tw : Violence

Ce soir-là, aux environs de 22h, John rentrait d'une session de combats de rue qui avait eu lieu à quelques encablures de là dans un entrepôt désaffecté. Il n'avait fait qu'un seul combat comme d'ordinaire. Il se réservait uniquement pour challenger des petits nouveaux dont la côte grimpait au sein de ses paris illégaux, cela lui permettait ainsi de pouvoir ramasser un maximum d'argent en peu de temps. Mais forcément, ce n'était jamais des combats faciles et il avait prit plusieurs coups, dans les côtes notamment, il sentait d'ailleurs qu'il devait avoir quelques bleus en marchant dans la rue. Bien entendu il portait encore de nombreuses marques sur les phalanges des nombreux coups qu'il avait donné ce soir. Et enfin, il avait également son arcade gauche qui s'était mise à saigner et avait encore du sang sur son visage qui commençait à peine à sécher. Mais cela ne le gênait pas le moins du monde de rentrer ainsi chez lui et s'amusait même de voir des personnes le fuir du regard sur son passage. Il s'était garé pas très loin d'ici et serait bientôt arriver à sa voiture lorsqu'il entendit quelqu'un qui venait de crier au voleur de l'autre côté de la rue. Il devina une voix féminine mais ne put la localiser. Ce qu'il vit en revanche, c'était un homme en train de s'enfuir à toutes jambes sur l'autre trottoir. ”HEY” cria-t-il à son attention avant de se lancer à sa poursuite en traversant la route sans regarder, provoquant des coups de klaxon et un crissement de pneus d'une voiture qui avait freiné en urgence afin de l'éviter. Le chauffeur avait d'ailleurs ouvert sa fenêtre pour l'insulter mais John ne l'entendit à peine étant donné qu'il s'était déjà lancé à la poursuite du voleur qui avait tourné au premier croisement de rue.

John avait bien cinquante mètres de retard sur lui mais il le grignotait de plus en plus au rythme de chaque foulée, oubliant même la douleur lancinante que chaque pas sur le sol lançait au niveau de ses côtes. John avait une capacité d'absorption de la douleur bien supérieure à la moyenne du fait de son enfance et des violences qu'il avait subit. Il n'avait qu'un seul objectif en tête à cet instant et faisait donc une totale abstraction de la douleur qu'il pouvait ressentir. Le voleur avait bien vu qu'il était pris en chasse désormais, et on pouvait deviner que la panique le gagnait au fur et à mesure que John se rapprochait. Le voleur tourna une nouvelle fois dans une toute petite ruelle qui se révélera être finalement une impasse quelques dizaines de mètres plus loin. John s'arrêta de courir lorsqu'il vit que l'autre s'était arrêté et qu'il s'était retourné pour lui faire face. C'était un jeune délinquant, qui était rapide à courir certes mais plutôt frêle sur lui-même. Et bien que John s'était habitué à ne pas juger un adversaire à sa carrure, il devait bien s'avouer n'avoir aucun doute quand à l'issue de l'affrontement. Et cela dû se voir sur les traits de son visage car dès qu'il se mit à avancer, l'autre rendit rapidement les armes "Ok. Ok. C'est bon mec. Je te donne le sac. Tiens." Il avait tendu le sac à main de sa main gauche afin que John s'en saisisse mais cependant il était loin d'être idiot. John avait bien remarqué que sa main droite restait cachée, légèrement en retrait. Il avait perfectionné sa tactique à force de faire des combats et il s'avérait que cela s'apparentait finalement à une partie d'échecs où il fallait toujours anticiper le prochain coup de l'adversaire afin d'en venir à bout. C'est ce qui faisait aussi que John était redoutable dans cet exercice. Ce n'était pas uniquement de la force brute et une capacité à encaisser les coups, c'était aussi une vivacité d'esprit et un sens de l'observation aiguisé qui lui donnait bien souvent l'avantage. Et c'est dans cet état d'esprit qu'il s'approcha encore plus du voleur.

Lorsqu'il posa sa main droite pour attraper le sac à main, comme prévu l'agresseur dégaina un couteau pour venir le planter. Mais John avait anticipé, il avait aussitôt lâcher le sac à main et il lui bloqua le bras afin de se dégager de l'angle du couteau. Puis il avait frapper le bras de son agresseur sur son genou pour lui faire lâcher son couteau. Enfin il lui fit vriller son poignet pour le faire hurler de douleur et lui faire mettre un genou à terre. ”Et ça c'est pour la dame !” lui rétorqua John en lui adressant une droite bien puissante au niveau du visage, finissant de faire tomber au sol le jeune voleur. John ramassa alors le sac à main et s'apprêta à repartir lorsque le délinquant s'adressa de nouveau à lui en le menaçant "J'te promet qu'on va te retrouver avec mes frères et on va te fumer." John esquissa alors un sourire, posa de nouveau le sac à main par terre, puis se dirigea vers le délinquant avant de l'attraper par le col et de le redresser pour lui faire face et le regarder droit dans les yeux. Puis il s'adressa à lui d'un ton ferme ”Regarde moi bien ! Vous pouvez revenir à plusieurs. Mais si je recroise ta sale gueule un jour, je te promets que c'est toi qui te feras bouffer par les asticots au petit matin. On s'est bien compris ?” L'intensité du regard de John ne laissait pas de place au doute et c'est le jeune délinquant qui finit par baisser les yeux. John le relâcha alors en le poussant suffisamment fort pour qu'il retombe par terre comme un vulgaire déchet. Il reprit encore une fois le sac à main et s'en alla sans que le voleur n'ose dire un mot de plus cette fois.

