ÂGE : 32 ans SURNOM : Tous les noms d'oiseaux de la part de ses collègues. Scar par Judy. STATUT : célibataire MÉTIER : Auteur, blogueur et journaliste d'investigation LOGEMENT : #20 Hardgrave road; un loft où il garde secrets tous les aspects de lui. POSTS : 102 POINTS : 400
TW IN RP : Violence verbale TW IRL : SuicideGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Mène une double vie anonyme (le mec a cru être Hannah Montana carrément) ~ n'aime que sa propre personne... à peu de choses près ~ se comporte souvent comme un p'tit con, et il l'assume parfaitement. ~ homme aux multiples passions.AVATAR : Douglas Booth CRÉDITS : Devoted to the moon (Avatar) DC : RAS INSCRIT LE : 22/10/2024
Elias est réticent à l’idée de sortir ce soir. Les week-ends, le jeune homme les passe généralement chez lui, avec Hemingway, un verre de whisky en main, un cigare à portée de doigts, quelques livres disséminés autour de son fauteuil préféré. Lily, la gérante du café littéraire, a insisté à maintes reprises, avec ce sourire amusé et une lueur de malice dans les yeux, pour qu’il vienne assister à sa soirée lecture. Elle lui a promis : ça vaut le détour, il doit écouter, « simplement pour voir ».
Ce soir-là, le café littéraire est plongé dans une lumière tamisée. Cela accentue l'atmosphère feutrée du lieu. Elias a pris une table à l’écart, loin de la petite scène où une dizaine de chaises attendent des invités. L’australien a commandé un café noir, bien trop amer, mais c’est la boisson qui lui semble la plus appropriée. Un whisky aurait été déplacé, trop personnel, comme s’il amenait un morceau de chez lui dans cet endroit où il se sent déjà à l’étroit. Assis, Elias observe en silence, note les petits détails : les éclats de rire discrets, les discussions animées mais retenues, les pages de livres feuilletées, les échanges de regards entre des inconnus qui partagent un amour des mots.
C’est une ambiance dans laquelle Elias se sent paradoxalement en sécurité, en dehors de tout. Il peut écouter sans être écouté, observer sans être observé. Pour lui, c’est idéal. Dans le fond, ce genre d’événements éveille toujours une pointe de nostalgie, une étincelle de curiosité, un écho à son enfance, à ses premières lectures, aux soirées de ses parents, où l'on discutait de littérature, où les mots semblaient avoir un poids presque tangible, où chaque phrase prononcée était à valeur d’or. Sa mère lisait à voix haute des passages de ses livres préférés. Son père restait silencieux, absorbé dans ses pensées.
Elias porte son café à ses lèvres, la chaleur du liquide lui fait du bien. S’il se trouve ici, ce n’est pas uniquement par curiosité pour la sélection de Lily, mais parce qu’il y a une part de lui qui a envie, peut-être inconsciemment, de renouer avec cette sensation perdue d’appartenance, de se replonger dans une atmosphère autrefois familière, d’être entouré par les mots et les histoires des autres.
Quand Lily prend place sur la petite scène, Elias se redresse légèrement sur sa chaise. La jeune femme a une aisance naturelle. Elle capte immédiatement l’attention. Sa voix, douce mais assurée, emplit l’espace quand elle parle des différents livres au programme ce soir-là. Il la connait peu, mais assez pour le savoir : elle choisit toujours les œuvres avec soin. Elle parle de chaque livre comme d’un secret précieux. Seuls ceux présents méritent de le connaître.
Cependant, lorsque Lily mentionne le dernier livre, quelque chose change. Il y a dans sa voix une intensité nouvelle, une excitation à peine cachée, un enthousiasme dissimulé, presque complice. Elias plisse les yeux en l’entendant parler de l’auteur en question. Ce nom, il le connaît trop bien : Néréo Salvatori. Son pseudonyme. L’auteur sent son cœur rater un battement.
Les autres personnes autour de lui semblent suspendues à ses mots, captivées par ses révélations sur l’écrivain mystérieux, sa plume incisive, ses thèmes sombres et mélancoliques. Elias, lui, se recroqueville imperceptiblement dans sa chaise, comme si soudainement le monde entier risquait de découvrir son identité secrète. Il n’a jamais voulu parler de ce qu’il écrit sous ce nom, jamais voulu faire de ces mots-là un spectacle public, jamais voulu attirer l’œil des autres plus que de raison.
Son visage reste impassible. Intérieurement, Elias est déchiré entre la fascination et une gêne sourde. Entendre quelqu’un décrypter ses écrits, les interpréter, les disséquer devant des inconnus, c’est à la fois enivrant et terrifiant. Il sent son regard dériver vers Lily. Elle parle avec passion des thèmes abordés dans son dernier roman, de la quête de sens et des luttes intérieures, de l’isolement comme refuge et prison à la fois. « Une plongée fascinante dans l’esprit d’un homme en perpétuelle recherche de réponses », a-t-elle dit.
Les gens autour de lui échangent des regards approbateurs. Ils hochent la tête, écoutent les analyses de Lily, certains prennent des notes. Il y a même des sourires amusés, des coups d’œil complice, des éclats de compréhension partagée. Elias se demandent leurs véritables pensées. Voit-on à travers les mots écrits? Ses cicatrices, ses obsessions, ses peurs ?
La soirée avance et la discussion s’intensifie. Lily pose une question à l’assemblée, invite chacun à donner son avis sur une scène clé du roman, une scène où le protagoniste fait face à son reflet, confrontant les plus vilains de ses défauts. Les voix se succèdent, analysent, spéculent, certaines s'approchent dangereusement près de la vérité d'Elias. Il les écoute en silence, le regard fixe, le cœur battant à tout rompre, l’esprit embrumé par cette sensation d’étrangeté et de proximité avec des inconnus.
Finalement, la soirée touche à sa fin. Les invités se lèvent, des discussions se poursuivent en petits groupes autour des tables, Lily quitte doucement la scène. Elias sent une impulsion, quelque chose le pousser à se lever. Il n’a pas vraiment réfléchi à ce qu’il veut lui dire, il sait pourtant devoir le faire.
Elias se fraie un chemin à travers les invités, sa main crispée sur la lanière de son sac en bandoulière. Lily semble ranger ses notes, il arrive devant elle, hésite un instant, les mots coincés dans sa gorge. Puis, avant de perdre son courage, le jeune homme souffle :
« Vous croyez vraiment tout ce que vous dites sur cet auteur, ou c'est pour les besoins de la soirée ? »
ÂGE : 36 ans SURNOM : Lils, Lil, Lilicopter... et à peu près toutes les autres bizarreries que ses amis puissent trouver pour la taquiner. STATUT : Un chaos si constant que Lily en arrive déjà à accepter son statut de future vieille aux 72 chats. MÉTIER : heureuse propriétaire d'un café littéraire, le Nook Novel Café ; petit cocon chaleureux aux faux airs de cottage anglais. LOGEMENT : #47 victoria avenue, dans petit appartement au coeur de Redcliffe. Petit bazar organisé rempli de plantes, livres, décorations et autres excentricités qui feraient pâlir plus d'une page Pinterest. POSTS : 371 POINTS : 900
TW IN RP : / TW IRL : tout type de violence exagéréePETIT PLUS : petit cœur d'artichaut • heureuse maman d'un gros terre neuve et d'une plante carnivore • d'origine anglaise • claustrophobe depuis l'enfance • a un style vestimentaire très féminin et romantique, un ruban toujours dans ses cheveux • extravertie, enjouée et impulsive • quatrième née d'une fratrie de 7 enfants CODE COULEUR : #639BA9 RPs EN COURS : ♡ jude #1you make it difficult to not overthink. and when i'm with you i turn all shades of pink... i wanna touch you but don't wanna be weird. it's such a rush, i'm thinking wish you were here. and I'm just tryna play it cool now... but that's not what I wanna do now
ϟ john #2were you on the other line or driving in your car? were you hiding upstairs or playing your guitar? was there nothing ever wrong, 'cause you were always right? tell me, were you blindsided or were you just blind?
