ÂGE : trente-deux ans (24.12) SURNOM : connu comme ’’le poète du piano’’ mais aussi comme l’emmerdeur de service, parce qu’il est relou sur les bords mais les bords sont larges, voyez STATUT : sentimentalement contrariant et contrarié, célibataire qui devrait le rester MÉTIER : pianiste émérite mondialement reconnu, compositeur et interprète, vagabonde sur les touches blanches et noires pour faire taire ses pensées trop bruyantes LOGEMENT : il a gracieusement donné son appart à helen et sa nouvelle maison est en travaux, alors il a élu domicile dans une suite luxueuse de l’emerald hotel en attendant de pouvoir devenir officiellement le voisin de jayden POSTS : 1305 POINTS : 2170
TW IN RP : crise d'angoisse et de panique, pression familiale, désamour et rejet parental, burn-out, stress professionnel, langage vulgaire et cru, décès, accident de voiture, stress post-traumatique. TW IRL : maltraitances animales.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : en guerre juridique contre toute sa famille, merci de ne pas aborder le sujet ¤ cynophobe depuis l’âge de six ans ¤ les bonbons acidulés en intraveineuse ¤ ambidextre, il n'y est pour rien mais c'est une grande fierté ¤ insomniaque et sujet aux crises d’angoisse ¤ insulte les gens en espagnol ¤ mauvais conducteur, pour ne pas dire danger public ¤ ne se sépare jamais du bracelet que son petit-frère lui a offert avant de mourir, le fait tourner autour de son poignet quand il est stressé ¤ papa de deux chats, sol & lunaDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #6f282e RPs EN COURS :
IZEN 12 ¤ lean on me when you're not strong and i'll be your friend, i’ll help you carry on, i'm right up the road, i’ll share your load if you just call me, call me if you need a friend. if there is a load you have to bear that you can't carry, i’m right up the road, i’ll share your load
JAYZAN#5 ¤ and i'll be there for you when the rain starts to pour, i'll be there for you like i've been there before. no one could ever know me, someone to face the day with, make it through all the mess with, someone i'll always laugh with, even under the worst i'm best with you
DA SILVAS #1 ¤ u.c
SAMZAN#3 ¤ if i was dying on my knees you would be the one to rescue me, and if you were drowned at sea i’d give you my lungs so you could breathe. though we don't share the same blood you're my brother and i love you that's the truth
ALYZAN#1 ¤ moi je te soutiendrai, je t'appuierai, quel est ton voeu, dis-moi, quel est ton souhait ? t’as déjà fait ta liste ? ok, banco, frotte-toi les mains, moi je me frotte le dos
SIERRA(scénario) ¤ i went as far as i could, i tried to find a new face, there isn't one of these lines that i would erase. i lived a million miles of memories on that road with every step i take, i know that i’m not alone. you take the home from the boy but not the boy from his home, these are my streets, the only life i’ve ever known, who says you can't go home RPs TERMINÉS :
Le deuil d’une relation amoureuse lui semble être comparable à une guerre secrète, silencieuse, invisible, tapie derrière la peau qui calfeutre le bruit des bombes qui traversent son thorax avec lourdeur. L’adversaire est redoutable et ne ménage pas ses efforts pour faire flancher le pianiste, envoyant inlassablement ses armées de souvenirs à l’attaque. C’est harassant et usant de se refaire le film d’une histoire qui, de toute façon, est terminée, emballée, enterrée, mais il résiste, Izan, il n’a pas envie de plier, il est bien trop hargneux pour admettre sa défaite, même face au chagrin. Oh, bien sûr, il se laisse encore surprendre par un bruit, un lieu, une image ou encore une odeur, s’émeut douloureuse des habitudes qu’il lui faut désormais défaire mais qui sont comme un automatisme qui dévaste ses nuits, brûle ses sourires et élime son énergie, mais il tâche d’être debout sur le champ de bataille, prêt à défendre le peu qu’il lui reste. On lui a dit de faire confiance au temps, peut-être parce que c’est un guerrier capable d’user les armures de l’ennemi et d’émousser la lame tranchantes des épées, il n’en sait rien, Izan, parce que c’est la première fois qu’il mène cette bataille, mais il s’accroche à l’espoir de retrouver la paix.
Il sait qu’il est gravement amoché, Izan, qu’il lui faudrait sans doute consulter un spécialiste des coeurs brisés, aujourd’hui on répare presque tout, pas vrai ? Alors peut-être qu’un médecin, un grand couturier ou un horloger pourrait rafistoler les lambeaux de son coeur pour lui rendre son aspect initial ? Il suffirait peut-être d’un coup de bistouri ou d’un quelconque outil dont il ne connaîtrait même pas le nom pour tout remettre en ordre, pour que les aiguilles piquantes cessent de perforer son palpitant à chaque fois qu’il a le malheur de respirer ? Puisqu’elle doit bien porter un nom, cette foutue maladie — si oui, il espère qu’elle n’est pas incurable, et il est prêt à se soumettre à toutes les médecines expérimentales, et qu’importe les effets secondaires, si on lui promet que cette douleur lancinante va disparaître. Il faut combien de temps pour qu’un chagrin d'amour s’estompe ? Quand cesse-t-on de chercher l’odeur de l’autre entre les draps, d’entendre l’écho de ses pas dans le couloir, de frémir à chaque mot entendu qui renvoie inévitablement vers l'absent, de l'imaginer à travers la foule, même inconsciemment, de déceler le son de sa voix dans tous les bruits qui passent ? Combien de temps ça prend, de désaimer ?
