| sloscar #14 ♤ we'd still worship this love even if it's a false god |
| ÂGE : 31 ans | 12.01.93 SURNOM : Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : Célibataire et peu intéressée à l'idée d'investir une relation. Coucher 1548 fois avec sa collègue qu'elle a traitée d'incompétente 2471 fois, ça, par contre, elle sait faire. MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 644 POINTS : 320 TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd, soufflage de chaud froid à la limite de l'illégal. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les scandales de violences sexuelles ♤ observatrice, manipulatrice, rusée, solitaire ♤ n'a jamais été ivre et ne consomme aucune drogue ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton, éthique de vie très flexible ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et d'aventures sans lendemain DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : (06) Sloane 14 › Ruben 11 › Swann 06 › Lincoln 01 › Ambrose 03 › Lena 01
SLOSCAR ♤ 'cause i'm no good at givin' up control, are you worried that i might find something wrong? 'cause i'm worried that i won't, but if control is my religion, then i'm headin' for collision
BRIDE ♤ now it's getting quiet here, now it's getting blue, and this, baby, ain't no fair, taking up my youth, you've been telling me some lies, I be thinking it's the truth, but I see it in your eyes, the things that you do
BELETT ♤ you say that we'll just screw it up in these trying times, we're not trying, so cut the headlights, summer's a knife, i'm always waiting for you just to cut to the bone
RPs EN ATTENTE :
RPs TERMINÉS : Sloane 01 Sloane 2 Sloane 03 Sloane 04 Sloane 05 Sloane 06 Sloane 07 Sloane 08 Sloane 09 Sloane 10 Sloane 11 Sloane 12 Sloane 13 ♤ Ruben 01 Ruben 02 Ruben 03 Ruben 04 Ruben 05 Ruben 06 Ruben 07 Ruben 08 Ruben 09 Ruben 10 ♤ Swann 01 Swann 02 Swann 03 Swann 04 Swann 05 ♤ Jo 01 Jo 02 Jo 03 Jo 04 Jo 05 ♤ Rory 01 ♤ Stella 01 ♤ Ken 01 ♤ Jiyeon 01 Jiyeon 02 ♤ Ambrose 01 Ambrose 02 ♤ Penny 01
Abandonnés : Sami 01 › Abi 01 › Kate 01 AVATAR : Dua Lipa CRÉDITS : pinterest, avatar ©bbberry, gif sloane ©thaywrites, gif harry ©ftdonavynil, gif swann ©harley DC : Marceline Griffiths, la tornade › Cleo Baker, la supernova › Gideon Dacus le clavier rouillé PSEUDO : ©bbberry INSCRIT LE : 10/11/2023 | (#)Mer 23 Oct 2024 - 18:52 | |
| La proposition a été lancée, pas tout à fait actée, et surtout pas relancée - Scarlett a évité Sloane toute la journée et ne s’est pas assurée de l’heure, du lieu, de si seulement cela tenait encore. Ce matin, en se préparant, Scarlett n’a donc pas pris soin d’être particulièrement bien habillée. Enfin, pas plus que d’habitude. Ou légèrement plus que d’habitude, peut-être. Juste un peu. Une robe en velours bleu nuit, près du corps, une veste en cuir cintrée, des boots assorties. Un maquillage à peine plus prononcé que d’habitude. Scarlett a toujours fait attention à son apparence, surtout dans le monde professionnel. Elle sait être jolie, elle sait que son aura et son charisme sont aussi liés à cet atout, elle en joue. Alors peut-être qu’elle est particulièrement apprêtée pour sa réunion du jour, oui, juste sa réunion. Ou par vengeance, peut-être, pour la façon dont les lèvres de Sloane se sont attardées dans son cou avant qu’elle se lève, sourire aux lèvres, et qu’elle reparte avec, son sac sur l’épaule, sa veste néglimment dans la main, un sourire mutin aux lèvres. Scarlett est restée assise sur le canapé, les yeux fermés quelques minutes, un sentiment d’agacement mêlé à de la frustration, un pli si prononcé entre ses sourcils qu’elle s’est rappelé de booker cette session de botox préventif.
La réunion lui paraît étrangement longue, mais elle se délecte de ce sentiment, de l’attente. C’est le jeu qui a toujours plu à Scarlett, bien plus que l’idée de l’amour ou du couple dont elle ne s’embête pas. La tension qui s’installe, les minutes qui s’étirent, les piques et les regards en coin, c’est le domaine du flirt auquel elle excelle. Peu importe ce que Ruben semble avoir vu en Sloane, lui qui reste persuadé qu’elles pourraient partager autre chose. Heureusement, Scarlett est assez fûtée pour ne pas prendre les conseils dating de quelqu’un qui est à la porte de son propre appartement après avoir trompé à répétition sa femme.
Une nouvelle fois, Scarlett traîne dans le bureau qu’on laisse à sa disposition, jusqu’à que l’heure ait assez tourné, que les lieux soient vidés. Elle se lève, prend le temps de remettre un peu de gloss, elle passe ses mains dans ses cheveux, les secouent pour que les vagues rouges retombent correctement sur ses épaules. Elle se dirige vers le bureau de Sloane, dont la porte est entrouverte. Elle toque, un seul coup, et passe la tête. « Hey », elle glisse avec un sourire en coin - pratique, après l’avoir plus ou moins évitée dans les couloir -, « ça tient toujours ? » Elle demande, l’air désintéressée par la réponse. Elle rentre dans le bureau, s’appuie sur le côté du bureau de Sloane, sa tête tournée vers la jeune femme. « J’ai réservé un resto, si ça te dit », elle admet. « Pas parce que c’est un date, mais parce que je te dois bien ça pour t’avoir éjecté du canapé et d’avoir fait frôler l’ITT. »
@Sloane Jarecki |
| | | ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 426 POINTS : 380 TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancés GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS :
NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
HELEN › une citation sur les amis de toujours (qui poussent les autres à se foutre sur tinder quand ils sont mariés) (oups)
SINOE › une citation sur les amis qui ne soit ni issue de friends, ni de toy story
PENELOPE › une citation sur les potes sur lesquels on a eu un crush plus jeunes et qui nous sauvent le cul un jour, idéalement
RPs TERMINÉS : scarlett#1 ; scarlett#2 ; scarlett#3 ; penelope#1 (fb 2023) ; scarlett#4 ; scarlett#6 ; scarlett#7 ; helen#1 ; yara#1 ; scarlett#8 AVATAR : claudia doumit CRÉDITS : avatar (c) fassylover DC : mac ft. hailee steinfeld, juno ft. gemma chan, eden ft. adria arjona (the four horsebrunettes of the apocalypse) PSEUDO : princesse mononoprix INSCRIT LE : 12/04/2024 | (#)Jeu 24 Oct 2024 - 11:27 | |
| C’est un étrange sentiment de confiance, qui la fait rester. Elle est incapable de dire pourquoi – parce qu'il est plus de dix-neuf heures, qu’elle n’a reçu aucun signe verbal ou non de Scarlett qui confirmerait ou annulerait la soirée, mais elle est envahie d'une étrange quiétude qui n'attend qu'une confirmation pour se transformer en a-ha victorieux et assuré. Peut-être que c’est à cause des regards échangés pendant la réunion, des demi-sourires de connivence qui font de leurs rencontres un secret qu’elles partagent à l'insu de tous ; peut-être que c’est le fait que le corps de Scarlett se tourne si facilement vers le sien lorsqu’elles sont amenées à discuter, et l'espèce d’aisance qu’elles ont commencé à partager l'une avec l'autre. Peut-être qu’elle commence à connaître Scarlett, aussi, sa tendance à retarder pour mieux se faire désirer, et finalement se présenter avec un air un peu mal à l'aise, hors de ses habitudes. Peut-être qu’elle n'aurait pas remarqué, si elle ne l’observait pas à ce point – peut-être que c'était un biais de confirmation, qu'elle repérait depuis l'épisode du couteau parce qu'il se réitérait à chaque fois qu’elles concluaient d'arrêter et que Scarlett venait repasser une tête dans son bureau, ou attrapait son regard au détour d'un couloir.
Dix minutes de plus, et elle aurait commencé à douter, mais voilà que Scarlett se présente à son bureau, avec le même regard un peu effronté qui veut masquer la gêne, et encore une fois, Sloane repère le motif : l’hésitation, l’envie de s’imposer, la conscience d’être sur un terrain qui n’est pas forcément le sien. Comme pour l’en délester, Sloane relève à peine les yeux, esquisse un sourire chaleureux mais poli, les yeux toujours entre deux papiers, entre deux occupations qui n’ont rien à voir avec la tachycardie soudaine ou l’impression que son coeur va lui sortir par la gorge. « Hey, ça tient toujours ? » Elle a nécessairement envie de relever la tête d’un coup, de dire que oui, merde, bien sûr que ça tient toujours, si tu voyais mes sous-vêtements hyper inconfortables tu saurais que ça tient toujours, et t’aurais pu le demander hier si tu voulais savoir si ça tenait toujours, mais Scarlett l’informe qu’elle a réservé un restaurant et c’est trop pour elle, et peut-être qu’on part plutôt sur l’infarctus, tant c’est bêtement inattendu. « Pas parce que c’est un date, mais parce que je te dois bien ça pour t’avoir éjecté du canapé et d’avoir fait frôler l’ITT. » Bien sûr, ce n’est pas un date. Sloane hoche la tête, presque pour elle-même, une façon de se recentrer, peut-être, ou de remercier les cieux (ou Scarlett) de lui rappeler que tout emballement est inutile. Il lui faut quelques secondes pour ramasser son cerveau tombé par terre, pendant lequel elle range méticuleusement stylo et dossiers dans un tiroir sous clé. « J’aurais accepté l’ITT, si c’était pour éviter la réunion d’aujourd’hui », elle plaisante, enfin revenue à elle, toujours aussi dépitée de subir les réunions qui auraient pu être des mails. Elle est naturellement peu habituée à détester les instances de discussions en face-à-face, mais elle commence à comprendre tout leur désintérêt, dans ce cadre. « Mais je prends le restaurant. » L’espace d’un instant, elle se demande ce qui se serait passé, si elle avait refusé : si Scarlett aurait annulé et ruminé dans son coin, si elle y serait allée seule pour simplement passer du temps hors de son cadre, ou si elle y serait allée avec quelqu’un d’autre. Sloane n’est pas certaine de vouloir la réponse.
« On y va ? » propose-t-elle plutôt, se relevant de son bureau et repassant sa chemise du plat de la main. Elle se sentait presque bête d’avoir mis tant de temps et d’efforts dans sa tenue avec les 20% de chances (en étant généreux) que la soirée aboutisse à quoi que ce soit : finalement, elle est plutôt satisfaite d’avoir écouté son instinct. « J’ai le droit à un indice sur le restaurant ? » Elle est curieuse de voir quels genres d’endroits Scarlett fréquente, quand elles ne se retrouvent pas par hasard dans des sex parties, des soirées libertines ou lesbiennes plus ou moins huppées ; elle se demande aussi qui elle y amène et dans quelles conditions. Elle se rappelle qu’elle ne le devrait pas : ça ne fait pas partie du nouveau pacte qu’elles ont contracté, plus ou moins tacitement, celui qui stipule que tout ça n’a pas d’importance, ce n’est qu’une liaison péremptoire qui prendra certainement fin à la clôture du tournage dans les deux semaines à venir sans qu’elles ne regardent en arrière. Quand elles n’auront plus de raisons de se croiser, il n’y aura plus de raisons de se contacter non plus. Pourtant, la curiosité est là, et Sloane se force à en évincer tout affect en passant tout ça sous le joug de l’intérêt détaché. Le trajet en voiture commence dans le silence, comme d’habitude : il y a toujours les quelques minutes de faux embarras qui se transforment rapidement en connivence, les gestes d’abord légers puis franchement déplacés, les retards pour arriver chez l’une ou l’autre. Rien de tout ça, aujourd’hui : elle n’a aucune idée d’où elles se dirigent, ni de ce qui l’attend réellement, et la tension qui prend en ampleur entre elles tient davantage du point d’interrogation que du charnel. « C’est bientôt la fin du tournage. Tu as des plans, pour la suite ? » Elle se sent bête, de tenter du small talk comme ça ; ça n’a jamais été dans leur dynamique, et Sloane se demande à quel point elle est en train de se raccrocher aux branches.
@Scarlett Bridgers |
| | | ÂGE : 31 ans | 12.01.93 SURNOM : Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : Célibataire et peu intéressée à l'idée d'investir une relation. Coucher 1548 fois avec sa collègue qu'elle a traitée d'incompétente 2471 fois, ça, par contre, elle sait faire. MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 644 POINTS : 320 TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd, soufflage de chaud froid à la limite de l'illégal. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les scandales de violences sexuelles ♤ observatrice, manipulatrice, rusée, solitaire ♤ n'a jamais été ivre et ne consomme aucune drogue ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton, éthique de vie très flexible ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et d'aventures sans lendemain DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : (06) Sloane 14 › Ruben 11 › Swann 06 › Lincoln 01 › Ambrose 03 › Lena 01
SLOSCAR ♤ 'cause i'm no good at givin' up control, are you worried that i might find something wrong? 'cause i'm worried that i won't, but if control is my religion, then i'm headin' for collision
BRIDE ♤ now it's getting quiet here, now it's getting blue, and this, baby, ain't no fair, taking up my youth, you've been telling me some lies, I be thinking it's the truth, but I see it in your eyes, the things that you do
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RPs TERMINÉS : Sloane 01 Sloane 2 Sloane 03 Sloane 04 Sloane 05 Sloane 06 Sloane 07 Sloane 08 Sloane 09 Sloane 10 Sloane 11 Sloane 12 Sloane 13 ♤ Ruben 01 Ruben 02 Ruben 03 Ruben 04 Ruben 05 Ruben 06 Ruben 07 Ruben 08 Ruben 09 Ruben 10 ♤ Swann 01 Swann 02 Swann 03 Swann 04 Swann 05 ♤ Jo 01 Jo 02 Jo 03 Jo 04 Jo 05 ♤ Rory 01 ♤ Stella 01 ♤ Ken 01 ♤ Jiyeon 01 Jiyeon 02 ♤ Ambrose 01 Ambrose 02 ♤ Penny 01
Abandonnés : Sami 01 › Abi 01 › Kate 01 AVATAR : Dua Lipa CRÉDITS : pinterest, avatar ©bbberry, gif sloane ©thaywrites, gif harry ©ftdonavynil, gif swann ©harley DC : Marceline Griffiths, la tornade › Cleo Baker, la supernova › Gideon Dacus le clavier rouillé PSEUDO : ©bbberry INSCRIT LE : 10/11/2023 | (#)Jeu 24 Oct 2024 - 17:47 | |
| Au jeu de qui craquera la première, Scarlett a trouvé une adversaire de taille. Sloane relève à peine le visage, lui adresse un bref regard, comme on jette une balle à un chien en attendant qu’il revienne. Scarlett n’est pas du genre à obéir au doigt et à l’oeil, loin de là, mais elle sait tout de même avoir sa curiosité piquer. Et ça, elle ne l’avouera que sous la torture, et surtout pas à Ruben, mais oui, Sloane l’intrigue, du moins assez pour qu’elle accepte d’aller dîner avec elle - ce n’est pas QUE pour ses longues boucles brunes dans lesquelles Scarlett aime plonger les mains, elle qui a toujours aimé une jolie brune. « J’aurais accepté l’ITT, si c’était pour éviter la réunion d’aujourd’hui », elle répond, arrachant un sourire à Scarlett. « Ôte ton ordinateur de ce bureau et je pourrais imaginer quelque chose », elle réplique à voix basse, l’air entendu. Elles peuvent remettre le couvert, Scarlett peut la pousser d’autres surfaces, si Sloane y tient. Mais la soirée a un autre programme, du moins pour l’instant. Qui sait ce que la nuit, encore longue, va leur proposer - Scarlett a quelques idées en tête. « Mais je prends le restaurant. » Parfait, Scarlett a un petit mouvement de la main, presque comme si elle s’apprêtait à serrer la fin de Sloane pour sceller le deal. « On y va ? » Scarlett se décolle du bureau sur lequel elle s’était appuyée, elle secoue légèrement la tête pour recoiffer ses cheveux, et elle en profite pour regarder sans beaucoup de discrétion Sloane, analyser sa tenue, noter qu’elle aime bien la façon dont les boutons brillent, sur l’arrondi de sa poitrine.
Affaires sous le bras, elle remonte le couloir à présent désert. Elles ont conscience qu’elles n’ont pas à être vues ensemble, que le secret est une part du deal, et peut-être celle qui renforce l’adrénaline de leurs rencontres. Scarlett a toujours été pudique, a toujours préféré faire les choses dans son coin, loin des regards ; même dans les soirées libertines dans lesquelles elle met parfois les pieds, elle préfère observer avant de trouver des coins sombres, bien loin d’être excitée par l’idée d’être regardée comme d’autres peuvent l’être. « J’ai le droit à un indice sur le restaurant ? » Scarlett pince les lèvres, médite la question. « Je peux juste te dire où on va », elle offre, éternelle pragmatique, avant de rajouter, « sauf si tu préfères la surprise ? » Elle marque une pause, et ne peut s’empêcher de continuer : « ça fait un peu date, ça, une surprise » et elle a un rictus taquin.
