the leaves might change, but the roots stuck (penny)
Angus Sutton
la force du devoir
ÂGE : vingt-sept ans (12/04/1997) SURNOM : on lui donne sans son consentement, Gus ou Beef dans la bouche des autres lui fait froncer les sourcils STATUT : le coeur au bord du gouffre, un goût d'inachevé en bouche et des interrogations plein la tête MÉTIER : manager émérite et fatigué de Handful Of Glory LOGEMENT : au 27 de la victoria avenue à Redcliffe, dans un appartement sobrement décoré (car il est à chier pour choisir une plante) POSTS : 129 POINTS : 120
TW IN RP : abandon - abus de produits illicites - drogues - tca - dépendance affective TW IRL : nc GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP RPs EN COURS :
MAISIE #1 ☽ Everywhere, everything I wanna love you 'til we're food for the worms to eat,'Til our fingers decompose keep my hand in yours
RUSSELL ☽ When forever was a sentence, sentence to death Oh, when you were a running tear, I was a drop of sweat
AVATAR : Jacob Elodi CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) DC : nc PSEUDO : roberobe INSCRIT LE : 05/08/2024
Penny& Angus ⊹ So I thought that if I piled something good on all my bad that I could cancel out the darkness I inherited from dad
Le cœur tambourinait dans ses tempes, ses mains tremblaient, incapables de trouver un repos durable. Angus s'était enfin résolu à quitter la soirée bien plus tôt qu'il ne l'avait promis à Callie. Le sourire radieux de la jeune femme avait illuminé la pièce toute la soirée, tant elle était ravie d'accueillir ses amis dans son nouvel appartement, encore imprégné du parfum de la peinture fraîche. La bière bon marché coulait à flots, occupant presque tout le salon, tandis que les plats mexicains, concoctés avec amour par la bassiste, se succédaient sans fin, nourrissant une ambiance aussi désordonnée que la personnalité de la brune. Pourtant, Angus, lui, noyait son mal-être dans la cerveza, sans même en être conscient, traînant sa silhouette lasse dans les coins sombres de la pièce pour éviter les mains intrusives qui auraient pu saisir son épaule et le plonger au cœur d'une conversation dont il ne voulait pas. En vérité, Sutton ne désirait parler à personne. Il ignorait même pourquoi il avait accepté de venir, si ce n'était pour les yeux suppliants de Callie et la manière si charmante dont elle roulait les "r" en prononçant por favor. Sans elle, cette mascarade n'aurait jamais eu lieu, et il se serait contenté d’un burger devant un vieux film avant de sombrer dans le sommeil sur son canapé. Mais Sam, son frère, avait trouvé refuge chez un ami, forçant Angus à se montrer social alors qu'il ne souhaitait que se retrancher dans sa solitude, incapable de voir ce que de nouvelles relations pourraient lui apporter. Après tout, il avait déjà assez d'amis pour ne pas avoir à s'en faire d'autres.
Finalement, après avoir échangé quelques mots avec Callie, dont l’enthousiasme restait intact, Angus avait prétexté un mal de tête soudain, accompagné d'une grimace pour appuyer son propos, comme s'il avait besoin de se justifier. Callie, bien que sans saisir pleinement l'ampleur du fardeau qui pesait sur les épaules de son ami, lui avait offert un geste réconfortant. Elle avait glissé une main douce sur l'épaule du Sutton, pressant légèrement ses doigts, un sourire ténu sur les lèvres en le raccompagnant vers la porte. « Ne dis rien, contente-toi de répéter à tout le monde que c'était la meilleure soirée de ta vie. » Le clin d'œil de Callie apaisa quelque peu la culpabilité qui le rongeait. Lorsque l’air frais de la nuit l’enveloppa, il y trouva une bouffée d'oxygène, une échappatoire fugace à la lourdeur qui l'écrasait.
Ses pensées s'agitaient, tourbillonnaient comme une tempête qu'il ne parvenait pas à apaiser. La rue, déserte en cette heure avancée, résonnait du bruit de ses pas solitaires sur l’asphalte, tandis que les lampadaires projetaient des ombres vacillantes, allongeant ses angoisses sur le trottoir. Il errait sans direction précise, se laissant porter par ses pieds, le cœur alourdi par une vague de mélancolie inexplicable. Il repensait à la soirée, à l'exubérance de Callie, à l'énergie débordante des invités, comme s'ils vivaient tous un instant suspendu, détaché des tracas du quotidien. Mais Angus, lui, restait à l'écart, observant cette euphorie collective sans pouvoir s'y mêler. Chaque éclat de rire, chaque verre levé ne faisait que renforcer son sentiment de décalage, comme s'il était prisonnier d'une réalité parallèle, où les couleurs étaient plus ternes, les sons plus lointains. En vérité, c'était l'absence de sa mère, Maisie, qui le hantait. Personne ne pouvait deviner ce manque, car Angus gardait ses lèvres scellées, cachant derrière une façade de force un cœur en souffrance.
Il savait où il se dirigeait, même s’il se refusait encore à l’admettre. La maison de Penny se trouvait à quelques rues de là, et l'idée d’y trouver refuge, de se blottir dans ce cocon familier, devenait irrésistible. Penny, c’était son ancre, celle qui l’avait toujours compris, même lorsque lui-même se perdait dans ses pensées. Elle avait cette capacité à déchiffrer ses silences, à lire entre les lignes de ses hésitations. Et ce soir, plus que jamais, il avait besoin de cette compréhension silencieuse, de cet espace où il pouvait être simplement lui, sans masque, sans artifice. Le quartier dormait sous un voile de tranquillité presque irréelle, et chaque pas d’Angus résonnait dans la nuit comme un écho de ses doutes. Était-ce une bonne idée de débarquer à cette heure-ci, de troubler la quiétude des autres pour déverser son mal-être ? Mais il chassa vite cette pensée. Penny ne lui en voudrait pas. Elle ne l'avait jamais fait. Il hésita une fraction de seconde, sa main levée devant la porte. Il pouvait encore faire demi-tour, retourner à son appartement et affronter seul cette nuit agitée. Mais il savait qu'il n'y parviendrait pas. Alors, il frappa doucement, trois coups légers qui se perdirent dans le silence de la nuit. Chaque seconde s’étirait, alourdissant son hésitation. Puis, un bruit léger derrière la porte, un froissement de tissu, un pas discret sur le bois craquant. « Je me suis dit que, tant qu'à faire, j'allais passer voir ma vieille amie avant que tu ne m'oublies complètement. Tu sais, histoire de m'assurer que tu n'as pas remplacé ma photo par celle d'un chien plus fidèle. » Il ne fallait pas que ça change entre eux, ça ne devait pas changer, il ne supporterait pas que la distance entre eux - qu'il avait lui-même imposé - soit la nouvelle règle en vigueur dans leur relation. « J’ai pris une pause dans mon autarcie pour te bénir de ma présence. » Egal à lui-même, et si Penny méritait des excuses pour la façon dont il s'était comporté, Angus savait qu'elle ne lui en tiendrait jamais rigueur, c'était ce qu'il y avait de bien avec elle, entre autre.
