connaître. Tu ne m’empêchera pas de parler à ma fille et ce, même si tu me détestes à mort. » Même s’il ne voulait pas lui parler de ta visite, tu savais que Leslie te donnerait les informations que tu avais besoin à propos de ta fille, de sa filleule. Même si elle n’a jamais été d’accord avec ton exil, elle avait à peu près compris pourquoi tu l’avais fait et tu savais qu’elle appuierait ta démarche. « Va-t’en Hadley. Il n’y a plus rien pour toi ici depuis longtemps. Oublie où j’habite, et fais comme moi : oublie que j’existe. » Tu tourna la tête de gauche à droite. Tu ne pouvais pas accéder à sa demande. Jamais tu pourrais l’oublier. Et tu t’organiserais pour qu’il ne t’oublie pas non plus. Tu allais regagner sa confiance. Tu ne savais pas encore comment, mais tu allais réussir. « Je ne vous ai jamais oublié et jamais je ne vous oublierai. » Tu portas une main à ton cou, prit l’alliance entre deux doigts et la montra à Samuel. « Je l’ai porté à chaque jour depuis vingt-deux ans. Vous avez toujours été avec moi. Tu m’as gardé en vie même si j’étais pas avec toi. » Les larmes menaçaient de rouler, tu devais partir avant de te mettre à pleurer devant lui. Tu attrapa le sac à main qui était sur ton épaule, ouvrit la fermeture éclair et attrapa une de tes cartes d'affaires. Tu fis un pas vers l’avant et la déposa dans la boîte à lettre. « Tu as ce qui faut pour me rejoindre là-dessus… » Tu jetas un dernier regard à Samuel. Tourner les talons fut difficile, tu n’avais pas envie de partir, mais tu ne souhaitais pas jeter de l’huile sur le feu. Tu ne souhaitais pas le pousser à bout. Tu descendit lentement les quelques marches qui te séparait du trottoir, renifla un peu plus bruyamment que tu aurais voulu. Les larmes commençaient à couler doucement sur tes joues, tu les essuya d’un geste rageur en rejoignant ta BMW noire et tu t’écroulas lorsque tu referma la portière derrière toi. Tu ne savais pas si Samuel t’observait depuis son porche, mais tu n’avais pas la force de relever les yeux vers sa maison.
Samuel Wellington
le magicien des arpèges
ÂGE : quarante-deux ans (22.03.1982) SURNOM : il préfère qu'on l'appelle Wells à Sam, mais il se retourne dans tous les cas. STATUT : les douces mélodies d'Anna viennent bercer son quotidien depuis deux ans maintenant, un bonheur qu'il refuse de prendre pour acquis. marié sur un papier auquel il refuse d'accorder de l'importance depuis plus de vingt ans maintenant. MÉTIER : violoncelliste de renom, le succès montant de son groupe Broken Strings lui emmène une notoriété à laquelle il se fait difficilement. LOGEMENT : #88 Agnes Street, à Bayside, dans une maison qui a vu grandir sa fille, là où il n'a pas attendu longtemps avant d'y accueillir Anna et Oscar. POSTS : 630 POINTS : 1060
TW IN RP : meurtre, deuil, violence. TW IRL : nc.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : papa d'une (trop) grande fille, Delilah › grogne plus qu'il ne parle › toujours légalement marié à Hadley, son retour dans sa vie est une onde de choc qu'il refuse de gérer › passionné de musique classique et de moto depuis l'adolescence, oui, les deux sont possibles en même temps › impulsif, excécrable, mais aussi un gros ours, attentif et attentionné avec ceux qui lui sont chersDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Wells grogne en sienna. RPs EN COURS :
wellingtons ♪ will you live like me, in a world run by desire? will you wake from worldly dream and not be tired? will you work like me to lift the conversation higher? will you be cool like water putting out the fire? how can you be free from all this sorrow? will the ones you love today be gone tomorrow? and if angels don't have answers to your prayers. oh, i will be there.
anna ♪ ever since i was a young boy running through grass. i was a dreamer, writing stories down the back of the class. now i sit at this piano with my heart in my hands. take my love and all my loss and get the darkness to dance. i knew that you were for me when you started to smile. time was slowing down, we could have been there a while. told me you were mine, already knew i was yours. so, isn't that worth something? i can't promise easy days and i can't keep the rain away. ain't got a song to sing without your loving. isn't that worth something?
hadley ♪ baby, baby, why'd you treat me so damn mean? when i gave you my love, more than you ever seen. baby, baby, oh, can't you see my pain? don't you undertsand what it's like to feel this way? baby, baby, don't you come my way no more cause it won't be like the way it was before. ours was just a love gone wrong. don't that sound like the same old song? this time i'm really moving on. cause baby i'm gone for good.
yasmin ♪ ecec.
james ♪ ecec.
izan ♪ you and me were always with each other. before we knew the other was ever there. you and me, we belong together, just like a breath needs the air. i told you if you called i would come runnin'. across the highs the lows and the in-between. you and me, we've got two minds that think as one. and our hearts march to the same beat.