Quelques minutes plus tard, il revient dans la rue initiale où avait eu le vol, à la recherche de celle qui s'était fait substituer son sac à main. Ne l'ayant pas aperçu avant de prendre le voleur en chasse, il espérait qu'elle ne serait pas partie. Mais finalement il la remarqua de loin, vu qu'elle regardait dans sa direction avec espérance certainement et sans doute choquée de s'être fait voler son sac comme cela en pleine rue. John ignorait ce qu'il y avait à l'intérieur du sac mais il se doutait qu'il devait s'y trouver une bonne partie de sa vie. Ainsi, alors qu'il réduisait les mètres entre eux au fur et à mesure, il était agréablement surpris d'avoir prêté assistance à une aussi belle femme, un peu plus jeune que lui visiblement. Il montra ensuite le sac à main qu'il avait réussit à récupérer et à voir le sourire qui illumina le visage de la jeune femme, il sut immédiatement qu'il aurait envi de faire davantage connaissance avec elle, une pointe de désir commençant à germer en lui. Après le paquet d'argent qu'il venait de se faire lors de son combat, c'était définitivement son jour de chance aujourd'hui... et il savait déjà qu'il ne l'oublierait pas de sitôt alors qu'il arriva enfin devant la jeune femme. ”C'est à toi ?” lui demanda-t-il avec un large sourire, oubliant totalement les traces de combat et de sang qu'il portait encore à son visage et sur les mains, se contentant de la dévorer des yeux tout en se pinçant les lèvres.

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"Oh merci !!" s'exclama, pleine de joie et sans doute aussi de reconnaissance, la jeune femme qui se tenait juste devant John et à qui il venait de rapporter son sac à main. Il restait ainsi debout devant elle, sans dire un mot, avant qu'elle ne relève enfin les yeux dans sa direction. John crut y percevoir une étincelle au fond de ses iris noisette lorsque leurs regards se captèrent enfin. Mais peut-être que cela n'était finalement que le reflet lumineux du lampadaire qui se trouvait derrière lui après tout... Elle mit quelques instants à se caler sur les traits de son visage avant qu'elle ne remarque sa blessure à l'arcade. "C'est pas vrai ! Tu... tu saignes." John l'avait presque oubliée cette vilaine blessure qu'il s'était faite lors du combat qu'il avait livré ce soir, entièrement submergé par l'aura que dégageait cette belle inconnue. ”Ce n'est rien t'inquiètes...” lui dit-il pour la rassurer mais elle semblait chercher quelque chose autour d'elle avant qu'elle ne lui attrape le poignet une fois qu'elle avait trouvé ce qu'elle cherchait. John ne comprit pas tout de suite où elle voulait en venir mais se laissa entraîner volontiers derrière elle, la dévorant toujours du regard, jusqu'à ce qu'elle l'amène devant un petit muret. "Assieds-toi." lui dit-elle avec juste ce qu'il fallait de fermeté dans le ton de sa voix, contrastant à merveille avec le timbre naturel plus doux qu'elle avait eu tout à l'heure et qui avait tout de suite plu au jeune homme. Des femmes il en avait côtoyé un paquet, cumulant les aventures depuis bientôt quinze ans et il aurait bien été incapable d'en dire le nombre exact, mais la jeune femme qui se trouvait devant lui dégageait quelque chose d'autre qu'il n'avait pas encore eu la chance de croiser dans sa vie. Ainsi il lui obéit et s'assit sur le muret en question pendant qu'elle cherchait quelque chose dans son sac. La situation l'amusait beaucoup et un sourire ne quittait pas son visage depuis tout à l'heure, la voyant finalement sortir une petite trousse de secours. ”Dis donc c'est tout un arsenal que tu as là...” plaisanta-t-il en voyant les différents produits se soins qui se trouvaient à l'intérieur. Evidemment cela n'avait absolument rien à voir avec l'arsenal que lui cachait au sein d'une fausse armoire dans son appartement, chacun ayant ses propres centres d'intérêts. Et si lui possédait tout un arsenal d'armes à son domicile du fait de son activité illégale, si elle avait tout un équipement de soins constamment sur elle, peut-être que cela voudrait dire qu'elle travaillait dans le milieu médical ? Une infirmière peut-être ? En tout cas, cette déduction lui semblait probable étant donné qu'elle avait pris de quoi le désinfecter au niveau de l'arcade dans un premier temps. Elle se trouvait juste devant lui et il avait senti que cela semblait important pour elle, alors il la laissait faire. Il entreprit juste d'écarter ses deux jambes, dégageant ainsi de la place pour qu'elle puisse se rapprocher davantage en venant presque se coller à lui pour mieux voir et soigner la blessure qu'il avait à l'arcade. Elle était vraiment à croquer à la voir aussi concentrée sur sa tâche, à s'occuper ainsi de lui. En cherchant au fin fond de sa mémoire, il n'y avait eu qu'une seule autre femme qui avait déjà pris soin de lui de cette manière et c'était sa petite sœur après qu'il avait essuyé de nombreux coups pendant leur enfance. Elle avait donc régulièrement joué à l'infirmière et lui jouait le jeu afin de leur faire un peu oublier l'horrible quotidien qu'ils avaient vécus pendant toutes ces années. Mais ce soir, c'était différent, il ressentait une forte attirance envers celle qui le soignait et, l'air de rien, il bougea sa jambe droite pour la laisser revenir à l'arrière de la cuisse de son infirmière du jour en la frôlant légèrement. Suffisamment pour sentir une certaine électricité se créer petit à petit sans que le contact ne soit trop marqué ou appuyé. Juste ce qu'il fallait pour faire monter l'excitation...