Penny Stringer
l’ère de l'apaisement
ÂGE : trente-deux ans (03.08.1992) SURNOM : Penny étant déjà le surnom de Penelope, difficile de faire bien plus court. STATUT : trois ans qu'il lui fait vivre la plus folle et la plus belle des histoires, Isaac est tout pour elle et plus encore. MÉTIER : maman à temps plein, elle partage le reste de son temps entre la fondation Run for Judy à l'hôpital, et la fondation Tomlinson, à défaut de se sentir prête à reprendre le chemin devant les caméras. LOGEMENT : nouvellement installée dans une belle grande maison à Bayside, qu'ils ont choisi ensemble avec Isaac et qui répond à tous les besoins de leur petite tribu. POSTS : 13982 POINTS : 0
TW IN RP : mentions d'agression sexuelle, neurodiversité, parentalité, mentions d'abandon d'enfant. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : elle a un jeune frère autiste qu'elle aime plus que tout et surprotège › fière belle-maman de Jude (13.09.2018) et maman de Maia (14.06.2022) et les jumeaux Jack et Mila (01.08.2023) › bénévole auprès des enfants malades depuis 2020 › être devant la caméra lui manque, mais elle sait son temps auprès des siens plus précieux que jamais.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Penny crée des malaises en mediumorchid ou en teal. RPs EN COURS : (03) ≡ angus › chris › ethel.
+ the one and only(03) ≡ isaac #23 › isaac #24 › isaac (ff) › isaac (tel). RPs EN ATTENTE : andréa › harleen › micah #6 › riley #2 › rory #12 › you? RPs TERMINÉS :
the leaves might change, but the roots stuck @Angus Sutton + Penny Stringer lieu: résidences, bayside. crédit gif (c) harley
Si dans les deux dernières années, les nuits avaient longtemps été synonymes de chaos, de réveils multiples, de berceuses, de bruits de fond et du fameux jeu de lit musical à réconforter l’un ou l’autre de tes enfants, il fallait que tu admettes que c’était bien plus calme depuis quelques semaines. Depuis que les jumeaux avaient fêté leur premier anniversaire, ils avaient commencé tous les deux à faire de meilleures nuits, vous offrant des blocs de sommeil bien plus réparateurs à Isaac et à toi. Maia continuait elle aussi d’avoir besoin d’un peu de réconfort, surtout lorsqu’elle se réveillait tôt le matin, mais souvent il lui suffisait de venir se blottir entre son père et toi pour retrouver sommeil et finir pleinement sa nuit. Les routines changeaient constamment, et c’était quelque chose d’absolument normal avec de jeunes enfants. Tu aimais bien cette phase dans laquelle vous vous trouviez, les nuits souvent complètes ou entrecoupées seulement par un réveil. Cette nuit, c’est Mila qui avait appelé ton nom, et puisque le reste de la famille était doucement assoupie à l’étage, tu avais décidé de la descendre avec toi au rez-de-chaussée, la berçant longuement dans une chaise installée dans un coin du salon. Tu chérissais les minutes passées à l’avoir contre toi, à sentir son petit cœur battre au même rythme que le tien alors que de la musique douce remplissait la pièce, apaisant son petit corps qui n’avait pas tardé à se rendormir contre toi. Tu avais laissé les minutes s’effiler quand bien même tu la savais assoupie, profitant simplement de cette proximité qui se faisait de plus en plus rare, et qui tu le savais trop bien, se dissiperait inévitablement au fil des années. Tu n’avais qu’à cligner des yeux pour avoir l’impression constante que tes enfants changeaient à la vitesse de l’éclair et c’était une fin de soirée comme celle-là qui te permettait de te souvenir que chaque petit moment avait l’opportunité d’être magiquement précieux.
Tu venais tout juste de redescendre à la cuisine, ayant de nouveau déposée Mila dans son lit à l’étage, lorsque le calme de la nuit fut interrompu par quelques coups contre la porte d’entrée. C’est inévitablement un sentiment de peur qui s’empare de toi, paniquée à l’idée que ça puisse être des paparazzis qui ont déjà mis la main sur votre nouvelle adresse. Tu ne gardes que des mauvais souvenirs des invasions de ta vie privée par ceux qui sont près à tout pour se mettre un potin, véridique ou non sous la main. Le silence est de nouveau maître de la maison, et tu avances à pas de souris jusqu’à l’entrée, ton regard se concentrant sur le judas pour voir qui peut se trouver de l’autre côté du panneau de bois. La surprise s’éprend de ton être lorsque tu reconnais la silhouette d’Angus qui attend patiemment. Tu ne comptes plus les mois qui ont passé depuis la dernière fois que tu l’as vu, que tu as eu des nouvelles de sa part et c’est un profond sentiment de soulagement qui fait baisser tes épaules alors que tu ouvres la porte pour confirmer que oui, il est bel et bien là, devant toi. « Je me suis dit que, tant qu’à faire, j’allais passer voir ma vieille amie avant que tu ne m’oublies complètement. Tu sais, histoire de m’assurer que tu n’as pas remplacé ma photo par celle d’un chien plus fidèle. » Un rire s’échappe de tes lèvres alors que tu resserres ta robe de nuit contre ton corps. « De un, je te permets pas de me traiter de vieille. » que tu commentes en le pointant du doigt, le sourire sur ton visage trahissant ton air faussement insulté. Tu sais qu’il faisait référence ici à votre amitié qui se faisait vieille de nombreuses années maintenant, mais tu avais choisi l’humour comme mécanisme efficace pour lui faire comprendre que tu ne lui en voulais pas. D’être parti autant que d’apparaître soudainement au pas de ta porte, en pleine nuit. « De deux, on est plus une famille de chat ici. Azrael serait insulté de t’entendre ainsi parler d’un potentiel canin dans la place. » Azrael étant le chat roux qui appartenait à Isaac avant même que tu ne le connaisses, félin qui vous avait évidemment suivi dans votre nouvelle maison.
« J’ai pris une pause dans mon autarcie pour te bénir de ma présence. » « Quelle privilège que tu me fais. » Tu n’hésites pas une seconde de plus avant de venir passer tes bras autour de son cou, l’amenant contre toi, heureuse de le savoir bien là, aussi fort et solide que possible. Tu ne sais pas ce qui se passe, tu ne sais pas ce qui l’amène ici à cette heure, et si tu comptes bien poser des questions éventuellement, pour l’instant, ce n’est pas ta priorité. Tu te recules légèrement, venant naturellement poser tes mains contre ses joues, comme une mère qui ne peut s’empêcher d’inspecter chaque recoin de ses enfants, ou plutôt comme une sœur qui s’est inquiétée pour celui qui a longtemps rempli le rôle d’un petit frère. « T’as l’air fatigué. » que tu commentes d’une voix pleine de douceur, le lâchant finalement pour te reculer un peu et lui laisser la chance de rentrer dans la demeure. « Reste pas là, viens. » Tu refermes la porte derrière lui et invite Angus à te suivre jusqu’à la cuisine. « Tu veux quelque chose à boire? Quelque chose à manger? Une place pour dormir cette nuit? » Tu te sers un verre d’eau, en attendant une réponse de la part de ton ami, que tu couves d’un regard à la fois attentionné et légèrement inquiet.
