ÂGE : 35 ans (01.02.1989) SURNOM : Jude, Judy STATUT : célibataire, pas faute d'essayer pourtant MÉTIER : développeuse de contenu narratif dans les jeux vidéos LOGEMENT : 203 - Fortitude Valley, ça fait 3 ans qu'elle y habite et deux ans et dix mois qu'elle dit qu'elle va bientôt déménager. Elle n'investie pas son appartement parce qu'elle n'aime pas y rester. Aucun décoration particulière, c'est austère et fait fuir tout le monde. POSTS : 266 POINTS : 4220
TW IN RP : on est feel good nous GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : collectionneuse de nouveaux hobby - touche à tout et à rien - a tenté d'être une arnaqueuse dans la vie mais ne sait pas comment s'y prendre sans se faire chopper - dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, pas toujours à bon escient - déborde de créativité - est quelqu'un d'extremement sociable, très entourée et pourtant se sent terriblement seule. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Judy pense tout haut en #996699 RPs EN COURS : Nicola#1
Judith & @Elias Elvery appartement de Judy - fortitude valley
Judy ouvrait doucement les yeux, elle avait oublié de fermer ses volets la veille en se couchant et c’est les rayons du soleil qui viennent la réveiller. Une sensation qu’elle aimait et qu’elle détestait à la fois, persuadée que dans la nuit noire, sans l’ombre d’une lueur, elle pourrait dormir des heures et en même temps, si elle se réveillait naturellement, c’est qu’elle n’avait surement pas besoin de plus. Elle resta quelques secondes à somnoler, ouvrant peu à peu les yeux, les refermant en se disant que peut être elle pourrait dormir encore un peu ? Après tout, c’était dimanche et elle pouvait se permettre de trainer un peu. Mais non, rien à y faire. Elle retira alors la couette de son corps nue. « Nue ? » Nue ? Judy ne dormait jamais nue. « Merde, bah oui ! » Il avait déjà quitté le lit et elle entendait à présent le bruit de la machine à café qui coulait dans la cuisine, de l’autre côté du mur de sa chambre. Elle respira, c’était un mauvais moment à passer, quand il aura bu sa tasse et manger son morceau de carrot cake qui trainait sur la table depuis trois jours, il s’en irait. Judy ramassait d’ailleurs déjà les fringues qui trainaient ici et là dans la chambre. « C’est pas possible d’être aussi dissipé. » il lui manquait une chaussette… Elle se pencha pour regarder sous le lit, pas là. Elle alla alors jeter un œil sous le bureau. « Bon… » elle enfila une vieille chemise tic et tac dont elle ne se souvenait plus la provenance et fini par sortir de la chambre avec ses vêtements sous le bras. « Il manque une chaussette, si jamais je la trouve, j’te tiens au courant. » oui, enfin, il la récupèrera la prochaine fois qu’il viendra surtout. « j’avais pas eu l’impression qu’on avait autant descendu… » fit elle en voyant les quelques cadavre de bouteille sur la table du salon. Deux bouteilles de vin et visiblement, ils avaient attaqués la gnôle de papi, à en voir les petits shooters et la bouteille ouverte. Elle y touchait jamais normalement, c’est surement ça qui l’avait rendu un peu amnésique. « j’espère que t’as pas mis du GHB dans mon verre, t’as pas besoin, tu sais. » c’était une accusation trop simple. « T’inquiète, j’plaisante. » elle lui lança un clin d’œil, pour se rattraper de sa vanne effectivement pas drôle. « J’veux bien un café aussi. » autant se faire servir puisqu’il était en pleine action. Judy ne s’approchait pas trop. Elle s’était mise en tête pour qu’une relation purement sexuelle puisse durer, il ne fallait aucun signe d’affection au réveil. Pas de bisous langoureux, pas de caresse dans le dos, pas de mains qui se frôlent. Lui apporter ses fringues, c’était déjà pas mal, au moins, le message était claire, c’est comme en escape game, une fois qu’on a épuiser les ressources d’une pièce, on ne retourne pas en arrière. Va falloir aller de l’avant, prochaine étape : la sortie. Elle ne connaissait pas son prénom, elle avait décidé de l’appeler Scar. Comme