Le restaurant se trouve plus loin, à mi-chemin entre les bureaux et le quartier où elles habitent toutes les deux. C’est un restaurant de nourriture chinoise, loin de ceux asiatiques qui servent sushis et pho côte à côte. Non, c’est un vrai restaurant chinois, de la cuisine du shichuan dont Scarlett apprécie les plats épicés et pleins de saveurs. Et surtout, ce qu’elle aime dans ce restaurant, c’est qu’il n’est pas chichiteux, ce n’est pas une énième fusion food pompeuse, ou des tapas à 20 AUD où il faut commander huit petites assiettes par personne et tout partager. Si Scarlett a intégré tous les codes des gens fortunés, les beaux habits, le drap au coton épais, les parfums et les sacs de luxe, elle n’a jamais vraiment été fan de manger dans des endroits trop sérieux et étriqués, où trois bouts d’un plat déconstruit sont posés sur une ardoise. Elle n’a pas non plus voulu que ça soit trop sérieux, parce que ce n’est pas un date.
Ce n’est pas un date, non, même si elle ouvre la portière de la voiture de Sloane pour qu’elle rentre dans la voiture, avec un sourire en coin, parce que ce move de chevalier servant est (pas tout à fait) ironique. Le moteur ronronne doucement, la musique emplie l’habitacle. Une playlist de Frank Ocean. « C’est bientôt la fin du tournage. Tu as des plans, pour la suite ? » Sloane perce le silence après de longues minutes. Scarlett, concentrée sur la route, ne répond pas immédiatement. Pendant une demi-seconde, elle se demande si Sloane parle de leur suite à elles, mais elle se raisonne, comprend qu’il s’agit du travail. « Ce tournage est loin d’être le seul dossier que je gère, je ne pense pas que je vais m’ennuyer », elle répond. Elle tourne légèrement la tête vers Sloane. « Et toi ? Retravailler avec un gamin, ça te redonne envie de retourner hors des plateaux ? » Elle demande, étonnemment intéressée par la réponse.
Elles arrivent enfin au restaurant, et lorsqu’elle y rentre, la serveuse adresse un sourire marquée à Scarlett et welcome back, parce qu’elle finit par être une clientèle régulière. L’intérieur est décoré avec goût, du bois, quelques éléments traditionnels sans donner l’impression d’être un décor pour touriste. Scarlett fait un signe à Sloane pour qu’elle passe la première, à la suite de la serveuse qui les installe plus loin, autour du table éclairée par une lanterne et une bougie. « Je me rends compte que j’aurais peut-être dû te demander ta tolérance aux épices, ou si tu savais manger avec des baguettes. Pas que je doute de la dextérité de tes doigts, cela dit », elle ajoute le nez plongé dans le menu, curieuse de savoir ce qu’elle va prendre parmi ses plats favoris.
« Heureusement qu’on parle de boulot », elle reprend, en référence à la discussion de la voiture, « au moins, on reste dans des sujets non-date friendly », elle plaisante. Elle pose le menu, un pli entre ses sourcils. « De quoi les gens parlent en date ? » Elle demande. « Je pense que t’as plus d’expérience. » Elle avoue ça en bonne joueuse, les yeux pétillants.
@Sloane Jarecki |
| | | ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 426 POINTS : 380 TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancés GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS :
NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
HELEN › une citation sur les amis de toujours (qui poussent les autres à se foutre sur tinder quand ils sont mariés) (oups)
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RPs TERMINÉS : scarlett#1 ; scarlett#2 ; scarlett#3 ; penelope#1 (fb 2023) ; scarlett#4 ; scarlett#6 ; scarlett#7 ; helen#1 ; yara#1 ; scarlett#8 AVATAR : claudia doumit CRÉDITS : avatar (c) fassylover DC : mac ft. hailee steinfeld, juno ft. gemma chan, eden ft. adria arjona (the four horsebrunettes of the apocalypse) PSEUDO : princesse mononoprix INSCRIT LE : 12/04/2024 | (#)Ven 25 Oct 2024 - 17:22 | |
| « Je peux juste te dire où on va, sauf si tu préfères la surprise ? » Un rictus, partagé d’un coin d’oeil : Sloane apprécie les surprises, et celles de Scarlett lui sont toujours agréables – de bien des façons. Pourtant, le regard échangé prouvent qu’elles pensent à la même chose : « Ca fait un peu date, ça, une surprise. » – « Hm », elle lâche, amusée et faussement contemplative. « Non, pour un date, il aurait fallu quelque chose d'un peu moins prosaïque : l'arrière d'un taxi, par exemple, et un verre dans un speakeasy un peu sombre avant. » Sloane n’est pas immunisée à l’attrait du luxe, non plus, même s’il est un peu cliché parfois. L’avantage, c’est qu’elle est si certaine que Scarlett ne la prendra pas au mot qu’elle n’a aucun embarras à ressentir en s’y confiant : ses goûts en matière de dates ne seront jamais un sujet abordé, et il y a un certain réconfort à se libérer de cet espoir-là. Si tant est que quoi que ce soit la libère : Scarlett lui tient la porte pour la laisser entrer dans le véhicule, narquoise comme toujours, et elle se répète l’affirmation comme une mantra. Le flou qui a déjà pu exister pendant le sexe, ou avant, ou à tout moment, n’est qu’un souvenir qu’elles souhaitent balayer, et Sloane ne sera pas de celles à s’y raccrocher. Autant tenter une discussion maladroite, alors, combler le vide qu’elles ne savent jamais remplir avec des mots. « Ce tournage est loin d’être le seul dossier que je gère, je ne pense pas que je vais m’ennuyer » Elle hoche la tête d’un air de réalisation : elle oublie parfois qu’elles existent en-dehors du vortex qu’est leur projet en commun et que tout le monde n’est pas mono-projet comme elle. « Et toi ? Retravailler avec un gamin, ça te redonne envie de retourner hors des plateaux ? » La question se ponctue d’une demi-minute de silence. En arrière plan, Frank Ocean se lamente ; girl you know you’re lost, lost in the thrill of it all, et ça la ferait presque rire, dans tout autre contexte où elle n’a pas déjà traversé ce déjà-vu quinze fois. « Je ne sais pas trop, en fait. » Elle avait beau en avoir parlé à Reese, et à Natalia, tout le chemin n’était pas fait. Dans un monde idéal, elle appuierait sur la touche accéléré, et demanderait à une Delilah de dix-huit ans si elle avait été une mère capable de s’occuper d’enfants sans trop faire de mal. « J’ai une proposition pour un autre tournage avec un autre enfant acteur. La petite fille dans l’émission éducative, tu sais ? » Pourquoi Scarlett connaîtrait par coeur le programme des chaînes éducatives, c’est une question pour un autre jour : « Bref. C’est ça, ou Ultimatum: Queer love saison 2. Mon coeur balance. » C’est asséné avec dérision, mais ce n’en est pas moins vrai.
Elles arrivent, et la serveuse semble être familière avec Scarlett – Sloane se demande combien de personnes sont passées ici avec la rouquine avant elle, et décide que ce n’est pas son problème, ni sa question. Elle reconnaît le côté réaliste du restaurant parce qu'il y a deux gamins dans un coin qui font leurs devoirs sur une table pendant que leurs parents sont à la cuisine – c’est un signe sûr et certain qu'on est dans un vrai truc, d'après Natalia. On les installe, les menus sont traduits approximativement (indice n°2), et chacune fait mine de s’y perdre. « J’ai grandi avec le batata harra comme seul plat, j’ai développé une super-tolérance pour les épices. » C'était surtout le seul plat qu'elle avait su faire pour Josh et le seul élément variable, c'était le niveau de piment et d’ail qui accompagnaient le plat. « Et d’ailleurs, je crois qu’on est censées partager les plats. » Coup de menton aux tables alentours qui adoptent le même fonctionnement. « Sauf si ça fait trop date pour toi, auquel cas je reste sur le bar grillé au piment. » Sourire complice, qui indique qu’elles peuvent être deux à jouer. Et Scarlett ne tarde pas, lui demandant ce qu’on aborde comme sujets, dans un rencard traditionnel, et sous-entendant que Sloane doit y être un peu plus douée – « Je te rappelle que je suis restée maquée quinze ans, mon dernier vrai date remonte un peu… » Elle lui a déjà partagé que ses sorties avec d’autres conquêtes ne relevaient pas du rencard au sens traditionnel, à ses yeux. Elle ne précise pas non plus qu’elle les rencontre rarement le jour, ni qu’elle a enchaîné une série pathétique de trois rencards sur les semaines passées, sans arriver à y mettre du coeur, et se prête au jeu : « Hm… On parle généralement des trucs bateaux : ce qu’on cherche, les dernières anecdotes de rencards désastreux, les hobbies, la famille. » Et Sloane étant Sloane, le tout devenait soit rapidement insipide par absence d’intérêt, soit ça devenait trop vite sexuel pour que ça puisse un jour être qualifié de sérieux. Elle avait toujours opéré comme ça, et considérait que Nat était tombée au meilleur moment sans qu’elle ne sache jamais la mériter. « Je te demanderais pourquoi tu as choisi de t’installer à Brisbane, si tu as déjà eu un animal de compagnie, ton idée d’un week-end idéal, si t’as un talent caché. » Pas le rêve de gosse : ça, Sloane s’en souvenait comme si on venait de lui dire. Elle est curieuse des réponses, néanmoins ; Scarlett est de Londres, elle le sait, et son enfance a été suffisamment difficile pour qu’elle ait besoin de trouver comment subvenir à ses propres besoins. Il y a bien des points où elles se ressemblent, mais ce n’est pas forcément les plus durs, que Sloane veut creuser. Elle voudrait savoir quelles sont les choses simples qui lui amènent de la joie, si elle a un parfum préféré, ses rituels avant de s’endormir, de quoi elle est la plus fière. Au lieu de ça : « Tu ne bois pas d’alcool, si ? » alors que le serveur passe à côté d’elles.
@Scarlett Bridgers |
| | | ÂGE : 31 ans | 12.01.93 SURNOM : Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : Célibataire et peu intéressée à l'idée d'investir une relation. Coucher 1548 fois avec sa collègue qu'elle a traitée d'incompétente 2471 fois, ça, par contre, elle sait faire. MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 644 POINTS : 320 TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd, soufflage de chaud froid à la limite de l'illégal. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les scandales de violences sexuelles ♤ observatrice, manipulatrice, rusée, solitaire ♤ n'a jamais été ivre et ne consomme aucune drogue ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton, éthique de vie très flexible ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et d'aventures sans lendemain DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : (06) Sloane 14 › Ruben 11 › Swann 06 › Lincoln 01 › Ambrose 03 › Lena 01
SLOSCAR ♤ 'cause i'm no good at givin' up control, are you worried that i might find something wrong? 'cause i'm worried that i won't, but if control is my religion, then i'm headin' for collision
BRIDE ♤ now it's getting quiet here, now it's getting blue, and this, baby, ain't no fair, taking up my youth, you've been telling me some lies, I be thinking it's the truth, but I see it in your eyes, the things that you do
BELETT ♤ you say that we'll just screw it up in these trying times, we're not trying, so cut the headlights, summer's a knife, i'm always waiting for you just to cut to the bone
RPs EN ATTENTE :
RPs TERMINÉS : Sloane 01 Sloane 2 Sloane 03 Sloane 04 Sloane 05 Sloane 06 Sloane 07 Sloane 08 Sloane 09 Sloane 10 Sloane 11 Sloane 12 Sloane 13 ♤ Ruben 01 Ruben 02 Ruben 03 Ruben 04 Ruben 05 Ruben 06 Ruben 07 Ruben 08 Ruben 09 Ruben 10 ♤ Swann 01 Swann 02 Swann 03 Swann 04 Swann 05 ♤ Jo 01 Jo 02 Jo 03 Jo 04 Jo 05 ♤ Rory 01 ♤ Stella 01 ♤ Ken 01 ♤ Jiyeon 01 Jiyeon 02 ♤ Ambrose 01 Ambrose 02 ♤ Penny 01
Abandonnés : Sami 01 › Abi 01 › Kate 01 AVATAR : Dua Lipa CRÉDITS : pinterest, avatar ©bbberry, gif sloane ©thaywrites, gif harry ©ftdonavynil, gif swann ©harley DC : Marceline Griffiths, la tornade › Cleo Baker, la supernova › Gideon Dacus le clavier rouillé PSEUDO : ©bbberry INSCRIT LE : 10/11/2023 | (#)Sam 26 Oct 2024 - 15:16 | |
| Etonnemment, pour Scarlett, partager un trajet de voiture avec quelqu’un lui paraît plus intime que ce qui peut se partager sous les draps de coton de son lit. Il y a quelque chose de particulier dans le fait d’être assis, si proches, sans se toucher, sans pouvoir quitter l’endroit. Le silence, la musique, le ronronnement du moteur - c’est une Tesla, terriblement silencieuse - et la ville qui s’étend avec ses lumières fatiguées. Scarlett garde les yeux sur la route, elle ne peut pas lire le visage de Sloane aussi librement qu’elle le voudrait, et cela lui donne une drôle d’impression d’être vulnérable, pas tout à fait en contrôle. «Je ne sais pas trop, en fait. » Aveu de faiblesse par Sloane sur son avenir professionnel, remarque Scarlett, qui préférait se brûler la langue que d’avouer qu’elle ne sait pas quelque chose. « J’ai une proposition pour un autre tournage avec un autre enfant acteur. La petite fille dans l’émission éducative, tu sais ? » Scarlett secoue la tête légèrement. « J’ai 31 ans et pas d’enfant, Sloane, je ne regarde pas d’émission éducative. » Leurs vies sont bien différentes, à toutes les deux. « Bref. C’est ça, ou Ultimatum: Queer love saison 2. Mon coeur balance. » Un sourire s’étire sur les lèvres de Scarlett, qui marque une pause avant de répondre, pas tout à fait sûre d’à quel point elle veut être sincère. « J’ai regretté de ne pas avoir d’insider pour me raconter ce qui se passait dans la tête de Xander ou me filer le numéro de Mal, donc j’aimerais te conseiller de prendre ce poste-là », elle commence, ne plaisantant pas complètement, « mais… » Pause, le clignotement pour dépasser la voiture de devant, le suspense qui dure. « Loin de moi l’idée de te traîter de quelqu’un de compétent, mais t’as fait du bon boulot avec la gamine, non ? C’est un bon signe », elle admet, sans regarder Sloane.
Le restaurant est un peu animé, mais Scarlett aime l’organisation spaciale qui laisse un peu d’intimité quand on y dîne. Installées à la table, le nez dans le menu, Scarlett interroge Sloane sur sa tolérance à l’épice. « J’ai grandi avec le batata harra comme seul plat, j’ai développé une super-tolérance pour les épices. » Scarlett fronce les sourcils. « C’est libanais, j’imagine ? » Elle demande, pas très à l’aise d’avoir l’air de ne pas s’y connaître. Mais elle a fait assez de training pour les gens qu’elle représente sur le politiquement correct qu’elle sait qu’il ne sert à rien de prétendre connaître quelque chose qu’elle, en bonne anglaise bien blanche, ne connait pas. « Ta mère te cuisinait ça entre deux programmes d’invasion d’alien ? » L’image qu’elle a eu de la mère de Sloane, bien que brève, ne donnait pas l’impression qu’on allait vraiment cuisiner des bons repas familiaux.
Concentrée sur son menu, Sloane fait remarquer. « Et d’ailleurs, je crois qu’on est censées partager les plats. Sauf si ça fait trop date pour toi, auquel cas je reste sur le bar grillé au piment. » Le bout du nez de Scarlett se fronce légèrement, pas parce que Sloane rentre dans son jeu, mais parce que la perspective de partager ne l’a jamais enchanté. Elle entend tout à fait que c’est local à certaines cultures, mais dans les pays anglo-saxons, elle voit ça comme un délire de riches. « Je n’ai jamais mangé avec quelqu’un ici, je n’ai jamais eu à partager », elle commence, et avoue : « et pour être honnête, je ne suis pas fan du concept, date ou pas date. Ça doit être mon côté égoïste. » Elle hausse les épaules. « Mais soit, pourquoi pas. Tant qu’on prend du mapo tofu et des liangfen », elle précise, elle-même un peu surprise de montrer patte blanche si vite.
Le sujet du date non-date est remis sur la table, et à nouveau, Sloane avoue ses propres limites : « Je te rappelle que je suis restée maquée quinze ans, mon dernier vrai date remonte un peu… » Scarlett penche la tête, un peu surprise, surtout au vu des endroits où elle a déjà croisé Sloane. « Hm… On parle généralement des trucs bateaux : ce qu’on cherche, les dernières anecdotes de rencards désastreux, les hobbies, la famille. » Scarlett éclate de rire, prise par surprise par la dernière précision de la liste. « Mon dieu, j’avais prévu de passer une bonne soirée, ne mets pas la famille sur le tapis », elle prévient, cette fois-ci tout à fait sérieuse. Cela dit, la conversation pourrait aller vite : père inconnu, pas de frères et soeurs, pas de grands-parents dans le paysage ni même d’oncles, de tantes ou de cousins. Non, juste sa mère camée, l’appart minuscule, la solitude, la précarité. Bon sujet de date, ça, tient. « Je te demanderais pourquoi tu as choisi de t’installer à Brisbane, si tu as déjà eu un animal de compagnie, ton idée d’un week-end idéal, si t’as un talent caché. » Scarlett penche la tête, observe Sloane et ses questions, comme si elle soupesait ses options. « Tu ne bois pas d’alcool, si ? » « Pas si je peux éviter », elle répond, et fait signe au serveur. « Je vais vous prendre un thé au jasmin, s’il-vous-plaît », elle fait un signe de la tête à Sloane. « Il est délicieux, mais sens-toi libre de commander de l’alcool si tu préfères », elle ajoute. Elles en profitent pour commander l’assortiment de plats qu’elles ont décidé d’apparemment partager, une nouveauté pour Scarlett qui n’est pas sûre d’apprécier l’expérience.