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Angus Sutton
la force du devoir
ÂGE : vingt-sept ans (12/04/1997) SURNOM : on lui donne sans son consentement, Gus ou Beef dans la bouche des autres lui fait froncer les sourcils STATUT : le coeur au bord du gouffre, un goût d'inachevé en bouche et des interrogations plein la tête MÉTIER : manager émérite et fatigué de Handful Of Glory LOGEMENT : au 27 de la victoria avenue à Redcliffe, dans un appartement sobrement décoré (car il est à chier pour choisir une plante) POSTS : 129 POINTS : 120
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MAISIE #1 ☽ Everywhere, everything I wanna love you 'til we're food for the worms to eat,'Til our fingers decompose keep my hand in yours
RUSSELL ☽ When forever was a sentence, sentence to death Oh, when you were a running tear, I was a drop of sweat
AVATAR : Jacob Elodi CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) DC : nc PSEUDO : roberobe INSCRIT LE : 05/08/2024
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Angus resta immobile un moment, bousculé entre l'idée de rester sur le pas de la porte ou de prendre la fuite, une fuite qui devenait rapidement sa marque de fabrique, son empreinte, et ce même avec ces amis les plus fidèles. Mais Penny avait ouvert la porte en resserrant sa robe de chambre contre son corps pour faire barrage au vent qui s'engouffrait déjà à travers la porte entrouverte. « De un, je te permets pas de me traiter de vieille. » Le silence s’étira avant qu’un rire, presque imperceptible, s’échappe de sa gorge. « Vieille ? » murmura-t-il, sa voix traînante emplie d’un sarcasme teinté de mélancolie. « Disons plutôt... expérimentée. » Ses mots flottaient dans l'air, une tentative pour masquer l’érosion silencieuse qui le rongeait de l’intérieur. « De toute façon, t’as encore des années devant toi à esquiver les Legos et à calmer les pleurs de minuit, alors t’inquiète pas. » Il avait voulu paraître léger, désinvolte, comme avant, mais même à ses propres oreilles, il sentait que quelque chose clochait, comme si une ombre indéfinissable pesait sur chaque syllabe. Il fit un pas hésitant vers l'intérieur, glissant ses mains dans les poches de son manteau pour masquer l’inconfort de sa présence, de ce qu'il était devenu. « De deux, on est plus une famille de chat ici. Azrael serait insulté de t’entendre ainsi parler d’un potentiel canin dans la place. » Il secoua la tête, pour dissimuler un rire alors qu'il s'imaginait un chat au dos rond, la queue rendue touffue par l'insolence dont Angus avait fait preuve en mentionnant tout autre animal qu'un félin dans une maison où il pouvait se pavaner devant les fenêtres à la recherche d'un coin tranquille. « Les chats, ils ont ce talent pour te faire sentir comme un intrus dans leur domaine sacré. Azrael doit probablement se préparer pour une nouvelle série de regards méprisants. » Ce que le chat ne manquerait pas de faire en le voyant ainsi perturber son délicat quotidien, celui de sa maîtresse aussi, comme un fantôme qui tourmente en faisant glisser deux ou trois vases sur son passage, juste histoire qu'on ne l'oublie pas. « Quel privilège que tu me fais. » Angus fit naître un sourire amer sur son visage, un de ces sourires qui ne montent pas aux yeux, qui restent coincés au bord des lèvres. « Privilège, hein ? » Il se passa une main dans les cheveux, regardant autour de lui comme un étranger. « Tu sais, y’a des privilèges qu’on aimerait parfois refuser. Celui de voir débarquer un fantôme, par exemple. Mais bon, c’est moi, ça. Je finis toujours par revenir là où je me sens encore un peu réel. » Sa voix se fit plus douce, presque un murmure à la fin, comme si parler trop fort risquait de briser ce fragile équilibre qui l’avait amené jusqu’ici. Il était épuisé de jouer le rôle du mec cool, du gars qui semblait toujours en contrôle alors qu’au fond de lui, tout s’effondrait. L’étreinte soudaine de Penny le prit au dépourvu. D’abord raide, presque figé, il finit par céder, ses bras entourant son amie avec une force qu’il ne s’était plus permise depuis longtemps. Une partie de lui aurait voulu tout lâcher, juste rester là, dans cette étreinte qui disait « tout va bien » sans qu’il ait besoin de mots. Mais même ce réconfort le rendait nerveux, inquiet que tout ce qui l’apaisait un peu finisse par lui échapper à nouveau. « Ouais… j’ai toujours été meilleur pour disparaître que pour revenir. » Son souffle chaud effleurait l’épaule de Penny alors qu'il fermait les yeux un court instant, laissant s’évaporer, le temps d'une respiration, cette anxiété constante qui pulsait en lui.
Quand Penny lui prit le visage entre ses mains, comme une sœur attentive ou une mère inquiète, quelque chose en lui se fissura. « T’as l’air fatigué. » Ces mots… Ils résonnaient tellement fort. Plus fort que tous les murmures de son quotidien. Fatigué? Non, c’était bien au-delà de la fatigue physique. C’était cette fatigue de l’âme, celle qui te fait te lever chaque jour en te demandant comment tu vas bien pouvoir tenir encore debout. Il baissa légèrement les yeux, incapable de soutenir son regard. « Ouais, fatigué... » Sa voix s’éteignit presque, comme un aveu de défaite. « C’est plus que les nuits blanches, tu sais. C’est comme si... comme si je passais mon temps à essayer de ramasser les morceaux de quelque chose qui continue de se briser, encore et encore. » Ses yeux brillaient légèrement, non pas de larmes prêtes à couler, mais d’une tristesse sourde, latente, celle qui te ronge lentement mais sûrement. Le nom de Maisie traversa ses pensées comme une rafale inattendue, et avant même qu’il ne s’en rende compte, il lâcha dans un souffle : « Maisie. » Il serra la mâchoire, tentant de retenir l’émotion qui montait. « Elle est partie. Sans un mot, sans explication. Un peu comme tout le reste, tu vois? Tout ce qui compte finit par s’éloigner. Et moi... je me demande encore si c’est moi qui fuis, ou si c’est le monde qui s’écroule autour de moi. » Il s’arrêta, réalisant qu’il venait d’exposer une partie de sa douleur qu'il avait longtemps gardée enfouie, même à lui-même. Parler de Maisie, c’était ouvrir une plaie qu'il croyait avoir réussi à cautériser, mais qui saignait encore, silencieusement. « Reste pas là, viens. » Et cette invitation, ce simple geste d’accueil, résonnait tellement fort en lui, comme si malgré ses absences, ses fuites, il avait encore un endroit où poser ses valises, même si ce n’était que pour une nuit. Il la suivit en silence, ses pensées virevoltant comme des feuilles mortes dans un vent capricieux. Chaque pas résonnait un peu plus lourdement que le précédent, comme s’il n’était plus sûr de savoir s’il méritait cette chaleur, ce refuge qu’on lui offrait sans condition. « T’as toujours été là, toi. » Il se mordit la lèvre, ne sachant pas vraiment comment continuer. « Et ça… » Il hésita. « Ça m’a sauvé plus de fois que tu ne le crois. »
« Tu veux quelque chose à boire? Quelque chose à manger? Une place pour dormir cette nuit ? » Se laissant tomber sur une chaise comme s’il n’avait plus la force de rester debout, Angus avait murmuré du bout des lèvres une phrase lourde de sens, que personne d'autre qu'eux ne pouvait entendre. « Juste toi, ça suffit. » Sa voix, bien que douce, contenait une gravité nouvelle, un poids qu'il n’avait jamais vraiment partagé. Il s’adossa à la chaise, les mains tremblantes à force de cacher tout ce qui bouillonnait en lui. « J’suis désolé de débarquer comme ça. C’est juste que… je savais plus où aller. Je savais même pas que j’allais finir ici. » Il baissa les yeux sur la table, ses doigts traçant des formes imaginaires sur le bois. « Tout est brouillé dans ma tête. J’essaye de tenir bon, tu sais? J’essaye de tout réparer, mais… j’ai l’impression que plus j’essaie, plus ça se casse. » Il releva les yeux vers Penny, cherchant une forme de validation, un signe qu’il pouvait encore trouver sa place dans ce monde en déclin. « Y’a Samuel, et tout ce poids que je porte depuis… » Il ne termina pas sa phrase. Penny n’avait pas besoin de savoir, pas tout de suite. Tout ça était trop lourd pour une nuit comme celle-ci. Mais l’épuisement le rattrapait, plus puissant que tout le reste. « Peut-être que… ouais, j’ai besoin de dormir un peu. » Ses mots étaient comme une confession, comme s’il se permettait enfin de relâcher un peu la pression. « Je prendrais pas beaucoup de place, promis. Après tout, faire profil bas, c’est un peu ma spécialité. » Il essaya de sourire, mais ce fut un sourire triste, teinté d'une résignation qu'il n’arrivait plus à combattre. Ses yeux, fatigués, se posèrent une dernière fois sur Penny. « Dis-moi juste que c’est pas trop tard. Que je peux encore tout remettre en ordre. Que je peux encore... réparer ce qui est cassé. » Sa voix était si basse qu’elle se fondait presque dans le silence, mais elle portait en elle toute l’incertitude, toute la peur de celui qui cherche désespérément à croire qu'il y a encore une chance, une lueur d’espoir.