Il est là, avec les morceaux de son coeur étalés comme un puzzle, et il ne sait pas ce qu’il doit en faire, Izan, mais il se dit que, peut-être, son meilleur ami pourra l’aider à reformer l’image démolie. Alors, guidé par une personne de l’équipe de Jay à peine descendu du taxi, l’hispanique défile dans les couloirs interminables jusqu’à atteindre la loge de l’acteur, dans laquelle il entre sans frapper, même si sa main s’attarde sur la poignée quand il découvre sa tenue. ’’Tu tournes une scène de carnaval ?’’ la malice est fade sur sa langue, guère à la hauteur des piques sarcastiques qu’il aurait pondu en d’autres circonstances mais, malgré toute sa bonne volonté à épargner son meilleur ami — qu’il sait fragile, Izan peine à donner le change. Il s’efforce néanmoins de sourire après avoir balancé sa veste sur le canapé, approchant ensuite de quelques pas jusqu’à se laisser tomber sur une chaise à côté de Jayden, en soupirant tant l’effort lui coûte. Pendant quelques secondes, comme s’il lui fallait s’acclimater à ce décor, il ne dit rien. Il regarde à peine autour de lui, presse sa paume contre le jean de sa jambe avant de prendre une fine inspiration nasale qui n’est en rien apaisante ou réconfortante, sans reprendre la parole et sans regarder son hôte. Ne pleure pas qu’il se martèle en mordillant l’intérieur de sa joue, ayant retrouvé sa faculté à noyer intérieurement son chagrin avec une aisance qui, à coup sûr, aurait fait la fierté de sa mère ’’T’as fini ou tu dois y retourner après ?’’ qu’il demande en pianotant machinalement sa main droite sur sa cuisse, osant enfin tourner son menton vers Jayden pour croiser son regard. Il sait que Jay va deviner sans difficulté aucune ce qui se cache derrière sa peau, puisque son regard n’a rien de l’illustre et pétillante malice qu’il possédait autrefois. Il est éteint, Izan. Mais la lumière va revenir. Elle revient toujours.
crédits/escafiils
c'est vrai j'ai des problèmes, des défauts par centaine, je n'ai pas le sens de vos valeurs humaines, moi, je suis comme la vie, j'fais jamais de cadeau, je sais qu'c'est pas jolie, mais moi non plus j'suis pas beau. j'm'en fous si on me déteste, personne jamais ne m'aimera moins que moi, non, j'ai tout raté, je l'atteste.
Jayden Holmes
la vie en coulisses
ÂGE : Trente-cinq ans (Né le 12.09.1990 vraie) (24.05. 1990 pour le public et les journalistes) ne posez pas de questions. SURNOM : Jay, J, Microbe (mais que par son frère ainé) STATUT : Once upon a time, the planets and the fates and all the stars aligned MÉTIER : Acteur, réalisateur LOGEMENT : Bayside, une villa qu'il a acheté avec le salaire de son premier vrai succés. "Le nom secret des nénuphars" POSTS : 2862 POINTS : 1680
TW IN RP : maltraitance dans l'enfance, tendance dépressives. TW IRL : Parlons enGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Il est dans le placard et il va pas à Narnia celui là.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP RPs EN COURS :
⍣⋆⍣
Ooh, you make me live. Whatever this world can give to me. It's you you're all I see. Ooh, you make me live now, honey. Ooh, you make me live. Oh, you're the best friend that I ever had. I've been with you such a long time You're my sunshine and I want you to know. That my feelings are true. I really love you. Oh, you're my best friend
J'ai attrappé un coup de soleil, un coup d'amour, un coup d'je t'aime, j'sais pas comment, il faut qu'j'me rappelle, si c'est un rêve, t'es super beau. J'dors plus la nuit, j'fais des voyages. Sur des bateaux qui font naufrages. J'te vois toute nu sur du satin. Ça y est, c'est sûr, faut qu'j'me décide. J'vais faire le mur et j'tombe dans l'vide. J'sais qu'tu m'attends près d'la fontaine. J't'ai vu descendre d'un arc-en-ciel Charlie#2
« Tu tournes une scène de carnaval ? » Jayden se retourna brusquement, ce qui fit râler le jeune costumier en train de lui faire une retouche. En entendant cette voix familière, l'acteur ne put s'empêcher de sourire, un sourire immense et lumineux, celui qu’il réservait aux personnes qu’il était heureux de revoir. « Quoi ? Non. » Jayden baissa la tête pour observer sa propre tenue, ses sourcils se haussant légèrement dans une expression mi-amusée, mi-surprise. « Elle est colorée, c'est vrai, mais c’est parce que c’est un monde futuriste cyberpunk. » Ses doigts effleurèrent le tissu, un mélange de textures et de teintes vives, traversé de motifs fluorescents. Le costume était un véritable spectacle en soi, une explosion de couleurs criardes, de lignes géométriques et de détails luminescents qui reflétaient parfaitement l’esthétique du jeu vidéo dont le film était inspiré. Le costumier, concentré, planta une dernière épingle avec une précision chirurgicale, puis se redressa, satisfait. « Et voilà », dit-il en appuyant sur un petit bouton dissimulé dans le veston de Jayden. Soudain, la tenue s'illumina, des néons parcourant les coutures, donnant à l’acteur l’apparence d’une enseigne vivante qui brillait de mille feux. « Comme ça, on ne te perdra pas », plaisanta le costumier en lui adressant un clin d’œil. « Tu es prêt, Jay. »