Le serveur s’éloigne, et Scarlett pose ses coudes sur la table, appuie son menton dans le creux de ses mains. Les yeux plissés, elle regarde Sloane. « Je suis arrivée à Sydney d’abord. Je voulais un pays anglophone, le plus loin possible, et le processus de visa était plus facile que d’autres endroits », elle avoue. A 18 ans, elle n’avait pas réfléchi plus loin que ça. « J’ai eu un hamster. Ten, à cause de Doctor Who. J’avais 15 ans, je l’ai eu, quoi, deux, trois mois ? Puis il a accidentellement mangé une pilule d’ecstasy qui trainait sur la table basse. » Elle raconte l’histoire avec une froideure bien clinique qui la protège. « Mon week-end idéal, hmm.. Surfer, bien manger, un événement culturel comme une soirée au théâtre ou une vente aux enchères. Quelqu’un avec qui passer la nuit du samedi et qui n’est pas là le dimanche matin. » Voilà pourquoi elle est contente de ne pas être en vrai date : elle peut dire la vérité. Elle se redresse un peu et s’appuie sur sa chaise, jouant du bout des doigts avec ses baguettes. « Et tu connais mes talents secrets, voyons », elle ajoute avec un clin d'œil. Elle penche la tête. « Bon, si c’était un date, faudrait que je te pose des questions aussi, non ? » Elle demande, se relevant pas qu’elle passe de ce n’est pas un date à si c’était un date sans vraiment faire attention. « Pourquoi vous avez divorcé, avec ton ex ? L’arrivée de Delilah ? » Elle demande, curieuse. « Est-ce que t’as toujours su que tu serais mère ? C’est quoi un truc à savoir sur toi qui surprendrait les gens ? » Elle marque une pause. « J’ai l’impression que j’ai dépassé accidentellement le stade du small-talk de date, hm », elle a un petit rire qui rebondit et résonne contre son verre qu’elle porte à ses lèvres.
@Sloane Jarecki |
| | | ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 426 POINTS : 380 TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancés GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS :
NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
HELEN › une citation sur les amis de toujours (qui poussent les autres à se foutre sur tinder quand ils sont mariés) (oups)
SINOE › une citation sur les amis qui ne soit ni issue de friends, ni de toy story
PENELOPE › une citation sur les potes sur lesquels on a eu un crush plus jeunes et qui nous sauvent le cul un jour, idéalement
RPs TERMINÉS : scarlett#1 ; scarlett#2 ; scarlett#3 ; penelope#1 (fb 2023) ; scarlett#4 ; scarlett#6 ; scarlett#7 ; helen#1 ; yara#1 ; scarlett#8 AVATAR : claudia doumit CRÉDITS : avatar (c) fassylover DC : mac ft. hailee steinfeld, juno ft. gemma chan, eden ft. adria arjona (the four horsebrunettes of the apocalypse) PSEUDO : princesse mononoprix INSCRIT LE : 12/04/2024 | (#)Lun 28 Oct 2024 - 11:41 | |
| « J’ai 31 ans et pas d’enfant, Sloane, je ne regarde pas d’émission éducative. » La réponse tout de go lui tire un sourire : oui, Sloane a tendance à oublier que tout le monde n’est pas parent, quand bien même elle soit la seule de son entourage le plus proche à avoir un enfant – est-elle donc devenue de ces mères un peu relous qui partent du principe que tout le monde veut connaître les accomplissements de leur marmot, tout décevants soient-ils ? Elle revient donc à un point (à peine) plus connu de référence, auquel Scarlett mord, cette fois : « J’ai regretté de ne pas avoir d’insider pour me raconter ce qui se passait dans la tête de Xander ou me filer le numéro de Mal, donc j’aimerais te conseiller de prendre ce poste-là. » « Tu sais que je n’aurais toujours pas le droit de révéler quoi que ce soit, hmm ? » s’amuse-t-elle malgré tout – parce qu’il y avait de quoi dire, souvent, mais ça ne rentrait pas dans ses prérogatives. Elle pouvait se contenter d’aider – ou, au pire, de juger silencieusement en s’assurant que personne ne connaisse jamais son état d’esprit vis-à-vis des situations présentées. Et, sans parler d’éthique, les NDA de Netflix et autres empires de streaming étaient généralement bétons et impressionnants dans leur nombre de pages. « Mais… Loin de moi l’idée de te traîter de quelqu’un de compétent, mais t’as fait du bon boulot avec la gamine, non ? C’est un bon signe » La quelqu’un de compétent en question sourit face à la demi-attaque relevée, tandis que Scarlett semble presque embarrassée de lui accorder un point – elle n’est pas sûre de s’y faire, un jour. « Coacher un enfant sur une scène et l’accueillir dans son bureau toutes les semaines pour l'écouter dire des choses parfois horribles, c’est deux univers bien distincts et cloisonnés », répond-elle tout de même, sans faire montre d’appréciation particulière pour ne pas en rajouter une couche. Sloane n'est pas sûre de savoir comment faire la transition, voilà ce qui se cache derrière ses mots.
Elle a tôt fait de presque regretter les conversations, plus aisées, sur le monde professionnel : non-date ou quelque autre terme qu’elles utilisent, les conversations dérivent sur des sujets plus personnels (voire intimes et carrément interdits, si elle en croit le manifesto pour une vie sans complications sentimentales édité en prime par Scarlett). « C’est libanais, j’imagine ? » Hochement de tête : Sloane ne connaît pas grand-chose de sa culture d’origine, elle non plus, sinon deux-trois plats et des proches nés là-bas qui n’ont finalement rien en commun avec elle. « Ta mère te cuisinait ça entre deux programmes d’invasion d’alien ? » Sloane se rappelle avoir déjà mentionné Joshua à Scarlett, aussi elle se sent moins à nu quand elle doit développer : « C’est un plat que j'ai appris à faire pour mon frère. Mon père me l’a montré une fois et c’est à peu près le seul truc que j'ai retenu. » Haussement d’épaules : ce n'est pas du grand parenting, mais c'est le meilleur qu'elle ait été capable de faire à l'époque. C'est aussi le seul souvenir qu'elle veut garder d'un père autrement absent, déconnecté, et parfois violent. Jamais autant que maman, pourtant, ou jamais avec l'intention de nuire : c'est peut-être en ça qu’elle l'idéalise un peu. Esquive maladroite : elle propose de partager des plats et Scarlett fronce le nez, avoue qu’elle n’a jamais ramené qui que ce soit ici (??!!) et que l’idée de partager ne la ravit pas, mais soit, pourquoi pas. Lorsqu’on est à Rome…, pense Sloane, suffisamment enorgueillie pour ajouter : « Pas la peine que je te propose un libanais pour la prochaine fois, alors. » Ca sort avant même qu’elle ne se rende compte qu'il n'y aura probablement pas de prochaine fois. La peur de la paralysie est telle qu’elle se demande même comment elles en arrivent à parler de sujets de rencards, sur lesquels la brune se lance pourtant sans réserves. Sa vis-à-vis réagit directement à la mention de famille – « C’est ce que je demanderais si j’étais en date », souligne-t-elle avec le même sourire taquin, avant de relancer sur des questions plus larges, soucieuse de ne pas mettre sa compagne du soir mal à l’aise. A priori, pas de dramas possibles avec les hobbies et les animaux de compagnie.
Elle commande un second thé au jasmin et décide de partir sur la voie non-alcoolisée, par respect pour Scarlett qui n’en boit pas. Et elle écoute, emmagasine, note dans un coin fermé de son esprit : l’Australie c’était le plus simple, le hamster, l’ecstasy sur la table basse, le surf (qu’elle attendait en premier lieu), les enchères (d’où le couteau ? A demander une prochaine fois), les gens de passage… « Pas certaine qu'un bon strap game constitue un talent secret », argue-t-elle du tac au tac face au clin d'oeil un poil trop confiant qui lui arrache tout de même un sourire (ne manquerait plus qu’un gloussement – l’horreur). Elle s’étonne moins des réponses que du fait que Scarlett pose des questions en retour : peut-être est-ce simplement pour fluidifier la soirée, échanger davantage que du charnel, pour une fois ; malgré tout, Sloane a quand même l’impression d’être à nouveau dans leur motel au milieu de la pampa, dans une bulle inconséquente. Charge à elle de ne prendre ça pour rien d’autre : demain, tout sera oublié. « On a divorcé avant Delilah, en réalité. Pour de nombreuses raisons », élude-t-elle, pas prête à avouer dans un restaurant entier ou devant Scarlett qu’elle avait été absente pendant une fausse-couche, complètement déconnectée émotionnellement à la suite du décès de son frère, et globalement qu’elle avait déserté son mariage longtemps avant que Natalia ne craque. « Le déclencheur, c'était qu’elle est tombée amoureuse de quelqu'un d'autre. Puisqu’on a toujours été ouvertes, on a décidé de tenter le polyamour, plutôt que de se perdre. » Ce n'était, après tout, qu'une étape logique à franchir, qu'une étrangeté de plus à laquelle se faire ; Sloane avait toujours eu une confiance infaillible en Natalia et il n’y avait jamais eu l'ombre d'un doute quant au fait que celle-ci ne ferait jamais rien pour la faire souffrir ou les compromettre. Elles avaient toujours agi dans le respect, en plaçant leur couple avant le reste. Quinze ans, c'était plus de temps ensemble que tout le reste de leur vie séparée : elles n'avaient pas été prêtes à abandonner ça sans un ultime effort, même en le sachant vain. « Ça a duré trois mois et j'ai découvert que ce n'était pas trop mon truc et que j'étais plutôt exclusive, émotionnellement parlant. » Ç’avait été un peu moins comique de découvrir que ce n'était pas le truc de Natalia, non plus, finalement. Cette partie-là, elle la garde pour elle, peu encline à faire étalage d'espoirs déçus. « Et, non : j'ai toujours évité de penser à une envie ou non d'être mère. C’est venu avec Natalia, parce qu'on se trouvait assez stables pour tenter le coup, et qu'on était bien, ensemble. Saines. » De toute évidence, ça n'avait pas duré pour la partie bien ensemble, pour autant Sloane ne veut pas diminuer le fait que ça fonctionne toujours de ce côté-là : elles ont une (trop) bonne relation et elles se débrouillent à merveille, côté coparentalité. « Pour le fait surprenant… Je t'ai déjà dit que j'avais fait du basket à la fac », elle enchaîne, regard vers le plafond comme pour y chercher ses souvenirs. « On m’a proposée de passer pro, à un moment, mais c'était sous condition que j'arrête de fumer, et j'étais à trois paquets par semaine et deux joints par jour. » Sourire en coin pour signifier qu’elle n’a pas arrêté – pas sur le coup, du moins, et pas pour le basket. Avant qu’on ne puisse lui demander, elle enchaîne : « Hmm… C’est qui, la personne que tu admires le plus ? Au total, pas forcément autour de toi. » C’est une question qu’elle aime bien pour éviter les réponses de type “mon papa” ou bien Elon Musk (ou Clara de Gigi Dating, à défaut…). « De tout ce que tu as accompli, qu’est-ce qui te rend le plus fière ? » Là aussi, elle a quelques idées, mais Scarlett lui apprend à chaque échange qu’elle ne sait pas grand-chose d’elle, même quand elle pense saisir un brin d’information. « Et c’est quoi, tes destinations de voyage préférées ? Tu y vas pour le surf, ou pour visiter ? » Autant passer la crème sur les questions un peu plus difficiles et rester sur de la surface : il y a toujours à trouver, même dans le plus superficiel.
@Scarlett Bridgers |
| | | ÂGE : 31 ans | 12.01.93 SURNOM : Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : Célibataire et peu intéressée à l'idée d'investir une relation. Coucher 1548 fois avec sa collègue qu'elle a traitée d'incompétente 2471 fois, ça, par contre, elle sait faire. MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 644 POINTS : 320 TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd, soufflage de chaud froid à la limite de l'illégal. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les scandales de violences sexuelles ♤ observatrice, manipulatrice, rusée, solitaire ♤ n'a jamais été ivre et ne consomme aucune drogue ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton, éthique de vie très flexible ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et d'aventures sans lendemain DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : (06) Sloane 14 › Ruben 11 › Swann 06 › Lincoln 01 › Ambrose 03 › Lena 01
SLOSCAR ♤ 'cause i'm no good at givin' up control, are you worried that i might find something wrong? 'cause i'm worried that i won't, but if control is my religion, then i'm headin' for collision
BRIDE ♤ now it's getting quiet here, now it's getting blue, and this, baby, ain't no fair, taking up my youth, you've been telling me some lies, I be thinking it's the truth, but I see it in your eyes, the things that you do
BELETT ♤ you say that we'll just screw it up in these trying times, we're not trying, so cut the headlights, summer's a knife, i'm always waiting for you just to cut to the bone
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Abandonnés : Sami 01 › Abi 01 › Kate 01 AVATAR : Dua Lipa CRÉDITS : pinterest, avatar ©bbberry, gif sloane ©thaywrites, gif harry ©ftdonavynil, gif swann ©harley DC : Marceline Griffiths, la tornade › Cleo Baker, la supernova › Gideon Dacus le clavier rouillé PSEUDO : ©bbberry INSCRIT LE : 10/11/2023 | (#)Lun 28 Oct 2024 - 16:47 | |
| Scarlett se demande sincèrement comment Sloane peut trouver la patience d’écouter des lesbiennes chaotiques pleurer sur leurs problèmes d’attachaments anxieux - diagnostic posé par un test trouvé sur instagram, probablement - et le fait que leur mère ne leur ai jamais dit je t’aime - big deal, get over it. De tous les métiers du monde, s’il y en a bien un qu’elle ne se verrait pas faire, c’est psychologue : écouter des gens s’appitoyer sur leurs sorts est la définition du septième cercle de l’enfer pour elle. « Tu sais que je n’aurais toujours pas le droit de révéler quoi que ce soit, hmm ? » Scarlett pousse un faux soupir outré. « Ugh, mon plan diabolique en 25 étapes pour avoir les scoops de téléréalité tomberait-il à l’eau ? » Elle ironise, sourire aux lèvres. Elle reste une jeune femme de 31 ans, oui, elle a déjà regardé des émissions pourries comme Too Hot To Handle, même si elle ne s’en vantera pas, et préférera parler de la dernière retrospective de Kubrick qu’elle a vu au cinéma indépendant de Bayside - et encore, ça, c’est quand elle a le temps d’aller au cinéma. « Coacher un enfant sur une scène et l’accueillir dans son bureau toutes les semaines pour l'écouter dire des choses parfois horribles, c’est deux univers bien distincts et cloisonnés », explique Sloane. Scarlett pince les lèvres, parce qu’elle n’aime pas imaginer un enfant sur un divan de psy. Elle a des souvenirs de son adolescence, des travailleurs sociaux dans les foyers où elle fuguait, la façon dont elle refusait toujours de s’asseoir, même sur une chaise, pour parler, parce qu’elle n’était pas là pour faire sa psychanalyse. « Y a pas plus ravagé qu’un enfant star, est-ce vraiment deux univers distincts ? » Plaisante à moitié Scarlett (à moitié, oui, car les enfants stars sont en effet sacrément cognés.)
Installées au restaurant, la conversation dérive sur les épices, la nourriture, et forcément, le spectre de la famille plane. « C’est un plat que j'ai appris à faire pour mon frère. Mon père me l’a montré une fois et c’est à peu près le seul truc que j'ai retenu. » Scarlett hoche la tête lentement. « Être le parent à la place des parents, hmmm », elle commente, le nez dans son menu, « sounds familiar. » Elle marque une pause, toujours le regard ailleurs, parce que c’est plus simple quand il s’agit de dire quelque chose d’un peu trop intime, de partager une pensée qui glisse hors d’elle : « J’ai toujours été contente d’être fille unique. J’aurais pas voulu gérer quelqu’un d’autre. » Quelqu’un en plus de ma mère, c’est ce qu’elle sous-entend à demi-mot.
C’est peut-être son statut de fille unique qui la rend si frileuse à partager. Ca, ou la précarité, grandir avec l’impression que chaque bouchée comptait parce que la suivante n’était pas garantie. « Pas la peine que je te propose un libanais pour la prochaine fois, alors. » La prochaine fois. Un ange passe. Et pourtant, Scarlett réplique avec un sourire en coin. « Ejecte moi d’un canapé et peut-être qu’on a un deal. » (Quoi, c’est juste dîner, pas la peine d’en faire une histoire comme Ruben en ferait une histoire, elle passe pour l’instant un bon moment avec Sloane, et puis Scarlett a toujours aimé le hummus bon taisez vous !!!)