Penny Stringer
l’ère de l'apaisement
ÂGE : trente-deux ans (03.08.1992) SURNOM : Penny étant déjà le surnom de Penelope, difficile de faire bien plus court. STATUT : trois ans qu'il lui fait vivre la plus folle et la plus belle des histoires, Isaac est tout pour elle et plus encore. MÉTIER : maman à temps plein, elle partage le reste de son temps entre la fondation Run for Judy à l'hôpital, et la fondation Tomlinson, à défaut de se sentir prête à reprendre le chemin devant les caméras. LOGEMENT : nouvellement installée dans une belle grande maison à Bayside, qu'ils ont choisi ensemble avec Isaac et qui répond à tous les besoins de leur petite tribu. POSTS : 13982 POINTS : 0
TW IN RP : mentions d'agression sexuelle, neurodiversité, parentalité, mentions d'abandon d'enfant. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : elle a un jeune frère autiste qu'elle aime plus que tout et surprotège › fière belle-maman de Jude (13.09.2018) et maman de Maia (14.06.2022) et les jumeaux Jack et Mila (01.08.2023) › bénévole auprès des enfants malades depuis 2020 › être devant la caméra lui manque, mais elle sait son temps auprès des siens plus précieux que jamais.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Penny crée des malaises en mediumorchid ou en teal. RPs EN COURS : (03) ≡ angus › chris › ethel.
+ the one and only(03) ≡ isaac #23 › isaac #24 › isaac (ff) › isaac (tel). RPs EN ATTENTE : andréa › harleen › micah #6 › riley #2 › rory #12 › you? RPs TERMINÉS :
the leaves might change, but the roots stuck @Angus Sutton + Penny Stringer lieu: résidences, bayside. crédit gif (c) harley
« Vieille? Disons plutôt… expérimentée. » Tu lui lances un regard noir sans la moindre force derrière, heureuse de constater que les choses peuvent toujours couler avec Angus même après tout ce temps. « De toute façon, t’as encore des années devant toi à esquiver les Legos et à calmer les pleurs de minuit, alors t’inquiète pas. » « Fais attention où tu mets les pieds en rentrant d’ailleurs, je suis pas certaine que Jude a tout rangé avant d’aller dormir. » Tu avais beau faire ton possible pour éviter de terminer tes journées avec des bordels qui traînent ici et là dans la maison, il y avait des jours où c’était simplement inévitable, où l’énergie, le temps ou souvent les deux même manquaient à l’appel, rendant toute tâche supplémentaire une fois les enfants couchés quelque chose de reporter au lendemain. Fort heureusement, avec l’aide d’Everly, le chaos était plus souvent sous contrôle qu’autrement, mais tu préférais prévenir Angus de regarder où il met les pieds, surtout que tu n’étais pas sur le point de le laisser filer maintenant que tu l’avais enfin devant toi après tout ce temps. « Les chats, ils ont ce talent pour te faire sentir comme un intrus dans leur domaine sacré. Azrael doit probablement se préparer pour une nouvelle série de regards méprisants. » Tu échappes un rire, te souvenant avec clarté les premières fois que tu as mis les pieds chez Isaac, cette manière dont le félin avait de te dévisager avant d’accepter que tu allais rapidement venir te faire une place parmi les meubles de la demeure. C’est facile, de parler du chat ou des Legos qui traînent, et si tu te glisses aisément dans n’importe quelle conversation, ça ne t’empêche pas de prendre note des gestes de ton ami, de son ton si bas parfois que tu as peur d’en perdre des mots. De son long corps qui semble involontairement se replier sur lui-même sous tes yeux. « Privilège, hein? » Tu hoches la tête que oui. Ça en est un, de privilège, de l’avoir devant toi, de pouvoir t’assurer qu’il tient debout, en un seul morceau, qu’importe ce qu’il peut croire. « Tu sais, y’a des privilèges qu’on aimerait parfois refuser. Celui de voir débarquer un fantôme, par exemple. Mais bon, c’est moi, ça. Je finis toujours par revenir là où je me sens encore un peu réel. » Tu ne lui dis rien, mais c’est par une étreinte que tu lui fais sentir qu’il est bien réel pour toi, qu’il pourra toujours se trouver une place au sein de ton univers, que ton monde n’est pas complet lorsqu’il n’en fait pas partie. « Ouais… J’ai toujours été meilleur pour disparaître que pour revenir. » « Moi j’te trouve fort, de toujours trouver le courage de revenir. » Et même quand il aura la force qui flanche inévitablement, même quand il ne se sentira pas capable de le faire, tes bras seront toujours un refuge sur lequel il peut compter.
Tes doigts caressent ses joues avec tendresse alors que ton regard se plonge dans le sien, à la recherche de tous ces mots qui semblent coincés dans la gorge de ton ami. Tu ne sais pas pourquoi, tu ne sais pas comment, mais tu aimerais tant pouvoir le libérer d’un poids qui s’acharne sur lui sans qu’il n’ait besoin de te l’expliquer. Tu ne veux pas le forcer aux confidences, tu ne veux pas lui faire croire qu’il te doit la moindre explication. Tu veux simplement être là pour lui. « Ouais, fatigué… C’est plus que les nuits blanches, tu sais. C’est comme si… comme si je passais mon temps à essayer de ramasser les morceaux de quelque chose qui continue de se briser, encore et encore. » Est-ce que c’est lui, qui se brise, encore et encore? Comment est-ce que tu peux l’aider à se reconstruire? « Maisie. Elle est partie. Sans un mot, sans explication. Un peu comme tout le reste, tu vois? Tout ce qui compte finit par s’éloigner. Et moi… je me demande encore si c’est moi qui fuis, ou si c’est le monde qui s’écroule autour de moi. » Un léger soupir s’échappe d’entre tes lèvres, et tu maintiens le contact de tes mains contre ses joues. « Parfois, quand ton monde change, tu as l’impression qu’il s’écroule, mais il fait simplement de la place pour quelque chose de nouveau. » Tu n’oses pas dire que c’est quelque chose de mieux, tu n’as pas la prétention de le savoir, ni même de le comprendre. Tu ne sais pas ce qui s’est passé avec Maisie, tu ne sais pas si ça a contribué à son absence dans les derniers mois, mais ce que tu sais, c’est que l’absence de cette fille semble avoir laissé un gros trou dans sa vie, le genre de trou avec lequel on ne sait pas comment gérer de prime abord. Ce n’est pas une discussion que tu veux avoir sur le pas de la porte, alors évidemment que tu l’invites à rentrer, que tu l’invites à rester, que tu lui offres sa place de choix dans ton univers parce qu’il ne le réalise peut-être pas, mais son absence à lui aussi peut avoir l’effet d’un trou. « T’as toujours été là, toi. Et ça… Ça m’a sauvé plus de fois que tu ne le crois. » « Et ça changera jamais, tu le sais ça? » Que ta maison pourra toujours être un havre de paix pour lui, pour Samuel. Que ta porte sera toujours ouverte. Qu’il n’y aura jamais rien de trop gros ou de trop sombre dans son monde avec lequel tu ne te sentiras pas prête à gérer. Qu’importe ce qui lui pèse, tu seras toujours là pour partager le poids, toujours là pour lui offrir une épaule sur laquelle se reposer, toujours là pour lui rappeler que les périodes de noirceur ne sont que ça : des périodes qui ont un début, qu’elles sont parfois longues et semblent interminables, mais qu’elles ont une fin, même quand on cesse d’y croire.
