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@Catarina Welch mi-août 2024 - spring hill
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En règle générale, tu délaisses complètement ton téléphone. Tu apprécies cette invention pour son côté urgence, qui te permet de contacter qui tu souhaites en l'espace de quelques secondes. Mais tu es rarement collé à celui-ci pour parler à quelqu'un, puisque tu préfères largement pouvoir parler en face à face. La réalité, il n'y a rien de mieux. Mais, avec Catarina, c'est différent. Tu as retrouvé ta sœur jumelle depuis presque deux mois, et tu es prêt à changer de comportement vis à vis de ton téléphone pour pouvoir communiquer avec elle. Suite à son départ d'Opalton, vous vous êtes échangés vos numéros, et vous avez été amené à vous donner mutuellement des nouvelles. Tu lui as confirmé que tu te rendrais bel et bien à Brisbane, qu'il te suffit de trouver un pied à terre pour pouvoir te lancer dans cette nouvelle aventure. Après quelques galères de logement, tu es enfin installé dans cette ville qui te plaît déjà beaucoup. Catarina t'a proposé de venir lui rendre visite sur son lieu de travail, un salon de thé, après la fermeture de celui-ci aux clients. Evidemment que tu acceptes, tu as hâte de la revoir après tout ce temps. Heureusement, la communication par téléphone a permis de maintenir un lien, et tu es ravi qu'elle t'inclut dans sa vie, autant que tu souhaites l'inclure dans la tienne. N'ayant pour le moment pas encore de travail, tu es à même d'arriver exactement à l'heure proposé devant le bâtiment, dont la porte est restée ouverte. D'extérieur, les lieux sont très mignons, et tu ne tardes pas à pénétrer à l'intérieur pour retrouver cette moitié qui t'a manqué toute ta vie. En croisant le regard en amande de ta jumelle, tes lèvres s'étirent largement, et tu l'accueilles avec plaisir contre toi pour l'étreindre. Si longtemps éloignés, et pourtant tu ne ressens plus cette gêne comme durant votre rencontre. Pouvoir lui parler malgré la distance t'a fait du bien, et t'as largement rassuré sur le fait que vos vies sont désormais définitivement liées. « Entre, je vais fermer la porte. » Tu suis sa demande, avançant davantage dans le salon de thé lorsque votre étreinte prend fin. « Je suis vraiment contente que tu sois venu ! Tu veux quelque chose à boire ou à manger ? » « Tu fais le thé matcha ? S'il te reste un petit truc à grignoter d'accord, mais ne t'embête pas si tu as tout vendu. » C'est ce que tu souhaites, en tout cas, que son salon de thé fonctionne du tonnerre et qu'elle se retrouve avec un stock de pâtisseries à zéro à chaque fin de journée. « Bienvenue dans mon petit salon de thé. » Tu sens la fierté dans sa voix, et elle a de quoi. « Merci. C'est très cosy, on a l'air de bien s'y sentir ici. » Tu y es depuis quelques secondes seulement, et tu te sens à l'aise. L'ambiance qui s'en dégage te procure un sentiment de bien-être. « Bon, comment vas-tu ? » Catarina est en train de parler à toute vitesse, ce qui t'amuse. Elle ne ment pas lorsqu'elle avoue être contente de te voir, ça se voit dans sa manière d'agir et de parler. « ça va très bien, Brisbane est un super endroit, je suis ravi d'être ici. Et toi ? la journée s'est bien passée ? » Tu as passé la tienne à arpenter les rues, découvrant la ville par l'expérience et la visite. Tu as toujours du mal à rester en place, les fesses posées dans le canapé. Tu as besoin de voir, de vivre, de sentir. « Alors, comme ça, le salon de thé t'appartient ? C'est toi la big boss ? » Tu entreprends de t'installer, tu as d'ailleurs ciblé une place avec un siège qui a l'air d'être très moelleux, proche du comptoir. « Tes employés tremblent devant toi ? » Tu blagues, bien entendu. Catarina est si douce avec toi, que tu as du mal à l'imaginer hurler sur ses employés ou manifester son mécontentement en haussant très fort la voix. Après tu ne la connais que depuis peu, alors tu peux te tromper, aussi... Mais si elle est comme toi, tu n'aimes pas le conflit, et tu essaies toujours de résoudre les choses pacifiquement, avec calme.