Jayden, encore un peu dubitatif, pencha la tête pour s'observer dans le grand miroir devant lui. Les lumières clignotaient doucement, créant un effet futuriste fascinant, bien que quelque peu excentrique. « J’espère que ça rendra mieux à l’écran, » murmura-t-il, en plissant les yeux, hésitant encore à se faire à l’idée de porter une tenue aussi extravagante. Le regard du costumier, rempli d'assurance et de fierté, lui redonna un peu de confiance. Après tout, cet homme était un artiste dans son domaine, et Jayden avait appris à faire confiance aux talents qui l'entouraient. « T’inquiète pas, ça va cartonner », répondit-il avec une certitude tranquille. Jayden se redressa alors, se passant une main dans les cheveux. Il avait joué au jeu vidéo sur lequel ce film se basait, et en y réfléchissant, il devait admettre que le costume était incroyablement fidèle à l’univers que les joueurs connaissaient. C'était un bon point. Il adressa un petit sourire au costumier en signe de reconnaissance.« C’est une scène plutôt amusante », reprit-il, ses yeux pétillants d'excitation alors qu'il se préparait mentalement à la journée de tournage. « Une bagarre dans un bar, très chorégraphiée. J’aime vraiment jouer ces scènes-là. »
Il visualisait déjà la scène : des verres brisés, des tables renversées, des coups échangés dans une danse maîtrisée. Chaque geste devait être parfaitement calculé, mais avec assez de fluidité pour paraître naturel. C’était l’un des aspects de son métier qu’il adorait le plus : ces moments où le corps devenait un instrument de narration, où les chorégraphies donnaient vie à l’action, où chaque mouvement pouvait raconter une histoire. Le décor s’annonçait grandiose : un bar aux allures rétro-futuristes, rempli de néons, de gadgets technologiques hors d'âge, et de personnages hauts en couleur. Jayden se préparait mentalement à incarner un héros improbable, vêtu comme un panneau publicitaire vivant, mais prêt à se battre pour sa vie – ou pour ce que cette scène exigerait de lui.
Mais, tout à son rôle qu’il était, Jayden n’en oublia pas Izan, qui lui avait fait la surprise de venir le rejoindre sur le plateau. Malgré les éclats de lumière de son costume et l’agitation de la préparation, son attention se portait régulièrement vers son ami. Il l’observa se mouvoir dans la pièce, avec cette élégance tranquille qui lui était propre, jusqu’à ce qu’Izan s'installe sur une chaise, un peu en retrait. Jayden, respectant la présence du costumier encore affairé autour de lui, se contenta de sourire sans dire un mot, attendant patiemment que l’assistant termine de ranger ses affaires et quitte la pièce. Une fois seuls, un silence confortable s’installa, lourd de cette intimité qui n’avait besoin de rien pour s'exprimer. Jayden, avec la douceur qui le caractérisait, se pencha vers son sac posé à proximité et en sortit un paquet de gâteaux qu’il gardait toujours pour ses petites fringales lors des longues journées de tournage. Il s’approcha sans un mot et déposa le paquet sur les genoux d’Izan avant de tirer une chaise et de s’asseoir en face de lui. Là, sans hésiter, il attrapa son ami par la nuque, un geste tendre et réconfortant. La chaleur de leur peau se mêlait, une sorte de langage silencieux entre eux. Jayden n’avait pas besoin de mots pour comprendre que quelque chose clochait. Il l’avait vu dans le regard fuyant d’Izan, dans la manière dont il s'était tenu un peu en retrait, plus silencieux que d'habitude. Ils se connaissaient trop bien pour que ces détails passent inaperçus. Et Jayden n’était pas du genre à forcer les choses, mais il savait aussi quand tendre la main. « Raconte-moi, » murmura-t-il doucement, sa voix basse mais remplie de cette certitude que quoi qu'il ait à dire, Jayden serait là, à l’écoute. Il n’avait pas besoin d'en dire plus. Entre eux, les mots étaient souvent superflus. Izan pourrait tout lui dire, tout avouer. Jayden était prêt à entendre chaque mot, chaque silence aussi, s’il le fallait.