dans le roi lion oui, pas parce qu’il avait un air méchant, oh non, il avait tout d’un mec tout mignon, même pas un bad boy. Nan, c’est juste parce qu’il avait cette cicatrice à l’arcade. Rien de bien dingue. Elle se souvenait lui avoir demandé ce qu’il avait fait pour avoir ça, par contre, elle ne se souvenait pas de la réponse. Sans doute que ça l’arrangeait, elle avait peur qu’avec ce genre de question, il soit capable de déborder et d’aller au-delà des limites. Un peu comme le cimetière des éléphants, là où il faut pas s’aventurer. La question que se posait Judy, c’était pourquoi, un mec avec sa gueule d’ange se donnait des airs de méchant de la cour de récré ? Oh non, ça aussi, c’était encore bien trop intime pour avoir envie de le dire à voix haute. Ah, c’était un sacré challenge pour Judy qui avait l’habitude de parler avant d’avoir terminé de réfléchir. Et puis, de toutes façons, visiblement elle ne se souvenait jamais trop, à croire que depuis qu’elle avait 30 ans, l’alcool faisait bien le taf de nettoyage dans son esprit. Elle s’installait sur une chaise, de sa table à manger et son regard fu attiré par un cadre photo posé sur une étagère. « T’as touché… » c’est pas forcément un reproche. Judy avait tellement peu de décoration chez elle, deux cadres photos avec sa famille et une affiche mal collée sur un mur au-dessus de son canapé. C’est tout. L’affiche était un poste des années 70 qu’elle avait récupéré chez sa grand-mère, avant qu’elle ne déménage en maison de retraite. « La, c’est ma sœur, Nicola. Là, c’est mon frère…. » elle s’arrêta avant de donner le prénom de Colin. Elle en avait déjà trop dit, et maintenant, oui, ça l’agaçait qu’il touche à ses affaires quand elle dort. « t’éviteras de toucher à tout la prochaine fois. » à tout, il y avait rien d’autre à toucher de toutes façon. Judy se leva, remettant le cadre en place et s’éclipsa quelques secondes aux toilettes avant de revenir, passant par la salle de bain, se remettant les cheveux en place. Elle avait hésité à se laver les dents, mais elle le ferait après le café. « Merci. » le café était prêt et servis et dans deux secondes, après la première gorgée, elle serait un poil plus appréciable. « T’as du sucre derrière toi, si tu veux. » elle, elle le buvait noir, bien corsé. Elle se sentait être vraiment adulte depuis qu’elle appréciait le café, le vrai, sans lait, sans caramel ou chocolat. Le café dans son essence pure, elle aura mis plus de 15 ans à passer le pas, quand même. « dis moi… » elle se pinça les lèvres. « Est-ce que j’aurai dit quelques chose hier soir, que potentiellement je pourrais regretter ce matin ? Ce vin doit être de pietre qualité… » c’était lui, qui avait apporté les bouteilles. « Sans critiquer tes choix… » elle grimaçait naïvement.
My head's on the run
tu regardes le papier peint vieillir et tu veux toujours t’éblouir, dans des nuits si longues que les jours devaient rétrécir, oui tu ne les as pas vu venir, c’est peut-être le moment de s’enfuir
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Elias Elvery
ÂGE : 32 ans STATUT : célibataire MÉTIER : Auteur, blogueur et journaliste d'investigation POSTS : 80 POINTS : 300
TW IN RP : Violence verbale GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. AVATAR : Douglas Booth CRÉDITS : Devoted to the moon (Avatar) DC : RAS INSCRIT LE : 22/10/2024
Elias entend la porte de la chambre s'ouvrir. Il ne tourne pas la tête. Ses mains s’affairent à manipuler le mug de café, le dos légèrement voûté. Sa posture trahit à la fois une nonchalance, une impatience discrète, une hâte à retrouver sa solitude. Le jeune homme a déjà enfilé son jean, son tee-shirt noir traîne quelque part sur la chaise. Elias le sait : Judy l’observe, sans trop savoir comment engager la conversation. Ce n’est pas dans leurs habitudes, ces moments d’après. Leurs règles sont simples : pas de confidences, pas d’illusions, pas de discussions invasives. Leurs nuits sans lendemains les ramènent tous les deux à leurs vies respectives.
