ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1628 POINTS : 160
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
Don't suffer through the dark days, burn up all the barricades. Turn and face the pain to let it go. No matter what they all say, you can find another way, never have to battle this alone. When you feel so lost, that you don't belong, well, I beg to differ. As time goes on, this will get better. • billy talent | gifs: conjuring, rampld
Le dernier client de la journée vient de sortir du salon, son bras recouvert d’une pellicule plastique qui protège son nouvel encrage. Dans son sillage, la clochette accrochée au-dessus de la porte tinte puis se tait. Le silence retombe dans la pièce et Sid laisse échapper un soupir de soulagement. Il reste un instant immobile, à regarder sans les voir les gens qui se promènent sur la rue. Puis il se secoue, comme pour remettre ses idées en place et son cerveau en marche. Au moins, il n’a pas à se concentrer pour nettoyer sa station de travail et la préparer pour le lendemain. Ce sont des gestes qu’il a répétés des centaines de fois depuis le début de sa carrière et qui sont devenus pour lui une seconde nature. Lorsqu’il a terminé, il se lève et s’étire comme un chat, les bras tendus vers le plafond pour délier ses muscles lassés. Si, au fil des années, il a appris à travailler aussi ergonomiquement que possible, il n’en reste pas moins qu’il passe une bonne partie de sa journée penché sur la peau de ses clients. Son corps commence d’ailleurs à lui faire sentir son mécontentement avec plus d’insistance qu’au début de sa vingtaine.
Sur le coin de son bureau, son téléphone portable l’attend. Une fesse appuyée contre le meuble, il vérifie les notifications qui s’affichent sur la page d’accueil. Il efface celles qui proviennent de ses réseaux sociaux sans les ouvrir, sauf celle qui annonce qu’Aisling a publié de nouvelles photos, auxquelles il jette un coup d’œil curieux. Il a aussi reçu des messages de Min, sans doute pour lui suggérer ce qu’il pourrait apporter au repas qu’ils ont prévu la semaine prochaine. Depuis leurs retrouvailles, ils ont recommencé à se voir assez régulièrement, à commencer par ce premier souper où il a eu l’occasion de rencontrer le copain de Min et, en même temps, de leur présenter Aisling. Il ne connaît pas encore beaucoup Link, c’est vrai, mais il semble rendre son ami heureux et c’est ce qui importe le plus.
Cependant, il déchante rapidement en ouvrant le message. Les sourcils froncés, il tente de décoder ce que Min lui a envoyé. Une collection de textos plus ou moins cohérents, mélangeant mots mal orthographiés, mais lisibles, et amas de lettres confus. Ce n’est pas comme Min de faire une chose pareille, lui qui a l’habitude d’écrire avec une précision quasi scientifique. Ce qu’il comprend des messages l’inquiète encore plus : son ami semble avoir rompu avec son copain. Il hésite un moment, les pouces survolant l’écran comme si leur mouvement distrait pouvait lui donner l’inspiration qui lui manque. Il finit par taper une phrase toute simple : J’ai fini de bosser, je passe te voir. OK ? La bienséance voudrait sans doute qu’il attende de recevoir une réponse avant de se précipiter chez Min-Kyung, mais Sid n’en a rien à faire. Maintenant qu’il s’est décidé, rien ne pourra le dissuader de lui rendre visite, peu importe s’il accepte ou non.
Rongé par l’inquiétude, c’est tout juste s’il chantonne au rythme de la musique qui sort de la radio. C’est que trop de questions lui tournent en tête et, surtout, qu’il ignore dans quel état il trouvera son ami quand il arrivera chez lui. Le trajet lui prend une petite demi-heure, qui lui paraît pourtant interminable malgré les paysages magnifiques lorsque la route longe l’océan. Il s’est à peine garé sur la rue qu’il récupère son portable, qu’il avait posé à côté de lui sur le siège passager. Il n’a reçu aucun nouveau message de Min, ce qui le fait sourciller.