We read to know we are not alone @Elias Elvery & Lily DarlingNovel Nook Café
Lily était impatiente à l’idée de cette soirée au Novel Nook Café, comme toujours avant un club de lecture. Elle aimait la magie de rassembler des gens autour des mots, et ce soir, elle se sentait particulièrement enjouée. Les livres, pour elle, n'étaient pas simplement des histoires à lire, mais des portes vers des mondes inexplorés, des conversations sur des thèmes universels et des échanges d’idées qui résonnaient avec chacun.
Alors qu’elle s’installait sur la petite scène, un frisson d'excitation parcourut son échine. L'éclairage tamisé du café créait une ambiance feutrée, propice aux confidences et à l’intimité des discussions. Elle jeta un coup d'œil à la salle : des visages curieux, des sourires chaleureux, des tasses fumantes dans les mains. Chaque participant était là avec une histoire à raconter, une perception unique des livres. C'était ce qu'elle aimait : la communion littéraire, cette alchimie qui se créait lorsque les mots prenaient vie dans l’esprit des autres. Lily commença à parler de la sélection du soir, chaque livre soigneusement choisi, chaque auteur admirablement mis en avant. Lorsqu'elle évoqua Néréo Salvatori, l’enthousiasme dans sa voix était palpable. Ce nom résonnait en elle comme une mélodie familière, une note qui s’accordait avec ses propres passions. Elle partagea avec le groupe sa fascination pour l'écriture incisive de Salvatori, ses thèmes sombres, sa capacité à sonder l'âme humaine. L’engagement des invités la réchauffait le cœur : des hochements de tête, des murmures d'approbation, des sourires complices. Elle se sentait portée par une vague d'énergie.
Puis, une fois la soirée terminée, et alors que le brouhaha joyeux des clients dominaient doucement la salle, vint Elias, client fidèle du café qu’elle avait enfin réussi à convaincre de venir se tenter au joies du club de lecture du weekend, et sa question, qui l'a prise par surprise – non sans pour autant l'amuser. « Les besoins de la soirée ? » Lily répond en riant, son sourire s’étirant avec malice et son regard pétillant. « Évidemment que je crois ce que je dis ! C'est le principe du club. » Sa voix était enjouée, légère comme l’air qui flottait autour d’eux. Elle adorait ces instants, ces échanges où chacun laissait libre cours à son enthousiasme. « On partage, on débat, on vit les livres. C'est pour ça qu'on est là, pas vrai ? Si j'étais venue juste pour réciter des avis qui ne sont pas les miens, je resterais chez moi, enroulée dans une couverture avec un pot de glace. » Elle lâcha un petit soupir dramatique, feignant de se plonger dans cette image réconfortante, et marqua une légendeère pose, feignant la réflexion avec espièglerie pour ajouter : « Non pas que ce soit pas ce que je vais faire en rentrant chez moi, mais là n'est pas la question. » Après tout, rien de mieux pour elle que de se pelotonner devant un bon livre ou un bon film, son meilleur ami le pot de glace en main. Elle regarda finalement Elias intensément, cherchant à capter son attention, et peut-être même à réussir à lire dans ses pensées, sur un malentendu. « Pourquoi vous pensiez que c'était pour la soirée ? Parce que j'ai eu que des compliments ? » La question flottait dans l'air, teintée de malice. C’était une danse verbale, une invitation à la conversation, cherchant à l'inclure dans ces moments de partage qu'elle aimait tant. « C'est juste le hasard, je suppose. Ça arrive aussi que je parle de livres que je n'ai pas trop aimés. Là, il se trouve que c'est le contraire. » Elle savait que sa passion était contagieuse et se délectait de l’idée qu’Elias, tout près, pouvait ressentir l’excitation de cette discussion.
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Sing for the laughter and sing for the tear. Sing with me, if it's just for today
Elias Elvery
ÂGE : 32 ans SURNOM : Tous les noms d'oiseaux de la part de ses collègues. Scar par Judy. STATUT : célibataire MÉTIER : Auteur, blogueur et journaliste d'investigation LOGEMENT : #20 Hardgrave road; un loft où il garde secrets tous les aspects de lui. POSTS : 102 POINTS : 400
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« Les besoins de la soirée ? Évidemment que je crois ce que je dis ! C'est le principe du club. On partage, on débat, on vit les livres. C'est pour ça qu'on est là, pas vrai ? »
Elias l’écoute, le visage impassible. Sa mâchoire est serrée. Il a une habitude tenace d’archiver mentalement chaque mot, chaque intonation, chaque phrase. Lily parle avec une telle assurance, une telle légèreté, une telle générosité. Cela le met presque mal à l’aise. L’auteur anonyme ne s’attendait pas à une réponse aussi légère, aussi directe, aussi franche. D’ordinaire, les gens se contentent de flatter la plume de « Néréo Salvatori » ou chercher à interpréter ses romans avec une pseudo-profondeur feinte. La libraire n’est pas de ceux-là, visiblement.
« Alors vous êtes convaincue que cet auteur a une vision si limpide… sur tout ça ? Les luttes intérieures, l’isolement, la quête de sens, tout ce fatras de noirceur ? » demande Elias, ses sourcils légèrement froncés.
Elias fixe Lily. Ses mots résonnent encore dans l’air entre eux. Le sourire enjoué de la jeune femme l’agace presque. Elle ne comprend pas l’ampleur de sa question, pas encore. A ses yeux, ce n’est pas juste une simple curiosité, c’est une nécessité de savoir. Il a besoin de s’assurer que ses écrits ont réellement trouvé un écho, que quelqu’un, même inconsciemment, les a compris au-delà de la surface.
« Donc, tout ce que vous avez dit sur… cet auteur, vous le pensez vraiment ? » insiste-Elias, ses yeux sombres rivés sur elle. Il cherche à capter une réponse qui dépasserait le cadre de la plaisanterie. Le jeune homme n’a jamais été très doué pour jouer le jeu des mondanités. Elias déteste les faux-semblants, et même si une part de lui veut croire à la sincérité de Lily, il reste méfiant.
« Si j'étais venue juste pour réciter des avis qui ne sont pas les miens, je resterais chez moi, enroulée dans une couverture avec un pot de glace. Non pas que ce soit pas ce que je vais faire en rentrant chez moi, mais là n'est pas la question. »
Elias sent un frisson le parcourir. Lily a touché juste tout au long de la soirée. L’idée que quelqu’un, ici, puisse voir à travers ses écrits lui donne presque envie de fuir. Il n’a jamais cherché la reconnaissance de cette manière. La distance lui a toujours convenu. Là, dans ce café littéraire, c’est différent. Lily parle de son travail avec une telle intensité… Le jeune homme se sent à la fois exposé et… étrangement vu.
« Fascinant », murmure Elias plus pour lui-même. Il ne peut pas nier ressentir une certaine admiration pour la manière dont elle a déchiffré ses écrits. Elle a perçu des choses à peine formulées, comme si elle avait lu entre les lignes de ses pensées les plus sombres.
Alors, pourquoi ce sentiment d’inconfort ? Peut-être vient-elle de mettre en lumière une part toujours gardée dans l’ombre autrefois. Une part réservée à lui-même, à quelques pages tachées d’encre.