crédits/escafiils
Que la chasse commence
Zorya
:
Izan Da Silva
l'orfèvre des émotions
ÂGE : trente-deux ans (24.12) SURNOM : connu comme ’’le poète du piano’’ mais aussi comme l’emmerdeur de service, parce qu’il est relou sur les bords mais les bords sont larges, voyez STATUT : sentimentalement contrariant et contrarié, célibataire qui devrait le rester MÉTIER : pianiste émérite mondialement reconnu, compositeur et interprète, vagabonde sur les touches blanches et noires pour faire taire ses pensées trop bruyantes LOGEMENT : il a gracieusement donné son appart à helen et sa nouvelle maison est en travaux, alors il a élu domicile dans une suite luxueuse de l’emerald hotel en attendant de pouvoir devenir officiellement le voisin de jayden POSTS : 1305 POINTS : 2170
TW IN RP : crise d'angoisse et de panique, pression familiale, désamour et rejet parental, burn-out, stress professionnel, langage vulgaire et cru, décès, accident de voiture, stress post-traumatique. TW IRL : maltraitances animales.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : en guerre juridique contre toute sa famille, merci de ne pas aborder le sujet ¤ cynophobe depuis l’âge de six ans ¤ les bonbons acidulés en intraveineuse ¤ ambidextre, il n'y est pour rien mais c'est une grande fierté ¤ insomniaque et sujet aux crises d’angoisse ¤ insulte les gens en espagnol ¤ mauvais conducteur, pour ne pas dire danger public ¤ ne se sépare jamais du bracelet que son petit-frère lui a offert avant de mourir, le fait tourner autour de son poignet quand il est stressé ¤ papa de deux chats, sol & lunaDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #6f282e RPs EN COURS :
IZEN 12 ¤ lean on me when you're not strong and i'll be your friend, i’ll help you carry on, i'm right up the road, i’ll share your load if you just call me, call me if you need a friend. if there is a load you have to bear that you can't carry, i’m right up the road, i’ll share your load
JAYZAN#5 ¤ and i'll be there for you when the rain starts to pour, i'll be there for you like i've been there before. no one could ever know me, someone to face the day with, make it through all the mess with, someone i'll always laugh with, even under the worst i'm best with you
DA SILVAS #1 ¤ u.c
SAMZAN#3 ¤ if i was dying on my knees you would be the one to rescue me, and if you were drowned at sea i’d give you my lungs so you could breathe. though we don't share the same blood you're my brother and i love you that's the truth
ALYZAN#1 ¤ moi je te soutiendrai, je t'appuierai, quel est ton voeu, dis-moi, quel est ton souhait ? t’as déjà fait ta liste ? ok, banco, frotte-toi les mains, moi je me frotte le dos
SIERRA(scénario) ¤ i went as far as i could, i tried to find a new face, there isn't one of these lines that i would erase. i lived a million miles of memories on that road with every step i take, i know that i’m not alone. you take the home from the boy but not the boy from his home, these are my streets, the only life i’ve ever known, who says you can't go home RPs TERMINÉS :
Izan ne s’attendait pas à ce que Jayden soit accompagné et ressent, tout à coup, un profond sentiment de malaise quand il se rend compte que la tiers personne, qui au demeurant à l’air d’être tout à fait charmante, est occupée entre quelques plis du costume imposant et coloré porté par son meilleur ami. Sa question n’est alors pas moins légitime que moqueuse puisque, en observant plus attentivement les enchevêtrements lumineux qui décantent sur un modèle géométrique capable de déclencher une migraine au premier coup d’oeil, Izan hésite entre sortir ses lunettes de soleil pour protéger sa cornée ou faire demi-tour, dans ce qui pourrait s’apparenter au désormais légendaire « je ne suis pas venu ici pour souffrir ok » « Elle est colorée, c'est vrai, mais c’est parce que c’est un monde futuriste cyberpunk. » c’est clair qu’il faut vivre dans le futur pour porter un truc pareil, et la grimace qui peint le visage du pianiste l’exprime suffisamment pour qu’il puisse se passer de mots. Sans surprise, il ne reconnait ni le costume ni l’homme qui s’applique à en achever les dernières coutures avec des aiguilles qui visent à assurer une parfaite adhésion avec le corps du modèle, mais il ne se mêle pas de leurs échanges et se contente d’ôter sa veste pour la balancer sur le côté, avant de se laisser tomber sur une chaise. « J’espère que ça rendra mieux à l’écran, » il ne trouve même pas l’envie de dire qu’il faudrait un miracle — la preuve qu’il est bien plus abattu qu’il ne veut le faire croire, mais se contente de lever un regard dubitatif vers les deux hommes quand le costumier affirme que « T’inquiète pas, ça va cartonner » qui, de toute évidence, parvient au moins à convaincre le principal concerné. Non vraiment, ils y croient ?