Ce matin, Elias sent quelque chose de différent. Peut-être est-ce la lumière crue de ce dimanche matin. Elle entre sans gêne par la fenêtre, éclaire brutalement cette chambre, la rend plus intime, plus exposée à la fois. Ce genre de lumière semble trahir tout, y compris les non-dits.
« Il manque une chaussette, si jamais je la trouve, j’te tiens au courant. »
Elias lève finalement la tête, remarque la vieille chemise comique enfilée par Judy. Ça le fait sourire, malgré lui. Il porte le mug à ses lèvres, boit une gorgée, puis finit par poser son regard sur elle, direct, sans détour, sans faux-semblant.
« T’as eu froid ou quoi ? » lâche Elias d’un ton sec. Son sourire fait passer la remarque pour une sorte de taquinerie.
Elias repose le mug sur le comptoir, une main dans la poche de son jean, l’autre glisse sur la céramique froide. « J’vais pas traîner, t’inquiète. T’as besoin de temps pour… retrouver cette chaussette, visiblement. » Son regard se pose sur le tas de vêtements tenu maladroitement. Il retient un rire ; l’australien aime cette impression de chaos laissée derrière elle, cette absence d’ordre, cette façon de ne jamais s’attarder sur les détails.
« J’espère que t’as pas mis du GHB dans mon verre, t’as pas besoin, tu sais. T’inquiète, j’plaisante. J’veux bien un café aussi. »
Elias hoche la tête, reste silencieux, la regarde s’agiter autour des bouteilles vides. Judith pointe du doigt le reste des cadavres de verre, deux bouteilles de vin et une bouteille de whisky entamée. Ça l’amuse brièvement, cette image de la veille : lui, allongé sur le canapé, elle rit fort, attrape le vieux whisky poussiéreux dans un geste théâtral. Il sourit, parce qu’au fond, ils sont pareils. Ces deux âmes un peu bancales cherchent un équilibre fragile le temps d’une nuit.
Judy glisse une autre pique, quelque chose sur du GHB, suivie d’un sourire forcé. Elias se contente d’un léger rictus, un sourire presque imperceptible, à la limite du mépris pour ce type d’humour un peu lourd. Il n’en dit rien. Ils ont convenu de ne pas s’attarder sur les personnalités ni sur les préférences, alors le garçon lui tend une tasse de café, un geste détaché, précis, distinct, la fixe du coin de l’œil, tente d’anticiper la moindre demande supplémentaire, fronce les sourcils. Ça pourrait rallonger la discussion.
Judith ne l’appelle jamais par son prénom – lui a-t-elle seulement demandé un jour ? Elias doute. La jeune femme l’appelle « Scar » comme si cette cicatrice au-dessus de son sourcil suffisait à le définir. Un surnom anonyme. Il préfère au fond. « Scar » ne veut surtout pas laisser de traces. Chaque nuit comme celle-ci est une pièce de théâtre. Un rôle accepté, sans jamais en sortir vraiment marqué.
Puis Judy fait cette remarque – « T’as touché… » - elle désigne le cadre photo. Aussitôt, Elias sent un poids s’installer dans l’air, comme si un détail intime venait de déstabiliser l’équilibre fragile de leur dynamique. « Là, c’est ma sœur, Nicola. Là, c’est mon frère… » La brune continue, donne par réflexe quelques informations sur les personnes présentes sur la photo. Sa sœur, Nicola. Son frère… mais Judith s’interrompt. Il ne relève pas, se contente d’hausser les épaules, joue l’indifférence la plus naturelle possible.
Intérieurement, un léger malaise surgit, comme un grondement sourd. Elias connait ce sentiment. Cette tension, parfois, s’installe quand une interaction menace de devenir trop personnelle. Ces petits détails, ces prénoms prononcés à demi-mots, cette pointe d’agacement chez Judy après s’être approché de ses affaires. Il n’aurait jamais l’admettre. Ce genre de proximité le met en alerte, lui donne envie de partir en silence, avant d’en avoir entendu davantage.