« Juste toi, ça suffit. » Un léger sourire glisse sur tes lèvres alors que tu lui tournes momentanément le dos. Il se laisse lourdement tomber sur l’une des chaises entourant l’îlot de la cuisine et tu ne tardes pas à le rejoindre une fois ton verre d’eau rempli. « J’suis désolé de débarquer comme ça. C’est juste que… je savais plus où aller. Je savais même pas que j’allais finir ici. » « J’suis bien contente que tes pas t’aient mené jusqu’à moi alors. » Tu préfères ça à l’imaginer errer dans les rues de la ville à cette heure, sans destination précise. Depuis combien de temps erre-t-il dans les parages sans que tu ne saches qu’il était là, tout près? Tu voudrais le lui demander, mais tu réalises bien vite que la réponse n’a pas la moindre importance. Il est ici maintenant et c’est tout ce qui compte. « Tout est brouillé dans ma tête. J’essaye de tenir bon, tu sais? J’essaye de tout réparer, mais… j’ai l’impression que plus j’essaie, plus ça se casse. Y’a Samuel, et tout ce poids que je porte depuis… » Tu hoches la tête doucement, lui faisant signe que tu comprends, qu’il n’a pas besoin de terminer sa phrase. Celle qui rappelle trop fortement la perte de sa mère qui continue sans doute d’habiter le moindre recoin de ses journées. « T’as pas à tout faire tout seul Gus. T’es pas tout seul, jamais. Même quand t’as l’impression que tu peux plus compter sur personne d’autre que toi-même, j’te promets qu’il y a toujours quelqu’un qui est prêt à veiller sur toi. Et sur Samuel aussi. » C’est une promesse que tu lui avais faite il y a longtemps, une sur laquelle tu n’étais pas prête à revenir un jour. « Peut-être que… ouais, j’ai besoin de dormir un peu. » Tu ne l’aurais pas forcé, mais ça te rassure de l’entendre l’admettre. « Je prendrais pas beaucoup de place, promis. Après tout, faire profil bas, c’est un peu ma spécialité. » « La beauté de la nouvelle maison, c’est qu’on a beaucoup plus de place que dans l’ancienne. » Et tu n’étais jamais plus heureuse de lui avoir envoyé un message avec ta nouvelle adresse que maintenant, même si tu savais que ton message risquait d’être sans réponse. Au moins, il l’avait reçu. Au moins, il avait su où te trouver. « Il y a une chambre au deuxième qui est pour mon frère quand il vient visiter. Tu peux t’installer là. Tu vas être bien, elle est insonorisée, comme ça les enfants ne risquent pas de te réveiller aux petites heures du matin. » Ça avait été tout penser pour que David ne réveille pas les enfants et vice-versa, et tu étais heureuse de pouvoir offrir ce petit sanctuaire à Angus, le temps d’une nuit, ou plus, s’il en ressentait le besoin. « Tu peux rester aussi longtemps que tu veux. Et Samuel est la bienvenue aussi. » Tu ne savais pas où se trouvait le plus jeune des Sutton cette nuit, mais tu faisais confiance à Angus; jamais il ne l’aurait laissé seul ou dans une situation compromettante. « Les enfants vont être heureux de te voir. » Les jumeaux ne risquaient pas de reconnaître Angus, puisqu’ils n’étaient que des poupons la dernière fois qu’ils avaient vu Angus, mais Maia et Jude risquaient de le reconnaître et d’être heureux de le voir. De même pour Isaac. « Mais c’est sans pression. Si tu préfères attendre, reprendre des forces avant de te faire attaquer par ma progéniture, tu me le dis et je t’arrange ça. » que tu lui promets d’une voix douce et avenante. Qu’importe ce dont Angus avait besoin, tu allais le lui procurer. « Dis-moi juste que c’est pas trop tard. Que je peux encore tout remettre en ordre. Que je peux encore… réparer ce qui est cassé. » « C’est jamais trop tard, Angus. Crois-moi, j’en sais quelque chose. » On t’aurait dit il y a quatre ans que ta vie aurait cette allure-là, remplie d’amour, avec une belle grande famille recomposée, tu n’y aurais jamais cru et pourtant, pour rien au monde tu n’échangerais le bonheur qui remplit ta vie. Mais pendant longtemps, tu as été coincée dans une noirceur telle que tu ne voyais pas la lumière au bout du tunnel. Tu te sentais seule, impuissante, sale. Alors tu comprends, sans connaître toutes les circonstances autour d’Angus, mais tu espères toutefois qu’il saura entendre ton message et accepter la main que tu lui tends. « Tu veux m’en dire un peu plus sur ce qui s’est passé dans les derniers mois tout de suite, ou attendre demain matin? » que tu lui proposes, consciente que la fatigue pouvait rendre toute discussion, et surtout la réception de tout conseil de ta part plus difficile pour le Sutton. « Dans tous les cas, je suis là. »
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Angus Sutton
la force du devoir
ÂGE : vingt-sept ans (12/04/1997) SURNOM : on lui donne sans son consentement, Gus ou Beef dans la bouche des autres lui fait froncer les sourcils STATUT : le coeur au bord du gouffre, un goût d'inachevé en bouche et des interrogations plein la tête MÉTIER : manager émérite et fatigué de Handful Of Glory LOGEMENT : au 27 de la victoria avenue à Redcliffe, dans un appartement sobrement décoré (car il est à chier pour choisir une plante) POSTS : 129 POINTS : 120
TW IN RP : abandon - abus de produits illicites - drogues - tca - dépendance affective TW IRL : nc GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP RPs EN COURS :
MAISIE #1 ☽ Everywhere, everything I wanna love you 'til we're food for the worms to eat,'Til our fingers decompose keep my hand in yours
RUSSELL ☽ When forever was a sentence, sentence to death Oh, when you were a running tear, I was a drop of sweat
AVATAR : Jacob Elodi CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) DC : nc PSEUDO : roberobe INSCRIT LE : 05/08/2024
Penny& Angus ⊹ So I thought that if I piled something good on all my bad that I could cancel out the darkness I inherited from dad
Angus se tenait à la porte, les épaules voûtées sous le poids d’un monde qui semblait trop lourd à porter. L’ombre des souvenirs flottait autour de lui comme une brume persistante, une mélodie douloureuse qui jouait en sourdine dans sa tête. Mais il était là, devant Penny, une des rares personnes qui pouvaient comprendre le tumulte caché derrière son sourire. Ses yeux cherchaient les siens, et il s’accrochait à l’espoir que, peut-être, un peu de chaleur pouvait encore percer le froid qui l’enveloppait. « Fais attention où tu mets les pieds en rentrant d’ailleurs, je suis pas certaine que Jude a tout rangé avant d’aller dormir » dit-elle, sa voix résonnant comme une douce blague. Angus esquissa un sourire fatigué, se rappelant les chaos passagers de sa vie. Ce n’était pas que les Legos ou les jouets éparpillés qui l’inquiétaient ; c’était la sensation de ne jamais vraiment être à la maison, même quand il était entouré de visages familiers. Penny, avec son rire lumineux, lui rappelait la légèreté qu’il avait perdue. Il se souvint de la première fois qu’il avait mis les pieds chez Azrael, ce chat qui l’avait dévisagé avec une méfiance pure. Il y avait quelque chose de rassurant dans cette mémoire, comme si le temps pouvait parfois se plier pour offrir un moment de douceur. « C’est facile de parler des chats » murmura-t-il, « mais les Legos, eux, sont des pièges mortels. »