Scarlett répond aux questions avec une certaine sincérité, ou du moins, une honnêteté un peu clinique, malgré les sujets plus ou moins légers. « Pas certaine qu'un bon strap game constitue un talent secret » Scarlett pousse une fausse exclamation outrée, et tape les mains de Sloane avec son menu plastifié. « Sloane ! Je suis une habituée de ce restaurant, merci de ne pas ternir ma réputation ! » Elle s’exclame, ouvertement faussement outrée. Elle se penche, et baisse la voix. « Et par ternir ma réputation j’entends de sous- estimer mes compétences », elle ajoute, sourire mesquin en coin. Elle inspire, réfléchit, et finit par ajouter : « Je cuisine extrêmement bien les macarons. » Ca, c’est un talent secret étonnant, pour quelqu’un comme elle qui a plutôt tendance à manger dehors, se faire livrer des repas, et cuisiner entre trois emails le soir.
Le niveau de flirt est honnêtement outrageux, si bien que Scarlett est obligée de détourner la conversation vers des sujets plus sérieux, de risque d’avoir envie d’amener Sloane dans un coin plus sombre où elle n’aura pas besoin de rester aussi habillée. « On a divorcé avant Delilah, en réalité. Pour de nombreuses raisons. » Sloane semble vouloir rester vague, mais Scarlett lui laisse quelques secondes pour décider de ce qu’elle veut confier ou non. « Le déclencheur, c'était qu’elle est tombée amoureuse de quelqu'un d'autre. Puisqu’on a toujours été ouvertes, on a décidé de tenter le polyamour, plutôt que de se perdre. » Scarlett recueille les informations une à une, avec un air concentré qui se veut pas trop intéressé par l’information - non parce que de loin, on pourrait presque croire qu’elles sont en train de parler de ce que chacune d’elle cherche, ce qu’elles feraient si elles étaient en date, ce qui n’est pas le cas, heureusement. « Ça a duré trois mois et j'ai découvert que ce n'était pas trop mon truc et que j'étais plutôt exclusive, émotionnellement parlant. » Elle hoche la tête, réajustant les pièces du puzzle dans sa tête. « Elle est restée avec l’autre ? » Elle demande, curieuse. « Je vois ce que tu veux dire, cela dit, ça a l’air déjà assez compliqué de gérer les émotions romantiques d’une personne, je ne vois pas vraiment l’intérêt du polyamour », elle avoue en haussant les épaules. La relation ouverte, ça par contre, c’est autre chose. « Et, non : j'ai toujours évité de penser à une envie ou non d'être mère. C’est venu avec Natalia, parce qu'on se trouvait assez stables pour tenter le coup, et qu'on était bien, ensemble. Saines. » Stables, saines, bien ensemble. Des mots que Scarlett ne connait pas vraiment, quand il s’agit de relation, encore moins de parentalité. « Elle te manque ? Romantiquement, je veux dire. » La question est jetée un peu comme un pavé dans la marre, avec toute la délicatesse émotionnelle dont sait faire preuve Scarlett.
« Pour le fait surprenant… Je t'ai déjà dit que j'avais fait du basket à la fac. On m’a proposée de passer pro, à un moment, mais c'était sous condition que j'arrête de fumer, et j'étais à trois paquets par semaine et deux joints par jour. » Sloane réussit l’impossible de surprendre Scarlett, qui penche la tête, et l’observe. Elle n’a jamais vu Sloane fumer. « Heureusement que ce n’est pas un vrai date, sinon je serais déjà partie, j’ai horreur des stoners », elle réplique, tout à fait sérieuse. « Dire que j’aurais pu dîner avec Troye Bolton », elle ajoute en secouant la tête sous le regard apparemment surpris de Sloane. « J’ai été une adolescente dans les années 2000, oui j’ai regardé High School Musical. »
Les plats arrivent, et une douce odeur sucré-salée et épicée, plane sur la table. Chacune se sert, pendant que Sloane continue de poser des questions. [color:ce53=#6699ff«]Hmm… C’est qui, la personne que tu admires le plus ? Au total, pas forcément autour de toi. » Scarlett lève les yeux au ciel. « Mon dieu, je hais cette question », elle pique en secouant la tête, soufflant délicatement sur son morceau de mapo tofu avant de le porter à sa bouche. « De tout ce que tu as accompli, qu’est-ce qui te rend le plus fière ? » Ugggh, c’est bien une question de psy, ça. « Et c’est quoi, tes destinations de voyage préférées ? Tu y vas pour le surf, ou pour visiter ? » Elle mache lentement, pour se donner le temps de réfléchir. « Ok, dans l’ordre », elle commence, se raclant la gorge. « Je n’ai pas une personne que j’admire particulièrement. Je peux reconnaître des talents, apprécier des histoires, mais l’admiration ? » Elle secoue la tête comme pour repousser l’idée. « Non seulement je ne connais pas ces gens assez intimement pour pouvoir les admirer, et en plus, les trois quart des gens successful le sont par népotisme, il n’y a rien d’admirable à ça. » Surtout dans les milieux qu’elle fréquente. « Ce qui me permet une parfaite transition avec la question suivante : ce n’est pas une chose accomplie qui me rend particulièrement fière, c’est le fait de l’avoir accompli seule qui m’importe. La plupart des gens aiment dire qu’ils viennent de rien, avant d’admettre qu’ils ont eu leur premier stage par papa maman, qu’on leur a payé leurs études, bref. Moi, au moins, je peux le dire sans ciller », elle affirme avec fierté, avant de marquer une pause. « Pas que je le dise, d’ailleurs. » Elle a une drôle de sensation de vertige. « Et Sloane, si tu le répètes, je te pousserais d’un truc beaucoup plus haut qu’un canapé », elle menace. « God, c’est pour ça que je date pas. On finit toujours par raconter des choses qui ne regardent personne », elle secoue la tête, retourne aux nouilles sautées. Le poivre de shichuan commence à piquer l’arrière de sa gorge. « Oh, et Bali. C’est super cliché, mais j’y peux rien, j’y étais avant que ça soit trendy, je t’assure. Pour le surf, y aussi Tahiti, Hawaïï, la Nouvelle-Zélande, l’Indonésie. Pour le reste, j’aime bien la Corée, le Japon. Et puis New-York, bien sûr », elle dit avec un peu de snobisme, sourire en coin, parce que New-York, obviously.
Elle inspire, avec l’impression étrange d’en avoir trop dit déjà. Du bout de ses baguettes, elle tape celle de Sloane qui se resserve dans le « Mange pas toutes les nouilles », elle proteste. Elle se ressert avec un sourire aux lèvres. « Ce qui m’intrigue, moi, depuis le début, c’est pourquoi psy ? » Elle demande, les sourcils un peu froncés. « T’avais pas déjà à faire avec une famille dysfonctionnelle, tu voulais gérer celles des autres ? » Scarlett n’a pas beaucoup de détails sur l’enfance de Sloane, mais ça lui semble loin d’être tout rose. « Et pourquoi les enfants ? Parce que c’est moins chiant qu’un adulte qui se plaint ? Tu leur fais vraiment dessiner leurs émotions sur des bouts de papier comme on voit dans les films ? » Qu’est-ce qu’elle aurait dessiné, gamine, Scarlett ? « Et c’est vrai ce qu’on dit ? Que les cordonniers sont les plus mal chaussés ? » Elle plisse les yeux, amusée. Est-ce que Sloane est aussi frappée que ses propres patients ?
@Sloane Jarecki |
| | | ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 426 POINTS : 380 TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancés GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS :
NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
HELEN › une citation sur les amis de toujours (qui poussent les autres à se foutre sur tinder quand ils sont mariés) (oups)
SINOE › une citation sur les amis qui ne soit ni issue de friends, ni de toy story
PENELOPE › une citation sur les potes sur lesquels on a eu un crush plus jeunes et qui nous sauvent le cul un jour, idéalement
RPs TERMINÉS : scarlett#1 ; scarlett#2 ; scarlett#3 ; penelope#1 (fb 2023) ; scarlett#4 ; scarlett#6 ; scarlett#7 ; helen#1 ; yara#1 ; scarlett#8 AVATAR : claudia doumit CRÉDITS : avatar (c) fassylover DC : mac ft. hailee steinfeld, juno ft. gemma chan, eden ft. adria arjona (the four horsebrunettes of the apocalypse) PSEUDO : princesse mononoprix INSCRIT LE : 12/04/2024 | (#)Mar 29 Oct 2024 - 15:40 | |
| Outre le strap game (que Sloane n’avouera pas même sous la torture – quoique, selon la torture…), Scarlett confie qu’elle pâtisse bien les macarons, aussi ; le saut soudain d’un sujet plus chargé à quelque chose d’aussi anodin et léger lui étire un sourire presque touché, qu’elle se sent contrainte de cacher derrière le menu qu’elle a déjà parcouru douze fois et refermé dès le choix fait. Ce n’est pas la première fois que des lignes clairement définies deviennent floues, avec sa collègue ; c’est peut-être pourtant la première qu’elle se sent à ce point au bord d’un précipice sans être totalement en contrôle. Entre les macarons, la compassion réaffirmée sur leur enfance qui semble plus commune que tout ce qu’elles partagent, et l’acceptation à demi-voix d’un second non-date, rien ne l’encourage à garder des distances sages comme elle a toujours tenté de le faire.
Ramener Natalia dans tout ça, c’est un brutal retour à la réalité comme elle n’aurait pu en imaginer de mieux – et elle ne sait franchement si elle maudit Scarlett ou si elle la remercie. « Elle est restée avec l’autre ? » Hésitation, pincement de lèvres. « Pendant quelques temps, oui. Après, j’ai arrêté de demander. » Il y a des choses qu’elle ne voulait pas savoir, et ce qui se passait ou non avec Judith en faisait partie : la seule chose qu’elle avait voulu éclaircir d’emblée, c’était que cette dernière ne pouvait pas prendre de place parentale active dans la vie de Delilah : c’était trop tôt et trop crucial pour son développement. Le sujet du polyamour, c’était tout autre chose, sur quoi elle rejoignait relativement Scarlett. « Je pense qu’il faut beaucoup de capacité affective, de patience, et de temps libre. Que des choses dont je ne dispose pas », elle ajoute avec un air de dérision qui ne pue pas moins la vérité ; s’impliquer dans une relation, ça lui semble déjà beaucoup, et c’est sans compter les relations amicales et familiales, qui lui prennent parfois encore plus de temps – il n’y avait qu’à voir Delilah, sangsue énergétique s’il en était. Elle s’était plusieurs fois demandée si l’échec venait peut-être de là : se lancer là-dedans en l’attente d’un enfant, puis dans les premiers temps après son arrivée, c’était peut-être tout simplement se tirer six balles dans le pied et en redemander un set pour viser le second. Avec le recul, maintenant, elle était capable de dire qu’elle était proprement infoutue d’être polyamoureuse : si elle n’avait aucun mal à partager son corps ou l’attention portée à sa moitié, son affection n’était réservée qu’à une personne, et elle aimait autant que ce soit réciproque. Dans ce cadre-là, dur de répondre à la question de Scarlett sans s’y perdre – celle qui porte sur les sentiments qu'elle éprouve à l'égard de son ex-femme. « C’était quinze ans. Je pense que ça demanderait un réajustement à n’importe qui. » C’est une fausse réponse, une qui élude le vrai sens de la question, et Scarlett serait en droit de le souligner, mais c’est tout ce qu’elle trouve à répondre. Le reste (le je l’aimerai toujours, mais plus d'une façon qui me permet de lui faire confiance, le on sait que le moment est passé, mais peut-être qu'on retenterait, si les astres s’alignaient, et je suis infoutue de déterminer si ce serait par confort ou par véritable envie) est trop complexe, trop long, et pas spécialement le genre de sentimentalités qu’elle imagine Scarlett apprécier ou vouloir comprendre. La question ne vient sûrement que d’une curiosité superficielle – ou d’une tentative de rappeler devant témoins qu’elles ne sont rien de ce qu’on peut imaginer en les voyant dîner ensemble.
La seconde question permet de ramener une légèreté bienvenue dans les échanges et la satisfaction d’une Scarlett interloquée en vaut la chandelle – « Heureusement que ce n’est pas un vrai date, sinon je serais déjà partie, j’ai horreur des stoners. » Ca aussi, ça lui tire un rire, tant la notion de stoner pour une personne qui tourne à deux joints par jour lui semble nouvelle ; peut-être parce qu’elle ne s’est jamais considérée comme telle, pas plus qu’elle ne pense avoir été addict à quoi que ce soit. « Je n'ai pas touché à un joint depuis un bon moment. » Quelques années, au bas mot – ç’avait été le genre de choses qu’elle avait arrêté au contact de Natalia. Quant aux cigarettes, ça relevait du rare mais pas de l’impossible : ça faisait partie de ces petites touches qui ne se refusaient pas, parfois, en soirée. Lui vient subrepticement l’impression de se justifier : pourquoi se défend-elle, au juste ? Pourquoi essayer de retenir Scarlett qui exprime une préférence sur un hypothétique impossible ? « Mais j'aime beaucoup le metal et le punk, aussi, si c’est des genres que tu rapproches des stoners. » Peut-être un peu trop loin dans l'opposition, pour le coup. Soit, tant pis. « Dire que j’aurais pu dîner avec Troye Bolton… J’ai été une adolescente dans les années 2000, oui j’ai regardé High School Musical. » Le rire est franc, cette fois : « Après Titanic, je suis plus surprise de rien. » Elle a fini par accepter qu’elle ne pourrait tirer aucune conclusion sur quelque aspect de la vie de la rousse sans que celle-ci ne l’aborde directement : elle aimerait que ce qu’elle découvre lui plaise moins.
A son tour alors de poser des questions, en espérant qu’elle y décèle quelque chose qui ressemble à un red flag pour se tenir elle-même au carreau (comme si leur passif n’était pas suffisant) : « Mon dieu, je hais cette question. » Éclair de demi-espoir : peut-être qu’on tient le premier (ou huitième, selon les perspectives). Sloane profite des réponses de Scarlett pour goûter aux plats, accueillant la chaleur du piment qui envahit rapidement son palais et qu’elle calme avec le thé. Scarlett rejette le népotisme, affirme s’être construite seule en opposition, la menace de mort d’une manière voilée avec une baguette tendue dans sa direction et fait le parallèle avec leur date qui n’en est pas un, mais tout comme. « Heureusement que ce n’est pas un date, donc. » Sourire en coin. Sloane se garde de montrer toute émotion, s’efforce à détourner le regard pour ne pas fixer trop longtemps sa vis-à-vis et donner l’impression qu’elle essaie de lire dans ses pensées. Elle accueille les réponses sans les commenter, parce que celles-ci ne semblent appeler à aucun avis extérieur. Pour la partie voyage, elle acquiesce : elle ne sait pas trop qu’exprimer d’autre, parce qu’elle ne connaît aucun de ces pays – et rien, en soi, en-dehors de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande. De fait, elle a une idée lointaine de Bali (pour les reportages sur les bidonvilles), connaît à peine les îles mentionnées ou même l’Asie, d’ailleurs, et de New York elle ne connaît que l’aura de la ville et est incapable de dire si elle est légitime ou non. « C’est drôle, je t’aurais plutôt imaginée dans des endroits un peu classe. En Allemagne, à Prague, Singapour ou Dubai… » observe-t-elle pourtant, parce que malgré l’aperçu qu’elle a pu avoir lors de leur sortie sur la plage, ou la façon dont Scarlett s’extirpaient des draps avec un je file à la plage anti-cérémonieux, elle a du mal à l'imaginer sous une lumière plus détendue, plus passionnée et moins stricte à la fois. Ca doit être de ces choses qu’on doit voir pour y croire. Elle se contente de rebondir sur ça, pas sûre de comprendre pourquoi Scarlett est gênée d’admettre qu’elle s’est construite seule – elle l’aurait deviné avec les éléments déjà abordés, et il y a davantage de fierté que de gêne à ressentir d’avoir pu arriver aussi haut par soi-même.
Elle n’insiste pas et laisse Scarlett virer ses baguettes : « Pardon !! » elle proteste, main serrée en poing devant sa bouche, « c’est que j’ai plus rien d’autre pour apaiser le piment. » D’un index, elle désigne un oeil pas loin de pleurer, partagée entre l’amusement et le terrassement pas très loin. « T’as raison, on n’aurait pas dû partager. Le mapo tofu, c’est trop pour moi. » Elle se ventile d’une main tandis que Scarlett, visiblement peu impressionnée, enchaîne sur ses questions à elle. Elle en est presque à se demander si la concernée ne profite pas de sa faiblesse manifeste – pour autant, la transparence de Scarlett appelle et mérite la sienne. « Il y a un cliché qui veut que les psys le deviennent parce qu’ils veulent se comprendre et se guérir tout seul », finit-elle par reconnaître, une fois les questions posées et son esprit ordonné. Elle ne rejette complètement le postulat ni ne le confirme : c’était la plupart de ses camarades de promo, mais la plupart ont arrêté avant d’obtenir une licence de l’Etat. « Je pense que dans mon cas, ça vient de la réalisation que je ne pouvais rien faire pour ma famille. » Pas pour ses parents et pas pour Joshua, non plus, et elle avait brassé l'air pendant des années, pourtant, tenté tout ce qu’elle pouvait imaginer. Peut-être qu’elle ment, au fond, qu'une partie d’elle est devenue psy pour aider son frère d'une quelconque façon. Elle ne sait combien de place prend cette partie, par rapport à celle qui l’a toujours vu comme un cas désespéré. « Alors autant aider celle des autres, ceux pour qui il y a encore à faire, les parents qui peuvent rectifier le tir, ou alors à défaut les enfants, en les tirant de là. » Les Martinez avaient été leur salut de bien des façons et Sloane n'avait pas pu gâcher ça ; ils lui voyaient de grandes études, un avenir brillant, et elle n'avait vu comment s'accomplir en respectant leurs souhaits que comme ça. Il y avait une envie de non seulement rompre le cycle, mais aussi de le casser de part et d'autre, à des endroits plus robustes, plus confortés dans leurs schémas. « Et, oui, on peut utiliser des dessins ou des jouets, pour les plus jeunes ou ceux qui ont le plus de mal à s’exprimer. Ils peuvent retranscrire ce qui leur est arrivé dans des dessins sans forcément s’en rendre compte, parce qu’ils ne savent pas mettre de mots dessus, ou ont peur que ça impacte leurs parents. » Rares sont les enfants qui veulent voir leurs parents punis pour leurs actions, qu’importe à quel point ça les a traumatisés – pour d’autres, il est tout simplement impossible de concevoir et de verbaliser des abus reçus, et c’est dans les dessins ou les jeux qu’on les voit ressortir le mieux, par la banalisation de la violence qui y est parfois représentée. « Mais l’écoute, ça reste le principal outil, si l’enfant ou ado veut bien s’y prêter. Le but, ce n’est jamais de forcer l’échange ou les confessions et ça ne marche pas sans confiance. » Elle hésite, puis ajoute : « J’en ai vu deux étant ado, le premier me faisait jouer au jeu Mille Bornes et le deuxième essayait d’interpréter mes mots pour les modeler à ses hypothèses. » Elle est soudain très investie par le repêchage d’un liangfen dans le plat entre elles.