Il frotte sa paupière close du bout de ses phalanges en observant la scène comme un spectre dissimulé dans l’ombre, jusqu’à ce que l’assistant rassemble ses outils de couture avant de décamper, laissant les deux hommes seuls à seuls ; le coude appuyé sur le bord du fauteuil et le menton tourné en sa direction, Izan reprend alors. ’’Au moins, s’il y a une coupure de courant, tu pourras nous éclairer…’’ ce n’est toujours pas digne de ce qu’il pourrait produire comme remarque sarcastique mais, il essaie de donner le change, de sauver les apparences, de calfeutrer les fissures qui creusent sa peau, non pas pour lui-même mais pour son meilleur ami, sur lequel il refuse d’éponger et de déverser son chagrin, ayant bien conscience que Jayden se débat avec suffisamment de démons pour ne pas récupérer les siens. Mais il va bien falloir qu’il l’annonce, qu’il le formule, qu’il l’évoque à voix haute pour rendre cette perte tangible, concrète, inévitable, réelle. Il n’en a pas envie, ça lui tord l’estomac par avance, ça lui comprime le coeur rien que d’imaginer sa propre voix assembler ces putains de syllabes pour cracher une réalité qu’ils ont longtemps repoussé, qu’ils ont essayé de contourner mais qui, finalement, s’est imposée d’elle-même. C’est terminé.
Les biscuits glissés sur ses cuisses le font lentement sourire, dans un étirement perlé d’une tristesse qui se joint à toutes ses expressions désormais ; il se saisit du paquet de gâteaux, le tient entre ses doigts fins et longs pour en observer l’emballage, les mots imprimés et les couleurs sur ce carton qu’il a presque envie de broyer, dans une pulsion venue d’on-ne-sait-où. C’est la colère. Elle vient parfois, par vagues, puis elle repart en s’estompant, comme l’eau se recule du rivage avant un tsunami, ne laissant que ce chagrin immense, cette douleur incommensurable et lancinante qui ne lui accorde aucun répit. « Raconte-moi, » blottit contre Jayden, son front presque collé contre la peau fine de sa gorge, il hausse les épaules sans amorcer le moindre mouvement pour se redresser, bien trop apaisé par le contact doucereux de son meilleur ami qui, par l’enveloppe de ses bras, chasse les tourments qui le poursuivent sans interruption depuis quelques jours. Il a fermé les yeux mais il n’est pas très loin, juste là, quelque part sur un terrain ensoleillé d’où il reprend son souffle, il respire sans les aiguilles qui le perforent, sans ressentir le manque de l’autre, en oubliant presque pourquoi son coeur est en lambeaux, en se pardonnant peut-être de l’avoir perdu. Mais il se redresse finalement, les yeux brillants d’une émotion qui pèse également sur sa langue, et dont la saveur est celle des larmes ; il les sent au fond de sa gorge, dans son thorax et jusque dans son ventre, ces petites billes de malheur qui troublent sa vue quand il hausse les épaules, ne sachant même pas comment le dire. ’’C’est comme ça.’’ fataliste, il ne lui reste même pas l’espoir du « et si », il sait que c’est peine perdue de croire qu’ils pourraient rattraper les choses, qu’ils pourraient encore sauver leur histoire. Ils ont essayé, déjà, peut-être trop de fois. ’’Je crois que je suis vraiment trop difficile, tu sais…’’ c’est là qu’il y a un point de rupture, quelque part, quelque chose qui se brise, trop fragilisée déjà, l’obstruction mise en place pour délimiter l’espace accordé aux larmes se rompt et elles glissent de ses paupières en roulant sur ses joues et jusque dans sa gorge, d’abord quelques unes puis, comme une averse qui s’intensifie, elles se font de plus en plus nombreuses, le laissant incapable de formuler le moindre mot. La météo de ses humeurs est souvent orageuse, il le sait, mais aujourd’hui, il n’y a que la pluie. ’’Difficile à supporter, difficile à vivre, difficile à aimer… Ma propre mère n’y arrive pas non plus, je crois que c’est assez révélateur.’’
crédits/escafiils
c'est vrai j'ai des problèmes, des défauts par centaine, je n'ai pas le sens de vos valeurs humaines, moi, je suis comme la vie, j'fais jamais de cadeau, je sais qu'c'est pas jolie, mais moi non plus j'suis pas beau. j'm'en fous si on me déteste, personne jamais ne m'aimera moins que moi, non, j'ai tout raté, je l'atteste.
