Le repas est dans le four, la décoration de la table est en place, tout comme les couverts bien dressés et le ménage intensif est terminé. Je peux enfin prendre le temps de me diriger vers la douche et d’y passer quinze bonnes minutes pour évacuer tout le trop plein de ressentiment que j’ai ressenti aujourd’hui dû à mes nombreuses fautes, ou plutôt bêtise. Je n’en suis en rien responsable, mais lorsque la journée commence à aller mal, rien ne va plus. D’ici la prochaine heure, tu devais arriver. On a prévu de se retrouver ce soir. Passer un moment entre frère et sœur allait être primordial. Comme à toutes les fois où nous nous retrouvons. Lorsque nous nous sommes eu au téléphone, tu ne semblais pas au top de ta forme et j’avoue que ça m’a un peu inquiéter. Je ne sais pas de quoi il s’agit exactement, mais j’ai la sensation qu’une partie de notre soirée sera dédié à ton mal être. De toute façon, tu sais bien que si tu ne m’en parle pas, je ferai en sorte de te faire parler d’une façon ou d’une autre. J’allais faire en sorte d’essayer de te changer les idées, de te faire passer un bon moment. J’avais donc décidé de te concocter un délicieux petit repas que seule moi ait la recette. En fait, tu pourras sans doute la reconnaître, c’est maman qui me l’a donné, mais j’ai ajouté ma petite touche personnelle. J’adore cuisiner pour toi, parce qu’à toute les fois tes expressions faciales me rendre fière de ce que je fais et me rend heureuse.

Sur le chemin entre la salle de bains où je venais de sortir et le salon, je me suis permise de rêvasser à certains moments de notre enfance. Ces moments dans cette cabane dans les arbres derrière notre demeure familiale que j’affectionnais tant. Ce même endroit où tu as passé un nombre incalculable de fois à me remonter le moral ou me montrer que je n’avais pas à craindre de certaines situations. Aujourd’hui, c’était moi qui allait être présente pour toi. Marquer mon soutien dans ta vie, dans ce qui te tracasse. Et puis, je trouve que ça fait un moment que nous ne sommes pas vu que tous les deux, j’ai l’impression que nous avons beaucoup à nous dire, à échanger. Nous sommes tout de même assez bien occupé chacun de notre côté, avec nos emplois respectifs. Je trouve qu’on ne se retrouve pas assez et je compte y remédier. Une fois par semaine semble raisonnable, non? Je t’en ferai la remarque plus tard. Tirée de mes pensées par les coups donnés contre ma porte d’entrée, je sursaute, comme si j’avais quelque chose à me reprocher. En quelques pas rapides, le sourire aux lèvres, je t’ouvre la porte et te saute, sans même t’avertir, dans les bras, enroulant mes jambes autour de ton bassin, te serrant fort dans mes bras. « Ashou! » Continuant mon étreinte quelques secondes, je te donne un gros baiser baveux sur la joue et débarque des tes bras te désignant une bière déposée sur le comptoir. « Fais comme chez toi! Tu connais le refrain. » Après tout, mi casa es su casa, non?

[@Asher Thornhill ]