Il se laissa tomber sur la chaise, le corps lourd, un soupir s’échappant de ses lèvres. Son regard vagabondait sur les murs, capturant les éclats de lumière qui filtraient à travers les fenêtres. Cette maison, si pleine de vie, lui offrait un répit. Mais la question le taraudait : était-il vraiment prêt à en faire partie ? « Moi, j’te trouve fort, de toujours trouver le courage de revenir » dit Penny, et il pouvait entendre la sincérité dans sa voix. Cela le touchait plus qu’il ne l’aurait voulu. Il se mit à jongler avec les mots, tentant de formuler une réponse, mais la pression dans sa poitrine rendait chaque phrase difficile à articuler. « Parfois, quand ton monde change, tu as l’impression qu’il s’écroule, mais il fait simplement de la place pour quelque chose de nouveau » ajouta-t-elle, ses mains caressant doucement ses joues. Angus ferma les yeux un instant, se laissant porter par cette affirmation. Maisie… Il avait perdu la lumière qu’elle apportait, et ce vide ne faisait que croître. « Tu sais, je… » Il s’interrompit, la voix éraillée par l’émotion. Les mots restaient coincés, emprisonnés dans sa gorge. C’était si difficile de partager ses luttes, de laisser entrevoir les fissures de son âme. Penny, comme si elle lisait dans ses pensées, lui offrit une étreinte. Angus ferma les yeux, savourant cette chaleur. « Ça changera jamais, tu le sais ça ? » Il hocha la tête, bien conscient qu’il n’était pas simplement le bienvenu dans cette maison, mais dans la vie de Penny. Elle était là, prête à l’accueillir, et pourtant, il ne pouvait s’empêcher de sentir ce besoin de se cacher, de ne pas montrer sa vulnérabilité.
« J’suis bien contente que tes pas t’aient mené jusqu’à moi alors » dit-elle, s’éloignant un peu pour lui permettre de retrouver son espace. Mais la question restait dans l’air, inévitable. Combien de temps avait-il erré avant de finalement se retrouver ici, sur cette chaise ? Il leva les yeux vers elle. « Tu ne sais pas à quel point je me suis demandé si j’étais encore digne d’être ici. » C’était à la fois un aveu et un cri silencieux. « T’as pas à tout faire tout seul Gus. T’es pas tout seul, jamais. Même quand t’as l’impression que tu peux plus compter sur personne d’autre que toi-même, j’te promets qu’il y a toujours quelqu’un qui est prêt à veiller sur toi. Et sur Samuel aussi » affirma-t-elle. C’était une promesse, une bouée de sauvetage dans son océan de désespoir. « La beauté de la nouvelle maison, c’est qu’on a beaucoup plus de place que dans l’ancienne » poursuivit-elle, son enthousiasme palpable. « Il y a une chambre au deuxième qui est pour mon frère quand il vient visiter. Tu peux t’installer là. Tu vas être bien, elle est insonorisée, comme ça les enfants ne risquent pas de te réveiller aux petites heures du matin. » Angus ne pouvait s’empêcher de sourire à cette image. Une chambre. Un espace à lui, où il pourrait enfin respirer. « Tu sais que tu es trop gentille, » murmura-t-il, son ton teinté d’un mélange de gratitude et de confusion. « Tu peux rester aussi longtemps que tu veux. Et Samuel est le bienvenu aussi. Les enfants vont être heureux de te voir. Mais c’est sans pression. Si tu préfères attendre, reprendre des forces avant de te faire attaquer par ma progéniture, tu me le dis et je t’arrange ça. » Il rit, un son presque étranger à ses propres oreilles. « Attaquer par ta progéniture ? Tu sais qu’ils sont des créatures redoutables, hein ? J’ai vu des vidéos, ils sont comme des petites tornades. »
« C’est jamais trop tard, Angus. Crois-moi, j’en sais quelque chose. » La lumière dans ses yeux brillait d’une sagesse durement acquise, et Angus sentit une larme d’admiration et de tristesse monter. Il se tenait là, à la croisée des chemins, un choix à faire entre rester dans la douleur ou accepter l’aide que l’on lui offrait. Penny reprit, son ton sérieux mais doux : « Tu veux m’en dire un peu plus sur ce qui s’est passé dans les derniers mois tout de suite, ou attendre demain matin ? Dans tous les cas, je suis là. » Angus hocha la tête lentement, luttant contre le tumulte des souvenirs et des émotions. « Je… Je ne sais pas par où commencer. Mais je suppose que commencer par le début, c'est ce qu'on fait, non ? » Il déglutit, le poids de ses mots pesant sur sa langue. « Tout a changé quand… quand j’ai perdu ma mère. Ça a été comme… comme si le sol s’était ouvert sous mes pieds, et que je flottais au-dessus d’un abîme. Je n’ai jamais su comment gérer ça, tu sais ? » Le regard de Penny était plein de compréhension, et il se sentit un peu moins seul dans sa douleur. « Maisie, elle a été une ancre dans ma vie, et maintenant… elle n’est plus là. » La mention de son nom résonna dans l'air comme une note suspendue, une mélodie inachevée.
Angus s’arrêta, incapable de continuer, ses pensées tourbillonnant dans un mélange de tristesse et de confusion. Il ne voulait pas faire pleurer Penny, mais il avait besoin de partager son fardeau. Il pensa à Maisie, à son rire qui éclairait ses jours sombres, à la douceur de ses gestes, à la chaleur de sa présence. Comment avait-il pu laisser cette lumière s'éteindre ? Un silence pesant s’installa, et Angus se sentit étrangement libéré d’avoir commencé à parler. « Peut-être que ce n’est pas la lumière au bout du tunnel que je recherche, mais juste quelqu’un avec qui partager ce chemin sombre. » Il leva les yeux vers Penny, dont l’expression était devenue plus grave, comme si elle portait elle-même une partie de son fardeau. « Et, peut-être, une partie de Maisie aussi » ajouta-t-il doucement. « Peut-être que, si je peux trouver le courage de parler d’elle, je peux aussi commencer à guérir. » Dans cette promesse de partage, Angus sentit une lueur d’espoir percer les ténèbres. Les ombres n’étaient pas là pour rester, et peut-être que, juste peut-être, il pouvait commencer à reconstruire, à redécouvrir la lumière que Maisie avait apportée dans sa vie.