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Tes yeux en amande observent consciencieusement le salon de thé de ta sœur jumelle. Tu n'es pas un grand spécialiste de ce genre d'endroit, mais tu es certain d'une chose : peu importe qu'on tienne un restaurant, un salon de thé, une pâtisserie, ou autre commerce, tu es persuadé que ça ne doit pas être chose aisée que de faire se dégager une certaine ambiance entre quatre murs. Pour le réussir, il faut choisir avec soin les couleurs des murs, la décoration, les meubles, l'agencement. Ici, tout semble être à sa place. Le sentiment qui t'envahit, c'est un sentiment de bien-être, de chaleur. Dans un endroit où l'où se pose pour se vider l'esprit, pour passer du bon temps avec un ami, ou un membre de sa famille, pour siroter du thé et grignoter un quelque chose, il est important de se sentir bien. Catarina a rempli avec brio cette mission, en tout cas à tes yeux non experts en la matière. « Ça va, il y a eu un peu de monde, mais on s’y fait vite. » Ta soeur est en train de préparer ton thé matcha, et tu as remarqué qu'elle t'a préparé une part de gâteau aux nuances rouges et blanches. La pâtisserie, ce n'est pas ton fort non plus, alors tu n'as pas la moindre idée de ce que Catarina s'apprête à te servir. Mais tu as le goût du risque et de l'aventure, alors bien évidemment que tu lui feras suffisamment confiance pour croquer dedans. En attendant, tu plaisantes sur le fait que ta jumelle est la maîtresse des lieux : la responsable qui terrifie ses employés, même si la douceur de Catarina te semblerait en totale contradiction avec un quelconque esprit d'abus de pouvoir. « Bien sûr qu’ils tremblent, je suis un tyran !! » L'amusement dans sa voix te confirme bel et bien que ce n'est qu'une plaisanterie. « En réalité je n’ai qu’un employé pour l’instant et le deuxième est mon frère Angelo. Il est venu à Brisbane après la mort de notre grand-mère et il vit chez moi depuis, il cherche un boulot, mais en attendant il me donne un coup de main ici. » Le prénom d'Angelo te serre un peu le cœur, tu te l'admets. Tu n'y peux rien, Catarina n'y peut rien non, et il en est de même que le dit Angelo. Ce n'est pas de votre faute à vous, si vous vous êtes retrouvés séparés à la naissance. « Ce n'est pas trop bizarre de travailler avec un membre de sa famille ? » Tu n'oses pas prononcer le mot frère, même si c'est ainsi que Catarina perçoit Angelo, car c'est avec lui qu'elle a grandi. Pour le coup, tu profites de pouvoir faire une généralité, ce qui t'invite à éviter d'utiliser ce terme qui t'appartient aussi aujourd'hui. « Les locaux appartiennent à l’ancienne propriétaire, mais “l’Atelier du Thé” est à moi. J’ai travaillé ici avant et la propriétaire est partie à la retraite et elle ne voulait pas louer à quelqu’un d’autre que moi. Elle a cru en mon projet. » Catarina te rejoint finalement alors qu'elle t'explique le cheminement de cette création, que tu trouves vraiment réussie. Tu la remercies sincèrement pour le thé Matcha, ainsi que pour la part de gâteau, puis tu rebondis sur ses explications : « Tu peux être fière de ce que tu as accompli. Et ça me fait vraiment plaisir que tu me présentes ces lieux aujourd'hui. » Tu portes le thé à tes lèvres pour en boire une gorgée, avant d'avouer tout doucement : « J'avais très hâte de te revoir. La journée m'a semblé longue à force d'attendre ce soir. » Et vous voilà désormais réunis, pour ton plus grand bonheur. Comme la dernière fois, tu as très envie d'en savoir plus sur sa vie, sur ce qu'elle fait, sur ce qu'elle aime. « Tes autres frères et sœurs sont aussi à Brisbane ? » Catarina parle beaucoup d'Angelo, mais le reste de sa famille, que font-ils ?

