juno › a choir of furies in your head

(#)Mer 9 Oct 2024 - 9:11

Jingyan “Juno” Zhao

Petite citation qui représente ton perso'

Pièce d'identité

NOM ≈ zhao n’est pas un nom étranger au monde du business brisbanais ; au contraire, pour beaucoup c’est un ovni, et pour nombre d’autres, une mine d’opportunité. on l’associe plus souvent à alexander, son frère cadet, qu’à elle, mais juno n’est pas pressée. PRÉNOM(S) ≈ elle a rapidement délaissé son natal 静妍 (jìngyán) pour un prénom plus anglophone après qu’on l’ait écorché trois fois : juno, c’est plus simple, plus direct plus mémorable. surtout, c’est aux antipodes du sentiment d’effacement voulu par ses parents à sa naissance. ÂGE ≈ 42 ans ; la trouille bien occidentale de vieillir a fini par la rattraper, à son tour, et elle entretient son corps à un rythme draconien. rien ne dépasse, rien ne change ; la moindre perte de contrôle est synonyme d’angoisse. ne lui dites pas que la quarantaine c’est l’âge d’or : il n’y a rien de doré à avoir un système nerveux en fight or flight permanent. LIEU DE NAISSANCE ≈ village de shangli, province du sichuan, avec l’accent du sud bien fort pour lequel elle se fait moquer dans la presse chinoise. STATUT SOCIAL ≈ maximilian et elle se connaissent depuis douze ans et sont mariés depuis douze ans. pas besoin de se connaître davantage : l’union est un business et la perspective d’un apport financier qu’elle ne méprise pas. ça a parfois du bon, d’épouser un député du queensland, tout conservateur et rétrograde soit-il. MÉTIER ≈ elle rechigne autant au trophy wife qu’au nepo baby qu’elle méprise de manière égale et sans limite : alexander lui a laissé les rênes pour une filiale qui relevait du side project et qui ne devait tenir qu’un effectif de trois. cinq ans plus tard, guardiannest est plus en vogue que jamais. ORIENTATION SEXUELLE ≈ lesbienne, pratique assidûment la politique du don’t ask, don’t tell : conséquemment bien cachée dans un placard deluxe avec un double-vitrage épais, mais une jolie vue sur le port. GROUPE ≈ 40 ans, mode d'emploi. AVATAR CHOISI ≈ gemma chan CREDITS GIFS ≈ albino alligators, mother of adamantium.