Penny Stringer
l’ère de l'apaisement
ÂGE : trente-deux ans (03.08.1992) SURNOM : Penny étant déjà le surnom de Penelope, difficile de faire bien plus court. STATUT : trois ans qu'il lui fait vivre la plus folle et la plus belle des histoires, Isaac est tout pour elle et plus encore. MÉTIER : maman à temps plein, elle partage le reste de son temps entre la fondation Run for Judy à l'hôpital, et la fondation Tomlinson, à défaut de se sentir prête à reprendre le chemin devant les caméras. LOGEMENT : nouvellement installée dans une belle grande maison à Bayside, qu'ils ont choisi ensemble avec Isaac et qui répond à tous les besoins de leur petite tribu. POSTS : 13982 POINTS : 0
TW IN RP : mentions d'agression sexuelle, neurodiversité, parentalité, mentions d'abandon d'enfant. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : elle a un jeune frère autiste qu'elle aime plus que tout et surprotège › fière belle-maman de Jude (13.09.2018) et maman de Maia (14.06.2022) et les jumeaux Jack et Mila (01.08.2023) › bénévole auprès des enfants malades depuis 2020 › être devant la caméra lui manque, mais elle sait son temps auprès des siens plus précieux que jamais.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Penny crée des malaises en mediumorchid ou en teal. RPs EN COURS : (03) ≡ angus › chris › ethel.
+ the one and only(03) ≡ isaac #23 › isaac #24 › isaac (ff) › isaac (tel). RPs EN ATTENTE : andréa › harleen › micah #6 › riley #2 › rory #12 › you? RPs TERMINÉS :
the leaves might change, but the roots stuck @Angus Sutton + Penny Stringer lieu: résidences, bayside. crédit gif (c) harley
Tu n’as pas besoin d’être dans la tête d’Angus pour y voir la tempête qui y sombre de manière violente et que tu devines incessante. Ce serait mentir de dire que cela ne t’inquiète pas, mais de l’avoir devant toi, de savoir qu’il est venu chercher refuge chez toi, ça te rassure immédiatement. Tu ne veux pas le forcer à te parler, ne l’oblige pas à trouver des mots qu’il ne se sent pas encore prêt à te partager. Tu réponds à ce que tu peux, partages le peu de sagesse que tu possèdes en espérant que cela puisse l’apaiser au minimum, sans être certaine d’y parvenir. « Tu sais, je… » Tu ne sais pas, non, tu n’es pas certaine de comprendre mais tu attends, tu patientes, tu écoutes. C’est difficile et ardu, le processus de s’ouvrir, de laisser les pièces brisées de son être s’étendre à ses pieds, d’espérer que quelqu’un puisse les voir, les comprendre, peut-être même tenté de les réparer. Tu ne peux pas faire le gros du travail pour lui, mais tu peux l’accompagner, lui promettre d’être là, lui offrir un refuge sain et sauf pendant qu’il est occupé à tenter de survivre la tempête dans sa tête et dans son corps. « Tu ne sais pas à quel point je me suis demandé si j’étais encore digne d’être ici. » « La question ne se pose même pas. Jamais avec moi. » Tu lui rappelles qui tu es, tu lui rappelles surtout qui il est pour toi, la place qu’il a dans ta vie, celle qui sera éternellement sienne tant qu’il voudra la prendre, qu’importe le temps qui passe, la distance qui peut vous séparer. Rien ne change. Pas pour toi, non, jamais et tu espères que c’est un petit sourire rassuré que tu vois apparaître sur ses lèvres, au travers de toutes ces autres émotions trop grosses, trop négatives et envahissantes qui veulent prendre toute la place. « Tu sais que tu es trop gentille. » Tu fais signe que non de la tête. Ce n’est pas de la gentillesse, pas à tes yeux. C’est seulement un peu de décence humaine. Un lit, un repas chaud, des bras ouverts et une oreille attentive. Quand son rire s’élève entre vous à la mention de tes enfants qui se feront sans aucun doute un plaisir de le bombarder d’attention et d’amour, d’une manière qui peut parfois être légèrement envahissante et épuisante, mais jamais mal-attentionnée. « Attaquer par ta progéniture? Tu sais qu’ils sont des créatures redoutables, hein? J’ai vu des vidéos, ils sont comme des petites tornades. » « T’as continué de regarder mes réseaux sociaux? » que tu ne peux t’empêcher de demander, étrangement touchée par ce bout d’informations qui continuait de vous lier sans même que tu le saches pendant tous ces derniers mois.
Tu lui donnes le choix : dormir un peu maintenant ou te parler. Il semble incertain, alors une fois encore, tu refuses de le presser, de lui imposer quoique ce soit, même si ça veut dire rester dans le salon avec lui, en silence encore quelques minutes, quelques heures si c’est ce dont il a besoin. « Je… Je ne sais pas par où commencer. Mais je suppose que commencer par le début, c’est ce qu’on fait, non? » Tu hoches doucement la tête. « Tout a changé quand… quand j’ai perdu ma mère. Ça a été comme… comme si le sol s’était ouvert sous mes pieds, et que je flottais au-dessus de l’abîme. Je n’ai jamais su comment gérer ça, tu sais? » Personne ne pouvait s’attendre à ce que Angus vive une telle perte sans en être complètement dévasté. Tu connaissais la situation de la famille Sutton, tu n’étais pas sans savoir que Beth avait souffert de dépression profonde, que son mental avait inévitablement eu beaucoup d’impact sur ses fils. Sa mort était une tragédie de plus avec laquelle Angus et Samuel devaient vivre et tu détestais ne pouvoir rien faire pour alléger leur peine. « Maisie, elle a été une ancre dans ma vie, et maintenant… elle n’est plus là. » Ça avait été trop d’un coup, alors il s’était replié sur lui-même, avait coupé tout de partout. Tu n’as pas les mots pour effacer la douleur que ça peut lui avoir causé, alors tu ne dis rien, une main réconfortante vient trouver la sienne et tes doigts se serrent doucement contre les siens, comme un encouragement à continuer de se confier à toi. « Peut-être que ce n’est pas la lumière au bout du tunnel que je recherche, mais juste quelqu’un avec qui partager ce chemin sombre. » Tu serres une fois encore. Tu peux être cette personne. Tu n’as pas peur de son fardeau. Tu peux le prendre, le porter avec lui aussi longtemps qu’il en aura besoin. « Et, peut-être, une partie de Maisie aussi. Peut-être que, si je peux trouver le courage de parler d’elle, je peux aussi commencer à guérir. » « Parler de ta mère ou parler de Maisie? » Peut-être bien qu’il a besoin de faire les deux et dans un cas comme dans l’autre, tu peux l’écouter. Qu’importe ce qui peut lui faire du bien, tu es prête à le faire, surtout si la seule chose qu’il attend de toi, c’est de savoir l’écouter. « Tu peux tout me dire. Sur ta mère. Sur Maisie. » Sur n’importe quoi d’autre. « Et si jamais t’as pas envie de parler, je peux te parler de ce que moi je fais. Y’a beaucoup de couches changées et de berceuses chantées, mais je suis certaine que je peux rendre ça intéressant. » que tu ajoutes avec une touche d’humour dans la voix, pour tenter de faire descendre légèrement la tension qui monte malgré vous.