Mais il ne savait même pas si elle avait remarqué ce léger affleurement car elle restait concentrée telle une professionnelle et s'occupait désormais de ses mains qu'elle entreprit de bander. ”Ce n'est pas obligé tu sais...” lui dit-il mais en continuant malgré tout de se laisser faire, appréciant par-dessus tout le contact léger et délicat des mains de la jeune femme sur sa peau. Une fois qu'elle avait finit sa tâche, elle releva enfin ses beaux yeux noisette sur lui, ce qui le fit naturellement craquer. Elle n'avait pas reculé et se trouvait toujours très proche de John, elle était entrée naturellement dans sa bulle et lui devait certainement être dans sa sienne sans que ni l'un ni l'autre ne se rejette, on pouvait palper ce rapprochement dans l'air. Cependant elle venait malgré tout de rompre le contact physique avec lui en terminant les soins et, de peur qu'elle ne s'éloigne trop vite, il posa sa main sur son avant bras comme pour l'inciter à rester. "Navrée... tu veux que je t'accompagne à l'hôpital ? Je bosse au Mater Hospital, je devrais pouvoir te faire passer en priorité..." La jeune femme lui avait parler d'un air désolé tout en faisant une légère moue. En tout cas, il eut la confirmation qu'elle travaillait bien dans le milieu médical comme il se l'était supposé. "Et peut-être qu'après je pourrai t'inviter à boire un verre pour te remercier ?" ajouta-t-elle ensuite avec une lueur au fond du regard. Ainsi, il ne devait pas la laisser indifférente et c'est tout ce que John avait retenu à cet instant précis. L'hôpital il en avait que faire, ce n'était pas la première fois qu'il avait des hématomes sur le corps et il savait très bien s'en remettre naturellement sans avoir à passer par la case urgence. Sans compter qu'il n'avait absolument aucune intention de passer les prochaines heures à venir dans une salle d'attente au milieu de personnes malades et d'une ambiance sonore qui mettrait son baromètre corporel d'excitation proche de zéro... Non à cet instant précis, il avait envie d'une toute autre compagnie... ”Je n'ai pas besoin d'aller à l'hôpital, j'ai déjà tout ce qu'il me faut ici. De plus, je suis persuadé qu'on n'aurait pas pu me soigner mieux que cela... Merci” lui dit-il d'un ton charmeur en la regardant dans les yeux avant de faire glisser ses doigts le long de son avant bras jusqu'à son poignet. Il lui prit ensuite la main afin de pouvoir l'observer plus attentivement sous toutes ses coutures comme s'il s'agissait d'un objet précieux ”Tu as vraiment des doigts de fée...” la complimenta-t-il avant de venir poser la main de la jeune femme directement à plat sur la poitrine de John afin qu'elle puisse sentir les battements de son cœur juste en dessous. Il y avait des choses qu'on ne pouvait pas comprendre dans la vie et cet instant en faisait irrémédiablement partie. Alors qu'il ne savait absolument rien de cette femme, même pas son nom, il avait juste envie que ce contact ne s'arrête pour rien au monde et qu'elle se rapproche encore plus de lui...

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"Mes amis disent qu’en cas d’attaque de zombies je serais certainement la seule à survivre avec tout ce que je trimballe sur moi en permanence." répliqua la jeune femme lorsque John plaisanta sur tout l'équipement qu'elle pouvait avoir dans le sac qu'il avait réussit à récupérer. ”Je ne veux pas te manquer de respect mais en cas d'attaque de zombies, je pense qu'une arme serait sans doute plus utile...” Et pour le coup il savait de quoi il parlait. Avec tout ce qu'il possédait à son domicile, il aurait de quoi tenir un siège pendant un bon moment si jamais des morts-vivants venaient qu'à pointer le bout de leurs nez à Brisbane. Un tireur d'élite et une infirmière, il n'y avait sans doute pas meilleur duo gagnant dans ce genre d'univers. Mais autant revenir à la réalité car il y avait déjà suffisamment de problèmes à règler comme ce fichu délinquant qui avait oser s'attaquer à plus faible que soit en essayant de voler le sac à main d'une aussi ravissante jeune femme. ”Cependant une trousse de soin serait très certainement vitale également...” tenta-t-il de se rattraper en essayant de croiser son regard tout en espérant qu'elle ne pensait pas qu'il avait cherché à la dénigrer lors de sa première réplique. C'était tout le contraire même et, pour lui prouver, il se laissa volontiers désinfecter le visage, ne se gênant pas pour admirer ce visage féminin si proche qui s'affairait face à lui. Cependant, elle était vraiment imperturbable, concentrée à sa tâche. Elle n'avait pas réagi à ses effleurements, ni même lorsqu'il lui avait posé une main sur l'avant-bras afin de la retenir au plus près de lui. Ce n'est qu'une fois que leurs regards se croisèrent qu'il remarqua un premier trouble ou intérêt potentiel à son égard. John fut légèrement déçu lorsqu'elle lui proposa de l'accompagner à l'hôpital car ce n'est l'endroit où il rêverait de poursuivre la soirée. Elle lui proposa ensuite dans la foulée de l'inviter à boire un verre pour le remercier, ce qui était déjà nettement plus prometteur. Cependant, le jeune homme n'avait pas envi de se relever de suite et surtout de rompre le contact avec la femme qui venait de prendre tellement soin de lui et c'est pourquoi il laissa ses doigts glisser le long de son bras avant de lui attraper la main pour la complimenter sur celle-ci. Puis de la porter sur son cœur afin qu'elle puisse sentir les battements de celui-ci mais aussi pour qu'elle puisse sentir la chaleur dégagée par son corps. Nul doute qu'après le combat qu'il avait livré puis la course effectuée dans la foulée, son rythme cardiaque ainsi que sa température corporelle devaient être plutôt sur une strate élevée.