« Et pourquoi la PR, alors ? »
La question arrive après un court silence, comme si elle était pressée de changer le sujet – ce n’est pas le cas, ou moins que le fait qu’elle craint que ça ne fasse trop pour Scarlett, qui n’a jamais semblée très à l’aise avec l’idée des thérapies. « Ça te plaît, de promouvoir des businesses, de cacher leurs scandales ? Ou de prendre soin de nepo babies ? Je veux dire, ça doit représenter une grosse partie de ta clientèle. C’est ton expérience dans les PR qui t’a forgé cette vision du népotisme, ou c’était là avant ? » Elle se rappelle que Scarlett a mentionné que son rêve de gosse, c’était de gagner assez pour se barrer et se mettre en sécurité, et elle se demande si ça a rapport à ça : il y a une certitude de sécurité dans le fait de gérer d’aussi gros comptes. Même si elle était au chômage demain, Scarlett aurait sûrement assez pour se mettre à l’abri pendant un bon moment. Peut-être, sinon, est-ce en rapport avec ce besoin de contrôle sur tous les aspects de sa vie ; peut-être qu’il n’y a que là, qu’elle peut l’exercer aussi librement et y prendre du plaisir (bon, presque que là) sans avoir peur que quelque chose ne la dépasse ou ne finisse par fuiter. « Comment tu as fini dans le domaine, d'ailleurs ? » Sloane ne s'est jamais interrogée sur comment on finissait agente de PR, avec sa propre agence à un si jeune âge. Pour elle, le métier qui s'en rapproche le plus, c'est avocat : tout ce qui touche à contrôler la perception d'autrui, finalement. Et Sloane n'est pas friande des avocats. « Et...si tu devais abandonner les PR, pour une raison ou pour une autre, tu as déjà réfléchi à ce que tu ferais à la place ? » Scarlett semble trop calculée pour réellement se laisser porter, mais peut-être que c’est encore un de ses a prioris à la con.
@Scarlett Bridgers |
| | | ÂGE : 31 ans | 12.01.93 SURNOM : Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : Célibataire et peu intéressée à l'idée d'investir une relation. Coucher 1548 fois avec sa collègue qu'elle a traitée d'incompétente 2471 fois, ça, par contre, elle sait faire. MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 644 POINTS : 320 TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd, soufflage de chaud froid à la limite de l'illégal. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les scandales de violences sexuelles ♤ observatrice, manipulatrice, rusée, solitaire ♤ n'a jamais été ivre et ne consomme aucune drogue ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton, éthique de vie très flexible ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et d'aventures sans lendemain DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : (06) Sloane 14 › Ruben 11 › Swann 06 › Lincoln 01 › Ambrose 03 › Lena 01
SLOSCAR ♤ 'cause i'm no good at givin' up control, are you worried that i might find something wrong? 'cause i'm worried that i won't, but if control is my religion, then i'm headin' for collision
BRIDE ♤ now it's getting quiet here, now it's getting blue, and this, baby, ain't no fair, taking up my youth, you've been telling me some lies, I be thinking it's the truth, but I see it in your eyes, the things that you do
BELETT ♤ you say that we'll just screw it up in these trying times, we're not trying, so cut the headlights, summer's a knife, i'm always waiting for you just to cut to the bone
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Abandonnés : Sami 01 › Abi 01 › Kate 01 AVATAR : Dua Lipa CRÉDITS : pinterest, avatar ©bbberry, gif sloane ©thaywrites, gif harry ©ftdonavynil, gif swann ©harley DC : Marceline Griffiths, la tornade › Cleo Baker, la supernova › Gideon Dacus le clavier rouillé PSEUDO : ©bbberry INSCRIT LE : 10/11/2023 | (#)Mer 30 Oct 2024 - 17:48 | |
| Sloane et son ex ne seront pas les premières à se brûler les ailes à tenter le polyamour. Scarlett n’a pas assez d’amis pour avoir les insides des relations amoureuses - la vie chaotique de Ruben lui suffit, celle de Swann est niaise à mourir, et c’est environ les seuls proches qu’elle a, plus ou moins contre son gré - mais elle est observatrice. Les personnes qu’elle raconte en soirée, les secrets échangés dans les évènements mondains, ils ont essayé d’ouvrir leur couple et autres idées foireuses qui finissent souvent par exploser entre les mains de ceux qui s’y essaient. « Pendant quelques temps, oui. Après, j’ai arrêté de demander. » Scarlett hoche la tête, elle a du mal à saisir qu’on ne veuille pas avoir toutes les informations en main. Mais elle imagine que pour continuer à relationner un minimum avec la mère de sa gamine, il faut garder un climat positif. « Je pense qu’il faut beaucoup de capacité affective, de patience, et de temps libre. Que des choses dont je ne dispose pas. » Tête penchée, Scarlett observe Sloane, un peu surprise. « Toi ? Pas de capacité affective ? » Elle demande, plus sincère qu’elle ne le voudrait. Sa curiosité est réelle, elle a vu Sloane parler à sa fille sur facetime, elle est psy, bon sang, n’est-ce pas l’épitome de la capacité affective ?
Et même avec son ex, est-ce qu’il n’y a pas une trace d’émotions, d’affection ? La façon dont elle en parle, le brillant dans ses yeux, il n’est pas compliqué d’imaginer que Sloane est encore attachée. « C’était quinze ans. Je pense que ça demanderait un réajustement à n’importe qui. » Scarlett hoche la tête. Oui, elle n’est même pas capable de visualiser ce que c’est, quinze ans d’une vie avec quelqu’un. Cela ne lui fait pas vraiment envie, en tout cas, pour la simple raison qu’elle n’aimerait pas s’habituer à quelque chose qui pourrait disparaître - sa protection et le contrôle absolu sont toujours sa priorité, et elle déteste l’idée de mettre son bien-être dans les mains d’une autre femme. Ou d’un homme, pense-t-elle avec un rire, comme si elle pourrait partager sa vie avec l’un d’eux ?! Une nuit suffit déjà amplement. « Et tu n’as pas fait de vrai date depuis ? Peut-être que ça aiderait à ton réajustement. » Plus en tout cas que ce qui se trame entre les deux jeunes femmes.
En tout cas, Sloane est toujours pleine de surprise, et l’imagine d’elle dans un nuage de fumée n’est pas spécialement au goût de Scarlett - mais pourquoi Sloane devrait-elle à son goût, au fond ? « Je n'ai pas touché à un joint depuis un bon moment. Mais j'aime beaucoup le metal et le punk, aussi, si c’est des genres que tu rapproches des stoners. » Scarlett a un petit rire. « Oh, il y a des tonnes de straight edge dans les punks. Dommage que la musique soit si insupportable », elle réplique en secouant la tête. Elle a toujours préféré les choses plus mélodieuses, la soul, le rnb, le funk, les sonorités plus chaudes que l’agressivité d’un cri dans une oreille et une guitare éléctrique métallique.
A force de faire de ce faux-date un faux-vrai date, il commence sérieusement à ressembler à un vrai date tout court, avec les questions sur les goûts musicaux, les voyages. « C’est drôle, je t’aurais plutôt imaginée dans des endroits un peu classe. En Allemagne, à Prague, Singapour ou Dubai… » Scarlett manque de s’étouffer avec sa bouchée. « Dubai ??!! » Elle proteste, obligée de taper légèrement sa poitrine pour faire passer le bout de tofu qu’elle a avalé de travers. « Tu me vois au milieu des pseudo-influenceuses dans un univers aseptisé bling-bling, à m’acheter des sacs de luxe ? Wow, là je vais vraiment me vexer. » Elle secoue la tête. Dubai est complètement sans âme et représente tout ce qu’elle déteste, quelque chose de vide, de superficiel, où les égos immenses s’entrechoquent constamment.
« Pardon !! C’est que j’ai plus rien d’autre pour apaiser le piment. » En effet, les joues de Sloane sont colorées. « T’as raison, on n’aurait pas dû partager. Le mapo tofu, c’est trop pour moi. » Sourire en coin, Scarlett se penche un peu vers elle, d’un air de confession. « Apparemment, le piment est aphrodisiaque. Tu confirmes ? » Et discrètement, elle pointe le bout de son pied sous la table, pour trouver la cheville de Sloane, et avoir un léger mouvement, lui arrachant un sourire très amusée de sa bêtise.
C’est peut-être ce jeu constant entre le sérieux et flirt qui permet à Scarlett de s’ouvrir un peu plus, presque par accident, parce qu’elle n’a pas le temps de remarquer qu’elle est en train d’être honnête. « Il y a un cliché qui veut que les psys le deviennent parce qu’ils veulent se comprendre et se guérir tout seul. » Au moins, Sloane l’admet. « Et tu t’es guérie ? » Elle demande, frontalement. Elle espère qu’on ne lui posera jamais cette question, à elle, parce qu’elle aurait répondu oui sans ciller jusqu’à il y a encore quelques semaines. « Je pense que dans mon cas, ça vient de la réalisation que je ne pouvais rien faire pour ma famille. Alors autant aider celle des autres, ceux pour qui il y a encore à faire, les parents qui peuvent rectifier le tir, ou alors à défaut les enfants, en les tirant de là. » Scarlett écoute, curieuse, mais toujours un peu sceptique au fond. « Tu penses vraiment que des parents merdiques peuvent réctifier le tir ? » Elle entend la lourdeur dans sa propre question, la façon dont elle a besoin que Sloane réponde que non, il n’y a rien à faire, parce que ça serait pire que tout de se dire que sa mère aurait pu.
« Et, oui, on peut utiliser des dessins ou des jouets, pour les plus jeunes ou ceux qui ont le plus de mal à s’exprimer. Ils peuvent retranscrire ce qui leur est arrivé dans des dessins sans forcément s’en rendre compte, parce qu’ils ne savent pas mettre de mots dessus, ou ont peur que ça impacte leurs parents. » Scarlett jette un regard vers la serviette en papier, à côté de son assiette, et se demande ce qu’elle dessinerait, là, si on lui donnait un stylo. « Mais l’écoute, ça reste le principal outil, si l’enfant ou ado veut bien s’y prêter. Le but, ce n’est jamais de forcer l’échange ou les confessions et ça ne marche pas sans confiance. J’en ai vu deux étant ado, le premier me faisait jouer au jeu Mille Bornes et le deuxième essayait d’interpréter mes mots pour les modeler à ses hypothèses. » La confession est lâchée entre elles comme un sursaut, une erreur, comme c’est souvent le cas entre elles. « Et ça t’a aidé ? » Elle demande, d’une voix un peu mal assurée, parce qu’on commence à s’approcher de choses trop personnelles. « J’ai toujours trouvé les travailleurs sociaux dépassés », elle avoue, « même si j’étais bien contente que les foyers existent, je suppose », elle ajoute avant d’elle-même se concentrer sur son assiette comme si c’était une chose passionnante.
« Et pourquoi la PR, alors ? » Scarlett avale sa bouchée, faisant un peu les gros yeux. « Vaste question. » Elle tapote le bord de bouche avec sa serviette. « Ça te plaît, de promouvoir des businesses, de cacher leurs scandales ? Ou de prendre soin de nepo babies ? Je veux dire, ça doit représenter une grosse partie de ta clientèle. C’est ton expérience dans les PR qui t’a forgé cette vision du népotisme, ou c’était là avant ? » Elle a un petit rire. « Non, des capacités d’observation d’enfant de huit ans qui grandit avec pas grand chose m’ont suffit », elle réplique du tac-au-tac. « Comment tu as fini dans le domaine, d'ailleurs ? » Oh, c’est le moment histoire de vie, c’est ça ? se dit Scarlett, pas très à l’aise avec l’exercice. « Et...si tu devais abandonner les PR, pour une raison ou pour une autre, tu as déjà réfléchi à ce que tu ferais à la place ? » « Les mathématiques. » La réponse est si évidente que Scarlett coupe presque la parole à Sloane dans sa précipitation. « J’en ai fait un master, principalement en cours du soir, j’aimerais bien le doctorat, mais je n’ai clairement pas le temps. Dommage, Docteure Bridgers, ça sonnerait bien, non ? » Elle a un sourire en coin à l’idée. « J’ai toujours aimé ça, mais quand je suis arrivée ici, il me fallait quelque chose de plus concret que l’univers de la recherche universitaire. J’ai commencé le droit, dans l’idée d’être avocate, j’ai eu un petit boulot de secrétaire dans un cabinet, et c’est un client de là-bas qui m’a débauchée. Il avait une agence de marketing et relations publiques. J’ai été son assistante pendant quatre ans, j’ai appris sur le tas, j’ai fini par partir avec une partie de sa clientèle quand j’avais 25 ans. » Elle lève la main, comme pour arrêter tout commentaire. « C’était un gros con. Déplacé, misogyne, coincé dans le passé. Il méritait complètement ma “trahison” », elle précise en faisant des guillemets avec ses doigts. « Et je considère que tout le monde fait constamment du PR. Il y a juste ceux qui le font mieux que les autres. Je n’ai pas d’état d’âmes à aider les gens à tirer leur épingle du jeu : ce sont les règles, on ne les changera pas, on peut juste les tourner à son avantage. » Elle marque une pause, et la phrase qu’elle prononce ensuite la surprend elle-même : « Ma vie a toujours été du PR, en un sens. Même encore aujourd’hui. Autant être payée pour la vocation qu’on m’a imposée. » Elle ne regarde pas Sloane, quand elle parle, ne s’attarde pas sur la façon dont elle ressent un drôle de vertige. Pourquoi les gens aiment-ils se confier ? C’est affreux, se dit-elle.
« Bref, c’est sûrement moins noble que vouloir aider les enfants, j’en conviens », elle dit avec un petit rire plus léger cette fois. « Franchement, t’aurais pas pu juste dire que t’adorait les ragots ? » Ou qu’elle aimait faire craquer les gens, les faire pleurer. « Je suis sûre que c’est jouissif d’entendre dire ”je n’ai jamais dit ça à personne” », elle a un petit rire, « J’entends ça pas mal dans mon boulot, mais c’est généralement pour m’avouer ensuite des détournements de fonds ou une tromperie avec une secrétaire, rien de passionnant. »
@Sloane Jarecki |
| | | ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 426 POINTS : 380 TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancés GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS :
NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
HELEN › une citation sur les amis de toujours (qui poussent les autres à se foutre sur tinder quand ils sont mariés) (oups)
SINOE › une citation sur les amis qui ne soit ni issue de friends, ni de toy story
PENELOPE › une citation sur les potes sur lesquels on a eu un crush plus jeunes et qui nous sauvent le cul un jour, idéalement
RPs TERMINÉS : scarlett#1 ; scarlett#2 ; scarlett#3 ; penelope#1 (fb 2023) ; scarlett#4 ; scarlett#6 ; scarlett#7 ; helen#1 ; yara#1 ; scarlett#8 AVATAR : claudia doumit CRÉDITS : avatar (c) fassylover DC : mac ft. hailee steinfeld, juno ft. gemma chan, eden ft. adria arjona (the four horsebrunettes of the apocalypse) PSEUDO : princesse mononoprix INSCRIT LE : 12/04/2024 | (#)Mar 12 Nov 2024 - 17:31 | |
| « Toi ? Pas de capacité affective ? » La question la fait rire, parce qu’elle est tout à fait attendue. Elle reformule, haussant les épaules : « Si, mais pas pour autant de personnes. » Elle avait essayé, pourtant ; elle avait tenté les applis de rencontre, mais le cœur n’y était pas. Elle n’avait eu envie que d’être avec Natalia, d’avoir l’attention et la proximité de Natalia, leur complicité contre le reste du monde, et son confort avec elle. Tant pis si c’était à mi-temps et qu’elle devait la partager avec une autre pour ça : c’était un sacrifice qui lui avait semblé acceptable, au départ. Jusqu’à ce qu’elle se rende compte que les maths étaient plus compliquées, que Natalia était moins présente et que le reste du monde excluait maintenant Judy, devenue une part entière du quotidien de sa femme. Sloane avait voulu l’accepter : elle était, après tout, souvent en déplacement, instable même en présence, et inégale en personnalité. Il y avait trop de cassures pour demander à une seule personne de ramasser les débris, et elle ne pouvait pas en vouloir à Natalia d’avoir besoin de plus simple et plus doux. Tout comme elle ne pouvait pas s’en vouloir, non plus, d’avoir demandé le divorce pour les relâcher l’une comme l’autre. « Delilah absorbe la majeure partie, et ça me va comme ça. » La dernière fois qu’elle avait tenté l’attachement, de toute façon, on l’avait fuie ; et dès que Yara était revenue, ç’avait été à son tour, de tout foutre en l’air. Aime-t-elle toujours Natalia, pourtant ? C’est dur de répondre à la question dans des temps corrects et avec toutes les nuances que méritent leurs quinze années ensemble, alors Sloane s’en abstient, résume la chose brièvement. « Et tu n’as pas fait de vrai date depuis ? Peut-être que ça aiderait à ton réajustement. » Nouveau sourire, cette fois, à l’emphase sur le vrai. « Un ou deux… Mais ça partait toujours de quelque chose de plus naturel. J’ai jamais été très douée pour rencontrer des étrangères sur une appli et essayer d’apprendre à les connaître sans qu’il y ait déjà un point commun ou que ça ne finisse sans sexe sans lendemain. » Finalement, c’est leur configuration actuelle, qui lui convient le mieux. Elle s’abstient de le faire remarquer.
