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 the leaves might change, but the roots stuck (penny)

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Angus Sutton
Angus Sutton
ÂGE : vingt-sept ans (12/04/1997)
SURNOM : on lui donne sans son consentement, Gus ou Beef dans la bouche des autres lui fait froncer les sourcils
STATUT : le coeur au bord du gouffre, un goût d'inachevé en bouche et des interrogations plein la tête
MÉTIER : manager émérite et fatigué de Handful Of Glory
LOGEMENT : au 27 de la victoria avenue à Redcliffe, dans un appartement sobrement décoré (car il est à chier pour choisir une plante)
the leaves might change, but the roots stuck (penny) 06a142823f98f7769dc86369d4688f61
POSTS : 76 POINTS : 620

TW IN RP : abandon - abus de produits illicites - drogues - tca - dépendance affective
TW IRL : nc
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
RPs EN COURS :
the leaves might change, but the roots stuck (penny) Ca0bc2f243ff425fca25ae80dfaa303f7568b21b
MAISIE #1 ☽ Everywhere, everything I wanna love you 'til we're food for the worms to eat,'Til our fingers decompose keep my hand in yours

the leaves might change, but the roots stuck (penny) Tumblr_peljkySEGI1rlx1ao_400
RUSSELL ☽ When forever was a sentence, sentence to death Oh, when you were a running tear, I was a drop of sweat

AVATAR : Jacob Elodi
CRÉDITS : cheekeyfire (avatar)
DC : nc
PSEUDO : roberobe
Homme (il/lui)
INSCRIT LE : 05/08/2024

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Message(#)the leaves might change, but the roots stuck (penny) EmptyMer 4 Sep 2024 - 17:50

Penny Stringer adore ce message


Penny& Angus So I thought that if I piled something good on all my bad that I could cancel out the darkness I inherited from dad
Le cœur tambourinait dans ses tempes, ses mains tremblaient, incapables de trouver un repos durable. Angus s'était enfin résolu à quitter la soirée bien plus tôt qu'il ne l'avait promis à Callie. Le sourire radieux de la jeune femme avait illuminé la pièce toute la soirée, tant elle était ravie d'accueillir ses amis dans son nouvel appartement, encore imprégné du parfum de la peinture fraîche. La bière bon marché coulait à flots, occupant presque tout le salon, tandis que les plats mexicains, concoctés avec amour par la bassiste, se succédaient sans fin, nourrissant une ambiance aussi désordonnée que la personnalité de la brune. Pourtant, Angus, lui, noyait son mal-être dans la cerveza, sans même en être conscient, traînant sa silhouette lasse dans les coins sombres de la pièce pour éviter les mains intrusives qui auraient pu saisir son épaule et le plonger au cœur d'une conversation dont il ne voulait pas. En vérité, Sutton ne désirait parler à personne. Il ignorait même pourquoi il avait accepté de venir, si ce n'était pour les yeux suppliants de Callie et la manière si charmante dont elle roulait les "r" en prononçant por favor. Sans elle, cette mascarade n'aurait jamais eu lieu, et il se serait contenté d’un burger devant un vieux film avant de sombrer dans le sommeil sur son canapé. Mais Sam, son frère, avait trouvé refuge chez un ami, forçant Angus à se montrer social alors qu'il ne souhaitait que se retrancher dans sa solitude, incapable de voir ce que de nouvelles relations pourraient lui apporter. Après tout, il avait déjà assez d'amis pour ne pas avoir à s'en faire d'autres.

Finalement, après avoir échangé quelques mots avec Callie, dont l’enthousiasme restait intact, Angus avait prétexté un mal de tête soudain, accompagné d'une grimace pour appuyer son propos, comme s'il avait besoin de se justifier. Callie, bien que sans saisir pleinement l'ampleur du fardeau qui pesait sur les épaules de son ami, lui avait offert un geste réconfortant. Elle avait glissé une main douce sur l'épaule du Sutton, pressant légèrement ses doigts, un sourire ténu sur les lèvres en le raccompagnant vers la porte. « Ne dis rien, contente-toi de répéter à tout le monde que c'était la meilleure soirée de ta vie. » Le clin d'œil de Callie apaisa quelque peu la culpabilité qui le rongeait. Lorsque l’air frais de la nuit l’enveloppa, il y trouva une bouffée d'oxygène, une échappatoire fugace à la lourdeur qui l'écrasait.