« Pourquoi vous pensiez que c'était pour la soirée ? Parce que j'ai eu que des compliments ? C'est juste le hasard, je suppose. Ça arrive aussi que je parle de livres que je n'ai pas trop aimés. Là, il se trouve que c'est le contraire. »
Elias reste figé un instant. L’auteur pèse les mots de Lily. La malice dans sa question lui fait hausser un sourcil. Elle ne joue pas à ce petit jeu socialisé où tout est lissé, où tout est question d’apparence, où tout fait partie de non-dits, pense Elias. Pourtant, il ressent cette familiarité avec laquelle elle l’interpelle comme une intrusion, une tentative de percer son armure portée en public. Son instinct le pousse à répondre par une pique, à masquer son inconfort par une provocation bien placée, à l’envoyer balader pour conserver sa part de mystère. Le jeune homme se retient.
« Disons que les gens aiment enjoliver les choses quand il y a du monde autour. » dit Elias, la voix rugueuse.
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Lily entendait les mots d’Elias, et un sourire étira ses lèvres, se déployant comme une fleur au soleil. Son regard vif s’accrocha à celui du jeune homme, amusée par son ton rugueux et sa manière presque renfrognée de remettre en question ses paroles. Il avait une façon de s’exprimer qui évoquait un chat sauvage, méfiant mais curieux. C'était un jeu qu'elle appréciait, une manière de provoquer une étincelle d'intérêt dans le cœur d'un sceptique. Lily, dans toute sa simplicité, aimait essayer de transformer même les échanges les plus banals en quelque chose d’amusant. Elle pencha la tête, affichant un sourire mutin, un geste qu'elle savait faussement innocent. Un léger rire, à la fois doux et moqueur, s’échappa de ses lèvres, une note légère qui flottait dans l’air comme une plume emportée par le vent. « Enjoliver, moi ? Elias, je suis presque vexée ! On dirait que vous ne me connaissez pas du tout. » Ses yeux brillaient d’amusement, illuminant son visage d'une lueur espiègle. Elle défiait son opinion avec une énergie presque provocante, prête à lui prouver qu’elle n’était pas simplement une "enjoliveuse" de paroles.
Il fallait avouer que certains prenaient la littérature trop au sérieux, comme si chaque mot était un secret à préserver dans un coffre-fort. Lily, elle, trouvait une grande joie à mettre à jour les petites pépites d’humanité derrière les pages jaunies. Pour elle, les livres étaient des amis fidèles, parfois bourrus, mais toujours prêts à révéler une vérité surprenante. Elle savait que pour vraiment apprécier un livre, il fallait y investir une part de soi, même si cela impliquait des débats houleux, des cris, ou même des larmes, si nécessaire. D'un geste dramatique, elle se pencha légèrement en avant, une lueur espiègle dans les yeux, se préparant à lancer un nouveau défi verbal à Elias. Elle croisa les bras, se penchant sur la table comme si elle était sur le point de dévoiler un secret. « Vous savez, je préfère mille fois qu'on me dise qu'on déteste un livre plutôt qu’on fasse semblant d'en faire l'éloge juste pour se faire bien voir. » Son regard était lumineux, animé par une passion presque contagieuse.
« Imaginez un peu la tête de ces soirées, où personne n'a aimé le livre mais tous font de leur mieux pour pas se faire prendre ! » elle s'exclame dans un rire. Dans son imagination vive, elle voyait déjà ces soirées littéraires atypiques. L'image de ce groupe de lecteurs s'évertuant à dissimuler leur dédain ou autre dégoût par des compliments et discussions vides de sens l'amusait follement. Elle pouvait les voir de là, avoir envie de grimacer et de rouler les yeux au ciel à chaque compliment mais tout de même s’efforcer à les valider. « Ils partiraient dans tous les sens, ça serait quelque chose à voir, » ajouta-t-elle dans son même rire enfantin, sincèrement amusée à l'idée d'une telle scène. On pourrait presque croire que ce genre de soirée aurait de quoi être un sport, une sorte de compétition pour voir qui pourrait feindre le mieux son enthousiasme.
Elle prit un instant pour savourer cette pensée avant de plonger de nouveau dans l'ambiance chaleureuse du café et de son interlocuteur. « Non, non, non, » elle soupira finalement en balayant l'idée d'un geste de la main. « Aussi amusant que ça puisse être, pas de ça ici. On se contente de parler des bouquins qu'on a lus, voilà tout. » Son sourire était doux, mais il contenait aussi une invitation à la franchise, un appel à laisser tomber les masques. Elle voulait que les gens soient vrais, sans artifice, qu’ils partagent des opinions sans avoir peur d'être jugés.
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Elias Elvery
ÂGE : 32 ans SURNOM : Tous les noms d'oiseaux de la part de ses collègues. Scar par Judy. STATUT : célibataire MÉTIER : Auteur, blogueur et journaliste d'investigation LOGEMENT : #20 Hardgrave road; un loft où il garde secrets tous les aspects de lui. POSTS : 102 POINTS : 400
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« Enjoliver, moi ? Elias, je suis presque vexée ! On dirait que vous ne me connaissez pas du tout. »
Elias reste silencieux quelques instants, les yeux fixés sur les volutes de vapeur d’une tasse de café non loin d’eux. Les mots de Lily résonnent en lui. Ces échos lointains refusent de s’éteindre. La libraire ne le connaît pas si bien, c’est vrai, mais elle semble vouloir le défier, le percer à jour. Il n’est pas sûr de le supporter. Pas après tout ce temps passé à construire ses murailles, à maîtriser chaque interaction comme un échappatoire à l’authenticité, à ériger ses remparts de défense pourtant si solides.
« Je ne doute pas de votre sincérité… enfin, pas totalement », lâche Elias d’un ton calculé, presque amusé. Sa voix porte encore l’empreinte d’une amertume sourde. « Mais vous avez cette assurance un peu irritante, Lily. Comme si vous pensiez tout saisir d’un seul coup d’œil. » Son regard sombre se pose sur elle, à mi-chemin entre l’intrigue, la défiance.
Lily semble sur le point de répondre, mais Elias lève une main, comme pour indiquer ne pas avoir terminé. Il n’a pas l’habitude de se livrer, de s’étaler en de longues tirades émotionnelles, de pousser la conversation dans les confins les plus profondes de ses pensées. Avec Lily, l’auteur se sent poussé dans ses retranchements, comme s’il devait justifier ses mots avant même de les avoir énoncés.
« Vous comprenez… » commence Elias avant de s’interrompre. Qu’y a-t-il à comprendre, au juste ? La difficulté d’être transparent, la peur de perdre le contrôle sur son choix de visibilité face au monde, l’angoisse permanente d’être démasqué ? « Les gens disent souvent ce qu’ils pensent que l’autre veut entendre. Ils cherchent une validation, un écho à leurs propres idées. »
« Vous savez, je préfère mille fois qu'on me dise qu'on déteste un livre plutôt qu’on fasse semblant d'en faire l'éloge juste pour se faire bien voir. »
Elias serre les poings sous la table, ses doigts effleurent nerveusement le bord de celle-ci. Il est partagé. Ce sentiment d’admiration envers Lily, si prompt à exprimer sans détour ses pensées, se heurte à son besoin viscéral de contrôle. L’auteur déteste cela : cette femme parvient si facilement à pénétrer l’essence de ses écrits, à déchiffrer ces fragments de lui-même pourtant si habilement dissimulés sous des couches d’obscurité et de solitude, à presque lire en lui comme dans un livre ouvert.
