ÂGE : 39 ans, dans le déni de la quarantaine SURNOM : Nat pour ses proches, imsodiumcute sur les bornes d'arcade parmi les meilleurs scores STATUT : Officiellement divorcée, non moins officiellement compliqué. Ex-femme-meilleure-amie-mère-de-sa-fille : Sloane a beaucoup de qualificatifs. MÉTIER : Prof de chimie au collège, cooler than the cool kids LOGEMENT : une maison sans prétention sur bywong street du côté de toowong POSTS : 27 POINTS : 320
TW IN RP : fausse couche ORIENTATION : J'aime tout le monde. RPs EN COURS : Sloane #1 - I loved you completely. And you loved me the same. That's all. The rest is confetti.
Je soupirais fortement, non sans m’attirer au passage des regards désapprobateurs des jeunes femmes autour de moi. Oh excusez-moi, était-ce de ma faute si je n’aimais pas particulièrement venir chez le gynéco ? D’autant plus que Sloane n’avait pas pu se libérer pour venir avec moi aujourd’hui. Je ne voyais pas le problème à ne pas apprécier que des doigts inconnus soient aussi familiers avec des parties de mon corps que je ne réservais habituellement qu’à ma femme (et de parfaits inconnus occasionnellement, soit, mais c’était différent et consentis là où j’aurais préféré que ce spécialiste puisse me dire que tout était ok d’un simple coup d’œil). Si on me demandait pourquoi je détestais autant venir ici, ce serait toujours la raison officielle que j’avancerai. Mais si j’étais honnête avec moi-même, j’avais simplement peur d’être trop vieille. Trop fragile. Trop tout. Tout ce qui ne me permettrait pas de mener cette grossesse à terme. J’avais envie d’aborder cette dernière sereinement mais Sloane et moi voulions tellement cet enfant qu’à présent mon cerveau ne semblait bon qu’à me souffler des scénarios catastrophes. Et si à de rares occasions je parvenais à oublier lesdits scénarios pour continuer de vivre normalement, ce genre de rendez-vous médicaux me ramenaient un peu trop brutalement à la réalité. Alors ces femmes enceintes à l’air outrageusement heureux autour de moi ne faisaient que m’agacer un peu plus encore. J’espérais secrètement qu’elles souffrent d’horribles nausées et de crampes occasionnelles. C’est en les maudissant ainsi silencieusement que je balayais la salle d’attente du regard avant de m’arrêter sur la brune qui était assise à côté de moi et qui, contrairement à toutes les autres personnes présentes autour de nous, n’avait pas l’air d’une imbécile heureuse. Au contraire, j’avais l’impression de déceler une forme d’agacement chez elle aussi ? En tout cas je m’en persuadais afin de me changer les idées et de me mettre en tête de m’en faire une alliée rebelle au milieu de cette nuée de futures mamans gâteuses et excessivement horripilantes. Il n'y avait vraiment pas de quoi afficher ainsi leur bonheur à la face du monde. Je me penchais donc vers la brune pour chuchoter : « Juste pour vérifier : on n’est pas passées dans un univers parallèle sans me prévenir ? » Une entrée en matière somme tout originale. A défaut de me faire une amie, je l’aurais a minima bien divertie pendant son attente. « Parce que je vois pas dans quel monde il est acceptable de se réjouir d’une telle attente tout ça pour ne plus avoir le droit de fumer et de boire de l’alcool. » Oh no. Maman horripilante n°1 à ma droite venait de me lancer un nouveau regard désapprobateur pour me faire comprendre que je n’avais pas été aussi discrète que je l’imaginais. Too bad. Je lui lançais mon plus grand et plus hypocrite sourire en guise de réponse ; allait-elle s’en remettre ?
The rest is confetti
I thought for so long that time was like a line, that our moments were laid out like dominoes, and that they fell, one into another and on it went, just days tipping, one into the next, in a long line between the beginning...and the end. But I was wrong. It's not like that at all. Our moments fall around us like rain. Or snow. Or confetti.
