(marceline #1) i search the party of better bodies
Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
lieu: brisbane pride festival, pride parade, queen street mall
La musique bat son plein, à cœur joie, les participants entonnent un énième refrain d’une chanson de Cher. Les basses sont si fortes que Nina en ressent chaque vibration dans tout son corps. La sensation est loin de lui être familière, mais ce n’est pas comme si elle pouvait qualifier l’expérience de désagréable. Ce n’est pas son genre que de s’aventurer dans ce genre d’évènement, bien souvent, car elle n’a pas le temps, et encore moins l’envie. Même lorsqu’elle était étudiante, Nina était de ceux qui passaient tout leur temps à la bibliothèque, travaillant d’arrache-pied, plutôt que d’enchaîner les cuites et les expériences insolites. Cela ne l’a jamais empêchée de vivre pleinement sa vie d’étudiante, elle a eu son lot d’expériences, de l’éveil de sa sexualité à des activités bien moins légales, mais ce n’est pas quelque chose qu’elle a poursuivi. Le monde de la nuit n’a jamais été sa scène favorite. Trop de monde, trop de bruit, trop de lumière et trop de mecs aux mains baladeuses. Elle n’a fait que suivre son groupe d’amies. Des vieilles connaissances que les réseaux sociaux ont retrouvées pour elle et une fête d’anniversaire qui se couplait parfaitement avec les célébrations de la Pride. Deux pierres d’un coup et l’occasion de laisser ses soucis conjugaux au placard. Le premier verre, elle l’a siroté gentiment, le deuxième a tenu bien moins longtemps entre ses mains et, lorsque Sara a commandé des shooter aux couleurs du drapeau queer, Nina a lâché la rampe. Elle a le droit de s’amuser et de lâcher prise. Elle a laissé un homme danser près d’elle, imaginant le visage rougit par la jalousie de Ruben, elle l’a laissé glisser ses mains sur ses hanches, mais quand il a voulu s’approcher encore un peu plus, elle l’a dégagé. Sept ans que seul Ruben avait le droit de la toucher, ce n’est pas une habitude qui se perd sous l’influence de l’alcool. Cet homme là sentait la transpiration et le déodorant bon marché. Il a fini par la dégoûter. Alors elle a repris un verre, riant à gorge déployée avec des filles si éloignées de son cercle social que tout s’apparentait à une véritable expérience.
Un tour aux toilettes, un peu d’eau fraîche sur son visage et Nina se laisse à nouveau aspirer dans la salle principale. Là où les corps se mêlent au rythme de la musique, à scander les paroles de chansons qui ne se démoderont jamais et qu’elle reprend en cœur avec le reste de la foule. Elle a perdu son groupe d’amies de vue, mais n’oublie pas le chemin du bar. Encore un verre et elle appellera un taxi. Elle n’a pas de garde avant plusieurs jours, une gueule de bois sera épongée avant qu’elle n’enfile à nouveau sa blouse. À tout les coups, Ruben l’appellera demain et elle se fera un plaisir de lui raconter sa soirée par le menu. Elle fronce des sourcils, se donnant une leçon intérieure, l’invitant à cesser de penser à son mari quand il ne pensait jamais à elle lorsqu’il allait voir une autre. Elle marmonne dans son coin alors que le barman lui demande ce qu’elle souhaite. Un nom de cocktail lui échappe avant qu’elle laisse glisser son regard à l’autre bout du bar. L’espace d’un instant, elle pense halluciner. Ce n’est qu’une blonde parmi tant d’autres. Mais tout de même, il y a des traits que l’on n’oublie pas et puis ce sourire en coin. Nina n’est pas certaine, elle hésite, regarde en plusieurs fois, se fait carrément prendre la main dans le sac. Son verre à la main, elle se dirige vers la jeune femme et lui adresse un sourire. « Marceline ? » Elle n’avait jamais oublié ce prénom et, à part si elle voit soudainement trouble, elle est certaine de se retrouver face à une ancienne camarade étudiante. « Tu te souviens de moi ?! » Qu’elle demande presque bêtement, la faute à son état d’alcoolisation légèrement avancé. Elle espère surtout ne pas se tromper, même si sa répartie l’aidera toujours à trouver une pirouette pour s’en sortir.
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.
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Dernière édition par Nina Sterling le Dim 27 Oct - 21:42, édité 1 fois
Marceline Griffiths
la furie de vivre
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
La meilleure journée de l’année, et celle où j’étais aussi la moins sobre, apparemment : aujourd’hui, c’était la Pride. On avait marché avec Jesse et des gamins de Manzili, avec nos panneaux et nos paillettes, puis je les avais abandonnés pour rejoindre ma bande d’amis avec une mission en tête plutôt simple : faire la fête. J’avais enchaîné les verres rapidement, dansé sur MUNA et Charli xcx, j’avais des confettis coincés dans ma frange et ma tenue en sequin arc-en-ciel me tenait trop chaud. Bref, je vivais la Pride dont je rêvais.
J’avais besoin de me changer les idées, ces derniers temps. J’avais l’impression de voir Andy à tous les coins de rue, je pensais constamment à elle, et je devais bien avouer que voir tant de couples queer heureux à la pride ne me facilitaient pas la tâche. J’étais amère, une amertume qui ne me ressemblait pas, moi et mon éternel romantisme malgré mes déboires. Mais j’avais l’impression que c’était la goutte de trop, et je ne me reconnaissais plus, je ne comprenais pas comment j’en étais arrivée là, et par rebond, je n’avais plus envie de me regarder dans un miroir, de passer du temps avec moi. Alors j’étais bien sur un set, à faire semblant d’être quelqu’un d’autre, et le reste du temps, je le passais abrutie devant ma télé ou à boire trop de verres de vin ou à chercher à terminer dans les bras d’une inconnue qui finirait peut-être par tweeter qu’elle avait couché avec la Marceline Griffiths - les règles de Raya étaient pourtant strictes, mais je savais que rien ne restait secret bien longtemps, quand on était une célébrité. La seule chose que j’avais réussi à protéger, c’était ma relation avec Andy, et maintenant, personne ne savait que je vrillais à cause d’un coeur brisé, parce que personne ne savait que j’avais été amoureuse en premier lieu. Il n’y avait que mes amis pour me remonter le moral. Et mon agente pour essayer que mes crises de larme sur le set ne fuitent pas dans la presse.