« Et si c’est ça, justement ? » finit par dire Elias d’une voix rauque, presque trop basse pour être entendue. « Et si les gens détestaient un livre non pas parce qu’il est mauvais, mais parce qu’il les confronte à une vérité qu’ils n’ont pas envie de voir ? »
« Imaginez un peu la tête de ces soirées, où personne n'a aimé le livre mais tous font de leur mieux pour pas se faire prendre ! Ils partiraient dans tous les sens, ça serait quelque chose à voir. »
Elias est surpris par la simplicité de sa réponse. Dans ce genre de cercles, les gens mentent constamment, embellissent leurs critiques pour éviter les conflits, pour s’attirer les faveurs d’un auteur, d’un éditeur. Lily semble le croire : une lecture authentique a quelque chose d’irrépressible, d’indomptable. Une idée à la fois séduisante, irritante pour lui. Le jeune homme détourne le regard, fixe la fenêtre du café derrière elle, comme s'il cherchait une échappatoire.
« Peut-être. Peut-être que vous avez raison, » finit par admettre Elias, plus pour lui-même. Il pince ses lèvres, légèrement agacé de s’entendre si ouvert face à une quasi-inconnue.
« Aussi amusant que ça puisse être, pas de ça ici. On se contente de parler des bouquins qu'on a lus, voilà tout. »
Elias cligne des yeux, comme désarçonné par cette simplicité déconcertante. Être vrai, sans masque ? C’est une perspective effrayante, intrigante, stimulante. Derrière l’apparence désinvolte de Lily, il devine une sorte de force tranquille. Cette perspicacité semble lui échapper. Pendant un instant, l’anonyme hésite. Un conflit intérieur gronde : la tentation de s’ouvrir, de baisser la garde contre ce besoin viscéral de contrôle, de maîtrise.
« Parler des bouquins qu’on a lus… » répète doucement Elias, comme pour peser ces mots. Il n’a jamais su les incarner pleinement. L’australien écrit depuis toujours pour se dissimuler, pour sculpter l’ombre derrière laquelle il peut observer sans être vu, pour critiquer secrètement cette société méprisée par lui-même. Lily, avec son franc-parler et ses convictions, remet en question cet équilibre.
Elias se relève brusquement, agacé par l’immobilité. Cet échange le force à réfléchir trop profondément à ses propres motivations. Il sent le poids du regard de Lily sur lui, l’écrivain ne veut pas croiser ses yeux. Pas maintenant. Un mot de plus pourrait briser cette coquille si patiemment construite.
« C’est drôle… » commence Elias. Il attrape son manteau d’un geste vif. « Vous parlez de sincérité comme si c’était une évidence, comme si tout le monde pouvait se permettre ce luxe. » Son regard traverse le café, s'attarde sur la silhouette des autres participants. Ceux-ci discutent encore de leurs lectures comme s’ils partageaient un secret commun.
« Mais tout le monde ment, » continue Elias plus bas. « Par nécessité, par peur, ou par instinct. Même les auteurs. Surtout les auteurs. »
Elias se demande si le sourire de Lily cache une réprobation, une réelle compréhension. Peut-être un peu des deux. Elle ne répond pas tout de suite, ce silence pèse comme une attente insupportable. Le jeune homme n’aime pas attendre. Il n’aime pas être laissé dans l’incertitude.
« Et vous, alors ? Vous mentez aussi, Lily ? » demande Elias d’une voix tendue, presque un défi. Sa question dépasse largement le cadre des livres, il le sait. Le jeune homme cherche une brèche dans cette assurance affichée. Elias souhaite le prouver : la libraire n’est pas aussi sûre d’elle qu'elle laisse le croire.
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We read to know we are not alone @Elias Elvery & Lily DarlingNovel Nook Café
Le sourire de Lily ne fléchit pas devant l’air sombre d’Elias, pas plus que l’étincelle de malice dans ses yeux, qui semblait presque se renforcer sous le poids de son regard. Elle le laissait parler, sans l’interrompre, prenant chaque mot comme un morceau de ce mur que l’écrivain s’efforçait de maintenir debout. Mais elle voyait bien au-delà de ces mots soigneusement choisis. Chaque ligne de son visage crispé et chaque silence calculé dévoilaient un peu plus cette espèce de vulnérabilité en lui, cette peur de se faire comprendre sans pouvoir en détourner le sens. Elle l’observa se redresser brusquement, attraper son manteau avec un geste agacé, comme si le simple fait de rester assis en face d’elle le mettait en danger. Et quand il lâcha finalement sa question — « Et vous, alors ? Vous mentez aussi, Lily ? » — elle ne put retenir un rire léger, ce genre de rire qu’elle avait lorsqu’elle surprenait des enfants en train de voler des bonbons ou de mentir sur leur dernier devoir.
D’un mouvement théâtral, elle posa une main sur son cœur, comme pour souligner la gravité de cette interrogation. « Moi, mentir ? » lança-t-elle en battant des paupières d’un air faussement choqué, outré, blessé, avant de finalement être prise d’un petit rire enfantin. « Bien sûr que je mens, Elias. Comme tout le monde ! Je n’ai jamais eu la prétention de me dire parfaite. » Son sourire s’agrandit, empli de ce mélange de sincérité et de malice qui la caractérisait tant. Elle croisa ses bras sur la table, prenant un air faussement pensif. « Je veux dire… qui ne le fait pas ? Vous avez parfaitement raison dans le sens où il y a beaucoup de raison de mentir. Parfois par politesse, pour ne pas blesser. Parfois pour se sortir d’un mauvais pas. Et puis, il y a ces petits mensonges quotidiens. Par exemple… Quand une vieille tante me demande si je reprendrais bien une part de son pudding et que je dis oui alors que j’ai déjà le ventre près à exploser. Ou encore, quand je dis que je vais arriver “dans cinq minutes” alors que je sais très bien que je suis encore à une demi-heure de marche. » Lily marque une pause, penchant un peu la tête sur le côté dans un petit sourire presque songeur. « Mais, » elle reprend, en le regardant droit dans les yeux. « Ici, Elias… ici, ce n’est pas pareil. »
Elle esquissa un sourire plus doux, quelque chose de plus sincère, presque compatissant. « Dans ces soirées, personne n’est là pour entendre des mensonges. On est juste là pour parler de livres, rien de plus. Pourquoi jouer un rôle ici, où personne n’a besoin d’être impressionné ? » Elle haussa les épaules, comme si cette évidence allait de soi. « Je veux dire, regardez autour de vous ! » Elle balaya la salle d’un regard amusé pour l’inviter à faire de même, observant les autres participants plongés dans leurs discussions, des éclats de voix passionnés ponctuant l’atmosphère chaleureuse. « À quoi bon mentir ? Ca nous avancerait pas à grand chose de jouer un rôle, et ça n’a changé la vie de personne ici que je parle d’un livre que j’ai aimé. » Elle marqua une pause, prenant le temps de prendre sa tasse et de s’octroyer d’une gorgée de thé. Elle l'observa en silence pendant une seconde ou deux, comme si elle cherchait à comprendre la raison de son raisonnement, à savoir ce qu'il se passait dans cet esprit visiblement un poil trop torturé. Avant de reprendre d’un ton plus doux, comme si elle cherchait à l’apaiser, ou peut-être à le titiller davantage. Ca dépendait du point de vue. « Ça vous irrite, n’est-ce pas ? Cette idée qu’on puisse être ici sans arrière-pensée, juste pour partager ce qu’on pense vraiment. Comme si vous attendiez toujours que chacun ait une raison cachée. » Son sourire s’élargit, un mélange de malice et de défi tranquille. « Peut-être que tout le monde n’a pas une vérité si difficile à avouer, Elias. Peut-être que certains aiment juste les histoires. » Et aussi étrange que ça pourrait peut-être sembler pour Elias, pour Lily, elle, c’était déjà bien assez.