"Oh tu sais, ils sont surtout pratique pour calculer la dilatation des cols et..." répondit la jeune femme sur la fonction première de ses mains à son travail avant de s'interrompre brusquement. Les quelques mots prononcés avait suffit à faire rire légèrement John qui s'attendait à tout sauf à cela. Malheureusement, cela eut pour effet qu'elle retire sa main tout en s'éloignant quelque peu, sans doute vexée pensant qu'il se moquait d'elle. ”Désolé, je...” tenta de s'excuser John de sa réaction. Il ne voulait aucunement se moquer d'elle, c'est juste qu'il avait été surpris et amusé. Mais la jeune femme qui lui faisait face reprit la parole après avoir remis une mèche derrière son oreille "Du coup ça… ça te dirait que je t’offre un verre pour te remercier ? Je connais un bar à vins pas très loin qui a son propre domaine viticole. Et ils font même quelques tapas jusqu’à tard le soir, si tu as faim, parce que moi je viens de finir de travailler alors je t’avoue que j’ai un peu faim… Enfin... si tu as le temps ?" Ainsi sa proposition tenait toujours et cela suffit à faire revenir un sourire sur le visage de John, soulagé de ne pas l'avoir braqué. ”Volontiers” lui répondit-il aussitôt, montrant ainsi qu'il n'avait absolument aucune envie de fuir. De plus, il est vrai qu'il ne dînait jamais avant ses combats afin d'éviter de ressentir la moindre lourdeur dans ses déplacements. Au contraire, le fait d'avoir le ventre presque vide l'aidait à garder une vivacité de déplacement. Ainsi il devait bien reconnaître qu'il croquerait bien un morceau même s'il ne se contenterait sûrement pas que d'un ou deux tapas... Continuant de dévorer du regard celle qui lui faisait face dont il ignorait encore le nom. Erreur qu'il fallait sans doute corriger à cet instant ”Au fait, moi c'est John” ajouta-t-il en lui tendant une main amicale habité par le seul désir de pouvoir ressentir à nouveau la douceur de ses mains. Mais la poignée de main ne durera pas aussi longtemps qu'il l'aurait aimé. Ainsi, avant de descendre du muret, il eut une autre idée. ”Par contre, avant d'y aller...” commença-t-il d'un ton intriguant afin de captiver toute son attention. ”J'ai encore besoin de ton aide...” et accompagnant les gestes à la parole, il entreprit de soulever son t-shirt de la taille jusqu'en haut de sa poitrine, dévoilant ainsi sans aucune gêne la plastique de son torse et de ses abdos à la vue d'Alienor, sublimée par les entraînements physiques quotidiens qu'il effectuait depuis plusieurs années désormais. ”J'ai reçu quelque coups ici aussi...” lui dit-il en indiquant ses côtes du côté gauche d'où on pouvait percevoir une légère marque bleue malgré l'éclairage qui n'était pas optimal. Cependant celui-ci était tout de même suffisant afin de pouvoir observer le corps du jeune homme. La marque qu'il lui indiquait se trouvait juste au-dessus de la large entaille cicatrisée qu'il avait reçu à la suite d'un coup de couteau quand il avait voulu protéger sa sœur il y a maintenant quatorze ans de cela. ”Est-ce que tu pourrais y regarder de plus près s'il te plais ?” lui demanda-t-il alors en la regardant dans les yeux. Mourrant d'envie qu'elle se rapproche à nouveau de lui et qu'elle puisse poser à nouveau sa main sur lui afin de l'examiner. Mais cette fois, cela ne serait pas dessus son t-shirt mais en dessous, à même la peau. Il savait qu'il aurait certainement mal lorsqu'elle le toucherait à cet endroit, mais il était prêt à encaisser cela sans faire la moindre grimace, uniquement pour avoir la chance et le plaisir de sentir à nouveau son contact sur son corps qui irradiait une chaleur naturelle...