Un enième gin tonic vide, et je me dirigeais vers le bar, le pas léger, un sourire un peu perdue sur les lèvres. Je ne faisais pas attention aux gens qui me remarquaient, me regardaient - je commençais à avoir l’habitude, j’étais connue, on me reconnaissait, je détestais ça, alors que je pensais que j’allais adorer être adulée. Maintenant, je ne voulais simplement disparaître dans mes verres. Ou dans les bras de quelqu’un. Je regardais les filles accoudées au bar, remarquai une blonde à la démarche qui tangue, mais toujours assurée, et lâche un oh de surprise quand je reconnais Nina. Elle me regarda elle aussi, un petit moment, avant de visiblement comprendre qui elle a en face d’elle - son visage s’illumine quand l’information finit par faire son chemin. Elle s’approche avec un sourire. « Marceline ? » « Heeeey !! » Ma voix était trop enjouée, j’avais trop bu, mais vu la tête de Nina, elle ne m’en tiendrait pas rigueur. « Tu te souviens de moi ?! » J’éclatai de rire. « Qui pourrait t’oublier, Nina ?! » M’exclamai-je, la prenant immédiatement dans mes bras avec toute l’effervescence et l’extraversion dont je pouvais faire preuve. « Ou devrais-je dire Docteure Sterling, non ?! » J’essayais de deviner, mais c’était facile, si y en avait bien une qui avait dû terminer ses études major de promo, c’était elle. On s’était connues par des amis communs, à la fac, mais j’étais en licence d’anglais et de théâtre, rien à voir avec le sérieux de la médecine. « T’es encore plus jolie que dans mes souvenirs », dis-je sans réfléchir avec un sourire. Je portai mon verre pour que l’on trinque ensemble. « T’es venue fêter la pride ? » Demandai-je, curieuse - je n’avais pas eu l’impression d’être une expérimentation pour Nina, mais elle ne m’avait pas non plus donner l’impression d’être le genre de personnes qui finirait par porter son identité avec fierté, mais bon, je ne l’avais pas vu depuis plus de dix ans, elle pouvait bien me surprendre.
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Elle ne saurait se rappeler de la dernière fois où elle avait réellement lâché prise au cours d’une soirée. Au bras de Ruben, les évènements se ressemblaient tous. Des congrégations de médecins qu’il se fallait d’impression, que ce soit par l’histoire de leur couple ou les prouesses dont ils étaient capables dans un bloc opératoire. Il n’était pas question de s’amuser, de se déhancher au rythme d’une playlist réunissant les meilleurs titres d’une autre décennie. Il fallait sourire sans montrer ses dents, avoir le verbe haut et l’acharnement d’un requin prêt à faire couler le sang pour se frayer un chemin dans ce milieu concurrentiel. Parfois, il se retrouvait au club de Jazz, mais ce n’était rien de comparable à la soirée qui battait actuellement son plein autour d’elle. Nina peut sentir la vibration des basses dans ses os alors que sa démarche assurée, mais légèrement zigzagante, l’amène vers la jeune femme qu’elle avait repérée depuis l’autre bout de la pièce. Elle n’avait jamais oublié ce visage qu’elle a récemment croisé sur une affiche publicitaire. « Qui pourrait t’oublier, Nina ?! » Son rire se mêle à celui de la blonde alors que soudainement elle se retrouve prise dans son étreinte. « Ça fait longtemps. » Tellement qu’elle ne saurait réellement mettre un doigt sur la dernière fois où elle avait bien pu croiser le chemin de Marceline. « Ou devrais-je dire Docteure Sterling, non ?! » Un sourire s’immisce sur ses lèvres, alors qu’elle jette sa chevelure en arrière, approuvant le titre qui est le sien, jouant un instant de son statut. Dans un autre monde, elle aurait même pu la corriger sur son nom de famille, mais Nina se contente de se pencher vers la jeune femme comme si elle allait lui confier un secret de la plus haute importance. « Juste Nina entre nous, Madame l’actrice. » Elle l’avait compris en voyant le visage de la jeune femme apparaître parfois sur ses réseaux sociaux, mais Nina serait bien incapable de nommer le moindre film ou la moindre série dans laquelle Marceline aurait pu jouer. Elle n’a jamais le temps d’aller au cinéma et regarde toujours les mêmes séries des années 90 en boucle.
« T’es encore plus jolie que dans mes souvenirs » Est-ce que la température de la pièce venait de gagner quelques degrés ? Ou est-ce que ses joues venaient de rougir légèrement face au compliment de la blonde ? Prise de court, Nina joue avec son verre, en avalant une gorgée avant de plonger son regard dans celui de son ancienne amante. « Tu devrais peut-être passer à l’eau, Griffiths, tu commences à voir trouble. » Ruben avait récemment commenté l’une de ses photos en lui disant qu’elle était belle. Mais personne d’autre que lui n’avait utilisé ce genre de terme depuis bien longtemps. Et les trahisons de son mari avaient amené Nina à observer les autres femmes avec une jalousie dans le regard. Il s’était détourné d’elle, et même si elle n’avait jamais douté de ses charmes, il avait amené des doutes dans son esprit. Doutes que Marceline venait de balayer d’un revers de main et d’un regard insistant. « T’es venue fêter la pride ? » Elle secoue la tête, la paille de son cocktail coincé entre ses dents. Son regard se balade sur la salle avant de revenir sur Marceline. « Fêter l’anniversaire d’une amie. » Elle hausse les épaules. « Je les ai perdues. » L’aveu lui arrache un léger rire, consciente de passer pour une enfant perdue avec son affirmation. « Mais je t’ai trouvé, toi ! » Nina a définitivement trop bu, mais son visage se fend d’un sourire rayonnant à la simple idée de cette rencontre fortuite. Sans attendre, elle prend place sur un tabouret libre, tournant son corps tout entier vers la jeune femme, lui offrant toute son attention. Et remarquant seulement maintenant qu’elle semblait être seule. « C’est drôle de se retrouver ici. » Durant la Pride, alors que leur relation avait, à un moment, pris un tournant qui les aurait amenés à célébrer ensemble. Malgré les années écoulées, Nina n’avait rien oublié de ces instants de sa vie. Et l’ironie se voulait plus forte encore si l’on pensait à tout ce qu’elle avait appris récemment. « T’es venue seule ? » Non pas que cela ait la moindre importance, mais au milieu de toutes les questions qui se bousculaient dans un coin de son esprit, c’est la première qui franchit le seuil de ses lèvres.
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ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
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LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
Je n’avais jamais oublié Nina, bien sûr, de la même manière que je n’avais jamais oublié aucune des filles avec qui j’avais eu une histoire, peu importe la durée. C’était presque un party trick, à ce stade, et mes amis s’amusaient souvent de ma capacité à me souvenir de la moindre fille avec qui j’avais couchée, même si c’était une inconnue en soirée il y a dix ans. Alors forcément, Nina… Nina et son rire, les soirées qu’on avait terminé ensemble, nos deux fort caractères qui faisaient des étincelles, l’odeur de son cou, la façon dont elle avait pris ses distances, ensuite, parce qu’on ne voulait pas la même chose. Forcément, je pouvais la reconnaître dans n’importe quelle foule, même si ça faisait plus de dix ans, même si ça n’avait jamais été trop sérieux entre nous. « Juste Nina entre nous, Madame l’actrice. » Je passai à mon tour une main dans mes cheveux et battai des cils, faussement innocente, ricanant d’ivresse. On avait toutes les deux réussies, au final, elle avait son rêve d’être docteure, j’étais actrice. Je me demandais si pour elle aussi, la réalité était moins brillante que mes couvertures de magazine.