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Angus Sutton
la force du devoir
ÂGE : vingt-sept ans (12/04/1997) SURNOM : on lui donne sans son consentement, Gus ou Beef dans la bouche des autres lui fait froncer les sourcils STATUT : le coeur au bord du gouffre, un goût d'inachevé en bouche et des interrogations plein la tête MÉTIER : manager émérite et fatigué de Handful Of Glory LOGEMENT : au 27 de la victoria avenue à Redcliffe, dans un appartement sobrement décoré (car il est à chier pour choisir une plante) POSTS : 129 POINTS : 120
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MAISIE #1 ☽ Everywhere, everything I wanna love you 'til we're food for the worms to eat,'Til our fingers decompose keep my hand in yours
RUSSELL ☽ When forever was a sentence, sentence to death Oh, when you were a running tear, I was a drop of sweat
AVATAR : Jacob Elodi CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) DC : nc PSEUDO : roberobe INSCRIT LE : 05/08/2024
Penny& Angus ⊹ So I thought that if I piled something good on all my bad that I could cancel out the darkness I inherited from dad
Angus se tenait dans la cuisine de Penny, adossé au comptoir, ses mains s'agrippant au bord comme si le contact froid du marbre pouvait l’ancrer dans une réalité qui lui échappait. La lumière tamisée de la pièce contrastait avec l'agitation qui bouillonnait en lui, une tempête que même la tranquillité du lieu ne pouvait apaiser. Il laissait son regard errer sur les murs, sur les objets du quotidien qui témoignaient d’une vie simple, une vie dont il se sentait de plus en plus éloigné. Mais à peine avait-il commencé à se détendre que Penny, avec sa douceur désarmante, franchit la barrière qu’il s’était efforcé de dresser. « La question ne se pose même pas. Jamais avec moi. » Sa voix résonna dans l’air, une promesse de soutien inébranlable qui, loin de le rassurer, accentua son malaise. Il ouvrit les yeux, regardant un instant la surface lisse du comptoir avant de se détourner, fuyant ce qu’il ne pouvait pas dire, ce qu’il n’était pas prêt à affronter. Lentement, il se redressa et se mit à marcher dans la pièce, ses pas feutrés résonnant légèrement sur le carrelage. Ses doigts effleurèrent le dossier d’une chaise, un geste absent qui trahissait son besoin de toucher quelque chose, de rester connecté à la réalité. Il s’approcha de la fenêtre, ses yeux se perdant dans l’obscurité du dehors. Là, dans le reflet du verre, il apercevait son propre visage, flou, distant, comme un étranger. Le silence entre eux n’était pas pesant, mais il était chargé de tous ces mots qu’il n’arrivait pas à prononcer. « Je sais, Penny, » finit-il par murmurer, sa voix à peine audible, emportée par l’écho de ses pensées. « Mais ça ne rend pas les choses plus faciles. » Il posa sa main sur le rebord de la fenêtre, sentant la fraîcheur du verre contre sa paume. « T’as toujours été là, même quand je me ferme complètement. Et parfois, ça me fait peur de penser à quel point je pourrais m’appuyer sur toi. » Il laissa son regard se perdre dans la nuit noire au-dehors, cherchant un réconfort dans les ombres des arbres qui se découpaient sous la lumière des réverbères. Mais il n’y avait rien à trouver là-bas. Juste le vide. La même absence qu’il ressentait en lui. Derrière lui, Penny l’observait en silence, comme si elle sentait que ce moment de fragilité était rare et précieux. Puis, presque comme une parenthèse, elle lança d’un ton taquin : « T’as continué de regarder mes réseaux sociaux ? » La question le prit au dépourvu. Il tourna la tête, surpris par la légèreté de la remarque, avant de laisser un sourire furtif se dessiner sur ses lèvres. « Peut-être, » répondit-il en s’adossant contre le cadre de la fenêtre, bras croisés, comme pour se protéger de l’émotion qui menaçait de le submerger. « T’es la seule personne qui me donne l’impression que le quotidien peut encore avoir un côté léger. Alors ouais, je checke de temps en temps. Ça me rappelle qu'il y a encore des moments simples dans ce monde. » Il laissa échapper un soupir, un mélange de soulagement et de tension relâchée. Mais elle n’était pas du genre à s’arrêter là. Pas quand il était sur le point de sombrer à nouveau dans le silence. Le contact de ses doigts, pour autant, arrivait à satisfaire le besoin constant d'être rassuré qui dansait sur les épaules du Sutton comme un petit diable. « Parler de ta mère ou parler de Maisie ? » Le sourire d’Angus se figea, et ses doigts entourèrent ceux de la blonde d'un spasme incontrôlable. La légèreté de l’instant s’évapora aussitôt, laissant place à ce vide oppressant qui avait pris résidence dans sa poitrine depuis si longtemps. Il se redressa, se détachant de la fenêtre, et commença à faire les cent pas dans la cuisine, évitant le regard de Penny. Ses mains passaient nerveusement dans ses cheveux, comme pour chasser cette question qui le hantait sans relâche.
Il s’arrêta soudain, face à l’évier, ses doigts serrant le bord métallique. L’acier froid sous sa peau lui offrait un point d’ancrage, mais il ne pouvait empêcher son esprit de replonger dans ces souvenirs qu’il aurait préféré oublier. « Les deux sont… compliquées, » murmura-t-il, les mâchoires serrées, ses yeux fixés sur l’eau qui stagnait au fond de l’évier. « Ça fait mal, tu sais ? Parler de ma mère, c'est comme ouvrir une plaie qui ne guérit jamais vraiment. Quant à Maisie... » Il se tut, incapable de terminer sa phrase. Il y avait tant à dire, mais chaque mot semblait trop lourd, trop douloureux à prononcer. Penny ne dit rien, respectant son silence, mais il sentait sa présence derrière lui, comme une ombre bienveillante, prête à l’écouter si jamais il trouvait le courage de parler. « Tu peux tout me dire. Sur ta mère. Sur Maisie, » murmura-t-elle doucement, ses mots comme une main tendue à travers l’obscurité. Il hocha la tête sans se retourner, son regard toujours fixé sur l’acier froid de l’évier. Il ne savait pas par où commencer, ni même s’il voulait vraiment s’ouvrir. Il inspira profondément, cherchant à calmer les battements affolés de son cœur. « J’aimerais pouvoir te dire que je sais par où commencer, mais je suis encore en train de trier tout ce qui s’est passé. Ma mère... c’est comme si chaque souvenir avec elle portait une double face : la joie et la souffrance. Et Maisie... » Sa voix se brisa, et il secoua la tête, incapable de continuer. « C’est un autre chapitre que je ne suis pas encore prêt à rouvrir. » Il lâcha l’évier et se retourna enfin vers Penny, les bras croisés sur sa poitrine comme une dernière défense contre la vague d’émotions qui menaçait de le submerger. Elle le regarda avec cette douceur désarmante qui lui donnait envie de tout lâcher, mais elle n’insista pas. À la place, elle changea de sujet, avec cette légèreté qui faisait partie de son charme. « Et si jamais t’as pas envie de parler, je peux te parler de ce que moi je fais. Y’a beaucoup de couches changées et de berceuses chantées, mais je suis certaine que je peux rendre ça intéressant. » Il ne put s’empêcher de rire, un son rare, presque inattendu, qui fendit l’atmosphère lourde de la pièce. Ce rire, même court, était une bouffée d’air frais, une brèche dans l’armure qu’il portait depuis trop longtemps. « Ça, c’est du Penny tout craché, » dit-il en secouant la tête, amusé malgré lui. « Franchement, je crois que j’ai besoin d’entendre ça. Parle-moi de couches, de berceuses, n’importe quoi qui pourrait me rappeler que la vie continue… même quand on est perdu. » La tempête en lui n’était pas apaisée, mais il se sentait, pour un court instant, moins seul dans l’obscurité.