— dream on
Sing for the laughter and sing for the tear. Sing with me, if it's just for today
Elias Elvery
ÂGE : 32 ans SURNOM : Tous les noms d'oiseaux de la part de ses collègues. Scar par Judy. STATUT : célibataire MÉTIER : Auteur, blogueur et journaliste d'investigation LOGEMENT : #20 Hardgrave road; un loft où il garde secrets tous les aspects de lui. POSTS : 102 POINTS : 400
TW IN RP : Violence verbale TW IRL : SuicideGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Mène une double vie anonyme (le mec a cru être Hannah Montana carrément) ~ n'aime que sa propre personne... à peu de choses près ~ se comporte souvent comme un p'tit con, et il l'assume parfaitement. ~ homme aux multiples passions.AVATAR : Douglas Booth CRÉDITS : Devoted to the moon (Avatar) DC : RAS INSCRIT LE : 22/10/2024
Elias le sait. Cela le met hors de lui. Lily l’amuse, l’irrite tout à la fois, lui donne l’impression d’être mis à nu sans avoir besoin de rien dire.
Alors, Elias se redresse un peu plus, croise les bras dans une posture défensive, espère masquer cette gêne infiltrée en lui, cette sorte de malaise indéfinie, cette sensation inconfortable. Il ne craint jamais le jugement des autres. Cette femme-là, avec son regard doux, perçant, semble voir au-delà de ses mots. Elle le sait probablement : chacune de ses critiques vise moins les autres que lui-même.
«Moi, mentir ? Bien sûr que je mens, Elias. Comme tout le monde ! Je n’ai jamais eu la prétention de me dire parfaite. Je veux dire… qui ne le fait pas ? Vous avez parfaitement raison dans le sens où il y a beaucoup de raison de mentir. Parfois par politesse, pour ne pas blesser. Parfois pour se sortir d’un mauvais pas. Et puis, il y a ces petits mensonges quotidiens. Par exemple… Quand une vieille tante me demande si je reprendrais bien une part de son pudding et que je dis oui alors que j’ai déjà le ventre près à exploser. Ou encore, quand je dis que je vais arriver “dans cinq minutes” alors que je sais très bien que je suis encore à une demi-heure de marche. Mais, ici, Elias… ici, ce n’est pas pareil. »
Elias se tient là, impassible, guette une faille. Il cherche un éclat d’hésitation dans les yeux de Lily.
Elias n’en trouve aucun.
Elias se sent de plus en plus acculé. La réponse de Lily le déstabilise. La jeune femme refuse de jouer son jeu, préfère écarter ses provocations d’un geste délicat, presque insouciant, comme si elle n’avait aucun intérêt à se défendre. D’une certaine manière, Lily aggrave ce sentiment d’impatience en lui. Il serre les dents, jette un coup d’œil furtif autour de lui, vérifie la privacité de leur échange. Son regard croise celui d’un jeune homme. Rapidement, l'écrivain détourne les yeux, gêné. Elias soupire intérieurement.
Dans un élan de frustration mêlé d’une pointe de dépit, Elias répond avec un sourire ironique :
« Alors comme ça, vous seriez plus honnête que la plupart ? Libre de toute… comment dire ? De toute hypocrisie ? » Sa voix dégouline d’une ironie à peine dissimulée. « J’avoue que c’est une vision… rafraîchissante. »
« Dans ces soirées, personne n’est là pour entendre des mensonges. On est juste là pour parler de livres, rien de plus. Pourquoi jouer un rôle ici, où personne n’a besoin d’être impressionné ? Je veux dire, regardez autour de vous ! À quoi bon mentir ? Ca nous avancerait pas à grand chose de jouer un rôle, et ça n’a changé la vie de personne ici que je parle d’un livre que j’ai aimé. »
Elias reste interdit. Comment Lily peut-elle dire cela si aisément ? La sincérité, cette honnêteté si désarmante, lui paraît naïve, fascinante, presque inatteignable. Elle dégage cette simplicité déconcertante. Cette simplicité tranche avec ses propres dédales intérieurs, ses jeux d’ombres, ses masques soigneusement ajustés.
« Peut-être que pour vous, c’est simple. » finit par dire Elias d’un ton souhaité neutre. Il y perçoit lui-même une nuance d’envie amère. Le jeune homme ne parvient pas à l’effacer. « Moi, je ne sais pas faire ça, parler sans chercher à tout disséquer. A vouloir voir l’envers des choses. C’est comme si… je ne pouvais m’empêcher de fouiller pour en trouver la faille. »
« Ça vous irrite, n’est-ce pas ? Cette idée qu’on puisse être ici sans arrière-pensée, juste pour partager ce qu’on pense vraiment. Comme si vous attendiez toujours que chacun ait une raison cachée. »
Elias sent son cœur se serrer un instant, comme si Lily venait de frapper une corde sensible. Il inspire lentement, tâche de maîtriser cette vague d’agacement, de fascination, de mystère. Elle n’a pas seulement répondu à sa question : l'anglaise vient de démonter la muraille sur laquelle l'auteur s’appuyait. Ce pilier lui permettait d’observer le monde sans jamais s’y mêler pleinement.
Elias recule imperceptiblement. Les mots de Lily continuent de flotter entre eux, pénétrants, inaltérables, incorruptibles. Son regard se pose sur la brune, scrute son expression avec intensité, cherche un indice, une contradiction, un signe de faiblesse. Comment peut-elle être aussi confiante dans ce monde où tout est apparence ?
« C’est ça que vous attendez de moi ? Que je parle sans filtre, que je me mette à nu, que je joue votre jeu de vérité ? » demande Elias la voix plus dure. Elle trahit malgré lui un trouble profond.
« Peut-être que tout le monde n’a pas une vérité si difficile à avouer, Elias. Peut-être que certains aiment juste les histoires. »
Elias reste immobile, décontenancé par les paroles de Lily, l’esprit traversé d’une vague d’agacement, de perplexité, de nervosité. Son sourire léger, presque enfantin, contraste avec son ton assurément déstabilisant. Il sent en lui une poussée familière : elle l’incite à provoquer, à intimider, à ébranler les autres pour les amener à se découvrir un peu trop. Pour une fois, il se retrouve désarmé, sans moyen de percer l’assurance de Lily.
Elias glisse une main dans son sac, trouve machinalement le bord de son carnet rouge. Il lui sert de refuge. Chaque page porte la trace d’une pensée, d’un doute, d’une question. Il a envie de noter cette phrase, ‘‘Peut-être que certains aiment juste les histoires.’’ Une part de lui, pourtant, refuse de l’admettre : une telle simplicité peut réellement exister. Après tout, l'écrivain le sait : chaque mot écrit renferme une vérité, souvent refoulée. Même les histoires les plus innocentes sont teintées de leur auteur.
Les secondes passent. Un silence lourd s’installe. Lily, elle, semble presque amusée, comme si elle prenait un malin plaisir à le voir ainsi déstabilisé. Le regard d’Elias reste fixé sur elle. Il ne parvient pas à y lire autre chose. Une sorte de douceur indécryptable. C’est une impasse ; le jeune homme le sent. Pour quelqu’un comme lui, habitué à tout contrôler, cette sensation est intolérable.