Les informations en vrac

elle n’aurait jamais dû exister : c’est une évidence gravée dans sa psyché depuis son enfance, lue dans les yeux de ses parents, corroborée par à peu près tout le village, et soutenue par le gouvernement. la seule raison pour laquelle on ne la fout pas dans l’enclos des poules, c’est parce qu’une fille, c’est toujours de la main d'œuvre gratuite pour envoyer le fils à l’université. l’état s’est relâché, de toute façon, l’enfant unique peut se transformer en 1.5, pourvu qu’un garçon suive une fille. jingyan est donc le 0.5 de l’entité complète d’un frère cadet auquel elle servira de nourrice dès qu’elle sera en âge de quitter l’école locale. quant à papa et maman, ils la considèrent rarement comme plus que tangyuan, le bâtard qui mangeait fréquemment les poules. ≈ shangli n’est à ses yeux pas grand-chose de plus que le mauvais souvenir d’un village bruyant et agité, avec un centre-ville ancien où pullulent les touristes et où il faut se montrer sous son meilleur jour. ses amis d’enfance, la cascade où elle se rendait toujours, le vieux voisin qui la laissait regarder la télé après l’école : de sa ville natale et de ses origines, juno a tout occulté pour servir au public le même blabla que son frère : elle est issue d’un village pauvre et s’en est tirée à la force de ses bras pour regagner la capitale et devenir quelqu’un. tant pis pour papa qui a foutu jusqu’au dernier yen dans l’entreprise du fils pour espérer leur donner un avenir, pour grand-père qui lui donnait de l’argent chaque semaine en secret : la narrative efface toute aspérité pour présenter un fond propre et vendeur. ≈ papa est ingénieux, il vit avec son temps ; il pose des serrures sur les maisons les plus anciennes du quartier touristique et achète des dispositifs de sécurité en ligne qu’il revend plus cher, devenant le premier dropshipper de l’histoire. c’est ses magouilles qui inspirent le fils ; c’est aussi celles-ci qui ramassent assez d’argent pour garantir à la famille une vie décente et pour envoyer muchen à l’université de chengdu. jingyan, quant à elle, reste à la maison encore quelques années ; il n’est pas utile d’envoyer une femme à l’université. elle n’y ira que parce que l’explosion du tourisme dans le sichuan rend obsolète tout travail agricole et qu’elle doit migrer en ville pour tenter de subsister autrement. ≈ muchen part à brisbane : il veut continuer son auto-entreprise seul là-bas sous le visa de business talent, sur une terre plus propice à l’innovation et à l’accueil de ses idées, prétend-il. il se fait appeler alexander et monte en quelques années une boîte solide, basée dans les systèmes de sécurité des bâtiments : avec la révolution numérique, le marché s’ouvre à ses pieds et lui déroule le tapis rouge. c’est une fois que l’affaire décolle franchement qu’alexander propose un poste à sa soeur, un peu par pitié, un peu par dépit : elle reprendra d’abord les relations presse d’une filiale, puis elle créera la sienne. contre toute attente, elle marche : les parts du marché s’étendent et sentinelx devient un empire dont guardiannest est le ducher consacré. bien entourée, juno développe l'un des premiers marchés mondiaux de l’iot, à une période où le flou juridique sur les technologies nouvelles lui permet une latitude d’actions conséquente. les possibilités sont infinies et difficiles à épuiser : à chaque année sa nouvelle évolution dans le marché de la domotique, et guardiannest en est généralement la figure de proue. ≈ forcée dans l'oeil du public par son frère d'abord, par son mari ensuite et par elle-même enfin : c’est facile pour juno de clamer haïr la notoriété quand celle-ci est inhérente à ses choix de vie. si elle est loin de la célébrité, elle est tout de même une personnalité connue dans le monde du business : pour son esprit innovateur, pour son mari conservateur, et pour le symbole qu'elle représente auprès de la diaspora chinoise. garder cette image de femme libérale mais profondément traditionaliste ne la dérange pas, dans la mesure où juno n’a aucune image propre : devenir ce qu'on attend d’elle n'est qu'une manière d’éternellement se réinventer sans jamais craindre de décevoir. ≈ la nature intrinsèquement risquée de la domotique n'échappe pas à juno, qui y voit une opportunité en or : les informations personnelles récoltées des clients sont nombreuses, des habitudes de consommation aux heures de présence ; tant de données segmentées et faciles à revendre aux bons marchés, toujours demandeurs d'un peu plus d'intrusion dans la vie du consommateur. si des associations se questionnent sur l'éthique qui régit l'entreprise, l'appareil juridique manque de robustesse et de recul dans le domaine pour agir, et juno s'entoure suffisamment bien pour se protéger. ≈ ils se sont mariés parce que c’était évident, et parce qu’il n’était plus question de choix : il a besoin d’une couverture, elle a besoin de fonds, et leur célibat devient suspicieux. au fil des années, ils s’habituent à la présence de l’autre, aux passages des caméras, à la vie publique forcée ; maximilian devient son meilleur ami, un confident un peu bancal auquel elle ne s’ouvre jamais complètement, mais qui la connait mieux que personne. onze ans sans ombre au tableau, jusqu’au soir de l’aveu : maximilian est amoureux. elle le sait, et sans l’ombre d’un doute n’en a jamais ressenti ni jalousie, ni déception – rien que de l’angoisse, profonde, visqueuse : celle qu’il veuille enfin vivre quelque chose et prononcer un divorce. ils vivent dans cette attente commune d’une trahison irrémédiable : soit il craque, soit elle le jette à la fosse aux lions que sont les médias, et pas besoin de beaucoup inventer pour le compromettre. ≈ les écarts sont fréquents dans leur mariage, et jamais mentionnés mais implicitement sus ; si max voit le même homme depuis un certain temps, juno, elle, se laisse papillonner, volontairement éloignée de tout attachement possible, émotionnel ou contraint et forcé. il lui arrive de faire appel à des escorts ou des prostituées, et elle fréquente un club dans lequel sa présence et ses fréquentations sont dûment protégés par de la paperasse extensive. ≈ la question des enfants est habilement évitée sous prétexte d'une stérilité dûe à son endométriose diagnostiquée il y a plusieurs années : juno se peint comme une carriériste contrainte et forcée, éloignée de sa vraie ambition maternelle par les aléas de la santé. on salue son courage, sa résilience ; elle occulte qu'elle serait infoutue de s'occuper d'un enfant sans avoir peur de le briser en cours de route. ≈ sur demande (insistance) de max, et parce qu’ils ne pouvaient pas avoir d’enfants et qu’il y avait une espèce de vide d’affection à combler entre eux, le couple possède un pug appelé herb, ou herbie pour les intimes, qui va sur sa dixième année et qui est devenu aveugle avec l’âge. juno l’appelle herbie le roomba, puisqu’il fonce dans les murs, les fenêtres et se coince dans les placards avec une délicatesse similaire.