Ses pensées s'agitaient, tourbillonnaient comme une tempête qu'il ne parvenait pas à apaiser. La rue, déserte en cette heure avancée, résonnait du bruit de ses pas solitaires sur l’asphalte, tandis que les lampadaires projetaient des ombres vacillantes, allongeant ses angoisses sur le trottoir. Il errait sans direction précise, se laissant porter par ses pieds, le cœur alourdi par une vague de mélancolie inexplicable. Il repensait à la soirée, à l'exubérance de Callie, à l'énergie débordante des invités, comme s'ils vivaient tous un instant suspendu, détaché des tracas du quotidien. Mais Angus, lui, restait à l'écart, observant cette euphorie collective sans pouvoir s'y mêler. Chaque éclat de rire, chaque verre levé ne faisait que renforcer son sentiment de décalage, comme s'il était prisonnier d'une réalité parallèle, où les couleurs étaient plus ternes, les sons plus lointains. En vérité, c'était l'absence de sa mère, Maisie, qui le hantait. Personne ne pouvait deviner ce manque, car Angus gardait ses lèvres scellées, cachant derrière une façade de force un cœur en souffrance.

Il savait où il se dirigeait, même s’il se refusait encore à l’admettre. La maison de Penny se trouvait à quelques rues de là, et l'idée d’y trouver refuge, de se blottir dans ce cocon familier, devenait irrésistible. Penny, c’était son ancre, celle qui l’avait toujours compris, même lorsque lui-même se perdait dans ses pensées. Elle avait cette capacité à déchiffrer ses silences, à lire entre les lignes de ses hésitations. Et ce soir, plus que jamais, il avait besoin de cette compréhension silencieuse, de cet espace où il pouvait être simplement lui, sans masque, sans artifice. Le quartier dormait sous un voile de tranquillité presque irréelle, et chaque pas d’Angus résonnait dans la nuit comme un écho de ses doutes. Était-ce une bonne idée de débarquer à cette heure-ci, de troubler la quiétude des autres pour déverser son mal-être ? Mais il chassa vite cette pensée. Penny ne lui en voudrait pas. Elle ne l'avait jamais fait. Il hésita une fraction de seconde, sa main levée devant la porte. Il pouvait encore faire demi-tour, retourner à son appartement et affronter seul cette nuit agitée. Mais il savait qu'il n'y parviendrait pas. Alors, il frappa doucement, trois coups légers qui se perdirent dans le silence de la nuit. Chaque seconde s’étirait, alourdissant son hésitation. Puis, un bruit léger derrière la porte, un froissement de tissu, un pas discret sur le bois craquant. « Je me suis dit que, tant qu'à faire, j'allais passer voir ma vieille amie avant que tu ne m'oublies complètement. Tu sais, histoire de m'assurer que tu n'as pas remplacé ma photo par celle d'un chien plus fidèle. » Il ne fallait pas que ça change entre eux, ça ne devait pas changer, il ne supporterait pas que la distance entre eux - qu'il avait lui-même imposé - soit la nouvelle règle en vigueur dans leur relation. « J’ai pris une pause dans mon autarcie pour te bénir de ma présence. » Egal à lui-même, et si Penny méritait des excuses pour la façon dont il s'était comporté, Angus savait qu'elle ne lui en tiendrait jamais rigueur, c'était ce qu'il y avait de bien avec elle, entre autre.
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Penny Stringer
Penny Stringer
l’ère de l'apaisement
l’ère de l'apaisement
the leaves might change, but the roots stuck (penny) Hu5cwsy Présent
ÂGE : trente-deux ans (03.08.1992)
SURNOM : Penny étant déjà le surnom de Penelope, difficile de faire bien plus court.
STATUT : trois ans qu'il lui fait vivre la plus folle et la plus belle des histoires, Isaac est tout pour elle et plus encore.
MÉTIER : maman à temps plein, elle partage le reste de son temps entre la fondation Run for Judy à l'hôpital, et la fondation Tomlinson, à défaut de se sentir prête à reprendre le chemin devant les caméras.
LOGEMENT : nouvellement installée dans une belle grande maison à Bayside, qu'ils ont choisi ensemble avec Isaac et qui répond à tous les besoins de leur petite tribu.
the leaves might change, but the roots stuck (penny) Tumblr_inline_o5ze1jFrlN1rifr4k_250
POSTS : 13950 POINTS : 960