Pour cacher cette nervosité, Elias fait mine de s’absorber dans la contemplation de sa tasse de café. Il sent son regard sur lui, attentif, peut-être même un peu scrutateur. L’écrivain n’aime pas ce sentiment d’être observé. Elias se déteste même pour ça, pour cette impression d’être transparent, comme si chaque regard ou parole de Judy menaçait de dévoiler quelque chose en lui. Il n’aurait pas envie d’aborder certains sujets.
« T’éviteras de toucher à tout la prochaine fois. »
« La prochaine fois, je toucherai pas », dit finalement Elias d’un ton presque sarcastique, « mais laisse pas des trucs traîner si tu veux pas qu’on y touche. » Il la regarde sans ciller, sa voix dégouline d’une ironie froide. Celle-ci marque bien sa limite. Le jeune homme n’a pas à se justifier de sa curiosité, tout comme Judy n’a pas à justifier ces visages en photo. C’est une règle tacite. Elias tient à la laisser en place.
« Merci. T’as du sucre derrière toi, si tu veux. »
Judy sirote son café, en silence. Elias devine : elle essaie déjà de le ranger mentalement dans la catégorie des choses terminées, prêtes à être oubliées jusqu’à leur prochain rendez-vous. La jeune femme a peut-être raison de ne pas vouloir s’attacher. C’est là l’essence de leur relation, finalement. Pas de complication. Ces deux âmes perdues se retrouvent juste brièvement, l’espace d’une nuit.
Elias le sent : quelque chose l’empêche de partir aussi vite ce matin. L’atmosphère n’est plus tout à fait la même. Un goût d’inachevé plane entre eux, quelque chose de silencieux, puissant, comme un fil invisible. Il prend une autre gorgée, fixe le fond de sa tasse sans un mot. Le garçon sent son regard poser sur lui.
« Dis moi… Est-ce que j’aurai dit quelques chose hier soir, que potentiellement je pourrais regretter ce matin ? Ce vin doit être de pietre qualité… Sans critiquer tes choix… »
« T’as dit plein de conneries hier, si tu veux savoir, » répond enfin Elias. Il se tourne vers elle. « Mais t’inquiète, rien que tu regretteras vraiment. » L’australien n’a pas envie d’entrer dans les détails, de relancer la conversation sur des souvenirs embrumés par les bouteilles de la veille, de partir dans des détails gênants. Elias s’efforce de garder son ton neutre, un rien provocateur, juste de quoi la faire reculer si elle songeait à creuser davantage.
Elias l’observe, silencieusement, tente de deviner ses pensées, et pourquoi elle continue à faire semblant : ce petit jeu du dimanche matin les rapproche davantage, à chaque fois. Le jeune homme ressent une pointe d’agacement, dirigée contre elle, contre lui-même. Pourquoi revient-il ici, exactement ? Ces moments d’intimité superficielle ont un goût amer, comme s’il s’agissait d’une habitude, une routine presque méprisée.
Son regard erre un instant vers la fenêtre. Les premières lueurs du jour filtrent à travers le rideau à moitié tiré, projette des ombres incertaines sur les murs du salon. Elias pense à Hemingway, son chat. Il doit l’attendre, assis sur le bord de la fenêtre de son appartement à Brisbane, sans comprendre pourquoi il ne revient jamais avant midi le dimanche. Un frisson de malaise le traverse. Le jeune homme s’en rend compte : Elias a hâte de retrouver ce silence réconfortant. Cette situation commence à le rendre étrangement vulnérable.