Mais je n’avais pas envie de parler de ça, des sujets qui fâchent. Je préférais boire, fêter, être légère, complimenter Nina, au passage. « Tu devrais peut-être passer à l’eau, Griffiths, tu commences à voir trouble. » Je secouais mes mains, outrée par sa réponse. « Ah, non, Nina ! » M’exclamai-je d’un ton dramatique. « Non, je refuse. Tu es trop jolie pour faire de la fausse modestie », protestai-je avec un rire. Une femme comme Nina devait savoir qu’elle était belle, sinon, qu’est-ce qui restait pour les autres ?! Je n’essayais même pas de flirter avec elle (enfin, bon, je flirtais accidentellement avec la terre entière, mais ça, c’était une histoire) mais de relever qu’elle était une docteure accomplie ET jolie. Que demander de plus !
Je me demandais si Nina était venue seule, accompagnée, peut-être avec une petite-amie ? « Fêter l’anniversaire d’une amie. » Nina ne me donnait pas assez d’informations, et j’étais curieuse comme une enfant qui avait trouvé un petit trésor avec lequel jouer. « Je les ai perdues. » Je me mis à rire, parce que j’avais aussi égaré mon groupe. Ils étaient sûrement dans un coin, à me voir discuter avec une jolie blonde au comptoir, à rire (affectueusement) de ma tendance à flirter avec tout le monde. Theo avait décrété que j’étais dans ma hoe phase post-rupture, et j’avais accepté la sentence. Sauf qu’avec Nina, c’était un peu différent. Je voulais principalement savoir ce qu’elle devenait. « Mais je t’ai trouvé, toi ! » « J’ai gagné au change. Toi, par contre, je sais pas », plaisantai-je avec un rire d’ivresse. Nina s’installa sur un petit tabouret, et j’étais ravie à l’idée qu’elle veuille rester discuter - en tout bien tout honneur, bien sûr. « C’est drôle de se retrouver ici. » Oui, il y avait une forme d’ironie étrange, que j’étais un peu trop ivre pour complètement relever. « T’es venue seule ? » Je secouais la tête d’un signe de négative. « Oh non, j’enchaîne depuis le début de la journée. Pendant la Pride j’ai défilé avec des gamins d’une asso où je suis bénévole, puis j’ai rejoint des amis après, et depuis, ça n’arrête pas. » Je fis un signe vers la foule. « J’ai des potes quelque part par là, j’crois », avouai-je en plissant les yeux, essayant de les voir. « Et ils veulent aller au karaoké puis en boîte après. C’est la journée la plus chargée de l’année ! » Décrétai-je avec un rire.
Trop curieuse, je reportais mon attention sur Nina, cherchant à glaner des informations sur elle. Ca ne loupa pas : à son annuaire, un anneau brillait. Je poussai une exclamation et attrapai sa main sans réfléchir. « Ohhhhh ! Nina !! » Je criais en touchant du bout des doigts le petit anneau. « Ohlala, félicitations ! » Je relevai la tête vers elle, lâchant sa main après quelques secondes de plus que ne le demandait la bienséance. « Pitié, dis moi que t’es mariée à une femme ? » Implorai-je. Elle eut une expression étrange que j’eus du mal à déchiffrer. « Nooooon, un mec ?! C’est trop une perte pour la communauté, là », protestai-je avec un rire.
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midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
« Ah, non, Nina ! » L’exclamation de Marceline est si vive que, malgré la musique assourdissante, Nina manque presque de sursauter sous l’effet de surprise. En face d’elle, la blonde fronce des sourcils, prête à lui rappeler l’ordre des choses. « Non, je refuse. Tu es trop jolie pour faire de la fausse modestie. » À l’entendre parler ainsi, Nina eut l’impression d’être vue pour la première fois depuis bien trop longtemps. Comme si Marceline avait ressenti tout ce qu’elle ne laissait pas paraître. Sa confiance en elle qui avait pris quelques balles et cette sensation que personne ne pourrait plus jamais la regarder comme Ruben le faisait à une époque. Sous le regard pétillant de Marceline, elle a la sensation de réellement être belle, de se sentir à nouveau bien dans sa peau et dans ses fringues. Elle pourrait se nourrir exclusivement de cette admiration qui réussi à tirer un sourire sur ses lèvres rosées. « D’accord, d’accord. » Elle lève sa main libre en signe d’acceptation, ne cherchant pas à se battre contre un compliment qui vient clairement du cœur. Il faut dire que Marceline n’a pas tant changé et que même si elle est désormais célèbre, Nina a la sensation de retrouver en face d’elle, la fille qu’elle avait connue à l’époque de leurs études respectives. « T’as pas vraiment changé non plus. » Qu’elle annonce un peu trop doucement pour être parfaitement entendue.
À défaut de retrouver ses amies, Nina décide de prendre place aux côtés de son ancienne amie. Ancien flirt ? Ancienne relation qu’elle n’a jamais réellement oubliée, en tout cas. Amusant de la retrouver maintenant, alors que son mariage vacille et qu’elle se pose tout un tas de questions sur l’avenir de ce dernier. Elle ne peut s’empêcher de relever le regard que Marceline pose sur elle. C’est revigorant et si elle n’avait pas déjà légèrement abusé des cocktails servis ce soir, elle aurait sûrement rougi un peu plus que son habitude. « J’ai gagné au change. Toi, par contre, je sais pas » Son rire vient se mêler à celui de la blonde. Il n’est pas réellement question de savoir qui se retrouve la gagnante dans l’histoire, mais plutôt de savourer le fait de s’être retrouvé au milieu de cette foule dense, que Nina semble complètement oubliée pour l’instant. « Oh non, j’enchaîne depuis le début de la journée. Pendant la Pride j’ai défilé avec des gamins d’une asso où je suis bénévole, puis j’ai rejoint des amis après, et depuis, ça n’arrête pas. » Elle en a presque la tête qui tourne, rien qu’à l’écouter. Ce n’est pas vraiment une surprise en soi. Marceline a toujours été une hyperactive et surtout assez libérée sur sa sexualité. « J’ai des potes quelque part par là, j’crois. Et ils veulent aller au karaoké, puis en boîte après. C’est la journée la plus chargée de l’année ! » C’est un peu trop aux yeux de Nina. Elle avait accepté de venir dans ce bar, mais elle ne comptait pas s’éterniser jusqu’au bout de la nuit. Ou peut-être que son programme allait subitement changer ? « Tu m’as filé le tournis. » Qu’elle avoue dans un éclat de rire. Peut-être devrait-elle poser son verre plutôt que de ne cesser d’en prendre quelques gorgées comme s’il s’agissait d’un jus de fruit.