TW IN RP : mentions d'agression sexuelle, neurodiversité, parentalité, mentions d'abandon d'enfant.
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : elle a un jeune frère autiste qu'elle aime plus que tout et surprotège › fière belle-maman de Jude (13.09.2018) et maman de Maia (14.06.2022) et les jumeaux Jack et Mila (01.08.2023) › bénévole auprès des enfants malades depuis 2020 › être devant la caméra lui manque, mais elle sait son temps auprès des siens plus précieux que jamais.
DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible
CODE COULEUR : Penny crée des malaises en mediumorchid ou en teal.
RPs EN COURS : (05)anguschrisetheljojoshua.

+ the one and only (03)isaac #23isaac #24isaac (ff)isaac (tel).
RPs EN ATTENTE : harleen › micah #6 › riley #2 › rory #12 › you?
RPs TERMINÉS :
the leaves might change, but the roots stuck (penny) Ezgif-6-b1a1ae75cc
penisycause baby, the best part of me is you.
#1#2#3#4#5#6#7#8#9#10#11#12#13#14#15#16#17#18#19 #20#21#22#23#24.


cf. fiche de liens (chronologie des sujets tenue à jour.)


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AVATAR : elizabeth bb olsen.
CRÉDITS : (av. nedorametoris) › (sign. siren charms) › (dessin. mapartche ♡) › (gifs signa. gwennifergifs) › (userbars. loonywaltz)
DC : autumn galloway (ft. lucy boynton) + samuel wellington (ft. charlie hunnam)
PSEUDO : vlastuin › marie.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 27/10/2020
https://www.30yearsstillyoung.com/t34526-when-the-party-s-over-penny
https://www.30yearsstillyoung.com/t40283-penny-never-let-me-down-just-lead-me-home
https://www.30yearsstillyoung.com/t55355-penny-stringer-instagram
https://open.spotify.com/playlist/4UtOHuFE98a5ajwqngBtvw?si=5loW

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Message(#)the leaves might change, but the roots stuck (penny) EmptyHier à 8:52

Angus Sutton adore ce message



the leaves might change, but the roots stuck
@Angus Sutton + Penny Stringer
lieu: résidences, bayside.
crédit gif (c) harley

Si dans les deux dernières années, les nuits avaient longtemps été synonymes de chaos, de réveils multiples, de berceuses, de bruits de fond et du fameux jeu de lit musical à réconforter l’un ou l’autre de tes enfants, il fallait que tu admettes que c’était bien plus calme depuis quelques semaines. Depuis que les jumeaux avaient fêté leur premier anniversaire, ils avaient commencé tous les deux à faire de meilleures nuits, vous offrant des blocs de sommeil bien plus réparateurs à Isaac et à toi. Maia continuait elle aussi d’avoir besoin d’un peu de réconfort, surtout lorsqu’elle se réveillait tôt le matin, mais souvent il lui suffisait de venir se blottir entre son père et toi pour retrouver sommeil et finir pleinement sa nuit. Les routines changeaient constamment, et c’était quelque chose d’absolument normal avec de jeunes enfants. Tu aimais bien cette phase dans laquelle vous vous trouviez, les nuits souvent complètes ou entrecoupées seulement par un réveil. Cette nuit, c’est Mila qui avait appelé ton nom, et puisque le reste de la famille était doucement assoupie à l’étage, tu avais décidé de la descendre avec toi au rez-de-chaussée, la berçant longuement dans une chaise installée dans un coin du salon. Tu chérissais les minutes passées à l’avoir contre toi, à sentir son petit cœur battre au même rythme que le tien alors que de la musique douce remplissait la pièce, apaisant son petit corps qui n’avait pas tardé à se rendormir contre toi. Tu avais laissé les minutes s’effiler quand bien même tu la savais assoupie, profitant simplement de cette proximité qui se faisait de plus en plus rare, et qui tu le savais trop bien, se dissiperait inévitablement au fil des années. Tu n’avais qu’à cligner des yeux pour avoir l’impression constante que tes enfants changeaient à la vitesse de l’éclair et c’était une fin de soirée comme celle-là qui te permettait de te souvenir que chaque petit moment avait l’opportunité d’être magiquement précieux.