ÂGE : 35 ans (01.02.1989) SURNOM : Jude, Judy STATUT : célibataire, pas faute d'essayer pourtant MÉTIER : développeuse de contenu narratif dans les jeux vidéos LOGEMENT : 203 - Fortitude Valley, ça fait 3 ans qu'elle y habite et deux ans et dix mois qu'elle dit qu'elle va bientôt déménager. Elle n'investie pas son appartement parce qu'elle n'aime pas y rester. Aucun décoration particulière, c'est austère et fait fuir tout le monde. POSTS : 266 POINTS : 4220
TW IN RP : on est feel good nous GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : collectionneuse de nouveaux hobby - touche à tout et à rien - a tenté d'être une arnaqueuse dans la vie mais ne sait pas comment s'y prendre sans se faire chopper - dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, pas toujours à bon escient - déborde de créativité - est quelqu'un d'extremement sociable, très entourée et pourtant se sent terriblement seule. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Judy pense tout haut en #996699 RPs EN COURS : Nicola#1
Judith & @Elias Elvery appartement de Judy - fortitude valley
Judy ignorait encore ce qu’elle allait faire de sa journée une fois que Scar serait parti. Probablement qu’elle irait prendre une douche aussitôt son appartement vide, probablement qu’elle sortirait pour aller voir Clara qui ouvrait sa boutique de plante d’intérieur chaque dimanche, pour les retardataires qui se rendent chez leurs mères les mains vides. Judy adorait cette boutique, l’ambiance y était chaleureuse, souvent elle se disait que si elle devait changer de travail, elle aimerait avoir un commerce. Penser un nouveau concept, y faire sa propre décoration, dénicher des petites pépites à vendre, voir défiler du monde chaque jour et ne jamais avoir la sensation d’être seule. Enfin, pour ce dernier point, il s’agirait d’avoir une boutique qui marche et avec des clients réguliers, qui poussent la porte avec plaisir, il lui faut quelque chose de tape à l’œil, qui attire le regard et qui intrigue. Le problème de Jude, c’est qu’avoir sa propre boutique impose une rigueur infaillible, tout ce qui ne la décrit pas. Elle est l’inverse, travailler les weekend la fatigue déjà, être obligée de respecter des horaires d’ouverture et de fermetures strictes lui donnait des frissons. Gérer des factures, toutes les démarches administratives, les obligations légales, c’était trop. Si elle en était capable, il y a bien longtemps qu’elle l’aurait fait. Et puis, autre point confortable pour elle : elle ne s’était toujours pas lassée de son travail qu’elle occupe depuis un peu plus de trois ans à présent. Ça c’est sans doute le plus gros soulagement de ses parents. Eux qui, à chaque fois qu’elle annonçait quitter son travail – omettant de dire lorsqu’elle se faisait virer bien sûre – faisaient les gros yeux, tout en ayant un discours pincé de fausse bienveillance et de discours tout fait, en disant que la seule chose qui les importait au fond, c’était qu’elle se sente bien. Sauf qu’ils n’en pensaient pas le moindre mot et qu’ils étaient à chaque fois plus honteux. Mais à chaque nouveau contrat dégoté, ils espéraient que cette fois, ce soit la bonne. Chose qu’ils avaient arrêté de dire même lorsqu’elle avait commencé son nouveau travail, jamais ils n’auraient pensé que Judith travaillerait dans le domaine des jeux vidéo. Ils n’avaient pas trop compris le but de son travail, et elle avait mis plusieurs mois avant de leur faire comprendre que non, elle ne passait pas tout son temps à jouer aux jeux vidéo mais que son rôle était d’écrire les histoires de ces jeux, d’inventer des personnages et de leur donner vie. C’est la seule fois qu’ils pensaient qu’elle ne tiendrait pas et pourtant, c’est la première fois qu’elle travaille aussi longtemps pour une même entreprise. Et pour le moment, elle n’a jamais ressenti le besoin d’en partir. Elle touchait du bois.
« T’as eu froid ou quoi ? » Elle fronça les sourcils avant de comprendre à quoi il faisait allusion. Elle baissa son regard sur la chemise Disney qu’elle portait. Elle avait attiré son attention, bon ou mauvais point ? « Un reflex. Je supporte pas de me promener à poil. » et le message qu’elle voulait passer devait être suffisamment clair. Ils ne remettront pas le couvert avant qu’il ne s’en aille. « J’vais pas traîner, t’inquiète. T’as besoin de temps pour… retrouver cette chaussette, visiblement. » Judy aime que les choses soient claires, alors qu’il confirme qu’il n’a pas l’intention de passer la journée chez elle, c’est une très bonne chose. Pas besoin de mettre en place des stratégies pour le forcer à sortir, pas besoin d’être désobligeante aussi. Ils étaient sur la même longueur d’onde.
« La prochaine fois, je toucherai pas » elle hoche la tête, satisfaite de cette répartie, puis « mais laisse pas des trucs traîner si tu veux pas qu’on y touche. » elle ravala sa salive, après tout, il avait raison. Elle n’a qu’à pas laissé ses quelques photos de famille trainée si elle ne voulait pas qu’il pose ses yeux dessus. Et c’était pas comme s’il avait posé des questions, c’est elle qui avait parlé de sa sœur et de son frère, pas lui. Elle avait simplement marqué un but contre son camp et voulait lui faire porter le chapeau.
« T’as dit plein de conneries hier, si tu veux savoir, »Le regard de Judy se pose sur lui, presque inquiète de savoir ce que voulait vraiment dire, plein de connerie. Elle tentait de faire comme si de rien n’était, mais elle était incapable de faire la poker face, on lisait bien trop facilement sur son visage tout ce qu’il se passait dans sa tête. Elle était très mauvaise en bluff et c’était pour cette raison qu’elle n’avait jamais tenté une seule partie de poker. Elle se ferait bien trop facilement avoir et serait encore plus ruinée qu’elle ne peut déjà l’être. (Ca, c’est exagéré, Judy gagne très bien sa vie.) « Mais t’inquiète, rien que tu regretteras vraiment. » elle levait les yeux au ciel, souffla et esquissa un sourire de soulagement. Après tout, des conneries, elle en dit souvent. Et pour cacher ce malaise qu’elle a pu ressentir, elle bu son café aussi rapidement qu’elle a pu boire son verre de whisky la veille : cul sec. Pas de temps à perdre. Plus vite les tasses seront vides, plus vite, ils retrouveront tous les deux leur tranquillité. « Pourquoi on irait pas chez toi, la prochaine fois ? » est-ce qu’elle en avait vraiment envie ou était simplement pour qu’elle n’ai plus a s’étendre sur des choses personnelles ? Bien que cet appartement n’avait rien d’une boite à souvenir et n’avait aucune âme particulière, ça lui éviterait que le moindre souvenir la fasse fourcher. Elle prit sa tasse pour l’apporter au lave-vaisselle et au passage, jeta un œil dans celle de Scar pour voir s’il restait du café dedans. Il n’avait pas tout à fait terminé, mais elle laissait la porte du lave-vaisselle ouverte pour qu’il y glisse son mug quand il aurait fini. « Gribouille-moi ton adresse sur le papier à côté de toi. » elle désignait un vieux post’it avec le coin déchiré et quelques autres annotations sans importance dessus. « Je serai là samedi soir à 21h ».
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tu regardes le papier peint vieillir et tu veux toujours t’éblouir, dans des nuits si longues que les jours devaient rétrécir, oui tu ne les as pas vu venir, c’est peut-être le moment de s’enfuir
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Elias Elvery
ÂGE : 32 ans STATUT : célibataire MÉTIER : Auteur, blogueur et journaliste d'investigation POSTS : 80 POINTS : 300
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Elias fixe un instant le plafond, son bras étendu vers le bord de la table, frôle une autre fois le vide de la pièce. Le regard perdu dans les fines craquelures du plafond, le jeune homme se demande pourquoi il a passé une énième nuit ici, à traîner dans cet appartement : il n’est ni le sien, ni vraiment accueillant, ni même particulièrement inspirant. « Foutu plafond, » murmure Elias. Il se redresse, note : Judy s’affaire déjà avec le café et les tasses, comme pour mieux marquer la limite entre eux.
Ses pieds touchent le sol avec un léger frisson. Il balaie la pièce du regard, observe les objets sans réelle intention, cherche inconsciemment leurs secrets. Les photos de famille traînent, ce souvenir d’un frère ou d’une sœur, les éclats d’une vie peut-être effleurés la veille au soir, en riant entre deux verres, à se moquer de la vie, de l’amour, de la routine méprisée par eux depuis le premier jour.