Alma Barton
le bonheur illusoire
ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620
TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déniDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)
allergic reaction to the universe crédit gifs - themermaidstale & encimakesgifs @Natalia Jarecki & Alma BartonFlashback - Toowong
Les femmes enceintes sont des monstres. Lola ne se cache pas de trouver ses comparses insupportables. Elle-même a tendance à se comporter de manière déraisonnée ces derniers temps, et comme c’est somme toute pratique, elle préfère mettre ça sur le dos de ses hormones plutôt que d’admettre au monde entier qu’elle déteste tout bonnement être enceinte. C’est simple, elle déteste tout dans cet état : elle déteste l’idée de porter l’enfant d’un homme qui l’a contrainte à la maternité, entre autre, elle déteste de voir son corps changer, son visage s’épaissir, sa peau se marbrer, et déteste encore plus d’être devenue une bête de foire aux yeux de ceux qui font de la maternité une fin en soi. On lui touche le ventre sans son consentement, on essaye de savoir combien de kilos elle a pris exactement, on lui demande ce qu’elle préférerait avoir — comme s’il y avait une pléiade d’options à envisager à ce sujet-là —, on la traite comme une petite chose fragile, et on insiste pour connaitre la liste de prénoms qu’elle et son mari donneront à cette petite-fille qui pousse juste là, sous son nombril. Elle la sent remuer à cet instant même, elle prend ses aises et investie ce cocon naturel dans lequel se forme chaque cellule de l’être qu’elle est déjà et à laquelle Alma ne se sent pas vraiment reliée, si ce n’est par cette chose qui lui permet de se nourrir et de s’hydrater. Mais c’est tout. Lola ne ressent pas grand-chose pour ce qui grandit en elle, alors eut-être bien que c’est elle le monstre, finalement.
Elle ne s’appesantit pas sur le question. Dans la salle d’attente du médecin, assise depuis de longues minutes déjà, elle abandonne son téléphone portable pour tourner la tête vers la voix qui l’interpelle. Très légèrement, elle se penche vers elle pour mieux l’entendre, et sent un sourire remonter ses pommettes lorsqu’elle décèle le sarcasme dans ce qu’elle partage avec elle "Si vous trouvez la réponse à votre question, tenez-moi au courant." murmure-t-elle d’abord, consciente de son côté que ce genre de paroles pourrait provoquer le soulèvement des mères parfaites, celles qui sont là avec le sourire aux lèvres, la main posée sur le ventre, à se féliciter l’un et l’autre d’en être arrivées à leur troisième sans descente d’organes et sans déchirures. Elle pince les lèvres pour faire disparaitre le sourire qui continue de flotter sur son visage, ouvre de grands yeux à la mention d’alcool et de cigarettes que la jeune femme ose faire dans cet antre de la vertu — bien sûr que chacune d’elle est tombée enceinte par l’opération du Saint-Esprit, enfin "Est-ce qu’on est vraiment sûr que c’est néfaste pour les bébés, d'ailleurs ?" La facétie de la jeune femme à ses côtés la pousse à la provocation et au manque de discrétion ; ça lui vaut à elle aussi les regards peu amènes de l’assemblée des mamans parfaites, d’une en particulier, qu’Alma sent remuer, et vers qui elle n’ose se tourner pour vérifier si elle n’a pas passé l’arme à gauche tant les propos qu’elle tient sont controversés. Au moins, elle ne choquera pas sa voisine de droite vers qui elle est toujours tournée, et à qui elle fait après s’être cachée la bouche avec sa main, apprenant vite de ses erreurs "Si on ne se fait pas éjecter de la salle d’attente avant d’avoir pu voir le médecin, on aura de la chance."
they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.
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Natalia Jarecki
la science des sentiments
ÂGE : 39 ans, dans le déni de la quarantaine SURNOM : Nat pour ses proches, imsodiumcute sur les bornes d'arcade parmi les meilleurs scores STATUT : Officiellement divorcée, non moins officiellement compliqué. Ex-femme-meilleure-amie-mère-de-sa-fille : Sloane a beaucoup de qualificatifs. MÉTIER : Prof de chimie au collège, cooler than the cool kids LOGEMENT : une maison sans prétention sur bywong street du côté de toowong POSTS : 27 POINTS : 320
TW IN RP : fausse couche ORIENTATION : J'aime tout le monde. RPs EN COURS : Sloane #1 - I loved you completely. And you loved me the same. That's all. The rest is confetti.