Elle n’aurait pas pu commencer à imaginer à quoi ressemblerait un rencard (vrai ou non) avec Scarlett : elle s’était imaginée un moment soit trop court, soit très long, dépendant d’où leur point focal de conversation allait entre le travail et le sexe – parce qu’elle voyait mal Scarlett vouloir mentionner leurs autres points communs. Et pourtant, elles en étaient là : dans un restaurant où Scarlett semblait être reconnue, à partager des plats et à aborder les sujets typiques, de la famille chaotique aux amours compliquées jusqu’aux anecdotes qui font leur vie, à chacune. Sloane se retrouve encore une fois prise en étau dans cette sensation bizarre d’être pelotonnée dans une bulle qui finira par éclater au moindre frôlement contre sa paroi, à moins qu’elle s’explose d’elle-même, la rousse tendant le doigt pour la détruire. De fait, son envie première d’en profiter est contrebalancée par sa conscience qu’a la qualité éphémère du moment, et du piège qui peut se refermer à tout instant sur elle : il suffira qu’elle croit vraiment être dans une bulle pour qu’il soit trop tard. « Oh, il y a des tonnes de straight edge dans les punks. Dommage que la musique soit si insupportable. » Sloane pince ses lèvres pour retenir un sourire, hoche la tête d’un air entendu ; bien sûr, que Scarlett aurait une réaction de mère de famille dans la cinquantaine qui réprimande son ado pour sa musique de sauvage. « Ce n’est pas que du cri », elle rétorque, avant de se rendre compte qu’elle fait l’ado dans le scénario. « Il y a des choses intéressantes à entendre sous la colère. »
Et de la musique elles passent au voyages, dans lesquels Sloane est notoirement anti-experte ; elle a pris plusieurs fois l’avion et est sortie du pays, mais souvent c’était lors de tournages et, de fait, elle n’a pas vu grand-chose d’autre qu’une boîte ou une caravane pendant ses durées de séjours. Scarlett, elle, semble préférer les endroits proches de la nature – ce qui la confond un peu plus sur l’image qu’elle construit mentalement d’elle. « Dubai ??!! Tu me vois au milieu des pseudo-influenceuses dans un univers aseptisé bling-bling, à m’acheter des sacs de luxe ? Wow, là je vais vraiment me vexer. » La brune rit, à moitié désolée d’avoir fait s’étrangler une Scarlett indignée – « Mais je sais pas ! C’est pas un vivier de clients intéressants ? » Et dans quel monde les vacances pour Scarlett ne sont pas un moyen de prendre un pas de recul sur son quotidien pour lancer de nouveaux projets ? « Désolée. Je me ferai pardonner quand il y aura un canapé quelque part. » Le sourire est penché vers son assiette, maintenant, dans laquelle Scarlett fait remarquer qu’il y a beaucoup de nouilles au même moment que la psy remarque que le piment lui prend entièrement la gorge. Elle sent un pied glisser contre sa cheville avant d’entendre la voix rauque qui cherche à la tester, remarque le regard joueur qui cherche le sien. Et, oui, elle pourrait répondre, mais elle saurait pertinemment que c’est faux, et que c’est plutôt la façon dont Scarlett jette un oeil à ses lèvres, de temps en temps, ou son regard qui se noircit en plein milieu d’une conversation anodine. « Je suis pas sûre que ça fonctionne déjà », qu’elle dit, alors que si, bien sûr que si, « j’aurais peut-être besoin d’un peu plus de persuasion pour te confirmer ça. »
Mais comme à chaque fois, elles balancent entre le flirt et le sérieux, reviennent par un fil détourné sur son métier, et plus largement sur son état psychologique – ce qui la met un peu moins à l’aise. « Et tu t’es guérie ? » demande Scarlett quand elle fait état du cliché sur les psys. « Pas essayé », qu’elle avoue avec un sourire en coin. Elle ne pense pas qu’on puisse se guérir seul, de toute façon. Sa vraie raison à elle, elle vient de plus loin, du constat que ses parents étaient de ceux qu’on ne guérirait jamais et qu’elle était un dommage collatéral qu’on aurait pu, elle, protéger davantage. « Tous les parents ne sont pas aussi merdiques que les nôtres. » Elle englobe volontairement ceux de Scarlett dans le lot ; elles ne sait pas ce que la jeune femme a pu vivre par leur faute, elle ne se rappelle que de ce qu’elle a pu mentionner pendant leurs conversations, et ça lui suffit pour tirer une conclusion. Bêtement, pour une psy, elle n’a pas envie non plus d’envisager l’idée que ses propres parents aient le droit à la rédemption. « Beaucoup sont juste dépassés par des situations merdiques. » Et leurs propres traumas, finalement. Ce n’était pas le cercle vicieux le plus évident à démonter. Lorsque Scarlett s’intéresse davantage aux techniques employées avec les enfants, elle s’ouvre davantage sur celles qu’elle a pu mettre en oeuvre, et celles qu’elle a dû éprouver pour elle-même. Sur ce point, elle s’ouvre sans s’en rendre compte, mais également sans le regretter après : ça n’a rien de honteux, pour elle. Ca fait longtemps qu’elle a compris que ce n’était pas à elle d’avoir honte. « Et ça t’a aidé ? » – « Non. » Ça n’a pas aidé, ça n'a rien fait de tangible sinon la convaincre que beaucoup de psys n'étaient pas faits pour le métier, parce que quelqu'un qui se laisse dépasser par une gamine qui invective, insulte et reproduit les comportements parentaux une fois, et se renferme complètement la suivante n’est pas digne de sa licence ou de son titre. « J’ai toujours trouvé les travailleurs sociaux dépassés, même si j’étais bien contente que les foyers existent, je suppose. » Elles n’ont jamais parlé de foyers, non plus. C’est une énième connivence qui donne à Sloane l’envie d’embrayer sur un millier de questions ; de lui demander comment étaient ses familles, à elle, si elle a pu s’en sortir, jusqu’à combien on les entassait dans une chambre pour rentabiliser les aides.
A la place, elle ne dit rien, sent que le sujet pourrait déborder, faire éclater la bulle d’une manière irréparable. Alors entre le sexe et le travail, elle choisit le second terrain confortable. Scarlett lui raconte qu’elle aurait fait des mathématiques, si elle n’avait pas fini en PR ; Sloane comprend qu’elle a cumulé les casquettes pendant ses études, et sa vis-à-vis explicite son parcours, comment elle est tombée de fil en aiguille sur le genre d’hommes qui ne faisaient qu’une bouchée des gamines un peu désespérées dans leur genre, comment elle a repris une partie de ses clients à son compte pour se construire en sortant de sous son joug. Son cerveau accroche à une phrase, parmi les autres : ma vie a toujours été du PR. Voilà comment Scarlett cherche à se résumer, toujours prête à reconnaître son besoin de contrôle endémique, avant de le basculer d’un bref qui devient familier, lui aussi. Sloane décolle son poing de sous son menton, a la grâce de ne pas faire remarquer à Scarlett qu’elle n’a rien demandé du tout, à part des platitudes sur comment elle en était arrivée là et ce qu’elle aurait préféré faire, et la laisse noyer un peu plus le poisson avec des “ragots” qui concernent d’autres personnes, cette fois. « Si tu as des détournements de fonds à avouer, tu peux exceptionnellement profiter du secret professionnel », taquine-t-elle : qu’elles reviennent sur le léger, sur le flirt et l’inconséquent, pas de problème. Elle fera semblant de ne pas avoir d’autres questions à poser, de ne pas se sentir secouée par l’aveu qu’elle est la première à qui Scarlett avoue des choses, toutes secondaires qu’elles soient. Pas de souci : elle sait faire semblant. « J’ai jamais ce genre d’aveux, moi. Seulement des trucs un peu sombres ou alors très clichés : le mec qui vient sur une émission de rencontres sans prévenir sa femme, la candidate qui s’inscrit pour échapper à des créanciers… » Généralement, la pression d’être filmés 24/7 venait rapidement à bout des plus tenaces et la seule personne à laquelle se confier sans que ça ne puisse se retourner contre eux, c’était Sloane. « J’en ai eu une qui avait été déchue de sa nationalité parce qu’elle avait lancé une secte dans son pays d’origine. Elle essayait de se relancer en Australie avec un business de cache-tétons, mais comme ça n’a pas marché elle a retenté de trouver une influence via l’émission…et la police de son pays a appelé la prod, bien sûr. Elle a pu rester jusqu’au bout et elle a été rapatrié juste avant la diffusion. » Elle ne sait pas trop elle-même si elle cherche à rassurer Scarlett ou à détendre l’atmosphère qu’elle sent tendue, depuis que cette dernière s’est confiée. « Le pire que j’ai eu, je crois, ça reste un patient qui était persuadé que j’étais embauchée par sa famille. Il a fait des recherches complètes sur moi, il est remonté jusqu’à Nat, puis mon frère, ma mère. J’ai changé de nom deux fois. » Un instant passe, durant lequel le serveur vient reprendre les assiettes vides, et Sloane redemande du thé au jasmin. « Avant lui, je veux dire, pas par sa faute. » Lui vient distraitement l’idée que c’est la dernière chose à confier, et qu’elle se met en danger, pour une raison qu’elle n’arrive pas à saisir elle-même. Son système nerveux se met à protester ; elle le sent dans sa gorge qui se serre et ses joues qui s’empourprent. Elle décide d’en faire fi. « C’était Nisreen, mon vrai prénom. » Peut-être que c’était un tantinet loin, dans le un prêté pour un rendu.
@Scarlett Bridgers |
| | | ÂGE : 31 ans | 12.01.93 SURNOM : Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : Célibataire et peu intéressée à l'idée d'investir une relation. Coucher 1548 fois avec sa collègue qu'elle a traitée d'incompétente 2471 fois, ça, par contre, elle sait faire. MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 644 POINTS : 320 TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd, soufflage de chaud froid à la limite de l'illégal. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les scandales de violences sexuelles ♤ observatrice, manipulatrice, rusée, solitaire ♤ n'a jamais été ivre et ne consomme aucune drogue ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton, éthique de vie très flexible ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et d'aventures sans lendemain DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : (06) Sloane 14 › Ruben 11 › Swann 06 › Lincoln 01 › Ambrose 03 › Lena 01
SLOSCAR ♤ 'cause i'm no good at givin' up control, are you worried that i might find something wrong? 'cause i'm worried that i won't, but if control is my religion, then i'm headin' for collision
BRIDE ♤ now it's getting quiet here, now it's getting blue, and this, baby, ain't no fair, taking up my youth, you've been telling me some lies, I be thinking it's the truth, but I see it in your eyes, the things that you do
BELETT ♤ you say that we'll just screw it up in these trying times, we're not trying, so cut the headlights, summer's a knife, i'm always waiting for you just to cut to the bone
RPs EN ATTENTE :
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Abandonnés : Sami 01 › Abi 01 › Kate 01 AVATAR : Dua Lipa CRÉDITS : pinterest, avatar ©bbberry, gif sloane ©thaywrites, gif harry ©ftdonavynil, gif swann ©harley DC : Marceline Griffiths, la tornade › Cleo Baker, la supernova › Gideon Dacus le clavier rouillé PSEUDO : ©bbberry INSCRIT LE : 10/11/2023 | (#)Jeu 14 Nov 2024 - 17:42 | |
| L’attention de Sloane est donc tournée presque toute entière à sa fille. C’est à la fois beau, et presque dégoûtant aux yeux de Scarlett, qui se rappelle pourquoi elle ne se verrait jamais mère, ni même en couple. Elle n’arrive pas à s’imaginer donner toute son attention à quelqu’un, faire d’une autre personne le centre de son monde, sentir qu’un bout de son cœur se balade dehors, hors de son corps. Elle préfère son coeur bien au fond de sa poitrine, bien protégé et enfermé derrière un mur de béton. Et Scarlett se demande si, d’une certaine manière, Delilah n’est pas le mur de béton de Sloane aussi, une protection, une excuse. « Un ou deux… Mais ça partait toujours de quelque chose de plus naturel. J’ai jamais été très douée pour rencontrer des étrangères sur une appli et essayer d’apprendre à les connaître sans qu’il y ait déjà un point commun ou que ça ne finisse sans sexe sans lendemain. » Scarlett penche la tête, concentrée sur ce que dit Sloane. « C’est dommage pour toi que tu ne dates pas des hommes, t’as même pas besoin d’une appli, un homme seul dans un bar et hop, c’est plié », elle ironise avec un sourire, pourtant sérieuse au fond. Elle a toujours trouvé les hommes trop simples, trop prévisibles, surtout en terme de séduction, rendant tout le jeu inutile et ennuyeux avec eux, et c’est qui l’agace chez eux - ça, et une myriade d’autre chose - mais lorsqu’elle cherche un peu de bon temps, ou à obtenir une faveur qui l’arrange, elle ne se prive pas.
Elle n’aurait pas amené un homme ici, c’est certain. A vrai dire, elle ne sait pas qui elle aurait amené ici tout court. Ruben, peut-être ? Elle plisse les yeux, observe le visage de Sloane qui rougit sous le piment du mapo tofu. Est-ce que ça veut dire que Sloane pourrait être une relation amicale, une personne avec qui elle passe des moments agréables hors et dans le lit ? Scarlett a déjà fréquenté des femmes sur plusieurs mois, dans un espèce d’accord tacite, mais elle ne décrirait pas ces personnes comme des amies. La zone était grise. Et, étonnemment, elle l’est encore plus avec Sloane. « Ce n’est pas que du cri », réplique Sloane alors que les goûts musicaux sont évoques. « Il y a des choses intéressantes à entendre sous la colère. » La phrase arrache un éclat de rire à Scarlett. « Mon dieu, c’est tellement une phrase de psy ça », elle rétorque en secouant la tête, préférant plaisanter que s’arrêter sur les mots, leur sens, l’idée que sous sa colère, quelque chose se cache. Elle ne sait même plus si elle est énervée, en réalité, après des années à tenir ses émotions à distance.
Les éclats de rire continuent, cette fois-ci face à l’idée que Scarlett aimerait être à Dubai. « Mais je sais pas ! C’est pas un vivier de clients intéressants ? » Scarlett agite les mains. « Je vise plus premium que les influenceuses de Dubai », elle proteste, toujours indignée par cette image d’elle au milieu de cet univers aseptisé. « Désolée. Je me ferai pardonner quand il y aura un canapé quelque part. » Un petit clang prend l’estomac de Scarlett, comme si le désir fondu devenait tout à coup solide en elle. Elle a un sourire en coin, l’air de dire innocemment un ah, hmm, vraiment, et son pied glisse contre la cheville de Sloane, l’aphrodisiaque du piment est souligné avec un sourcil levé, interrogatif. « Je suis pas sûre que ça fonctionne déjà », bien sûr, bien sûr. Scarlett sourit tranquillement, tout à fait certaine de l’effet qu’ele fait. « J’aurais peut-être besoin d’un peu plus de persuasion pour te confirmer ça. » « Voyez-vous ça ? » Elle demande, innocente. « T’es magnifique quand tu mens », elle ajoute, la tête légèrement penchée, un compliment qui avale le reste, le vrai, le t’es magnifique tout court, tout le temps.
Scarlett aimerait bien rester là, dans ce flirt qu’elle maîtrise. Et pourtant la conversation dérive à nouveau vers un sujet chargé et sérieux que la jeune femme n’aurait jamais choisi, habituellement. Pourtant, elle s’enfonce dans la brêche, plus curieuse qu’elle ne veut l’admettre. «Tous les parents ne sont pas aussi merdiques que les nôtres. » C’est drôle de trouver une connivence sur un tel sujet, sans avoir plus de détails, et pourtant Scarlett sait implicitement que Sloane et elle sont dans la même équipe. « Beaucoup sont juste dépassés par des situations merdiques. » « Alors ils ne devraient pas faire d’enfants s’ils ne peuvent pas gérer correctement », elle tranche, le jugement perceptible dans sa voix. Elle n’a jamais compris pourquoi les gens instables ou précaires voulaient des enfants, semblaient en faire autant, elle pense à ses voisins d’immeubles, les cinq enfants empilés dans l’unique chambre. Heureusement que sa mère à elle s’est arrêtée à une seule.