C'est le début d'un temps nouveau / octobre 2024

Avec Aubrey, ils essayaient toujours de se voir le plus souvent possible. Cependant, si leur vie respective était trop occupée, ils se réservaient tout de même une soirée en tête à tête pour rattraper le temps perdu. La famille, c’était sacré pour les Thornhill! Sa petite sœur était sa meilleure amie et sa confidente. Bien qu’ils soient assez différents, ils se complétaient parfaitement et étaient des âmes sœurs fraternelles. Ash s’était d’ailleurs toujours demandé s’ils n’étaient pas plutôt des jumeaux malgré leurs deux ans d’écart tellement ils étaient connectés. L’anglais était toujours en mesure de savoir lorsque Aubrey n’allait pas bien et vice-versa. En ce moment, il se doutait bien qu’elle savait que quelque chose clochait dans sa vie. La brunette savait pour Izan et sa blessure. Elle savait que ce n’était pas facile à la maison, bien que Ash essayait de le camoufler le plus possible. Il n’avait aucun problème à s’occuper de son homme et d’essayer de le rassurer le plus possible. Ce qu’il trouvait difficile, c’était de ne pas savoir ce qui allait advenir de son futur. Est-ce que son poignet guérirait à 100%? Serait-il capable de jouer du piano comme avant? Ash savait que Izan était plus que son instrument, mais lui ne semblait pas le comprendre. Cela brisait le cœur de l’anglais de le voir aussi déboussolé et déprimé. Il ne savait plus quoi faire pour lui remonter le moral. Il se sentait impuissant face à la situation. Il aurait aimé avoir le pouvoir de tout réparer. Par la même occasion, il ne lui aurait jamais brisé le cœur. Mais on ne pouvait pas revenir dans le passé, c’était impossible. Le mal était fait. Ce fut donc avec un poids sur le coeur que Ash prit la direction de la maison de Aubrey qui se trouvait au #24 Sherwood Road dans le quartier Toowong. L’endroit était bien différent de l’appartement de luxe que Ash partageait avec son fiancé. Si on lui demandait, il préférait largement le style de la maison de sa sœur. Le jeune trentenaire avait toujours autant de mal avec le luxe, puisqu’il n’avait pas été élevé dans ce genre d’endroit. Il était cependant évident que s’il comparait son ancien studio microscopique à son logis actuel, le choix n’était pas bien difficile. Il préférait habiter à Bayside qu’à Fortitude Valley.

Arrivé devant la maison de sa sœur, il sortit les pâtisseries et les amuse-gueules qu’il avait amené pour elle. La seule chose à laquelle il n’avait pas pensé, c’était une bouteille de vin. Lui ne buvait pas, mais il s’était dit que ça lui ferait plaisir. Il était si souvent dans la lune ces derniers temps qu’il avait oublié cet arrêt. Il espérait qu’elle lui pardonne. Ash cogna quelques coups à la porte et Aubrey lui ouvrit quelques petits instants plus tard le sourire aux lèvres. Elle était très petite sa sœur en comparaison à lui, mais elle manqua tout de même de peu de le renverser lorsqu’elle lui sauta dans les bras, rien de moins.  « Ashou! » - « je suis bien heureux de te voir moi aussi soeurette! » L’anglais la serra fort contre lui, acceptant le baiser qu’elle lui offrait sur la joue avant de la déposer sur le sol. « Fais comme chez toi! Tu connais le refrain. » L’anglais ne se fit pas prier et prit la bière. Il n’en aimait toujours pas le goût, mais il faisait toujours des efforts pour essayer. Mais cette fois-ci, un peu d’alcool ne lui ferait pas de tort. « tiens, je t’ai amené tes pâtisseries préférés. J’ai juste oublié le vin par contre. Mais j’ai des chips et du chocolat? tu me pardonnes? » Il lui fit une petite moue avant de retirer sa veste et de se mettre plus à l’aise. « ça sent vraiment bon! qu’est-ce que tu nous as concocté? » L’odeur agréable lui disait quelque chose. Sa mère avait déjà préparé un plat semblable, mais Ash savait que sa soeur aimait ajouter sa petite touche personnelle. C’était toujours bien réussi. Lui aussi savait très bien cuisiner, mais pas comme elle. Aubrey avait un talent indéniable pour la popote. « et puis? as-tu des choses à me raconter sur ta journée? » Il parlait trop souvent de lui-même ces derniers temps. Il était vraiment temps qu’il reprenne ses bonnes habitudes de se préoccuper d’autrui.

[ @Aubrey Thornhill ]

PAR ALCARA.