"Si vous trouvez la réponse à votre question, tenez-moi au courant. " Je souris, pas mécontente de ne pas m’être faite rembarrer par une mère remplie d’indignation face aux propos que j’avais osé tenir, mais aussi et surtout parce qu’elle me semblait en très bonne voie pour devenir une alliée. Si elle faisait l’effort -pour l’instant- de conserver un visage stoïque, le fait qu’elle ait fait rapidement disparaître un sourire amusé suite à notre échange, couplé à l’ambiance de jeunes mamans coincées et franchement hypocrites me donnent pour ma part tout simplement envie d’éclater de rire. Je n’accuserai pas ma grossesse pour mon manque de retenue ; me tenir en public n’avait jamais été ma tasse de thé, surtout la situation donnait juste à rire. J’avais sérieusement besoin de dédramatiser toute cette histoire et j’étais ravie d’être tombée sur quelqu’un qui me donnait enfin les billes pour le faire. "Est-ce qu’on est vraiment sûr que c’est néfaste pour les bébés, d'ailleurs ? " C’était à mon tour de me pincer les lèvres, ne cachant en revanche que très mal le large sourire qui les étirait malgré tout. « Je pense pas ? Après tout, c’était ce qui se faisait y a quelques dizaines d’années et on s’en sort pas trop mal quand on nous regarde. Le résultat est réussi. Je ne manquerai pas de poser la question au docteur en tout cas pour enfin élucider ce mystère. » Et de changer de docteur après coup donc, j’imagine. Mais la question ne méritait-elle pas réellement d’être posée ? Mh. Non, certainement pas, mais j’étais prête à beaucoup de choses pour me changer les idées. Pour l’heure je décidais de me montrer un peu plus tenable et discrète en baissant d’un ton et en me rapprochant légèrement de mon acolyte d’un jour car il était bien évidemment hors de question que je tempère mes propos. Simplement leur volume sonore. "Si on ne se fait pas éjecter de la salle d’attente avant d’avoir pu voir le médecin, on aura de la chance. " Qu’ils essayent seulement. Je doutais que quiconque osent s’attaquer à une pauvre et fragile femme enceinte, aussi dérangeants et peu appropriés ses propos puissent-ils être. « Je l’admets oui. Mais si j’entends encore quelqu’un me demander à quel fruit la taille du fœtus est actuellement comparable, je crains de me mettre à hurler. » J’étais presque certaine que les deux femmes en face de nous qui étaient en train de discuter comme si elles se connaissaient depuis toujours étaient justement sur ce sujet très précis. Mes sourcils se froncèrent légèrement en les observant, me regard se faisant malgré moi plus jugeant que nécessaire avant d’ajouter : « Je vois pas l’intérêt en plus. La seule chose à retenir c’est que le bébé sera de toutes façons bien trop gros au moment de l’expulser. » Je préférais d’ailleurs pour l’heure ne pas songer à cette étape. Oui, la rencontre avec son bébé était certainement merveilleuse, un sentiment indescriptible et inoubliable. Mais pourquoi personne ne s’appesantissait jamais sur les moments qui précédaient ladite rencontre ? Je reportais mon attention sur la jeune femme, quittant cette fois-ci mon expression de jugement : « J’en oublie de faire les présentations : Natalia, jeune maman aigrie mais clairvoyante quant à ma grossesse. » C’était plus que ce dont les trois quarts de l’assemblée ici présente pouvaient se vanter.
The rest is confetti
I thought for so long that time was like a line, that our moments were laid out like dominoes, and that they fell, one into another and on it went, just days tipping, one into the next, in a long line between the beginning...and the end. But I was wrong. It's not like that at all. Our moments fall around us like rain. Or snow. Or confetti.