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"Alienor. Ou Ally, si tu préfères." lui répondit la jeune femme après qu'il se soit présenté. ”Ally... parfait” dit John d'un ton charmé alors qu'il pouvait sentir la douce main féminine qui se refermait dans la sienne. Remarquant au passage que celle-ci était bien plus froide mais cela ne le dérangeait aucunement. Malheureusement ce contact avait été bien trop bref au goût du jeune homme, il eut alors l'idée de lui montrer les marques des coups qu'il avait reçu notamment au niveau des côtes avant qu'elle ne fasse une grimace en voyant les traces qu'il avait sur le corps. A moins que la grimace ne soit finalement dû au fait qu'il ne soit pas au goût de la jeune femme ? Cependant, le fait qu'elle s'approche à nouveau de lui sans réticence, en tendant les doigts pour venir lui effleurer la peau ne semble pas pencher pour sa dernière hypothèse. "Aïe, tu dois douiller..." s'exprima Ally tout en passant doucement et tendrement le bout de ses doigts sur ses bleus. Il faut dire qu'en passant ainsi, il ne ressentait absolument aucune douleur, le contact en était même très agréable, et bien que ses bouts de doigts étaient frais, la caresse le fit frissonner, mais de plaisir... Cependant ce doux contact fut également bien trop court car Ally retira sa main pour chercher de nouveau autre chose dans sa trousse de soins. "Ça ne sera pas miraculeux, mais j’espère que ça pourra un peu te soulager" dit-elle en sortant un petit tube ressemblant à une pommade. Puis elle prit un peu de gel afin de l'appliquer sur ses côtes d'un geste plus appuyé. "Humm..." John ne put s'empêcher de pousser un petit gémissement au contact de la main entière d'Ally sur une partie de son torse. Mais celui-ci aurait tout aussi bien pu être de douleur que de plaisir, la frontière entre les deux étant parfois très mince, seul John pouvait nettement identifier avec certitude celle-ci comme du plaisir. Le seul signe qui pouvait éventuellement le trahir était le fait qu'il se mordait légèrement les lèvres en même temps qu'il la regardait avec passion qui s'affairer avec minutie sur son corps. "J'ai aussi une poche de glace qu'on pourra appliquer quand on sera un peu mieux posé." John profitait clairement de chaque seconde de ce moment et il lui semblait bien que le plaisir était partagé à voir le temps qu'elle passait à bien faire entrer la crème dans son corps, s'appliquant à faire des mouvements circulaires de plutôt grande envergure autour des marques principales qu'il avait sur le corps. Mais cela commençait à devenir dangereux car il sentait naître le désir montait progressivement en lui et si elle continuait ainsi, elle ne tarderait pas à se rendre compte de l'effet qu'elle pouvait lui faire... Il se demanda alors ce qu'il convenait le mieux de faire...

LANCER DE DES => suspense !

A contre-cœur, il mit alors fin de sa propre initiative à ce délicieux contact en descendant du muret pour se retrouver de nouveau debout face à elle. La surprenant sans doute par son mouvement, elle n'avait pas encore retiré la main de son ventre et il ne put s'empêcher de poser également une main sur elle, à l'arrière de son bassin, au creux de ses reins. Il voyait clairement un trouble dans son regard. De son côté, voyait-elle le désir dans le sien ? Il était si proche d'elle qu'il pouvait ressentir son souffle effleurer son menton. Son esprit était également enivré par les fragrances d'une odeur florale émanant certainement de son parfum qui lui remontaient jusqu'aux narines. Son corps tout entier la réclamait et il mourrait d'envie de goûter aux douces lèvres qui n'étaient plus qu'à un mouvement de tête de sa part. Nul doute qu'il en était capable et qu'il en avait envi, mais alors pourquoi ne faisait-il pas ce dernier geste ? Il finit même par détourner le regard et retirer la main qu'il avait posé dans son dos avant de faire un pas sur le côté. "Excuse-moi... Finalement je crois que j'aurais bien besoin de la poche de glace" finit-il par lui dire, tout en pensant que c'était pour la mettre ailleurs que sur sa blessure. "Le bar à vin et les tapas c'est par où tu disais ?" John semblait légèrement perdu, ce qui ne lui ressemblait guère mais on pouvait aisément voir qu'il était encore troublé par la forte attirance qu'il avait pu ressentir pour Ally quelques instants plus tôt. Puis, une fois qu'elle lui avait indiqué le chemin, ils s'engagèrent tous les deux dans la bonne direction. Quelques mètres plus loin, ressentant comme un manque, John lui attrapa la main pour rester en contact avec elle. "Tu as la main toute froide, attends il faut que je te la réchauffe en attendant d'arriver sur place..." il avait pris son autre main pour enfermer la main d'Ally entre les deux siennes tout en les frottant légèrement, essayant de justifier son geste d'affection comme il le pouvait tout en espérant qu'elle se laisserait faire en profitant de la chaleur dégagée par le corps tout entier de John...