Tu venais tout juste de redescendre à la cuisine, ayant de nouveau déposée Mila dans son lit à l’étage, lorsque le calme de la nuit fut interrompu par quelques coups contre la porte d’entrée. C’est inévitablement un sentiment de peur qui s’empare de toi, paniquée à l’idée que ça puisse être des paparazzis qui ont déjà mis la main sur votre nouvelle adresse. Tu ne gardes que des mauvais souvenirs des invasions de ta vie privée par ceux qui sont près à tout pour se mettre un potin, véridique ou non sous la main. Le silence est de nouveau maître de la maison, et tu avances à pas de souris jusqu’à l’entrée, ton regard se concentrant sur le judas pour voir qui peut se trouver de l’autre côté du panneau de bois. La surprise s’éprend de ton être lorsque tu reconnais la silhouette d’Angus qui attend patiemment. Tu ne comptes plus les mois qui ont passé depuis la dernière fois que tu l’as vu, que tu as eu des nouvelles de sa part et c’est un profond sentiment de soulagement qui fait baisser tes épaules alors que tu ouvres la porte pour confirmer que oui, il est bel et bien là, devant toi. « Je me suis dit que, tant qu’à faire, j’allais passer voir ma vieille amie avant que tu ne m’oublies complètement. Tu sais, histoire de m’assurer que tu n’as pas remplacé ma photo par celle d’un chien plus fidèle. » Un rire s’échappe de tes lèvres alors que tu resserres ta robe de nuit contre ton corps. « De un, je te permets pas de me traiter de vieille. » que tu commentes en le pointant du doigt, le sourire sur ton visage trahissant ton air faussement insulté. Tu sais qu’il faisait référence ici à votre amitié qui se faisait vieille de nombreuses années maintenant, mais tu avais choisi l’humour comme mécanisme efficace pour lui faire comprendre que tu ne lui en voulais pas. D’être parti autant que d’apparaître soudainement au pas de ta porte, en pleine nuit. « De deux, on est plus une famille de chat ici. Azrael serait insulté de t’entendre ainsi parler d’un potentiel canin dans la place. » Azrael étant le chat roux qui appartenait à Isaac avant même que tu ne le connaisses, félin qui vous avait évidemment suivi dans votre nouvelle maison.

« J’ai pris une pause dans mon autarcie pour te bénir de ma présence. » « Quelle privilège que tu me fais. » Tu n’hésites pas une seconde de plus avant de venir passer tes bras autour de son cou, l’amenant contre toi, heureuse de le savoir bien là, aussi fort et solide que possible. Tu ne sais pas ce qui se passe, tu ne sais pas ce qui l’amène ici à cette heure, et si tu comptes bien poser des questions éventuellement, pour l’instant, ce n’est pas ta priorité. Tu te recules légèrement, venant naturellement poser tes mains contre ses joues, comme une mère qui ne peut s’empêcher d’inspecter chaque recoin de ses enfants, ou plutôt comme une sœur qui s’est inquiétée pour celui qui a longtemps rempli le rôle d’un petit frère. « T’as l’air fatigué. » que tu commentes d’une voix pleine de douceur, le lâchant finalement pour te reculer un peu et lui laisser la chance de rentrer dans la demeure. « Reste pas là, viens. » Tu refermes la porte derrière lui et invite Angus à te suivre jusqu’à la cuisine. « Tu veux quelque chose à boire? Quelque chose à manger? Une place pour dormir cette nuit? » Tu te sers un verre d’eau, en attendant une réponse de la part de ton ami, que tu couves d’un regard à la fois attentionné et légèrement inquiet.