Le joueur derrière l'écran

Sur le net, on m'appelle princesse mononoprix, mais appelez-moi anna. J'ai 27 ans, et je viens de france, mais plus pour longtemps. J'ai découvert 30YSY grâce à je vais arrêter de répondre, je crois qu’on a saisi l’idée, et j'ai cédé à m'inscrire parce que c’est un changement de perso, ça fait longtemps que j’ai cédé. Pour me faire ma place, j'ai pas besoin (lol) d'un parrain ou d'une marraine. Malgré mon emploi du temps chargé, je pourrai tout de même être présent(e) quotidiennement pour passer, moins pour rp. Mon personnage est un INVENTÉ. Je suis content(e) de vous rejoindre dans l'aventure et :l:

juno › a choir of furies in your head 1258731332

(ça faisait longtemps).

Pour recenser votre avatar

Code:: <pris>gemma chan ≈</pris> @"juno zhao"

à remplir si vous acceptez le doublon de prénom

Code:: <scena>PRÉNOM DU PERSONNAGE</scena>

à remplir si vous refusez le doublon de prénom

Code:: <pris>JUNO</pris>

(#)Mer 9 Oct 2024 - 9:12

Il était une fois, mon histoire

forget the horror here, it's future dust and it's future rust

La lumière orange du soleil inonde la salle à présent vidée de ses actionnaires et ça la rend presque plus vivante : une espèce de tableau en teintes chaudes, une dépiction moderne à la con à laquelle Jingyan ne comprend rien mais qui se vend à des milliards. Elle imagine que c’est ça, qu'ils appellent une nature morte : la quiétude qui semble figée depuis des années, insensible au passage du temps, du soleil qui descend sur la ville et noie les rues en contrebas. Au loin, les premiers lumières et néons des immeubles de bureau et des enseignes commencent à s'allumer : l’artificiel prend le relais sur le naturel et déguise Brisbane de sa seconde parure. Elle l’aime bien, le bureau, comme ça ; l’ombre de la table, du tableau blanc jamais utilisé, et les leurs s’allongent et se déforment avec le déclin du jour, l’isolation parfaite des rumeurs extérieure renforce la sensation d’étau, et Jingyan ne s'est jamais plus sentie à sa place que lorsqu'on l'étranglait. Peut-être que si elle se focalise suffisamment sur les derniers rayons de soleil qui parviennent de la baie vitrée à sa peau, elle oubliera le froid glacial de la pièce, le calcul terrible qu’elle repère dans le regard de son frère, et le fait qu’elle n’a jamais été ici chez elle.
C’est la première fois qu’elle remarque que Muchen a des cheveux blancs. C'est peut-être parce qu'il a toujours eu un air de gamin, des yeux trop larges pour paraître tout à fait confiants, un front trop creusé par ses sillons pour refléter la force tranquille qu'il a toujours espéré communiquer. Elle le voit, ce soir, éviter soigneusement son regard : les actionnaires n'ont pas eu sa décence, et peut-être que s'ils avaient été meilleurs, moins transparents, si elle ne s'attendait pas exactement à ça de la part de son frère, elle aurait été un tant soit peu prise de court.