Jayden Holmes
la vie en coulisses
ÂGE : Trente-cinq ans (Né le 12.09.1990 vraie) (24.05. 1990 pour le public et les journalistes) ne posez pas de questions. SURNOM : Jay, J, Microbe (mais que par son frère ainé) STATUT : Once upon a time, the planets and the fates and all the stars aligned MÉTIER : Acteur, réalisateur LOGEMENT : Bayside, une villa qu'il a acheté avec le salaire de son premier vrai succés. "Le nom secret des nénuphars" POSTS : 2862 POINTS : 1680
TW IN RP : maltraitance dans l'enfance, tendance dépressives. TW IRL : Parlons enGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Il est dans le placard et il va pas à Narnia celui là.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP RPs EN COURS :
⍣⋆⍣
Ooh, you make me live. Whatever this world can give to me. It's you you're all I see. Ooh, you make me live now, honey. Ooh, you make me live. Oh, you're the best friend that I ever had. I've been with you such a long time You're my sunshine and I want you to know. That my feelings are true. I really love you. Oh, you're my best friend
J'ai attrappé un coup de soleil, un coup d'amour, un coup d'je t'aime, j'sais pas comment, il faut qu'j'me rappelle, si c'est un rêve, t'es super beau. J'dors plus la nuit, j'fais des voyages. Sur des bateaux qui font naufrages. J'te vois toute nu sur du satin. Ça y est, c'est sûr, faut qu'j'me décide. J'vais faire le mur et j'tombe dans l'vide. J'sais qu'tu m'attends près d'la fontaine. J't'ai vu descendre d'un arc-en-ciel Charlie#2
Jayden écoute, en silence. Parce qu’il sait qu’Izan a besoin de lui, même sans mots. Il ne comprend pas tout ce qui se passe, mais il sent que quelque chose est brisé. Il se souvient d’un Izan rayonnant à Brisbane, plein de vie et de rires. Et voilà qu’aujourd’hui, Izan est devant lui, arrivé sans prévenir, l’air éteint. L’absence de lumière dans ses yeux l'inquiète profondément. Sa visite imprévue ne l'alarme pas tant en soi. Mais ce qui le perturbe, c’est ce regard vide, ce manque d’énergie, ce silence lourd qui pèse sur chaque geste. Même le paquet de gâteaux qu’il lui tend – un réconfort habituel, un petit plaisir qui avait toujours su faire sourire son ami – tombe à plat. Aucune réaction, rien. Cette absence de réponse parle plus fort que n’importe quel mot. Alors, sans un mot, Jayden s’approche et prend doucement Izan dans ses bras, le serrant contre lui avec toute la chaleur et la tendresse qu’il peut offrir. L’étreinte, douce et silencieuse, est un refuge. C’est un geste muet qui en dit plus que des paroles : "Je suis là. Tu n'es pas seul." Ses bras l’enroulent comme un cocon, et dans ce silence, il espère que son ami comprenne qu’il ne le laissera pas tomber. Izan finit par parler, sa voix brisée, comme une confession douloureuse. « C’est comme ça. Je crois que je suis vraiment trop difficile, tu sais… Difficile à supporter, difficile à vivre, difficile à aimer… Ma propre mère n’y arrive pas non plus, je crois que c’est assez révélateur. »
Jayden fronce les sourcils, perturbé, mais il ne relâche pas son étreinte. Qu'est-ce qu'Izan est en train de lui dire ? Il sent une profonde tristesse dans ses mots, mais aussi une sorte de désespoir qui le ronge. Il glisse une main dans les mèches charbon de son ami, caressant tendrement la base de sa nuque, et se penche pour lui déposer un baiser léger sur le front, comme pour l’ancrer dans l’instant présent. Il se recule juste assez pour plonger ses yeux bleus dans ceux, sombres et perdus, d'Izan. « Arrête, » dit-il d’une voix ferme mais pleine de douceur. « Arrête de dire ça. Tu n’es pas difficile. Pas du tout. » Ses yeux ne quittent pas les siens, insistant sur chaque mot qu’il prononce. « Tu n’es difficile à rien. Sauf peut-être à nourrir, c’est vrai. » Il esquisse un petit sourire pour alléger l’atmosphère, mais l’intensité de ses paroles reste. « Mais n'importe qui serait heureux et chanceux d’avoir un homme comme toi dans sa vie. Tu n’es pas seulement talentueux et incroyablement beau. Tu es aussi intelligent, drôle, gentil, généreux, protecteur… Tu es une personne pleine d’humanité. » Il marque une pause, son regard toujours ancré dans celui d’Izan. « Ne doute pas de ça. Ne doute pas de toi. » Les doigts de Jayden poursuivent leurs caresses sur le crâne d'Izan, presque comme une tentative de lui transmettre ses mots, de les ancrer profondément dans son esprit. Il voulait qu'il les ressente au plus profond de lui, qu'il n'y ait aucun doute. « Tu me fais peur, Iz... Qu'est-ce qu'il se passe ?» Sa voix tremble légèrement, malgré son calme apparent. Il se sent désemparé, totalement perdu, comme si chaque parole qu'il prononçait risquait de briser quelque chose de fragile, de déjà fragile. Il a toujours eu l'impression de ne pas être l'ami qu'il devrait être pour Izan. Le pianiste, lui, trouve toujours les mots justes pour apaiser ses doutes, pour l'aider à surmonter ses propres tourments. Mais Jayden se sent constamment maladroit, incapable de lui rendre tout ce qu’il lui offre. Il aimerait pouvoir être la protection qu'Izan mérite, le bouclier contre tout le mal que le monde pourrait lui infliger. Mais en ce moment, il n’a que des questions, et aucune réponse. Il se sent perdu dans cette situation qu’il ne comprend pas.