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Penny Stringer adore ce message


Penny& Angus So I thought that if I piled something good on all my bad that I could cancel out the darkness I inherited from dad
Angus resta immobile un moment, bousculé entre l'idée de rester sur le pas de la porte ou de prendre la fuite, une fuite qui devenait rapidement sa marque de fabrique, son empreinte, et ce même avec ces amis les plus fidèles. Mais Penny avait ouvert la porte en resserrant sa robe de chambre contre son corps pour faire barrage au vent qui s'engouffrait déjà à travers la porte entrouverte. « De un, je te permets pas de me traiter de vieille. » Le silence s’étira avant qu’un rire, presque imperceptible, s’échappe de sa gorge. « Vieille ? » murmura-t-il, sa voix traînante emplie d’un sarcasme teinté de mélancolie. « Disons plutôt... expérimentée. » Ses mots flottaient dans l'air, une tentative pour masquer l’érosion silencieuse qui le rongeait de l’intérieur. « De toute façon, t’as encore des années devant toi à esquiver les Legos et à calmer les pleurs de minuit, alors t’inquiète pas. » Il avait voulu paraître léger, désinvolte, comme avant, mais même à ses propres oreilles, il sentait que quelque chose clochait, comme si une ombre indéfinissable pesait sur chaque syllabe. Il fit un pas hésitant vers l'intérieur, glissant ses mains dans les poches de son manteau pour masquer l’inconfort de sa présence, de ce qu'il était devenu. « De deux, on est plus une famille de chat ici. Azrael serait insulté de t’entendre ainsi parler d’un potentiel canin dans la place. » Il secoua la tête, pour dissimuler un rire alors qu'il s'imaginait un chat au dos rond, la queue rendue touffue par l'insolence dont Angus avait fait preuve en mentionnant tout autre animal qu'un félin dans une maison où il pouvait se pavaner devant les fenêtres à la recherche d'un coin tranquille. « Les chats, ils ont ce talent pour te faire sentir comme un intrus dans leur domaine sacré. Azrael doit probablement se préparer pour une nouvelle série de regards méprisants. » Ce que le chat ne manquerait pas de faire en le voyant ainsi perturber son délicat quotidien, celui de sa maîtresse aussi, comme un fantôme qui tourmente en faisant glisser deux ou trois vases sur son passage, juste histoire qu'on ne l'oublie pas. « Quel privilège que tu me fais. » Angus fit naître un sourire amer sur son visage, un de ces sourires qui ne montent pas aux yeux, qui restent coincés au bord des lèvres. « Privilège, hein ? » Il se passa une main dans les cheveux, regardant autour de lui comme un étranger. « Tu sais, y’a des privilèges qu’on aimerait parfois refuser. Celui de voir débarquer un fantôme, par exemple. Mais bon, c’est moi, ça. Je finis toujours par revenir là où je me sens encore un peu réel. » Sa voix se fit plus douce, presque un murmure à la fin, comme si parler trop fort risquait de briser ce fragile équilibre qui l’avait amené jusqu’ici. Il était épuisé de jouer le rôle du mec cool, du gars qui semblait toujours en contrôle alors qu’au fond de lui, tout s’effondrait. L’étreinte soudaine de Penny le prit au dépourvu. D’abord raide, presque figé, il finit par céder, ses bras entourant son amie avec une force qu’il ne s’était plus permise depuis longtemps. Une partie de lui aurait voulu tout lâcher, juste rester là, dans cette étreinte qui disait « tout va bien » sans qu’il ait besoin de mots. Mais même ce réconfort le rendait nerveux, inquiet que tout ce qui l’apaisait un peu finisse par lui échapper à nouveau. « Ouais… j’ai toujours été meilleur pour disparaître que pour revenir. » Son souffle chaud effleurait l’épaule de Penny alors qu'il fermait les yeux un court instant, laissant s’évaporer, le temps d'une respiration, cette anxiété constante qui pulsait en lui.