« J’ai entendu, pour le fauteuil roulant. GuardianNest a vraiment grandi. »

Elle ne dit rien, n’incline pas la tête, ne montre aucune envie de réagir. Le fauteuil roulant connecté, c’est une incursion dans le monde de la santé ; c’est une preuve de plus d'une diversification évidente que Muchen ne sait plus rattraper. Elle se demande à quel point ça le crispe ; combien de temps il a passé avec les investisseurs et avec ses avocats pour essayer de récupérer des brevets, tout, n'importe quoi, rien qu'une miette à laquelle s’accrocher. Elle se demande si c’est de là, que viennent les cheveux blancs. « Presque au point de devenir un petit empire à elle seule », il ajoute, et le premier coup d'oeil en sa direction a tôt fait de retrouver ses genoux, puis le tableau blanc, puis l'horizon. Là-dessus, ils n'auraient pas pu être plus différents : Muchen n’aurait su cacher ses émotions même si sa vie était en jeu. Son aînée se redresse à peine dans son siège, garde le ton laconique qu'elle emprunte toujours quand ils restent dans la sphère du factuel – c'est-à-dire tout le temps : « Oui, on a redressé la barre. On est presque à égalité, en termes de croissance. » La débâcle du Smart Mirror sorti trop tôt est presque oubliée par les acheteurs : l'opinion publique a la mémoire courte quand il s'agit de nouveaux objets brillants. « Et c’est ce qui m'inquiète. L’équilibre du groupe pourrait être perturbé si une filiale commence à faire de l’ombre à la maison mère. » Nouvelle pression contre la gorge. Elle n’a pas besoin d'entendre davantage : elle a répété le discours dix fois dans sa tête, pendant qu'ils passaient des slides imbuvables sur des chiffres qu'elle était infoutue de comprendre ; elle a imaginé tous les scénarios, toutes les issues, et dans aucune elle ne sait comment contrer cet argument-là : « Une absorption pourrait résoudre tout ça. » Ça fait des années qu'elle le voit venir, et elle aurait dû se douter du cadeau empoisonné dès lors qu'on le lui a tendu. Si elle avait été plus intelligente, moins arrogante, elle aurait peut-être fait profil bas. Peut-être qu’elle aurait pu subsister sans sortir du lot. « Tu n'aurais plus à porter tout ce poids toute seule », il ajoute, comme si Jingyan n'avait pas toujours eu à tout porter seule. Il ne la regarde toujours pas, et elle devine qu'il a honte.

« On parle d’absorber, ou d'avaler tout cru ? »

Elle regarde par-delà les vitres teintées, elle aussi ; rien ne sert de fixer l'arrière de son crâne, de chercher tous les autres signes de stress, du gamin sur lequel on a placé des attentes qu'il porte à bout de bras jusqu'à l'épuisement. Elle le revoit gamin et elle se demande quand est-ce qu'il s’est dérobé à lui-même à ce point. Cette fois, c’est lui qui la regarde : « Tu auras toujours ta place ici, Jiejie. Et quoi que tu en dises, tu en as toujours eu une. Ne me prête pas d’intentions. » Il a pris offense et elle le sent dans son ton, dans la façon qu'il a de déduire ses sentiments à travers le kaléidoscope restreint de sa propre expérience. Il est indigné, de l'avoir sortie de leur trou paumé pour être remercié par son ingratitude ; elle n'était rien, vouée à devenir femme au foyer puis mère tout au plus, sinon crever trois mètres plus loin que le lieu de sa naissance. Il lui a donné un toit, un salaire, un statut. Elle aurait dû la fermer et accepter toute sentence. Et tant pis pour les années à lui essuyer le cul, à prendre pour ses conneries, à trimer pour qu'il reçoive à sa place la moindre considération. Qu'il oublie : elle, elle n'oubliera certainement pas ses caprices, les remises en question des investisseurs, des années à essuyer son arrogance. « D’autant que les investisseurs sont impressionnés par GuardianNest. Beaucoup aimeraient mettre la main sur une partie de l'action. » C’est plus fort qu’elle, cette fois : elle devient rigide, se redresse davantage. Le visage ne bouge pas, si ce n'est pour la contraction quasi-douloureuse de ses maxillaires. Il ajoute, d'une voix plus faible, presque effacée : « Ou la totalité, si l'occasion venait à se présenter. » Ça aussi, elle l’a senti venir : elle l’a lu dans leurs yeux, dans leurs sous-entendus, dans les messes-basses qui se taisaient à son approche. Ça n'aurait pas dû faire mal, que son frère les colporte ; et pourtant, elle se sent profondément trahie, envahie dans son intégrité jusque chez elle, par le seul sur qui elle aurait dû savoir s'appuyer. « Je ne me rappelle pas avoir annoncé que GuardianNest était à vendre. » – « Tout a un prix, Jiejie. Surtout ça. Tu le sais. » Et, oui, elle le sait. Dès lors que l'on pénètre la sphère du business, on quitte celui de la clémence : elle ne peut pas prétendre n’avoir jamais eu recours à des achats déloyaux ou à des retournements de bras pour parvenir à ses fins. Ç’a toujours été comme ça, qu’ils opéraient, chacun. C'est sa faute pour avoir pensé qu'ils n’oseraient jamais se retourner l'un contre l'autre.