« Tu es merveilleux, Izan,» dit-il, avec une ferveur silencieuse. Il plonge un regard profond dans les yeux de son ami, cherchant à transmettre toute la sincérité de ses paroles. « Et je t’aime. Moi, je t’aime. Ta mère est une idiote.» Il s’arrête un instant, le regard durci par l’émotion. « Et je dis idiote, parce que j’ai horreur d'user d’un langage châtié, mais là, ça me paraît juste...» Il laisse échapper un petit soupir, sa main se serrant doucement autour de la nuque d'Izan.« Elle est idiote de ne pas voir à quel point tu es exceptionnel.» Il n’a pas les mots pour expliquer tout ce qu’il ressent, mais chaque mot, chaque geste, chaque caresse de ses doigts a pour but de lui faire comprendre une chose : qu'il n’est pas seul. Que même dans cette confusion, dans cette incertitude totale, Jayden est là. Toujours là.
crédits/escafiils
Que la chasse commence
Zorya
:
Izan Da Silva
l'orfèvre des émotions
ÂGE : trente-deux ans (24.12) SURNOM : connu comme ’’le poète du piano’’ mais aussi comme l’emmerdeur de service, parce qu’il est relou sur les bords mais les bords sont larges, voyez STATUT : sentimentalement contrariant et contrarié, célibataire qui devrait le rester MÉTIER : pianiste émérite mondialement reconnu, compositeur et interprète, vagabonde sur les touches blanches et noires pour faire taire ses pensées trop bruyantes LOGEMENT : il a gracieusement donné son appart à helen et sa nouvelle maison est en travaux, alors il a élu domicile dans une suite luxueuse de l’emerald hotel en attendant de pouvoir devenir officiellement le voisin de jayden POSTS : 1305 POINTS : 2170
TW IN RP : crise d'angoisse et de panique, pression familiale, désamour et rejet parental, burn-out, stress professionnel, langage vulgaire et cru, décès, accident de voiture, stress post-traumatique. TW IRL : maltraitances animales.GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : en guerre juridique contre toute sa famille, merci de ne pas aborder le sujet ¤ cynophobe depuis l’âge de six ans ¤ les bonbons acidulés en intraveineuse ¤ ambidextre, il n'y est pour rien mais c'est une grande fierté ¤ insomniaque et sujet aux crises d’angoisse ¤ insulte les gens en espagnol ¤ mauvais conducteur, pour ne pas dire danger public ¤ ne se sépare jamais du bracelet que son petit-frère lui a offert avant de mourir, le fait tourner autour de son poignet quand il est stressé ¤ papa de deux chats, sol & lunaDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #6f282e RPs EN COURS :
IZEN 12 ¤ lean on me when you're not strong and i'll be your friend, i’ll help you carry on, i'm right up the road, i’ll share your load if you just call me, call me if you need a friend. if there is a load you have to bear that you can't carry, i’m right up the road, i’ll share your load
JAYZAN#5 ¤ and i'll be there for you when the rain starts to pour, i'll be there for you like i've been there before. no one could ever know me, someone to face the day with, make it through all the mess with, someone i'll always laugh with, even under the worst i'm best with you
DA SILVAS #1 ¤ u.c
SAMZAN#3 ¤ if i was dying on my knees you would be the one to rescue me, and if you were drowned at sea i’d give you my lungs so you could breathe. though we don't share the same blood you're my brother and i love you that's the truth
ALYZAN#1 ¤ moi je te soutiendrai, je t'appuierai, quel est ton voeu, dis-moi, quel est ton souhait ? t’as déjà fait ta liste ? ok, banco, frotte-toi les mains, moi je me frotte le dos
SIERRA(scénario) ¤ i went as far as i could, i tried to find a new face, there isn't one of these lines that i would erase. i lived a million miles of memories on that road with every step i take, i know that i’m not alone. you take the home from the boy but not the boy from his home, these are my streets, the only life i’ve ever known, who says you can't go home RPs TERMINÉS :
« Arrête, » l’injonction est douce, mais guère suffisante pour faire taire les pensées qui encombrent son crâne malmené, terrain de jeu favori des névroses qu’il nourrit sans même s’en rendre compte, et qui viennent de recevoir une raison supplémentaire de le dénigrer. Coudes appuyés sur les genoux, Izan glisse ses doigts dans ses cheveux en inclinant son menton vers le bas, songeant combien il lui serait salutaire de pouvoir dévisser sa tête, de la poser juste à côté pour quelques minutes, à peine le temps qu’un sablier inverse ses grains derrière le verre, juste pour qu’il puisse arrêter de se torturer, juste pour cesser de souffrir. Il ne demande rien de plus que quelques instants de répit. « Arrête de dire ça. Tu n’es pas difficile. Pas du tout. » la volonté de Jay est louable, mais Izan ne parvient pas à lui accorder le titre de véracité : on lui a suffisamment répété qu’il était pénible pour le croire avec une conviction mordue d’entêtement, qui oppose une sérieuse résistance à l’idée qu’on lui suggère. « Tu n’es difficile à rien. Sauf peut-être à nourrir, c’est vrai. » il courbe légèrement ses lèvres en soufflant un petit rire atteint par la tristesse, puisque celle-ci ne le délaisse pas, même lorsqu’il redresse son menton pour soutenir le regard de Jay, en laissant ses mains retomber dans le vide entre ses jambes pliées. ’’Je me satisfais très bien de bonbons. Et de sushis.’’ qu’il rajoute pour donner le change, par égard pour toute la bonne volonté que l’acteur emploie pour le consoler des affres de la douleur, sans même savoir, encore, par quoi elle est causée. « Mais n'importe qui serait heureux et chanceux d’avoir un homme comme toi dans sa vie. Tu n’es pas seulement talentueux et incroyablement beau. Tu es aussi intelligent, drôle, gentil, généreux, protecteur… Tu es une personne pleine d’humanité. » ses billes mordorées accrochent celle de l’anglais, et si son regard hurle tu penses vraiment ce que tu dis ? ses lèvres, elles, ne disent rien, craignant que le moindre bruit provoqué par sa langue réveille les larmes qui sommeillent juste en dessous de ses paupières. « Ne doute pas de ça. Ne doute pas de toi. » il pourrait le promettre mais il n’est pas sûr de pouvoir l’honorer, cette promesse, alors il se contente de fermer les yeux sous les caresses prodiguées par son meilleur ami, qui apaise irrémédiablement les maux qui s’entrechoquent sous sa peau. Il tente de se concentrer sur le passage de ses phalanges entre ses boucles brunes, le réconfort que cela lui apporte, cette présence doucereuse qui n’est que tendresse, rien que pour lui, et dans laquelle il puise suffisamment de force pour se redresser, en prenant une longue inspiration sensée lui donner du courage. Il pense qu’il va en avoir besoin, même s’il n’est pas sûr de connaître la recette exacte du baume venant réparer les fissures d’un coeur brisé.