À peine a-t-elle posé le gobelet sur le bar que Marceline s’empare dans sa main gauche en s’exclamant. « Ohhhhh ! Nina !! Ohlala, félicitations ! » Si elle avait besoin de quelque chose pour retrouver sa sobriété, Marceline venait de trouver le déclencheur parfait. Elle devait se retenir de tirer sa main vers elle, laissant son amie observer son alliance comme s’il s’agissait de quelque chose de précieux. « Pitié, dis-moi que t’es mariée à une femme ? » Non, Nina avait préféré épouser le plus grand connard que la planète avait décidé de porter. « Nooooon, un mec ?! C’est trop une perte pour la communauté, là. » Si sa robe avait été pourvue de poche, elle se serait empressée de cacher sa main dans l’une d’entre elles. Elle devait s’abstenir de la glisser dans son dos, assumant de toujours porter son alliance, malgré tout. Et si, l’alcool aidant, elle eut une seconde d’hésitation, Nina eut rapidement le réflexe d’enfiler son masque de la femme mariée et heureuse de l’être. « Tu te souviens de Ruben ? » Elle prononce son prénom dans un sourire que tout inconnu pourrait interpréter comme à la limite du mielleux. À l’époque déjà, Ruben était une constante dans sa vie, âgé d’un an de plus, mais traînant au même endroit sur le campus. « On s’est marié en début d’année. » Et à chaque seconde qui s’écoule ensuite, son attitude cherche à démontrer qu’elle nage en plein bonheur. Qu’importe si elle n’avait pas vu son mari depuis des jours, qu’importe ce qu’il avait pu lui faire, Nina tient bien trop aux apparences pour se lancer dans l’explication du fiasco que représente leur union. Elle est une femme mariée, une chirurgienne en pleine ascension et personne ne pourra voir au travers de son vernis parfait. Pas vrai ? « Et toi alors ? Tu as quelqu’un dans ta vie ? » Elle a hâte, tout de même, que le sujet principal de la conversation s’oriente vers autre chose que son mariage. N’importe quoi fera l’affaire, même commenter la tenue de la femme qui vient juste de reluquer Marceline comme si elle était un bout de viande fraîche avant de lancer un regard noir à Nina qui répond par un sourire arrogant. « Sinon, je crois que je viens de te faire louper un coup. » Qu’elle commente en riant quelque peu, tout pour donner le change.
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.
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Marceline Griffiths
la furie de vivre
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
Nina avait raison, je n’avais pas beaucoup changé : toujours aussi bavarde, toujours fourrée à droite à gauche, mille plans et idées à la minute, et mon homosexualité que je portais comme un badge d’honneur au milieu de ça. Quand on s’était connu, avec Nina, j’étais out depuis peu, mais déjà, je me sentais assurée dans cette identitée. J’avais de la chance, beaucoup de gens avaient des cheminements difficiles de ce côté-là, alors que pour ma part, le moment où j’avais compris qui j’étais avait plutôt ressemblé à une épiphanie simple et réconfortante, un oh triomphale. J’avais grandi adolescente dans un monde où les représentations étaient limitées, où j’ignorais presque que c’était possible d’être autre chose qu’hétérosexuelle. Quand finalement, le puzzle s’était assemblé, ça avait été une telle évidence que j’avais très vite eu envie de le dire aux gens autour de moi, de l’explorer, me rendant dans des soirées queers, rencontrant d’autres gens. Aujourd’hui, j’étais le produit de ces expériences-là, et j’en étais fière ; c’était pour ça que j’aimais le jour de la Pride avec autant de ferveur, au fond.
Nina, elle, avait l’air d’avoir choisi un chemin plus classique, une carrière dans la médecine, la bague au doigt, sûrement avec un homme - même si en cet instant, j’aurais adoré qu’elle me dise qu’elle s’était mariée avec une femme qu’elle avait rencontré y a trois mois, un vrai move de femme queer trop intense comme je les connaissais bien. « Tu te souviens de Ruben ? » J’étais trop ivre pour cacher ma surprise (ou mon désarroi, au choix) et je répétais, hurlant accidentellement : « RUBEN ???? » Pas parce que je ne m’en souvenais pas, mais parce que sérieusement…. Ruben avait réussi à passer la bague au doigt à Nina ????????? Le monde était injuste et homophobe, vraiment. « Pardon, euh, ça m’a surprise, mais euh, oui, Ruben », je répétais, en secouant la tête pour me convaincre. « On s’est marié en début d’année. » Oui, super, bravo, vive les mariés… Ruben, sérieux ? Dans mon souvenir, il était sympa et mignon, mais le genre de mec qui s’imaginait déjà être un génie, à finir chirurgien de renom, avec un égo pas possible et le besoin chronique de plaire à tout le monde (et oui, si ça vous rappellait quelqu’un d’autre, oui, j’étais au courant de l’ironie…) « Non, en vrai, c’est cool, si tu es heureuse », dis-je en essayant de ne pas grimacer. « Mais t’es mille fois plus belle que lui, quand même », protestai-je, complètement objective (!).
Malheureusement, ma curiosité me valait un retour, avec l’éternelle question : « Et toi alors ? Tu as quelqu’un dans ta vie ? » J’eus une grimace, trop occupée par le clang dans mon estomac pour faire attention à l’échange bref entre une inconnue et Nina, qui lui lance un sourire piquant. « Sinon, je crois que je viens de te faire louper un coup. » Je tournais la tête sans beaucoup de discrétion pour regarder la jeune femme (plutôt mignonne !) avant de reporter mon attention sur Nina. « Une de perdue dix de retrouvées », décrétai-je, mes yeux pétillants. « Enfin, si cet adage était vrai, j’en aurais un demi-million à mes pieds », plaisantai-je, essayant de ne pas avoir l’air amère. « J’ai pas trop de chance de ce côté-là. » C’était l’euphémisme du siècle. Je bus une immense gorgée de mon verre. « Mais c’est pas grave car j’ai décidé que j’allais changer de tactique. Finie la recherche de la femme de ma vie… Je veux juste m’amuser ! » Indiquai-je avec un clin d’oeil qui, promis, était là pour appuyer mes propos, pas flirter avec Nina - sauf si elle voulait que je flirte avec elle, évidemment !