« Si tu as des détournements de fonds à avouer, tu peux exceptionnellement profiter du secret professionnel », propose Sloane avec un sourire amusé, et Scarlett agite la main, l’air de repousser la proposition. « Non, je ne révèlerais jamais rien sur mes 28 comptes off-shore, Slo », elle plaisante, lâchant le surnom sans même le réaliser, trop prise dans le feu du jeu de la séduction. Elle préfère reprendre une bouchée de nouilles pour occuper sa bouche, mâcher, au lieu de penser. « J’ai jamais ce genre d’aveux, moi. Seulement des trucs un peu sombres ou alors très clichés : le mec qui vient sur une émission de rencontres sans prévenir sa femme, la candidate qui s’inscrit pour échapper à des créanciers… » Scarlett éclate de rire. « Oh, j’ai les mêmes qui pensaient que leurs femmes seraient ok qu’ils couchent avec la secrétaire et ne comprennent pas que ça deviennent une affaire d’état pour leur boîte et leur mariage », elle ajoute, amusée. Elle n’a jamais compris les gens incapables de résister à leur moindre désir, comme s’ils n’étaient que des animaux. Elle regarde Sloane, se dit qu’elle s’était promis de résister, et se demande ce que ça fait d’elle. « J’en ai eu une qui avait été déchue de sa nationalité parce qu’elle avait lancé une secte dans son pays d’origine. Elle essayait de se relancer en Australie avec un business de cache-tétons, mais comme ça n’a pas marché elle a retenté de trouver une influence via l’émission…et la police de son pays a appelé la prod, bien sûr. Elle a pu rester jusqu’au bout et elle a été rapatrié juste avant la diffusion. » Scarlett entreouvre la bouche, tellement surprise par l’absurdité qu’elle ne peut s’empêcher de ricaner. « Moi qui croyais que je passais ma journée à gérer des imbéciles, en fait, tu remportes la palme dans le domaine », elle concède, donnant ses fleurs à Sloane.
« Le pire que j’ai eu, je crois, ça reste un patient qui était persuadé que j’étais embauchée par sa famille. Il a fait des recherches complètes sur moi, il est remonté jusqu’à Nat, puis mon frère, ma mère. J’ai changé de nom deux fois. » Scarlett a un petit rire, comme à chaque fois que les gens plaisantent sur changer d’identité, parce qu’ils ne savent pas qui est assis en face d’eux, et Scarlett ne fait rien pour s’incrimer. Ce qui la surprend, par contre, c’est que Sloane n’a pas le visage de quelqu’un qui vient de faire une blague. « Avant lui, je veux dire, pas par sa faute. » Scarlett arrête de sourire, elle se redresse sur sa chaise, l’impression que le temps se ralentit. « C’était Nisreen, mon vrai prénom. » Nisreen. Scarlett reste silencieuse peut-être plus de secondes qu’il ne faut, mais ce point commun étonnant la prend de court, encore plus alors que Sloane lui confie. Parce que Scarlett sait combien cette information est précieuse : elle n’a jamais dit à quiconque, en Australie, son ancien prénom. « Nisreen », elle répond, d’une voix douce, faisant un effort pour ne pas ruiner la prononciation. « C’est joli », elle ajoute, bizarrement intimidée. « Tu as changé pour t’éloigner de tes parents ? » Elle demande. Elle considère un instant lui dire qu’elle a fait pareil, mais elle réalise que les mots sont encore coincés dans sa gorge, alors elle se contente de répondre une autre vérité : « Merci de me l’avoir dit. »
La confidence semble avoir plongé le date non-date en une ambiance un peu différence, plus douce, moins agressive dans sa séduction. Les plats se terminent, entre quelques éclats de rire, des discussions légères mais intriguantes, des recommendations de restaurants, un commentaire sur un dernier film sorti au cinéma, des nouvelles d’Ivy. Elles commandent un seul dessert, à partager, parce qu’elles n’ont plus trop faim, et Scarlett ne prend pas le temps de relever qu’apparemment, elle partage, maintenant, ni même que le dessert semble être une excuse pour étirer le moment partagé. Elles discutent encore longtemps avant de finalement se lever - un peu à contre coeur, pour Scarlett, et elle ne sait pas pourquoi elle se sent ainsi - et elle paie, jetant un regard en coin à Sloane. « Pour m’excuser du canapé, pas parce que c’est un date », elle rappelle avec un sourire. « Tu sais, avec mes comptes off-shore, je ne compte plus », elle ajoute avec un clin d’oeil.
Elles sortent dans la nuit tiède, et elles font quelques pas vers la voiture, lentement. Scarlett se tourne vers Sloane, ralentit encore le pas, avant de s’arrêter carrément. « Je t’amène retrouver ton canapé favori ? » Elle demande avec un air entendu. « Comment ça se termine, habituellement, un faux-date ? »
@Sloane Jarecki |
| | | ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 426 POINTS : 380 TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancés GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS :
NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
HELEN › une citation sur les amis de toujours (qui poussent les autres à se foutre sur tinder quand ils sont mariés) (oups)
SINOE › une citation sur les amis qui ne soit ni issue de friends, ni de toy story
PENELOPE › une citation sur les potes sur lesquels on a eu un crush plus jeunes et qui nous sauvent le cul un jour, idéalement
RPs TERMINÉS : scarlett#1 ; scarlett#2 ; scarlett#3 ; penelope#1 (fb 2023) ; scarlett#4 ; scarlett#6 ; scarlett#7 ; helen#1 ; yara#1 ; scarlett#8 AVATAR : claudia doumit CRÉDITS : avatar (c) fassylover DC : mac ft. hailee steinfeld, juno ft. gemma chan, eden ft. adria arjona (the four horsebrunettes of the apocalypse) PSEUDO : princesse mononoprix INSCRIT LE : 12/04/2024 | (#)Hier à 11:00 | |
| T’es magnifique quand tu mens, dit Scarlett, d'une voix plus sombre, et Sloane espère que le piment suffira à cacher combien ses joues s’empourprent. Elle pense trouver sa salvation dans les sujets délicats et les tons qui montent (pas l'une contre l'autre, plus l'une contre l'autre), et puis la jeune femme l’appelle Slo et toute conscience d'un besoin d’auto-préservation s’effrite et s’égare. Le sourire léger qu’elle se surprend à arborer parfois avec Scarlett ne la quitte pas – et elle prend mesure de combien elle est simplement foutue. Son seul espoir, c’est d’écourter la soirée, de rentrer chez elle, penser à autre chose et bloquer le numéro de Scarlett ; trouver une excuse pour ne plus la croiser, qu’importe combien l’univers s’entête à les mettre sur le chemin l’une de l’autre. Sloane sait déjà d’avance qu’elle ne le saisira pas, cet espoir, qu’une part de son coeur est déjà attachée à Scarlett et que la laisser partir avec serait pire, d’une manière qu’elle ne souhaite pas s’expliquer.
Alors elle temporise, raconte des anecdotes de son travail (les mêmes que Scarlett lui a déjà demandé, sans qu’elle ne cède), toujours dans les quasi-extrêmes déjà publics. « Oh, j’ai les mêmes qui pensaient que leurs femmes seraient ok qu’ils couchent avec la secrétaire et ne comprennent pas que ça deviennent une affaire d’état pour leur boîte et leur mariage. » Ca lui tire un sourire : on vient à elle quand la conscience est lourde, et à Scarlett quand l’affaire devient publique. L’une et l’autre sont, en quelque sorte, des garde-fous pour les moralités coincées, les réceptacles d’aveux qui menacent de faire céder des barrières, qu’elles soient concrètes ou imagées. Elles interviennent juste à des moments différents. Ca la pousse à élaborer sur l’un des pires cas qu’elle a pu suivre, dans la téléréalité, avec l’échappée slovène. C’est le genre de choses qu’on entend facilement dans leur industrie : ce n’est un secret pour personne, un blind item au mieux, résolu en cinq minutes tant l’identité peut laisser peu de doutes. Il n’empêche : « Moi qui croyais que je passais ma journée à gérer des imbéciles, en fait, tu remportes la palme dans le domaine. » Elle incline légèrement la tête, l’air d’y réfléchir : « Je sais pas. Je pense que je préfère mes imbéciles, il y a toujours des histoires de vie intéressantes derrière. Le patron qui couche avec une subordonnée d’à moitié son âge, il y a rien à récupérer dedans. C’est tellement cliché que ça devient fade. » Façon à elle de féliciter Scarlett d’accepter ce genre de cas : ça fait partie de ceux avec lesquels Sloane a le plus de mal. Les maris forcés par des conjointes à bout à consulter en dernière sommation avant le divorce, elle connaît. Elle sait aussi reconnaître les faux remords conduits par un besoin de confort sans remise en question réelle, quand elle en voit. Peut-être que c’est quand ils ont réellement peur de perdre quelque chose, comme leur business, qu’ils se secouent : peut-être que c’est cette partie-là que Scarlett voit.
Elle ne sait pas pourquoi elle se confie davantage : elle aurait pu s’arrêter à la patiente gourou, finir son thé et proposer de régler l’addition. Peut-être que c’est le Slo qui résonne à ses oreilles et qui semble toujours un peu faux, décalé de la réalité, qu’elle a terriblement envie de démentir à sa manière. Mais son prénom sort, celui que personne ne prononce plus depuis dix-huit ans, avant qu’elle n’ait pu reprendre les rênes et se convaincre de rentrer chez elle. Peut-être que c’est la confidence de trop, que tout ça prend une tournure trop intime, que Scarlett va voir les alarmes qui se mettent à clignoter et fuir. Peut-être même est-ce ce qu’elle espère. Mais « Nisreen », répète la rousse, avec un léger accent qui lui tirerait un sourire, si elle se rappelait comment faire ; Sloane est figée, se rend-elle compte, pétrifiée par une confession qui la dépasse un peu. Elle ne répond rien au compliment, hoche fébrilement la tête quand Scarlett lui demande si elle en a changé pour s’éloigner de ses parents. « Merci de me l’avoir dit. » Elle ne sait plus parler, et sa gorge ne la laissera pas faire. Elle hausse les épaules avec un air presque magnanime, comme si ce n'était rien, finalement, comme s'il n'y avait pas que ses parents, les Martinez et Natalia, pour détenir cette information. Elle veut désespérément faire passer ça pour un détail – et quand Scarlett fait tout sauf ça, elle sent son cœur s'épaissir rien qu'un peu dans sa poitrine, battre un peu plus distinctement, comme si le trou qui le faisait résonner creux était en train de s’amoindrir un peu.
Rien ne s’arrête, pourtant ; Scarlett n’a pas fui, le regard qu’elle porte sur elle ne s’est pas durci, et les conversations reprennent quand elle s’y retrouve, avec une envie moindre de cacher son sourire, de le noyer sous du flirt qu’elles ont au moins le mérite de savoir gérer, depuis le temps. Il y a une boule dans son ventre lorsqu’elles se lèvent, la conscience aiguë que cette bulle a une durée de vie limitée, qu’il va falloir atterrir et que Scarlett sera la première à lever les voiles, une fois leurs esprits recouvrés. Danger, danger, lui hurle son cerveau, alors qu’elles se lèvent pour payer et que son premier réflexe est de poser une main dans le dos de la jeune femme – la main frôle, hésite à retomber, s’attarde à peine avant de repartir, tant pis, elle n’y pensera plus ; Scarlett paie et elle n’a pas conscience qu’elle sourit toujours, « il faudra plus pour s’excuser du canapé, j’espère que t’en as conscience. » Elles sortent du restaurant, passent du bruit ambiant à la conscience qu’elles sont seules, dans cet espace, que la nuit les enveloppe d’une couverture épaisse qui les protège du reste du monde, et pourtant Sloane se sent incroyablement nue et vulnérable. Si elle s’aperçoit qu’il leur faut deux minutes pour faire quinze mètres jusqu’à la voiture de Scarlett, elle ne pipe mot dessus. « Je t’amène retrouver ton canapé favori ? » Elles échangent un regard amusé. « Pas d’interruption prévue, cette fois ? » qu’elle demande, en sachant d’avance qu’elle dira non, que chaque muscle dans son corps tend vers elle mais que son cerveau a besoin de distance, rien qu’un peu, juste de quoi respirer.
« Comment ça se termine, habituellement, un faux-date ? »
C’est le moment. On se fait un check et on s’en va, pile de quoi se débarrasser de l’instant qui dure et les enveloppe, de redonner à ce qu’elles partagent (quoi que ce soit) un semblant de normalité et de confort. « Je sais pas », s’entend-elle pourtant répondre, mains rangées dans la veste légère qu’elle a revêtue, faisant un pas de plus en direction de Scarlett. Sa voiture est juste là, et ce serait si facile, de s’y glisser, d’oublier le reste, de laisser son coeur qui s’affole soigneusement dans un coin qu’elle peut ignorer. « Pas sur un canapé, déjà, a priori… » Elle s’est rapprochée, encore, et c’est si facile, de sentir son corps appeler le sien, le désir qui lui tord le bas-ventre, mais surtout la chaleur diffuse et fébrile dans son thorax. Une main sort de sa poche et glisse jusqu’à la joue de Scarlett, la détaille à peine du bout du pouce avant que celui-ci ne passe sous sa lèvre. « On se dit juste au revoir, je crois », qu’elle glisse, contre ses lèvres, cette fois. Un instant et elles s’embrassent, plus douces que d’habitude ; il y a toujours une visée, un but ultérieur, d’habitude. Sa main se détache de sa joue pour glisser dans son cou, et Sloane saisit le contraste entre ses doigts froids et la peau chaude qu’elle parcourt. Quand elle se détache, c’est presque trop tard : la dernière barrière est tordue, penchée, mal en point. Mais elle tient assez debout pour que la psy s’y appuie, se détachant de son amante par besoin de trouver de l’oxygène ailleurs. « Au revoir », qu’elle assène enfin, cette fois d’un ton mutin, avant de justifier d’un coup de tête vers l’arrière : « j’ai un Uber. »
@Scarlett Bridgers |
| | | ÂGE : 31 ans | 12.01.93 SURNOM : Au travail, la plupart des gens l'appellent Bridgers. Sa mère l'appelerait Arabella, son prénom de naissance, si elles étaient encore en contact. STATUT : Célibataire et peu intéressée à l'idée d'investir une relation. Coucher 1548 fois avec sa collègue qu'elle a traitée d'incompétente 2471 fois, ça, par contre, elle sait faire. MÉTIER : Fondatrice de Tried & True, une agence de relations publiques, qui lui a valu un profil dans le prestigieux Forbes 30 under 30. LOGEMENT : Une villa au 212 Beachcrest Road. La porte du jardin arrière mène directement à la plage où Scarlett va surfer quasiment tous les matins. Ruben, colocataire imprévu, occupe régulièrement l'une des chambres - parfois celle de Scarlett aussi mais promis, ils ne font que dormir (oui, oui, vraiment). POSTS : 644 POINTS : 320 TW IN RP : Manipulation, addiction (d'un parent), précarité, abus sexuels sur mineure, sexe, parentification, homophobie, ptsd, soufflage de chaud froid à la limite de l'illégal. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : (fake) red hair don't care ♤ self-made woman, alumni du Forbes 30 under 30 ♤ accepte toutes les affaires sauf les scandales de violences sexuelles ♤ observatrice, manipulatrice, rusée, solitaire ♤ n'a jamais été ivre et ne consomme aucune drogue ♤ a quitté son Londres natal à 18 ans et n'y a jamais remis les pieds ♤ éthique de travail en béton, éthique de vie très flexible ♤ a un petit tatouage d'un cœur en barbelé sur le bras, vestige de ses 18 ans, qu'elle adore critiquer mais n'a jamais fait effacer ♤ collectionneuse d'art et d'aventures sans lendemain DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : Scarlett s'impose en #9933ff RPs EN COURS : (06) Sloane 14 › Ruben 11 › Swann 06 › Lincoln 01 › Ambrose 03 › Lena 01
SLOSCAR ♤ 'cause i'm no good at givin' up control, are you worried that i might find something wrong? 'cause i'm worried that i won't, but if control is my religion, then i'm headin' for collision
BRIDE ♤ now it's getting quiet here, now it's getting blue, and this, baby, ain't no fair, taking up my youth, you've been telling me some lies, I be thinking it's the truth, but I see it in your eyes, the things that you do
BELETT ♤ you say that we'll just screw it up in these trying times, we're not trying, so cut the headlights, summer's a knife, i'm always waiting for you just to cut to the bone
RPs EN ATTENTE :
RPs TERMINÉS : Sloane 01 Sloane 2 Sloane 03 Sloane 04 Sloane 05 Sloane 06 Sloane 07 Sloane 08 Sloane 09 Sloane 10 Sloane 11 Sloane 12 Sloane 13 ♤ Ruben 01 Ruben 02 Ruben 03 Ruben 04 Ruben 05 Ruben 06 Ruben 07 Ruben 08 Ruben 09 Ruben 10 ♤ Swann 01 Swann 02 Swann 03 Swann 04 Swann 05 ♤ Jo 01 Jo 02 Jo 03 Jo 04 Jo 05 ♤ Rory 01 ♤ Stella 01 ♤ Ken 01 ♤ Jiyeon 01 Jiyeon 02 ♤ Ambrose 01 Ambrose 02 ♤ Penny 01
Abandonnés : Sami 01 › Abi 01 › Kate 01 AVATAR : Dua Lipa CRÉDITS : pinterest, avatar ©bbberry, gif sloane ©thaywrites, gif harry ©ftdonavynil, gif swann ©harley DC : Marceline Griffiths, la tornade › Cleo Baker, la supernova › Gideon Dacus le clavier rouillé PSEUDO : ©bbberry INSCRIT LE : 10/11/2023 | (#)Hier à 14:52 | |
| Habituellement, Scarlett jette des coups d’oeil à sa montre lorsqu’elle est en compagnie d’un partenaire avec qui elle s’imagine faire mieux que parler. En apparence, Scarlett a une patience infinie : au travail, elle reste stoïque, accepte les problèmes et les lenteurs, s’adapte sans cesse. Elle peut paraître impassible, son visage résolument fermé, ne trahissant pas ses contrariées. Mais au fond d’elle, c’est quelque chose d’un peu plus agité qui l’anime, poussée par un désir d’efficacité sur tous les plans de sa vie. Elle aime les jeux de séduction, aime laisser la tension grandir jusqu’à éclater, n’aime pas perdre son temps dans les small-talks. Ce soir, avec Sloane, ce n’est ni tout à fait du flirt ni tout à fait du small talk, quelque chose d’hybride, de chargé en éléctricité statistique. Les conversations sont sérieuses et profondes, touchant des sujets que Scarlett n’évoque jamais d’elle-même. Et les aiguilles de la montre défilent sans qu’elle ne cherche à les accélérer ou les brusquer - Scarlett essaie de ne pas s’arrêter sur le fait qu’elle passe sincèrement un bon moment. Elle regrettera ses confessions, demain, elle le sait, et la façon dont Sloane la regarde, glisse sa main dans son dos, lui lance des sourires entendus. « Il faudra plus pour s’excuser du canapé, j’espère que t’en as conscience. » Sourire taquin, regard appuyé. « J’ai d’autres idées pour me faire pardonner, mais ce n’est pas très poli de faire ça en public », elle souffle.
