((OOTD)) - Le dimanche, c’est repos, un repos bien mérité après cette longue semaine, beaucoup de nouveaux inscrits à la salle cette année, de plus en plus de monde, même si cela veut dire plus de travail pour moi, cela me fait aussi plaisir de voir que nous avons un certain sucé auprès des habitants de Brisbane. Je m’étire tranquillement dans mon lit, posant la main sur Peps qui est toujours en boule a mes cotés, oui, je dors avec mon chien, mais en même temps je n’amène pas grand monde pour dormir et j’aime me réveiller avec sa chaleur et sa petite truffe humide, qui vient d’ailleurs se poser dans mon cou naturellement « Salut mon beau » Je souris de toute mes dents alors que je commence notre petite routine de caresse matinale, j’aime beaucoup trop passé mon temps avec ce petit être qui partage ma vie, une présence rassurante et qui comble un peu le fait que je soit devenu si solitaire avec les années. Je m’étire une nouvelle fois et me dirige vers ma cuisine, une bonne tasse de café et ma journée pourra commencer, alors que le liquide noir coule dans l’une de mes tasses, j’ouvre ma baie-vitré pour laisser sortir mon chien dans le jardin, j’admire un instant le soleil qui est déjà a un point culminant et je ne sors de mon brouillard matinal que quand mon café coule enfin dans ma gorge avec un grand réconfort.

Je n’ai pas grand-chose de prévu, un rendez-vous avec Kipplin occupe mon début d’après-midi, avant cela, je m’attelle à quelques travaux dans mon garage pour pouvoir ranger correctement quelques petites choses, ce qui occupe pas mal de mon temps. Il fait plutôt beau et chaud en ce mois de septembre ce qui me change de mon ancienne météo londonienne, je suis certain qu’il doit pleuvoir en ce moment et qu’il doit faire une moyenne de quatorze degrés, rien de réjouissant. Je prend une petite douche, j’enfile l’un de mes pantalon bagui noir, un t-shirt noir avec un motif blanc dessus, ma paire de basket pour marché les quelques kilomètres que nous feront dans le parc de la ville, mon portefeuille dans mes poches, mon casque de moto sous le bras, j’habille maintenant le bête de son harnais et me voila prêt, j’accroche mon chien a mon poitrail avec un harnachement spéciale et nous voila en route, il est toujours très content de retrouver misspacman la chienne de Kipplin, je pense qu’ils sont devenu de bons amis a force que nous nous baladons ensemble. Je me gare et attache cette fois Peps avec sa laisse, je range mon casque verrouille le cadenas et m’avance un peu vers la verdure pour attendre l’homme séduisant qui doit me rejoindre.

Notre rencontre c’est fait un peu par hasard, mais je ne regrette pas de l’avoir abordé ce jour là, enfin, c’est surtout mon chien qui à abordé le sien, mais je l’ai trouver fort sympathique, il a une personnalité qu’on ne retrouve pas partout, et il s’avère qu’il fréquente la salle où je travaille, un heureux hasard qui me plaît. Je m’assois sur un banc pour patienter.  .

- Normalement, le dimanche, c’est jour de repos. Enfin, pour la plupart des gens. Certains travailleurs, moins chanceux, n’ont pas le luxe de chômer le jour du Seigneur. Ce que sa mère trouve totalement aberrant – elle, bonne chrétienne, convaincue que le septième jour est sacré. Pour Kipplin, en revanche, cela n’a aucune importance. La religion a quitté sa vie depuis longtemps, reléguée au rang des souvenirs flous, entre l’insouciance de l’enfance et les désillusions tenaces de l’âge adulte. Désormais, il n’a foi qu’en peu de choses, si ce n’est en la nécessité de prendre soin de lui. Et s’il pouvait au moins garder ses dimanches pour se reposer, ou simplement ne rien faire, il s’en contenterait largement. Mais la vie n’est pas toujours conciliante. Ce matin ne fait pas exception. Il traîne encore ce mal de crâne, lourd et lancinant, qui le harcèle depuis plusieurs jours. Chaque réveil est une épreuve, comme si un marteau invisible s’acharnait sur son crâne. Ce qui le frustre encore plus, c’est qu’il n’a aucune explication à fournir. Ni fièvre, ni rhume, ni gueule de bois à accuser. Juste cette douleur continue, étouffante, qui pulse et fluctue avec son humeur et sa fatigue, s’épaississant chaque fois qu’il tente de se concentrer.