Alma Barton
le bonheur illusoire
ÂGE : 35 ans (03.09.1989) SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut POSTS : 10419 POINTS : 620
TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas. PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déniDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7AA1D2 RPs EN COURS :
GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly
JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)
allergic reaction to the universe crédit gifs - themermaidstale & encimakesgifs @Natalia Jarecki & Alma BartonFlashback - Toowong
Lola fait mine de réfléchir, un index posé sur le velours de sa bouche en cul de poule, exagérant le trait de la concentration induite par les propos de son interlocutrice qui est somme toute charmante, pense-t-elle, en se disant qu’elle a bien raison de considérer le résultat des erreurs de ses parents réussies. Elle en tout cas, elle a de quoi le revendiquer, puisque même enceinte, elle est radieuse, à peine affectée par le masque que porte certaines femmes. Enfin, elle finit par mettre le doigt sur ce qui n’arrangera certainement pas son cas auprès des mères parfaites de l’assemblée, mais qui aura le mérite de la divertir, et finalement, n’est-ce pas ça le plus important ? Après tout, elle qui porte la vie, n’est-elle pas dans une position où elle a le devoir de se détendre à tout prix ? Elle désigne sa voisine "Mais oui, vous avez raison. Je suis à peu près certaine d’avoir déjà entendu mon père se vanter d’avoir versé un peu de téquila dans le biberon de mon frère aîné pour le faire taire." Elle continue sur la lancée facétieuse de sa voisine, pas mécontente, elle non plus, d’être tombée sur quelqu’un qui est capable de dédramatiser un peu ce qui se passe dans cette salle d’attente. Pas grand-chose en vérité, mais s’introduire ici, c’est comme s’introduire dans une église : tout semble si paisible, qu’on a presque peur de remuer une oreille. Le regard dirigé vers la jeune maman à ses côtés, elle ajoute, ses mains se levant devant elle pour prendre le parti de son père qui en vérité n’a jamais dit une chose pareille, mais pourquoi pas ? Le temps s’avère long, elle a bien droit de s’amuser un peu "Par contre, je ne suis pas certaine du résultat. Je ne suis née que six ans après, impossible de vous conseiller sur la marque, si jamais ça vous dit d’essayer." Un raclement de gorge se fait entendre, un bruit fâcheux de postérieur qui glisse sur une assise trop étroite pour la maman parfaite qui a tout à l’heure lancé un regard à son interlocutrice s’échappe, lui aussi, et fait se retenir Alma de lui glisser qu’il y a des traitements pour ça, madame.
Elles semblent sur la même longueur d’ondes, elle est sa voisine, ainsi elle délaisse la morosité de ses réflexions pour s’étonner de ne pas avoir encore été bannie de ce lieu si sacré. Elle échappe un rire à ce qu’elle lui répond, lève à nouveau une main, mais pour lui faire une promesse, cette fois "Vous ne risquez pas grand-chose avec moi, je vous le promets. Mon mari est resté à la maison, c’est lui le maraîcher auto-proclamé." déclare-t-elle en pensant à Jake et à la manière dont il s’implique dans sa grossesse. Elle devrait apprendre à l’aimer, ce n’est pas un mauvais bougre ; si seulement elle réussissait à oublier que la bague qu’il lui a passé au doigt n’est rien d’autre qu’un étau qui la soumet au secret qu’il garde pour elle, la menaçant de le révéler si jamais elle lui échappe. Le regard se perdant un instant dans le vide, elle est frappée par les paroles de la jeune femme qui touche un point sensible, et qui fait dire à Alma "Je suppose que c’est pour éviter de les comparer à des bébés animaux ? C’est plus facile de s’imaginer accoucher d’un pamplemousse que d’un veau… enfin, tout est une question de point de vue j’imagine, c’est à elles qu’il faudrait demander." Un signe du menton lui fait montrer les deux femmes qui se trouvent face à elles et qui stoppent un court instant leur conversation pour les regarder — c’est le signal qu’il faut à Lola pour détourner les yeux histoire de trouver ceux de Natalia à qui elle sourit sans hésitation "Lola, future jeune maman tout aussi aigrie, mais ravie d’avoir enfin à faire à une comparse éclairée." Elle se risque à lui tendre le bout de ses doigts pour qu’elle les serre avec les siens, puis finit par se pencher sur elle pour lui demander d’une voix basse, mais précipitée "Maintenant, dites-moi : à combien vous estimez votre envie de fumer une cigarette ? Parce que la mienne doit être à environ quinze sur dix." C’est grave, docteur ? Peut-on lire son visage qui s’anime d’une très légère grimace.
they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.