« Pourquoi on irait pas chez toi, la prochaine fois ? »
Elias le sait : Judy a posé la question pour échapper à son propre territoire de vie privée, cette proposition de "la prochaine fois chez lui" n’est pas anodine. Elle est habile, Judy, pour dévier quand il s’approche trop, pour s’enrouler dans sa carapace de façon à toujours garder le contrôle, pour conserver cette distance entre eux sans toutefois en donner vraiment l’air.
« Peut-être, » répond Elias d’un ton nonchalant, sans pour autant se tourner vers elle. Il fixe toujours les quelques photos familières autour d’eux. « Peut-être que tu t’invites un peu trop facilement, tu trouves pas ? »
La remarque flotte dans l'air, à moitié en l'air, à moitié sérieuse, comme un morceau de vérité pas vraiment approfondi. Il n’aime pas l'idée de ramener Judy dans son appartement, dans cet espace minutieusement organisé pour lui et lui seul, sans aucun écho de quelqu’un d’autre. Et Hemingway, son chat noir, haïrait probablement une présence féminine. Cela perturberait son territoire si précieusement préservé. Mais au fond, il le sait : cette fausse excuse d’un chat territorial est juste une façade. C’est son espace préservé, sa solitude intacte, son secret à lui seul.
« Gribouille-moi ton adresse sur le papier à côté de toi. Je serai là samedi soir à 21h. »
Elias termine son café d’une gorgée, observe un instant le fond de sa tasse comme pour y trouver une réponse à une question muette, puis la pose bruyamment sur la table. Il se redresse, passe la main dans ses cheveux ébouriffés, se penche légèrement vers le vieux post-it usé, griffonne son adresse d’un geste rapide, sec, vif, avec cette écriture anguleuse, presque pressée.
« Voilà. Pas d'excuses pour te perdre en route, » lâche Elias. Il jette un regard de biais vers Judy, un demi-sourire aux lèvres. Elle a raison de le penser : l’australien n’a aucune envie de traîner ici, dans cet appartement insignifiant pour lui. Ce jeu, cet échange, cette relation si spéciale, c’est leur équilibre. Ils ne se parlent pas vraiment, pas de choses importantes en tout cas. Elias revient sans doute pour ça.
Elias n’aime pas trop traîner le matin, ce moment où tout le monde est encore à moitié endormi, vulnérable, un peu flou, trop honnête. Il préfère être déjà loin quand le soleil frappe fort, quand le monde reprend ses apparences de normalité, quand la vie reprend son cours. Entre eux, il n’y a rien de normal. C’est juste un arrangement.
Elias sait les pensées de Judy, ou croit deviner. Il aime bien lui donner tort, maintenir cette distance tantôt creusée, tantôt réduite. Le bruit sourd de la machine à café résonne. Le jeune homme pense un instant à cette habitude chez lui, avec un whisky et un cigare. Elias s’imagine un court instant, la fumée en volutes autour de lui, un moment de solitude complet ininterrompu. Il étire un sourire intérieur à cette image et se demande, de manière sarcastique ce qu’elle penserait si elle connaissait ce rituel.
Avant de partir, Elias se tourne une dernière fois vers elle, les mains dans les poches, laisse traîner son regard sur le visage de Judy, comme pour emmagasiner une dernière image de cet endroit, de cette femme dont il ne sait presque rien. C’est mieux comme ça, non ?
« J’y vais. Samedi, c’est ça ? » lance Elias d’un ton sec, le regard acéré.