Hier, il avait déjà essayé de travailler. Un jugement important devait être rendu avant la fin de l’après-midi. Mais le mal de tête s’était abattu sur lui soudainement, brutal, comme un orage en plein ciel bleu. Impossible de penser droit. Les phrases lui échappaient, les idées se dérobaient avant même de prendre forme. Il avait dû tout abandonner, se réfugier chez lui, s’allonger dans le noir, une compresse froide plaquée sur les yeux. Mais cela n’avait servi à rien. La douleur s’accrochait comme une sangsue. Même le sommeil, pourtant attendu comme une délivrance, n’avait offert qu’un répit incomplet, trouble. Aujourd’hui, le mal est toujours là, logé quelque part au fond de son crâne, comme une vis que l’on serre méthodiquement, petit à petit. Mais Kipplin sait qu’il n’a pas le choix. Les dossiers s’empilent et personne ne le remplacera. Alors, il se lève, enfile sa veste et se traîne jusqu’à son bureau, la démarche lourde, les épaules voûtées, l’esprit embrumé. Le bâtiment est silencieux, désert, comme souvent le dimanche. Seul le grincement paresseux de la porte vient troubler l’atmosphère feutrée. La lumière, tamisée par les rideaux tirés à moitié, baigne la pièce d’une lueur douce et crépusculaire. Il y règne une certaine intimité, mais elle ne parvient pas à l’apaiser. Il jette un regard morne sur son bureau : des piles de dossiers en désordre, des documents ouverts, l’écran de son ordinateur encore en veille. La petite LED bleue clignote mollement dans l’obscurité, comme un signal distant.

Kipplin pousse un soupir las, s’installe dans son fauteuil qui grince sous son poids, et se masse les tempes d’un geste machinal. La douleur semble ancrée dans chaque fibre de son crâne. Respirer lentement, essayer de se détendre... Rien n’y fait. Chaque pensée, chaque mouvement est une lutte. Mais il doit avancer. Il ouvre l’un des dossiers urgents et se met à taper. Lentement, laborieusement. Chaque frappe sur le clavier déclenche une nouvelle vague de douleur, comme si ses tempes pulsaient au même rythme que le bruit sec des touches. Enfin, après ce qui semble être une éternité, il arrive au bout de son travail. Le dossier est complet. Le jugement est rédigé. Il se laisse aller contre le dossier de son fauteuil, les bras ballants, et ferme un instant les yeux. Un poids semble s’alléger sur ses épaules, mais le mal de tête est toujours là, comme un fond sonore irritant.

Il se décide alors à sortir chercher de quoi se soulager. Miss Pacman, sa chienne au poil doré, trottine joyeusement à ses côtés. Il pousse la porte d’une petite pharmacie de quartier encore ouverte, et après une discussion interminable avec le pharmacien – plus pointilleux que nécessaire – il parvient enfin à obtenir un flacon d’aspirine. Sans perdre de temps, il entre dans un café voisin et commande un grand verre d’eau avec une pâtisserie. Il avale l’aspirine d’une traite, la tablette se dissolvant dans un goût désagréable, puis jette un œil à sa montre : l’heure tourne. Il a rendez-vous avec Kaiden et Peps au parc. Kipplin laisse son muffin à Miss Pacman, qui ne se fait pas prier pour le dévorer joyeusement, et sort du café. Leurs pas les mènent en direction du parc, où l’air frais caresse doucement son visage fatigué. La brise hivernale, légère, mais vivifiante, semble enfin lui apporter un peu de répit. Avec l’aspirine qui commence à faire effet, son esprit devient plus clair, moins lourd. La douleur perd de son intensité, comme un nuage qui se dissipe lentement après une longue journée pluvieuse.
Sous le ciel pâle du dimanche matin, il se sent un peu mieux. Peut-être est-ce l’air frais, ou simplement la promesse de passer un moment paisible avec un ami. Quoi qu’il en soit, une chose est sûre : pour la première fois depuis plusieurs jours, il peut enfin respirer. Enfin, il trouve Kai et s’arrête devant lui, plus détendu et souriant. “Salut. J’ai dû passer au bureau et à la pharmacie.” Ce n’était pas une excuse, parce que Kipplin ne s’excusait jamais d’être en retard, mais seulement une information.