Dans l’immeuble, l’ascenseur est si lent que Sid est sur le point d’emprunter l’escalier lorsque les portes coulissent enfin avec un ding moqueur. Il s’engouffre dans la cabine en pestant, puis en sort comme un diable d’une boîte à surprise dès qu’il est arrivé au bon étage. Il cogne à la porte de Min et cherche à entendre ce qui se passe dans l’appartement. Il ne perçoit rien du tout, aussi répète-t-il son geste. Toujours aucune réponse, si ce n’est le silence agressant qui lui bourdonne aux oreilles. Il se mord la joue, incertain, avant de finalement tenter de faire tourner la poignée. À son grand étonnement, il ne rencontre aucune résistance. La porte pivote sans bruit sur ses gonds et il pénètre d’un pas prudent dans le logement. « Min ? C’est Sid, » s’annonce-t-il en retirant ses chaussures. « C’était ouvert donc je suis entré… » Il espère sincèrement que ça suffira pour éviter de surprendre son ami. C’est qu’il préfèrerait s’abstenir de recevoir un coup de poing sur la gueule, même s’il l’aurait sans doute mérité dans les circonstances. Heureusement, il n’a pas à s’avancer très loin pour trouver Min. Affalé sur son canapé, les yeux rougis, il est entouré de cadavres de bouteilles et lève un regard ahuri et un peu comateux vers le tatoueur. Ce dernier ne peut s’empêcher de pousser un soupir discret devant cette scène trop familière. Lui aussi a déjà dû être rescapé après avoir tenté de soigner son cœur brisé en le baignant dans l’alcool. Il traverse la pièce et vient se percher sur le rebord de la table basse, en face de l’autre homme. « Qu’est-ce qui se passe ? » Dans les circonstances, inutile de lui demander si ça va. La réponse est douloureusement évidente.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Ho Min-Kyung
les ailes déployées
ÂGE : 36 SURNOM : Min STATUT : De nouveau célibataire et le coeur brisé, Min voit son rêve d'avoir une famille s'éloigner un peu plus. MÉTIER : Vétérinaire POSTS : 327 POINTS : 280
TW IN RP : Pression parental, homosexualité refoulé GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. RPs EN COURS : Starstruck ≈ Jayden Holmes
Forest encounter ≈ Ulysse Norrington RPs TERMINÉS : Allez voir ma Fiche de liensAVATAR : Lee Soo-Hyuk CRÉDITS : Pinterest DC : Andrew McKinley INSCRIT LE : 18/06/2023
Min était un idiot. Il n’y avait aucune autre explication possible. Oublions le fait qu’il ait été premier de classe toute sa vie, qu’il soit un excellent vétérinaire ou un coureur de longues distances émérite, lorsque venait le temps de prendre des décisions sur sa vie, toute forme de jugement et d’intelligence l’abandonnait, ses neurones s’éteignaient laissant Min tout le loisir de faire les pires choix possibles. On ne pouvait pas exceller dans tout, mais il devrait quand même y avoir une limite sur la souffrance qu’on pouvait s’infliger. Dans la dernière année, Min avait multiplié les décisions douteuses. Avec son coming out désastreux à sa famille qui l’avait littéralement envoyé en thérapie, il pensait que les choses ne pourraient pas être pires. Il se trompait. Lorsqu’il a enfin pris du mieux, il a commencé à voir les problèmes au sein de son propre couple. Il admettait sa faute sur un point. Après ses problèmes familiaux, Min n’avait pas tout de suite partagé les difficultés qu’il vivait avec Link. Il avait gardé des choses pour lui pendant longtemps et lorsqu’il s’était enfin ouvert, évidemment, Link en fut déçu. Il était déçu que Min ne lui ait pas fait confiance au moment où il était au plus mal. Avec du recul, Min reconnaissait son erreur et plusieurs lui en avaient même fait la remarque, car oui, il s’était confié à quelques personnes de son entourage, mais pas à son propre petit ami. Son intention était bonne, il ne voulait pas inquiéter inutilement Link avec ses propres problèmes, mais dans les faits, il avait eu tort et s’en était excusé profusément.