C'est le début d'un temps nouveau / octobre 2024

Passer du temps avec mon frère est très important pour moi. Depuis que nous sommes tout jeune, notre complicité est sans égal. Il a toujours été là pour moi et inversement. Nous sommes Asher et Aubrey versus le monde. Pour moi, rien n’y personne ne pourra nous séparer et le simple fait de savoir qu’il n’est pas au top de sa forme en ce moment, m’inquiète. J’ai besoin de le savoir heureux, épanoui et le voir arriver, dans ma demeure dans cet accoutrement, voulait tout dire. En général, je sais lire l’état d’âme des gens, mais mon frère, c’est encore plus intense. Un peu comme si je l’avais tricoter. Je n’apprécie guère le savoir pris entre les griffes de cet homme qui lui a fait tant de mal dans le passé. J’ai toujours peur qu’il recommence et ça, malgré le caractère que je possède, pourrait faire bouillir l’eau qui dors en moi. Il ne faut pas réveiller la maman ours qui sommeil en mon fort intérieur. Je n’ai pas envie de devoir, une fois de plus, ramasser mon frère à la petite cuillère. « je suis bien heureux de te voir moi aussi soeurette! » j’éclate de rire après mon baiser, te libérant de mon étreinte. Ce que je me sens bien à ses côtés. Je pourrais affronter tout ce qui se dresse sur mon chemin. L’air beaucoup plus sereine qu’à ton arrivée, je te désigne une boisson sur le comptoir de la cuisine avant de me retourner vers toi, tout sourire. « tiens, je t’ai amené tes pâtisseries préférés. J’ai juste oublié le vin par contre. Mais j’ai des chips et du chocolat? tu me pardonnes? » Tu as toujours été très prévenant avec moi, toujours en train de me couvrir de cadeau et encore aujourd’hui tu m’offres des cupcakes bananes, chocolat. Comment t’en vouloir? « T’es le meilleur, tu le sais ça? » Je te prends tes courses des mains afin de les déposer sur le plan de travail haussant simplement les épaules à ta question. « Ossobuco de porc, vin rouge, pancetta et échalotes. » dis-je comme si c’était tout à fait normal. Ça sera servi avec une purée de pommes de terre douce et des carottes caramélisés. J’espère que tu apprécieras, autant que j’ai aimé te le concocté. Fière de moi, je me retourne vers toi et te souris à pleine dents avant que mon sourire s’estompe, laissant place à une moue boudeuse à l’entente de ta question. « Je n’ai pas trop envie d’en parler. » Me rappelant ce que j’ai fait dans ma journée me laisse un goût amer dans la bouche. Il faut se le dire, cette journée a été haute en couleur. Soupirant, j’essaye d’attraper un verre dans mon armoire pour te le donner, mais fidèle à moi-même étant beaucoup trop petite, il tombe sur le sol et éclate en plusieurs morceaux de verre. « Mais bien sûr! » Exaspérée de cette journée qui n’a pas l’air de vouloir se terminer sur une note joyeuse, un long soupire je me déplace doucement, de sorte de ne pas me blesser les pieds, pour aller chercher un balai. « Si tu veux tout savoir, tu peux m’appeler Miss Catastrophe. » secouant la tête, je me penche pour ramasser ma énième bêtises de la journée. « Je me suis renversé la cheville trois fois, j’ai trébuché sur le trottoir devant tout le monde… » Et le pire dans tout ça, c’est ce qui est arrivé par la suite et ici je ne parle pas du fait que j’ai presque mis le feu à la maison en cuisinant. [color:5559=#crimson]« Et j’ai renverser mon latté sur un homme tout à fait charmant. Il a été adorable de ne pas m’en vouloir. » J’avoue avoir tout fait pour rester le plus longtemps possible à ses côtés. Je ne sais pas ce qu’il m’a fait, mais son charme était indéniable. Rien que de penser à lui, je dois avoir les yeux brillants… d’envie? Je n’en sais rien, mais oui il est mon genre d’homme. « Et très charmant également. » Finis-je de dire la voix rêveuse soudainement perdue dans mes pensées quelques secondes avant de me pincer les lèvres, jetant le verre dans la poubelle après l’avoir sécuritairement enveloppée dans un papier. « Et toi? C’est quoi cet air maussade sur ton si joli visage? Qu’est-ce qui te tracasse? » Je n’aime pas te voir ainsi et tu le sais. Je te regarde l’air inquiet, espérant que ça ne soit tout de même pas trop grave.  

[ @Asher Thornhill ]

PAR ALCARA.