Elias décide alors de rompre le silence, ne supporte plus cet inconfort : « Je n’aime pas les histoires sans profondeur », dit-il sèchement. Sa voix est un peu trop forte, sa réponse un peu trop brute, son ton un peu trop brusque. « Chaque mot compte, Lily. Que ce soit un mensonge ou une vérité déguisée, il y a toujours un fond de réalité. On ne se débarrasse pas si facilement de soi-même. »
ÂGE : 36 ans SURNOM : Lils, Lil, Lilicopter... et à peu près toutes les autres bizarreries que ses amis puissent trouver pour la taquiner. STATUT : Un chaos si constant que Lily en arrive déjà à accepter son statut de future vieille aux 72 chats. MÉTIER : heureuse propriétaire d'un café littéraire, le Nook Novel Café ; petit cocon chaleureux aux faux airs de cottage anglais. LOGEMENT : #47 victoria avenue, dans petit appartement au coeur de Redcliffe. Petit bazar organisé rempli de plantes, livres, décorations et autres excentricités qui feraient pâlir plus d'une page Pinterest. POSTS : 371 POINTS : 900
TW IN RP : / TW IRL : tout type de violence exagéréePETIT PLUS : petit cœur d'artichaut • heureuse maman d'un gros terre neuve et d'une plante carnivore • d'origine anglaise • claustrophobe depuis l'enfance • a un style vestimentaire très féminin et romantique, un ruban toujours dans ses cheveux • extravertie, enjouée et impulsive • quatrième née d'une fratrie de 7 enfants CODE COULEUR : #639BA9 RPs EN COURS : ♡ jude #1you make it difficult to not overthink. and when i'm with you i turn all shades of pink... i wanna touch you but don't wanna be weird. it's such a rush, i'm thinking wish you were here. and I'm just tryna play it cool now... but that's not what I wanna do now
ϟ john #2were you on the other line or driving in your car? were you hiding upstairs or playing your guitar? was there nothing ever wrong, 'cause you were always right? tell me, were you blindsided or were you just blind?
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Lily observait Elias, son visage se crispant légèrement à chaque mot prononcé. Elle percevait la tension qui étreignait son corps, le fardeau invisible qu’il traînait derrière lui comme une ombre. Leurs échanges lui donnaient l’impression de danser sur une lame de rasoir. Et elle ne pouvait s’empêcher de s’en amuser, jouant avec une provocation douce et précise, comme si elle se divertissait à taquiner un chat impatient qui attendait de bondir. « Chaque mot compte, hein ? » murmura-t-elle, un sourire espiègle jouant sur ses lèvres. Elle se demandait combien de couches se cachaient derrière les répliques d’Elias, combien de vérités étaient dissimulées sous son armure de cynisme. Il semblait si sérieux, si intense. Est-ce qu’il était toujours comme ce soir-là, ou avait-elle simplement le don de lui courir sur le haricot ?
« Donc, si je vous disais que mon chien est le plus beau du monde, est-ce que ça aurait la même résonance que le fond de vérité que vous cherchez ? » Lily inclina légèrement la tête, ses yeux pétillant d’une curiosité malicieuse. La profondeur des histoires, disait-il, comme si la beauté des mots ne pouvait jamais suffire. Elle fronçait légèrement les sourcils, amusée. Qu'est-ce qui était le plus important, après tout : le message ou la manière de le dire ? « La beauté d’un livre, et de n’importe quelle autre chose, c’est aussi dans la manière dont on choisit de la voir, Elias. » Elle se redressait un peu, incapable de réprimer un petit rire, trouvant presque un réconfort dans cette atmosphère électrique.
Son esprit vagabondait, se demandant comment cet homme, qui se présentait comme un fervent défenseur de la vérité, se débattait avec ses propres contradictions. « Si l’on ne pouvait parler que de vérités, alors où serait le plaisir de la lecture ? » Elle se demanda si son ton léger allait être à ses yeux perçu comme une sorte de défiance amicale. « Plus aucune place à l’imaginaire, aux interprétations, aux fins ouvertes… » Lily soupira, laissant sa phrase en suspens et traînant ses yeux autour pendant un instant alors qu’elle s’imaginait un monde où les livres ne permettaient pas de s’échapper, mais seulement de s'ancrer dans la réalité. Quelle tristesse ce serait. Mais l’anglaise se reprit bien vite, levant de nouveau le regard sur Elias. « Vous savez, je suis d’accord pour dire que nous traversons tous la vie avec nos masques. Mais parfois, c’est en jouant ce rôle, qu’on découvre qui l’on est vraiment. » Pour elle, ces mots étaient censés. Pour lui, peut-être qu’elle allait seulement sembler venir d’une autre planète. Malgré tout, la façon dont il s’accrochait à ses idées de vérité et de mensonge l’intéressait beaucoup. Elle avait l’impression qu’il était en train de se battre non seulement contre elle, mais aussi contre lui-même, contre ses propres démons.
Et Lily, elle ne pouvait s’empêcher de sourire face à l’intensité d’Elias. Cette tension entre eux était palpable, et elle la trouvait délicieusement excitante. Chaque question qu’elle lui posait semblait le pousser à se dévoiler un peu plus, à l’inviter dans ses pensées. « Peut-être que le vrai défi, c’est de se montrer tel que l’on est, même si ça signifie renoncer à une partie de soi-même. De trouver une raison valable de le faire tomber, ce fameux masque », se dit-elle en observant son visage fermé. Elle se demandait combien de personnes dans sa vie osaient réellement montrer leurs vulnérabilités. Dans un monde où les façades étaient monnaie courante, il était rafraîchissant de croiser quelqu'un qui semblait se battre pour sa vérité. « Est-ce que vous pensez vraiment que tout le monde a peur de se révéler ? » Cette pensée l’amusait, car elle savait que, parfois, les gens préféraient jouer les rôles de leur propre pièce plutôt que de vivre une réalité qui pourrait être banale. Elle se perdait dans ses réflexions, se remémorant ses propres luttes avec l’authenticité. Elle se rappelait de ces moments où elle avait décidé de se dévoiler, de se montrer telle qu’elle était vraiment, pour ensuite être déçue par la réaction des autres.
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Elias Elvery
ÂGE : 32 ans SURNOM : Tous les noms d'oiseaux de la part de ses collègues. Scar par Judy. STATUT : célibataire MÉTIER : Auteur, blogueur et journaliste d'investigation LOGEMENT : #20 Hardgrave road; un loft où il garde secrets tous les aspects de lui. POSTS : 102 POINTS : 400
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« Je n’aime pas les histoires incomplètes », finit par dire Elias, un sourire en coin, sans parvenir à dissimuler totalement sa tension intérieure. Il croise de nouveau les bras, son regard perçant ancré dans celui de Lily, tente de retrouver une contenance.
« Donc, si je vous disais que mon chien est le plus beau du monde, est-ce que ça aurait la même résonance que le fond de vérité que vous cherchez ? La beauté d’un livre, et de n’importe quelle autre chose, c’est aussi dans la manière dont on choisit de la voir, Elias. »
Elias laisse sa voix traîner, s’attend presque à voir Lily relever le gant, mais elle demeure là, inébranlable. Un sourire tranquille flotte sur ses lèvres. Son assurance l’agace encore plus. Il se sent comme un funambule : ce même funambule cherche désespérément à garder l’équilibre, face à elle, au milieu de cette pièce. Ses mots s’échappent malgré lui.
« Vous savez ce que je pense ? »
Lily semble l’écouter vraiment, comme personne ne l’a écouté depuis longtemps. Cette écoute pure le déstabilise plus encore. Elias en arrive à douter de ses paroles, mais la colère, cette frustration sourde bouillonnante en lui, se fraie un chemin à travers ses hésitations.
« Je pense que les gens comme vous… », commence Elias. Il cherche ses mots. « Les gens qui se complaisent dans la simplicité, qui… qui évitent de gratter la surface, en fait, ils ont peur. Peur de voir ce qu’il y a derrière le masque. » Sa voix se fait plus dure, presque un murmure. « Vous savez que la vérité est laide, alors vous la fuyez. Vous vous contentez d’images douces et d’histoires sans profondeur. Mais peut-être que vous avez raison. Peut-être que ça rend la vie… plus supportable. »
Elias a parlé un peu trop fort ; quelques regards curieux se tournent vers eux. Il la voit hésiter un instant. Le jeune homme croit même apercevoir une lueur de tristesse, d’incompréhension, de jugement. Peut-être a-t-il frappé juste, peut-être a-t-il touché un point sensible, peut-être a-t-il réussi à la déstabiliser à son tour. Elias n’est même plus sûr de vouloir ce triomphe éphémère.