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Son don pour les conversations mondaines lui permet de garder la tête haute et un sourire éclatant face aux interrogations de Marceline. Elle s’amuse même de la voir observer son alliance sous toutes les coutures, comme pour s’assurer que Nina lui raconte bien la vérité. En toute franchise, elle ne s’attendait pas à une telle réaction de la part de l’actrice. « RUBEN ???? » Elle sursaute face à l’exclamation de voix avant de regarder frénétiquement autour d’elle, comme si répéter trop fort le prénom de son cher mari l’invoquerait dans les lieux, tel un Beetlejuice prêt à semer la zizanie. Elle s’attend à tout quand il s’agit de Ruben, lui qui est parfaitement déterminé à lui rappeler qu’ils sont mariés et qu’il n’a pas l’intention de voir ce statut changer. « Crie pas comme ça, Marcel ! » Pourtant elle rit, comme une adolescente qui vient de dévoiler le prénom de son crush du moment. « Pardon, euh, ça m’a surprise, mais euh, oui, Ruben. » Bien sûr qu’elle se souvient de lui, il était déjà partout dans sa vie. Il venait la chercher à la sortie des cours, il l’aidait à réviser et il l’observait probablement du coin de l’œil alors qu’elle batifolait avec la demoiselle qui se tient actuellement face à elle. Comme si peu de choses avaient changé, en somme. Le seul détail qui transcende est la grimace qui fend les traits de Marceline. « Cache ta joie surtout ! » Si elle n’était pas alcoolisée, Nina s’en serait offusquée. En cet instant, elle trouve cela drôle, comme si Marceline pouvait encore jalouser quoi que ce soit, comme si elle la voyait encore comme ça. « Non, en vrai, c’est cool, si tu es heureuse. » Sa réaction se veut bien moins contrôler à l’entente de ce dernier mot. Elle aimerait être heureuse, mais on est venu lui couper l’herbe sous le pied. Juste une fraction de seconde, avant qu’elle ne retrouve son sourire immaculé. « Je le suis. » Et elle rit comme une jeune femme mariée, encore perdue dans sa honeymoon face, devrait le faire. « Mais t’es mille fois plus belle que lui, quand même. » Dans un geste contrôlé à la perfection, Nina rejette quelques mèches de cheveux sur son épaule. « Je sais, je sais. » Elle trouvait Ben incroyablement beau jusqu’à ce que ses cachotteries ne viennent enlaidir ses traits.
Surtout, elle n’a pas envie de passer sa soirée à passer de lui. Nina avait accepté cette sortie pour ne justement pas penser à son mariage et aux infidélités de Ruben. Et après toutes les galères qu’elle a pu enchaîner, c’est comme si le destin avait décidé de lui offrir un break en mettant l’actrice sur son chemin. Et il est trop simple de détourner l’attention alors qu’une autre femme semble les observer attentivement. « Une de perdue, dix de retrouvées. » Elle rit en se rapprochant légèrement de la blonde, la musique ayant repris de plus belle, il est dur de s’entendre dans le club. « Enfin, si cet adage était vrai, j’en aurais un demi-million à mes pieds. » Haussant un sourcil, elle observe les traits de son amie. « Comme si c’était déjà pas le cas ?! » Elle ne voudra pas croire que Marceline soit seule et esseulée. « J’ai pas trop de chance de ce côté-là. » - « Elles savent pas ce qu’elles ratent. » Ce n’est pas une phrase jeté en l’air. Nina se souvient des soirées passées en la compagnie de la blonde, de sa douceur, de toute l’attention qu’elle lui avait donnée et des heures qu’elles avaient passé à explorer leur amitié et plus encore. Elle marmonne un peu pour elle, s’amuse de se souvenir de tout cela avec tant de précision et se concentre à nouveau sur le visage de Marceline, heureuse de ces retrouvailles un peu insensées. « Mais c’est pas grave, car j’ai décidé que j’allais changer de tactique. Finie la recherche de la femme de ma vie… Je veux juste m’amuser ! » Son clin d’œil la fait ricaner telle une adolescente, mais elle aime cette idée. « Ça tombe bien, j’ai envie de m’amuser aussi. » C’était même le but ultime de sa soirée, elle n’avait pas enfilé une robe et des talons juste pour jouer les plantes vertes dans une soirée d’anniversaire peu intéressante. « Je t’offre un autre verre ? » Qu’elle propose en pointant du doigt le verre vide de Marceline. Peut-être qu’elle aura un peu de temps à lui accorder ? « Ou tu veux aller danser ? » Et ça, elle ne s’était même pas vu le proposer.
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Marceline Griffiths
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ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
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MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
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LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
« Crie pas comme ça, Marcel ! » Dans la bouche de Nina, le surnom Marcel avait un goût acidulé, un air de cocktail trop sucré qu’on buvait, étudiantes, et je sentis mon estomac qui se réchauffer, le rouge qui montait à mes oreilles, parce que j’étais un peu ivre, un peu heureuse ; que j’étais surprise de la revoir, de l’entendre me parler comme si on s’était quitté la veille, les surnoms, les blagues, les regards en coin, c’était familier, et différent à la fois. « Cache ta joie surtout ! » Je secouais la tête avec un rire, et levai les mains comme une coupable qui essaie de clamer son innocence. « Désolée, je ne fais que prêcher ma paroisse, t’es une perte immense pour toute la communauté des meufs queers de Brisbane », expliquai-je avec un rire, pas tout à fait sérieuse, mais pas tout à fait à blaguer non plus.
En réalité, le plus important était que Nina soit heureuse. Même si actuellement, le bonheur matrimonial des gens me donnaient des légères envies de meurtre. « Je le suis. » L’affirmation de Nina ne laissait pas de place au doute, elle avait trouvé le bon, après probablement des années à se tourner autour. En voilà, une jolie histoire, qui avait dû faire rêver à leurs speechs de mariage : on a grandi ensemble, ce genre de choses un peu romantiques et niaises dont je rêvais, que j’adorais habituellement. Mais ces derniers temps, même mon esprit de romantique battante s’écroulait sur lui-même. J’avais trop donné, me disais-je, un peu dramatique, mais réellement fatiguée. J’avais l’impression d’être cassée. Je portais mon verre à mes lèvres pour éteindre toutes mes pensées spirales.
La musique était forte, dans le club, et Nina et moi étions penchées l’une vers l’autre pour s’entendre. J’en profitais pour détailler ses traits, la façon dont le temps était passé sur son visage, marquant les rires aux bords de ses lèvres, ses yeux. Elle était toujours aussi belle, rayonnante. L’air de celles qui ont la vie devant elle. « Comme si c’était déjà pas le cas ?! » Souligna Nina avec un sourire à la mention des filles à mes pieds. Elle était trop optimiste. « J’ai pas trop le problème pour les avoir à mes pieds, c’est pour qu’elles y restent, le souci », plaisantai-je avec un certain sarcasme pour noyer mon amertume. « Elles savent pas ce qu’elles ratent. » Je secouais ma main, l’air de dire oh, arrête ! mais mon coeur battait au bord de mes lèvres. Nina essayait simplement d’être gentille, elle avait trop bu, mais je prenais le compliment, parce que j’avais besoin de n’importe quel baume au coeur en ce moment.
Pas question de plomber l’ambiance, j’étais là pour m’amuser, c’était le nouveau mot d’ordre. « Ça tombe bien, j’ai envie de m’amuser aussi. » Je tapais dans mes mains, ravie que l’on s’aligne dans notre ivresse un peu euphorique. « Je t’offre un autre verre ? Ou tu veux aller danser ? » « Mmmh pourquoi pas les deux ?! » Proposai-je avec un rire, comme si je venais de trouver l’idée du siècle. « Et ça fait longtemps qu’une aussi jolie fille ne m’a pas payé un verre, je suis flattée ! » Décrétai-je alors qu’on commandait un autre verre et qu’on les amenait sur la piste de danse où la musique pop en faisait tournoyer plus d’un. J’essayais de pas renverser le cocktail sur moi, Nina, ou les gens qui manquaient de rentrer dedans, j’essayais aussi de ne pas trop loucher sur Nina qui dansait, si jolie, si fluide. Je m’amusais comme une gamine avec elle, on chantait, on sautillait, on oubliait le reste du monde. A un moment, alors qu’une chanson plus douce passait, je glissai mon bras autour des épaules de Nina dans un espèce de câlin de côté un peu maladroit. « J’suis trop contente de t’avoir croisée » , dis-je avec sincérité, et dans mon effervescence, je plantai un baiser sur le côté de son crâne, dans ses cheveux blonds qui sentaient blonds. « Franchement, j’espère que Ruben réalise la chance qu’il a ! »
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midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
« Désolée, je ne fais que prêcher ma paroisse, t’es une perte immense pour toute la communauté des meufs queers de Brisbane. » C’est plus fort qu’elle, prise de surprise par la franchise brutale de Marceline, elle éclate de rire. Elle ne s’était réellement pas attendue à une telle répartie et cela l’amuse, dans le fond que son amie pense sincèrement qu’elle puisse représenter une part de la communauté queer. Nina n’a jamais réellement pris le temps d’apposer la moindre étiquette sur sa sexualité, mais il est certain que ses aventures queer se sont limitées à ce qu’elle a pu vivre en compagnie de la blonde. Elle s’est presque immédiatement mise en couple avec Ruben après cela et rien n’a changé après. Elle était restée fidèle à cet homme, amoureuse comme elle ne l’avait jamais été auparavant. Pour que toutes ces années se retrouvent désormais jetées par la fenêtre.
Il est hors de question qu’elle laisse Ruben venir gâcher sa soirée alors qu’il n’est même pas présent. Elle le sait de garde à l’hôpital, il n’y a aucune chance pour qu’elle croise d’une façon ou d’une autre. Elle se doit de profiter de sa soirée, encore plus maintenant qu’elle a retrouvé une vieille connaissance qui semble avoir bien moins de chance qu’elle en amour. Si on peut encore appeler cela de la chance. « J’ai pas trop le problème pour les avoir à mes pieds, c’est pour qu’elles y restent, le souci. » Elle fronce les sourcils, se demandant comment il est possible qu’une femme ne souhaite pas rester au bras de Marceline. « La célébrité pose problème ? » Elle sait que la jeune femme est souvent dans les tabloïds, non pas qu’elle prenne le temps de lire ce genre de bêtises.
« Mmmh pourquoi pas les deux ?! » Son regard brille à la simple idée de passer le reste de sa soirée en compagnie de Marceline. Au diable le groupe qui l’avait amené ici, elle s’excusera demain. De toute façon, elle ne passait pas réellement un bon moment en leur compagnie. « Et ça fait longtemps qu’une aussi jolie fille ne m’a pas payé un verre, je suis flattée ! » Levant les yeux au ciel, Nina en profite pour faire signe au barman. « Tes compliments vont me monter à la tête. » Elle voudrait que jamais elle ne s’arrête de la qualifier de jolie fille et de lui sourire ainsi. Depuis combien de temps Ruben ne l’avait pas regardé ainsi ? Cela fait si longtemps qu’elle n’avait pas senti son bas ventre frémir à l’entente de ces quelques simples mots. Elle n’a aucune réelle idée de ce qui se déroule, elle aura le temps d’y penser au réveil, mais pour le moment, Nina refuse de s’éloigner de cette sensation de bien-être. Même si cela veut dire dépenser une petite fortune pour deux cocktails bien trop sucrés qui continueront à leur faire tourner la tête.
Sur la piste de danse, son corps ondule naturellement au rythme de la musique. Nina s’autorise enfin à lâcher prise. Elle se sent en sécurité sous le regard de Marceline, elle a la sensation d’être désirée, d’être choyée par l’attention unique d’une personne. Il n’est pas question de se demander si Marceline pense à ses amantes, mais simplement de profiter de l’instant présent. Elles se sourient, leurs hanches se frôlent et il n’est jamais question de s’interroger sur la sincérité de l’instant. Elle se glisse sans hésitation dans l’étreinte de Marceline, appréciant la chaleur d’un autre corps contre le sien. « J’suis trop contente de t’avoir croisée. » - « Moi aussi. » Elle n’a aucune idée à quel point en réalité. « Franchement, j’espère que Ruben réalise la chance qu’il a ! » La réflexion se veut anodine, dans une autre réalité, elle en aurait probablement rigolé. Ce soir, cela lui laisse une douleur dans la poitrine. Ruben ne s’estime pas chanceux, lui qui est allé voir ailleurs à deux reprises. Il l’a simplement prise pour acquise, comme celle qui ne bronchera pas, la constante éternelle dans sa vie. Une boule se forme dans le fond de sa gorge et soudainement, Nina a la sensation d’avoir trop chaud et que la tête lui tourne. « Viens, on va prendre l’air. » Elle a besoin de s’éloigner de la foule qui la bouscule, elle a besoin d’inspirer de l’air frais et de ne plus penser à cette trahison. Sans réfléchir, elle glisse ses doigts dans la paume de Marceline pour l’entraîner vers l’escalier qui mène sur le toit de la boîte de nuit. La foule est moindre et elle leur trouve bien rapidement un coin tranquille. « Pardon, j’ai eu un coup de chaud d’un coup. » Qu’elle marmonne avant de fermer les yeux, profitant de l’air presque froid qui crée une trace de chair de poule sur ses bras. « J’ai abusé des cocktails sucrés ! » Qu’elle plaisante pour donner le change alors qu’elle sent le regard de Marceline s’arrêter sur chacun de ses traits. « Je devrais savoir pourtant qu’il n’est pas conseillé de boire sur un estomac vide. » Et c’est là que lui vient une idée plus folle encore. « À quel point t’as besoin de repartir avec le groupe avec qui t’es venu ? » Elle relève les yeux vers Marceline, un sourire malicieux se dessinant sur le bord de ses lèvres alors qu’elle se souvient de leur année d’étudiantes. « On va se chercher un sandwich au bord de la rivière ? »
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.
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Marceline Griffiths
la furie de vivre
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
J’étais venue me changer les idées, et je ne tenais pas à raconter mes déboires amoureux. Malgré moi, j’avais envie de montrer une belle image de moi à Nina, de montrer qu’elle était peut-être docteure brillante et mariée à son amour de jeunesse, mais que moi aussi, j’avais la vie qui me souriait. J’étais actrice - même si je ne supportais plus la surexposition médiatique - et j’étais bien entourée - incapable de tenir une relation amoureuse, certes. « La célébrité pose problème ? » J’eus un petit rire et agitai la main, faussement dramatique. « Oh, s’il n’y avait que ça ! » Voilà, c’était plus facile d’en rire, de changer de sujet, dévier la conversation surtout, avoir l’air de ne pas être atteinte par tout ça. Probablement peine perdue face à Nina qui m’avait fréquentée et savait très bien que je n’avais pas une once de nonchalance ou de chill dans mon ADN. Et il fallait bien avouer que mon flirt assez agressif (mais innocent !) devant Nina ne témoignait pas non plus de beaucoup de réserve ou de calme de ma part, mais bon. C’était en tout bien tout honneur, en réalité, j’avais bien compris, elle était mariée, je n’étais pas stupide au point d’imaginer autre chose. (Dommage qu’ils n’aient pas un couple ouvert, elle et Ruben, cela dit.)
Lancées sur la piste, l’ivresse continuait de me gagner, et je me sentais bien, légère, oubliant momentanément mes soucis. C’était drôle, j’étais plutôt du genre à mal vivre de recroiser des anciennes conquêtes, surtout celles qui n’avaient pas voulu s’investir dans une vraie relation avec moi. Mais ce soir, j’avais l’impression que c’était la simplicité et la nostalgie qui l’emportaient, le plaisir de recroiser quelqu’un qui était heureux de me croiser aussi, les rires, les cocktails, la musique trop forte. C’était une petite parenthèse enchantée, la magie de la Pride, peut-être, mais quand je pris Nina dans mes bras, je savais que c’était un geste sincère, loin d’essayer de la séduire, de raviver une flamme, ou d’essayer de lui montrer tout ce qu’elle avait perdue en ne me choississant pas. Non, pour une fois, j’étais juste heureuse d’être là, avec quelqu’un que j’avais tant apprécié.
L’étreinte ne dura pourtant pas longtemps, car Nina s’écarta, le visage un peu assombri. « Viens, on va prendre l’air. » Je la suivis sans réfléchir, ne relevant pas trop le saut de mon cœur dans ma poitrine lorsqu’elle prit ma main. C’était juste pour ne pas me perdre dans la foule. Mais le contact était agréable, une petite ancre au milieu du bruit, des néons. On remonta l’escalier vers le rooftop qui donnait sur une vue incroyable de Brisbane, sa pollution lumineuse et ses gratte-ciels. Quand je voyais la silhouette des bâtiments, que j’entendais le bruit des voitures, je me sentais à la maison. Mais ce soir, mon attention était plutôt tournée vers Nina, qui avait l’air moins joviale que tout à l’heure. « Pardon, j’ai eu un coup de chaud d’un coup. » « T’inquiète, c’est toutes les émotions de nos retrouvailles », plaisantai-je en lui faisant un grand sourire, parce que je sentais qu’elle avait l’air un peu replié sur elle-même, tout à coup, et je ne voulais pas qu’elle perde la petite étincelle qui l’animait depuis le début de notre conversation, sa bonne humeur, son charisme. « J’ai abusé des cocktails sucrés ! Je devrais savoir pourtant qu’il n’est pas conseillé de boire sur un estomac vide. » Je poussai une exclamation. « Docteure Sterling, et la santé dans tout ça ! » Protestai-je, outrée parce que ce que j’entendais. « À quel point t’as besoin de repartir avec le groupe avec qui t’es venu ? » Le regard de Nina m’indiquait qu’elle avait une idée derrière la tête, et je me sentis sourire en miroir. « Oh, c’est la Pride, c’est toujours chaotique, chacun part un peu dans tous les sens. Mais ça va jaser de me voir repartir avec quelqu’un comme toi, c’est sûr », ajoutai-je avec un nouveau rire. « On va se chercher un sandwich au bord de la rivière ? » Je poussai à nouveau une exclamation, cette fois-ci plus surexcitée qu’outrée. « Mais oui ! » Je tapai dans mes mains, impatiente, et l’instant d’après, on était dehors, mon sac arc-en-ciel en bandoulière, mon sourire visée sur mes lèvres.
Il y avait encore du monde dans les rues, des confettis sur le sol, et ça donnait une ambiance un peu douce-amère. Je marchais à côté de Nina, et mon bras s’était accroché au sien, un peu pour garder l’équilibre, un peu parce que j’avais juste envie d’être prêt d’elle. « J’suis sûre que le bouiboui où on allait étudiantes est encore là. My god, j’espère qu’ils font toujours le sandwich avec les deux steak hachés, rien de mieux pour éponger les cocktails ! » J’avais des souvenirs de fin de soirée, complètement ivres, à me tâcher mes jolies tenues de fête avec le ketchup des frites. « Bon allez, raconte moi, t’es quelle genre de médecin ? Tu t’es spécialisée dans quoi ? » Demandai-je, curieuse d’en savoir plus sur sa vie actuelle.
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
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Nina Sterling
la boîte de pandore
ÂGE : trente-deux ans (21.05.92) STATUT : ruben et elle se sont dit 'oui' à l'abri des regards le 15 janvier - le bonheur n'aura duré que quatre mois, depuis elle maintient tant bien que mal les apparences, sans rien vouloir lui pardonner. MÉTIER : chirurgien pédiatrique au st vincent's hospital, passe ses journées à prouver qu'elle est capable d'être la meilleure auprès de mini humains (mais pas de leurs parents) LOGEMENT : elle évite le #404 water street, spring hill, ne voulant surtout pas croiser ruben. en attendant, elle dort chez son frère oscar, au #162 edward street, spring hill POSTS : 5056 POINTS : 1230
TW IN RP : avortement, adultère. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : ça reviens demain promis (a) DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Nina donne des ordres en darkgoldenrod RPs EN COURS : (08)clarence #1 › diego #4 › landry #1 › marceline #1 › ruben #12 › olive #1
ruina #10 & #11 › kiss me once 'cause you know i had a long night. kiss me twice 'cause it's gonna be alright, three times 'cause i've waited my whole life. i like shiny things, but i'd marry you with paper rings. darling, you're the one I want. ❘ #1 › #2 › #3 › #4 (ua gd) › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12
midas #1 › when we were young we were the ones, the kings and queens oh yeah, we ruled the world. we smoked cigarettes, man, no regrets, wish i could relive every single word. we've taken different paths and travelled different roads.