L’air est doux, dehors, la nuit déjà bien tombée. La voiture les attend sagement, et Scarlett pense déjà aux draps tièdes, à la bougie à la lavande sur sa table de chevet (qui a dit qu’elle ne pouvait pas avoir un peu de romantisme dans son détachement !) « Pas d’interruption prévue, cette fois ? » « Impossible », elle assure avec certitude. Sauf si Ruben décide de débarquer sans prévenir, mais puisqu’ils ne se sont pas parlés depuis une dizaine de jours - un record depuis les six mois de collocation improbable qu’ils vivent. Scarlett se fait l’étrange réflexion qu’elle voudrait qu’il revienne, qu’ils partagent un thé, qu’elle lui raconte le dîner avec Sloane, mais elle secoue sa tête pour chasser la pensée. Hors de question qu’elle nourrisse les idées stupides de Ruben sur Sloane. Mais en cet instant, elle a la pensée fugace qu’elle a envie de partager ce qu’elle vient de vivre avec quelqu’un d’autre.
« Je sais pas » avoue Sloane quand Scarlett la questionne sur la fin du faux-date. « Pas sur un canapé, déjà, a priori… » Sloane se rapproche, lentement, et lorsqu’elle tend sa main, Scarlett a un léger frisson qui la tend, comme par réflexe, parce qu’elle a l’impression qu’elle devrait fuir. « On se dit juste au revoir, je crois », elle murmure, alors que leurs lèvres se frôlent déjà, et Scarlett n’a pas le temps d’enregistrer ce qu’elle vient de sous-entendre car elle sent déjà sa langue qui fond contre la sienne, la façon dont son corps se presse un peu contre le sien. C’est bizarre de s’embrasser dans la rue, elle le remarque un peu trop tard. Elles ne se sont jamais embrassées dehors, et habituellement, chaque embrassade les pousse vers un lit où se déshabiller. Mais ce soir, Sloane a une autre idée en tête. « Au revoir », elle affirme, sérieux. Ce n’est rien d’autre que du power-play, se dit Scarlett. « J’ai un Uber. » Scarlett lève un sourcil. « Tu l’as commandé avant ou après que je te dise que mon hamster était mort d’overdose ? » elle demande avec un sourire. Mais soit, très bien. Elle s’écarte, et laisse Sloane faire quelques pas en arrière. Scarlett ne sera jamais du genre à forcer sur ce sujet-là. « S’embrasser sans coucher, ça ressemble quand même beaucoup à un date », elle fait remarquer en croisant les bras. « Au revoir Sloane », elle conclue en agitant légèrement les doigts de sa main droite.
Elle observe Sloane s’éloigner lentement. « Arabella. » Elle crache le mot doucement, comme si une araignée se glissait hors de sa bouche, une patte à la fois. Sloane se retourne, la regarde, un sourcil levé, interrogatif. Scarlett s’entend inspirer, parce que la confession l’a prise par surprise, parce qu’elle ne pensait pas réellement qu’elle serait capable de le faire. Elle n’a jamais prononcé ce prénom sur le sol australien, et elle a l’impression de convoquer une ombre qu’elle ne maîtrise pas. « C’était mon prénom, avant que je ne change. » Moi aussi, Nisreen, pense-t-elle. Le visage de Sloane semble fracturée par la surprise, et par les interstices, de la lumière coule sur ses joues, sur le trottoir. Scarlett esquisse un très léger sourire. « Et ça, en Australie, je ne l’ai jamais dit à personne », et voilà, Sloane l’a eu, sa confession, pas besoin de l’asseoir sur un divan et de lui demander comment sa mère était, quand elle était gamine. Scarlett fait un petit signe du menton, l’air de dire bonne soirée, et elle se retourne pour se glisser dans sa voiture. Ce n’est que lorsqu’elle ferme la portière et qu’elle est plongée dans le silence qu’elle réalise à quel point son coeur bat trop fort. Elle doit secouer la tête et inspirer pour se reprendre. Elle met le contact, et il ne faut que quelques secondes au bluetooth pour se reconnecter à son téléphone et relancer la chanson qu’elles écoutaient quand Scarlett s’est garée ; la voix suave de Frank Ocean emplit à nouveau l’abitacle, le dernier vers d’une chanson, et la jeune femme reste immobile, le dos contre son siège, les yeux fermés, les mains crispées sur le volant, les mots qui flottent autour d’elle, you dream of walls that hold us imprisoned, it's just a skull, least that's what they call it; and we're free to roam.
Et puis Sloane est là. Ou plus précisément, une nuée qui ressemble à Sloane. La portière s’est ouverte, faisant sursauter Scarlett, et elles se sont à peine regardées, et déjà les mains sont glissées dans les nuques, les dos, les cheveux, les souffles sont avalés dans les baisers, et un sentiment d’urgence prend Scarlett sans qu’elle ne puisse le comprendre ou l’analyser. Il lui faut toute la force du monde pour se forcer à s’écarter très légèrement, parce qu’il faut qu’elle respire, et qu’elle a encore son front collé contre celui de Sloane, et la sensation d’avoir fait un saut en parachute. Elle inspire, et ses lèvres dessinent un sourire qu’elle veut narquois, pour surtout cacher le reste. « T’es revenue, hm ? » Elle demande innocemment ; elle veut faire la maligne et pourtant, sa main sur la chemise de Sloane est serrée en un poing, agrippant le tissu comme pour la retenir dans un geste étrangement possessif. A l’intérieur de sa poitrine, Scarlett s’effrite et s’écroule sur elle-même.
@Sloane Jarecki |
| | | ÂGE : christ+2 (35 ans). SURNOM : S, Slo, "mman" depuis que Delilah arrive à faire des syllabes cohérentes. STATUT : divorcée de sa bestie de toujours, avec qui elle coparente depuis un an. scarlett n'est qu'une aventure passagère à laquelle elle ne s'attache pas, promis juré. MÉTIER : ancienne psychologue pour enfant reconvertie en psy des stars, mais davantage de l'acabit love island que gwyneth paltrow. sur le côté, fait de la sculpture sur bois. LOGEMENT : une maison à bayside avec une chambre pour delilah, une pour son ex femme, et un atelier énorme pour sa passion. POSTS : 426 POINTS : 380 TW IN RP : négligence et violences parentales, suicide d'un proche, aliens (on sait jamais) TW IRL : age gaps majeur/mineur romancés GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. RPs EN COURS :
NATALIA yes, i know that love is like ghosts, and what ain't living can never really die. you don't want me, baby, please don't lie, but if you're leaving i gotta know why.
SCARLETT when you look at me like that, my darling, what did you expect? i'd probably still adore you with your hands around my neck (or i did last time i checked)
HELEN › une citation sur les amis de toujours (qui poussent les autres à se foutre sur tinder quand ils sont mariés) (oups)
SINOE › une citation sur les amis qui ne soit ni issue de friends, ni de toy story
PENELOPE › une citation sur les potes sur lesquels on a eu un crush plus jeunes et qui nous sauvent le cul un jour, idéalement
RPs TERMINÉS : scarlett#1 ; scarlett#2 ; scarlett#3 ; penelope#1 (fb 2023) ; scarlett#4 ; scarlett#6 ; scarlett#7 ; helen#1 ; yara#1 ; scarlett#8 AVATAR : claudia doumit CRÉDITS : avatar (c) fassylover DC : mac ft. hailee steinfeld, juno ft. gemma chan, eden ft. adria arjona (the four horsebrunettes of the apocalypse) PSEUDO : princesse mononoprix INSCRIT LE : 12/04/2024 | (#)Hier à 17:59 | |
| TW vite fait : she's just a girl C’est différent. Si Sloane devait caractériser sa relation avec Scarlett depuis leur rencontre, c’est sûrement ce mot qui serait ressorti de façon prédominante ; et pourtant quelque chose change encore la donne, ce soir. Peut-être que c’est l’air frais qui vient les frapper lorsqu’elles sortent du restaurant bruyant, ou le fait que la bulle n’a toujours pas explosé malgré ses prévisions ; il y a quelque chose qui les étreint et retient Sloane un peu plus – tant pis si elle doit se débattre pour retrouver son oxygène, sa raison, et des pensées rationnelles. Il y a toujours quelque chose chez Scarlett qui l’envoûte irrémédiablement, et ça y est, elle a mis le doigt dessus : c’est cette façon qu’elle a de la fixer, parfois, avec un regard plus vulnérable, moins mordant et défensif. Ca ne dure jamais, et jamais assez longtemps pour que Sloane puisse s’y perdre, mais c’est là, ce soir, lorsqu’elles se détachent l’une de l’autre et que s’opère une seconde de flottement avant que Sloane ne se détourne. Elle ne répond rien quant à l’accusation que s’embrasser, c’est quand même très vrai date, se contentant de hausser les épaules, déjà de dos. Car une chose est sûre : Sloane doit fuir rapidement, se mettre en sécurité et retaper ses barrières avant que tout ne s’effondre. Sinon, il n’y aura jamais de quoi se remettre debout.
« Arabella. » C’est lancé au vent, et Sloane hésite presque à se retourner ; elle le fait, pourtant, détaille la jeune femme d’un air interrogateur. Durant l’instant qui suit, elle hésite à se détourner, presque convaincue qu’elle a rêvé ; « C’était mon prénom, avant que je ne change. » Oh. Sloane hoche la tête, presque imperceptiblement, accueille l’aveu avec trouble et dans le silence le plus entier. Elle qui a toujours le mot pour tout, elle est incapable de savoir quoi dire. Et qu’importe son indépendance retrouvée, qu’importe le fait qu’elles se soient enfuies de ce restaurant où tout était trop proche, trop à fleur de peau, elle sent la boule dans sa gorge reprendre de l’ampleur et du terrain, bloquer l’oxygène, anéantir toute réflexion. Il faudrait qu’elle court, mais elle ne sait pas dans quel sens, parce qu’il y a encore tant de questions qu’elle a à poser, tant de choses qu’elle veut dire à Scarlett. Mais celle-ci est déjà remontée dans sa voiture, et Sloane se retrouve seule sur le parking, immobile et incertaine. La chose sage à faire serait de vraiment commander ce Uber, retourner chez elle, y réfléchir demain à tête reposée. C’est la seule chose sage à faire. C’est sa seule salvation, sûrement.
Elle se surprend elle-même à la rejeter d’une traite sur l’impulsion et à laisser ses pas revenir en arrière. Elle ignore comment elle rentre dans la voiture, si elle dit quelque chose pour signifier son retour, où son sac échoue à ses pieds quand elle le lâche, mais déjà ses mains ont retrouvé des mèches rouges, une peau chaude, une clavicule qu’elle trace d’un index. Tout est trop désordonné pour qu’elle s’y attarde : Scarlett est partout, et rien n’a de sens en-dehors de son contact. C’est cette dernière qui interrompt l’échange, pourtant, lui tirant un semi-grognement de frustration. « Hmm », elle lâche, entre plainte et confirmation. Elle songe à reculer davantage, mais la main serrée autour de sa chemise ne l’y autorise pas. Elle l’aime, cette Scarlett, celle qui la restreint sans se contrôler, purement parce que l’émotion la dépasse ; elle l’aime d’autant plus qu’elle la voit trop rarement, qu’il faut à Scarlett les bonnes conditions pour s’autoriser à se laisser dépasser. Elle veut davantage de cette femme-là, de la vulnérabilité qui la rend maladroite, de tout ce qui déborde d’elle, en quelques secondes, sans qu’elle ne sache se retenir. Il est là, le problème. Elle se le formule à peine qu’elle a déjà tôt fait de s’en détourner. « J’avais envie de toi », elle justifie, le souffle court, le regard encore rivé sur les lèvres qu’elle vient de quitter dans l’obscurité de l’habitacle où on n’entend que leurs souffles. C’est faux, c’est infiniment réducteur : mais que dire d’autre qui ne soit pas aussi brut et vulnérable que ce qui l’étreint vraiment ? « Je peux repartir », finit-elle par conclure, replaçant une mèche désordonnée de la jeune femme. Sa voix a retrouvé un ton taquin, provocateur ; elle ignore à quel moment elle est sortie de l’urgence pure, mais elle apprécie le retour de son contrôle d’elle-même et de leur dynamique habituelle. C’est sécurisant, pour l’instant. Elle verrait plus tard, pour le reste.
« Conduis. »
Elle n’est pas patiente pour autant : cet équilibre difficilement retrouvé est particulièrement précaire et elle a peur qu’à tout moment sur le quart d’heure de trajet, elle ait envie d’ouvrir la portière pour sauter en marche. Elle réfrène toute panique comme elle peut, reporte toute son attention sur le côté charnel derrière lequel elle se cache toujours. Faussement attentive à la route, elle laisse sa main se poser sur la cuisse de Scarlett, tracer des allers-retours distraits, réprimant un sourire. Ses doigts remontent un peu plus, parfois, s’approchent davantage de l’intérieur ; jamais trop, toujours assez pour attiser l’envie et chasser le reste. « Pardon, j’ai du mal à rester tranquille », s’excuse-t-elle, absolument pas désolée, hésitant à ajouter que Scarlett sait la faire tenir tranquille, elle ; elle regarde dehors, le quartier approche, la maison de Scarlett aussi, ses pensées se calment à peine. Elle s’amuse, d’un feu rouge à l’autre, laisse ses lèvres retrouver son cou, mord légèrement sa peau, ravie par l’inaction forcée de la conductrice ; ses mains se perdent, pressent une cuisse, s’aventurent plus haut encore. Elle contemple le rouge aux joues qu’elle génère, l’air impatient ; il en faudra davantage, pour que Scarlett lâche prise à nouveau, mais c’est un début, un début à la respiration tremblante et aux gestes moins assurés, avec son rouge à lèvre dans le cou. Sa main plonge encore un peu entre ses cuisses, appuie légèrement, trouve des hanches qui cherchent à la rencontrer, et le soupir échappé lui donne le tournis. « T’es parfaite, comme ça », elle lâche, souffle court, elle aussi, avide, « et tu serais encore plus belle, à genoux devant moi, hmm ? » Feu vert, elle reprend ses mains pour elle, ravie d’avoir atteint son but : se laisser submerger par le désir pour laisser tout le reste en-dehors, le remettre au moins à demain, et si possible à jamais. Pas d’attente du prochain feu, cette fois, sa main se pose sur sa propre cuisse, s’y promène à peine, remonte suffisamment pour que Scarlett le remarque. Si elle ne peut pas distraire Scarlett davantage, elle trouvera autre chose. « Tu crois que je devrais trouver quelque chose à faire de mes mains avant qu’on arrive ? » Elle retire un premier bouton à sa chemise, subrepticement.
Elles arrivent peu après, mais bien trop tard à son goût ; leurs lèvres se retrouvent enfin, cette fois, l’échange reflète toute l’urgence avant de s’attendrir, rien qu’un peu, parce qu’elles sont là, ce soir, alors qu’elles auraient pu se séparer bien avant. Chacune le sait et aucune ne le dira. Sloane manque d’y basculer, de se rappeler pourquoi elle aurait du fuir avant qu’il ne soit trop tard. Parce que qu’importe combien elle cherche à les ramener systématiquement au sexe, il y a de la tendresse dans la main qui trouve la nuque de la rousse, en-dessous de l’embrasement. Il y a le souvenir des confessions, du regard de Scarlett qui la remercie de s’être confiée, les sourires complices, et si elle s’y attarde trop, elle sait qu’elle n’en reviendra plus.
@Scarlett Bridgers |
| | | | | | | | sloscar #14 ♤ we'd still worship this love even if it's a false god |
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