ÂGE : 36 ans SURNOM : Lils, Lil, Lilicopter... et à peu près toutes les autres bizarreries que ses amis puissent trouver pour la taquiner. STATUT : Un chaos si constant que Lily en arrive déjà à accepter son statut de future vieille aux 72 chats. MÉTIER : heureuse propriétaire d'un café littéraire, le Nook Novel Café ; petit cocon chaleureux aux faux airs de cottage anglais. LOGEMENT : #47 victoria avenue, dans petit appartement au coeur de Redcliffe. Petit bazar organisé rempli de plantes, livres, décorations et autres excentricités qui feraient pâlir plus d'une page Pinterest. POSTS : 139 POINTS : 630
Oh, ce que Lily aimait travailler dans son petit café. Les jours y étaient si paisibles, si naturels. Elle aimait pâtisser chaque matin pour ses clients du jour, elle aimait préparer les cafés et autres boissons tout au long de la journée, elle aimait discuter de tout et de rien au comptoir et elle aimait voir son petit cocon si plein de vie jour après jour. Et aujourd'hui, Lily en était sûre : il s’agissait d’une nouvelle bonne journée à s’ajouter sur la longue pile des beaux jours. Rien n’allait entacher ce tableau.
…du moins, c’est ce qu’elle pensait. La vérité, c’est que le tableau s’apprêtait à être aussi taché d’un chien adorant se rouler dans la boue. Minus le bonheur du toutou.
Un simple tintement. Celui de la clochette au-dessus de la porte, permettant à Lily de ne manquer aucun client. Elle mettait un point d’honneur à tout le temps accueillir chaleureusement chacun d’entre eux, sans exception. Mais quand celui-ci a retenti… Sa réaction n’a pas été celle de d’habitude. Il fallait dire aussi qu’en se retournant, là, s’exclamant déjà de ce grand et joyeux « Bonjour ! » chantant… Samuel était la dernière personne qu’elle s'apprêtait à voir passer le pas de la porte. Ses yeux s'arrondissent sous la panique intérieure. Le corps raidit, figé, elle eut pourtant l'incontrôlable réflexe de se baisser en position accroupie lorsque l’homme s'apprêtait à croiser son regard. Maintenant cachée derrière le comptoir, l’esprit de Lily s'embourbe dans mille et une pensées qui filaient à toute vitesse.
Samuel, l’un de ses ex ayant le plus réussi à la faire se sentir comme la pire des imbéciles, des petites filles naïves. Elle qui s’était attachée à lui comme une idiote, elle qui s’imaginait pouvoir avoir plus que ce qu’il aurait jamais voulu lui donner. Il fallait dire qu’il l’avait prévenu. Plusieurs fois, même. Ca, elle ne pouvait pas dire le contraire. C’était elle, avec son fichu coeur d’artichaut et sa tête remplie de romances qui n’avait pas pu s’empêcher de se faire des films au moindre geste de sa part. Et le jour où elle avait pris son courage a deux mains pour enfin lui avouer qu’elle s'était attachée à lui… Autant dire que les choses ne s’étaient pas du tout passées comme elle l’aurait espéré. Samuel n’y était pas allé de main morte, et l’humiliation qu'avait senti Lily était sans égal. Alors de le voir aujourd’hui ici, dans son café, même après tant d’années… elle s’en serait bien passé. Oh, bien sûr, son petit coeur s’était remis de sa fissure, et elle était depuis longtemps passée à autre chose, Lily. Mais là, à le voir ici, elle ne pouvait pas s’empêcher de se sentir aussi petite et idiote qu’elle s’était sentie à l’époque. Et puis, qu’est ce qu’il voulait, à venir ici, au juste ? Est ce que c’était le hasard ? Est ce qu’il savait que c’était son café et s’était dit qu’il allait venir se moquer d’elle et de sa vie amoureuse à raz des pâquerettes ?
Lily n’était pas sûre de savoir quelle option serait la moins gênante. Ce qu’elle savait en revanche, c’est qu’elle ne pouvait pas rester accroupie derrière le comptoir. Elle était trop facilement trouvable. Il fallait qu’elle s'échappe sans être vue. Qu’elle se cache quelque part d’inaccessible au public, peut-être dans la réserve. Il allait falloir qu’elle soit discrète. Alors c’est à quatre pattes que la demoiselle quitta le comptoir, se cachant derrière les tables, s’excusant dans des chuchotements gênés aux clients la regardant bizarrement, zieutant parfois en direction de Samuel pour s’assurer qu’elle restait inaperçue. Chose qu’elle estimait réussir assez bien… Jusqu’à ce qu’elle bouscule sans le vouloir une table vide qui ne manqua pas de grincer dans le plus lourd et résonnant des bruits.
« bordel de me… rinos mal peignés » qu’elle marmonne entre ses dents, s’insultant intérieurement.
— dream on
Sing for the laughter and sing for the tear. Sing with me, if it's just for today
under pressure (Samuel)
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