« Si l’on ne pouvait parler que de vérités, alors où serait le plaisir de la lecture ? Plus aucune place à l’imaginaire, aux interprétations, aux fins ouvertes… Vous savez, je suis d’accord pour dire que nous traversons tous la vie avec nos masques. Mais parfois, c’est en jouant ce rôle, qu’on découvre qui l’on est vraiment. »
Elias sent ses mâchoires se serrer légèrement. Lily le renvoie à lui-même avec une aisance déconcertante. Cette assurance sans prétention le pousse plus loin dans ses retranchements. Elle n’a pas le regard d’une adversaire. Pas d’ironie tranchante, pas de défi, pas d’idée précise derrière la tête. Simplement cette franchise, crue, candide. C’est comme un échange ordinaire, dénué d’enjeux.
Pourtant, c’est tout sauf ordinaire pour lui. Elias a l’impression de se débattre dans une conversation imprévisible, à la fois fascinante, inconfortable, délicate. D’ordinaire, il maîtrise ces joutes verbales, mesure chaque mot pour aiguillonner l’autre, le pousser là où lui-même veut aller. Cette femme semble lui échapper complètement, glisse avec une aisance presque déconcertante entre ses provocations.
Elias prend une inspiration. Une partie de lui, bien sûr, veut lui répondre, rebondir sur cette remarque presque provocante.
Elias esquisse un sourire, enfin, légèrement sarcastique. « Et si je vous disais que les histoires n’ont jamais de fin, Lily ? Qu’à chaque fois qu’on croit avoir compris, il y a toujours un nouveau chapitre qu’on ignorait, une page blanche prête à accueillir une suite imprévue ? Vous aimez ça, vous, les histoires. Mais moi, je sais ce qu’elles cachent. Elles sont pleines de non-dits, de silences calculés. »
« Peut-être que le vrai défi, c’est de se montrer tel que l’on est, même si ça signifie renoncer à une partie de soi-même. De trouver une raison valable de le faire tomber, ce fameux masque. Est-ce que vous pensez vraiment que tout le monde a peur de se révéler ? »
Elias ne répond pas. Il la fixe, les mâchoires serrées. Une sensation désagréable serpente en lui, entre irritation et fascination. Elle a ce talent pour faire glisser ses mots comme autant de lames, fines, subtiles, acérées. Tout en elle semble inviter à la confrontation, non par provocation, mais par cette assurance tranquille, comme si elle n’avait rien à prouver.
Il finit par lâcher un sourire en coin, ironique, bien que teinté d’une ombre d’amusement. « C’est beau, en théorie. Mais dans la réalité, qui peut vraiment se targuer d’être aussi honnête ? Je veux dire… totalement transparent, sans crainte de ce que cela peut révéler de lui ? »
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Lily sentit un sourire amusé s’étirer doucement sur ses lèvres alors qu’elle observait Elias, son visage impassible trahissant pourtant une certaine tension. Elle remarquait les détails presque invisibles dans sa posture, la crispation subtile de ses mâchoires, la profondeur intense de son regard, comme s’il cherchait à percer le moindre secret qu’elle pouvait dissimuler. Elle se demandait si, derrière cette façade rigide, il existait une part de lui qui espérait se libérer de cette armure implacable. Elle percevait, sous ses phrases tranchantes et calculées, une sorte de fragilité cachée, comme une ombre qui planait en silence autour de lui. Une partie d’elle ne pouvait s’empêcher de s’en amuser, bien que son amusement soit empreint de curiosité sincère. Elle aimait ce jeu de mots avec lui, cette tension qui flottait entre eux et les rendait tous deux plus attentifs, plus vifs. Elias avait beau afficher une certaine froideur, elle voyait une lueur d’irritation, une flamme qui s’allumait chaque fois qu’elle osait gratter la surface de ses mots. Elle se demanda à quel point elle pouvait pousser cette frontière sans qu’il ne recule dans ses retranchements.
Lily aimait ce genre d’échanges parce qu’ils donnaient vie à quelque chose de plus grand que de simples mots. Dans ces joutes verbales, elle retrouvait le plaisir d’une danse où chaque pas l’amenait un peu plus près d’une vérité insaisissable, celle qu’elle cherchait non seulement en lui, mais aussi en elle-même. Face à lui, elle avait l’impression de jouer une pièce improvisée, où chaque réplique pouvait faire basculer la scène vers un dénouement inattendu. « Peut-être qu’il suffit de regarder les choses autrement, Elias » , murmura-t-elle avec douceur, comme une confidence. Ses yeux pétillèrent, car elle savait qu’il écouterait chacune de ses phrases avec cette intensité à la fois tendre et amère. Son ton était calme, posé, comme si elle réfléchissait tout haut, mais elle voyait bien que ses paroles, aussi simples qu’elles pouvaient paraître, le heurtaient de manière subtile. Elle le décelait dans la manière dont ses yeux s’assombrissaient légèrement, dans la crispation imperceptible de sa mâchoire.
Il lui paraissait clair qu’Elias s’accrochait à cette vision presque rigide de la vie, une sorte de bouée à laquelle il se cramponnait pour ne pas sombrer. Mais Lily, elle, préférait les chemins sinueux, les perspectives multiples. Elle n’avait jamais cherché à tout comprendre ou à tout rationaliser ; elle aimait la beauté de l’incertain, le mystère des émotions humaines, toutes ces choses imparfaites qui rendaient l’existence plus riche, plus vibrante. Peut-être qu’Elias la trouvait naïve pour cela, mais elle assumait pleinement ce regard, cette ouverture au monde qu’elle s’efforçait de cultiver.
Elle hésita un instant, son regard se perdant dans le sien, puis reprit d’une voix douce, presque murmurante, mais où perçait une détermination certaine. « En fin de compte,je pense que ce qui rend les histoires belles, c’est surtout l’imperfection. Ce n’est pas la vérité brute, mais la manière dont elle se dessine à travers les failles et les contradictions. » Elle observa ses réactions, cherchant à deviner ce qui se cachait derrière cette armure de dureté. Était-ce une souffrance ancienne, des blessures qu’il n’avait jamais osé affronter ? Peut-être. Mais ce n’était pas son rôle de forcer quoi que ce soit. Elle se contentait de semer des graines, de proposer des perspectives, de lui montrer que tout n’était pas forcément aussi tranché qu’il semblait le croire. Une petite flamme s’alluma dans ses yeux tandis qu’elle ajouta, avec un soupçon de malice : « Et si, pour une fois, vous essayiez de voir la vie avec un peu plus de légèreté ? D’accepter que certaines vérités puissent rester floues, incomplètes. Après tout, ce sont souvent les zones d’ombre qui rendent les histoires captivantes, n’est-ce pas ? » Elle se pencha légèrement vers lui, sentant la tension dans l’air entre eux s’intensifier. Il y avait une forme de défi dans ses paroles, mais aussi une invitation sincère à explorer un autre point de vue, à admettre que les vérités absolues n’existaient peut-être pas. Il était fascinant de voir comment Elias réagissait, comment il tentait de préserver son intégrité en se drapant dans des certitudes. Mais elle voyait bien, elle, cette faille qu’il essayait désespérément de cacher. Elle avait l’intuition que derrière cette carapace se trouvait quelqu’un qui, au fond, aspirait à quelque chose de plus simple, de moins douloureux.