Les semaines ont passé et Min croyait les choses revenues à la normale. Il se sentait de mieux en mieux grâce à la thérapie et avait de nouveau envie de sortir et voir ses amis. Min a toujours été quelqu’un de très actif et sociable. C’était surtout vrai lorsqu’il vivait à Melbourne où il était rarement chez lui sauf lorsqu’il recevait ses amis à manger. Après une année à Brisbane, il s’était de nouveau constitué un cercle d’ami, son cousin vivait maintenant avec lui et il avait même retrouvé Sid, son ami d’enfance. Lincoln vivant à près de 1 h 30 de route, Min lui consacrait tous ces weekends et, durant la semaine, il s’occupait plutôt de ses amis à coup de séances de sport, sorties restaurant ou sorties cinéma. Il n’a jamais été infidèle. Son cœur appartenait en entier à Link. Personne dans son entourage n’aurait pu en douter, car même lorsqu’il n’était pas là, Min parlait beaucoup de lui et de leurs projets. Malheureusement, les problèmes commençaient à apparaître. Par le passé, Link a connu plusieurs trahisons au point qu’il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’il ait des difficultés à faire confiance. Min savait tout ça et il lui avait promis d’être patient. Il lui prouverait qu’il pouvait lui faire confiance et qu’il n’avait rien à voir avec ses précédentes relations. Lincoln faisait des efforts, mais il ne pouvait s’empêcher de poser des questions. Min le rassurait et, en général, les choses n’allaient pas plus loin. Cela étant, le temps passait et les questions n’arrêtaient pas au point où, après pratiquement une année à se fréquenter, Link ne semblait toujours pas lui faire confiance. Min s’en sentait responsable, surtout qu’il ne lui avait pas dit pour sa dépression. Il a essayé d’aborder le sujet. Il a même discuté avec son thérapeute sur la meilleure façon d’aborder la question, car il voulait vraiment arranger les choses. Ça n’eut pas le succès escompté. La tension monta d’un cran et, pour la première fois, ils se sont disputés. Min n’aimait pas la confrontation. Il préférait les compromis et lorsque le chat sorti envie du sac, que Link avoua être jaloux de savoir Min aussi souvent avec ses amis, il était prêt à lever le pied et à faire moins de sorties. Il aimerait être plus souvent avec Link, mais la distance les en empêchait. Les weekends, lorsqu’ils passaient enfin du temps ensemble, les choses semblaient normales, surtout lorsque les amis de Min étaient dans les environs, mais, dans les faits, ce n’était plus exactement comme avant. Cette première dispute avait mis quelque chose en évidence et à moins d’un dramatique revirement de situation, ce n’était pas près de changer. Le manque de confiance de Link commençait à l’user. C’est pourquoi il décida de mettre fin à sa relation. Il aimait Link beaucoup. Il lui devait tant de choses, mais Min avait besoin qu’on ait confiance en lui, surtout dans son couple.
Ça nous amenait enfin à aujourd’hui où, cloitré dans son appartement, Min regrettait, évidemment, sa décision. Ça devenait une habitude chez lui de prendre des décisions avec des conséquences de fin du monde pour ensuite vouloir revenir en arrière alors que ce n’était plus possible. Il devra travailler là-dessus, sur le fait de prendre des décisions dans son propre intérêt sans se sentir comme un monstre d’égoïsme par la suite. Dans l’immédiat, Min était plutôt déterminé à engourdir toute forme de sensation et de pensée en les noyant dans l’alcool. Min buvait peu dans la vie, car il ne tenait pas du tout l’alcool. Là, il s’était jeté sur la réserve de bière dans son appartement avec le même enthousiasme qu’un homme sur le point de mourir de soif. Le problème, c’était que c’était la bière préférée de Link, donc l’odeur le faisait penser à lui. En plus, il n’aimait pas vraiment la bière, donc chaque gorgée lui demandait de gros efforts. La première fut particulièrement éprouvante, mais comme prévu, l’alcool se jeta directement dans son sang facilitant de beaucoup l’ingestion du reste.