« Il suffit que quelqu'un amasse assez d’actions. Tu serais surprise de voir à quelle vitesse les choses changent. Peut-être même te réveilleras-tu un matin pour t'apercevoir que tu n'es plus aux commandes. »

Sa voix tremble et elle ne comprend pas comment un discours aussi définitif peut venir de quelqu'un d’aussi frêle ; elle se demande qui lui a soufflé, si c’est Beatrice qui a fini par trouver comment la contrer, si ce sont tous les actionnaires, non contents de leurs bonus qui grimpent de façon exponentielle chaque année. Pas besoin de connaître Alexander depuis la naissance pour savoir que ces mots ne sont pas les siens : dommage pour lui, la honte suinte par tous les pores. Que c’est beau, la piété filiale ; comme ça s'incline, quand il est question d’argent. « Tant de beaux mots pour un couteau dans le dos, Muchen. » Plus question de surnom ou de quelconque restant d'affection dans sa voix, cette fois, rien qu'un prénom lâché froidement, celui qu'il renie pour mieux se faire accepter ici. Maintenant qu’elle en est débarrassée, elle se demande si elle l’a un jour sincèrement ressentie, cette affection, ou si elle n'a répondu qu'à une attente placée sur elle. Des émotions, elle ne distingue que la colère et le frisson de l'ambition, opère sur une palette limitée sur laquelle elle n’a jamais eu grand contrôle. Aujourd'hui, elle fait tout ce qu'elle peut pour ne pas le perdre. Lui, en revanche, porte les siennes sur sa manche, au su de tous : une main tremble, une pommette tique, il a du mal à contenir la honte qu'il masque laborieusement sous du dédain emprunté à une autre voix. « Le marché décide. Mes mains sont liées. Tout ce que je peux faire, c’est faire pencher la balance de ton côté. Ce serait dommage de laisser ton projet tomber entre les mains de quelqu'un qui n’a pas la même vision que toi…ou moi. » Il a le ton mécanique de celui qui récite docilement un texte qu'on lui a donné, et Jingyan se demande si quelqu'un l’a rédigé ou s'il l'a fait lui-même et manque de courage pour le dire à voix haute. Muchen n'avait jamais été très frontal dans ses confrontations – ni très expressif dans ses colères. Elle non plus, note-t-elle en remarquant que sur son genou, son poing fermé lui fait mal. « Tu m’offres une sortie par la porte arrière », résume-t-elle. Soit il la vire, soit il la fait virer. Il lui offrira un autre job, un pis-aller à la con ; porte-parole, experte en IoT lors de conférences, attachée de presse. Il la mettra en avant pour la contenter jusqu'à la reléguer un peu plus au placard. Il confirme, plus ou moins – et elle doit saluer son honnêteté : « Tu garderas une partie du contrôle dans un cadre plus structuré. J'imagine que tu préfères ça plutôt que de tout perdre dans le chaos. » La partie du contrôle doit être mince, pour qu'il hésite lui-même sur le mot. Et comment lui en vouloir : les actionnaires ont vu son efficacité, à elle, sa capacité à faire rayonner une filiale traitée comme une réflexion après-coup tandis que lui se maintient péniblement dans un marché qui devient verrouillé et étroit. Il lui a racheté trois brevets l'an passé : elle se demande s'il conçoit qu’absorber GuardianNest puisse lui être plus défavorable qu’imaginé, si sa sœur choisissait d’aiguiser ses crocs.
Il n'y pense pas, pour l'heure ; préfère imaginer que c'est le bien commun dont il s'agit. Ça a toujours été sa tare : il préfère maquiller ses actions en bienveillance mal placée plutôt que d’assumer qu'elles soient déshonorables. Il ne la laisse pas répondre, ne la regarde toujours pas : il quitte son siège, joint ses mains dans son dos comme un général d’armée qui vient annoncer une mauvaise nouvelle, et la regarde, enfin. Son œil est vitreux, neutre, assez fuyant pour qu'elle déduise qu'il a repoussé la conversation le plus longtemps possible ; qu'il se sent les mains liées, même si la perspective de reprendre ses parts et son succès ne lui déplaît pas autant qu'il aimerait le faire croire. Elle l’a toujours connu par cœur, son petit frère. Comme si elle l'avait fait. « Réfléchis-y. Mon bureau t’est toujours ouvert », il annonce d'un ton final, amorçant sa retraite vers la porte. Jingyan ne répond rien. Qu’y a-t-il à répondre, quand son sort est déjà scellé ?