« Tu me fais peur, Iz... Qu'est-ce qu'il se passe ? » sa gorge s’étrangle à la simple idée de prononcer les mots attendus, qui vont abattre une sentence qu’il aurait aimé éviter, qui ne sont en rien conformes à l’idée qu’il s’était fait de son avenir, qui ne laisseront plus aucun doute sur son union défaite. Il pense à ce qu’on dit, les formules toutes faîtes que les gens balancent pour consoler ceux qui souffrent « le chagrin s’estompe, il finit par s’en aller, on finit par accepter » mais, sur l’instant, l’idée même d’oublier celui qu’il aime encore tellement lui semble inconcevable, un mensonge auquel il doit adhérer pour ne pas sombrer, parce que la réalité est trop difficile, trop insupportable, trop douloureuse, et qu’il lui faut se raccrocher à la promesse de survivre à la perte et l’absence dans laquelle il a l’impression de se noyer.
Sa première tentative échoue puisqu’un sanglot vient barrer la route à son élocution, et le faux-départ le fait soupirer d’agacement, de frustration et de chagrin. « Tu es merveilleux, Izan. » il ferme les yeux en accueillant la douceur qu’on lui intime, elle se dépose sur son coeur, chercher à combler les failles causées par ces derniers mois, petit rayon ensoleillé qui vient effleurer son palpitant meurtri d’un bras caressant « Et je t’aime. Moi, je t’aime. Ta mère est une idiote. Et je dis idiote, parce que j’ai horreur d'user d’un langage châtié, mais là, ça me paraît juste... Elle est idiote de ne pas voir à quel point tu es exceptionnel. » ça lui coupe presque la respiration quand il tente de ravaler sa salive, mais ses dents serrées les unes aux autres crispent tant sa mâchoire qu’il en ressent une douleur vive qui l’oblige à desserrer ses lèvres, même si c’est pour murmurer d’une voix blanche : ’’J’sais pas…’’ si c’est vrai, si ça va aller, si ça peut s’arranger, si son coeur peut se réparer, s’il va s’en remettre, s’il va l’oublier, si sa mère est une idiote, une sacrée idiote même, s’il peut s’arrêter de pleurer — attendre presque trente-deux ans pour apprendre à écouler son chagrin lui est finalement utile, et encore moins s’il a réellement envie de croire que tout ceci n’est qu’une passade. ’’Il n’y aura pas de mariage.’’ il baisse les yeux en même temps que la pointe de sa langue passe sur le coeur de sa lèvre inférieure, rapidement remplacée par ses dents qui viennent en accrocher le bord. La douleur, interne, physique, lancinante, installée quelque part dans son corps comme un tambour dont les ondes se propagent dans chaque membre, lui tord le ventre et accélère les battements de son coeur, attisant une vague de larmes qui s’apprêtent à dévaler la piste de ses joues mais, refusant de se laisser de nouveau envahir par l’écume de son chagrin, il secoue son menton en se levant du fauteuil pour le contourner, sans trop savoir quoi faire de ses mains, et de ses yeux à la vision entravée par des sanglots réprimés. ’’Bref. Dis-moi plutôt comment ça se passe pour toi.’’ il en a marre de se refaire le film et de relire le scénario encore et encore : même s’il connaît la fin, elle lui est toujours autant douloureuse.
(1093 mots)
crédits/escafiils
c'est vrai j'ai des problèmes, des défauts par centaine, je n'ai pas le sens de vos valeurs humaines, moi, je suis comme la vie, j'fais jamais de cadeau, je sais qu'c'est pas jolie, mais moi non plus j'suis pas beau. j'm'en fous si on me déteste, personne jamais ne m'aimera moins que moi, non, j'ai tout raté, je l'atteste.