C'est le début d'un temps nouveau / octobre 2024

« T’es le meilleur, tu le sais ça? » Asher aimerait bien croire sa petite sœur sur paroles, mais ces derniers temps, il n’en était pas trop certain. Il s’aventura à un petit sourire malgré tout, lui qui était normalement solaire. L’inquiétude ne quittait pourtant pas son visage et la fatigue creusait ses traits. La vérité, c’était qu’il ne savait plus comment aider son fiancé. Il se sentait impuissant et surtout, il n’avait pas l’impression d’être suffisant, comme s’il était plutôt une barrière au bonheur de son conjoint. Il s’agissait d’un sentiment étrange qui faisait totalement opposition au bonheur qu’il avait ressenti lorsque son compagnon lui avait dit « oui » pour l’épouser tout en haut de la grande roue près de deux mois auparavant. Oh! Mais il aimait Izan à la folie, il serait prêt à tout pour lui, mais il ne savait plus ce dont il avait besoin. Ash savait que l’épreuve qu’il vivait était extrêmement difficile à vivre pour lui. Les doutes lui torpillaient l’esprit et tout ce que l’anglais pouvait faire, c’était de le soutenir  et d’être présent pour lui. Il aurait aimé en faire plus, mais il ne pouvait pas le guérir miraculeusement, c’était impossible. Chassant toutes ces pensées négatives qui le rongeaient depuis des semaines, il reporta plutôt son attention sur Aubrey. Elle n’avait aucunement besoin de s’inquiéter pour sa personne, même s’il savait qu’elle se doutait bien que quelque chose clochait. La brunette n’était pas aveugle. Elle le connaissait sur le bout de ses doigts. « Osso buco de porc, vin rouge, pancetta et échalotes. » Ash la fixa quelques instants, essayant d’assimiler les informations. « euhhh, tu nous as concocté un festin, dis donc? T’es sûre que maman n'est pas cachée quelque part ici? » Il fit mine de la chercher pendant quelques secondes, mais il savait très bien que Aubrey était vraiment douée en cuisine. Il se demandait même pourquoi elle ne s’était pas ouvert un restaurant depuis le temps. Lui-même était doué, mais définitivement pas comme elle. « j’avais déjà faim, mais là, tu me prends vraiment pas les sentiments, dis donc. » Il avait épuisé les plats préparés par ses parents depuis la dernière fois qu’il les avait vus. Peut-être pourrait-il ramener des restants? Izan ne les mangerait probablement pas parce que les plats anglais, c’était dégueulasse selon ses dires, même si théoriquement l’osso buco, c’était un plat provenant de l’Italie. Avec lui, on ne savait jamais. Ça en ferait bien plus pour Ash, à son plus grand bonheur. En tant que grand frère curieux, le guitariste lui demanda comment s’était passé sa journée.  « Je n’ai pas trop envie d’en parler. » Il fronça les sourcils, se demandant bien qu’est-ce qui avait pu se passer pour qu’elle lui réponde ainsi. Mais un malheur n’attendant pas l’autre, Aubrey fit tomber un verre de l’armoire qui éclata sur le sol. « attention! »  Il soupira, l’observant ramasser son dégat en espérant qu’elle ne finisse pas aux urgences. Il n’avait pas envie de devoir expliquer que sa sœur s’était ouvert la main sur du verre. Ça n’aurait pas été la plus belle des rencontres avec Helen. « Si tu veux tout savoir, tu peux m’appeler Miss Catastrophe. Je me suis renversé la cheville trois fois, j’ai trébuché sur le trottoir devant tout le monde… » Ash l’écouta parler de ses malheurs. Il s’apprêtait à répondre que cela pouvait arriver à tout le monde, mais elle poursuivit sur sa lancée. [color:5ba6=#crimson]« Et j’ai renverser mon latté sur un homme tout à fait charmant. Il a été adorable de ne pas m’en vouloir. Et très charmant également. » - « il semble t'avoir fait de l’effet en tout cas! » Il regarda sa petite sœur d’un air amusé. Bien sûr, en tant que grand frère, il était toujours méfiant des crushs de Aubrey. Mais cela semblait si innocent. « Et toi? C’est quoi cet air maussade sur ton si joli visage? Qu’est-ce qui te tracasse? » Le sujet était bien large. Il prit quelques gorgées de sa bière et alla s'asseoir. « disons que ce n’est pas facile à la maison. J’aurais bien aimé que cet accident ne se produise jamais. je ne sais vraiment pas comment l’aider Aubrey…. » oui, c’était bien raté pour ne pas parler que de lui-même… Mais il n’avait jamais su mentir à sa sœur. Il en était tout bonnement incapable.

[ @Aubrey Thornhill ]

PAR ALCARA.