(#)Mer 9 Oct 2024 - 9:19

bienv'nue à toi^^

you and i — i have galaxies hidden between my bones and i will love you until the stars burn out

(#)Mer 9 Oct 2024 - 9:20

Rebienvenue à toi et amuse toi bien avec ce nouveau perso I love you

juno › a choir of furies in your head IwRMZcp

juno › a choir of furies in your head H7jaTB6

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juno › a choir of furies in your head DjtrscJ

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juno › a choir of furies in your head Lbjcusp

(#)Mer 9 Oct 2024 - 9:27

rebienvenue dans ta maison et bonne chance pour la refonte I love you

juno › a choir of furies in your head 6BqPlug

juno › a choir of furies in your head 4SqQibD

juno › a choir of furies in your head B1S5hBl

juno › a choir of furies in your head 1pppgqW

juno › a choir of furies in your head SEgv4rm

juno › a choir of furies in your head CZpoHoZ

juno › a choir of furies in your head R6Vizoy

(#)Mer 9 Oct 2024 - 9:28

une grand brune................... les bras m'en tombent................

(rebienvenue la star I love you

tu sais...déjà...tout)

every night's another reason why I left it all

won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club

juno › a choir of furies in your head 1Ok5bCC

juno › a choir of furies in your head YBBHGL1

juno › a choir of furies in your head JNdsVD4

juno › a choir of furies in your head 9RVLDab

juno › a choir of furies in your head 9bEqKXi

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(#)Mer 9 Oct 2024 - 9:32

ça alors, vous ici juno › a choir of furies in your head 4052937387

elle va nous plaire comme toutes tes autres demoiselles celle-ci juno › a choir of furies in your head 206649278

while you were out building other worlds, where was i? where's that man who'd throw blankets over my barbed wire? i made you my temple, my mural, my sky. now i'm begging for footnotes in the story of your life.

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(#)Mer 9 Oct 2024 - 9:35

Re Bienvenue parmi nous juno › a choir of furies in your head 1949770018

juno › a choir of furies in your head Ft7nFkZ

juno › a choir of furies in your head MP9n6y4

juno › a choir of furies in your head FhycjZK

(#)Mer 9 Oct 2024 - 9:48

Re bienvenue :l:

OMG qu'elle est trop mimi ! J'aime beaucoup le FC ! courage pour la fichette ! juno › a choir of furies in your head 1949770018

Que la chasse commence

Zorya

juno › a choir of furies in your head Duni6bp

juno › a choir of furies in your head PXe5CWF

juno › a choir of furies in your head CWRZ1Ra

:

(#)Mer 9 Oct 2024 - 9:50

i MIgHT Let YoU mAkE me JUnO :sing:

Gemma est si belle, j'adore ce choix juno › a choir of furies in your head 206649278

Re bienvenue chez toi !

i'm a real tough kid, i can handle my shit. they said, babe you gotta fake it 'til you make it, and i did. lights, camera, bitch smile, even when you wanna die ; he said he'd love me all his life. but that life was too short, breaking down, i hit the floor, all the pieces of me shattered as the crowd was chanting more.

:

(#)Mer 9 Oct 2024 - 9:56

Tu sais déjà tout,
~~t'es belle~~
(re)bienvenue chez toi juno › a choir of furies in your head 2891754501

such a beautiful mess

she's in the clouds, heavy and dark, waiting to fall like rain ¤ she was both love and storms of pain, all heartbeats and hurricanes .•°¤ Mags.

(#)Mer 9 Oct 2024 - 10:07

Rebienvenue à la maison avec cette nouvelle tête :l:

i'm not asking for a lot just that you're honest with me. my pride is all i got. please have mercy on me, take it easy on my heart even though you don't mean to hurt me, you keep tearing me apart. would you please have mercy ?