En observant son silence, elle se permit un dernier commentaire, d’une voix presque taquine, mais où se mêlait une réelle compassion : « Vous savez, on peut passer sa vie à chercher la vérité et oublier de vivre en chemin. Et moi, j’aime bien l’idée que certaines choses n’ont pas besoin d’être comprises pour être belles. Parfois, il suffit juste de les accepter, comme elles sont, sans chercher à les démêler. » Elle se redressa lentement, observant Elias avec une attention presque douce, curieuse de voir si ses mots trouveraient écho en lui ou s’ils s’éteindraient dans le silence.
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Elias Elvery
ÂGE : 32 ans SURNOM : Tous les noms d'oiseaux de la part de ses collègues. Scar par Judy. STATUT : célibataire MÉTIER : Auteur, blogueur et journaliste d'investigation LOGEMENT : #20 Hardgrave road; un loft où il garde secrets tous les aspects de lui. POSTS : 102 POINTS : 400
TW IN RP : Violence verbale TW IRL : SuicideGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Mène une double vie anonyme (le mec a cru être Hannah Montana carrément) ~ n'aime que sa propre personne... à peu de choses près ~ se comporte souvent comme un p'tit con, et il l'assume parfaitement. ~ homme aux multiples passions.AVATAR : Douglas Booth CRÉDITS : Devoted to the moon (Avatar) DC : RAS INSCRIT LE : 22/10/2024
« Peut-être qu’il suffit de regarder les choses autrement, Elias. »
Pour Elias, la présence de Lily devient une épreuve inconfortable, fascinante, une sensation étrange. Elle ne répond pas comme les autres, ne réagit pas avec cette pointe de condescendance ou de superficialité souvent attendue en retour. Au contraire, la jeune femme reçoit ses mots, les absorbe comme si chacun avait du poids et de l'importance, comme si elle ne cherchait pas à le contrer. Cela le déstabilise.
Elias détourne son regard, se concentre un instant sur les murs du café. Sur les étagères, des dizaines de livres posent leur poids silencieux sur l’atmosphère de la pièce. Des œuvres classiques côtoient des essais philosophiques et quelques romans aux couvertures colorées. Pour lui, chaque livre contient une bataille, une lutte intérieure transposée en mots par l’auteur. Il se sent envahi par cette même sensation, ce besoin de se libérer par les mots, ici, face à Lily, la prudence dicte ses gestes.
Elias prend une grande inspiration, ses doigts frôlent distraitement le bord de sa cicatrice sous l’arcade, comme un tic nerveux. Cette vieille blessure, invisible pour elle mais vive pour lui, lui rappelle la rudesse du monde extérieur. Il relève les yeux vers Lily, un éclat de défi dans le regard, presque imperceptible, mais réel. Un peu trop pour ne rien y voir d’intimidant.
« Vous avez toujours cette réponse toute faite, cette sorte de philosophie douce pour adoucir les coins rugueux des vérités. C'est... presque rassurant. Mais, laissez-moi vous poser une question, alors, puisque vous semblez apprécier la danse de mots. Est-ce que ça ne vous fatigue jamais, ce besoin de voir les choses sous un angle bienveillant, d'y trouver du sens là où il n’y en a peut-être pas ? » Sa voix, calme, teintée d’une ironie glacée, amère, retentit dans le silence tendu du café.
« En fin de compte, je pense que ce qui rend les histoires belles, c’est surtout l’imperfection. Ce n’est pas la vérité brute, mais la manière dont elle se dessine à travers les failles et les contradictions. Et si, pour une fois, vous essayiez de voir la vie avec un peu plus de légèreté ? D’accepter que certaines vérités puissent rester floues, incomplètes. Après tout, ce sont souvent les zones d’ombre qui rendent les histoires captivantes, n’est-ce pas ? »
Elias reste silencieux, les mots de Lily résonnent en lui. De la légèreté. Il la regarde, indéchiffrable, tente de camoufler le tumulte intérieur en lui. Une part de lui rejette violemment cette idée, la qualifie d’illusoire, naïve, méprisante. Mais une autre, plus discrète, plus enfouie, plus cachée, perçoit la vérité dans ses mots. Peut-être même une vérité cherchée à fuir, inconsciemment, depuis des années.
Elias prend une inspiration profonde, presque pour retrouver un semblant de contrôle. « Vous savez, la légèreté n’a jamais été quelque chose de naturel pour moi. » Il lâche ces mots d’un ton détaché, en vérité, il s’en veut presque aussitôt. Cette confidence, aussi infime soit-elle, ressemble à une brèche, un aveu d’impuissance, quelque chose jamais offert à personne.
Lily esquisse un sourire doux, sans moquerie, sans jugement, sans négativité. Elias déteste sa capacité à lire en lui, à deviner ces choses cachées derrière son masque. Il a l’habitude de dissimuler ses fêlures, face à elle, il se sent dénudé, vulnérable, sensible, cette sensation le met en rage. Il détourne le regard, scrute à nouveau le café autour d’eux, comme pour fuir cette proximité, cette intimité involontaire installée entre eux, cet échange bien trop intrusif à son goût.
« Légèreté ou non, » poursuit finalement Elias en reposant son regard sur Lily, « cela n’a rien à voir avec la réalité. La vie n’est pas un conte de fées, Lily. »
« Vous savez, on peut passer sa vie à chercher la vérité et oublier de vivre en chemin. Et moi, j’aime bien l’idée que certaines choses n’ont pas besoin d’être comprises pour être belles. Parfois, il suffit juste de les accepter, comme elles sont, sans chercher à les démêler. »
Elias retient son souffle. Les mots de Lily flottent dans l'air entre eux, comme une promesse, une provocation douce, pourtant déstabilisante. Dans un autre contexte, il aurait balayé ses paroles d’un geste, comme un voile transparent. Le jeune homme sait se protéger des vérités énoncées par les autres, sait les faire rebondir pour éviter d’être atteint, sait esquiver les discussions houleuses. Ce soir, avec Lily en face de lui, tout semble plus difficile. Sa voix résonne encore en lui, trouve écho dans cette partie de lui, l’amène à réfléchir.
Elias passe une main sur la cicatrice sous son arcade sourcilière, presque inconsciemment, comme s’il cherchait à s’ancrer dans ses propres connaissances. Une douleur ancienne. Une marque de combat. Un rappel de sa propre méfiance. Pourtant, pour la première fois depuis longtemps, il se sent étrangement exposé, comme si Lily avait touché une corde sensible au fond de lui.
« C’est joli, ce que vous dites,, » répond enfin Elias, sa voix plus basse, un murmure presque. « Vraiment. Vous avez raison, parfois, chercher à comprendre, à tout démêler, ça peut nous perdre. Mais accepter ? » Il secoue la tête, un éclat ironique dans les yeux. « Accepter sans comprendre, ça revient à… renoncer. À moi, ça me donne l’impression de me résigner. »
Elias se rend compte : ses mains serrent son carnet rouge, comme un talisman. Ce carnet garde les fragments de son âme, ses pensées les plus sombres, les plus brutales, les plus honnêtes. Les mots avoués à personne, pas même à lui-même. Il le caresse doucement, hésite à l’ouvrir sous ses yeux, le relâche aussitôt après que cette idée lui ait traversé la tête.
« Vous parlez de beauté sans comprendre, d’histoires sans fin… mais moi, ce qui m’intéresse, c’est ce qu’il y a dans l’obscurité, dans les non-dits, dans ce qui n’est pas encore révélé. C’est là que se trouve la vérité, pas dans les sourires et les mots apaisants. Les mystères qu’on ne résout pas… ils nous consument. » Elias soupire, son regard se perd un instant dans un coin de la pièce. « Et moi… j’ai besoin de comprendre. Sans ça, tout est un mensonge, une illusion. »