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C'est plus fort que toi, tu ne peux pas empêcher une certaine jalousie de s'installer lorsque Catarina parle de ses frères et sœurs, mais surtout d'Angelo. Elle t'a précisé, durant votre première rencontre, qu'ils ont le même âge. Comme toi, s'ils avaient eu la chance de grandir ensemble... ta plus grande crainte, c'est de constater qu'Angelo a peut-être pris sa place de frère jumeau, même s'ils ne sont pas liés par le sang, ils sont forcément liés très fortement. Cela se ressent lorsque ta sœur l'évoque. Tu fais néanmoins l'effort de rebondir sur sa remarque, ne voulant pas évincer Angelo de sa vie, alors que c'est toi qui débarque tout fraîchement dans la sienne. « Ça ne me gêne pas en tout cas… Les Welch ont un ranch à Longreach et je sais que nos parents ne seraient pas contre le fait qu’on reprenne les rênes une fois qu’ils ne pourront plus s’en occuper… » L'entendre dire "nos parents" est étrange, mais tu t'y habitueras forcément. Ce n'est qu'une question de temps. Tu dois te faire à l'idée que vous n'avez pas les mêmes parents à ses yeux, même si elle en possède des biologiques, qui l'ont malheureusement abandonné. Tu n'as aucun doute sur le fait que tu y arriveras. C'est un fait qu'il ne faut pas nier, en tout cas. « Un ranch ? Wow, bel héritage. Tu te sentirais prête à le reprendre ? » Tu te souviens qu'elle t'a parlé de ses études, dans le domaine équestre. « Tu m'avais parlé d'études pour devenir kinésithérapeute équin, tu as laissé cette idée de côté ? » T'intéresses-tu, puisqu'elle est aujourd'hui propriétaire de son propre salon de thé, ce qui est très éloignée de son idée de départ, non ?

Par la suite, tu lui avoues sincèrement avoir attendu ce moment-là toute la journée. Tu n'as pas honte de le dire. Retrouver Catarina donne un nouveau souffle à ta vie, après la perte de ta mère. Tu te sentais perdu avant de la rencontrer, ne sachant pas trop dans quelle direction aller. Un manque d'envie, de motivation, à l'idée de parcourir le monde, alors que la personne la plus importante pour toi n'est plus ici. « Moi aussi j’avais hâte de te revoir… J’ai passé mon temps à regarder l’heure. » Bien sûr que tu es ravi d'entendre que ton impatience a été partagé toute la journée. Vous êtes sur la même longueur d'onde, c'est top. « Ils sont presque tous à Brisbane. Jade et Olivia sont infirmières au St Vincent, la première en neuro et la seconde en puériculture. Jerry est développeuse web et Angelo vient de revenir. » Tu acquiesces délicatement de la tête, imprimant toutes ces informations dans un coin de ta tête. Tu as tant à apprendre et à retenir, en si peu de temps. Cela fait à peine quelques semaines que vous échangez, il y a tout un tas de choses à retenir sur son passé, ses hobbies, ses études, ses goûts. « Tu n'as pas cinq frères et sœurs ? » Tu espères ne pas avoir mal entendu, ou mal retenu. Tu fais de vrais efforts pour ne pas faire de bourde. Dans le cas échéant, tu sens que Catarina ne t'en tiendra pas rigueur, mais tu fais du mieux que tu peux pour que vos échanges soient fluides, sans avoir besoin de vous faire mutuellement répéter. « Et toi ? Enfin, je veux dire nous... On a d'autres frères ou soeurs ? » Catarina te semble hésitante, comme si elle appréhende de connaître la vraie réponse à cette question. Tu la rassures très vite en faisant non de la tête, avant d'attaquer une nouvelle fois ton gâteau. « Non, il n'y a que nous. » C'est à ton tour d'être hésitant, car tu as envie de lui