i'm only holding on by a thin, thin thread @Hadley Wellington + Samuel Wellington lieu: résidences, bayside
« Il y avait James, Leslie… Mes parents auraient été là aussi… » Tu n’as jamais osé te tourner vers les parents de la blonde, et si Leslie était présente oui, on ne peut pas dire que votre relation était à son meilleur sans Hadley pour jouer les médiatrices. James avait été là, autant qu’il avait été en mesure de l’être entre ses déploiements, mais ça n’effaçait en rien l’absence d’Hadley. La présence d’une mère dans la vie de sa fille. D’une femme dans la vie d’un mari. Tu te contentes de secouer la tête vivement, chaque argument semblant tomber à plat, aucune discussion réellement possible entre vous. Il y avait trop de colère qui coulait présentement dans tes veines, et chaque mot et geste de la blonde semblait susciter une réaction excessive de ta part, bien que tu ne fusses plus en mesure de contrôler quoique ce soit. C’est le geste de trop lorsqu’elle pose une main sur ta joue. C’est instinctif comme réaction, d’agripper son poignet, de réfuter sa présence dans ton espace en imposant une distance entre vous. Un pas, deux pas, trois pas et tu aimerais dire que tu ne vois pas la douleur qui infuse les traits d’Hadley lorsque tu le fais, mais tu sais lire en elle comme dans un livre ouvert, comme c’était le cas il y a vingt ans de ça. Comment est-ce que tu peux toujours la comprendre si facilement après tout ce temps et être passé à côté de l’évident avant son départ? Comment est-ce possible de voir à la fois celle que tu as aimé et une totale inconnue devant toi? « Désolée… » La problème, c’est que tu essayes depuis son arrivée chez toi à lui faire comprendre que ce simple mot n’a plus aucune valeur, sortant de sa bouche. Que de simples excuses ne peuvent pas effacer vingt ans d’absence, d’inconnus et de colère.
Malgré la tristesse sur ses traits, Hadley n’en demeure pas moins la femme combative que tu as toujours connu, et tu ne saurais dire comment tu te sens vraiment de l’entendre vouloir se battre pour connaître votre fille après tout ce temps. « Elle est majeure. Tu as beau ne pas vouloir de moi, elle a le droit de savoir que je suis revenue et que je veux maintenant la connaître. Tu ne m’empêcheras pas de parler à ma fille et ce, même si tu me détestes à mort. » Tu secoues la tête. Ce n’est pas une discussion – ou plutôt une dispute – que tu te sens prêt à avoir avec elle ici et maintenant. En réalité, tu n’es prêt à rien et tu ne te fais pas confiance de ne pas réagir de manière encore plus explosive si elle ne cesse pas de tourner le fer dans la plaie. Tu as besoin qu’elle parte, tu as besoin de prétendre encore un peu que ce n’est pas réel, qu’elle n’est pas revenue après tout ce temps avec l’intention de se refaire une place dans ta vie ou dans celle de ta fille. Tu sais que c’est peine perdue, que jamais tu ne pourras véritablement vivre dans le déni de ce qui vient de se produire, mais tu as besoin de temps et d’espace pour assimiler tout ça. C’est trop gros, et surtout, ça fait trop mal. « Je ne vous ai jamais oublié et je ne vous oublierais jamais. » « T’as une drôle de façon de le montrer. » C’est plus fort que toi, tu ne peux t’empêcher de faire un commentaire, du genre qui ne sert à rien mais qui te fait du bien quand même. Et puis tu as beau dire tout ce que tu veux, tu ne l’as jamais oublié, toi non plus. Comment pourrais-tu, alors que tu as une mini version d’elle qui a grandi à tes côtés pendant toutes ces années où elle n’était pas là?
Tu la regardes attraper son alliance, joué doucement avec cette dernière, un pang de culpabilité te brisant le cœur, autant pour Hadley que pour Anna qui ne connaît en rien l’existence de ce mariage qui n’en porte vraiment que le nom. « Je l’ai porté à chaque jour depuis vingt-deux ans. Vous avez toujours été avec moi. Tu m’as gardé en vie même si j’étais pas avec toi. » Et t’as manqué me tuer par ton absence que tu te retiens de répondre. Le but n’est pas de lui faire mal comme elle t’en a fait, qu’importe combien l’envie est présente de le faire. Tu la regardes sortir une carte de son sac à main, qu’elle vient glisser dans la boîte aux lettres plutôt que de te la donner en main. Une bonne idée, vu la colère qui fait vibrer ton être, tu aurais sûrement eu du mal à résister à l’envie de la déchirer sur le champ. « Tu as ce qui faut pour me rejoindre là-dessus… » Tu voudrais lui dire qu’elle attend pour rien, que tu n’as pas l’intention d’utiliser le numéro sur cette carte, mais encore une fois, tu te terres dans un silence qui est plus que nécessaire présentement alors qu’elle recule, emprunte le chemin inverse jusqu’à sa voiture. Tu regardes chaque mouvement, comme un être sous hypnose. Tu détestes savoir qu’elle pleure silencieusement, ses mains essuyant rageusement les traces de sa vulnérabilité alors que tu la vois entrer dans un véhicule que tu devines être le sien. C’est seulement lorsque tu vois la voiture qui s’éloigne le long de la rue que tu plonges ta main dans ta boîte aux lettres pour en sortir la carte d’affaire d’Hadley. Et si l’alliance autour de son cou n’avait pas suffi à te faire réaliser l’ampleur de la situation, de lire le nom Hadley Wellington en grosse lettres ne manque pas de t’achever sur place. « FUCK. » est ton dernier cri du cœur avant que tu n’ouvres la porte en trombe, la claquant derrière toi, t’effondrant contre cette dernière, incapable de bouger ou de penser à quoique ce soit d’autre que le fantôme qui vient de réapparaître dans ta vie.