Quand Penny lui prit le visage entre ses mains, comme une sœur attentive ou une mère inquiète, quelque chose en lui se fissura. « T’as l’air fatigué. » Ces mots… Ils résonnaient tellement fort. Plus fort que tous les murmures de son quotidien. Fatigué? Non, c’était bien au-delà de la fatigue physique. C’était cette fatigue de l’âme, celle qui te fait te lever chaque jour en te demandant comment tu vas bien pouvoir tenir encore debout. Il baissa légèrement les yeux, incapable de soutenir son regard. « Ouais, fatigué... » Sa voix s’éteignit presque, comme un aveu de défaite. « C’est plus que les nuits blanches, tu sais. C’est comme si... comme si je passais mon temps à essayer de ramasser les morceaux de quelque chose qui continue de se briser, encore et encore. » Ses yeux brillaient légèrement, non pas de larmes prêtes à couler, mais d’une tristesse sourde, latente, celle qui te ronge lentement mais sûrement. Le nom de Maisie traversa ses pensées comme une rafale inattendue, et avant même qu’il ne s’en rende compte, il lâcha dans un souffle : « Maisie. » Il serra la mâchoire, tentant de retenir l’émotion qui montait. « Elle est partie. Sans un mot, sans explication. Un peu comme tout le reste, tu vois? Tout ce qui compte finit par s’éloigner. Et moi... je me demande encore si c’est moi qui fuis, ou si c’est le monde qui s’écroule autour de moi. » Il s’arrêta, réalisant qu’il venait d’exposer une partie de sa douleur qu'il avait longtemps gardée enfouie, même à lui-même. Parler de Maisie, c’était ouvrir une plaie qu'il croyait avoir réussi à cautériser, mais qui saignait encore, silencieusement. « Reste pas là, viens. » Et cette invitation, ce simple geste d’accueil, résonnait tellement fort en lui, comme si malgré ses absences, ses fuites, il avait encore un endroit où poser ses valises, même si ce n’était que pour une nuit. Il la suivit en silence, ses pensées virevoltant comme des feuilles mortes dans un vent capricieux. Chaque pas résonnait un peu plus lourdement que le précédent, comme s’il n’était plus sûr de savoir s’il méritait cette chaleur, ce refuge qu’on lui offrait sans condition. « T’as toujours été là, toi. » Il se mordit la lèvre, ne sachant pas vraiment comment continuer. « Et ça… » Il hésita. « Ça m’a sauvé plus de fois que tu ne le crois. »

« Tu veux quelque chose à boire? Quelque chose à manger? Une place pour dormir cette nuit ? » Se laissant tomber sur une chaise comme s’il n’avait plus la force de rester debout, Angus avait murmuré du bout des lèvres une phrase lourde de sens, que personne d'autre qu'eux ne pouvait entendre. « Juste toi, ça suffit. » Sa voix, bien que douce, contenait une gravité nouvelle, un poids qu'il n’avait jamais vraiment partagé. Il s’adossa à la chaise, les mains tremblantes à force de cacher tout ce qui bouillonnait en lui. « J’suis désolé de débarquer comme ça. C’est juste que… je savais plus où aller. Je savais même pas que j’allais finir ici. » Il baissa les yeux sur la table, ses doigts traçant des formes imaginaires sur le bois. « Tout est brouillé dans ma tête. J’essaye de tenir bon, tu sais? J’essaye de tout réparer, mais… j’ai l’impression que plus j’essaie, plus ça se casse. » Il releva les yeux vers Penny, cherchant une forme de validation, un signe qu’il pouvait encore trouver sa place dans ce monde en déclin. « Y’a Samuel, et tout ce poids que je porte depuis… » Il ne termina pas sa phrase. Penny n’avait pas besoin de savoir, pas tout de suite. Tout ça était trop lourd pour une nuit comme celle-ci. Mais l’épuisement le rattrapait, plus puissant que tout le reste. « Peut-être que… ouais, j’ai besoin de dormir un peu. » Ses mots étaient comme une confession, comme s’il se permettait enfin de relâcher un peu la pression. « Je prendrais pas beaucoup de place, promis. Après tout, faire profil bas, c’est un peu ma spécialité. » Il essaya de sourire, mais ce fut un sourire triste, teinté d'une résignation qu'il n’arrivait plus à combattre. Ses yeux, fatigués, se posèrent une dernière fois sur Penny. « Dis-moi juste que c’est pas trop tard. Que je peux encore tout remettre en ordre. Que je peux encore... réparer ce qui est cassé. » Sa voix était si basse qu’elle se fondait presque dans le silence, mais elle portait en elle toute l’incertitude, toute la peur de celui qui cherche désespérément à croire qu'il y a encore une chance, une lueur d’espoir.
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