parler de quelque chose. A tes yeux, c'est important d'en parler. « J'ai... j'ai parlé de toi à papa. » Tu le dis finalement, car tu ne veux pas garder le secret plus longtemps. « Il était très bouleversé en apprenant que je t'avais retrouvé... je lui ai dis que je lui en parlais pour pouvoir lui poser une seule et unique question, puisque tu m'as dit que tu ne voulais pas le rencontrer maintenant -et il le comprend parfaitement. » Même si ça a été dur de l'entendre pleurer au téléphone -parce que oui, tu lui as fais cette annonce au téléphone, tu n'as pas eu le courage de le faire avant de partir d'Opalton-, tu n'as pas cédé, et tu t'es contenté de lui poser cette fameuse question. « Pour ce que ça vaut pour toi, j'avais besoin d'entendre pourquoi nous avoir séparé... ça tournait en boucle dans ma tête. » Et maintenant, tu as une réponse. Elle ne te satisfait pas, elle n'excuse rien, mais tu connais désormais le point de tes parents, qui ont dû alors prendre cette horrible décision. Car tu imagines que ça n'a pas du être facile pour eux non plus, sur le moment, d'abandonner leur fille. « Il m'a avoué qu'ils étaient trop pauvres à notre naissance... » Et tu lui as aussi demandé : pourquoi toi, plutôt que Catarina ? Mais tu ne veux pas l'aborder, sauf si elle te pose à toi aussi la question. Parce que la réponse blesse, elle t'a blessé pour deux en l'entendant.

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Leurs récentes retrouvailles amènent un flot d'informations que Mokare prend grand soin à se remémorer, même si se souvenir de tout n'est pas chose aisée. S'ils avaient eu la chance de grandir l'un à côté de l'autre, Mokare n'aurait pas besoin d'apprendre tout d'un seul coup à propos de sa sœur jumelle. Il la connaitrait par cœur, tout court. Aujourd'hui, ils ne se connaissent pas... même s'ils en savent forcément plus qu'avant-même de savoir qu'ils existent l'un et l'autre, le temps à rattraper est énorme pour qu'ils aient déjà réussi à tout savoir. Néanmoins, cela n'empêche pas Mokare d'accepter le challenge de la connaître toute entière, d'être capable, comme n'importe quel frère, de connaître les détails de sa vie, de ses goûts, de ses réactions ; les intonations de sa voix, ses regards, ses sourires. Avoir cette relation de frères jumeaux, c'est cela, qu'il veut. « J’ai changé de voie et je sais pas si je serais capable de retourner dans ce domaine… C'est un peu compliqué... » Il sent qu'il touche une corde sensible, et ça le peine. Ca le peine de constater qu'il ne sait pas pourquoi son sourire disparaît, en évoquant ses études, sans avoir à lui poser la question. Catarina n'a peut-être pas envie qu'il la lui pose, cette question... Quoi faire, pour ne pas blesser davantage sa sœur ? « Tu n'es pas obligé de m'en parler, si tu ne préfères pas... » Il ouvre la porte à la discussion si le cœur lui en dit. Si ce n'est pas le cas, son intervention lui montre qu'il ne lui en tiendra pas rigueur. Évidemment qu'il ne la forcera pas à lui raconter pourquoi c'est compliqué. Il lui fait silencieusement la promesse de ne plus jamais disparaître, alors Catarina pourra lui en parler lorsqu'elle sera prête, et seulement à ce moment-là. Mokare la questionne alors sur ses frères et sœurs d'adoption, et notamment sur Minho, dont elle parle moins. « Si ! Il y a Minho, mais je sais pas trop ce qu’il fait en ce moment... » D'un côté, la famille Welch semble être une grande famille, Catarina ne peut pas être à même de connaître tous les détails de la vie de sa fratrie.