Avant longtemps, Min était déjà très saoul. Il se souvenait vaguement d’avoir texté quelqu’un, mais il ne saurait pas dire s’il avait contacté Izan, Swann, Sid, sa sœur ou le propriétaire de l’immeuble. À savoir, il avait peut-être envoyé un message à tout le monde pour que quelqu’un prenne pitié de lui et vienne mettre fin à sa misère. Son cousin était absent et c’était une bonne chose, il n’avait pas envie d’avoir un témoin de sa déchéance. Déjà que le chat observait la scène et ne semblait pas particulièrement impressionné.
« Ne me regarde pas comme ça… Si c’est pour me juger… va… va dormir dans la chambre. J’suis capable de me juger tout seul merci beaucoup. » Saja ne réagit pas et continua de le regarder depuis son perchoir. Min lui fit une grimace avant de vider le reste de sa bouteille. Non seulement le goût ne s’améliorait pas, mais il se sentait de plus en plus misérable. L’alcool étant un dépressif, boire était particulièrement contreproductif dans sa situation, mais il n’était pas en état de faire preuve de raison. C’était peut-être la première fois de sa vie qu’il se laissait aller aussi complètement et il s’en moquait. Il pourrait y avoir une explosion dans son immeuble qu’il ne bougerait même pas. Plus rien n’avait d’importance.
Éventuellement, il entendit la sonnette de l’entrée. N’ayant pas spécialement envie de voir des gens, il fit le mort en se disant que la personne finirait par partir. Il ne s’attendait pas à ce qu’en clignant des yeux, quelqu’un se matérialise devant lui. Pourtant, Sid était là. Enfin, était-ce bien lui? Min l’observait, l’air ahuri, car il avait vraiment l’impression qu’il sortait de nulle part. Genre, comment était-il rentré dans son appartement? Son cerveau n’était plus qu’une bouette faite d’alcool et de neurones à demi fonctionnel. Il tourna la tête vers la porte. Elle était bien fermée, donc Sid était passé au travers? Comme un fantôme? Une hallucination… Min tendit la main pour en avoir le cœur net et lorsque sa main toucha le genou fait de chair et d’os, il la retira brusquement comme s’il venait de se bruler. Non, ce n’était pas une hallucination, Sid était bien là. Il ramena la bouteille qu’il tenait contre lui de peur que Sid ne l’enlève. Elle était vide, mais il en restait sur la table qui attendaient d’être consommés.
« Qu’est-ce qui se passe? » Ça, c’était une bonne question, excellente même. Peut-être que si Min n’avait pas bu autant, il se lancerait dans un long monologue sur ses états d’âme. Heureusement, il n’était pas en état de le faire, alors il se contenta de l’essentiel. « J’ai rompu avec Link… et je suis un idiot. » Sa voix était rauque. Il avait visiblement pleuré beaucoup comme le démontraient ses yeux rouges et bouffis. Il portait un vieux t-shirt d’un band des années 80, mais il avait oublié d’enfiler un pantalon. Pour couronner le tout, il avait définitivement besoin de se doucher. Pour quelqu’un d’aussi fier de son apparence que Min, ça ne lui ressemblait pas du tout.
