chokehold (Maritza #11)

(#)Mar 8 Oct 2024 - 22:13

chokehold

You've got me in a chokehold. Beneath the stormy seas, above the mountain peaks, it's all the same to me. It makes no difference. I've seen my days unfold, done the impossible. I'd turn my walls to gold to bring you home again

En l’espace de quelques semaines, c’était comme si Sergio avait enfin pu récupérer tout ce qu’il espérait dans la vie. Ce n’était pas parfait, mais c’était plus que suffisant pour le rendre tout simplement heureux. Il avait réemménagé dans la villa familiale. Il avait à nouveau accès aux bras de Maritza. Ils parlaient mariage, autant comme une folie qu’un projet proche. Il avait adopté ce chiot, au grand bonheur d’Alejandro. Ses enfants l’appelaient tous papa, et les relations étaient apaisées. Sauf peut-être avec Sara, mais le patriarche avait préféré réfréner sa colère plutôt que de la rendre publique. Ce ne serait qu’une passade, un petit caprice passager qui ne durerait pas. Quoiqu’il en soit, Sergio ne comptait gaspiller ni son énergie ni sa salive avec sa fille. Il lui avait déjà dit tout ce qu’il avait à dire, et elle était loin d’effleurer son esprit quand il passa le portail de la maison. Il était presque 20h, il avait déjà prévenu Mari qu’il risquerait de rentrer un peu tard. La rentrée avait son lot de projets pour ses talents et la pile de dossiers sur son bureau était plus grande qu’à l’accoutumée. C’était aussi le résultat du retard qu’il accumulait chaque fois qu’il s’absentait pour être un père. Il fallait bien rattraper. Agrandir GCA aurait dû lui permettre de déléguer mais à la place, il semblait avoir multiplié son champ d’opportunités. Quoiqu’il en soit, la longue journée ne le rendit que plus heureux d’être accueillis dans le jardin par les chiens. Il eut droit à sa fête habituelle de la part d’Etna, et à un festival d’aboiements excités de la part de Vesuve. Le chiot adorait toute l’attention qu’il pouvait avoir, même si aucun humain ne semblait aussi important que la chienne doberman qui faisait un peu office de substitution. Sergio ne s’en formalisait pas. Il aimait l’idée que les chiens ne soient jamais seuls. Après quelques minutes à les caresser, l’homme se releva pour pousser la porte de la maison, les animaux sur les talons. « Je suis rentré ! » lança-t-il dans le couloir en déposant sa sacoche et sa cravate sur le meuble d’entrée. Mais rien. Pas d’Alejandro pour descendre nonchalamment les escaliers, pas d’autres enfants en vue, pas de Maritza pour venir l’accueillir. Il haussa un sourcil sans en penser quoique ce soit et avança dans la maison jusqu’à trouver sa future femme devant la télé, une bouteille de vin entamée sur la table basse. Cette vision le fit instinctivement sourire. « Bonsoir. » Il s’approcha de la brune, se pencha vers elle pour délicatement l’embrasser. Une marque d’affection à laquelle elle ne fut juste pas réceptive. Pire, il la sentit se raidir et son regard sombre donna le ton. Il soupira en se reculant. « J’ai des ennuis apparemment. » Il la connaissait. Alors il prit place sur le fauteuil en face du canapé, s’installa, les coudes posés sur les cuisses et le regard scrutant les réactions de Mari. « Qui a fait une bêtise ? Un des gamins, un des chiens, moi ? » Il était pressé de décanter la situation et son incompréhension venait avec une touche d’humour qui, il l’espérait, ne déclencherait pas la fureur de la matriarche. « Qu’est-ce qui se passe ? » Il ne se souvenait que trop bien de combien la situation avait dérapé la dernière fois qu’il l’avait sentie le rejeter et même s’il espérait que ce ne serait rien de grave cette fois, il n’avait pas été assez irréprochable pour avoir l’esprit tranquille.

@Maritza Gutiérrez

GASMASK

not a saint

Lord knows I've got habits to break. I'm really good at being good at goodbyes. I'm gonna give you fair warning that I'm not a saint, but I could be if I tried • sheepirl.