La suite de leur conversation prend une tournure moins enjouée, puisqu'ils évoquent de nouveau le sujet de leurs parents biologiques. Mokare n'arrive pas à garder le secret sur les raisons qui les ont poussé à abandonner Catarina. Il ne les cautionne pas, et il la fait savoir à son père, déjà bouleversé par la mort d'Hinata et la nouvelle pour Catarina, qu'il a retrouvé. Mokare lui explique alors qu'ils ont pris cette décision à cause d'une histoire d'argent... ça ne l'enchante pas de lui faire cet aveu, il a peur qu'elle lui en veuille, même s'il n'a aucune responsabilité dans ce choix. « Il y en a d’autres qui sont pauvres et qui n’abandonnent pas leurs enfants pour autant… » Il baisse les yeux en se mordant la lèvre, conscient de l'avoir blessé en voulant lui partager cette connaissance, qu'il n'a pas su garder pour lui, puisque cela la concerne tout autant, voir encore plus. « Pardon, Mo… Je sais que tu as grandi avec eux, que tu les aimes et j’ai pas envie que tu te sentes coupable vis-à-vis de moi de ressentir tout ça pour eux… » Il accepte le rapprochement de sa tête posée contre son épaule, et il vient même passer son bras autour des siennes, tandis que sa main vient se loger dans ses cheveux, près de sa tempe. Il les caresse dans un geste tendre, heureux de pouvoir agir ainsi avec sa sœur qui n'était encore qu'une inconnue deux mois plus tôt. « En fait, j'ai surtout peur que tu m'en veuilles... qu'ils m'aient choisi moi, alors que je n'ai pas demandé à être celui qu'on garde... » Avoue-t-il, sans oser chercher son regard. Il sait pourquoi ce fut lui, et pas elle. Le secret lui brûle encore une fois les lèvres, mais Mokare met un point d'honneur à ne pas froisser davantage son cœur... mais Catarina lui demande, comme si elle a senti qu'il détient encore d'autres informations : « Il... … Il t’as dit quoi d’autre ? » Comment lui dire, pour que ça fasse le moins mal possible ? Mokare se rend compte que ses parents biologiques ne font que la faire souffrir, depuis qu'ils se sont retrouvés, et ça le heurte aussi énormément, d'une certaine façon. Mokare en veut profondément à ses parents... à son père, qui est encore vivant, pour remarquer que son fils ne comprend pas non plus cette décision. « Il m'a... » Il n'ose pas ; il recommence, puis s'arrête de nouveau. Sa main vient serrer un peu plus celle de Catarina, pour se donner le courage de poursuivre, puisque ça semble véritablement être son envie : « Ils ont préféré me garder, parce que j'étais un garçon... et que... » Il n'a pas envie de terminer sa phrase, mais ce serait trop bête de s'arrêter maintenant, alors que le début est déjà blessant. Il a été choisi pour son sexe, rien de plus. Même à ses yeux, la nouvelle a été brutale. « Ils ont pensé que je leur serai plus rapidement utile pour rapporter moi aussi un peu d'argent, une fois plus grand. » Le ton de sa voix traduit un mal-être, en plus de la gêne évidente qu'entraîne tous ces aveux. Il soupire, attristé par ses mots qu'il a pourtant juste répété, après les avoir entendus de la bouche de son père. « ça n'a pas été facile à entendre pour moi, alors je n'ose imaginer ce que tu ressens... je ne leur donnerai jamais raison, et je leur en veux terriblement pour ça. » Un long chemin vers le pardon s'offre à lui désormais ; même s'il ne veut pas être en mauvais terme avec son père, Mokare sait qu'il a besoin de temps pour avaler la pilule. « Je suis un peu fâché avec papa, je lui en veux. Je leur en veux, énormément. » Et il espère que sa mère le comprend, de là où elle est. C'est mérité, même s'il les aime profondément. « Mais je sais que la colère n'apporte rien de bon... alors j'essaie de me rassurer, et d'être heureux de t'avoir retrouvé, même si j'aurais profondément aimé grandir à tes côtés. » Il essaie de tempérer ses émotions, ce n'est pas toujours facile... mais si ses mots, et son calme peuvent aider Catarina à en faire de même, tant mieux.