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1628 POINTS : 160
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
Don't suffer through the dark days, burn up all the barricades. Turn and face the pain to let it go. No matter what they all say, you can find another way, never have to battle this alone. When you feel so lost, that you don't belong, well, I beg to differ. As time goes on, this will get better. • billy talent | gifs: conjuring, rampld
La main de Min sur son genou est froide, même à travers le tissu de son jean. Elle laisse encore une sensation désagréable lorsqu’elle disparaît brusquement. Loin de le rassurer, l’état dans lequel se trouve son ami ne fait que décupler son inquiétude. Au moins, il n’est pas trop dans les vapes pour répondre à sa question, d’une voix pâteuse, mais assez claire pour être intelligible. « J’ai rompu avec Link… et je suis un idiot. » Voilà qui a le mérite de confirmer ce que Sid avait compris en lisant ses messages, sans pour autant venir éclaircir les circonstances de cette rupture. Pourquoi Min a-t-il choisi de prendre cette décision ? Jusqu’à tout récemment, il semblait filer le parfait bonheur avec son copain. Comme quoi, on sait jamais c’que vivent les autres, songe-t-il, un brin philosophe. Il pousse un soupir triste en posant une main qui se veut réconfortante sur son épaule. « Je suis désolé, Min. » Ce dernier serre une bouteille tout contre sa poitrine comme si c’était une peluche. Heureusement, la bière est vide, parce que son contenu se serait déversé sur le canapé normalement immaculé. Cette pensée en entraînant une autre, il jette un coup d’œil à tous les cadavres de verre qui les entourent. « Tu as bu tout ça ? » demande-t-il d’un ton surpris. La réponse est évidente. Bien sûr que ce n’est pas Saja qui a avalé tout cet alcool, mais ça l’étonne tout de même pas mal considérant qu’il n’a jamais vu son ami boire de bière avant.
Il ne juge pas son comportement, au contraire. Il serait bien mal placé pour le faire quand, lors de sa dernière rupture, il s’était perdu lui aussi dans son alcool de choix pour survivre. Sauf que dans son cas, c’était du whisky, qu’il buvait à même le goulot jusqu’à ne plus savoir différencier le haut du bas, la brûlure de son cœur brisé de sa nausée. C’est Zelda qui était venue le repêcher dans sa misère. Il l’avait appelée au hasard, sans doute comme Min l’a fait avec lui. Il fouille parmi ses souvenirs flous de cette journée, tente de se rappeler comment elle l’a aidé à se sortir de son apitoiement. Elle l’avait longuement écouté, de ça, il est certain, même si les détails de leur conversation se sont depuis longtemps estompés dans sa mémoire. Elle l’avait encouragé à brûler la note d’adieu que lui avait laissée Harley et avait vidé l’alcool qui lui restait dans l’évier de la cuisine pour s’assurer qu’il n’en boirait pas plus. Puis, elle l’avait convaincu de prendre une douche, pour s’éclaircir l’esprit… et elle l’y avait accompagné, avant de se glisser au lit avec lui. Plus que tout, c’est ce qui l’avait aidé. De renouer avec une ancienne amante lui avait fait oublier son désespoir l’espace d’un instant et lui avait permis de relativiser. Oui, une histoire venait de se terminer abruptement, mais ce n’était pas sa première et ce ne serait pas sa dernière. D’ailleurs, le temps lui avait donné raison : sans cette rupture, il n’aurait jamais connu le bonheur d’aimer Aisling.
Évidemment, il peut difficilement utiliser cette technique avec Min, aussi se rabat-il sur la première partie de l’équation. « Allez, debout. » Ses doigts se referment autour de la bouteille vide, l’arrachent à l’emprise molle de Min, qui résiste sans réussir à l’en empêcher. Il la pose sur la table basse, puis se lève. Penché sur son ami, une paume sur son épaule, il l’encourage à se redresser. « Debout, j’te dis. » Il l’aide à s’extirper du canapé, une main appuyée au centre de sa poitrine pour le stabiliser lorsqu’il vacille sur ses longues jambes. « Tu vas aller sous la douche et moi pendant ce temps j’vais ranger un peu. » Il renifle un coup, heurté par l’odeur de renfermé qui imprègne la pièce. « Et aérer, » marmonne-t-il en fronçant les sourcils. Le visage défait de Min l’émeut et il tente d’accrocher son regard. « Je sais que ça te semble impossible en ce moment, mais j’te promets que ça va aller. » Il n’a pas besoin de lire dans les pensées de son ami pour deviner que ses paroles ne lui sont pas d’un grand réconfort. Alors il ajoute, privilégiant une honnêteté sans doute un peu brutale : « Pas aujourd’hui ni demain, et tu vas morfler, mais t’es pas tout seul, ok ? »
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maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes