you know it's not the same as it was
@Aaron Fowler & josie richardson

{outfit} Un, deux, trois kilomètres, c'était peu en comparaison de ce qu'elle faisait d'habitude mais Josie s'était pour une fois réveillée en retard et il lui avait fallut arranger son emploi du temps en conséquence. Il était alors hors de question qu'elle se rende au bureau sans avoir couru un peu, passion qu'elle possédait depuis son adolescence, d'abord pour perdre un peu de graisse et ensuite parce qu'elle y avait pris goût. C'était sa façon à elle de commencer la journée et si parfois elle sautait cette activité, elle avait généralement une bonne excuse. Aujourd'hui elle n'en avait pas et de toute façon, la jeune avocate ressentait réellement le besoin de se dépenser et de souffler pour que la semaine se passe de la meilleure des façons. Il y avait du travail ces temps-ci, suffisamment pour qu'elle ne voit pas le temps passer là-bas au cabinet et que certains jours, elle ne réalise même pas avoir oublié de se nourrir le midi. L'un de ses collègues l'avait interrompu pendant qu'elle avait les yeux fixés sur son écran et Josie avait sursauté, retenant une insulte de franchir la barrière de ses lèvres. Elle lui avait balancé un merci à peine audible et un sourire factice avant de sortir prendre l'air puis remonter une heure plus tard afin de terminer ses heures. Le dossier du dernier client en date lui prenait du temps et aussi beaucoup d'énergie ajouté au stress de cette mission toute particulière qu'on lui avait confié en parallèle alors elle était tendue, c'était plus qu'une certitude. Dans l'ascenseur, elle avait sorti son smartphone pour vérifier ses sms puis une notification instagram la força à ouvrir l'application sur laquelle elle ne traînait pas très souvent ; hormis pour faire la curieuse, comme tout le monde finalement, qu'ils l'admettent ou non. Elle fit défiler les story de ses contacts lorsqu'un nom - qu'elle voyait un peu trop souvent ces derniers temps - attira immédiatement son regard. Elle fronça les sourcils, se traitant d'idiote pour ne pas avoir pensé à le suivre sur les réseaux sociaux avant puisqu'il ne répondait à aucun de ses appels, et son pouce s'arrêta sur la photo où il était tagué ou plutôt, sa tasse de café fumante à côté de celle de leur ami commun. Un garçon qu'elle connaissait de l'université et avec qui elle avait gardé un peu contact - quelques messages par an pour être honnête et c'était suffisant - se trouvait actuellement avec Aaron Fowler qui hantait ses pensées sans même le savoir et surement pas de la façon la plus commune qui soit. Elle cliqua de son doigt sur le lieu indiqué, l'établissement se situant dans le centre ville à quelques kilomètres d'ici et il ne lui en fallut pas plus pour qu'elle se décide à y aller. Tout de suite. Sans réfléchir. Le fils de l'associé de son patron - et temporairement le sien - qui la faisait tourner en bourrique depuis des jours, assez pour qu'elle perde patience et se lance. Elle arrêta un taxi pour l'emmener malgré la courte distance - il lui était impossible de le perdre maintenant - et arriva sur place après plusieurs minutes, priant pour qu'il soit encore là. Elle remarqua rapidement le posteur originel de la story du réseau social, installé en terrasse face à celui qui était sans aucun doute celui qu'elle cherchait. Josie se planta devant eux, saluant tout de même son ancien ami de la fac avec un sourire et un hochement de tête, puis lâcha sans préambule : « ENFIN, je vous tiens ! » Aaron leva la tête vers elle et elle le reconnut, lui aussi de l'époque de la fac et un de ses sourcils se haussa avant qu'elle tente de se reprendre, ne pas montrer que ces retrouvailles - parce que c'était ça - la perturbaient. « Aaron Fowler » articula t'elle exagérément en croisant les bras devant elle. « Vous savez que cette chose que vous avez dans les mains, ça sert à répondre aux personnes qui vous appellent ? » dit-elle en pointant du menton le téléphone qu'il tenait. « Et écouter les messages qu'on vous laisse aussi d'ailleurs » Elle se retint de souffler, il ne lui avait pas rendu la tâche facile mais maintenant elle l'avait trouvé. Sentant que peut-être, la conversation n'allait pas s'arrêter là, son ami s'excusa et quitta le café en cédant sa place à l'avocate qui ne se fit pas prier pour s'asseoir et se présenter, omettant volontairement son prénom. « Maître Richardson, je travaille pour votre père » Elle était douée pour masquer ses émotions, du moins dès lors qu'il s'agissait d'être professionnelle. « Avec vous, normalement » Elle insista sur le dernier mot pour lui faire comprendre là où elle voulait en venir, si toutefois Aaron était au courant - mais c'était le cas, elle le savait - et ne jouait pas au plus idiot avec elle.