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"Heu oui, oui, bien sûr..." lui répondit Ally alors qu'il venait tout juste de se reculer légèrement d'elle et qu'il venait de lui demander pour la poche de glace. Avait-il eu peur d'aller trop loin ? Trop vite ? Pourtant cela ne lui ressemblait guère. Elle lui plaisait, il ne saurait pas se l'expliquer. Il avait senti tout son corps vibrait contre le sien et pourtant il avait sciemment pris la décision de rompre ce contact charnel brûlant. Déstabilisé, il lui demanda ensuite la direction du bar à vin "Au bout de la rue, à gauche." lui dit Ally tout en lui montrant la direction du bout des doigts avant de filer dans la même direction. Mais il ne pouvait pas la laisser partir ainsi et surtout il était déjà en manque de ce contact qu'ils avaient initiés il n'y a que quelques minutes mais qui pourtant semblait déjà si vital. Ainsi, il ne put s'empêcher de lui prendre la main une fois revenu à sa hauteur. Justifiant ensuite son geste pour la réchauffer, ce qui ne manqua visiblement pas de la faire sourire. "D'abord tu me sauves d'un voleur de sac et maintenant de l'hypothermie." la réplique d'Ally fit sourire John également. Elle n'était visiblement pas dupe et pourtant elle ne rompait pas le contact avec lui. C'était un signe évident qu'il lui plaisait également et que l'alchimie qu'il avait ressentie juste avant avait bien été réciproque. Jusqu'à ce qu'elle pose LA question : "En dehors de héros, qu'est-ce que tu fais dans la vie ?" John n'avait pas forcément l'habitude de celle-ci. La plupart des rencontres qu'il avait effectuait jusqu'ici dans sa vie, c'était une envie, un besoin réciproque d'aller plus loin mais sans se poser trop de questions. Moins on en savait et mieux c'était, évitant ainsi les mauvaises surprises qui pouvaient potentiellement caser l'ambiance. Et, en ce qui le concerne, il ne pouvait bien évidement pas lui dire qu'il était trafiquant d'armes pour le compte d'une organisation criminelle. Elle se sauverait très probablement en courant et il ne voulait en aucun cas que cela arrive. S'arrêtant aussitôt sur le trottoir pour marquer le coup, il n'avait aucun instant pour s'inventer une vie, alors il se laissa totalement porter par l'improvisation à partir de cet instant alors qu'il se retrouvait face à elle, en lui tenant toujours la main et la regardant dans les yeux...

”C'est vrai que je ne te l'ai pas dit... Je pensais que tu l'aurais peut-être deviné en voyant mon torse et mes abdos... Je suis... Je suis... Go-go dancer...” L'énonçant par à coup comme pour marquer une certaine gêne, de peur qu'elle ne le juge là-dessus, alors qu'en réalité c'était avant tout pour masquer le fait qu'il hésitait dans la bonne réponse à lui apporter. Pour sûr qu'elle ne devait pas s'attendre à cela... et lui non plus pour le coup ! Mon dieu l'improvisation ce n'était pas fait pour tout le monde... Pour autant impossible de se défiler maintenant que c'était dis. ”Ne rigoles pas stp...” Mais il était lui-même pris d'un rire qu'il n'arrivait pas à arrêter. ”Bon ok attends... Un instant...” Il s'était reculé d'elle à contre-cœur pour se retrouver à deux ou trois mètres et il sortit son téléphone de sa poche avant de chercher quelque chose dessus. Il augmenta alors le volume au maximum et posa son téléphone sur le muret le plus proche à l'arrière de lui avant d'appuyer sur l'écran. On put alors entendre les premiers sons de la chanson "Halo" de Beyoncé pendant que John se retournait pour rester à quelques mètres d'Ally. Et une fois les premières notes de piano qui apparaissent, il commence à bouger en rythme en tapant du pied sur le sol tout en attrapant le bas de son t-shirt pour le remonter par à-coup sensuel vers le haut de son corps. Des gens passaient dans la rue et regardaient bizarrement dans leur direction mais John n'en avait que faire. De toute manière s'il était censé danser devant un public dans les bars, il ne devait absolument pas avoir d'appréhension ou ressentir de gêne à se trémousser ainsi jusqu'à retirer son t-shirt au moment des premières paroles. Le faisant tourner quelques tours au-dessus de sa tête avant de l'envoyer valser un peu plus loin sur le trottoir puis il se rapprocha lentement d'Ally sans la quitter du regard tel un félin devant sa proie pendant que les paroles défilaient dans le haut-parleur de son portable...

Remember those walls I built
Well, baby, they're tumbling down
And they didn't even put up a fight
They didn't even make a sound
I found a way to let you win
But I never really had a doubt
Standing in the light of your halo
I got my angel now

C'est à la fin du premier couplet qu'il lui attrapa de nouveau la main pour l'attirer vers lui et l'entraîner en la faisant tourner sur elle à deux reprises avant de la reprendre tout contre lui et de danser voluptueusement, avec sa main gauche sur sa hanche, alternant les moments où il l'éloignait de son corps de la main droite pour mieux la faire revenir à chaque fois. Tout en la lâchant jamais du regard, la dévorant des yeux tout en faisant une totale abstraction de tout ce qu'il pouvait bien les entourer à cet instant précis pendant que les paroles de la chanson continuaient...

Everywhere I'm looking now
I'm surrounded by your embrace
Baby, I can see your halo
You know you're my saving grace
You're everything I need and more
It's written all over your face
Baby, I can feel your halo
Pray it won't fade away

Puis, lorsque le refrain se lança sur I can feel your halo à plusieurs reprises, il avait entrepris de joindre leurs quatre mains et de tournoyer ensemble sur place sans s'arrêter. Voyant le paysage défiler à tour de rôle tout autour d'eux. Chacun à leur tour illuminé par le halo lumineux émis par le lampadaire à côté qui clignotait. La chanson ne pouvant que faire écho en eux tellement elle se prêtait à l'instant présent qu'ils étaient en train de vivre. Puis il l'arrêta enfin au début du troisième couplet, la tenant beaucoup plus tendrement au niveau de la taille et la dévorant du regard à chaque mot...

Hit me like a ray of sun
Burning through my darkest night
You're the only one that I want
Think I'm addicted to your light
I swore I'd never fall again
But this don't even feel like falling
Gravity can't forget
To pull me back to the ground again

LANCER DE DES => suspense !

John s'était arrêté pendant ce couplet, gardant Ally tout contre lui, une main glissant de nouveau à l'arrière de ses reins pendant que l'autre remettait une mèche de cheveux d'Ally derrière l'oreille, effleurant au passage ce doux visage qui lui faisait tant envie. Il avait une folle envie de l'embrasser cette fois encore et, lorsqu'il rapprocha un peu plus son visage du sien, il ne put s'empêcher d'incliner la tête pour déposer ses lèvres en un tendre baiser sur la joue rosie de la jeune femme. Il avait pris son temps pour l'embrasser ainsi, afin de lui montrer que bien qu'il avait l'air d'un gros dur, il était tout aussi capable de beaucoup de tendresse. Il recula légèrement son visage pour décoller ses lèvres de son visage avant de rester planté ici, juste devant elle, sans la quitter des yeux. Il avait légèrement incliné la tête mais il avait compris pourquoi il n'avait pas été capable de l'embrasser à deux reprises. C'est simplement car il voulait être sûr qu'elle en ait envi aussi. Et, se rapprochant encore de ses lèvres tant désirées, il entreprit de fermer les yeux tout en attendant qu'elle fasse le tout dernier mouvement, ses quelques centimètres manquant encore, pour unir leurs lèvres brûlantes de désir afin d'accompagner leurs cœurs qui battaient à tout rompre dans leurs poitrines respectives...

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Les sourires et rires partagés tout le long de son improvisation avait suffit à John pour le faire entrer dans un état euphorique jusqu'au moment où il se retrouvait de nouveau face à elle lors du troisième et dernier couplet de la chanson qu'il avait mis en fond sonore pour les faire virevolter dans l'univers qu'ils s'étaient créés rien que pour tous les deux, faisant fi de tous les personnes qui pouvaient passer dans la rue. Leurs rires sincères et communicatifs ralentirent à l'instant même où ils se plongeaient mutuellement dans le regard l'un de l'autre. Ravis de sentir les bras de la jeune femme prendre une place naturelle autour de son cou, il ne put s'empêcher de l'embrasser tout d'abord sur la joue, goûtant ainsi une première fois à la douceur de la peau d'Ally, savourant ce moment sans doute au moins autant qu'elle. En retirant ses lèvres une première fois de son visage, il avait déjà envie d'y retourner et de l'embrasser un peu partout afin de la frémir de plaisir mais sur l'instant, c'est avant tout sur ses lèvres qu'il restait figé. Faisant le premier pas pour se rapprocher encore plus de l'objet de son désir, il ferma les yeux en la laissant faire le tout dernier pas pour marquer définitivement ce moment d'une empreinte commune. Et ce fut comme une délivrance lorsqu'il sentit enfin les lèvres d'Ally qui entraient en contact avec les siennes dans un baiser rempli de tendresse. Sa main gauche venant naturellement venir lui caresser le visage au même moment pendant cet instant magique dont John ne voulait plus qu'il ne s'arrête. Lors des aventures qu'il avait déjà eu dans son passé, la plupart du temps ils ne s'embrassaient même pas. Cela pouvait arriver parfois mais c'était bien souvent des baisers passionnés guidés uniquement par le désir réciproque. Non, ici et à cet instant, il y avait quelque chose dans ce baiser qui le rendait si particulier et tout son corps s'était éveillé à celui-ci en n'en réclamant toujours plus. A chaque fois que leurs lèvres se décollaient légèrement, il ne pouvait s'empêcher d'y retourner comme s'il s'agissait d'une source inépuisable de plaisir. Lorsqu'ils arrivèrent enfin à se décoller un peu, il garda malgré tout son front appuyé contre le sien en rouvrant les yeux pour redécouvrir le brun clair des yeux d'Ally qui pétillaient, peut-être bien tout comme les siens.

"Tu sais, j'ai aussi du vin chez moi. Pas de tapas, certes, mais je dois avoir de quoi faire des pâtes" lui dit-elle dans un souffle. John en sourit naturellement. ”J'irais où tu iras...” lui répondit le jeune homme. Il en avait oublié la faim et cela lui importait bien peu qu'ils aient à manger ou pas. La seule chose que son corps avait envi de se rassasier désormais se trouvait juste devant lui. ”Je te raccompagne ? Je suis garé dans la rue juste après...” lui précisa-t-il alors qu'ils entreprirent de se diriger vers l'endroit où était garée sa voiture avant qu'il ne s'arrête une nouvelle fois un peu plus loin. ”Attends” lui dit-il avant de la lâcher et de se mettre à courir en arrière pour venir récupérer son t-shirt ainsi que son portable qu'il avait laissé sur place, complétement emporté par la passion qu'il l'avait emportée il les avaient même totalement oubliés pendant un instant. Il enfila de nouveau son haut avant de revenir en courant vers Ally tout en rigolant, l'attrapant de nouveau par la taille lorsqu'il revint à sa hauteur et l'emmenant cette fois jusqu'à sa voiture dans une bonne humeur communicative. Ce n'est qu'une vingtaine de minutes plus tard qu'ils arrivèrent enfin à l'appartement d'Ally, John ayant eu du mal à ne pas garder un contact régulier, venant lui reprendre la main à chaque fois qu'il avait pu pendant tout le trajet. Un peu plus tard, alors qu'elle essayait d'ouvrir la porte de son appartement, John se retrouvait derrière en la ceinturant de ses deux bras autour de la taille tout en posant sa tête sur ses épaules. Il s'amusait d'essayer de la déconcentré alors qu'elle essayait tant bien que mal d'insérer la clef dans la serrure. De sa position privilégié, John se délectait de l'odeur naturellement envoutante se dégageant de la jeune femme, il ne résista pas longtemps à l'envie de lui déposer un tendre baiser dans la nuque alors qu'elle avait enfin réussit à ouvrir la porte de son appartement, laissant les deux tourtereaux pénétrer enfin dans l'antre de la jeune femme.

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"Je vais arrêter de compter toutes les fois où tu me sauves ! Il t'arrive d'avoir des défauts ?" lui demanda Alienor alors que John lui proposait uniquement de la raccompagner chez elle. Cela suffit à faire sourire le jeune homme une fois de plus ”Nobody is perfect !” se contenta-t-il de lui répondre en rigolant. Avait-il des défauts ? Bien sûr qu'il en avait et elle s'en rendrait sans doute compte bien assez tôt comme cela. Avait-il envi de lui partager maintenant ? Evidemment que non, cela ne pourrait que gâcher l'instant présent. Ally devait bien avoir des défauts également, forcément, mais pour autant John n'avait pas envie de les découvrir, pas maintenant en tout cas, pas ce soir alors que tout semble si magique entre eux depuis qu'il a croisé son regard pour la toute première fois. Cela ne méritait pas d'être remis en cause alors qu'ils étaient en plein décollage de cette fusion que leurs corps semblaient réclamer. Preuve en était de ces nombreux attouchements qu'ils se permettaient pendant le trajet vers l'appartement d'Ally. John frissonnait même à chaque fois qu'il pouvait sentir la main de la jeune femme qui venait se poser et/ou le caresser sur son bras ou sur sa cuisse. Bien heureux, quelques minutes plus tard, d'arriver à leur destination finale pleine de promesses sous-entendue jusqu'ici. Alors qu'Ally se trouvait face à la porte de son appartement, John prenait un malin plaisir à se mettre derrière elle tout en lui déposant de tendres baisers dans la nuque à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'elle arrive enfin à ouvrir ce dernier obstacle qui semblait lui résister.

Se glissant aussitôt à l'intérieur de l'appartement, Ally se retourna dans la foulée afin de nouveau faire face à John et de l'embrasser avec gourmandise. Le jeune homme ne put s'empêcher de la prendre en même temps de ses deux bras musclés pour la garder tout contre lui. Sentir son corps se collait tout le contre le sien. Se délecter de son odeur qui émanait entièrement d'elle. La fièvre s'emparait également de lui au contact de ses lèvres généreuses. Le plaisir et le désir ne pouvaient que fulgurer dans son esprit, il mourrait d'envie désormais de la dévorer ce soir, sans plus attendre. Bien que légèrement frustré de la voir se décoller de lui pour prendre un peu de recul, John était avant tout curieux de voir ce qu'elle pouvait bien avoir en tête. "Est-ce que j'ai le droit à un nouveau show... un peu plus privé ?" lui dit-elle enfin avec l'œil brillant du désir. Nul doute qu'elle en voulait davantage de lui en la regardant ainsi... ”Je croyais que tu avais faim ?” lui répondit-il tout d'abord amusé mais cherchant éventuellement un moyen de se sortir de cette impasse dans laquelle il s'était mis tout seul. Cependant, le regard lubrique d'Ally lui faisait bien comprendre que si elle avait faim, ce n'était certainement pas de pâtes comme elle lui avait suggéré un peu plus tôt. John se dirigea alors vers elle pour venir l'embrasser avec passion à nouveau, n'hésitant pas à faire glisser une main sous son pull afin de venir lui caresser la peau nue en même temps qu'il savourait la gourmandise de ses lèvres, descendant ensuite pour goûter encore à la douceur de la peau de ses joues puis de son cou. Cependant, lorsqu'il voulu commencer à lui soulever son haut pour le retirer, elle le repoussa en arrière comme pour lui faire comprendre que c'était à lui de se déshabiller en premier et visiblement de la même manière qu'il avait commencé dans la rue... John en rigola, nerveusement peut-être, comprenant qu'il n'arrivait pas à ses fins sans en passer par là. ”On ne peut pas vraiment dire que j'ai la tenue idéale pour ça Ally...” tenta-t-il malgré tout de se justifier, imaginant que les Go-go dancers devaient avoir des tenues qui se retiraient facilement avec des pantalons qui se déchiraient en un coup et sans doute avec un sous-vêtement affriolant mettant particulièrement bien en valeur leurs formes aussi bien à l'avant qu'à l'arrière de leurs personnes... Allait-elle vraiment lui imposer de faire cet exercice ici et maintenant ? John la regardait en inclinant la tête sur le côté tout en l'interrogeant du regard. Avant de lui tendre la main pour qu'elle l'attrape et le rejoigne à nouveau, désireux de sentir à nouveau le contact brûlant de son corps contre le sien et de ses mains sur ce corps qu'elle semblait désirer tout autant que lui désirait ardemment le sien...

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