Tout ce qu’elle voulait, c’est oublier. Ne pas penser à lui. S’autoriser à lâcher prise au rythme de la musique entêtante, accompagnée d’une vieille connaissance qui lui amenait un certain sentiment de sécurité. Elle a essayé de simplement danser, laissant ses pensées légèrement alcoolisées se focaliser sur le mouvement des hanches de Marceline ou le sourire éclatant qu’elle ne cessait de lui adresser. L’illusion a semblé fonctionner, une demi-heure, assez pour que Nina baisse la garde, en tout cas. Elle aurait aimé que Marceline ne mentionne plus jamais le prénom de Ruben. C’était peine perdue alors qu’elle les pense mariés et plus heureux que jamais. Elle ne lui en veut pas, mais le simple fait d’entendre son nom est venu briser l’instant, casser la magie de sa bulle hors du temps. Soudainement, la réalité la rattrape, venant lui serrer la gorge, alors que les mots de son amie se veulent banals, mais avec une portée qu’elle n’oserait même pas imaginer. Non, Ruben ne s’estimait pas chanceux, ni même n’avait-il considéré le fait qu’il aurait dû profiter de ce qu’il avait avant de le perdre définitivement. Et cela l’empêchait de respirer, le fait que son mari ait décidé qu’elle n’était pas suffisante, de manière unilatérale et de la façon la plus blessante qui soit. Elle manque d’air Nina, soudainement étouffée par l’atmosphère autour d’elle, les corps se veulent trop nombreux et trop proches, elle a besoin de s’éloigner, de retrouver un peu d’air frais. Elle embarque Marceline, refusant de se retrouver seule, comptant sur la présence de son amie pour faire perdurer l’illusion que tout allait bien et qu’elle passait simplement une soirée entre filles. Comme au bon vieux temps. Elle suffoque un instant, Nina, et voit l’inquiétude sur les traits de la blonde qui lui fait face. « T’inquiète, c’est toutes les émotions de nos retrouvailles » Elle accueille sa plaisanterie avec un léger rire, ravie de la distraction. « Je suis la copine de fac d’une célébrité, ça donne le tournis. » Elle surenchérit pour se redonner une constante, pour ne pas laisser la tristesse se lire sur ses traits. Ce n’était qu’un écart, une pensée sombre qui n’avait pas lieu d’être, pas ce soir en tout cas. L’instant s’était brisé, Nina ne se voyait plus le courage de retourner à l’intérieur du bar, trop de monde, trop de bruit pour qu’elle puisse s’y apaiser de nouveau. Elle ne refuse pas la compagnie, mais souhaite la partager dans un endroit bien plus calme, où elles pourront discuter sans avoir à se hurler dans les oreilles. « Oh, c’est la Pride, c’est toujours chaotique, chacun part un peu dans tous les sens. Mais ça va jaser de me voir repartir avec quelqu’un comme toi, c’est sûr. » Que les gens jasent, elle s’en fiche. Elle préfère cela plutôt que l’on se mette à faire des spéculations sur son mariage. Aux yeux du monde, et de Marceline, Nina est une femme mariée et comblée qui a simplement eu la chance de croiser une vieille connaissance grâce au plus grand des hasards. Elle tient tout un programme qui devrait plaire à Marceline, quelque chose qui fonctionnera juste pour elles deux. « Mais oui ! » Elle rit à nouveau face à son enthousiasme sans faille. C’est ce dont elle a besoin pourtant, qu’on l’emmène dans une tempête de bienveillance, armée de sourire chaleureux et d’étreinte qui lui redonne l’impression d’exister pleinement. « Parfait ! »
Loin du club, dans les rues, l’excitation générale semble être retombée alors que la ville abhorre encore son costume coloré. Le temps paraît comme suspendu dans un monde fait d’arc-en-ciel et de paillettes. Une parenthèse enchantée que Nina accueille en douceur, s’autorisant une fois encore à ranger Ruben dans un tiroir. Il ne pourra en sortir que plus tard, lorsqu’elle sera seule, lorsque la distraction offerte par Marceline aura perdu de son effet magique. C’est bras dessus, bras dessous, qu’elles se dirigent vers le rivage, Marceline légèrement plus grande qu’elle, perchée sur des talons qui élance sa silhouette. Elle n’y prête que guère attention, resserrant son étreinte sur le bras de la jeune femme. « J’suis sûre que le bouiboui où on allait étudiantes est encore là. My god, j’espère qu’ils font toujours le sandwich avec les deux steak hachés, rien de mieux pour éponger les cocktails ! » La remarque lui arrache un éclat de rire plutôt franc. Elles venaient souvent là, profiter d’un peu de calme après une soirée à écumer les bars. Une tradition qui avait persisté et que Nina avait tenu éveillée de manière presque inconsciente. « C’est le moment où je te dis que j’ai déjà envoyé un interne me chercher un sandwich ici après une opération assez éprouvante ? » Elle n’abuse que rarement de son pouvoir sur les étudiants, cela avait été une exception et elle avait donné assez de cash au jeune homme pour qu’il puisse se prendre un truc également. « J’ai fait ça qu’une fois promis, mais… J’avais besoin d’un truc réconfortant. » Après des heures passées au bloc opératoire et la perte de son petit patient. « Bon allez, raconte-moi, t’es quelle genre de médecin ? Tu t’es spécialisée dans quoi ? » Relevant les yeux vers Marceline, elle lui sourit à nouveau. « Tu vas être surprise, je crois. » Lorsqu’elles s’étaient connues, Nina s’était mise en tête que la cardiologie serait son domaine. Elle s’était bien trompée, quelque chose l’avait lassé dans le fait de toujours faire les mêmes opérations assez banales. « J’ai fini par choisir la pédiatrie. » Les petits humains qui passent leur temps à challenger ses connaissances tant les cas se suivent et ne se ressemblent jamais. C’est ce qu’elle aime dans sa spécialité, le fait que tout soit compliqué, car ses patients sont des enfants en plein développement et avec des corps en miniature, mais aussi parce que les pathologies qu’elle rencontre ne sont jamais constamment les mêmes. « Je devrais passer chirurgien titulaire au Saint Vincent en début d’année prochaine, si tout se passe bien. » Ce n’est pas d’elle que d’émettre un doute, mais Landry avait insinué cette réflexion en elle et désormais elle était plus déterminée que jamais à prouver que sa candidature était la seule acceptable pour le service. « Et avant que tu pose la question, j’adore mes patients, mais je déteste leurs parents angoissés. » Beaucoup de personnes ont été étonnées de son choix, Nina qui n’a pas de patience, Nina qui se veut ultra exigeante et qui ne veut pas perdre son temps. Cela ne se marie guère avec les enfants, mais en réalité, elle ne voudrait changer sa spécialité pour rien au monde. Elle a deux doigts d’évoquer la spécialité de son conjoint, comme s’ils se devaient de fonctionner constamment tel un duo. Elle se retient, ne voulant remettre son prénom dans la conversation. « Et toi alors ? C’est quoi ton prochain projet ? » Elle ne niera pas, Nina n’a quasiment rien suivi de la carrière de son amie, mais cela ne veut pas dire qu’elle est complètement désintéressée.
while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.