ÂGE : 35 ans (01.02.1989) SURNOM : Jude, Judy STATUT : célibataire, pas faute d'essayer pourtant MÉTIER : développeuse de contenu narratif dans les jeux vidéos LOGEMENT : 203 - Fortitude Valley, ça fait 3 ans qu'elle y habite et deux ans et dix mois qu'elle dit qu'elle va bientôt déménager. Elle n'investie pas son appartement parce qu'elle n'aime pas y rester. Aucun décoration particulière, c'est austère et fait fuir tout le monde. POSTS : 266 POINTS : 4220
TW IN RP : on est feel good nous GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : collectionneuse de nouveaux hobby - touche à tout et à rien - a tenté d'être une arnaqueuse dans la vie mais ne sait pas comment s'y prendre sans se faire chopper - dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, pas toujours à bon escient - déborde de créativité - est quelqu'un d'extremement sociable, très entourée et pourtant se sent terriblement seule. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : Judy pense tout haut en #996699 RPs EN COURS : Nicola#1
Judith & @Elias Elvery appartement de Judy - fortitude valley
Judy avait tenté de changer leur lieu de rendez-vous de leur prochaine fois, en proposant à Scar d’aller chez lui. Après tout, pourquoi était-ce Judy qui devait toujours ouvrir les portes de son appartement, quand même sa propre famille ou amis proches n’y mettaient presque jamais les pieds. Pas qu’elle n’aimait pas recevoir, mais elle ne trouvait pas cet appartement digne. D’ailleurs, elle avait toujours un onglet ouvert sur son navigateur internet par défaut, pour ce site de petites annonces immobilières. A vrai dire, cet onglet était ouvert depuis deux ans et demi, soit six mois après son arrivée dans cet appartement. Deux ans et demi qu’elle disait qu’elle n’allait pas rester là. Trop sombre, trop bruyant, trop humide parfois, trop chaud d’autres fois, l’isolation était un enfer. Elle parcourait de temps en temps des suggestions Pinterest mais l’application elle-même avait céssé de lui envoyer des notifications pour les tendance décoration, comme si l’espion qui se trouvait dans son téléphone avait tout compris. Ca ne serait à rien de chercher ni un nouvel appartement, ni des inspirations car la réalité était que Judy allait y rester et qu’elle n’avait tout simplement pas envie de l’investir davantage puisqu’elle était seule ici et qu’elle n’avait pas envie de s’y retrouver. Pourquoi faire d’un endroit où on aime pas être, son nid douillet ? Aucun intérêt. Alors, pourquoi ne pas quitter ce logement austère pour voir où vivait Scar ? Etait-ce cette fois trop familier et intime ? Car l’avantage pour eux ici, c’est que cet appart ne disait pas un mot sur qui était vraiment Judy, contrairement à la majorité des cocons où vivaient tout le monde. « Peut-être que tu t’invites un peu trop facilement, tu trouves pas ? » elle se retourna sur lui, jeta presque un regard noir, se vexant même, le trouvant plutôt culoté de lui reprocher de s’inviter chez lui, quand ça faisait plusieurs fois que lui-même venait chez elle. Alors après tout, pourquoi pas ? C’était ça ou rien à l’avenir. Judy ne se laissa pas démonter et lui ordonna presque de lui laisser son adresse au bord d’un post-it froissé, voulant dire : à prendre ou à laisser. Et puisque le jeune homme se mis à gribouiller rapidement et sans y mettre le moindre soin, son adresse, il avait pris la proposition.
« Voilà. Pas d'excuses pour te perdre en route, » elle se pencha furtivement au dessus du papier, plissa les yeux pour tenter d’y voir clair. Elle pensait déchiffrer le code secret qu’il venait de lui retranscrire. « Heureusement que je connais bien Brisbane, t’aurai perdu n’importe quel touriste avec ça pour seule indication. » 20 hardgrave road , west end, noté et gravé dans la mémoire de Judy. L’agitation se fait sentir, rapidement quand la tasse de café de Scar est enfin terminée et qu’il n’y reste plus que quelques grains de marc qui s’étaient échoués dans le fond. Les mains ans les poches, le voilà enfin sur le pas de la porte, prêt à partir. Judy ne le raccompagnait pas, elle le laissait s’éloigné alors qu’elle l’avait toujours dans son champs de vision depuis sa cuisine où elle rangeait enfin le mug dans le lave vaisselle. « J’y vais. Samedi, c’est ça ? » « 21h ! West End. » fit elle pour confirmer qu’elle serait bien présente. Cette fois chez lui.
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